COURS DE MAINTENANCE ET FIABILITE INDUSTRIELLE 1 4GIM, Pr. Lucien MEVA’A CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA MAINTENANCE I EVOLUTION DE LA MAINTENANCE I.1 Origines de la maintenance La maintenance est l’une des pierres sur laquelle s’est bâtie l’histoire de la production industrielle. Elle révèle beaucoup des capacités d’adaptation de la production de masse. La maintenance a existée avant d’être désignée puis formalisée, pour ensuite ne plus cesser d’évoluer. Le fil conducteur, est le passage progressif d’une situation dans laquelle il s’agissait de répondre aux dysfonctionnements du processus de production à une situation dans laquelle, il convient d’abord de prévenir ces dysfonctionnements (maintenance préventive). Cette évolution s’est logiquement accompagnée d’un déplacement de la responsabilité de la maintenance d’un seul opérateur à un nombre d’individus beaucoup plus large au sein de l’entreprise. La production en série dans la seconde moitié du XIXème, avec l’avènement de la révolution industrielle a consacré la maintenance comme une fonction entière au sein de l’entreprise. Cette fonction a été renforcé par la suite bien que nous sommes encore dans la phase ou on « subi », on répond à la panne. La maintenance est encore largement tributaire du processus de production dont les stocks surabondants dissimulent les graves défauts. Nous sommes dans les années 1950. La formalisation de la maintenance intervient à la fin des années 70. I.2 La maintenance aujourd’hui. La maintenance évolue aujourd’hui sous la double détermination d’instruments d’informatiques aux capacités décuplées et de contraintes de coûts, de délais et de qualité toujours plus exigeantes. Ce qui place la maintenance sous l’impérieuse nécessité de la réactivité. Les équipements doivent être en permanence modernisés, les hommes doivent développer leurs capacités d’adaptation et faire l’objet de constants efforts en matière d’information et de formation. Contrainte par les impératifs d’un mode de production extrêmement tendu par le « juste-à-temps », le « zéro stock », « le zéro défaut », les à-coups du marché, la maintenance doit relever des défis ardus. Il s’agit par exemple d’établir une planification fiable en fonction de nombreux éléments dont la réalisation n’est certaine que très peu de temps à l’avance. Ou bien encore il s’agit de gérer des phénomènes d’usure du matériel, notamment, sur la base d’une intensité d’utilisation qui n’est pas prévisible. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 1 2 II QUELQUES DEFINITIONS DE LA MAINTENANCE La norme AFNOR (NF X 60-010) nous de la maintenance la définition suivante : C’est l’ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé. Dans cette définition, maintenir contient la notion de prévention sur un système en fonctionnement ; rétablir contient la notion de correction consécutive à une perte de fonction. Etat spécifié ou service déterminé implique la prédétermination d’objectifs à atteindre, avec quantification des niveaux caractéristiques. Enfin, maintenir suppose également d’assurer ces opérations au coût global optimal. On a pris l’habitude d’une comparaison pratique entre « la santé humaine » et « la santé machine », il existe réellement une analogie (cf figure ci-après) Analogie Santé machine Santé de l’homme Connaissance de l’homme Connaissance des maladies Carnet de santé Dossier médical Diagnostic, examen, visite Connaissance des traitements Traitement curatif Opération Naissance Mise en service Longévité Durabilité Bonne santé Fiabilité Mort Rebut Connaissance technologique Connaissance des modes de défaillances Historique Dossier machine Diagnostic, expertise, inspection Connaissance des actions curatives Dépannage, réparation Rénovation, modernisation,, échange standard Maintenance industrielle Médecine La maintenance commence bien avant le jour de la première panne d’une machine. Elle commence en fait dès la conception. C’est à la conception que sa maintenabilité (aptitude à être entretenue) que sa fiabilité et sa disponibilité (aptitude à être opérationnelle) et que sa durabilité durée de vie prévisionnelle) vont être déterminées. Le rôle de la maintenance, au sein de la structure utilisatrice, commence par un conseil à l’achat. Il ensuite souhaitable que la maintenance participe à l’installation et à la mise en route de la machine : ainsi, au premier jour de production, donc de panne potentielle, le service connaît déjà la machine, en possède le dossier et le programme de maintenance. Sa mission est : - surveillance permanente ou périodique traitement des informations dépannages et réparations actions préventives avec Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A saisie, mise en mémoire, puis recueillies. Page 2 3 La connaissance du matériel, de ses faiblesses, dégradations et dérives complétées jour après jour, permet des corrections, des améliorations et, sur le plan économique, des optimisations ayant pour objet de rendre minimal le ratio : dépensesde ma int enance coûts des arrêts fortuits servicerendu III TERMINOLOGIE DE LA MAINTENANCE III.1 Quelques définitions de bases. III.1.1 Les types de maintenance (normes AFNOR X 60 010 et 60 011) Maintenance Maintenance Corrective Maintenance corrective palliative Maintenance Préventive Maintenance corrective curative Maintenance Préventive systématique Maintenance Préventive Conditionnelle a) Maintenance corrective Maintenance effectuée après défaillance, elle se décompose en deux types : la maintenance palliative, qui comprend les interventions de type dépannage la maintenance curative qui comprend les interventions de type réparations Les différentes phases d’une intervention corrective sont les suivantes : test : comparaison des réponses d’un dispositif à une sollicitation avec celle d’un dispositif de référence ; détection : action de déceler par une surveillance accrue, l’apparition d’une défaillance ; localisation : action de localiser les éléments par lesquels la défaillance se manifeste ; diagnostic : identification de la cause de la défaillance à l’aide d’un raisonnement logique ; dépannage, réparation b) Maintenance préventive Maintenance effectuée dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou d’un service rendu. Elle se décompose en deux types : la maintenance préventive systématique qui est effectuée selon un échéancier établi selon le temps ou le nombre d’unité d’usage. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 3 4 La maintenance préventive conditionnelle qui est subordonnée à un type d’évènement prédéterminé (mesure, diagnostic) III.1.2 Les défaillances (norme AFNOR X 60 011) Cessation d’un bien à accomplir la fonction requise DEFAILLANCE Altération d’un bien à accomplir la fonction requise Défaillance partielle Défaillance complète=panne Type d’incident Maintenance corrective Réparation (maintenance curative) Dépannage (maintenance palliative Intervention définitive et limitée de maintenance corrective après défaillance Action sur un bien en vue de le remettre provisoirement en état de fonctionnement avant réparation III.2 Les niveaux de maintenance (norme AFNOR X 60 011). D’une manière générale, on identifie 5 niveaux de maintenance Niveau 1 2 3 4 5 Activité Réglages simple prévus par le constructeur au niveau d’organes accessibles sans aucun démontage d’équipement ou échange d’éléments accessibles en toute sécurité Dépannage par échange standard d’éléments prévus à cet effet, ou d’opérations mineures de maintenance préventive Personnel d’intervention Exploitant sur place Moyens Outillage léger défini dans les instructions d’utilisation. Technicien habilité sur place Identification et diagnostic de pannes, réparation par échange de composants fonctionnels, réparations mécaniques mineures Travaux importants de maintenance corrective ou préventive Technicien spécialisé, sur place ou en local de maintenance Equipe encadrée par un technicien spécialisé, en atelier central Equipe complète, polyvalente en atelier central Idem que niveau 1 plus pièves de rechange trouvées à proximité sans délai Outillage prévu plus appareils de mesure, banc d’essai, contrôle Outillage général, plus spécialisé, matériel d’essai, de contrôle Travaux de rénovation, de reconstruction, ou réparations importantes confiés à un atelier central Moyens proches de la fabrication par le constructeur. III.3 Les temps relatifs à la maintenance (norme AFNOR X 60 015). III.3.1 Quelques définitions de base Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 4 5 L’utilisateur exige que le bien soit en état d’accomplir une fonction requise Temps requis TO Le bien est apte à accomplir sa fonction Le bien est inapte à accomplir sa fonction Temps effectif d’indisponibilité TA Temps effectifs de disponibilité TAF Temps d’attente TBF Temps de Fonctionnement Le bien accomplit sa fonction Le bien est apte mais non sollicité TAM Temps propre d’indisponibilité Le bien est inapte pour cause de défaillance ou action de maintenance corrective TAF Temps d’indisponibilité Le bien est apte mais ne peut fonctionner pour des causes externes de main d’œuvre, d’énergie… Remarque : nous distinguons les TA temps d’arrêt imputables à la maintenance notés TAM et non imputables à la maintenance TAF (F comme fabrication). Les temps d’attentes seront imputés à la fabrication (TAF). Nous noterons TO par abus de langage les temps d’ouverture couramment utilisés sur les lignes de production. TO=∑TBF+∑TAM+ ∑TAF III.4 Les notions de fiabilité, maintenabilité et disponibilité Ces trois concepts notés respectivement : R(t), M(t) et D(t) sont des fonctions du temps. Ils sont envisagés soit de façon prévisionnelle (avant usage) soit de façon opérationnelle (pendant ou après usage). Vie d’un matériel (t) Taux de µ(t) Taux de réparation défaillance R(t) FIABILITE, Probabilité de bon fonctionnement MTBF Moyenne des temps de bon fonctionnement MAINTENABILITE M(t), probabilité de durée de réparation MTTR Moyenne des temps technique de réparation Disponibilité D(t) Probabilité d’assurer un service requis MTBF D(t) MTBF MTTR Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 5 6 III.4.1 « vie » d’une machine Elle comprend une alternance d’arrêts et de « bon fonctionnement », pendant sa durée potentielle d’utilisation (t0 = temps requis, t1 = TO) TBF 1 TA 1 TA 2 TBF 2 TBF 3 TA 3 TBF 4 t1 t0 Ces durées peuvent être observées ou estimées. Une partie variable des TA est constituées des TTR (temps technique de réparation). TTR TA III.4.2 Indicateur de disponibilité D III.4.3 MTBF et MTTR TO TA TO La moyenne des temps de bon fonctionnement, la MTBF, est la valeur moyenne entre défaillances consécutives, pour une période donnée de la vie d’un dispositif : n TBF i MTBF 0 n De manière similaire, nous avons la MTTR (moyenne des temps techniques de réparation) : n MTTR TTR i 0 n Ces valeurs sont calculées (après observation), estimées, prédites ou extrapolées. IV METHODOLOGIE DE LA MAINTENANCE L’organigramme d’un service maintenance met en évidence outre la fonction GESTION, trois fonctions que sont la fonction METHODES, la fonction d’ORDONNANCEMENT et la fonction EXECUTION. La première à un rôle de préparation et met en avant des qualités d’observation et d’analyse La deuxième à un rôle de coordination avec des qualités de communication qui sont requises La troisième à un rôle d’intervention et met en évidence des qualités professionnelles (formation, expérience) Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 6 7 IV.1 L’observation. Elle participe à la connaissance (comportement du matériel, loi d’usure), préside au diagnostic, à l’expertise, et commande le dépannage et la réparation. Pratiquement, il s’agit d’observer, de noter, de tout noter (croquis, dessins, schémas, photos, paramètres physiques…). Il ne faut rien éliminer à priori, même ce qui paraît indépendant du phénomène observé. IV.2 L’analyse. Par définition, il s’agit de décomposer un ensemble plus ou moins complexe en éléments aussi simples que possible. L’analyse permet de distinguer les éléments et de comprendre la nature des liaisons : Entre les éléments isolés d’une part Entre un élément et l’ensemble d’autre part Nous effectuons des décompositions successives d’un ensemble jusqu’à l’obtention d’éléments indissociables, de caractéristiques simples, connues et nettement définies. La structure d’analyse est toujours une arborescence. Exemple : décomposition d’un parc matériel à entretenir. Ensemble Sous-ensemble 11 1 Elément 1 221 12 1 222 13 1 223 Il existe des outils formalisés d’analyse tels que les arbres de décision binaire et les logigrammes : IV.2 1 les arbres de décision binaire Il s’agit d’une représentation logique d’un processus d’analyse d’opérations, permettant une exploitation informatique aisé. Le déroulement du processus, passe par une série de choix binaires : 0 ou 1 oui ou non bon ou mauvais En maintenance, on l’applique aux tests, à l’aide au diagnostic, aux opérations de contrôle, de réglage… Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 7 8 Début 0 1 ? 01 00 10 11 ? 000 001 ? 011 010 111 101 ? ? ? IV.2 2 les logigrammes Il s’agit d’une représentation graphique d’évènements dépendants, utilisant principalement les symboles logiques ET et OU. Suivant la nature de l’étude, on trace des arbres de causes, des arbres de défaillances et des arbres de décision. A Porte OU B OU A ou B A B ET Porte ET A et B IV.3 La communication. Dans l’entreprise, elle est le lien indispensable entre l’information, la décision et l’action. Elle peut se faire sous différentes formes (notes manuscrites, dactylographiées, ou imprimées), graphique ou télévisuelle. La communication écrite occupe une place particulière. Elle se fait par l’intermédiaire d’imprimés qui permettent : D’engager et de préciser la responsabilité D’éviter les altérations, oublis et interprétations propres à la communication orale, Le stockage de l’information, à toutes fins utiles. Les imprimés doivent être adaptés à l’entreprise, évolutifs logiques et clairs. Le domaine de la communication est très évolutif et fait l’objet de développement des méthodes de conception des systèmes d’information (Merise) et des supports (télématique). Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 8 9 IV.4 Détermination des actions prioritaires. Le responsable en charge des actions de maintenance doit pouvoir dégager l’importance d’une masse d’information et faire apparaître objectivement ce qui est confusément perçu. L’efficacité des actions dépendra pour une part de la manière dont il les a sélectionnées. Pour cela il a à sa disposition plusieurs outils méthodologiques tels que les matrices de criticité, les graphes de Pareto… V. Arbre de maintenance. Pour faciliter les interventions de maintenance des systèmes, on établit un arbre de maintenance donnant les tests à effectuer pour trouver la panne. Un arbre de défaillance est constitué des symboles suivant : Défaillance M M 2 E1 E2 R1 R2 C 1 C 2 Exemple d’un arbre de maintenance Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 9 10 CHAPITRE II : LES DIFFERENTES FORMES DE MAINTENANCE I GRAPHE DES DIFFERENTES FORMES DE MAINTENANCE Le choix d’une politique de maintenance parmi les méthodes de maintenance se décide au niveau de la direction du service. Ce choix doit être compris et admis par les responsables de production. Les méthodes de maintenance doivent être standardisées entre les différents secteurs de l’entreprise. Cela n’exclu pas l’adaptation essentielle de la méthode au matériel, à ses groupes fonctionnels, voire à un organe sensible. I Graphes des différentes formes de maintenance TRAVAUX NEUFS RENOVATION RECONSTRUCTION MODERNISATION CANNIBALISATION MAINTENANCE Du parc matériel Défaillance Attendue anticipée SOUS TRAITANCE Subie CORRECTIVE Fortuite Après défaillance PREVENTIVE MTBF Connue inconnue De routine De surveillance De ronde PALLIATIVE Dépannage CURATIVE Réparation D’AMELIORATION Corrective Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Programmée SYSTEMATIQUE Planifiée Selon l’état CONDITIONNELLE Prédictive Page 10 11 II La maintenance corrective Par définition, d’après la norme AFNOR X 0-010, c’est l’opération de maintenance effectuée après défaillance. Elle correspond à une attitude défensive, elle est caractéristique de l’entretien traditionnel. La maintenance corrective débouche sur deux types d’interventions Les dépannages, c'est-à-dire une remise en état de fonctionnement « in situ » sans interruption du fonctionnement de l’ensemble, ils ont un caractère « provisoire ». C’est la maintenance Palliative. Les réparations, faites « in situ » ou en atelier central, parfois après dépannage, ont un caractère « définitif ». Elles caractérisent la maintenance curative. Notons cependant qu’après détection d’une défaillance fortuite, en entretien traditionnel, on effectue un dépannage ou une réparation rétablissant la fonction perdue. En maintenance, nous effectuerons : Une analyse des causes de la défaillance Une remise en état (dépannage-réparation) Une amélioration éventuelle (« correction ») visant à éviter la réapparition de la panne, ou à minimiser ses effets sur le système Une mise en mémoire de l’intervention permettant une exploitation ultérieure Exemple : un roulement est défaillant : Entretien traditionnel : on le remplace (échange-standard) Maintenance : on cherche à savoir la cause de sa défaillance, la fréquence et la criticité, de façon à éviter sa réapparition (remise en cause du montage, du lubrifiant, des surcharges…) et à minimiser ses effets (surveillance éventuelle par analyse des vibrations…). III Les maintenances préventives III.1 la maintenance préventive C’est la maintenance effectuée dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu. C’est une intervention de maintenance prévue, préparée et programmée avant la date probable d’apparition d’une défaillance. Les objectifs visés par le préventif sont : L’augmentation de la durée de vie efficace d’un équipement*l’augmentation de la fiabilité d’un équipement, donc le réduction des défaillances en service, l’amélioration de la disponibilité La réduction et la régularisation de la charge de travail La facilitation de la gestion des stocks La sécurité La mise en oeuvre d’une politique préventive implique le développement d’un service « méthodemaintenance » efficace qui devra gérer à court terme les coûts directs de maintenance et permettre la gestion de la documentation technique, des historiques, des dossiers machines, les analyses techniques du comportement du matériel, la préparation des interventions préventives… Dans la pratique, Dans une première phase, des visites préventives périodiques, permettront de surveiller l’état du matériel en service, mais surtout de mettre en mémoire des informations qui permettront de connaître les lois de dégradations et les seuils d’admissibilités. Ces visites préventives permettront d’anticiper les défaillances, donc de préparer des interventions préventives. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 11 12 Dans une deuxième phase, lorsque le comportement en service sera connu, elle évoluera vers la maintenance systématique, plus légère à gérer soit par : La maintenance de ronde (qui est du préventif à fréquence courte et interventions légères) La maintenance conditionnelle où le matériel est sous « surveillance continue » Les visites préventives permettent de cumuler des informations relatives au comportement du matériel. Si les résultats mettent en évidence une loi de dégradation, il sera aisé de connaître l’instant ou un échange systématique sera possible. S’ils montrent l’existence de pannes soudaines, répétitives, se rapportant à un sous-ensemble dit « fragile », une analyse statistique des résultats orientera une politique de maintenance. III.2 la maintenance systématique C’est la maintenance effectuée selon un échéancier établi suivant le temps ou le nombre d’unité d’usage. La mise en place d’actions préventives systématiques suppose une connaissance préalable du comportement du matériel dans le temps. Les interventions systématiques seront programmées suivant une périodicité T, obtenue à partir des préconisations du constructeur, puis des résultats opérationnels recueillis lors des visites préventives ou lors des essais, ce qui permet une optimisation économique. La connaissance des différentes périodes d’interventions systématiques permet d’établir un échéancier, relatif à une machine. La maintenance systématique peut être soit : Absolue, aucune inspection n’est faite entre deux interventions programmées. Surveillée, on programmera des « inspections périodiques » ayant pour objectif le contrôle de l’écart entre l’état constaté et l’état estimé lors de la détermination de la MTBF Elle peut être soit : A gestion collective : (ou « en bloc ») : qui correspond à la notion de systèmes non réparables. En cas de défaillance d’un composant du sous-ensemble auquel on a affecté la période k.MTBF, aucune intervention n’a lieu avant l’échéance prédéterminée. Défaillance d’un élément Intervention systématique t absolu A gestion individuelle : notion de systèmes réparables. En cas de défaillance d’un constituant, une intervention corrective a lieu, à partir de laquelle démarre une nouvelle période préventive. Période k.MTBF=T Intervention corrective T t Relatif La maintenance systématique comprend : Des inspections périodiques (maintenance « surveillée ») de fréquences plus larges que les visites préventives Les interventions planifiées : réparations, échanges standard. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 12 13 Quelques exemples d’interventions systématiques : - Autorails Camrail : Inspections périodiques Révisions limitées Révisions générales - Arrêts annuels d’entreprises Souvent quelques semaines…au mois d’août La maintenance systématique peut être mise en place au niveau de : - Certains organes sensibles (roulements, filtres…) - D’unité de productions (arrêts généraux) - D’ensembles (révision de machines) Elle concernera surtout : - Des équipements dont l’arrêt va être de longue durée - Des équipements à coût de défaillance élevé* - Des équipements dont une défaillance met en cause la sécurité des usagers ou du personnel. La période d’intervention se détermine à partir : - Des préconisations du constructeur (dans un premier temps) - De l’expérience acquise lors d’un fonctionnement « correctif » - De l’exploitation fiabiliste réalisée à partir d’un historique, d’essais, ou de résultats fournis par des visites préventives initiales. Les lois de weibull et exponentielles permettent de trouver la MTBF d’un ensemble associée à un intervalle de confiance. - D’une analyse prévisionnelle de fiabilité IV La maintenance conditionnelle C’est la maintenance subordonnée à un type d’évènement prédéterminé (autodiagnostic, information d’un capteur, mesure…). C’est une forme moderne de maintenance qui permet d’assurer le suivi continu du matériel en service dans le but de prévenir les défaillances attendues. Elle n’implique pas la connaissance de la loi de dégradation. La décision d’intervention est prise lorsqu’il y évidence expérimentale de défaut imminent, ou approche d’un seuil de dégradation prédéterminé. La condition d’une mise en place est que le matériel s’y prête (existence d’une dégradation progressive et détectable) et que le matériel, mérite cette prise en charge. Pour que le matériel s’y prête, il est nécessaire de trouver une corrélation entre un paramètre mesurable et l’état du système. Exemple de mesures possibles : - Fréquence de vibration (analyse permettant un diagnostic) Paramètre physique divers (pression, débit, températures…) Niveau de vibrations et de bruits (décibel de vitesse, vitesse efficace en mm/s)… Une période de maintenance préventive ou une expérimentation (essai) est nécessaire pour fixer le seuil d’admissibilité au-delà duquel un arrêt de fonctionnement (automatique ou non) s’impose. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 13 14 Une forme particulière de la maintenance conditionnelle est la maintenance prédictive, c’est la maintenance conditionnelle appliquée aux machines tournantes. Les capteurs de bruits et de vibrations fixés sur les parties externes d’une machine tournante fournissent des informations qui, brutes ou traitées sont significatives de l’état interne de la machine (déséquilibrage, dégradation des paliers, transmissions…). V Les « temps » de la maintenance 1ère défaillance 2ème défaillance Remise en marche Début d’intervention Temps Bon fonctionnement Attente Réparation Bon fonctionnement MTTR MTTF MUT MDT MTBF MTTF=Mean Time To First Failure=Fonctionnement avant 1ère défaillance MDT=Mean Down Time =Temps Moyen d’Indisponibilité MUT=Mean up Time=Temps Moyen de Remise en Etat MTBF=Mean Time Between Failure=Temps Moyen entre Défaillance MTBF-MTTR=Fonctionnement Moyen Entre Défaillance. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 14 15 CHAPITRE III : MAINTENANCE ELEMENTS DE MATHEMATIQUE APLLIQUEES A LA I THEORIE DES PROBABILITES I.1 Probabilités – Définitions La probabilité d’un évènement E est obtenue : - Soit par le dénombrement et ainsi on a : P(E) nombre de cas favorables nombre de cas possibles C’est la probabilité vraie de l’élément « E ». - Soit de façon expérimentale : P(E) fE où n est le nombre d’expériences n f(E) est la fréquence observée de l’évènement « E ». Plus le nombre d’observations est grand, plus cette fréquence se rapproche de la probabilité vraie d’avoir E. 0≤P (E) ≤1 I.1.1 Probabilité de l’intersection d’évènements – Cas général P A B P A P B/A Avec : P(B/A)=probabilité d’avoir l’évènement B sachant que l’on a eu A Et P A 1 A 2 ... A i ... A n P A 1 P A 2 /A 1 P A 3 / A 1A 2 ... P A n /A 1A 2 ...A n -i Si les évènements A et B sont indépendants alors : P A B P A P B Et : P A 1 A 2 ... A i ... A n n P A i i 1 L’hypothèse de l’indépendance des pannes est généralement faite pour les pannes en fiabilité. I.1.2 Probabilité de l’union d’évènements P A B P A P B P A B Si A et B sont indépendants : Si A et B sont incompatibles : Alors : Et P A B P A P B P A P B P A B 0 P A B P A P B I.1.3 Approche de la maintenance conditionnelle par le calcul des probabilités Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 15 16 Soient deux évènements A et B réalisés respectivement n et m fois au cours de N épreuves. On a donc P(A)=n/N et P(B)=m/N. Si de plus A et B sont réalisés simultanément k fois, on a P A B k N On déduit la probabilité d’avoir l’évènement B sachant l’évènement A réalisé P(B/A) : P A B P B/A P A Elle est également appelée probabilité conditionnelle de B sachant A I.2 Théorème de Bayes : Probabilité des causes Soit un évènement A qui peut dépendre de N causes Ci différentes et incompatibles deux à deux (on peut avoir deux causes réalisées simultanément). Etant donnée la réalisation de l’évènement A, quelle est la probabilité que ce soit Ci qui en soit la cause ? On peut écrire que : N A i1 A Ci , car {Ci } constitue un système complet ( les causes sont incompatibles deux à deux et toutes les causes possibles à A sont supposées connues). Donc, d’après le théorème des probabilités totales on a : PA PA C i i En appliquant le théorème des probabilités conditionnelles, nous avons : P A C i P A P C i / A P C i P A/C i Donc : P C i /A P C i P A/C N k 1 i P C k P A/C k II LOI DE PROBABILITES II.1 Lois discrètes II.1.1 Loi binômiale L’hypothèse fondamentale consiste à ne pas modifier ne pas modifier la composition du lot N. Celle-ci implique un tirage avec remise ou tirage dit « non exhaustif » On assimile le tirage d’un échantillon de taille (n) sans remise à un tirage « non exhaustif » si n/N≤0,1 Supposons que l’on ai P%de pièces défectueuses dans un lot et que l’on tire un échantillon non exhaustif de taille n, la loi binômiale B(n, p) donne la probabilité d’avoir k éléments défectueux dans l’échantillon. P X k C kn p k (1 p) n -k C kn n! , représente la combinaison de k éléments parmi n. n - k ! k! L’espérance mathématique est donnée par la relation La variance est donnée par la relation Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A E(x)=np x2 np1 - p Page 16 17 Si les variables aléatoires indépendantes sont distribuées suivants des lois binomiales indépendantes de paramètres (n1 ,p), (n2 ,p),… (ni ,p), , (nn ,p), alors la variable : Z=X1+X2+…..+Xi+….+Xn suit une loi binomiale de paramètres : n i 1 n n i , B n i , p i II.1.2 Loi hypergéométrique Si l’on ne peut pas faire l’hypothèse d’un tirage « avec remise » (tirage exhaustif) et que n/N>0,1 la loi binomiale n’est plus applicable. Il y a en effet, modification de la composition du lot à chaque tirage ; dans ce cas, il faut tenir compte des paramètres suivants : - N : taille du lot ; - n : taille de l’échantillon ; - p : proportion de défectueux dans le lot initial ; - K : nombre d’éléments défectueux dans le lot initial ; - k : nombre d’éléments défectueux auxquels on s’attend dans l’échantillon. En utilisant la théorie du dénombrement, on déduit la probabilité d’avoir k défectueux de la manière suivante : Px k C kNP C nN-k1-p C nN L’espérance mathématique est donnée par : E(x)=np N-n 2 La variance est donnée par la relation : x nqp , avec q=1-p N -1 II.1.3 Loi de poisson La taille du lot est N est grande ou infinie, mais on connaît la proportion (p) d’éléments défectueux. De ce fait, on sait que le nombre moyen de défectueux auquel on peut s’attendre dans l’échantillon de taille (n) est de m. C’est une approximation de la loi binomiale pour n grand et p faible de paramètre m=np. La probabilité d’avoir k défectueux dans un échantillon est donnée par : P x k e -m m k k! L’espérance mathématique est donnée par : E(x)=m, La variance est donnée par la relation : x Varx m 2 Si les variables aléatoires indépendantes X 1 , X2 , Xi , Xn , obéissent à des lois de Poisson de paramètres m1 , m2 , , mi , ,mn , alors la variable aléatoire X1+X2+…..+Xi+….+Xn, obeit à une loi de Poisson de paramètres : m = m1 + m2 +….+ mi +…. mn , II.2 Lois continues Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 17 18 II.2.1 Loi normale Une variable aléatoire X de moyenne (m) et d’écart-type , suit une loi normale si la fonction densité est : f x 1 e 2 - x - m 2 2 2 L’espérance mathématique est donnée par la relation : E(x)=m 2 La variance est donnée par la relation Var= Si les variables aléatoires indépendantes X1 , X2 , Xi , Xn , sont distribuées suivant des lois normales de moyennes m1 , m2 , , mi , ,mn , et d’écart type 1 , 2 , , i , n , alors la variable aléatoire : Z=X1+X2+…..+Xi+….+Xn Suit une loi normale de paramètres : mZ = m1 + m2 +….+ mi +…. mn et Z 12 22 ... i2 ... n2 II.2.2 Loi log-normale Une variable aléatoire continue x suit une loi log-normale si lnx obéit à une loi normale N(m, ) telle que : 1 1 f x e 2 x - lnx - m 2 2 2 , pour x≥0 f(x)=0 pour x<0 L’espérance mathématique est donnée par la relation : Ex e La variance est donnée par la relation : 2 x e 2 m 2 2 m 2 e 1 2 II.2.3 Loi exponentielle C’est un modèle qui est particulièrement utilisé en fiabilité électronique. Sa fonction densité de probabilité est donnée par la relation : f x e - x Avec 0≤x≤+∞ est le paramètre de la loi exponentielle L’espérance mathématique est donnée par la relation : E x 1 La variance est donnée par la relation : 2 x 1 2 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 18 19 Remarque : Si dans une loi de Poisson le paramètre m est égal à x et que l’on cherche la probabilité d’avoir 0 panne (k=0), on retrouve le modèle exponentiel. Dans le cas de la fiabilité, le paramètre est égal au taux de défaillance et E(x) est égal au MTBF (moyenne des temps de bob fonctionnement). II.2.4 la Loi Gamma Cette loi, relativement complexe, ne se calcule pas de façon aisée. Ainsi, on utilise des tables pour obtenir sa fonction de répartition F(x), notée x u x 1 e u du . Avec x>0. Si x<0, fonction définie entre 0 0 et 1, 1 et 2, …. Par x x 1 x L’espérance mathématique est donnée par E x n , La variance est donnée par la relation : 2 x n 2 II.2.5 Loi de Khi-deux 2 Cette loi sert pour les tests d’adéquation. Si des variables aléatoires indépendantes X1 , X2 , suivent des lois normales, alors la quantité : 2 2 2 X mi X m X m1 X 1 m 2 ... 1 ... 1 X 1 1 2 i Suit une loi de Khi-deux à degré de liberté. 2 Xi , Xv , 2 II.2.5 Loi de Weibull Elle est utilisée en fiabilité, en particulier dans le domaine de la mécanique. Cette loi a l’avantage d’être très souple et de pouvoir s’ajuster à différents résultats d’expérimentations. Sa fonction densité de probabilité est donnée par : f x x 1 e x avec x> CHAPITRE IV : ETUDE DES DEFAILLANCES Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 19 20 I CONNAISSANCE D’UNE DEFAILLANCE Pour caractériser une défaillance, nous utiliserons la modélisation de markov : Un système peut prendre trois états : 1 bon fonctionnement 2 mode dégradé 3 panne seuil 1,2 seuil 2,3 A ces trois états sont associées six transitions représentées par des arcs : P associé à (taux de défaillance) P : panne R associé à µ (taux de réparation) R : réparation P 1 MTBF R 1 1 MTTR 2 P R P R 3 A partir de cette modélisation, on peut calculer la disponibilité d’un équipement. (Voir chapitre sur le calcul de la disponibilité). Il est dans l’esprit de la maintenance de ne pas seulement dépanner ou réparer un système défaillant, mais de chercher à éviter la réapparition d’un défaut. D’où l’intérêt des analyses de défaillances effectuées à partir de l’observation attentive des symptômes. A l’issue de la défaillance d’un équipement, une expertise est effectuée afin de rassembler les éléments de connaissances suivants : Imputation extrinsèque Accident (choc) Mauvaise utilisation Environnement nonconforme Non respect des consignes (surcharge) Mauvais entretien Défaillance seconde Processus intrinsèque Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. CAUSES Pr. L. MEVA’A Manifestation Diagnostic Recherche du mode de défaillance : en fonctionnement Santé matière Identification Nature Mécanique Electrique Hydraulique Pneumatique Page 20 Situation Espace : localisation Temps : date, nbre d’unité d’usage 21 Table criticité de Sécurité personne Criticité Risque de mort Critique Blessure Majeure Mineure Disponibilité coûts d’arrêt Production Immobilisation avec dégâts 3 Arrêté Immobilisation brève avec dégâts Pas d’immobilisation du matériel 2 Ralentie perturbée Non ralentie Pas d’atteinte corporelle probable 1 La connaissance des éléments d’expertise est une condition nécessaire à la préconisation des remèdes correctifs à apporter. Il est possible de classifier les défaillances par rapport à leur criticité. II PROCESSUS EVOLUTIF D’UNE DEFAILLANCE Les défaillances se manifestent suivant l’un des deux modèles ci-dessous : Niveau de performance εt Seuil de perte de fonction TBF Temps Modèle de dégradation temps TBF Modèle catalectique Chaque mode de défaillance dégrade un organe mécanique de façon spécifique. Il est cependant fréquent que plusieurs modes s’enchaînent suivant le schéma : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 21 22 INITIATION 1 PROPAGATION 2 RUPTURE 3 Ou évolution finale rapide 1. A l’initiation se trouve souvent un défaut « santé-matière », un défaut de conception, de fabrication,, ou/et une cause extrinsèque (choc, surcharge fugitive…) 2. la propagation s’opère souvent par des modes de défaillances en fonctionnement, tels que la fatigue, l’usure… 3. la perte de « bon fonctionnement » intervient généralement de façon accélérée, consécutive à la propagation dans le temps, ou de façon soudaine. Exemple de la rupture d’un arbre de transmission : Zone d’initiation Fissuration progressive rupture 3 : Coefficient de concentration de contrainte r f D 1. Initiation : deux causes ont été nécessaires - un défaut de conception classique, le dessinateur ayant dessiné un épaulement « vif » et le calculateur ayant omis les concentrations de contraintes dans cette zone - une surcharge fugitive (l’à-coup du démarrage, par exemple) entraîne un moment de torsion supérieur à celui en régime normal. 2. Propagation par fatigue en torsion alternée. La fissuration s’étend progressivement, réduisant peu à peu le I0 de la section. 3. Rupture soudaine, entraînant la perte de fonction, ici la non transmission d’un couple. Maintenance corrective Il s’agit à partir de la précédente expertise, d’éviter le renouvellement de cette défaillance. Pour cela, il suffira de recalculer la pièce en prenant compte des concentrations de contraintes, et la redessiner en ajoutant une gorge, bien raccordée à l’épaulement et soigneusement usinée. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 22 23 Zone corrigée D Traction : =1,5 r d Max 0 r f d Torsion : Max 0 III LES PRINCIPAUX MODES DE DEFAILLANCES Les défaillances en service des pièces mécaniques appartiennent à quelques familles, ou « modes de défaillances » ayant leur processus de dégradation propre. III.1 Les modes de défaillances mécaniques en fonctionnement - Choc, il s’agit le plus souvent d’accident de conduite, de manipulation et, à ce titre il faut exclure les calculs de fiabilité. Surcharge, dépassement de charge nominale entraînant une déformation permanente ou une rupture (traction, flexion, flambage…). Fatigue, il s’agit d’efforts (vibrations) alternés et répétés entraînant une rupture, même en deçà de la limite élastique. Fatigue thermique, elle entraîne dilatations, déformations plastiques, brûlure ou fusion Fluage, déformation devenant permanente avec le temps, sous l’effet conjugué de contraintes mécaniques et thermiques. L’usure, conséquence du frottement, elle est expliquée par la « délamination », (fatigue des sous-couches) et entraîne une perte de matière des surfaces en contact. L abrasion, une surface est rayée par un corps (surface ou particule libre), de dureté supérieure. L’érosion, une surface est « rongée » sous l’effet d’impacts de particules solides ou liquides à grandes vitesses. Les corrosions, de nature variées, importantes pour un technicien de maintenance, elles méritent un développement particulier. III.2 Les modes de défaillances électriques Rupture de liaison électrique, c’est le plus souvent la conséquence d’une cause extrinsèque, telle qu’un choc, une surchauffe ou une vibration donnant parfois une défaillance « fugitive ». Exemple : rupture des soudures sur un poste auto-radio, cause de défaillance principale de ces appareils. - Collage ou usure des contacts, - Claquage, d’un composant, telle qu’une résistance, un transistor - Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 23 24 III.3 La « santé-matière ». Il s’agit de défauts pré-existants dans les pièces en service, et à l’origine d’initiation de défaillances lorsqu’ils ne sont pas détectés lors des contrôles qualité. - Défauts lors de l’élaboration de la matière - Défauts lors de l’élaboration de la pièce finie - Défauts lors du montage (exemple : choc sur roulement) Ces modes de défaillances présentent un caractère catalectique, qui les rend difficile à prévenir. Il est cependant possible d’agir sur les phénomènes extérieurs qui les génèrent, tels que les actions thermiques et vibratoires, ou encore les rayonnements. V ARBRE DE DEFAILLANCE/ ARBRE DE MAINTENANCE V.1 Arbre de défaillance. V.1 1 Définition C’est un modèle mathématique reliant l’occurrence d’un évènement de tête à celle d’un ensemble d’évènements de base. Les évènements sont associés à des variables indicatrices booléennes ; on identifie, l’union, l’intersection des évènements avec les opérateurs OU et ET. L’arbre de défaillance est donc une fonction booléenne. V.1 2 Portes les plus courantes B A Porte OU OU A ou B V.1.3 Symboles des évènements A B ET Porte ET A et B E.R ou intermédiaire Etapes Evènement élémentaire non développé Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Evènement élémentaire Page 24 25 Pas d’eau de refroidisesment ent Débit nul en aval de V1 Débit nul en aval de V2 1 V1 bloquant le circuit V1 bloquée fermée 1 Débit nul en aval de P1 Opérateur défaillant Pas de rotation P1 en panne Réservoir vide Défaillance de P1 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Perte source d’énergie Page 25 26 V.1.4 Méthodologie-Construction de l’arbre de défaillance. C’est une analyse déductive qui demande une grande connaissance des divers modes de dégradation des systèmes. On part de la défaillance présumée des systèmes et on recherche toutes les causes ou agencement de causes qui peuvent conduire à cette défaillance. Pour la représentation graphique, on utilise la symbolique précédemment décrite. L’arbre de défaillance est une méthode déductive (qui procède d’un raisonnement logique rigoureux). Elle permet de savoir comment un système peut être indisponible. Remarque : Les préalables à la construction d’un ADD (arbre de défaillances) sont : l’analyse fonctionnelle ; notamment la construction d’un bloc diagramme fonctionnelle et une analyse des modes de défaillance et de leur effet (AMDE). Il est une aide efficace pour établir un diagnostic. La construction de l’arbre de défaillance repose sur l’étude des évènements entrainants un évènement redouté E.R). Les deux étapes suivantes sont réalisées successivement en partant de l’E.R et en allant vers les évènements élémentaires. 1. Dans un premier temps définir l’évènement redouté (l’évènement intermédiaire, ou l’évènement élémentaire) analysé en spécifiant précisément ce qu’il représente et dans quel contexte il peut apparaître. 2. Puis dans un deuxième temps représenter graphiquement les relations de cause à effet par des portes logiques (ET, OU) qui permettent de spécifier le type de combinaison entre les évènements intermédiaires qui conduisent à l’évènement analysé. Pour pouvoir appliquer cette méthode il est nécessaire de : Vérifier que le système a un fonctionnement cohérent Connaître la décomposition fonctionnelle du système Connaître la mission du système et son environnement pour déterminer le ou les évènements redoutés qui est nécessaire à étudier. Connaître les modes de défaillance des composants. Il y a des règles à respecter dans le processus de construction d’un arbre de défaillance : 1. Expliciter les faits et noter comment et quand ils se produisent : Pour l’E.R Pour les évènements intermédiaires 2. Effectuer un classement des évènements : - Evènement élémentaire représentant la défaillance d’un composant : Défaillance première Défaillance de commande - Evènement intermédiaire provenant d’une défaillance de composant - Evènement intermédiaire provenant du système indépendamment du composant. 3. Rechercher les « causes immédiates » de l’apparition de chaque évènement intermédiaire afin de rétablir l’oubli d’une branche. 4. Eviter les connexions directes entre portes car elles sont en générales dues à une mauvaise compréhension du système ou une analyse trop superficielle. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 26 27 5. Supprimer les incohérences comme par exemple : un évènement qui est à la fois cause et conséquence d’un autre évènement. V.1.5 transfert de sous arbres. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 27 28 CHAPITRE V : LE COMPORTEMENT DU MATERIEL I LES DEFAILLANCES I.1 Le taux de défaillance Le taux de défaillance, noté t , est un estimateur de fiabilité. Il représente une proportion de dispositifs survivants à un instant t. Sa forme générale est Nombre de défaillance/durée d’usage. Il s’exprimera en « pannes/heures ». Remarque : En fiabilité, le taux de défaillance devra exclure les défaillances extrinsèques à l’ensemble analysé, telles que les pannes dues à une faute de humaine ou à une influence accidentelle du milieu extérieur. La durée de vie d’un équipement comporte trois grandes phases : 1. Jeunesse (défaillances précoces) - en état de fonctionnement à l’origine - période de rodage - présélection des composants électroniques 2 Maturité (période de vie utile, défaillances aléatoires) - période de rendement optimal du matériel - taux de défaillance constant - les défaillances apparaissent sans dégradations préalables visibles, par des causes diverses, suivant un processus poissonnien (défaillance aléatoires). 3 Obsolescence (vieillesse, usure) - A un certain seuil de t , le matériel est « mort ». Il est alors déclassé, puis rebuté ou parfois reconstruit. La détermination de T, seuil de réforme, est obtenue à partir de critères technico-économiques. - Un mode de défaillance généralement visible, entraîne une dégradation accélérée, à taux de défaillance croissant (pour un mécanisme). Souvent on trouve une usure mécanique, de la fatigue, une érosion ou une corrosion. I.I.1 Calcul du taux de défaillance t Le taux de défaillance par analogie avec la « vitesse », représente la vitesse d’arrivée des pannes. Nous définissons un taux moyen de défaillance pendant un intervalle (t, t+∆t), puis un taux instantané t lorsque ∆t→0. Statistiquement, t dt est une densité de probabilité conditionnelle de défaillance qui caractérise la probabilité de défaillance, dans l’intervalle dt, de dispositifs ayant survécu à l’instant t. Cas 1 : les éléments défaillants sont remplacés dans l’intervalle ∆t Soit : No: le nombre initial de dispositif Ns(t) : le nombre de survivant à l’instant t, Dans ce cas (éléments défaillants remplacés) le lot de dispositifs est constant, donc Ns(t)=No Ns(t+∆t) : le nombre de survivant à l’instant t +∆t Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 28 29 C(∆t)=Ns(t)-Ns(t+∆t) : le nombre de défaillants pendant ∆t C=∆N Ns(t+∆t) Ns(t) Temps de service t t +∆t ∆t Le taux de défaillance moyen sur l’intervalle ∆t est : Ct Not Cas 2 : les éléments défaillants ne sont pas remplacés (ou non réparés). Dans ce cas Ns(t)≠No, la fonction Ns(t) étant décroissante, le taux de défaillance moyen sur l’intervalle ∆t est : t t Ns t - Ns t t avec t ≥0 Ns t t Taux de défaillance instantané Il s’applique aux seuls survivants à l’instant t et caractérise leur probabilité conditionnelle de défaillance dans l’intervalle t+dt : t dN dN ou t dt N t dt N t Remarque, le signe – s’explique par la décroissance de N(t) I.I.2 Recherche de la courbe en « baignoire » : l’actuariat Si l’on possède un parc machine standardisé (nombre important de machines semblables), on peut établir un actuariat qui va permettre l’estimation de la variation du taux de défaillance global G dans le temps de service. Comme données de départ, on possède l’historique individuel de chaque machine. Soient A, B, C D,…des machines semblables. te t0 A ti t0 B C td Temps calendaire te : date de l’étude t0 : date de mise en service td : date de déclassement ti : date d’une intervention corrective t0 D t0=0 Temps de fonctionnement relatif On initialise la mise en service ti à O, Machine A On individualise leur temps de fonctionnement Machine B Machine C Machine D Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 29 30 L’unité la plus pratique est celle pour laquelle ti intervient à la nieme de fonctionnement. On a alors un outil de comparaison. Si le nombre de défaillances est supérieure à 50 (cas le plus fréquent), on découpe le temps en k classes Théoriquement : k N Pratiquement, on choisit les tranches d’age les plus pratiques. 100h 400h 200h 300h En pratique, on choisit les tranches d’âges les plus pratiques. Exemple, pour un nombre total de défaillances de 112 au bout de 1000h de fonctionnement, on choisit k=10 classes de 100h. Pour chaque classe d’âge, on établit l’inventaire des machines en service, le cumul des heures de fonctionnement de l’ensemble des machines survivantes sur la classe et le recensement des défaillances dans cette classe. Les éléments précédents permettent l’estimation du taux de défaillance moyen, supposé constant sur la classe d’âge. c Nt Par la suite, le calcul sur chaque classe du taux de défaillance, nous permet de tracer l’histogramme des défaillances (répartition dans le temps) et la courbe en baignoire. t t En classe d’age II INTRODUCTION A LA DEGRADATION II.1 Mécanisme de l’usure L’usure est une conséquence du phénomène de frottement entraînant une émission de débris avec perte de côte, de forme, de poids. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 30 31 La défaillance inhérente à l’usure est une dégradation progressive dans le temps comportant 3 phases distinctes : Δy Seuil d’usure admissible Côte y 2 1 t0 t1 (t0,t3)=TBF 3 t2 t3 1- Rodage : il correspond à un arasage des aspérités jusqu’à ce que la surface portante soit suffisante 2- Usure normale : l’usure devient une fonction linéaire du temps 3- Vieillissement rapide : il apparaît une désagrégation rapide des deux surfaces (grippage). L’usure d’une surface ne se manifeste pas seulement sur le plan métrologique, mais aussi sur le plan métallurgique : dégradation des traitements thermiques, effets thermiques dégradant les constituants. On peut regrouper la défaillance inhérente : les grippages en trois modes de défaillances différents : 1- Le grippage épidermique : chaque arrachement met à nu la structure cristalline. 2- Le grippage profond : dû à une sur contrainte ou à une fatigue locale 3- L’abrasion : il s’agit de l’action abrasive d’un corps étranger, l’abrasion accélère la vitesse de dégradation. II.2 les lois d’usure C’est la fonction « paramètre d’usure »=f (temps). La représentation graphique de cette loi permet de suivre l’évolution de la dégradation afin de prévoir par extrapolation, la date d’intervention préventive. Un seuil au niveau limite d’usure déclenche l’intervention. Ce niveau d’alarme est fixé par des critères technologiques ou de sécurité. Les paramètres de l’usure peuvent être : Directs côtes, rugosité, dureté, perte de masse, nombre et taille des particules émises. Induits : mesure de la conséquence de l’usure, débit, pompe, pression, vibrations dues au grippage, élévation de température. Pour maîtriser une usure, il faudra : - déterminer expérimentalement une performance admissible - tracer la loi d’usure à partir des mesures effectuées lors des visites préventives - extrapoler pour déterminer la date de l’intervention préventive Les différentes formes de maintenance appliquées à l’usure sont telles que : Pour la maintenance corrective : aucun matériel de suivi n’est mis en place, symptôme d’un grippage inadmissible : échauffement, chute de performance, vibration excessives… L’intervention corrective : échange, reprise de surface ou recharge, traitement de surface. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 31 32 Pour la maintenance préventive : des visites périodiques permettent de déterminer la loi d’usure et le seuil d’admissibilité, l’intervention s’effectue au seuil d’admissibilité. Pour la maintenance systématique : la loi d’usure est connue, on fixe la date d’intervention périodique correspondant au seuil. Pour la maintenance conditionnelle : il existe un paramètre mesurable significatif de l’usure, une alarme déclenche l’intervention lorsque le seuil est atteint. L’usure et ses formes voisines que sont l’abrasion et l’érosion sont des dégradations particulières. D’autres formes de défaillance peuvent être « mis en loi » sous réserve qu’un paramètre estimateur de cette dégradation soit quantifiable. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 32 33 CHAPITRE VI : LA FIABILITE VI.I DEFINITION La fiabilité est la caractéristique d’un dispositif exprimé par la probabilité que ce dispositif accomplisse une fonction requise dans des conditions d’utilisation et pour une période de temps déterminés. Dans cette définition, nous retenons les concepts de : probabilité associée à une date fonction requise dont la définition implique un seuil d’admissibilité en deçà duquel, la fonction n’est plus remplie. Condition d’utilisation c'est-à-dire l’environnement et ses variations, les contraintes mécaniques, chimiques, physiques… Période de temps qui définit la durée de la mission en unités d’usage. On notera R(t)=P(probabilité d’accomplir une mission). Le symbole est R traduction du mot anglais « Reliability ». Une caractéristique de la fiabilité est la MTBF (Mean Time Between Failure », ou « Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement). La MTBF correspond à l’espérance mathématique de la variable aléatoire T, date d’apparition d’une panne. De même, la maintenabilité, qui est la probabilité que le dispositif après défaillance, soi remis en état de fonctionnement donné et dans un état donné est caractérisée par la MMTTR (Mean Time To Repair ou encore Moyenne Technique des Temps de Réparation). VI.1.1 Notion de disponibilité La disponibilité est la probabilité que le dispositif soit en état de fonctionner, c'est-à-dire qu’il ne soit ni en panne, ni en révision. Elle dépend de la fiabilité et de la maintenance suivant la relation : D MTBF MTBF MTTR Un des objectifs des services de maintenance est d’augmenter la disponibilité, cela implique l’accroissement de la fiabilité des équipements et la diminution des durées d’intervention. VI.1.2 Fiabilité opérationnelle et fiabilité prévisionnelle La fiabilité opérationnelle est obtenue après une suite de défaillances potentielles : Fiabilité idéale= I Défaillances de conception Fiabilité opérationnelle Défaillances de composants Défaillances dues à l’utilisation Défaillances de fabrication Défaillances de montage Mais il est également possible d’estimer la fiabilité prévisionnelle (avant fonctionnement en situation) de façon théorique par des banques de données, des calculs de durée de vie ou de façon expérimentale (essais). Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 33 34 VI.2 EXPRESSION MATHEMATIQUE VI.2.1 Fonction de répartition Un dispositif mis en marche pour la 1ère fois, tombe en panne inévitablement à un instant T, non connu à priori. T est une variable aléatoire de fonction de répartition F(t) F(ti) est la probabilité pour que le dispositif soit en panne à l’instant t i F(ti)=Pr(T < ti) R(ti) est la probabilité de bon fonctionnement à l’instant t i : R(ti) = P(T > ti) Probabilités complémentaires : F(t)+R(t)=1 t 0 t f t .dt f(t).dt I R(t) F(t) II I F(ti) R(ti) ti t ti VI.2.2 Taux de défaillance Soit N0 le nombre de dispositifs fonctionnant à l’instant t=0, N(t) le nombre de dispositifs fonctionnant à l’instant t, N(t+Δt) le nombre de dispositifs fonctionnant à l’instant t+ Δt N(t) est un estimateur de fiabilité de R(t) ; N0 N(t)- N(t+ Δt) = ΔN > 0 N(t+ Δt) – N(t) = - ΔN Si Δt tend vers 0, l’estimateur tend vers une limite quiest le taux de défaillance instantané : t .dt dN N(t) Si f(t) est la densité de probabilité, nous aurons : t .dt f(t) R(t) VI.2.3 fiabilté On intègre cette équation entre 0 et t : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 34 35 t t .dt lnN(t) k 0 t - t dt N(t) k .e 0 Pour t=0, N(t)=N0 d’où k= N0 t N(t) N 0 .e - t dt 0 t - t dt N(t) e0 N0 t R(t) e - t dt 0 Cette relation est fondamentale car, quelle que soit la loi de fiabilité, elle permet un tracé expérimental de la fiabilité en fonction du temps, l’évolution du taux de défaillance étant connue. VI.2.4 la MTBF La durée moyenne entre deux défaillances correspond à l’espérance mathématique de la variable aléatoire T. elle a pour expression : MTBF E(t) t.f(t)dt R(t)dt 0 VI.2.5 estimateurs de la fiabilité Lorsque la taille de l’échantillon est grand (N>50 composants), il est possible d’estimer R par : R(t) N(t) nombre de survivants à l' instant t N0 nombre initial Suivant les objectifs de l’étude, il est également possible de caractériser la fiabilité par : Le taux de défaillance moyen : N(t) - N(t t) t N(t).t Par la densité de probabilité : f(t) ni N0 Ou par la MTBF empirique : MTBF t.f(t) 1 VI.2.6 différentes lois de survie Trois lois statistiques sont utilisées par les fiabilistes pour ajuster les phénomènes d’apparition des défaillances : La loi « normale » de Gauss, la distribution des défaillances apparaît centrée autour d’une valeur moyenne, en phase 3 de leur vie. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 35 36 La loi exponentielle, elle correspond à un taux de défaillance , fréquent en phase 2 de la vie de très nombreux matériels et composants. Les défaillances apparaissent suivant un processus « poissonnien », c'est-à-dire avec des causes indépendantes entre elles et indépendantes du temps. R t e - t La loi de Weibull, c’est une loi à trois paramètres permettant d’ajuster des taux de défaillances croissant ou décroissant. Suivant les valeurs du paramètre de forme ß, on retrouve les lois précédentes : 3 < ß < 4 loi normale ß = 1 loi exponentielle R t e t - - VI.2.7 duré de vie associé à un seuil de fiabilité Il s’agit de déterminer à quel instant t i, la fiabilité atteindra le seuil Ri. On tire t de la loi R(t) (relation réciproque) puis ti, valeur particulière associée à Ri. Exemple de la loi de Weibull : R t e t - - 1/ 1 t Ln R(t) VI.3 ASSOCIATION DE MATERIEL VI.3.1 Modélisation « série-parallèle » Considérons un système S constitué de N éléments (chaîne cinématique en mécanique, carte électronique, circuit pneumatique…) Si la défaillance d’un élément entraîne celle de S et si les défaillances sont indépendantes, l’ensemble est dit en « série ». S’il suffit que l’un des éléments fonctionne pour que S fonctionne, alors l’ensemble est dit en « parallèle ». En cas de systèmes complexes, ou en cas de dépendance des défaillances, il existe des méthodes de combinaison de défaillances qui permettent d’analyser des répercussions des pannes sur S. VI.3.2 Matériels en série Soit n équipements en série. R1 R2 R3 Rn La fiabilité résultante est donnée par R t R 1 ( t)xR 2 ( t)xR 3 ( t)x...xR n ( t) n R(t) R i t 1 VI.3.3 Matériels en parallèle Soit n équipements en parallèle : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 36 37 R1 Rn La fiabilité résultante est donnée par : Ft F1 ( t)xF2 ( t)xF3 ( t)x...xF n ( t) ou 1 - R(t) 1 R 1 ( t) x 1 R 2 ( t) x....x 1 - R n ( t) Plus il y a de composants en parallèle, meilleure est la fiabilité. Sous le nom de Redondance, on utilise cette propriété pour accroître la sécurité de fonctionnement d’un système. n R(t) 1 (1 - R i t ) 1 VI.3.4 système en file d’attente (Redondance passive) Un seul élément fonctionne, les autres sont en attente A l’avantage de supprimer le vieillissement des éléments qui ne travaillent pas. A l’inconvénient de nécessiter un organe de détection de panne et de commutation R actif R2 Rn Si un système à « r » composants identiques indépendants dont la distribution de vie est exponentielle, alors la fiabilité du système R(t) est donnée par la relation suivante : ( )= ( ) ! La fiabilité R(t) se calcule selon une loi de poisson de moyenne λt. Elle est égale à la probabilité que tous les systèmes défaillent sauf un VI.3.5 système r/n (défaillance partielle ou redondance majoritaire) Système à n composants identiques, montés en parallèle, dont au moins r d’entre eux doivent fonctionner. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 37 38 La fiabilité du système Rr/n se calcule selon une loi binomiale ayant pour fonction de probabilité la fiabilité du composant, qui donne la probabilité que r ou plus composants tirés des n composants fonctionnent. La fiabilité de chaque élément doit être supérieure à 0,5 pour obtenir un gain de fiabilité. ! (1 − ) / = ! ( − 1)! R1 R2 r/n Rr Rn VI.4 LES ESSAIS DE FIABILITE Lorsque l’on veut évaluer la fiabilité d’un équipement, on est freiné par deux facteurs liés : le temps et l’argent. D’où la sélection d’un certains nombres d’essais, destinés à connaître R(t) ou L(n). L(n) étant la, durée de vie atteinte par (100-n)% des éléments étudiés. Exemple : L10 est la durée de vie atteinte par 90% des composants essayés. Un essai de fiabilité est caractérisé par trois critères dont dépend le coût de l’essai : La durée de l’essai La taille de l’échantillon (N pièces) Le niveau de confiance, ou risque Toutes les exploitations d’essais reposent sur la connaissance des tests et des modèles probabilistes. Il existe différents types d’essais de fiabilité dont les principaux sont : 1. l’essai épuisé ou complet : N dispositifs sont essayés On attend la défaillance du dernier Cet essai est souvent long et onéreux 2. essai tronqué : Avec ou sans remplacement de défectueux, l’essai est arrêté à un instant T fixé à l’avance. Remarque : nous somme dans un cas semblable à un équipement opérationnel, avec un historique de défaillance exploité à une date T. 3. essai censuré : Même méthodologie que précédemment, l’essai est arrêté à la rième défaillance fixée à priori. 4. essai séquentiel : Aucune ne limite à priori de la durée T ou du nombre r de défaillances. On cumul les résultats, on les examine au fur et à mesure, et la décision d’arrêter l’essai est prise suivant les résultats cumulés. 5. essai accéléré : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 38 39 Intéressant pour le gain de temps : exemple : essai par mort soudaine. Essai par mort soudaine - on forme un m groupes de p pièces (taille : N=m.p) - on enregistre la 1ère défaillance dans chaque groupe - on arrête l’essai quand tous les groupes ont eu une défaillance Exemple : - 80 pièces à essayer - On forme 10 groupes de 8 - On obtient 10 temps « de première défaillance » que l’on porte sur un papier de Weibull (rang médian). F% Droite de « mort soudaine » des 1ères défaillances A 50% Droite D de la population totale B 1ère /8 8,3% 1ère /10 6,7% t1 t10 Date de la 10ème défaillance A représente la médiane de l’essai B représente le rang médian de la première défaillance sur 8 (effectif de l’essai) D menée par B, parallèle à la droite de mort soudaine, est la droite « de population ». On déduit de D les paramètres de Weibull, donc la loi R(t) de la population extrapolée du comportement de l’échantillon. VI.5 METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE DE LA FIABILITE Voir le schéma ci-après : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 39 40 MATERIEL NOUVEAU MATERIEL EN EXPLOITATION OT d’enregistremen t des défaillances Analyse ou essais HISTORIQUE Fiabilité opérationnelle constant :loi exponentielle Estimation de (taux de défaillance) Fiabilité prévisionnelle METHODES fiabilité variable :loi de Estimation de la MTBF loi R(t) A partir de la connaissance du comportement du matériel POLITIQUE DE MAINTENANCE MATERIEL MAINTENU Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A MATERIEL MAINTENU Page 40 41 VI.6 LA METHODE STATISTIQUE VI.6.1 principe de l’estimation statistique de la fiabilité Population de caractère recherché Echantillon Caractères prélevés Caractères estimés Estimation empirique Statistique descriptive Statistique probabiliste Histogramme Moyenne Diagramme cumulatif Fonction de distribution f(t) Espérance mathématique E(t) Fonction de répartition F(t) Ajustement Test paramétrique graphique ajustement VI.6.2 Lois de probabilités Paramètres des principales lois connues : Exponentielle (taux de défaillance Normale m (moyenne), (écart-type) Weibull ß, , Fonctions de distribution f(t).dt=Prob[t<T<t+dt] f(t) est une densité de probabilité Fonction de répartition Si variable aléatoire continue : ti F(ti ) f(t).dt Prob(T t i ) - Si variable aléatoire discrète : n F(tn ) f(t i ) Prob(T t n ) 0 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 41 42 VI.6.3 ajustement Les tests paramétriques vérifient qu’une loi de probabilité est applicable à un échantillon, avec un risque . Comme principaux tests, nous citons : - Le test du 2 de Pearson, ou de Kolmogorov-Smirnov - Le test de Lillieffors (loi normale) - Le test de Bartlett (loi exponentielle) - Le test de Mann pour (loi de weibull) Notons que ces tests impliquent des développements mathématiques. Les papiers fonctionnels sont d’usage plus rapide. En échelle logarithmique R(t) F(t) Si D, alors la loi est exponentielle En échelle gaussienne Si D, alors loi normale (drt de Henry) F(t) Sur papier d’Allen Plait Si D, alors la loi de weibull s’applique t VI.7 CLASSEMENT DES DONNEES La variable aléatoire prise en compte en fiabilité est le temps pris au sens large de l’unité d’usage. Donc une variable aléatoire continue. On enregistre les dates de N défaillances d’un système (historique). On classe ensuite les temps de bon fonctionnement entre deux défaillances (TBF) par ordre croissant. Si N>50, il faut réaliser des regroupements par classes de valeur ∆t. Il existe des règles empiriques qui proposent le nombre de classes à créer (exemple : k N . On définit : - ni , ni : effectif de la classe considérée (ti-1, ti)= ∆t N ni , i est le rang de la ième défaillance la fréquence cumulée : Fi N la fréquence relative : f i Nous avons les tableaux des valeurs suivants pour les études de fiabilité : - Cas des grands échantillons N>50 : Intervalles de classes Effectifs Fréquence relative Fréquence cumulée ti-1, ti ni n ni F(t) fi i F i N N - Cas des petits échantillons N<50 TBF croissants Effectifs ti ni Ordre (rang) Fréquence cumulée i n i ième Fi N Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 42 43 Dans ce dernier cas, une approximation de la fonction de répartition F(t) sera nécessaire Remarque : si l’on recherche le taux de défaillance dans le cas des systèmes non réparables, (défaillants non remplacés), il faut ajouter une colonne « nombre de survivants ». Ns=N-ni VI.8 APPROXIMATION DE LA FONCTION DE REPARTITION F(t) Rappel : R(t)=1-F(t) Soit la variable aléatoire comprise entre -∞ et +∞, par définition, la fonction de répartition est telle que : F(t)=Prob(T<t). Cette fonction est toujours croissante. Elle admet deux asymptotes F(-∞)=0 et F(+∞)=1 F(t) 1 F(ti) ti tn Cas des grands échantillons N> 50 Nous avons vu que la fréquence cumulée vaut : Fi n i N nombrede défaillances avant ti Fi nombrede défaillances totales F(i)=probabilité qu’une défaillance d’instant T survienne avant t i F(i)=Pr(T<ti) Donc F(i)=F(t) Dans ce cas, il y a identité entre la fonction de répartition (de nature probabiliste) et les fréquences relatives cumulées (de nature descriptive), sauf au bord de F(i). Les écarts sont négligeables. Cas des petits échantillons N< 50 i On a vu que Fi N Dans ce cas, l’écart aux bornes s’accroît et il y a divergence entre la fonction de répartition de la population et celle de l’échantillon. Deux modèles de correction sont possibles : - Si 20<N<50, on utilise l’approximation par les rangs moyens suivant la relation : i Fi N 1 - Si N<20, on utilisera l’approximation par les rangs médians, de formule : i - 0,3 Fi N 0,4 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 43 44 Dans ce cas, la fiabilité sera estimée par : R (i) N - i 0,7 N 0,4 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 44 45 CHAPITRE VII: LA FIABILITE : LE MODELE EXPONENTIEL – LE MODELE DE WEIBULL A LE MODELE EXPONENTIELLE VII.1 LA LOI EXPONENTIELLE : TAUX DE DEFAILLANCE CONSTANT VII.1.1 cas d’application Les « courbes en baignoire » font apparaître une longue période de fonctionnement pendant lequel le taux de défaillance est sensiblement constant. Pour un système complexe, cette courbe peut être considérée comme une « ligne de tendance » des formes de défaillance des éléments. (t) cst T à cst VII.1.2 loin de Poisson La réalisation d’évènement aléatoire dans le temps se nomme « processus de Poisson » et se caractérise par une suite de défaillances indépendantes entre elles et indépendantes du temps. Dans ce cas, la probabilité de constater k pannes à l’instant t s’exprime par la loi de poisson : (t) k -t P(k) e k! La fiabilité (probabilité pour qu’il n’y ai pas de panne à l’instant t) devient : P0 R(t) e-t avec k=0 VII.1.3 loi exponentielle On peut la retrouver à partir de la loi fondamentale de la fiabilité avec constant : t R (t) e t dt 0 Il vient : R(t ) e t qui est la probabilité de survie entre 0 et t VII.2 LA LOI EXPONENTIELLE : CARACTERISTIQUES VII.2.1 densité de probabilité des défaillances : f(t) dF (t ) d 1 R(t ) f (t ) .e t dt dt Elle représente la probabilité de défaillance entre t et t+dt. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 45 46 f(t) R(t) F(t) Les aires hachurées représentent, à un instant t, la probabilité de défaillance F(t) et la probabilité complémentaire de survie R(t). VII.2.2 fonction de répartition t F(t) 1 - e -t f(t).dt probabilité de défaillance entre 0 et t 0 VII.2.3 espérance mathématique : E(t) C’est la moyenne d’une loi de probabilité E(t) 1 MTBF VII.2.4 durée de vie L10 associée au seuil de fiabilité : R=0,9 Il faut tirer t de la loi R(t ) e t Nous obtenons : 0,105 L10 0,105MTBF , L10 étant associé au seuil de 0,9. VII.2.5 ajustement graphique Soit un échantillon formé de couples (t i,ni) avec ni le nombre de survivants après ti, et N0 la taille de l’échantillon. L’estimateur de la fiabilité est ni R(t) e-t N0 ni t N 2,3 logn i t logN 0 2,3 Si le nuage de points est aligné lorsqu’il est porté sur papier semi-logarithmique, alors le modèle exponentiel s’applique et l’hypothèse du taux de défaillance constant est vérifiée. Remarque : l’ajustement peut se faire au jugé, ou par une méthode de régression linéaire. Le test nonparamétrique du Khi-deux peut être appliqué pour juger de la validité de l’ajustement graphique. log VII.2.6 la MTBF et son exploitation La MTBF est facile à connaître dans le cas d’une loi exponentielle, directement à partir du taux de défaillance, qu’il s’agisse d’un composant ou d’un ensemble. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 46 47 La MTBF est une caractéristique majeure d’un échantillon. Elle permet, corrigée par un cœfficient de réduction k, l’estimation d’une période T=k.MTBF de remplacement systématique d’organes fragiles. Sa connaissance permet d’évaluer la disponibilité d’un équipement par la relation ci-après. D MTBF MTBF MTTR VII.2.7 intervalle de confiance de la MTBF Il peut s’avérer utile de fixer un niveau de confiance à la MTBF, c’est-à-dire une probabilité qu’elle soit comprise entre un seuil minimal i et un seuil maximal S les bornes estimées de la MTBF sont appelées intervalle de confiance. i MTBF S On nomme seuil ou niveau de confiance, la probabilité 1 pour que la MTBF appartienne à l’intervalle de confiance. et sont définis par les probabilités : probMTBF S probMTBF i 1 prob i MTBF S Le niveau de confiance le plus couramment utilisée est 0,90. Dans ce cas : 1 0,90 si 0,05 l' intervalle est dit centré si 0 et 0,10 l' intervalle est unilatéral VII.2.8 utilisation de la MTBF à la gestion des rechanges Soit un « module » à approvisionner en magasin comme pièce de rechange, dont nous avons déterminé la MTBF par le modèle exponentiel. Sa consommation dépend de la maintenance préventive programmée (consommation connue) et de la maintenance corrective (actions de fréquences aléatoires). Dans le cadre de la seule maintenance corrective, le problème est de calculer le nombre r de modules de rechange au point de commande, de façon à éviter la rupture de stock avec un risque admis de 5 à 10% en général. T : durée maximale d’approvisionnement, à partir d’un point de commande ; 1 MTBF i : variable « nombre de défaillances »=nombre de modules consommés ; r : nombre maximal de défaillances pendant T, associé au risque 1-P®=10% P(r) : probabilité de non-rupture=probabilité pour qu’il n’y ait pas plus de r défaillances pendant T Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 47 48 e - t . t P(r) i! i 0 Une table de la loi de Poisson permet de calculer le nombre r de modules de rechanges. r i B LE MODELE DE WEIBULL VII.1 DOMAINE D’UTILISATION Le modèle probabiliste de weibull est très souple, car la loi a trois paramètres qui permettent « d’ajuster » correctement toutes sortes de résultats expérimentaux et opérationnels. Contrairement au modèle exponentiel, la loi de weibull couvre les cas où le taux de défaillance est variable et permet donc de s’ajuster aux périodes de jeunesse et aux différentes formes de vieillissement. Son utilisation implique des résultats d’essais sur échantillon ou la saisie des résultats en fonctionnement (TBF=intervalle entre deux dates de pannes). Ces résultats permettent d’estimer la fonction de répartition F(t) correspondant à chaque instant t. La détermination des paramètres , et permet à partir de tables, d’évaluer la MTBF et l’écart-type. D’autre part, la connaissance du paramètre de forme ß est un outil de diagnostic du mode de défaillance. VII.2 GRAPHE DE f(t) ET t Ces graphes montrent le polymorphisme de la loi de weibull sous l’influence de son paramètre de forme ß. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 48 49 t f(t) ß=4 1 ß=4 3 ß= ß=3 0,5 2 2 2 0 1,5 1 ß=1 1 0,5 ß=0,5 0,5 t t t taux instantané de défaillance f(t)=densité de probabilité VII.3 EXPRESSION MATHEMATIQUE Soit t la variable aléatoire continue, distribuée suivant une loi de weibull VII.3.1 densité de probabilité f(t) t - f(t) est la paramètre de forme 0 est le paramètre d' échelle 0 est le paramètre de position - 1 e t - - avec t VII.3.2 fonction de répartition F(t) F(t) 1 - e la fiabilité quant à elle est donnée par la relation : R(t) e t - - t - - VII.3.3 taux instantané de défaillance t (t) f(t) 1 - F(t) Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 49 50 (t) t - 1 t Avec : 0 0 Si ß<1 alors t décroît : période de jeunesse (rodage, déverminage). Si ß=1 alors t constant : indépendance du processus et du temps. Si ß>1 alors t croît : phase d’obsolescence que l’on peut analyser plus finement pour orienter un diagnostic. 1,5<ß<2,5 : phénomène de fatigue. 3<ß<4 : phénomène d’usure, de corrosion (débute au temps t ), de dépassement d’un seuil (domaine de déformation plastique). 3,5 : f(t) est symétrique, la distribution est « normale ». Alors, le matériel électronique montre une longue phase de vie à constant, le matériel électromécanique, de par les phénomènes d’usure, ne montre pas de paliers dans la courbe en baignoire et doit donc être modélisé par la loi de weibull. VII.3.4 espérance mathématique (MTBF) et écart-type L’espérance mathématique a pour expression : 1 E(t) 1 Dans laquelle est le symbole d’une fonction eulérienne de seconde espèce. Des tables existent qui permettent de connaître A. Nous avons : MTBF A Expression de la variance : 2 1 v(t) 1 - 2 1 L’écart-type est donnée par la relation : 2 2 v(t) VII.3.5 durée de vie associée à un seuil de fiabilité R(t) A tout instant t on peut associer une probabilité R(t). Réciproquement, il est souvent intéressant, à partir d’un niveau de fiabilité R(t), de trouver l’instant t correspondant. En particulier, nous notons L 10 la durée de vie nominale associée au seuil R(L10)=0,9 (notation généralisée à partir des durée de vie nominale des roulements). Nous avons en développant : R(t) e t - - Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 50 51 t - LnR(t) t - 1 Ln R(t) 1 Ln R(t) D’où : 1/ t - 1/ 1 t Ln R(t) Et en particulier au seuil R(t)=0,9 : 1 L10 Ln 0,9 de la loi de weibull. 1/ cette durée de vie est estimée dès lors que l’on a déterminé les trois paramètres VII.4 AJUSTEMENT GRAPHIQUE. : DETERMINATION DES PARAMETRES VII.4.1 principe L’historique de fonctionnement d’un matériel permet de déterminer des TBF, ou des durées de vie de composants, donc des fréquences cumulées de défaillances notées F(i), approximation de F(t). La détermination des trois paramètres de weibull permet d’ajuster la loi probabiliste à la distribution statistique relevée. Les points M(F(i)) sont portés sur un papier fonctionnel spécial appelé papier d’Allen Plait (papier de weibull). C’est un papier log-log qui porte 4 axes : Sur A, nous trouvons t Sur B, nous trouvons F(t) en % 1 Sur a, nous trouvons lnln 1 - F(t) Ce papier porte également un référentiel secondaire X, Y justifié ci-dessous, permettant de déterminer ß par Y=ßX. Chaque point M(F(i)) se porte sur les axes principaux (A,B). La fiabilité s’estimera par complément de F(t) ; l’échelle R(t) n’est pas tracée sur le papier, mais ses valeurs se déduisent par le relation R(t)=1-F(t). Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 51 52 F(t) Y Lnt 99,9 B a b X 1 63,2 t F(i) A ß t ti VII.4.2 justification mathématique de la conception du papier fonctionnel Partant de l’expression suivante de la fonction de répartition d’une loi de weibull : F(t) 1 - e 1 - F(t) e t - - t - - nous avons : en prenant le Ln comme R(t)≤1 1 1 1 R(t) 1 F(t) 1 0 Ln 1 - F(t) L’équation devient : 1 t - Ln 1 - F(t) 1 t - Ln Ln Ln 1 - F(t) 1 Lnt - Ln Ln Ln 1 F(t) De la forme : Y=ßX+C Nous obtenons une relation linéaire entre X et Y. ß est la pente de la droite D 1 de régression du nuage des points (Fi,t). Au point t 1 , origine du repère (X,Y), Ln 0 , donc C=0. ß est la pente de la droite D2 parallèle à D1 passant par l’origine de (X,Y). Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 52 53 Y X t A D2//D1 ß D1 ß VII.4.3 utilisation du papier de weibull 1. tracé du nuage des points M(F(i)) 2. tracé de la droite D1 de régression du nuage 2 cas sont possibles : - l’ajustement du nuage par une droite est possible ; dans ce cas 0 - nous trouvons une courbe C1 ; dans ce cas : 0 . La valeur de est déterminée par une technique de redressement de la courbe. 3- la droite D1 de régression coupe l’axe A(t, ) à l’abscisse t . En effet quand Y=0, Ln(t - ) Lnt donc t 4- ß est la pente de D1. Pour obtenir sa valeur, nous traçons la droite D 2 parallèle à la droite D1 passant par le point 1 (origine de (X,Y). La droite D2 coupe l’axe b en un point qui donne la valeur de ß. A chaque pente du faisceau des droites D2 possibles correspond une valeur ß. VII.4.4 signification des paramètres le paramètre de forme ß. Il caractérise les distributions de durées étudiées. Il permet d’adapter la forme des courbes t aux différentes phases de la vie d’un système ou d’un composant. Il peut également servir d’indicateur pour un diagnostic, les valeurs étant comme nous l’avons vu, caractéristiques d’un mode de défaillance. C’est un paramètre sans dimension. Un cas particulier intéressant est que le nuage de points met en évidence deux droites caractéristiques, c’est-à-dire deux populations distinctes correspondant à deux modes de défaillances successifs et différents. 1 Populations mélangées D2 ß=0,4 D’1 D’2 ' 3,5 t D1 ß Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 53 54 le paramètre d’échelle (unité de temps), si l’on trace par exemple f(t) avec =1, la courbe f5(t) correspondant à =5 sera obtenue en divisant f(t) par 5, t étant multiplié par 5 et l’aire restant inchangée. Le paramètre de position (en unité de temps), il est également appelé paramètre de décalage ou de localisation. indique la date de début des défaillances. Si >0, il y a survie totale entre t=0 et t= ; Si =0, les défaillances débutent à l’origine des temps ; Si <0, les défaillances ont débutées avant l’origine des temps. En fait, dans l’expression de la fiabilité, le terme (t- ) correspond à un changement d’origine par une translation d’abscisse t= . VII.4.5 redressement de la courbe C dans le cas où ≠0 Si le nuage de points fait apparaître une courbure telle que l’ajustement par une droite ne peut se faire qu’avec un mauvais indice de corrélation, nous translatons tous les points en ajoutant ou en retranchant à leur abscisse une même valeur (qui sera ) jusqu’à ce que le nuage de points translatés soit ajustable par une droite D1. Le redressement peut se faire par tâtonnement, par translation de plusieurs points de valeurs croissantes jusqu’au « redressement » au jugé. ß D2 D2 ß D1 D1 Convexité Concavité >0 <0 Le redressement peut aussi se faire à partir de la relation ci-après : t 22 t 1 .t 3 2t 2 t 1 t 3 t2 t1 1 t3 ya3 A3 Δ ya2 A2 Δ A1 ya1 Lnt Lnt1 Lnt2 Lnt3 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 54 55 Nous prenons 3 points A1, A2, et A3 sur la courbe C1 tels que (a1,a2)=(a2,a3)=Δ. Prendre des points espacés mais non extrêmes. Nous lisons les valeurs t 1, t2 et t3 sur l’axe des t (axe A). Par la suite, il reste à appliquer la formule précédente pour trouver et pour tracer la droite D1. L’intersection de D1 avec l’axe donne la valeur du paramètre . VII.5 PREPARATION DES DONNEES Les données d’étude de fiabilité proviendront le essentiellement des historiques de défaillances, quelque fois de résultats d’essais. Dans tous les cas, nous calculerons les TBF, et les classerons par ordre croissant. Sur un historique, la TBF est l’intervalle de temps écoulé entre pannes, repérées par leur date. Pour un essai, la TBF est la durée enregistrée avant atteinte d’un seuil de dégradation. Le nombre de TBF enregistré est N, qui est la taille de l’échantillon. Si N>50, nous regroupons les TBF par classes. Dans ce cas la fréquence cumulée F(i) i ni est très voisine de la fonction de répartition N N F(t) de la loi de weibull. Si 50>N>20, nous donnerons un rang i à chaque défaillance. Nous utilisons dans ce cas, la i formule d’approximation des rangs moyens : F(i) N 1 i - 0,3 Si 20>N, nous utiliserons la formule d’approximation des rangs médians : F(i) N 0,4 Dans le cas ou la taille de l’échantillon est très grande, une estimation empirique de la fiabilité donne des résultats suffisants, dispensant de l’emploi du modèle de weibull. Dans ce cas : N(t) R(t) N0 f(t) ( t) N(t) - N(t t) N0 N(t) - N(t t) N(t).t Et la MTBF est estimée par la relation : MTBF t.f(t) t 1 VII.6 SYNTHESE DE LA LOI DE WEIBULL A Préparation des données : 1. Saisie de données d’exploitation ou d’essais, recensement des TBF 2. Tableau de classement des TBF par ordre croissant 3. Ordre i attribué à chaque TBF : 1≤i≤N 4. suivant la taille de l’échantillon, si N>50, découpage des TBF en classes si N<50, chaque TBF est exploité en valeur propre 5. Evaluation de la fréquence cumulée F(i), suivant les modèles d’approximation les plus adaptés. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 55 56 B Détermination des paramètres de weibull 1- Portons sur le papier fonctionnel de weibull : - sur l’axe A, les valeurs t de TBF - sur l’axe B les valeurs F(i) associées. Nous obtenons un nuage de points M. 2- Deux cas sont possibles : - nous pouvons ajuster le nuage par une droite D 1 (au jugé ou par une méthode de régression =0 - nous ajustons le nuage par une courbe C1, il nous faut alors translater tous les points M d’une même valeur jusqu’à l’obtention d’une droite D1. 3- La droite D1 coupe l’axe (t, ) en . 4- Nous traçons la //D2 et D1, passant par le point 1 (X,Y). Cette droite D 2 coupe l’axe (ß,b) en ß. C Exploitation directe des paramètres 1- Recherche de la MTBF en utilisant les tables donnant A et B telles que : - MTBF A - l’écart type B - la variance V 2- Tracés et applications numériques des lois R(t), F(t), f(t), t dont les équations sont définies par les trois paramètres trouvés. 2 A chaque instant t, nous pouvons ainsi graphiquement ou analytiquement déterminer, la fiabilité R(t), la fonction de répartition F(t), la fonction de distribution f(t) et le taux de défaillance instantané t . 3- Les relations réciproques, en particulier l’instant t associé à un seuil de fiabilité : 1/ 1 1/ t Ln . La durée de vie nominale : L10 0,105 R(t ) 4- Niveau de confiance accordé aux estimations de F(t) et de R(t). D Autres exploitations de la loi de weibull 1- A partir du paramètre ß et de considérations économiques, il est possible d’optimiser la période de remplacement systématique d’un sous-ensemble fragile. 2- A partir de la MTBF, il est possible de calculer une disponibilité. 3- A partir de ß>1, il est possible de simuler le bien fondé économique d’une action corrective. Si non correction, ß=3 par exemple, nous aurons un coût C M1 à l’horizon 2 ou 3 ans. Si correction, ß=1 (par suppression du mode de défaillance prédominant), nous aurons un coût CM2, élément de justification. VII.7 TESTS D’ADEQUATION Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 56 57 Les modèles que l’on peut établir en fiabilité sont issus d’un échantillon de population, puis on fait l’hypothèse qu’ils suivent une loi particulière (loi log-normale, loi exponentielle, etc…). Il reste ainsi à vérifier la validité de cette loi. Cette vérification est obtenue par un test d’adéquation. Pour cela, on admet dans l’utilisation des statistiques un risque d’erreur α petit, α est le niveau de signification (α est égal à la probabilité de se tromper en utilisant ce test). VII.7.1 Test de KHI-DEUX (χ2 ) Il faut un certains nombre d’observations supérieur ou égal à 50. n≥50. On utilise généralement des classes et dans chaque classe, on doit obtenir un nombre d’observation supérieur ou égal à 5, l’intervalle de classe n’est pas forcément régulier. Ce test est basé sur l’écart entre les valeurs observées et le modèle théorique. Une fonction indicatrice des écarts est établie par la relation : r n i npi 2 i 1 np i E r : est le nombre de classes ni : est le nombre d’individus par classe n : est le nombre d’individus total de l’échantillon npi : est le nombre d’individus attendus théoriquement dans la classe i pi : est la probabilité de se trouver dans la classe E suit approximativement une loi de χ2 à ν degrés de liberté avec ν=r -k-1. k : est le nombre de paramètres estimé pour le modèle théorique. Exemples : loi exponentielle : k=1 loi normale k=2 loi de weibull k=3 De ce qui précède on peut écrire P(E>χ2ν,1-α)=1-α Si : E> χ2ν,1-α On rejette l’hypothèse du modèle théorique comme bonne. VII.7.1 Test de KOLMOGOROV-SMIRNOV Aucune restriction n’est nécessaire, quelque soit n, on peut l’appliquer ; cependant, si n est trop grand, il est préférable de regrouper les valeurs en classe, et ainsi d’utiliser le tes de χ 2. L’idée est toujours de comparer la fonction réelle de répartition des défaillances à la fonction de répartition théorique. Cette fois-ci, on mesure l’écart point par point entre ces deux fonctions : Dni F (t) - F(t) F(t) : est la fonction de répartition réelle. Elle peut être obtenue par la méthode des rangs moyens : i F (t i ) n i F(t) : est la fonction de répartition théorique Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 57 58 On montre que Dn Max F (t) - F(t) suit une loi ne dépendant que de n et on écrit que : PMax F (t) - F(t) Dn, 1 La valeur de Dn,α est donnée par la table de Kolmogorov-Smirnov. Si : Dn Dn, On refuse l’hypothèse du modèle théorique. Remarque : Ce test peut se vérifier également graphiquement. Ayant fait l’hypothèse d’une distribution théorique F(t), on peut tracer une zone autour de F(t), dans laquelle doivent se trouver les valeurs réelles de F(t), pour accepter ; ainsi, cette zone est définie de la façon suivante : F(t) –D n,α ≤ F(t) ≤ F(t) + Dn,α Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 58 59 CHAPITRE VIII: MAINTENABILITE ET DISPONIBILITE VIII.1 POSITION DU PROBLEME Il existe une similitude entre la notion de maintenabilité et celle de fiabilité : Vie d’un matériel réparable t taux de défaillance t taux de réparation Fiabilité et probabilité de bon fonctionnement Maintenabilité probabilité de durée de bonne réparation MTBF MTTR Disponibilité MTBF D MTBF MTTR pprobabilité d’assurer un service requis Les modèles mathématiques étudiés à propos de la fiabilité seront donc utilisables pour la quantification des temps relatifs à la maintenabilité. Soit le graphe temporel de fonctionnement d’un système technique : Performances Seuil d’admissibilité t TBFI TTRI TBF2 TTR2 Les TBF ou durée de bon fonctionnement, caractérisent la fiabilité. Les TTR, ou durée des temps techniques de réparation, caractérisent la maintenabilité. Remarque : La MTBF ainsi définie est souvent notée MUT (Mean Up Time=moyenne de bon fonctionnement après réparation). La MTBF qui se traduit par la durée moyenne entre défaillances est estimée à partir de défaillances portées sur historique. Dans la réalité, sur la plus part des systèmes techniques, les MTTR sont très petites face aux MTBF, donc MUT et MTBF se confondent. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 59 60 VIII.2 NOTION DE MAINTENABILITE VIII.2.1 Notion de maintenabilité Selon la norme AFNOR X 60-010, c’est l’aptitude dans des conditions données d’utilisation, d’un dispositif à être maintenu ou rétablit dans un état dans lequel il peut accomplir sa fonction requise, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions données, avec des procédures et des moyens prescrits. D’un point de vue probabiliste, la maintenabilité est la probabilité de rétablir un système dans des conditions de fonctionnement spécifiées, en des limites de temps désirées, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions avec des moyens prescrits. La définition précédente contient les concepts suivants : La notion de probabilité M(t)= Prob(TTR<t)=Prob (pour qu’un système arrêté au temps t=0, soit en service au temps t) Condition de fonctionnement cela implique la quantification d’un niveau de performances initiales et d’un seuil d’admissibilité. Limite de temps, cela implique la définition d’un temps alloué pour chaque intervention et d’un délai t. Maintenance définie, la durée d’intervention n’a de sens que par référence à la définition des moyens mis en œuvre, tels que procédures, logistiques, personnel… La facilité de la maintenance sera paramétrée par les temps opératifs, la qualité de la maintenabilité étant jugée par les coûts de maintenance. VIII.2.2 TTR : Temps Techniques de Réparation Le Temps Technique de Réparation d’une intervention se compose en général de la somme des temps suivants : Te temps d vérification de la réalité de la défaillance Le temps de diagnostic Le temps d’accès à l’organe défaillant Le temps de remplacement ou de réparation Le temps de réassemblage Le temps de contrôle et d’essais VIII.2.3 Analogie de la fiabilité et de la maintenabilité. Il y a analogie entre l’étude statistique de la maintenabilité et de la fiabilité. La variable aléatoire est un temps : »la durée d’intervention » La densité de probabilité est notée g(t). La fonction de répartition est notée M(t) g(t)dt , c’est la probabilité de réparation d’une durée TTR<t. M(t)=Prob(TTR<t) Le taux de réparation est noté t g(t) . 1 - M(t) Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 60 61 Par hypothèse, il est souvent considéré comme constant. Dans ce cas, la répartition des temps de réparation est exponentielle. La maintenabilité devient alors : M t 1 e - t M(t) 1 M(t) e - t t MTTR L’espérance mathématique : E t m MTTR 1 Pour ce qui est de l’obtention des TTR, la procédure est identique est celle de la fiabilité. Les TTR sont saisis sur les BT (temps passé). Les arbres de défaillance permettent d’affecter à chaque défaillance une MTTR avec un taux de réparation supposé constant. Une autre modélisation pour exploitation informatique dans le cadre de la recherche de la disponibilité est le graphe de Markov : Prise en compte de deux états : 1 : bon fonctionnement TBF), 2 : perte de fonction (TTR). 2 paramètres , 12 2 1 21 Prise en compte de trois états , 1 : bon fonctionnement, 2 : mode dégradé, 3 : panne. 6 paramètres , Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 61 62 12 2 32 1 13 3 13 VIII.2.4 Taux de réparation Les facteurs qui conditionnent (t) sont, la technologie de base, la politique de maintenance (type de maintenance et organisation), la logistique de maintenance (moyens disponibles). Le taux de défaillance t est aussi appelé « taux d’arrivée des actions correctives ». Notons t le « taux d’arrivée des actions préventives » à l’instant T. Taux d’arrivée d’actions correctives : F(t) T R(t).dt 0 Taux d’arrivée d’actions préventives : R(t) T R(t).dt 0 Taux global d’arrivée d’actions de maintenance : 1 T R(t).dt 0 VIII.3 INTRODUCTION A LA DISPONIBILITE VIII.3.1 Définition Un matériel disponible est un matériel dont on peut se servir. La disponibilité dépend par conséquent à la fois de : Du nombre de défaillances : Fiabilité De la rapidité avec laquelle elles sont réparées : Maintenabilité Des procédures définies pour la maintenance : Maintenance De la qualité des moyens mis en œuvre : Logistique VIII.3.2 Expression de la disponibilité Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 62 63 La disponibilité est la probabilité de bon fonctionnement d’un dispositif à l’instant t. Elle est souvent notée A(t) du terme anglo-saxon Availability. Nous la noterons D(t), fonction du temps et paramétré par et supposés constants. 1 Taux de défaillance : MTBF 1 Taux de réparation : MTTR Augmenter la disponibilité d’un équipement revient à réduire le nombre de ses arrêts (fiabilité) et à réduire le temps mis pour les résoudre (maintenabilité). Nous distinguerons les disponibilités théoriques (instantanées et asymptotiques) modélisées par des lois probabilistes, et les disponibilités opérationnelles utilisées en gestion de la maintenance, modélisées suivant les données saisies et l’objectif de gestion recherché. La disponibilité instantanée d’un système réparable est de la forme : D(t) e - t Démonstration : Soit D(t)=p0(t)=Prob (fonctionnement du système) = Prob (0 défaillances) 1-D(t)p1(t)=Prob (non fonctionnement) =Prob (1 défaillance) La qualité initiale du système garantie que p0(0)=1 et p1(0)=0. Complémentarité : p1(t)=1-p0(t). Pour que le système fonctionne à l’instant t+dt avec une probabilité p 0(t+dt), il faut : - qu’il fonctionne à l’instant t, et qu’il n’y ai pas de défaillances entre t et t+dt ; Probabilité p0(t).(1- dt). - Ou qu’il ne fonctionne pas à l’instant t, mais qu’il soit remis en état entre t et t+dt. Probabilité (1- p0(t)). .dt. Equation des probabilités : p0(t+dt)= p0(t).(1- dt)+ (1- p0(t)). .dt Si l’on divise par dt tendant vers zéro, on obtient l’équation différentielle : P’0(t)+ ( ) p 0 ( t) Dont la solution est : D(t) p 0 ( t) 1 e - t Si et sont indépendants du temps, D(t) tend vers une limite asymptotique : D D t Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 63 64 Nous obtenons alors les relations ci-après : MTBF D ou D MTBF MTTR Que l’on peut encore écrire sous la forme : MTTR 1 1 où est le rapport de maintenance D MTTR MTBF 1 1 MTBF Les modèles peuvent prendre en compte les moyennes estimées, mais également les cumuls de temps, dans ce cas, nous parlons d’indicateur de disponibilité. Il est indispensable de réfléchir à l’exploitation attendue avant de préciser le contenu d’un modèle. MTBF MTBF MTTR MTBF Dg MTBF MTA MTBM D MTBM MMT D Formule de base formule de disponibilité globale d’un processus cas de la prise en compte des actions préventives : 1 =moyenne des temps entre actions de maintenance. MMT=Moyenne des temps d’interventions préventives et correctives. MTBM D MTBF MTBF MTTR MTL MTL=Moyenne des temps logistiques (transport…) L’un des objectifs fréquent des services de la maintenance est la disponibilité, son amélioration ou sa maîtrise, il peut s’avérer utile d’assurer son suivi mensuel. VIII.3.3 suivi des chaînes de production Une chaîne est constituée de différentes unités ayant leur vie propre (bon fonctionnement, mode dégradé, panne), donc leur disponibilité D i. On défini le temps d’ouverture de la chaîne TO comme le temps dont elle dispose effectivement pour fonctionner. Un indicateur de disponibilité est : Di TBFi TOi On distingue deux classes d’arrêt : - les arrêts intrinsèques, dont la chaîne est responsable, ils sont notés TA M - les arrêts induits, dont l’environnement est responsable, par exemple, en aval par saturation de produits et en amont par manque de produits. Ils sont notés TAF. Seuls les arrêts intrinsèques caractérisent la disponibilité d’un équipement : TO chaîne=TO atelier-T arrêts induits. • On distingue deux types de chaînes : - les chaînes à unités liées (éléments en série) Sur ce type de chaîne, l’arrêt d’une unité implique l’arrêt d l’ensemble. Si Di est la disponibilité d’une machine, nous avons : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 64 65 D chaîne 1 n 1 D n - 1 1 i les chaînes à rempotage-dépotage ; des stocks tampons existent entre les unités. Sur ce type de chaîne, il est possible, en cas d’arrêt d’une unité, de « rempoter » le stock aval, et de dépoter le stock amont pendant la durée d’un bref arrêt/ D chaîne mini de (D 1 , D 2 , , D n ) La disponibilité de la chaîne est conditionnée par la plus mauvaise disponibilité d’unité. L’amélioration d’un tel système sera la suivante : - détection de l’unité pénalisante - action de fiabilité maintenabilité pour l’amener au milieu des autres unités - vérification de l’homogénéité des Di . - VIII.4 CHAINES DE MARKOV – DISPONIBILITE THEORIQUE Pour le service maintenance, il est intéressant de connaître la disponibilité des systèmes et les paramètres qui peuvent la modifier. Cette connaissance permet de mettre en place la logistique de façon optimale (stock de pièces de rechange, nombre de réparateurs, organisation du service entretien). Nous faisons les hypothèses suivantes : 1- L’état (i) dans lequel se trouve le système à un instant t ne dépend que des états (i-1) ou (i+1). 2- Le passage d’un état à l’autre se réalise suivant une loi exponentielle, de taux de défaillance, constant et de taux de réparation constant. VIII.4.1 Graphe de transition. Un système est composé d’un certain nombre d’éléments (n) et l’on dit que le système est dans l’état (i) s’il y a i éléments en fonctionnement. Dans l’état (n) si tous fonctionnent, dans l’état (0) si tout est en panne. Il est intéressant de décrire ces différents états par un graphe où l’on fait apparaître la possibilité de passage d’un état à un autre ; c’est un graphe de transition. P12 1 2 P23 P21 P10 P01 P32 0 3 Ce système comprend trois éléments. Les probabilités de passage d’un état à l’autre sont données par les pi,j. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 65 66 Dans le cas des systèmes réparables (ce qui intéresse les mécaniciens en particulier), on constate que la probabilité de fonctionnement d’un système se stabilise vers une valeur constante au cours du temps, cette valeur caractérise la disponibilité du système. C’est l’asymptote de la fonction de disponibilité D(t) ou A(t). Etude de la fonction de disponibilité du système. Probabilité d’être dans l’état i à l’instant t+dt P(i à t+dt)=P(i+1,t).p(i+1,i).dt + P(i,t)(1-p(i,i+1).dt).(1-p(i,i-1).dt) + P(i-1,t).p(i-1,i).dt D’où P(i, t dt) - P(i, t) P(i 1, t).p(i 1, i) P(i -1, t).p(i -1, i) - P(i, t).p(i, i -1) p(i, i 1) dt En faisant tender dt vers 0 on obtient: dP(i, t) P(i 1, t).p(i 1, i) P(i -1, t).p(i -1, i) - P(i, t).p(i, i -1) p(i, i 1) dt Pour un système on peut écrire : n P(i, t) 1 i 1 Et en dérivant on trouve n d dt P(i, t) 0 i1 Avec comme condition initiale, pour t=0, P(n,0)=1 et P(i,0)=0, (i n). Ceci définit les équations les plus générales pour l’étude des états d’un système. Pour résoudre le système d’équations différentielles, on peut utiliser les transformées de Laplace. Pour écrire le système d’équation permettant le calcul de disponibilité, il est possible d’utiliser la méthode des boucles sur le graphe de transition. On ajoute à chaque état une boucle contenant la somme des probabilités de passage d’un état à l’autre p(i,j) avec le signe contraire. On obtient le dP(i, t) système d’équations différentielles en faisant : à la somme des produits des probabilités de dt transition qui arrivent à p(i,j) par les probabilités des états de départ. Exemple -p(i,i+1) -p(i,i-1) p(i,i-1) p(i+1,i) i-1 i -p(i+1,i) i+1 -p(i-1,i) p(i-1,i) p(i,i+1) Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 66 67 dP(i, t) P(i 1, t).p(i 1, i) P(i -1, t).p(i -1, i) - P(i, t).p(i, i -1) p(i, i 1) dt Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 67 68 Chapitre IX Etude des différents types de remplacement I Introduction au renouvellement Equation du renouvellement Hypothèse fondamentale L’élément maintenable est remplacé par un élément neuf qui est équivalent d’un point de vue fiabilité, c’est une remise à neuf, les anglo-saxons appellent cette maintenance « as good as new ». Le temps de changement est négligeable TTR : temps de réparation, MTTR : Moyenne des Temps de Réparation TTR≪MUT Où MUT est la période de vie utile. Les temps de bon fonctionnement sont obtenues par tbf i=ti-1-ti Le processus se poursuit indéfiniment. Les tbfi sont indépendant, et sont répartis suivant une fonction F(t) (loi exponentielle, weibull, lognormal, etc…). Sous ces conditions, on étudie le comportement de la variable aléatoire «N(t) : nombre de pannes pendant la période [o, t]. N(t) appartient à l’ensemble des entier naturels N. La loi d’apparition de la nième panne dans l’intervalle [o,t] est définie par récurrence : t Fn ( t) Fn -1 ( t - )dF( ) 0 Avec F1(t)=F(t)=1-R(t) Ceci est le point de départ du calcul de l’équation de renouvellement « H(t) » : t t0 0 0 H( t) F(t 0 ) H( t 0 - )dF(t) 1 - H(t 0 t)dF(t) H(t) est également noté E(k) : k nombre de pannes. La résolution de l’équation H(t) est faite généralement par les transformées de Laplace. Les solutions ne sont pas toujours aisées à obtenir, de ce fait des approximations sont utilisées, tout à fait valables pour des problèmes de maintenance. II Etude des différents types de remplacement II.1 Renouvellement préventif Il est d’abord nécessaire de définir la façon d’obtenir les éléments économiques. Coût de Défaillance : Cd Coût de Préventif : Cp BILAN COUT TOTAL=Cd+Cp Détermination des coûts Il faut faire le bilan : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 68 69 Coût de l’entretien préventif Cp Coût des défaillances Cd Le coût des défaillances Cd s’obtient à partir de : - Pertes de production Pp T : temps d’arrêt Ch : coût horaire (ce que produit l’atelier en 1heure) Pp=TxCh - Perte de matières premières Pm (Matières consommées et non transformées en produits négociables) - Pertes d’amortissement Pa (des matériels en panne) - Energie consommée Pe (en pure perte) D’où le coût de défaillance Cd=Pp+Pm+Pa+Pe Il faut également ne pas négliger l’effet psychologique sur le personnel et sur la clientèle. D’où Coût de l’entretien préventif Cp, on le calcul à partir du : Coût des salaires : (salaires directs +charges)+(salaires indirects +charges)=Cs Coût d’amortissement Ca (amortissement du matériel d’entretien ramené à l’heure) Temps d’intervention T Coût de stockage des pièces détachées C0 Le coût des pièces et matières Cm Cp=(Cs+Ca)T+C0+Cm II.2 Schéma des différents remplacements Suivant les technologies concernées, et les domaines d’actualisation : production, entretien, transport, le remplacement préventif peut s’exercer de différentes façons. On différencie ainsi : Le changement selon l’âge Le changement périodique (as good as new) Le changement périodique (as bad as old) Le changement collectif Renouvellement selon l’âge Cas du remplacement selon l’âge de la pièce On envisage un remplacement préventif à t0 heures. La durée de vie moyenne est estimée par : t MUTt 0 R ( t)dt MUT 0 Cas d’un remplacement selon l’âge de l’équipement à t fixé Hypothèses : Renouvellement individuel à l’âge. Si on change le matériel pour un temps T optimum, le temps moyen de fonctionnement sera : T MUT(T) R ( t)dt 0 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 69 70 Approche simplifiée : Cp : coût du renouvellement préventif de la pièce, Cd : coût entraîné par une journée (coût pièce non compris). Le coût moyen par unité de temps devient (T) (T) Cp 1 - R(T) Cd T R(t)dt 0 Ceci est une première approximation du calcul du coût moyen de préventif avec remplacement « à l’âge ». Ce résultat est tout à fait valable pour des utilisations de « maintenance ». Dans le cas où T tend vers l’infini ( ) Cp Cd R(t)dt Cp Cd c MUT 0 Avec c : coût moyen par unité d’usage d’une maintenance corrective (c) d’où une des conditions pour pratiquer du préventif à « T », c’est d’avoir : (T)<(∞) L’étude de la fonction (T) permet de décider si on doit faire du préventif et de déterminer le temps « T0 » optimum du changement. Etude de la dérivée de la fonction (T) : d T dT R T d(MUT(T)) d Cd.MUT(T) - Cp 1 - R(T) .Cd . dT dT 2 MUT(T) Si le taux d’avarie est croissant, (T) on a un et un seul minimum T* (T optimum). Si (T)=Cte, pas de mini, faire du correctif. Justification économique de la maintenance préventive Calcul du gain en utilisant une politique de maintenance préventive Gain global=(∞)-(T*) T* Gain relatif= Recherche de l’optimum de changement Dans le cas général d’une loi de weibull avec >1 et dans le cas d’un modèle exponentiel, l’allure de la courbe qui nous donne le coût moyen par unité d’usage, (t) nous montre qu’il n’ ya pas d’optimum. Ce qui nous permet de conclure qu’on n’effectue pas de changement préventif. Renouvellement à « l’âge » approche non simplifiée Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 70 71 On définit la fonction fiabilité par : RT(t)=R(T)K.R(t-KT) pour KT≤t≤(K+1)T Avec : T : Temps de changement préventif systématique RT(T)=probabilité de bien fonctionner de KT à (K+1)T D’où : T MUT(T) entre 2 changement s R ( t)dt 0 1 - R(T) T R ( t)dt 0 F(T) Pour chaque élément : T MUT(T) R ( t)dt . Puis, par la suite : t 0 1 1 R(t) R(t) , d’où D t E ( t ) MUT(T) MUT(t) MUT(t) l’expression du coût moyen de maintenance par unité de fonctionnement : (T) Cd(1 - R(T)) CpR(T) MUT(T) Car : D=taux moyen de remplacement sur défaillance E=taux moyen de remplacement préventif Une valeur optimale de T est obtenue en minimisant (T). Cette valeur est solution de : T Cp (t) R(T)dt - F(t) 0 Cd - Cp 0 Et par suite, le coût moyen est : (t optimum) Cd- Cpt optimum (Cd- Cp)T Et D(t)théorique 1 1 D (T)tp E (T)t E III Recherche de l’optimum pour le changement préventif ou utilisant les « abaques » de Kelly et la relation simplifiée : Il existe des abaques permettant de trouver le temps optimum de changement pour les lois : Log-normal 1 R(t) 1 2 t 1 lnt - m 1 2 0 t e 2 dt Loi de weibull R(t) e t , loi à deux paramètres Abaques de « Kelly » pour la loi log-normal Elles permettent de déterminer le temps optimum de changement préventif. Pour utiliser ces abaques il faut déterminer le paramètre de la loi log-normal et MUT (ou MTBF) des durées de vie. A partir de ces t courbes on a en abscisse le rapport qui nous permet de trouver le temps optimum de MUT Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 71 72 changement topt. D’autre part, d’après Kelly, le paramètre a une valeur comprise entre 0,3 et 0,5 pour les mortalités par usure, et se situe autour de 0,9 pour les phénomènes de fatigues. Abaque de Kelly pour la loi de weibull Elle donne le minimum du rapport : coût du préventif (T) X en fonction de X et X t coût du correctif c Ces abaques ont été étudiées pour différentes lois de weibull et différents rapports, r avec : Cd r Cp Il suffit donc de connaître et r pour trouver le temps optimum d’intervention IV Relation simplifiée de renouvellement « d’Asturio-Baldin » Le temps optimum « T » est obtenu en résolvant l’équation : Cp et t 1 Cd : est le taux de défaillance moyen considéré comme constant Cp : le coût de préventif Cd : le coût de défaillance (perte de production) Cette approche simplifiée remet en cause le fait que dans le cas d’un taux de défaillance =cst, on n’a pas intérêt à mettre en place une politique de maintenance préventive. Nous ne devons l’utiliser que lorsque nous savons que le taux de défaillance est croissant ou légèrement croissant, mais que nous n’avons qu’un taux moyen pour établir des calculs. Exercice : Renouvellement d’un équipement sujet à dépréciation compte tenu du taux de l’argent. Soit A0 le prix d’achat d’un équipement revendu A 0.f(t) au temps t ; f(t) est une fonction monotone décroissante. Les coûts d’entretien et de réparation sont C1, C2,…., Ct. Ces dépenses sont faites à la fin de chaque année. Introduisons un horizon économique illimité en supposant que le matériel renouvelé soit toujours le même. Le coût total actualisé, pour une période de renouvellement de t années, sera : (t)=[A0 +C1+2C2 +…+tCt-A0tf(t)][1+t+…nt+…] En posant =1/(1+i), où i est le taux d’intérêt ; soit : 1 t B(t) 1 t En posant Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 72 73 B(t)=A0+C1+2C2+…+tCt-A0tf(t). La période de renouvellement t0, rendant minimal le coût total est telle que : (t0-1)>(t0)<(t0+1) Si l’on ne tient pas compte du prix de revente en fin de période (f(t)=0), le matériel sera renouvelé lorsque : C t 0 1 A 0 C1 ... C t 0 t 0 2 .... t 0 Si l’on admet que le coût d’entretien varie d’une manière continue en fonction du temps et que le prix de revente de l’équipement est nul, l’expression du coût total actualisé, pour une période de renouvellement de t années s’écrit : t 1 t A 0 c(u)e-iu du -it 0 1 e Où c(u) représente le coût d’entretien avec : e-itt le coût total actualisé est minimal pour t 0 tel que : c t 0 1 e -it 0 t0 i A 0 c(u)e -iu du 0 Considérons donc le cas ou le coût d’entretien c(t) d’un équipement acheté A 0 varie d’une manière continue en fonction du temps. On supposera que le matériel renouvelé à la fin de chaque période d’utilisation est toujours le même. L’unité de temps est l’année et l’expression de c(t) est : c(t)=A0(1-e-t) Établir la formule qui permet de calculer la période optimale de renouvellement. Application numérique : =1/2 ; =1/5 ; i=taux d’intérêt=5% par an. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 73 74 CHAPITRE X : ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCES DE LEUR EFFET ET CRITICITE (AMDEC) 1 DEFINITION C’est un outil d’analyse qui permet de construire la qualité des produits fabriqués ou des services rendus et favorise la maîtrise de la fiabilité en vue d’abaisser le coût global. Elle est régie par la norme AFNOR X 60-510. Cette méthode conçue pour l’aéronautique américaine en 1960: est devenue aujourd’hui, Soit réglementaire dans les études de sûreté des industries « à risque » (aérospatial, nucléaire, chimie), Soit contractuelle (pour les fournisseurs automobile par exemple). Etablie en équipe, menée à différents niveaux d’avancement, elle permet de définir les priorités d’action par la confrontation des opinions. Elle est applicable : à un produit : AMDEC produit, à un processus : AMDEC processus, à un système de production : AMDEC moyen de production. Nous allons nous intéresser à l’AMDEC moyen de production Analyse de la conception d'un produit pour améliorer la qualité et la fiabilité prévisionnelle . Les solutions technologiques doivent correspondent au cahier des charges. A.M.D.E.C. Produit Cet A.M.D.E.C. est rédigée sous la responsabilité du bureau d'études. A.M.D.E.C. Analyse des Modes de Défaillance de leurs Effets et leur Criticité Les conséquences des défaillances sont visibles par le client. A.M.D.E.C. Processus A.M.D.E.C. Moyen de production (machine) Analyse des opérations de production pour améliorer la qualité de production, par voie de conséquence la qualité du produit ou du service rendu. Analyse de fonctionnement du moyen pour améliorer la disponibilité (fiabilité et maintenabilité) et la sécurité. A ce stade est pris en compte la fiabilité opérationnelle (issue des historiques) . Cet A.M.D.E.C. est rédigé sous la responsabilité du bureau des méthodes de fabrication. Cet A.M.D.E.C. est rédigé sous la responsabilité du service de maintenance. Les conséquences des défaillances peuvent être visibles par le client. Les conséquences des défaillances ne sont visibles que par la production. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 74 75 2 OBJECTIFS DE L’AMDEC L’AMDEC est une technique d’analyse prévisionnelle qui permet d’estimer les risques d’apparition de défaillance ainsi que les conséquences sur le bon fonctionnement du moyen de production, et d’engager les actions correctives nécessaires. L’objectif principal est l’obtention d’une disponibilité maximale. Les objectifs intermédiaires sont les suivants : Analyser les conséquences des défaillances, Identifier les modes de défaillances, Préciser pour chaque mode de défaillance les moyens et les procédures de détection, Déterminer l’importance ou la criticité de chaque mode de défaillance, Classer les modes de défaillance, Etablir des échelles de signification et de probabilité de défaillance. 3 MISE EN ŒUVRE Constituer : Définir : Présenter : fonctionnels, Recenser : Rechercher : Etudier : système, Recenser : un groupe de travail pluridisciplinaire (production, maintenance), les limites de l’étude (objectif, délais, système), le système, son environnement et découper celui-ci en sous-ensembles les modes de défaillances, les causes de défaillances (ISHIKAWA), les effets de chaque défaillance et les conséquences les plus probables sur le les moyens de détection existants. A / LES MODES DE DEFAILLANCE C’est la manière dont un système vient à ne pas fonctionner. Il est relatif à la fonction de chaque élément. Une fonction a 4 façons de ne pas être correctement effectuée : Plus de fonction : la fonction cesse de se réaliser, Pas de fonction : la fonction ne se réalise pas lorsqu’on la sollicite, Fonction dégradée : la fonction ne se réalise pas parfaitement, altération de performances Fonction intempestive : la fonction se réalise lorsqu’elle n’est pas sollicitée. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 75 76 Modes de défaillances Plus de fonction Pas de fonction Fonction dégradée Fonction intempestive Composants électriques Composants et électromécaniques hydrauliques - composant défectueux - composant défectueux - circuit coupé ou bouché composant ne répondant pas à la sollicitation dont il est - connexions / raccords l’objet débranchés connexions débranchées - fils desserrés dérive des - mauvaise étanchéité caractéristiques - usure perturbations - perturbations (coups (parasites) de bélier) Composants mécaniques - rupture - blocage, grippage - désolidarisation - jeu B / LES CAUSES DE DEFAILLANCE Il existe 4 types de causes amenant le mode de défaillance : 1. Causes internes au matériel, 2. Causes externes au matériel : matériel en amont, 3. Causes externes dues à l’environnement, au milieu, à l’exploitation, 4. Causes externes dues à la main d’œuvre. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 76 77 Composants électriques Composants et électromécaniques hydrauliques - vieillissement - composant HS (mort - vieillissement subite) Causes internes matériel - composant HS (mort subite) - colmatage - fuites - pollution (poussière, huile, eau) - température ambiante - chocs - pollution (poussières, - vibrations Causes externes huile, eau) - échauffement local milieu exploitation - vibrations - parasites - échauffement local perturbations - chocs, coups de bélier électromagnétiques, etc. Causes de défaillance Causes externes Main d’œuvre - montage - réglages - contrôle - mise en oeuvre - utilisation - manque d’énergie - montage - réglages - contrôle - mise en oeuvre - utilisation - manque d’énergie Composants mécaniques contraintes mécaniques - fatigue mécanique - états de surface - température ambiante - pollution (poussières, huile, eau) - vibrations - échauffement local - chocs - conception - fabrication (pour les composants fabriqués) - montage - réglages - contrôle - mise en oeuvre - utilisation C / CRITICITE DES CONSEQUENCES La criticité est en fait la gravité des conséquences de la défaillance, déterminée par calcul F : Fréquence d’apparition de la défaillance : elle doit représenter la probabilité d’apparition du mode de défaillance résultant d’une cause donnée. D : Fréquence de non-détection de la défaillance : elle doit représenter la probabilité de ne pas détecter la cause ou le mode de défaillance avant que l’effet survienne. G : Gravité des effets de la défaillance : la gravité représente la sévérité relative à l’effet de la défaillance. Chaque critère comporte 4 niveaux de gravité notés de 1 à 4. C ou I.P.R. : Evaluation de la criticité : elle est exprimée par l’Indice de Priorité des Risques. Si I.P.R. < 12 Rien à signaler Si 12 < I.P.R. > 18 Surveillance accrue à envisager, valeur à la limite de l’acceptable Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 77 78 Si I.P.R. > 18 Mise en place d’actions permettant de corriger donc d’améliorer le moyen ou l’installation utilisé La valeur relative des criticités des différentes défaillances permet de planifier les recherches en commençant par celles qui ont la criticité la plus élevée. C= F x D x G D / PROPOSITIONS D’AMELIORATIONS La réduction de l’I.P.R. (C) peut se faire par modification technique, par le changement de la méthode de maintenance appliquée et / ou par la mise en place de documents relatifs aux modes opératoires, aux procédures,… Un plan d’action sera établit pour fixer des priorités par rapport aux améliorations proposées. Des critères économiques sont à prendre en compte pour hiérarchiser. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 78 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Etablir la liaison hydraulique entre la pompe et la soupape de décompression Circuit pompe Fuite Obturation Débit insuffisant Arrêt machine mano* Arrêt machine mano* Impureté dues à l’usure Raccords desserrées par vibrations / joints défectueux Arrêt machine mano* Arrêt machine mano* Arrêt machine mano* + déterioration moteur Lubrifiant non conforme Usure interne Rupture interne / blocage Arrêt machine mano* Rupture accouplement Pas de débit Usure pompe Détérioration crépine Mauvais filtage Arrêt machine mano* Présence d’impuretés diverses au remplissage Colmatage partiel ou total Arrêt machine mano* Arrêt machine mano* Arrêt machine mano* Erreur de câblage Moteur HS Absence de commande Arrêt machine mano* Effet de la défaillance Rotation inversée Pas de rotation Pas d’alimentation Cause de la défaillance Visuel (manomètre) Visuel (manomètre) Visuel (manomètre) Visuel (manomètre) Visuel (manomètre) Détection Phase de fonctionnement : MACHINE NORMALE 1 1 1 1 1 1 1 1 1 21 1 F F 4 4 4 4 3 4 3 2 3 2 4 3 2 2 G G 3 3 2 3 2 4 4 3 3 4 2 4 4 4 N N Criticité 12 16 8 16 8 16 12 16 12 6 9 84 16 12 16 8 8 C C Date de l’analyse : …………………… * Cet arrêt machine est commandé par le mano-contact si la pression dans le circuit primaire est insuffisante à la fin du cycle de graissage. Légende D : divers MPT : maintenance préventive trimestrielle MPS : maintenance préventive semestrielle MPA : maintenance préventive annuelle MR : modification à réaliser PR : pièce de rechange Débiter le lubrifiant sous pression Filtrer le lubrifiant Entraîner la pompe Fonction Pompe Crépine d’aspiration Moteur Elément Mode de défaillance Système : SYSTEME DE GRAISSAGE DE MACHINE OUTIL Sous-système : POMPAGE DE LUBRIFIANT ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS ET DE LEUR CRITICITE MPT : vérifier montée en pression MPA : resserrer les raccords PR : joints, raccords, tuyaux MPT : vérifier montée en pression D : formation opérateur MPT : vérifier montée en pression PR : joints / pompe / moteur MR : installer thermique PR : accouplement MR : grille sur bouchon de remplissage D : consigne opérateur de maintenance PR : moteur MPS : contrôle contacteur Action corrective AMDEC MACHINE 79 E / EXEMPLE D’A.M.D.E.C. Page 79 80 CHAPITRE XI L’ANALYSE VIBRATOIRE 1 INTRODUCTION Toutes machines en fonctionnement produit des vibrations, images des efforts engendrés par des pièces en fonctionnement. Une machine en excellent état de fonctionnement produit très peu de vibration. Il s’en suit que le niveau e vibration d’un système croit avec la détérioration de celui-ci. En observant l’état vibratoire d’un système il est donc possible d’obtenir des informations très utiles sur l’état de la machine 2 ROLE ET IMPORTANCE DE L’ANALYSE VIBRATOIRE L’analyse vibratoire permet de mettre en évidence un grand nombre de problèmes pouvant entraîner une diminution de la durée de vie ou une détérioration des éléments de machine : QUELQUES PROBLEMES POUVANT ETRE DECELES LES OBJECTIFS D’UNE TELLE DEMARCHE SONT DE 3 ACTIVITE DE L’ANALYSE VIBRATOIRE Ont distingue deux principales activités dans l’analyse vibratoire, la surveillance et le diagnostic 4- La Surveillance Elle consiste à suivre l’évolution d’une machine par comparaison des relevés successifs de ses vibrations. Une tendance à la hausse de certains indicateurs par rapport à des valeurs de référence constitue une alerte sur un dysfonctionnement probable. Le suivi d’un équipement en analyse vibratoire se fait à l’aide des capteurs de vibrations qui ont pour but de transformer une vibration mécanique en signal électrique. Les capteurs les plus couramment utilisés sont : L’accéléromètre L’accéléromètre est un capteur d’accélération fixé sur un mobile et permettant la mesure de l’accélération suivant trois directions orthogonales. C’est le type de capteur le plus employé lors des essais de vibration en industrie car: Il est utilisable a des très hautes fréquences (jusqu’à 10 kHz) Il est d’une grande durabilité car il n’a aucun élément mobile Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 80 81 Partant de son signal, nous pouvons retrouver celui de la vitesse et du déplacement par une simple intégration Fig.4.1 accéléromètre Le vélocimètre Le vélocimètre est un capteur de vitesse qui génère une tension proportionnelle à la vitesse de mouvement d’une bobine qui se déplace dans un champ magnétique permanent crée par un barreau aimanté. Il fonctionne à des fréquences relativement faibles (généralement entre 10 et 1000 Hz Fig. 4.2 vélocimètre Le proximètre Le proximètre, ou sonde de proximité est un capteur de déplacement qui produit un signal électrique directement proportionnel au déplacement relatif de la vibration d'un arbre ou d'un rotor. Il est monté en permanence à l'intérieur du palier. Son usage est limité aux basses fréquences (< 1000 Hz). Il est utilisé pour toutes les applications où la surveillance des jeux entre les arbres et les paliers s'avère essentielle Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 81 82 Fig. 4.3 proximètre Dans le cas des machines tournantes, les principales mesures seront effectuées le plus souvent au droit des paliers qui sont les parties fixes les plus directement en relation avec les efforts appliqués a la partie mobile Fig. 4.4 Consignes pour la fixation des capteurs - Les capteurs doivent être places en liaison aussi directe que possible avec les paliers, en limitant au strict minimum le nombre de pièces assurant l’interface entre l’élément mobile et le capteur, - Lorsque le palier est difficilement accessible de façon directe, la prise de la mesure est effectuée par un capteur au point judicieusement choisi en fonction des raideurs, - Les mesures sont effectuées toujours au même endroit sur la machine. Les points de mesure sont repérés, soit par la peinture soit par la mise en place de goujons, - Les surfaces de contact avec le capteur doivent être lissent et planes Mode de fixation - Les accéléromètres possèdent une réponse linéaire sur une large gamme de fréquences, mais cette gamme de fréquences peut être considérablement diminuée selon leur mode de fixation - Pour que les mesures soient fiables, il faut qu’elles soient faites dans une gamme de fréquences nettement inférieures à la fréquence de résonance du capteur Types de surveillance On distingue deux types de surveillance : - La surveillance périodique (off-line): Elle permet de détecter l’apparition de défauts à évolution lente. La périodicité des relevés est variable (entre 2 semaines et 6 mois) - La surveillance continue (on-line): Elle permet de détecter des défauts à évolution rapide et d’assurer la sécurité des installations par déclenchement de la machine à l’approche d’un seuil réputé dangereux La surveillance utilise des indicateurs (grandeurs physiques) pour vérifier l’état des installations. Leurs évolutions permettent d’alerter le technicien d’une dégradation du fonctionnement sans pour autant désigner l’élément défectueux On distingue deux types d’indicateurs : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 82 83 - les indicateurs scalaires ou niveaux globaux Les niveaux globaux sont des indicateurs scalaires proportionnels à l’énergie vibratoire émise. Ils se rapportent aux grandeurs cinématiques telles que: le déplacement, la vitesse, l’accélération et permettent de définir une amplitude acceptable. Ils se décomposent en trois catégories: 1. Les indicateurs basses fréquences Comme indicateurs basses fréquences nous pouvons citer Le déplacement crête-crête Dcc (pour des fréquences compris entre 10 et 1000 Hz). Les mesures se fond à l’aide des capteurs de déplacement. Le niveau acceptable maximal est donné, quelle que soit la machine, par la formule suivante: - La vitesse efficace Veff (pour des fréquences compris entre 10 et 1000 Hz). Les mesures se fond à l’aide des capteurs de vitesse (vélocimètre). Cet indicateur permet de détecter les défauts tel qu’une augmentation de balourd, un défaut de lignage…etc Son niveau de gravité est donné par la norme ISO 10816 2. Les indicateurs hautes fréquences - L’accélération efficace Acceff (pour des fréquences comprises entre 1 et 10 kHz). Les mesures se font à l’aide des accéléromètres. Il permet de détecter les défaillances telles que les défauts de roulement, ou de denture. Son niveau de gravité est donné par la norme ISO 10816 Les indicateurs spécifiques aux roulements - Le Facteur de crête (pour des fréquences compris entre 1 et 10 kHz). Il est obtenu par la relation: où Acc représente l’accélération Le défaut majeur de cet indicateur est de présenter environ les mêmes valeurs dans les deux cas extrêmes (état neuf et fin de vie du roulement. Son niveau de gravité est donné comme suit: • Si FC augmente, la situation n’est pas alarmante • Si FC diminue, le roulement est en fin de vie. - Le facteur K (pour des fréquences compris entre 1 et 10 kHz). Il est obtenu par la relation: Sa valeur est directement lié à l’état du roulement. Son niveau de gravité est donné comme suit: • Si K < 0,8 g2, alors le roulement est en bon état; • Si K > 0,8g2, alors le roulement est dégradé. Avec g l’accélération de la pesanteur. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 83 84 Exemple d’illustration de Niveaux Globaux Fig. 4.5 Veff Fig. 4.6 3. les indicateurs de forme ou spectres PBC L’indicateur de forme ou spectre PBC (pourcentage de bande constant) est une technique de surveillance des installations à chaîne cinématique simple par comparaison de spectres PBC. Il se présente sous forme de « bandes » juxtaposées selon une échelle logarithmique de la fréquence. En fonction de l’amplitude du signal, on distingue trois zones: • Le niveau de référence (vert) qui représente la signature de la machine. Cette signature est établie lors des premières campagnes • Le niveau d’alerte (jaune) est déduit du niveau de référence de la façon suivante : Alerte = Référence + XdB Le niveau de danger (rouge) est déduit du niveau de référence de la façon suivante : Danger = Référence + YdB Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 84 85 X et Y sont définis soit par le logiciel utilisé (il existe des « standards » tels que X = 6 dB et Y = 20 dB), soit par l’analyste si celui-ci a suffisamment d’expérience Fig. 4.7 exemple d’illustration de spectre PBC Le filtrage est un outil de traitement du signal extrêmement polyvalent. Dans le domaine des vibrations, il est utilisé usuellement pour extraire un signal parmi un ensemble de signaux et, ce qui revient au même, améliorer le rapport signal sur bruit. En effet, le bruit provenant de la machine ou de la chaîne de mesure perturbe la perception des informations. Le filtrage est un peu analogue à un amplificateur. Les types de filtre utilisés sont: - Les filtres analogiques - Les filtres numériques La méthode la plus utilisée est la méthode par filtre sélecteur (Passe bas, haut, et bande). Dans la chaîne de traitement du signal, une étape essentielle consiste à s'affranchir de signaux parasites (bruits) ou, ce qui revient à la même chose, à éliminer des fréquences indésirables dans l’analyse des informations. Les filtres sélecteurs employés dans ce but sont appelés passe-bas, passe-haut, passebande ou rejecteur de bande 5- Le Diagnostic Il met en œuvre des outils mathématiquement pour désigner l’élément de la machine défectueux suite à une évolution anormale des vibrations constatée lors de la surveillance. Le diagnostic n’est réalisé que lorsque la surveillance a permis de détecter une anomalie ou une évolution dangereuse du signal vibratoire. Il se sert de plusieurs outils pour sa mise en application: Analyse dans le domaine temporel Méthode non linéaire Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 85 86 Analyse dans le domaine fréquentiel Analyse dans le domaine temps fréquence Transformation en ondelettes - Le Spectre RC (Résolution Constante ou Fast Fourier Transform) Est une représentation de l’amplitude vibratoire en accélération sur un axe linéaire de fréquences. Avec la technologie actuelle, sa résolution est généralement de 400 lignes. Le spectre obtenu sera donc une courbe passant par 400 points régulièrement espacés en fréquence. La bande de fréquence se définit avant de procéder aux mesures sur le site. Spectre BF (0-50 Hz) Spectre MF (0-500Hz) Spectre HF (0-10 000 Hz) Zoom Haute Résolution f1, f2. f1 et f2 définissant la gamme de fréquence étudiée Définition de l’image: Le pas s’exprime par p=Δf/400, il s’en suit que plus la plage de fréquence est petite plus on a une meilleur information sur la vibration D’où le diagnostic de précision nécessite un spectre BF ou Zoom et que le spectre HF peut être utile pour la surveillance NB: Le spectre RC (ou le spectre FFT) est très sensible aux variations de vitesse de rotation qui peuvent survenir entre deux campagnes de mesures. De ce fait, l’utilisation des niveaux d’alerte et de danger requiert une grande habitude afin de ne pas déclencher des alarmes intempestives Le Zoom permet, quant à lui, de repérer les défauts de niveau d’énergie beaucoup plus faible comme les défauts de denture d’engrenages (moyennes et hautes fréquences). Fig. 4.8 exemple de spectre RC Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 86 87 - Le Cepstre C’est la représentation de la transformée de Fourier du spectre ; soit deux fois la transformée de Fourier du signal temporel de base. L’image obtenue est une courbe fonction du temps (fréquence) mesuré en secondes. Le cepstre est au spectre ce que le spectre est à la représentation temporelle du signal. Un phénomène périodique dans le temps n’est représenté que par un seul pic sur un spectre. De la même façon, un phénomène représenté par un spectre périodique (modulation) ne donne qu’un seul pic sur un cepstre Cepstre:C’est un outil de diagnostic utilisé pour distinguer des défauts qui donnent des images spectrales complexes dues à plusieurs modulations d’amplitude concomitantes. Les engrenages peuvent nécessiter ce type d’analyse. En effet, la fréquence d’engrènement est souvent modulée par les fréquences de rotation des roues menante et menée (cf. paragraphe 5). Le Cepstre permet de séparer et d’identifier sur une seule image toutes les fréquences de modulation (fréquences de rotation des arbres d’entrée, intermédiaire et de sortie dans un réducteur). Il permet par exemple de séparer l’erreur créé par le bruit sur notre signal. Fig. 4.9 Cepstre - L’analyse d’enveloppe Cette technique est très utilisée pour la détection des défauts se manifestant dans les hautes fréquences. Ces défauts sont forcément de faible énergie. Ils n’émergent en général pas du bruit de fond sur un spectre RC dans les hautes fréquences. Ils peuvent s’apparenter à de petits chocs qui excitent la structure de la machine qui répond généralement entre 1 et 10 kHz. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 87 88 Un spectre enveloppe (SE) doit se paramétrer de façon précise sur deux gammes de fréquences différentes : la gamme HF ; c’est la gamme de fréquences excitée par les défauts sur laquelle réagit la structure. Elle est généralement en forme de « cloche » ou de « bosses de chameau » sur un spectre PBC ou RC HF ; La gamme de fréquences des défauts « excitateurs » possibles. Ces défauts sont ceux des roulements. L’élément fautif peut être : - la piste interne (sur l’arbre), la piste externe (sur l’alésage) ; une bille ou un rouleau Des logiciels édités par les constructeurs de roulements permettent de déterminer, en fonction du type de roulement et de la vitesse de rotation de l’arbre, toutes les fréquences des défauts possibles dans un roulement Fig. 4.10 outils de diagnostic 4 EXEMPLE DE DEFAUTS Fig. 4.11 défaut d’engrènement Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 88 89 Fig.4.12 défaut de balourd Fig.4.13 comparaison des outils d’analyse vibratoire Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 89 90 CHAPITRE XII INTRODUCTION A LA CORROSION 1 INTRODUCTION En raison des produits qu’ils peuvent contenir ou de l’environnement dans lequel ils fonctionnent, beaucoup d’équipement sont exposés à des risques de corrosion. Les zones généralement exposés à des corrosions importantes sont situées dans une atmosphère produite par une combinaison d’air marin et d’air pollué par des émanations industrielles. Au niveau des grandes installations industrielles, les plans de maintenance anticorrosion sont presque toujours inexistants ou inadéquats; habituellement on introduit la corrosion des équipements dans la catégorie des désagréments mineurs qui peuvent survenir à un moment ou à un autre. Presque toujours ce phénomène ne jouit pas de la considération nécessaire du fait que le processus de corrosion peut s’avérer très long. Les premiers signes sont souvent imperceptibles et une fois constatés, ils deviennent irréversibles 2 DEFINITION La corrosion peut se définir comme étant : Une destruction ou détérioration des métaux par des agents chimiques qui les environnent. Au point de vue étymologique le terme corrosion vient du latin « corrodere » qui signifie ronger. Un retour des matériaux et alliages à leur état naturel de minerais (processus interne de la métallurgie extractive) L’objectif principal de l’étude de la corrosion est d’ordre économique. Certains mesures bien qu’elles réduisent la corrosion coutent plus que l’équipement protège. Les effets directs ou indirects de la corrosion peuvent être résumés ci après arrêt de la fonction cout de l’entretien et du contrôle Cout des pièces à remplacer, des réparations à effectuer Cout du à l’utilisation de matériaux plus nobles Contamination du produit par les produits de corrosion solubles. perte du produit Perte d’efficacité Le choix d’un matériau pour la construction d’un équipement résulte d’un compromis entre plusieurs facteurs. Le graphe suivant résume ces compromis Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 90 91 3 LES DIFFERENTS TYPES DE CORROSION Types de corrosion Corrosion uniforme ou généralisée Aspect Caractérisée par une réaction chimique ou électrochimique qui se produit uniformément sur toute la surface Exemple Remèdes Acier ordinaire en présence d’air humide - - Corrosion galvanique Entre deux métaux dissemblables plongés dans un électrolyte, le métal le moins noble se corrode Zone de soudure thermiquement affectée par la chaleur - - - Corrosion caverneuse ou par crevasse Associée à la présence de petits volumes de solution stagnant dans les trous. La corrosion se propage dans les trous Sous les écrous et têtes de rivets - - - Corrosion par piqûres (pitting) Se manifeste sous forme de trous, très localisés, qui progressent en profondeur alors que le reste de la surface reste indemne. Des petits points noirs sur l’acier inoxydable (souvent sur les casseroles en inox) - - Corrosion sous fatigue Elle a le même aspect que la CSC et se manifeste par une réduction de la résistance à la fatigue due à la présence d’un milieu corrosif. En eau de mer, les inox austénitiques ne conservent que 75% de leur résistance à la fatigue Corrosionérosion Frottement et usure du métal sous l’effet du mouvement d’un fluide corrosif Surface interne d’une canalisation transportant un fluide corrosif Illustration Prévoir une surépaisseur dès la conception de l’appareil, On peut utiliser des revêtements(peintu res, plaquages,…) Ajouter des inhibiteurs, Protection cathodique Un bon choix de métaux à mettre en contact Isolation des métaux dissemblable inhibiteurs Préférer les assemblages soudés aux boulonnés Inspecter et enlever les dépôts régulièrement Utiliser des joints qui n’absorbent pas l’humidité Affiner l’état de surface L’acier ordinaire résiste mieux au pitting que l’inoxydable L’addition de 2% de Mo améliore considérablement la résistance au pitting Même prévention que pour la CSC - Utiliser un revêtement en Zn, Cr, Ni, Cu par électrodéposition. - - Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Choisir des matériaux résistants Meilleure conception Renforcement de l’épaisseur des zones susceptibles Revêtements Page 91 92 De manière simple, la corrosion est le retour d’un métal à l’état dans lequel on le trouve dans la nature: exemple, le fer redevient l’oxyde de fer: cette opération peut se faire avec ou sans présence d’humidité. C’est ainsi que l’on distingue • La corrosion sèche (sans humidité) • La corrosion humide (présence d’humidité) 1- Corrosion sèche (corrosion à haute température) Elle se produit dans un milieu non conducteur de courant électrique. Retrouvée dans les moteurs, chaudières et réacteurs, Cette réaction est essentiellement l’action de l’oxygène sur les métaux. Elle présente 2 aspects: • Thermodynamique • cinétique 2- Corrosion sèche (corrosion à haute température) Le milieu est ici conducteur du courant électrique. On rencontre cette corrosion en milieu naturel (eau douce, eau de mer, air humide, pluie) et en milieu artificiel (installation de produits chimiques, d'engrais, de produits alimentaires). 4 LES FACTEURS DE LA CORROSION La corrosion par des eaux La nature de l’eau en contact avec les matériaux peut être très importante. Les eaux douces dont l’eau de distribution des villes possèdent des caractéristiques divers selon leur composition (pourcentage des minéraux dissous, teneur en oxygène et en acide carbonique, pH, etc…). Le graphe suivant nous donne la résistance a la corrosion des matériaux qui beigne dans l’eau. la corrosion atmosphérique Au contact d’une atmosphère humide les aciers au carbone non protégés se recouvrent d’une couche d’oxydes de fer uniforme dont l’épaisseur croit de façon parabolique avec le temps. L’atmosphère devient corrosive quand son taux d’humidité devient aussi supérieure a 30%. Sa corrosivité dépend essentiellement de trois paramètres l’humidité relative la teneur en SO2 la teneur en Cl la corrosion par les sols Les sols sont loin d’être des milieux homogènes; ils présentent en effet, d’un site à des caractéristiques très variées leur perméabilité a air et a l’eau leur taux d’humidité; leur teneur en sel; leur alcalinité ou leur acidité (pH) leur conductivité électrique Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 92 93 5-LUTTE CONTRE LA CORROSION Pour prévenir la corrosion, il faudrait faire un bon choix de matériaux. Ceci demeure complexe car il n’existe réellement pas de métaux ou alliages qui aient une résistance absolue à la corrosion dans certains milieux agressifs. Il est ainsi évident qu’un bon choix du matériau et de la géométrie des équipements ne peut suffire à venir à bout de la corrosion. C’est pour cela qu’il existe une multitude de moyens de protection contre la corrosion: • Protection par revêtements et traitement de surface • Protection par inhibiteurs • Protection électrochimique 1. Protection par revêtement et traitement des surfaces Revêtements métalliques Revêtements non métalliques R. anodiques R. polymérique R. Cathodiques Cas de la galvanisation Bitumes Peinture et vernis Cas du nickelage 2. Les inhibiteurs Un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté à faible concentration au milieu corrosif, ralentit ou stoppe le processus de corrosion d’un métal placé au contact de ce milieu. Ils sont en général classés en fonction de leur mode d’action. On trouve ainsi des inhibiteurs anodiques et des inhibiteurs cathodiques (groupement amines et acides carboxyliques 3. La protection électrochimique Protection cathodique Par anode sacrificielle Protection anodique Par soutirage de courant Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 93 94 ANNEXE I Un outil qualité pour la maintenance : le diagramme de Pareto METHODE DE PARETO ANALYSE ABCEtant donné les informations suivantes concernant un ensemble de 10 éléments. Eléments Critère (durée d’intervention (sec.)) 1 3000 2 20000 3 5000 4 4000 5 500 6 15000 7 10000 8 1500 9 8000 10 1000 Recherche du critère : Il est très important de définir le critère d’analyse qui nous permettra de déterminer la classe de chaque élément. Pour cela, il faut : I- D’abord connaître l’objectif visé par la classification : quel est le problème à résoudre. Il est important de souligner qu’un produit n’a pas une classe dans l’absolu, mais a une classe en fonction d’un problème bien précis. II- Trouver les critères quantifiables permettant d’effectuer l’analyse. Exemple d’analyse : - consommation physique des produits - mouvement de trésorerie (consommation x prix unitaire) - valeur immobilisée en stock - espace consommé - manutention (réorganisation d’un magasin) Dans notre exemple, nous analyserons l’ensemble de valeurs sur le critère qui nous est fourni. Calculs initiaux Tri des produits par valeurs décroissantes du critère d’analyse (Xi). Calcul du cumul des valeurs du critère d’analyse n Calcul, pour les n produits, de X i 1 i (pour i=n nous trouvons Xtotal) n X Calcul du pourcentage d’importance : Pour chaque produit, on calcul : i 1 i X total Produit durée Cumul durée Importance 2 20 000 20 000 29 6 15 000 35 000 51 7 10 000 45 000 66 9 8 000 53 000 78 3 5 000 58 000 85 4 4 000 62 000 91 1 3 000 65 000 96 8 1 500 66 500 98 10 1 000 67 500 99 5 500 68 000 100 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 94 95 Tracé de la courbe Dans un système d’axe où : Les abscisses représentent les éléments à classifier Les ordonnées représentent les pourcentages cumulés du critère d’analyse. On trace la courbe des pourcentages cumulés du critère d’analyse Remarque : Afin de faciliter la détermination des classes et d’habituer l’œil à différentes formes de courbes, il est préférable de choisir des échelles qui permettent de représenter les courbes dans un carré. Critère 50% Eléments 2 3 Critère 5 100% Interprétation de la courbe Dans une répartition se représentant Par la courbe théorique de Pareto 20% des articles correspondent A 80% de la valeur du critère Les 20% suivants correspondent à 10% supplémentaires Les 60% suivants correspondent aux 10% restants 90% 80% B A 20% 20% C 60% Eléments Courbe théorique de Pareto Critère Toute courbe de répartition d’importance De notre population est à interpréter par Rapport à trois courbes : La courbe théorique de Pareto La courbe extrême 1 La courbe extrême 2 Courbe extrême 1 Un produit correspond à 100% de la valeur du critère Courbe extrême 2 Tous les produits ont la même importance Courbe théorique A C Courbe extrême 1 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Courbe extrême 2 B Eléments Page 95 96 Afin de pouvoir déterminer les classes de répartition des produits, nous déterminons le ratio de discrimination RD Longueur du segment CB Longueur du segment AB Les bornes de définition des classes des éléments sont fixées de manière arbitraire. Généralement, chaque tranche est un multiple de 10 et la somme est égale à 100. Les tranches de détermination des classes sont des triplets qui correspondent chacune à une zone définie par un faisceau de courbes : Valeur du ratio de discrimination Zone 1>RD≥0,9 1 0,9>RD≥0,85 2 0,85>RD≥0,75 3 0,75>RD≥0,65 4 0,65>RD 5 A 10 10 20 20 B 10 20 20 30 C 80 70 60 50 Non interprétable Application. Une entreprise désire augmenter sa productivité en diminuant les pannes coûteuses. Pour cela, elle demande au service maintenance de définir des priorités sur les améliorations à apporter. Ainsi, ont été recueillis les éléments suivants : N° des machines ou sous ensemble 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Nombre d’heures d’arrêt Nombre de pannes 100 32 50 19 4 30 40 80 55 150 160 5 10 20 4 15 4 14 3 8 12 2 3 5 4 3 8 8 Choisir un critère et construire la courbe de Pareto. Indiquer les zones A, B et C et conclure Diagramme de Pareto en n.tm Trois possibilités de tracer le diagramme de Pareto, en portant successivement en ordonnées : - n: nombre de défaillances enregistrées par famille - tm moyenne des durées d’interventions consécutives à ces défaillances - le produit n.tm produit « artificiel des données précédentes » Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 96 97 Graphe en n.tm Ce graphe est un indicateur de la disponibilité, il estime la perte de la disponibilité due à chaque famille n.tm Disponibilité k familles 1 2 4 Graphe en n Ce graphe oriente vers l’amélioration de la fiabilité n Fiabilité k 1 2 4 Graphe en tm Ce graphe oriente vers la maintenabilité tm maintenabilité k 1 2 4 On agira sur la logistique (rechange, manutention,…), sur l’organisation de la maintenance (gammes, formation, etc…), sur l’amélioration de la maintenabilité (accessibilité, conception modulaire,…) Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 97 98 PLAN DU COURS I- Concepts de la maintenance et de la sûreté de fonctionnement des systèmes II- Les différentes formes de maintenance III- Eléments de mathématiques pour la sûreté de fonctionnement IV- Etude des défaillances - Taux de défaillance - Arbre de défaillance V- La fiabilité - Expression mathématiques - Disposition série-parallèle - Diagramme de fiabilité - Modèle exponentielle - Modèle de Weibull VI- La disponibilité - Disponibilité opérationnelle - Modélisation de Markov - Disponibilité prévisionnelle VII- VIII- Etude du remplacement des équipements - Différents types de remplacement - Calcul de la date optimal de remplacement calcul des coûts de maintenance EXERCICES EXERCICE MAINTENANCE INDUSTRIELLE Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 98 99 CAS PRATIQUE DE L’ETUDE DE ROULEMENTS Soit un lot de 6 roulements, chargés dans des conditions spécifiques à un essai de durée de vie dont nous avons enregistré les résultats suivants : N° du roulement Nombre de cycle avant rupture 5 1 4.10 5 2 1,3 10 5 3 9,8.10 5 4 2,7.10 5 5 6,6.10 5 6 5,2.10 Nous allons faire une analyse de fiabilité sur le modèle de weibull et tirer le maximum d’informations. 1°- Déterminer les paramètres de la loi de weibull. 2°- A quel type de dégradation avons-nous à faire ? 3°- Quelles sont, respectivement, les valeurs de la MTBF et de l’écart-type ? 4°- Quelle est la fiabilité associée à la MTBF. Commentaire ? 5°- Etude graphique. Tracer f(t) et F(t) (sur papier semi-log). 6°- Durée de vie nominale. Déterminer L 10 Université de Yaoundé I Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Département de GIM 4ème GIM The University of Yaoundé I National Advanced Scholl of Engineering Contrôle de GMAO Du 05/06/2008 2h Exercice I On a relevé l’historique des pannes d’un moteur A. On désire en faire l’étude, par la méthode de weibull. Temps entre défaillances 432 158 77 535 646 4494 3454 2846 2414 1806 1574 1374 1374 1. Quels sont les paramètres , , ß ? 2. De quelle loi s’agit-il ? 3. Quelle est la partie de la courbe en baignoire concernée ? 4. Calculer la MTBF de deux manières. 5. En déduire graphiquement la fiabilité au bout d’un temps t=500h 335 766 1040 1198 244 897 2079 Exercice II Une entreprise de fabrication d’équipement électronique veut passer un marché avec une grande société. Pour savoir si elle peut honorer le contrat, elle dresse un bilan sur 100 jours de production. Production journalière des équipements Nombre de jours 45 2 46 2 47 3 48 5 49 10 50 16 51 16 52 17 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 99 100 1. 2. 3. 53 13 54 8 55 3 56 2 57 2 58 1 Quels sont la moyenne et l’écart type ? Le contrat exige 50 équipements par jour sur une période de 100 jrs. Quelle est la probabilité de succès ? (On fait l’hypothèse que la production est gaussienne). Au bout de 60 jrs de production, le nombre d’équipement fourni est de 3100, une panne survient et arrête la fabrication pendant 3 jrs, quelle est alors pour l’entreprise la probabilité de satisfaire ce contrat ? Université de Yaoundé I Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Département de GIM 4ème GIM The University of Yaoundé I National Advanced School of Engineering Exercice I Un système informatique comprend un premier ordinateur A suivi de 2 processeurs identiques B1 et B2 B1 A B2 Ce système peut donc assurer sa mission si A fonctionne et si B1 ou B2 (ou les deux) fonctionnent. Si B1 et B2 sont en redondance active c'est-à-dire qu’ils fonctionnent en parallèle en permanence ; si B1 tombe en panne, il est immédiatement relayé par B2 ( si B2 n’est pas déjà en panne). 1. On suppose connues les fiabilités RA(t) et RB(t), respectivement de l’ordinateur A et d’un des processeurs. (B1 et B2 ont la même fiabilité). Calculer la fiabilité R(t) du système. 2. Calculer le MTTF du système, en l’absence de toutes réparations, en fonction de R A(t) et RB(t). 3. Application R A (t ) e at ; R B (t ) e bt , expliciter R(t) et le MTTF. Exercice II Une société a mis en service un équipement électromécanique, et le service maintenance s’intéresse à sa fiabilité. Le retour des fiches clients nous donne les résultats ci-après : N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Durée de vie obtenue 4650 3800 2175 2800 5840 6700 8500 7150 10500 15800 N° 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Durée de vie obtenue 12600 14000 11000 9200 7800 6300 4250 5250 3300 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 100 101 1. A-t-on un modèle de Weibull ? Si oui donner les paramètres , , . 2. 3. Calculer E(t). On donne (1,66..) 0,901 Calculer la fiabilité pour t=MUT (MTBF). Exercice II Soit un lot de 6 roulements, chargés dans des conditions spécifiques à un essai de durée de vie dont nous avons enregistré les résultats suivants : N° du roulement Nombre de cycle avant rupture 5 1 4.10 5 2 1,3 10 5 3 9,8.10 5 4 2,7.10 5 5 6,6.10 5 6 5,2.10 Nous allons faire une analyse de fiabilité sur le modèle de weibull et tirer le maximum d’informations. 1°- Déterminer les paramètres de la loi de weibull. 2°- A quel type de dégradation avons-nous à faire ? 3°- Quelles sont, respectivement, les valeurs de la MTBF et de l’écart-type ? 4°- Quelle est la fiabilité associée à la MTBF. Commentaire ? Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 101 102 Exercices de GMAO : Proba-Stat. Comportement du matériel Exercice1 On teste un lot de 50 électro-vannes soumises en continu à 8 impulsions/minute Les défectueux ne sont pas remplacés. ème A la 50 heure il en reste 33 A la 6Oème heure il en reste 27 Quel est le taux de défaillance sur cette classe par (défaillance/heure et défaillance/impulsion) ? Les éléments défectueux sont remplacés. Quel est le taux de défaillance ? Exercice II On teste un lot de 25 pièces dont 5 sont mauvaises, quelle est la probabilité d’en tirer 3 de défectueuses pour un échantillon de 5 ? Exercice III Dans une usine dont la semaine de travail est de 4 jours, sur une des machines de production, on sait qu’il y a en moyenne 8 pannes par semaine. Quelle est la probabilité qu’il y ait 0 pannes lors d’une journée de présentation des produits ? Exercice IV Sur un matériel électronique, on connaît le taux de défaillance =0,00001/h. Donner la probabilité de défaillance entre t 1 =200h et t2 =300 h. Exercice V Les ressorts de compression d’un amortisseur suivent une loi log-normale de paramètres m=7 et =2. Au bout de combien de temps doit-on les changer ? Exercice VI Une entreprise de fabrication d’équipements électroniques veut passer un marché avec une grande société. Pour savoir si elle peut honorer le contrat, elle dresse un bilan sur 100 jours de production. Production journalière des équipements Nombre de jours 45 2 46 2 47 3 48 5 49 10 50 16 51 16 52 17 53 13 54 8 55 3 56 2 57 2 58 1 1. Quels sont la moyenne et l’écart type ? 2. Le contrat exige 50 équipements par jour sur une période de 100 jrs. Quelle est la probabilité de succès ? (On fait l’hypothèse que la production est gaussienne). 3. Au bout de 60 jrs de production, le nombre d’équipement fourni est de 3100, une panne survient et arrête la fabrication pendant 3 jrs, quelle est alors pour l’entreprise la probabilité de satisfaire ce contrat ? Exercice VII 70 véhicules ont été étudiés pendant la période allant de 80 000 km à 90 000 km. 41 défaillances ont été réparées. Quel est le taux de défaillance relative à cette période ? Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 102 103 Exercice VIII Un centre de production fabrique des puces électroniques dont certaines peuvent être défectueuses. Au bout de la chaîne de fabrication des puces, celles-ci sont contrôlées par un testeur électronique. Malheureusement à ce stade de la fabrication, avant la soudure des connexions et la mise en boitier, il n’est pas possible de réaliser un test exhaustif. En conséquence, une puce mauvaise est déclarée mauvaise par le testeur avec une probabilité <1. Qui plus est, une puce bonne n’est déclarée bonne par le testeur qu’avec une probabilité ≤1. Le responsable de l’atelier des puces ne connaît pas la probabilité α qu’une puce soit mauvaise. On définit les évènements : C0 = « la puce est bonne » ; C1 = « la puce est mauvaise » ; T1 = « la puce est déclarée bonne par le testeur » ; T0 = « la puce est déclarée mauvaise par le testeur ». 1. Exprimer P(C0), P(T0/C0), P(T1/C1), P(T0/C1) et P(C1) en fonction de α, et . 2. En déduire la probabilité qu’une puce soit déclarée mauvaise par le testeur 3. Application. Des résultats antérieurs ont montrés que, pour le testeur utilisé, =0,9 et =0,95. Représenter graphiquement P(T0 ) en fonction de α et interpréter les résultats pour α=0 et α=1. 4. Exprimer en fonction de α, et la probabilité qu’une puce déclarée mauvaise par le testeur soit réellement mauvaise. En déduire la probabilité qu’une puce déclarée mauvaise par le testeur soit bonne. 5. Application. =0,9 et =0,95. Représenter graphiquement les deux probabilités précédentes en fonction de α et interpréter. 6. Exprimer la probabilité qu’une puce déclarée bonne par le testeur soit mauvaise. Exercice XIII : Test d’adéquation Soient les résultats obtenus suivants et regroupés par classes : TBF ni 0-500 7 500-1000 8 1000-1500 9 1500-2000 10 2000-2500 12 2500-3000 8 On fait l’hypothèse d’une loi exponentielle de paramètres =1/1600 déf./h. avec α=0,05. Le modèle exponentiel est-il accepté ? Université de Yaoundé I Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Département de GIM 4ème GIND The University of Yaoundé I National Advanced Scholl of Engineering Contrôle de GMAO Du 07/04/2009 2h Exercice I Soit une variable aléatoire continue de densité f, de fonction de répartition F et de fonction de fiabilité R. On appelle fonction taux de défaillance instantanée associée à la variable X, la fonction. Montrer que : d R (t ) t dt R (t ) Exercice III Dans une usine dont la semaine de travail est de 4 jours, sur une des machines de production, on sait qu’il y a en moyenne 8 pannes par semaine. Quelle est la probabilité qu’il y ait 0 pannes lors d’une journée de présentation des produits ? Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 103 104 ENSP/UYI 4GIND GMAO Exercice I Soient les résultats suivants regroupés par classe et obtenus après observation d’un dispositif : TBF ni 0-500 7 500-1000 8 1000-1500 9 1500-2000 10 2000-2500 12 2500-3000 8 On fait l’hypothèse d’une loi exponentielle de paramètres :=1/1600 def./h. avec α=0,05. Dire si le modèle est accepté ? Exercice II Au cours d’un essai, on a relevé les temps suivants entre défaillances : 23h, 16h, 56h, 71h, 4h, 25h, 51h, 30h. Peut-on admettre un modèle gaussien de paramètres m=34, =22, avec α=0,05 ? Utiliser le test de Kolmogorov-Smirnov. On donne pour le modèle gaussien : t 1 F t 2 - e t -m 2 2 2 dt Université de Yaoundé I Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Département de GIM 4ème GIND The University of Yaoundé I National Advanced Scholl of Engineering Contrôle de GMAO Du 30/04/2009 2h L’observation du fonctionnement d’un mécanisme nous donne les résultats suivants en heure (h) de bon fonctionnement : 235, 390, 540, 690, 730, 766, 800, 850, 900, 940, 980, 1020, 1100, 1200, 1240, 1310, 1400, 1455. 1. 2. 3. 4. Quelles informations peut-on obtenir sur la base de l’exploitation de ces données ? Citez deux lois de fiabilités qui peuvent rendre compte du comportement de ce mécanisme. Exploiter ces résultats graphiquement et donner la loi de fiabilité qui rend compte du mécanisme. Commentez les résultats obtenus sur le choix du type de maintenance à adopter. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 104 105 Université de Yaoundé I Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Département de GIM 4ème GIND The University of Yaoundé I National Advanced Scholl of Engineering TP GMAO Enoncé Dans un processus de maintenance préventive systématique, le responsable du service maintenance de la SABC Centre veut réduire les heures supplémentaires pour un certain nombre d’opérations de niveau 1, 2 et 3 qui ont été au préalable bien identifiées par le bureau méthode. Ces opérations qui ont une périodicité hebdomadaire ont lieu le week-end pour ne pas gêner la production. Le service de maintenance qui intervient est composé de 11 techniciens de maintenance. La charge hebdomadaire de travail de chaque technicien est de 40h. Au delà, les heures sont comptées en heures supplémentaires. On suppose que tous les techniciens ont rempli leur charge hebdomadaire de travail. On suppose que les opérations de maintenance sont indépendantes. Le relevé des historiques nous donne les résultats du tableau ci-dessous : hs (h) 2004 hs (h) 2005 hs (h) 2006 Janvier 1173 944 1304 Février 1164 777 670 Mars 815 700 911 Avril 910 700 911 Mai 1206 1089 912 Juin 935 700 Juillet 1110 985 Août 1442 1117 Septembre 675 727 Octobre 781 766 Novembre 849 957 Décembre 557 647 1. 2. Tracer sur un même graphe les heures supplémentaires (hs), en fonction du mois. Calculer la moyenne pour chaque année. Commentaires. Partie A Les hypothèses de travail sont les suivantes : 1. Les techniciens sont polyvalents c'est-à-dire qu’ils ont la même compétence par rapport à une intervention. Donc, la vitesse avec laquelle ils interviennent est la même. 2. On affecte un technicien pour une opération de maintenance sur une machine. Questions : 1. Quelle est la relation qui nous donne les heures supplémentaires Ths de l’ensemble des 11 techniciens en fonction des temps opératoires (intervention) ti ? 2. La relation précédemment trouvée est une fonction du temps de quel degré ? 3. Elle peut donc être optimisée par quelle méthode ? 4. Minimiser cette fonction et proposer la meilleure solution pour T hs. Il s’agit là d’un problème de programmation linéaire. Partie B Les hypothèses de travail sont les suivantes : Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 105 106 1. Le technicien 1 travaille 2 fois plus vite que le technicien 3 ; le technicien 11 travaille 1,5 fois plus vite que le technicien 6 ; le technicien 9 travaille 2 fois plus vite que le 5 ; le technicien 2 travaille 0,75 fois que le 7. Pour le reste des techniciens, ont garde la polyvalence. 2. On affecte un technicien par opération de maintenance. Question : 1. Déterminer Ths. 2. Optimiser cette fonction avec les nouvelles conditions. Comparer les résultats de la partie A et de la partie B, ainsi qu’avec les moyennes des heures supplémentaires pour les années 2004 et 2005. Calcul de la disponibilité Pour un système réparable, nous avons vu que la probabilité d’être à l’état i à l’instant (t+dt) est donnée par la relation : P(i à t+dt)=P(i+1,t).p(i+1,i).dt + P(i,t)(1-p(i,i+1).dt).(1-p(i,i-1).dt) + P(i-1,t).p(i-1,i).dt Après transformation et en faisant tender dt vers 0, nous obtenons: dP(i, t) P(i 1, t).p(i 1, i) P(i - 1, t).p(i - 1, i).dt - P(i, t).p(i, i - 1) p(i, i 1) dt Avec pour conditions initiales pour t=0, P(n,0)=1 et P(i,0)=0 ; (in) Exercice I Soit le système élémentaire suivant : , 1. 2. 3. Donner le schéma de la chaîne de Markov du système Ecrire le système d’équation permettant le calcul de la disponibilité Quelle est alors l’expression de la disponibilité instantanée ? METHODE DE WEIBULL Exercice I On a relevé l’historique des pannes d’un moteur A (les temps sont donnés en heures (h)). On désire en faire l’étude par la méthode de weibull. 432, 335, 244, 158, 77, 535, 646, 766, 897, 4494, 3454, 2846, 2414, 1040, 2079, 1806, 1574, 1374, 1198. 1- Quels sont les paramètres de weibull ? 2- De quelle loi s’agit-il ? 3- Quelle est la partie de la courbe en baignoire concernée ? 4- Calculer la MTBF de deux manières. 5- En déduire graphiquement la fiabilité au bout d’un temps t=500h Exercice II Sur le circuit électronique d’une machine, on relève l’historique des pannes suivantes : Temps entre pannes en heure (h) : 24,5 ; 35,5 ; 38,5 ; 39,5 ; 42,5 ; 57,5 ; 62,5. Peut-on admettre le modèle exponentielle suivant Ft 1 e -0,0235t avec un risque α de 5%. On suggère un test d’adéquation. 2 1- Donner le test le plus adapté ou kolmogorov 2- Faire le test et en donner la conclusion. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 106 107 Exercice III : Un système d’atterrissage sans visibilité (ATT) -6 Sachant que le risque d’un vol est 10 et qu’un avion comporte 10 systèmes essentiels, le risque de défaillance de chacun de -7 ces systèmes (le système ATT lui-même) doit être 10 .vol. Or, le système ATT ne fonctionne qu’au moment de l’approche -5 pendant 6mn. Un système ATT comprend 1000 composants avec moyen=10 /h. 1- Calculer la probabilité de défaillance du système ATT/vol. 2- Comparer ce résultat au risque spécifié et dire si le système convient. 3- Si non, quelle solution de redondance active peut-on adopter ? MATH POUR MAINT 2011 Exercice I On teste un lot de 25 pièces dont 5 sont mauvaises, quelle est la probabilité d’en tirer 3 de défectueuses pour un échantillon de 5 ? Exercice III Dans une usine dont la semaine de travail est de 4 jours, sur une des machines de production, on sait qu’il y a en moyenne 8 pannes par semaine. Quelle est la probabilité qu’il y ait 0 pannes lors d’une journée de présentation des produits ? Exercice IV On planifie de poser un câble HT dans une ville. On doit construire une tranchée de 1m. Des tuyaux d’eau et d’égouts sont enfouis entre 0,5 et 2m mais on ne sait pas où. On décide de modéliser l’incidence des tuyaux par une distribution de Poisson : en moyenne, on suppose une intersection de la tranchée à tous les 100m. On suppose que les tuyaux ont un diamètre de 50 cm. Quelle est la probabilité de rencontrer un tuyau sur 1 km de creusage ? Exercice V Un opérateur de machines doit assurer le bon fonctionnement de trois machines. La probabilité que, pour un intervalle dune heure, une machine ne requiert pas l’attention de l’opérateur est de 0’9 pour la première, 0,8 pour la seconde, 0,85 pour la troisième. 1. Quelle est la probabilité que, dans une heure, aucune des machines ne requiert son attention ? 2. Quelle est la probabilité qu’au moins une machine requiert son attention au cours d’une heure ? Exercice VI Soit une pièce comportant 2 lampes. La défaillance constatée est : « pas de lumière dans la pièce ». Un rapide brainstorming du service maintenance nous a permis d’identifier les causes suivantes : - pas d’alimentation, fatigue thermique vibrations, lampes non alimentées, lampes cassées (lampe1, lampe2), rupture des fusibles. Question : construire l’arbre de défaillance qui permet d’améliorer la conception, de faire un diagnostic rapide, de prévoir une meilleure logistique. Contrôle de GMAO Du 25/03/2010 2h Exercice I Une centrale donnée, on subit en moyenne 2 défaillances de générateur par année. En supposant que les défaillances suivent une distribution de Poisson, déterminez : 1. La probabilité de 3 défaillances en 1 année 2. La probabilité de 0 défaillances en 2 années 3. La probabilité de 2 défaillances en 1 année Exercice II Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 107 108 Trois boîtes dans un magasin dépourvu de lumière (lampe grillée) contiennent les rondelles suivantes : Un ouvrier rentre dans son magasin et doit choisir une rondelle de la boîte 1 pour la transvider dans la boîte 2. Il choisit ensuite une rondelle de cette dernière pour la transvider dans la boîte 3 Quelle est la probabilité que la rondelle soit blanche ? 1 Exercice III f t dQ t e dt 2 3 f(t) T T+t D(T,T+t)=(évènement d’une défaillance entre T et T+t) S= ;(évènement de survie) t Quelle est la probabilité de défaillance dans l’intervalle t après avoir survécu un temps T ? Avril 2010 GMAO 4 GIND ENSP Exercice I On a relevé l’historique des pannes d’un moteur A (les temps sont donnés en heures (h)). On désire en faire l’étude par la méthode de weibull. 432, 335, 244, 158, 77, 535, 646, 766, 897, 4494, 3454, 2846, 2414, 1040, 2079, 1806, 1574, 1374, 1198. 1- Quels sont les paramètres de weibull ? 2- De quelle loi s’agit-il ? 3- Quelle est la partie de la courbe en baignoire concernée ? 4- Calculer la MTBF de deux manières. 5- En déduire graphiquement la fiabilité au bout d’un temps t=500h Correction du devoir du 13 avril 2010 Soient : N : le nombre d’intersections de tuyaux avec la tranchée, L : la longueur de la tranchée en m L : l’espérance du nombre d’intersections de tuyaux Où : =1 intersection/100m=0,01 intersection/m L=(0,01)(1000)=10 intersections P[N=n]=probabilité de N =n tuyaux sur le trajet (quelle que soit la profondeur). Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 108 109 n n L L 0,01L 0, 01L PN n e e n! n! On suppose que les tuyaux peuvent intersecter à toute profondeur entre : 0,5≤ D ≤ 2 m (C'est-à-dire la profondeur de l’axe central). On sait qu’on trouvera un tuyau si sa profondeur d est telle que : d≤ 1,5m P rencontrer un tuyau profondeur d ' enfouissement par dessus le fond de la tranchée 1m 0,67 Il bande de profondeur s possibles 1,5m peut y avoir un nombre indéterminé de tuyaux traversant la tranchée de 1km. Selon le modèle de Poisson, la probabilité de n tuyaux sur le trajet quelque soit la profondeur est : PN n L n n! L e 0,01x1000 n n! 0 , 01x1000 e 10 n -10 e et pour n=1, P=10.e-10. n! P[ne pas rencontrer un tuyau]=1-0,67 Puisque l’intersection d’un tuyau et de la tranchée est un évènement indépendant de tous les autres tuyaux : Pne pas rencontrerun tuyau 1- 0,67 n Université de Yaoundé I Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Département de GIM 4ème GIND The University of Yaoundé I National Advanced Scholl of Engineering Exercice 22/03/2011 Exercice 22/03/2011 On a mis en fonctionnement 9 roulements à billes pour tester une nouvelle série. Les résultats sont les suivants : 801, 312, 402, 205, 671, 1150, 940, 495, 570h. 1. Trouver les paramètres de la loi de weibull 2. Calculer la MTBF (MUT), on donne Γ(1,555)=0,8893 3. Calculer la fiabilité au bout d’un temps t=600h. Exercice Une société a mis en service un équipement électromécanique, et le service maintenance s’intéresse à sa fiabilité. Le retour des fiches clients nous donne les résultats ci-après : N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Durée de vie obtenue 4650 3800 2175 2800 5840 6700 8500 7150 10500 15800 N° 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Durée de vie obtenue 12600 14000 11000 9200 7800 6300 4250 5250 3300 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 109 110 1. A-t-on un modèle de Weibull ? Si oui donner les paramètres , , . 2. 3. Calculer E(t). On donne (1,66..) 0,901 Calculer la fiabilité pour t=MUT (MTBF). Université de Yaoundé I Ecole Nationale Supérieure Polytechnique Département de GIM 4ème GIN The University of Yaoundé I National Advanced School of Engineering Contrôle de GMAO Du 19/04/2011 2h Exercice I On a relevé l’historique des pannes d’un moteur A. On désire en faire l’étude, par la méthode de weibull. Temps entre défaillances 432 158 77 535 646 4494 3454 2846 2414 1806 1574 1374 1374 1. Quels sont les paramètres , , ß ? 2. De quelle loi s’agit-il ? 3. Quelle est la partie de la courbe en baignoire concernée ? 4. Calculer la MTBF de deux manières. 5. En déduire graphiquement la fiabilité au bout d’un temps t=500h 335 766 1040 1198 244 897 2079 Exercice II Soient les résultats suivants regroupés par classe et obtenus après observation d’un dispositif : TBF ni 0-500 7 500-1000 8 1000-1500 9 1500-2000 10 2000-2500 12 2500-3000 8 On fait l’hypothèse d’une loi exponentielle de paramètres :=1/1600 def./h. avec α=0,05. Dire si le modèle est accepté ? Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 110 111 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING CONTRÔLE CONTINU DE MAINTENANCE 01/12/2014 (2h sans documents) Exercice I Deux machines M1 et M2 produisent respectivement 100 et 200 objets. M1 produits 5% de pièces défectueuses et M2 en produit 6%. Quelle est la probabilité pour qu’un objet défectueux ai été fabriqué par la machine M1 ? Exercice II Considérons le circuit hydraulique suivant constitués de 2 lignes redondantes. La ligne n°1 est munie d’une pompe capable d’assurer à elle seule 100% de la fonction et la ligne n°2 comporte 2 pompes capables d’assurer 50% de la fonction. Soient les pompes P1 (débit Q), P2 (débit Q/2), P3 (débit Q/2) et les vannes V1, V2 et V3. Ligne 1 V1 P2 P1 V3 P3 Ligne 2 V2 L’évènement redouté (ER) est « débit inférieur à 100% », ont précise également que les évènements intermédiaires suivant ne pourront pas faire l’objet d’un développement « V1 HS », « V2 HS », « P2 HS », « P3 HS » et « P1 HS » 1. Construire l’arbre de défaillance associé à l’ER 2. Construire le bloc diagramme de fiabilité correspondant à la mission « débit de 100% disponible en aval de V3 » 3. Quels sont les composants les plus pénalisants ? Exercice II Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFI suivant en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 111 112 Effectuer une étude de fiabilité de ce système. UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING Janvier 2015 Examen de maintenance industrielle 4 GM 2h (documents non autorisés exceptées : papier de Weibull, différentes tables) Exercice I Nous souhaitons étudier la fiabilité de l’unité de préchauffage d’un moteur thermique à fioul lourd. Cette unité permet de maintenir le moteur en température pour son bon fonctionnement. Les données qui nous sont fournies sont les TBF exprimés en heures : 942, 2827, 1541, 5673, 36, 29, 445, 1094. 1. Comment peut-on obtenir les données qui permettront de réaliser l’étude ? 2. Etudier la fiabilité de l’unité de préchauffage 3. Quelle est sa MTBF ? 4. Quelle est la fiabilité pour t=MTBF ? 5. Quel est le taux de défaillance correspondant à la MTBF ? 6. Commentez les précédents résultats 7. Pour vérifier la validité de la loi de survie quel test recommandez-vous 8. Dans la pratique quelle est la valeur α du niveau de confiance ? 9. Effectuer le test et dire si la loi est acceptée ou refusée. Exercice II Dans un processus industriel, on considère deux éléments identiques de taux de défaillance λ, de taux de réparation μ en redondance passive. Quand le premier élément tombe en panne on démarre le second. La probabilité de non démarrage de la redondance est une constante que nous notons γ. Donner le diagramme de Markov qui permet de modéliser ce système en vue de déterminer sa disponibilité asymptotique. Exercice III Dans un processus de production, on doit effectuer dans l’ordre les opérations suivantes : A: 0,9 B: 0,95 C: 0,7 D: 0,8 E 0,9 F 0,9 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 112 113 L’élément E est choisit comme composant critique, l’objectif visé est une fiabilité du processus de 0,9. Calculer la fiabilité du système et dire si l’objectif est atteint. UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING février 2015 Examen de maintenance industrielle Rattrapage 4 GM 2h (documents non autorisés exceptées : papier de Weibull, différentes tables) Exercice I Une usine de rechapage de pneus fait le suivi, à l’aide de contrôle de qualité chez ses clients, de 18 pneus en fonction du seuil de taux d’usure prédéterminé. Les seuils d’usure ont été obtenus après les durées d’utilisation suivantes (en heures)/ 45 200, 3 800, 30 000, 3 500, 6 000, 7 000, 8 000, 6 500, 10 000, 17 000, 12 000, 14 000, 11 000, 9 000, 7 500, 5 600, 4 300, 4 700. 1. Décrire la méthodologie d’étude de la fiabilité 2. Quelle modèle fiabiliste proposez-vous pour l’étude ? 3. Pour le modèle de Weibull, si γ≠ 0, comment procède -t-on ? 4. Déterminer les paramètres de la loi de fiabilité 5. Déterminer le MTTF des pneus 6. Quelle est la fiabilité correspondant à t=MTTF ? Exercice II Soit un système composé de plusieurs composant et dont on souhaite améliorer sa fiabilité. 1. Quelle configuration adoptée pour améliorer sa fiabilité ? 2. Le système est composé de 3 pompes identiques en redondance passive qui suivent une loi exponentielle et ont une fiabilité de 0,8 après 25 000h. a. Expliquer la redondance passive (également appelée « file d’attente ») b. Quel est l’avantage pour les éléments qui ne travaillent pas ? c. Que se passe-t-il si le composant en marche tombe en panne ? d. Déterminer la fiabilité après 100 000 heures. EPREUVE DE FIABILITE DES SYSTEMES MECANIQUES La fiabilité d’un dispositif au bout d’un temps t correspond à la probabilité pour que ce dispositif n’ait pas de défaillance entre 0 et l’instant t. On la note R(t) Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 113 114 donnez l’allure de R(t) en fonction du temps t Dans le cas particulier où l’étude de la fiabilité porte sur des matériels fonctionnant à la sollicitation, la mesure de la fiabilité est assimilée à la probabilité que le matériel fonctionne au moment de sa sollicitation. Soit à estimer cette probabilité en testant N matériel. On désigne également par : k le nombre de matériel ayant fonctionné à la sollicitation p la probabilité de défaillance à la sollicitation donnez un estimateur de la fiabilité L’écriture mathématique du taux de défaillance à l’instant t, noté λ(t) est donné par : t lim 1 R(t ) R(t t ) t 0 t R(t ) Sa connaissance suffit à déterminer la fiabilité retrouver l’expression de la fiabilité en fonction du taux de défaillance λ Soit le réducteur de vitesse suivant, il est composé d’un certain nombre de composants tel que la défaillance d’un seul composant entraîne celle du réducteur. Les différents composants critiques vis-à-vis de la fiabilité sont les suivants: deux roues dentées, un engrenage, deux roulements et deux joints à lèvres. On se propose de leur associer comme loi de défaillance la distribution de Weibull dont les paramètres figurent dans le tableau ci-après (η s'exprime en tours d'arbre d'entrée), en supposant les paramètres de décalage nuls (γ=0). Composant 1 Composant 2 Composant 3 Composant 4 Composant 5 Composant 6 Composant 7 composant Roue dentée 1 Roue dentée 2 Engrenage Roulement 1 Roulement 2 Joint à lèvre radial 1 Joint à lèvre radial 2 Mode de défaillance Rupture de la roue dentée 1 Rupture de la roue dentée 2 Pitting de l’engrenage Défaillance du roulement 1 Défaillance du roulement 2 Défaillance du joint à lèvre radial 1 Défaillance du joint à lèvre radial 2 η 38 000 70 000 1 966 600 9 100 000 15 200 000 66 000 000 6 000 000 β 1,4 1,8 1,3 1,11 1,11 1,0 1,0 Donner une modélisation du système, c'est-à-dire une représentation qui présente l’enchaînement des composants (Diagramme de fiabilité) Quelle est alors l’expression de la fiabilité du système ? Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 114 115 Mini Projet 4GIND Diagramme de Fiabilité d’une unité simplifiée de production chimique Réservoir de secours produit X Contrôleur RX 2 C Pompe R X D X VX V1 Détecteur de débit V2 Réservoir produit Y VS vanne d’alimentation de secours produit X V3 R Y P R V4 Réacteur chimique Vanne de régulation VY Sortie du produit On considère le système ci-dessus. L’objectif est de fabriquer un produit chimique Z à l’aide d’un réacteur alimenté par deux réactif X et Y. tous les deux sont indispensables pour obtenir le produit Z. Deux réservoirs RX et RY permettent cette alimentation, sachant qu’un réservoir supplémentaire RX2 en produit X est également disponible en secours grâce à l’ouverture de la vanne VS. L’unité de contrôle C est informée du débit par le détecteur DX après la vanne de régulation VX. Cette dernière est commandée par C. La vanne de régulation VY alimente le produit en Y. Les vannes V1, V2, V3 et V4 sont des vannes de sécurité en cas de détection de fuites (le produit X est nocif) et aussi en cas d’arrêt d’urgence. On considère que tous les composants sont susceptibles d’être défaillants sauf le détecteur et le réservoir RX2. Les taux de défaillance sont supposés constants. On souhaite maintenir la production du produit Z quand il n’y a pas d’incidents majeurs dans le système. V1, V2, V3 sont ouvertes initialement et V4 est fermée. composants RX, RY, R VX, VY P, C V1, V2, V3, V4 Taux de défaillance λ -5 5.10 /h -5 5.10 /h -4 10 /h -5 5.10 /h Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 115 116 1. 2. 3. Construire le diagramme de fiabilité associé Construire l’arbre de défaillance associé En déduire les coupes minimales et leur probabilité 4ème GIM Maintenance-SdF Chemin (à succès) et coupes Chemin (à succès) : C’est un ensemble de blocs de base qui réalise la fonction. Un chemin est dit minimal s’il ne contient aucun sous chemin. Coupe : une coupe décrit un ensemble de bloc de base dont la défaillance entraîne la défaillance du système. Une coupe est dite minimale si en retirant n’importe quel bloc de la liste, le système n’est plus défaillant. La taille (ou l’ordre) de la coupe est le nombre d’éléments dans la liste. Remarque : La connaissance des coupes minimales permet d’établir qualitativement la liste des composants critiques d’après l’organisation fonctionnelle du système. Exercice I Combien y a t-il de coupes d’ordre 1 sur un système ayant n éléments en série ? Sur un système ayant n éléments en redondance ? Exercice II Calculer les coupes minimales de l’exercice I Exercice III Calculez les coupes du système ci-après : E1 A1 C1 B D A2 C2 F1 F2 E2 Exercice IV On considère le bloc diagramme suivant. On suppose que tous les composants sont identiques et qu’ils ont un unique mode de défaillance (perte). Ecrire l’arbre de défaillance associé et donnez les coupes minimales. E1 E2 E5 E3 E4 4ème GIM Maintenance-SdF Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 116 117 Exercice: Modèle de weibull L’historique des défaillances d’un mécanisme nous donne les informations suivantes en h: 150 700 1000 1400 1600 2000 2150 2350 2500 2650 2750 2950 3050 3150 3250 3350 3450 3600 3700 3800 3900 4000 4100 4200 4300 4400 4500 4600 4700 4800 4900 5000 5200 5300 5400 5500 5600 5700 6000 6200 6600 Cours de maintenance et fiabilité industriel ENSP 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 117 118 Etudier le par le modèle de weibull. ème 4 GIND Maintenance-SdF Contrôle continu (2h sans documents) 27/04/14 Exercice I L’étude d’un équipement de production nous donne les données suivantes (tbf en h). 235, 390, 540, 690, 730, 766, 800, 850, 900, 940, 980, 1020, 1100, 1200, 1240, 1400, 1455. Trouvez le modèle qui rend compte du comportement de cet équipement. Exercice II Soit le système suivant : Eau P1 V1 Eau froide P2 V2 La défaillance redoutée ou évènement redoutée est »pas d’eau de refroidissement. Proposer un arbre de défaillance en utilisant les portes logiques « ET » et « OU » qui rend compte de cette défaillance. On vous donne les causes possibles : V1 bloquée fermée, débit nul en aval de V2, V1 bloquant le circuit, Réservoir vide, P2 en arrêt, débit nul en aval de P1, V2 bouché. Exercice III A B E G D F H C Déterminer la fiabilité Rs du système ci-dessus. On donne les fiabilités respectives de chaque composant : Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 118 119 composants Fiabilité A 0,65 B 0,65 C 0,65 D 0,96 E 0,92 F 0,89 G 0,87 H 1 Correction exercice II Pas d’eau de refroidisesment ent Débit nul en aval de V1 Débit nul en aval de V2 1 V1 bloquant le circuit V1 bloquée fermée 1 Débit nul en aval de P1 Opérateur défaillant Pas de rotation P1 en panne Réservoir vide Défaillance de P1 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Perte source d’énergie Page 119 120 Etudes de cas 1 : SdF de l’ABS d’une automobile Anti Lock Brake System (ABS)/ D’une automobile Principe de fonctionnement Evaluation référence Pédale frein Contrôleur glissement Guidage véhicule Contrôleur couple servovalve Frein Capteur couple Estimation de glissement Rou e Estimation vitesse roue Capteur vitesse roue L’ABS optimise l’efficacité de freinage en commandant le couple de freinage. Pour cela, des éléments mécaniques ou/et hydrauliques sont commandés par les résultats des calculs sur l’information reçue des capteurs. Ils sont associés à la sécurité du véhicule. La défaillance du système complet peut être provoquée par une ou plusieurs défaillances de ses composants. Lorsque l’on actionne la pédale de frein, les capteurs sur les roues détectent une roue bloquée ou une différence entre la vitesse du véhicule et la vitesse de la roue. Si une telle situation se produit, les actionneurs hydrauliques diminuent la pression du liquide de freinage, jusqu’à ce que la roue commence à tourner ou jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de différence de vitesse mesurée. Ceci assure une bonne stabilité du véhicule et diminue le risque de glissement, particulièrement en cas de freinage d’urgence ou sur des surfaces de faible adhérence. On considère l’électrovanne de l’ABS et on recense les composants suivants pour l’application des méthodes AdD (Arbre de Défaillance) et DF (Diagramme de Fiabilité). Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 120 121 1- Proposer un AdD sur l’électrovanne de l’ABS 2- Proposer un DF de l’électrovanne de l’ABS ème 4 GIND Maintenance-SdF Examen de maintenance (2h sans documents) 10/06/14 Exercice I Soit le graphe d’états (7 au total) d’un ensemble qui associe deux machines M1 et M2 et une troisième M3 pour la réalisation d’une tâche. On désigne respectivement par λ i et μi les taux de défaillance et de réparation de chaque machine Mi. μ2 λ2 μ3 2 5 1 7 μ2 λ2 λ1 μ1 λ1 μ1 λ1 μ2 4 3 λ3 6 λ2 1. A partir de ce graphe préciser les états de fonctionnement sur le modèle de l’exemple de l’état 3. Exemple Etat 3 : M1, M2, M3 signifie : M1 défaillant, M2 en fonctionnement, on engage M3 2. Combien de réparateurs ? 3. Préciser les priorités des machines en les écrivant sous la forme Mi>Mj (pour i différent de j) 4. Sachant qu’il ya 3 modes de fonctionnement (bon fonctionnement, dégradé et arrêt), classer les 7 états existant du graphe. Exercice II Eau P1 V1 Eau froide P2 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A V2 Page 121 122 Donner le graphe de Markov permettant l’analyse de la disponibilité. Le service maintenance a pour ordre de réparer en priorité les composant ayant pour indice 1. UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING FIABILITE 4GIND Chemin (à succès) et coupes Chemin (à succès) : C’est un ensemble de blocs de base qui réalise la fonction. Un chemin est dit minimal s’il ne contient aucun sous chemin. Coupe : une coupe décrit un ensemble de bloc de base dont la défaillance entraîne la défaillance du système. Une coupe est dite minimale si en retirant n’importe quel bloc de la liste, le système n’est plus défaillant. La taille (ou l’ordre) de la coupe est le nombre d’éléments dans la liste. Remarque : La connaissance des coupes minimales permet d’établir qualitativement la liste des composants critiques d’après l’organisation fonctionnelle du système. Exercice I Calculez les coupes du système ci-après : E1 A1 C1 B D A2 C2 F1 F2 E2 Exercice II Dans un processus de production, on doit effectuer dans l’ordre les opérations suivantes : A: 0,9 B: 0,95 C: 0,7 D: 0,8 E 0,9 F 0,9 L’élément E est choisit comme composant critique, l’objectif visé est une fiabilité du processus de 0,9. Calculer la fiabilité du système et dire si l’objectif est atteint. Exercice III Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 122 123 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING FIABILITE 4GIND Chemin (à succès) et coupes Chemin (à succès) : C’est un ensemble de blocs de base qui réalise la fonction. Un chemin est dit minimal s’il ne contient aucun sous chemin. Coupe : une coupe décrit un ensemble de bloc de base dont la défaillance entraîne la défaillance du système. Une coupe est dite minimale si en retirant n’importe quel bloc de la liste, le système n’est plus défaillant. La taille (ou l’ordre) de la coupe est le nombre d’éléments dans la liste. Remarque : La connaissance des coupes minimales permet d’établir qualitativement la liste des composants critiques d’après l’organisation fonctionnelle du système. Exercice I Un atelier de production de micro électronique léger est éclairé à l’aide de deux lampes halogènes (L1 et L2) commandées chacune par un variateur (V1 et V2) L’objectif est de calculer la probabilité d’avoir de la lumière au bout de 100h sachant que P(Lampe HS après 100 heures)=0,1 et P(Variateur HS après 100 heures)=0,02. 1234- Tracer le diagramme de fiabilité du système Calculer la probabilité d’avoir de la lumière après 100h en utilisant les coupes minimales Tracer le digramme de défaillance du système Reprendre le calcul de la probabilité d’avoir de la lumière. Exercice II Dans un processus de production, on doit effectuer dans l’ordre les opérations suivantes : A: 0,9 B: 0,95 C: 0,7 D: 0,8 E 0,9 F 0,9 L’élément E est choisit comme composant critique, l’objectif visé est une fiabilité du processus de 0,9. Calculer la fiabilité du système et dire si l’objectif est atteint. Exercice I Calculez les coupes du système ci-après : E1 A1 C1 B D A2 C2 F1 F2 E2 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 123 124 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE MARDI 31/03/2015 UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING CONTRÔLE CONTINU DE FIABILITE 4GIND Exercice I : ABS d’une automobile Principe de fonctionnement Pédale frein Evaluation référence Contrôleur glissement Guidage véhicule Contrôleur couple Servovalve Frein Capteur Couple Roue Estimation de glissement Estimation vitesse roue Capteur vitesse véhicule L’ABS optimise l’efficacité de freinage en commandant le couple de freinage. Pour cela, des éléments mécaniques ou/et hydrauliques sont commandés par les résultats des calculs sur l’information reçue des capteurs. Ils sont associés à la sécurité du véhicule. La défaillance du système complet peut être provoquée par une ou plusieurs défaillances de ses composants. Lorsque l’on actionne la pédale de frein, les capteurs sur les roues détectent une roue bloquée ou une différence entre la vitesse du véhicule et la vitesse de la roue. Si une telle situation se produit, les actionneurs hydrauliques diminuent la pression du liquide de freinage, jusqu’à ce que la roue commence à tourner ou jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de différence de vitesse mesurée. Ceci assure une bonne stabilité du véhicule et diminue le risque de glissement, particulièrement en cas de freinage d’urgence ou sur des surfaces de faible adhérence. L’étude porte sur l’électrovanne de l’ABS qui est un composant important (non représenté sur le schéma) 1- Proposer un ADD de l’électrovanne de l’ABS dont l’ER est « défaillance de l’électrovanne ». Une analyse préalable nous a permis d’identifier les évènements de base suivant : tension trop basse, tension inadéquate, grand courant électrique surintensité, le fusible n’ouvre pas le circuit, bobine encore sous tension, mauvais sens du courant, pression à l’entrée trop petite, jointmembrane-siège électrovanne ou noyau grippés. Les évènements intermédiaires associés : problème de tension sur la bobine, pression à l’entrée trop haute, bobine en court-circuit. Et juste au dessus les évènements : électrovanne ne s’ouvre pas, électrovanne ne se ferme pas, électrovanne reste bloqué en position. 2- On recense les composants de l’électrovanne : bobine, joint, membrane, ressort du noyau. Donner le DF (Diagramme de -4 Fiabilité) de l’électrovanne. Si chaque composant à un λ=10 def./h. Quelle est la défaillance de l’électrovanne ? Exercice II Soit un système composé de plusieurs composant et dont on souhaite améliorer sa fiabilité. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 124 125 1. 2. Quelle configuration adoptée pour améliorer sa fiabilité ? Le système est composé de 3 pompes identiques en redondance active qui suivent une loi exponentielle et ont une fiabilité de 0,8 après 25 000h. a. Expliquer la redondance active b. Quel est l’avantage pour les éléments qui ne travaillent pas ? c. Que se passe-t-il si le composant en marche tombe en panne ? d. Déterminer la fiabilité après 100 000 heures. CORRECTION Exercice I ABS AUTOMOBILE 1Défaillance EV EV ne s’ouvre pas Problèmes de tension sur la bobine Tension trop basse Pression à l’entrée très haute Tension inadéquate EV ne se ferme pas EV reste bloquée en position Bobine en court-circuit Grands courants électriques sur intensité Bobine encore sous tension Fusible n’ouvre pas le circuit Mauvais sens du courant Pression à l’entrée trop petite Joint, membrane, siège de l’EV ou ressort du noyau sont grippés 2- Bobine Joint = Membrane + + + Ressort du noyau = 4 = 4. 10 Exercice II 1-Configuration en redondance 2 a-Tous les éléments sont en fonction b-tous les éléments travaillent. Par contre, en redondance passive, les éléments qui ne travaillent pas ne s’usent pas. c-les autres continuent à assurer leur fonction d-λt R(t=25000h)=0,8, on peut ainsi calculer λ (modèle exponentiel, λ est constant) et R=e AN -6 λ=8,925.10 def./h Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 125 126 d’où la fiabilité après 100 000h : R=41% Au bout de plus de 11 ans. Cela peut être amélioré. UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING Fiabilité des systèmes 4GIND Avril 2015 Exercice I On a mis en fonctionnement 9 roulements à billes pour tester une nouvelle série. Les résultats sont les suivants : 801, 312, 402, 205, 671, 1150, 940, 495, 570h. 1. Trouver les paramètres de la loi de weibull 2. Calculer la MTBF (MUT), on donne Γ(1,555)=0,8893 3. Calculer la fiabilité au bout d’un temps t=600h. Exercice II : test d’adéquation Soient les résultats suivants regroupés par classe et obtenus après observation d’un dispositif : TBF ni 0-500 7 500-1000 8 1000-1500 9 1500-2000 10 2000-2500 12 2500-3000 8 On fait l’hypothèse d’une loi exponentielle de paramètres :=1/1600 def./h. avec α=0,05. Dire si le modèle est accepté ? Exercice III Une société a mis en service un équipement électromécanique, et le service maintenance s’intéresse à sa fiabilité. Le retour des fiches clients nous donne les résultats ci-après : N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Durée de vie obtenue 4650 3800 2175 2800 5840 6700 8500 7150 10500 15800 N° 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Durée de vie obtenue 12600 14000 11000 9200 7800 6300 4250 5250 3300 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 126 127 1. A-t-on un modèle de Weibull ? Si oui donner les paramètres , , . 2. Calculer E(t). On donne Γ(1,666)=0,901 3. Calculer la fiabilité pour t=MUT (MTBF). UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING EXAMEN DE MAINTENANCE 4GIND MAI 2015 (2h sans documents) Exercice I 1. A quoi sert l’outil « graphe de Markov » en sûreté de fonctionnement des systèmes industriels ? 2. Considérons une machine à deux composants identiques en activité simultanée. a- Donner son graphe de Markov b- Donner son système d’équations différentielles c- En régime stationnaire que valent P1’, P2’ et P3’ ? Exercice II On a mis en fonctionnement 9 roulements à billes pour tester une nouvelle série. Les résultats (durée de vie) sont les suivants : 801, 312, 402, 205, 671, 1150, 940, 495, 570h. 1. Trouver les paramètres de la loi de Weibull 2. Calculer la MTBF (MUT), on donne Γ(1,555)=0,8893 3. Calculer la fiabilité au bout d’un temps t=600h. 4. conclure Exercice III 1. 2. 3. identifier les éléments numérotés 1 et 2 de ce système où placer les capteurs pour faire une analyse vibratoire ? combien en faut-il pour une analyse fiable ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 127 128 4. citer un défaut caractéristique de l’élément 1. Exercice IV Répondre aux questions suivantes par oui ou par non que l’on se pose pour une analyse d’huile. 1- l’huile est-elle capable de remplir encore sa fonction ? 2- quel est l’état de dégradation du système utilisant l’huile ? 3- quelle est la localisation de la dégradation ? UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING EXAMEN DE MAINTENANCE RATTRAPAGE 4GIND JUIN 2015 (2h sans documents) Exercice I Soit la signature vibratoire ci-dessous : a- Commentez-la b- A quel type de défaut avons-nous affaire ? c- Citez un composant mécanique sujet à ce type de défaut ? Exercice II 1. A quoi sert une analyse d’huile en diagnostic des avaries ? 2. En analyse des huiles la décantation est une technique de séparation. Expliquer son principe. 3. Après une analyse d’huile d’un moteur thermique, on peut trouver des particules métalliques d’un certain nombre d’éléments a- Citer deux éléments métalliques possibles que l’on peut trouver dans un échantillon prélevé b- Quel type de dégradation peut expliquer leur présence dans l’échantillon ? Exercice III 1- Dans le cadre d’une intervention de maintenance industriel, définir le diagnostic. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 128 129 2- Classer chronologiquement les actions suivantes : diagnostic, surveillance, intervention, détection. 3- Comment peut-on mettre en évidence l’usure d’un roulement à bille ? MAINTENANCE ET FIABILITE DES SYSTEMES INDUSTRIELS 1er SEMESTRE 4GM MARDI 13H30-15H30 ET JEUDI 7H30-9H30 INTRODUCTION 1- OBJECTIFS DU COURS GRANDS AXES 1. 23456789- PRINCIPAUX CONCEPTS DE LA MAINTENANCE ORGANISATION-MANAGEMENT RAPPELS MATHEMATIQUES FIABILITE-DISPONIBILITE CALCUL DES COÛTS DEFAILLANCES SURVEILLANCE DETECTION DES DEFAILLANCES DIAGNOSTICS MAINTENANCE ET FIABILITE DE SYSTEMES INDUSTRIELS BIBLIOGRAPHIE 1- LA FONCTION MAINTENANCE, François MONCHY, 2ème édition 1995, MASSON 2- LA MAINTENANCE mathématiques et méthodes, Patrick LYONNET, 1992, LAVOISIER Tec & Doc 3- FIABILITE, MAINTENANCE ET RISQUE, David SMITH, 2006, L’USINE NOUVELLE DUNOD 4- DIAGNOSTIC MAINTENANCE DISPONIBILITE DES MACHINES TOURNANTES, R. BIGRET, J.L. FERON, 1995, MASSON Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 129 130 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4 GM MAINTENANCE ET FIABILITE 17/09/2015 La maintenance d’un équipement est subordonnée à la connaissance parfait de cet équipement, de son fonctionnement et de ses conditions d’utilisation. ENONCE Soit « l’appareil » représenté par le schéma ci-dessous : 1- De quel appareil s’agit-il ? 2- A quoi sert-il ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 130 131 34567- Désigner autant que possible les éléments identifiés par leur numéro et leur fonction En quoi consiste la maintenance dite « préventive » de cet appareil ? Quels est (sont) l’élément (les éléments) qui est (sont) susceptible (s) de s’user ? En quoi consiste alors la maintenance de cet (ces) élément (s) ? Quel est la qualification et la spécialité de la personne en charge de la maintenance de cet appareil ? 8- Quels sont les défaillances possibles de cet appareil ? 9- Comment peut-on les identifier ? REPONSE 1- Moteur électrique plus précisément : moteur électrique asynchrone triphasé. C’est le moteur électrique le plus utilisé du fait de sa robustesse et de son faible coût. Il est composé d’un stator qui produit un champ magnétique tournant et d’un rotor qui entraîné par le champ tournant produit de l’énergie mécanique. 2- Il sert à produire de l’énergie mécanique à partir de l’énergie électrique avec production de la chaleur. 3- 1 carter et stator bobiné. 3 rotor. 5 Flasque côté accouplement. 6 flasque coté ventilateur. 7 ventilateur. 13 capot de ventilateur. 14 tige d’assemblage. 15 écrou d’assemblage. 21 clavette de bout d’arbre. 22 rondelle de bout d’arbre. 23 vis de serrage rondelle. 26 plaque signalitique. 27 vis fixation capot. 30 roulement côté accouplement. 44 rondelle élastique. 50 roulement côté ventilateur. 71 boitier à bornes. 72 fixation boîte à bornes. 78 presse étoupe. 84 planchette à bornes. 85 vis de fixation planchette à bornes. 97 vis borne de masse. 98 barettes de connexion. 4- La maintenance préventive consiste à 2 axions : - Nettoyer périodiquement la grille d’aspiration du capot du ventilateur, pour que ce dernier puisse assurer correctement le refroidissement du moteur. - Graisser les roulements 5- Seuls les roulements sont susceptibles de s’user 6- La maintenance des roulements consiste à les changer 7- Qualification : un technicien/ Spécialité : électromécanicien 8- Défaillances possibles : - Déformation éventuelle de l’arbre - Jeu d’usure du roulement - Bobinage défaillant (court-circuit, bobinage coupé, isolement des bobinages). Le contrôle s’effectue à l’aide d’un ohmmètre. 9- Par des surveillances et des contrôles avec les appareils adéquats : - Electriques de mesure (ohmmètres avec différents calibrage) - Mesure des vibrations - Thermographie IR Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 131 132 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4 GM MAINTENANCE ET FIABILITE 21/09/2015 APPLICATION LOI DE PROBA. POUR MAINT. Exercice I Deux machines M1 et M2 produisent respectivement 100 et 200 objets. M1 produits 5% de pièces défectueuses et M2 en produit 6%. Quelle est la probabilité pour qu’un objet défectueux ai été fabriqué par la machine M1 ? Exercice II Une centrale donnée, on subit en moyenne 2 défaillances de générateur par année. En supposant que les défaillances suivent une distribution de Poisson, déterminez : 1. La probabilité de 3 défaillances en 1 année 2. La probabilité de 0 défaillances en 2 années 3. La probabilité de 2 défaillances en 1 année Exercice III Un opérateur de machines doit assurer le bon fonctionnement de trois machines. La probabilité que, pour un intervalle dune heure, une machine ne requiert pas l’attention de l’opérateur est de 0’9 pour la première, 0,8 pour la seconde, 0,85 pour la troisième. 1. Quelle est la probabilité que, dans une heure, aucune des machines ne requiert son attention ? 2. Quelle est la probabilité qu’au moins une machine requiert son attention au cours d’une heure ? Exercice IV Dans une usine dont la semaine de travail est de 4 jours, sur une des machines de production, on sait qu’il y a en moyenne 8 pannes par semaine. Quelle est la probabilité qu’il y ait 0 pannes lors d’une journée de présentation des produits ? Exercice V Les ressorts de compression d’un amortisseur suivent une loi log-normale de paramètres m=7 et =2. Au bout de combien de temps doit-on les changer ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 132 133 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4 GM MAINTENANCE ET FIABILITE 15/10/2015 Arbre de défaillances du groupe turboalternateur (GTA) de la Centrale Hydro de Songloulou Soit la figure ci-après qui présente les caractéristiques d’un GTA. L’élément redouté, la défaillance étudiée est : Température de l’huile pivot turbine élevée. 1 brièvement comment fonctionne un GTA ? 2.donner l’ADD associée à la défaillance. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 133 134 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 29/10/2015 4GM Exercice I On a mis en fonctionnement 9 roulements à billes pour tester une nouvelle série. Les résultats (durée de vie) sont les suivants : 801, 312, 402, 205, 671, 1150, 940, 495, 570h. 1. Trouver les paramètres de la loi de Weibull 2. Calculer la MTBF (MUT), on donne Γ(1,555)=0,8893 3. Calculer la fiabilité au bout d’un temps t=600h. 4. conclure Exercice II : ABS d’une automobile Principe de fonctionnement Pédale frein Evaluation référence Contrôleur glissement Guidage véhicule Contrôleur couple Servovalve Frein Capteur Couple Roue Estimation de glissement Estimation vitesse roue Capteur vitesse véhicule L’ABS optimise l’efficacité de freinage en commandant le couple de freinage. Pour cela, des éléments mécaniques ou/et hydrauliques sont commandés par les résultats des calculs sur l’information reçue des capteurs. Ils sont associés à la sécurité du véhicule. La défaillance du système complet peut être provoquée par une ou plusieurs défaillances de ses composants. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 134 135 Lorsque l’on actionne la pédale de frein, les capteurs sur les roues détectent une roue bloquée ou une différence entre la vitesse du véhicule et la vitesse de la roue. Si une telle situation se produit, les actionneurs hydrauliques diminuent la pression du liquide de freinage, jusqu’à ce que la roue commence à tourner ou jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de différence de vitesse mesurée. Ceci assure une bonne stabilité du véhicule et diminue le risque de glissement, particulièrement en cas de freinage d’urgence ou sur des surfaces de faible adhérence. L’étude porte sur l’électrovanne de l’ABS qui est un composant important (non représenté sur le schéma) 1- Proposer un ADD de l’électrovanne de l’ABS dont l’ER est « défaillance de l’électrovanne ». Une analyse préalable nous a permis d’identifier les évènements de base suivant : tension trop basse, tension inadéquate, grand courant électrique surintensité, le fusible n’ouvre pas le circuit, bobine encore sous tension, mauvais sens du courant, pression à l’entrée trop petite, jointmembrane-siège électrovanne ou noyau grippés. Les évènements intermédiaires associés : problème de tension sur la bobine, pression à l’entrée trop haute, bobine en court-circuit. Et juste au dessus les évènements : électrovanne ne s’ouvre pas, électrovanne ne se ferme pas, électrovanne reste bloqué en position. 2- On recense les composants de l’électrovanne : bobine, joint, membrane, ressort du noyau. Donner le DF (Diagramme de -4 Fiabilité) de l’électrovanne. Si chaque composant à un λ=10 def./h. Quelle est la défaillance de l’électrovanne ? UNIVERSITE DE YAOUNDE I UNIVERSITY OF YAOUNDE I --------------------------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE NATIONAL ADVANCED SCHOOL POLYTECHNIQUE OF ENGINEERING ---------------------------------------DEPARTEMENT DU GENIE DEPARTMENT OF INDUSTRIAL INDUSTRIEL ET MECANIQUE AND MECHANICAL ENGINEERING Contrôle continu Maintenance industrielle et fiabilié 05/11/2015 4GM (2h sans documents) Exercice I L’observation du fonctionnement d’un mécanisme nous donne les résultats suivants en heure (h) de bon fonctionnement : 235, 390, 540, 690, 730, 766, 800, 850, 900, 940, 980, 1020, 1100, 1200, 1240, 1310, 1400, 1455. 1. 2. 3. 4. Quelles informations peut-on obtenir sur la base de l’exploitation de ces données ? Citez deux lois de fiabilités qui peuvent rendre compte du comportement de ce mécanisme. Exploiter ces résultats graphiquement et donner la loi de fiabilité qui rend compte du mécanisme. Commentez les résultats obtenus sur le choix du type de maintenance à adopter. Exercice II : ABS d’une automobile Principe de fonctionnement Pédale frein Evaluation référence Contrôleur glissement Guidage véhicule Contrôleur couple Servovalve Frein Capteur Couple Roue Estimation de glissement Estimation vitesse roue Capteur vitesse véhicule Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 135 136 L’ABS optimise l’efficacité de freinage en commandant le couple de freinage. Pour cela, des éléments mécaniques ou/et hydrauliques sont commandés par les résultats des calculs sur l’information reçue des capteurs. Ils sont associés à la sécurité du véhicule. La défaillance du système complet peut être provoquée par une ou plusieurs défaillances de ses composants. Lorsque l’on actionne la pédale de frein, les capteurs sur les roues détectent une roue bloquée ou une différence entre la vitesse du véhicule et la vitesse de la roue. Si une telle situation se produit, les actionneurs hydrauliques diminuent la pression du liquide de freinage, jusqu’à ce que la roue commence à tourner ou jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de différence de vitesse mesurée. Ceci assure une bonne stabilité du véhicule et diminue le risque de glissement, particulièrement en cas de freinage d’urgence ou sur des surfaces de faible adhérence. L’étude porte sur l’électrovanne de l’ABS qui est un composant important (non représenté sur le schéma) 1- Proposer un ADD de l’électrovanne de l’ABS dont l’ER est « défaillance de l’électrovanne ». Une analyse préalable nous a permis d’identifier les évènements de base suivant : tension trop basse, tension inadéquate, grand courant électrique surintensité, le fusible n’ouvre pas le circuit, bobine encore sous tension, mauvais sens du courant, pression à l’entrée trop petite, jointmembrane-siège électrovanne ou noyau grippés. Les évènements intermédiaires associés : problème de tension sur la bobine, pression à l’entrée trop haute, bobine en court-circuit. Et juste au dessus les évènements : électrovanne ne s’ouvre pas, électrovanne ne se ferme pas, électrovanne reste bloqué en position. -4 2- On recense les composants de l’électrovanne : bobine, joint, membrane, ressort du noyau. Si chaque composant à un λ=10 def./h. Quelle est le taux de défaillance de l’électrovanne ? -4 3- Si chaque composant à un λ=10 def./h. Quelle est la défaillance de l’électrovanne ? Exercice III L’analyse ABC est un outil largement utilisé en maintenance. 1. A quoi peut-il servir ? 2. Donner son principe de fonctionnement 3. Le diagramme en n (nombre de défaillances enregistrées) nous renseigne sur quoi ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 136 137 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING EXAMEN 4GM 2h (documents non autorisés) Mardi 12 janvier 2016 QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES 1- Dans la méthodologie AMDEC, l’une des étapes est le calcul de la criticité C qui est donnée par la relation C=PxDxG P : est la fréquence d’apparition de la défaillance Oui Non D : est la défaillance de l’organe étudié Oui Non G : est la gravité de la défaillance 2- Parmi les techniques suivantes, cocher celle qui n’est pas une technique de CND Magnétoscopie Photoélasticité Recuiage 3- Parmi les outils de diagnostic suivants, cocher celui qui convient le mieux à l’étude des systèmes chimiques : APR 4- Froid 5- ADD HAZOP En analyse d’huile, l’échantillon doit être prélevé à : Chaud En analyse vibratoire, les Niveaux Globaux sont des indicateurs De débit Scalaires Vectoriels Exercice I Soit la signature vibratoire ci-dessous : 1- Commentez-la 2- A quel type de défaut avons-nous affaire ? 3- Citez un composant mécanique sujet à ce type de défaut ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 137 138 Exercice II Soient deux machines M1 et M2 de caractéristiques respectives (λ 1, μ1) et (λ2, μ2). Elles fonctionnent en parallèle et réalisent les mêmes tâches. Le service maintenance ne dispose que d’un réparateur habilité à intervenir sur les machines et qui a pour instruction de prioriser la machine 1. 1- Donner une représentation du graphe de Markov qui permet le calcul de la disponibilité de l’atelier qui utilise ces deux machines. 2- Dans la pratique l’apparition d’une défaillance n’est pas immédiatement détectée malgré les moyens de surveillance. On affecte au taux de défaillance un coefficient α de non détection. Dans notre cas il n’est valable que pour la machine 1. Donner alors le nouveau graphe de Markov. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 138 139 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING MAINTENANCE ET FIABILITE EXAMEN DE RATTRAPAGE 4GM 2h (documents non autorisés) Mardi 02 février 2016 Exercice I Un atelier de production de micro électronique léger est éclairé à l’aide de deux lampes halogènes (L1 et L2) commandées chacune par un variateur (V1 et V2) L’objectif est de calculer la probabilité d’avoir de la lumière au bout de 100h sachant que P(Lampe HS après 100 heures)=0,1 et P(Variateur HS après 100 heures)=0,02. 1- Tracer le diagramme de fiabilité du système 2- Donner les coupes minimales 3- Calculer la probabilité d’avoir de la lumière après 100h en utilisant les coupes minimales Exercice II Soit un système composé de plusieurs composant et dont on souhaite améliorer sa fiabilité. 1. Quelle configuration adoptée pour améliorer sa fiabilité ? 2. Le système est composé de 3 pompes identiques en redondance active qui suivent une loi exponentielle et ont une fiabilité de 0,8 après 25 000h. a. Expliquer la redondance active b. Quel est l’avantage pour les éléments qui ne travaillent pas ? c. Que se passe-t-il si le composant en marche tombe en panne ? d. Déterminer la fiabilité après 100 000 heures. Exercice III On a mis en fonctionnement 9 roulements à billes pour tester une nouvelle série. Les résultats sont les suivants : 801, 312, 402, 205, 671, 1150, 940, 495, 570h. 1. Trouver les paramètres de la loi de weibull 2. Calculer la MTBF (MUT), on donne Γ(1,555)=0,8893 3. Calculer la fiabilité au bout d’un temps t=600h. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 139 140 UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING MAINTENANCE ET FIABILITE Connaissance du cours 04/03/2016 4GIM Exercice 1 La fiabilité, désignée par la lettre R (Reliability,) est la probabilité qu’une entité accomplisse une fonction requise dans des conditions données, pendant un intervalle de temps donné (0,t) sachant que l’entité n’est pas en panne à l’instant t=0. Si T est l’instant de la panne. Comment exprimez-vous cette probabilité ? F(t) étant la fonction de répartition, comment l’exprimez-vous en fonction de T Exercice 2 Citez quelques lois statistiques qui rendent compte du comportement d’un équipement Exercice 3 Quelle relation relie les deux fonctions R(t) et F(t) ? Exercice 4 f(t) représente la fonction densité de probabilité. Quelle relation relie F(t) et f(t) ? f(t) et R(t) ? Exercice 5 Une entité est caractérisée par son taux de défaillance noté λ(t). Que représente ce paramètre ? Exercice 6 Si N(t) représente la fonction de survie d’un équipement. Comment s’écrit λ(t) en fonction de N(t) dans un intervalle ∆t ? Exercice 7 Pour une entité, exprimer la relation qui lie R(t) et λ(t) Exercice 8 Que représente l’espérance mathématique E(t) d’une entité ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 140 141 Exercice 9 Donner son expression en fonction de la fonction fiabilité R(t) Exercice 10 Pourquoi peut-on faire l’approximation MTBF=MTTF ? Exercice 11 Rolling ball (bearing) is a common component in mechanic. Draw it and indicate the different parts. UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING CONTRÔLE CONTINU DE MAINTENANCE ET FIABILITE DES SYSTEMES INDUSTRIEL 4GIND, avril 2016 1- QCM a- En maintenance, la loi de Pareto en n est un indicateur de : Maintenabilité Fiabilité b- En fiabilité pour la loi de Weibull, la méthode du maximum de vraisemblance est utilisée pour (cocher la bonne réponse : Calculer λ c- Calculer les paramètres de la loi Dans le calcul de la fiabilité, les données censurées Sont pris en compte Ne sont pas pris en compte 2- Exercice Exercice 1 Consider an item with the reliability function R(t)= (0,2t+1) for t≥0 (t is measure in months) a- Give the probability density function f(t) b- What is the failure rate function λ(t)? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 141 142 c- Find the mean time to failure in months Exercice 2 Soit la structure suivante appelée 2 sur 3. 1 2/3 2 3 a- Expliquer structure 2/3 b- Donner une autre représentation possible du diagramme de fiabilité de cette structure c- Calculer sa fonction de fiabilité sachant que les composants 1, 2 et 3 ont respectivement pour fiabilité R1, R2, et R3 Exercice 3 -λt Deux pompes travaillent en redondance active. Leur loi de durée de vie est du type R(t)=e . La MTBF d’un chariot est de 54 heures. Quelle est la fiabilité au bout de 16 ? UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING COMPLEMENT SUR LA DISPONIBILITE I NOTIONS TEMPORELLES RELATIVES AUX ETATS D’UNE ENTITE Temps total Temps non requis Temps requis Temps effectif de disponibilité Temps de Fonctionnement Temps potentiel de disponibilité Temps d’incapacité temps d’attente (standby) temps d’incapacité Pour causes extérieures Temps de disponibilité Temps de non détection de la défaillance Temps d’appel à la maintenance Temps de réparation Temps d’indisponibilité Temps d’indisponibilité pour maintenance préventive Temps d’indisponibilité après défaillance Temps d’indisponibilité pour maintenance corrective Temps potentiel d’indisponibilité Temps d’indisponibilité pour contrainte d’exploitation Temps de remise en condition Temps annexe de maintenance corrective (administratifs, logistiques, techniques, préparation du travail) Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 142 143 II CHAÎNE (LIGNE) DE PRODUCTION Unités en séries dépendantes Dligne = Unités en séries indépendantes Chaînes à unités liées 1 1 ∑ni=1 − (n − 1) Di Dligne = n i=1 Di Chaîne de production Unités à « rempotagedépotage » Chaîne à unités en redondance D =1- n i=1 Dligne=min de (Di) (1 − Di ) REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4GIND EXAMEN 7/06/16 FIABILITE ET DEFAILLANCES DES SYSTEMES (2h sans documents) Exercice 1 Dans l’étude des défaillances des machines l’analyse vibratoire est la technique la plus largement utilisée. 1- Citer 2 défauts susceptibles de générer des vibrations dans une machine tournante 2- Donner la chaîne de mesure qui permet de surveiller et diagnostiquer ces défauts 3- Considérons le composant représenté ci-après d’une machine. De quel composant s’agit-il ? Désigner les éléments indiqués par leur numéro. 1 2 3 4 4- Expliquez comment un défaut de l’élément 1 affecte la signature vibratoire de ce composant. Exercice 2 Soit le graphe d’états (7 au total) d’un ensemble qui associe deux machines M1 et M2 et une troisième M3 pour la réalisation d’une tâche. On désigne respectivement par λ i et μi les taux de défaillance et de réparation de chaque machine M i. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 143 μ2 λ2 144 μ3 2 5 1 7 μ2 λ2 λ1 μ1 λ1 μ1 λ1 μ2 4 3 λ3 6 λ2 1. A partir de ce graphe préciser les états de fonctionnement sur le modèle de l’exemple de l’état 3. Exemple Etat 3 : M1, M2, M3 signifie : M1 défaillant, M2 en fonctionnement, on engage M3 2. Combien de réparateurs ? 3. Préciser les priorités des machines en les écrivant sous la forme Mi>Mj (pour i différent de j) 4. Sachant qu’il ya 3 modes de fonctionnement (bon fonctionnement, dégradé et arrêt), classer les 7 états existant du graphe. Exercice 3 Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFi suivant en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. Effectuer une étude de fiabilité de ce système. (A=0,911 et B=0,660) Correction examen 4GIND 07/06/16 Correction exercice 2 1) Fonctionnement normal M1+M2 Etat 1 :M1, M2, (M3) Etat 2 :M1, M2 (Rép), (M3) Etat 3 :M1 (Rép), M2, M3 Etat 4 :M1, M2 (Rép), (M3) Etat 5 :M1, M2, M3 (Rép) Etat 6 :M1 (Rép), (M2), M3 Etat 7 :(M1), M2 (Rép), M3 Si M1 est défaillant, engagement de M3 2) 3) 4) Stratégie de maintenance mono réparateur (un seul réparateur). M2>M1 M1>M3 M2>M3 Bon fonctionnement : Etat 1 (5) Dégradé : Etats 2, 3, (5) Arrêt : Etats 4, 6, 7 Correction exercice 3 Ordre i 1 2 3 4 5 6 TBF 165 330 515 740 915 1320 Fi a- γ=0, β=1.4, η=770h bcd- équation de la loi R(t)=e les tables annexes nous donnent les valeurs de A=0,991 et B=0,660. Donc MTBF=700h et σ=508h commentaires. Au vu de la valeur de β, nous sommes en zone d’obsolescence. Il faut être plus attentif aux défaillances dont le taux est croissant en fonction du temps. Politique préventive de maintenance. t 1,4 Exercice 1 Rupture de cage (balourd), écaillage (chemin, bille), déversement, défaut de bille, défaut de bague Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 144 145 Capteur+ (câble)+circuit de conditionnement+ (câble)+circuit de traitement Bille 1 : bille 2 : bague extérieure 3 : chemin 4: bague intérieure Modification du signal vibratoire, plusieurs groupes de pics qui apparaissent composés d’un pic central et de modulation autour de ce pic, le pic central correspond au défaut de bille et les autres au défaut de cage. REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4GIND EXAMEN RATTRAPAGE 28/06/16 FIABILITE ET DEFAILLANCES DES SYSTEMES (2h sans documents) Exercice I Un atelier de production de micro électronique léger est éclairé à l’aide de deux lampes halogènes (L1 et L2) commandées chacune par un variateur (V1 et V2) L’objectif est de calculer la probabilité d’avoir de la lumière au bout de 100h sachant que P(Lampe HS après 100 heures)=0,1 et P(Variateur HS après 100 heures)=0,02. 1- Tracer le diagramme de fiabilité du système 2- Donner les coupes minimales 3- Calculer la probabilité d’avoir de la lumière après 100h en utilisant les coupes minimales Exercice II 1- Définir les termes suivants : Composant critique, défaillance progressive, défaut, état de panne 2- Indiquer sur le graphique ci-dessous qui donne la performance d’un système en fonction du temps : - L’erreur - La défaillance Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 145 Performance 146 Optimale Minimale Evolution de la performance Temps Exercice II : méthodes de détection des défauts Considérons les défauts suivants et cochez la bonne case de la méthode de détection a- Défaut : balourd méthode Analyse d’huile Analyse acoustique b- Jeux, défaut de serrage méthode Analyse vibratoire Thermographie IR c- Défaut lié aux écoulements méthode (Pompes, machines hydrauliques) Thermographie IR Analyse acoustique MAINTENANCE DES SYSTEMES CONNAISSANCE DU MATERIEL SYSTEME DE FREINAGE D’UNE AUTOMOBILE Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 146 147 Mission : fonction de service Assurer le freinage d’un véhicule Eléments de décomposition PARTIE COMMANDE : - Pédale de frein et tige de commande - Maître cylindre (transforme l’effort sur la pédale en pression hydraulique qui est transmise au roues par des flexibles) - Bloc ABS (évite le blocage des roues) PARTIE OPERATIVE - Plateau de frein - Tambour - Disque - Ressort de rappel - Bague d’étanchéité - Bague de guidage - Diaphragme - Vis de fixation - Etc… Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 147 148 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DES GENIES INDUSTRIEL ET MECANIQUE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4GM CONTRÔLE CONTINU DE MAINTENANCE ET FIABILITE 14 NOVEMBRE 2016 (2h) documents non autorisés Exercice 1 a- Donner l’expression du taux de défaillance d’un système en fonction de la fonction de répartition. b- Dans le cas de la loi de fiabilité exponentielle, montrer que ce taux de défaillance est constant c- Soit un dispositif avec un taux de défaillance constant λ=0,03 déf./h. Calculer la probabilité qu’il tombe en panne au bout de 10h d’opération. Exercice 2 Soit une chaine de production comportant 10 unités en série. 9 unités ont une disponibilité de 0,99 et 1 une disponibilité de 0,80. Quelle est la disponibilité globale de la chaîne ? Conclure. Exercice 3 Soit le système de production suivant composé des éléments suivants : 1 tour à commande numérique M1 (RM1=0,85), un transport par chariot filoguidé T1 (RT1=0,8), une fraiseuse à commande numérique M2 (RM2=0,99), un transport par convoyeur aérien T2, (RT2=0,99), un traitement thermique M3, (RM3=0,99), un transport par convoyeur aérien, T3 (RT3=0,99), une rectifieuse cylindrique M4, (RM4=0,99), un contrôle automatique M5, (RM5=0,99). Les valeurs entre parenthèses sont les fiabilités de chaque élément au bout de 100h de fonctionnement. Pour la mission de production, l’objectif de fiabilité au bout de 100h est de 0,9 a- Donner le diagramme de fiabilité du processus de production Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 148 149 b- Calculer la fiabilité du système. L’objectif est-il atteint ? c- Proposer un diagramme de fiabilité afin que l’objectif soit atteint (c'est-à-dire fiabilité du système=0,9). Exercice 4 Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFi suivant en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. Effectuer une étude de fiabilité de ce système. On donne (A=0,911 et B=0,660). Vous calculerez la fiabilité à t= MTBF Exercice 5 Soit le diagramme de fiabilité suivant : E1 E3 E5 E2 E4 a) Déterminer les chemins b) Déterminer toutes les coupes c) Calculer la probabilité de bon fonctionnement du système sachant que la probabilité de bon fonctionnement d’un composant est de 0,9 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DES GENIES INDUSTRIEL ET MECANIQUE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4GM EXAMEN DE MAINTENANCE ET FIABILITE (2h) documents non autorisés. Calculatrice non programmables autorisées 10/01/2017 Partie A : Graphe de Markov Exercice 1 Soit un système de production constitué de 2 machines M1 et M2 toutes deux en fonctionnement. 1. Donner le graphe de Markov correspondant en une redondance active Dans le cas d’une maintenance avec deux réparateurs Dans le cas d’une maintenance avec un seul réparateur et priorité de M1 sur M2 2. Donner le graphe de Markov correspondant en une redondance active en supposant que les deux machines sont identiques avec un seul réparateur. 3. Donner le système d’équations différentielles régissant les changements d’états correspondant au cas de la question n°2 Exercice 2 Dans une usine de conditionnement de ciment, la fonction de convoyage des sacs de ciment nécessite trois convoyeurs identiques situés les uns à la suite des autres. Sur un même convoyeur, il s’écoule en moyenne 600h entre la fin d’une panne et la panne suivante. Bien que ces temps soient très variables selon la panne, l’agent de maintenance met en moyenne Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 149 150 15 mn pour arriver sur les lieux 10 mn pour déterminer l’origine de la panne 25 mn pour réparer 10 mn pour remettre le système en service 1. Déterminer la disponibilité d’un seul convoyeur 2. Déterminer la disponibilité du système (fonction convoyage) de convoyage. Partie B : Diagnostic des défaillances Analyse des huiles 1- Cocher deux facteurs prépondérants qui interviennent pour modifier les caractéristiques d’un lubrifiant a) La viscosité b) La contamination c) L’oxydation d) La dégradation 2- Dire comment préparer un échantillon d’huile en vue d’une analyse Analyse vibratoire des machines tournantes L’analyse vibratoire consiste à suivre la santé des machines tournantes en fonctionnement. Elle comporte deux activités : 1- Citer les deux activités d’une analyse vibratoire 2- Qu’appelle-t-on Niveaux Globaux NG ? 3- Donner un exemple de NG 4- Le spectre de fréquence ci-dessous met-il en évidence un défaut de balourd ou un défaut de délignage ? 5- Considérons un palier sur lequel on souhaite faire une campagne de mesures vibratoires. Représenter ce palier et indiquer l’emplacement des capteurs de mesures. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 150 151 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DES GENIES INDUSTRIEL ET MECANIQUE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4GM EXAMEN DE MAINTENANCE ET FIABILITE RATTRAPAGE (2h) documents non autorisés. Calculatrice non programmables autorisées 31/01/2017 Exercice I Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFi suivant en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. 1. Dire brièvement comment procéder ? 2. Déterminer graphiquement les paramètres de la loi de survie qui représente le comportement de cet équipement 3. Calculer la MTBF (MUT), on donne A=0,911 et B=0,660 4. Calculer la fiabilité au bout d’un temps t=600h. 5. Commenter les résultats 6. Citer une méthode autre que graphique pour l’obtention des paramètres de cette loi Exercice II Dans l’étude des défaillances des machines l’analyse vibratoire est la technique la plus largement utilisée. 1- Citer 2 défauts susceptibles de générer des vibrations dans une machine tournante 2- Donner la chaîne de mesure qui permet de surveiller et diagnostiquer ces défauts 3- Considérons le composant représenté ci-après d’une machine. De quel composant s’agit-il ? Désigner les éléments indiqués par leur numéro. 1 2 3 4 4- Expliquez comment un défaut de l’élément 1 affecte la signature vibratoire de ce composant. Exercice II Dans un processus de production, on doit effectuer dans l’ordre les opérations suivantes : A: 0,9 B: 0,95 C: 0,7 D: 0,8 E 0,9 F 0,9 L’élément E est choisit comme composant critique, l’objectif visé est une fiabilité du processus de 0,9. 1- Donner un graphe équivalent qui permet de calculer la fiabilité du système 2- Calculer la fiabilité du système. 3- L’objectif de 0,9 est-il atteint ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 151 152 REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------- UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------- 4GIND CONNAISSANCE DU MATERIEL 7-02-17 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 152 153 1. De quel objet s’agi-t-il ? 2. A quoi sert-il ? 3. Désigner autant que possible les éléments identifiés par leur numéro et leur fonction 4. En quoi consiste la maintenance préventive de cette machine ? 5. Citer 2 éléments susceptibles de s’user ? 6. Comment les maintenir ? 7. Citer quelques défaillances possibles de cet appareil 8. Comment peut-on les identifier ? 9. Comment se manifeste une défaillance de l’élément n° ? 10. Comment procéder pour changer cet élément ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 153 154 REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON PAIX – TRAVAIL - PATRIE UNIVERSITE DE YAOUNDE I ~=~=~=~ ~=~=~=~ ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ~=~=~=~ PEACE – WORK - FATHERLAND UNIVERSITY OF YAOUNDE I ~=~=~=~ ~=~=~=~ NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING ~=~=~=~- EXAMEN DE FIN DU 2EME SEMESTRE UE : OPTIMISATION ENERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS O Niveau : 4ème année GIND n Durée : 2h ; aucun documentautorisé désir e installer une canalisation pour transporter de l’eau sur une distance z=1 Km, à un débit de 120 m3 .h-1. On a le choix entre divers diamètres de tubes d’aciers normalisés (série filetée), supposésà parois lisses. Les prix d’achats (franc par mètre) sont les suivants : Diamètre d1 d2 d3 d4 d5 d6 8,25 9,44 10,7 13,2 15,9 18,3 20 24 29 38 50 61 intérieur d (cm) Prix : Vs en francs/m En fait le cout C’s de la canalisation installée s’exprime en fonction du prix d’achat Cs du tube : C’s=A1A2Cs=A1A2VsZ Ou :A1 est un coefficient qui tient compte du prix des accessoires A2 est un coefficient qui tient compte du cout du montage de l’ensemble ‘’canalisation + accessoires’’. On prendra de ce qui suit :A1=1.1 et A2=1.6 - En outre on achètera un groupe moto-pompe de puissance adaptée à la chute de pression dans le tube choisi. Pour le moteur on a choisi la série de puissance normalisée suivante : P (en CV) :5-7.5-10-15-20-25-30-40-50-60-75-100-125-150-200-250 - Pour cette série, le prix du moteur est une fonction linéaire en fonction de sa puissance, soit : Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 154 155 Cm=100+96.P (Cm en francs et P en CV) Le prix de la pompe elle-même ne dépend que du débit du fluide qui la traverse. Il est indépendant de la puissance du groupe. On a ici : Cp=15000francs Application de la règle empirique selon laquelle la vitesse d’écoulement doit être de l’ordre de 1,25 à 2,5 m.S-1. Que concluez-vous sur le ‘’valeur’’ de cette règle ? Comment l’utiliser dans la politique de recherche d’économies l’énergie ? - Le prix du groupe-motopompe installée est finalement : C’m=A3(Cm+Cp) Le coefficient A 3 qui tient compte du cout d’installation sera pris égal à 1,5. D’autres part, on admettra que la perte de charge dans toute la canalisation est la somme de la perte de charge régulière, dans le même tube de longueurZ et celle dans l’ensemble des singularités, que l’on prendra équivalente à une longueur de tube Z’, avec Z’=0,3Z. - En fin, l’énergieélectrique coute 12Centimes le kwh et l’installation est destinéeàfonctionner 5 ans, 300 jours par an et 20heures par jour. 1.1- Etablissez l’expression de la puissance E(en watt) dégradée dans l’installation, en fonction du diamètre d du tube. En déduire pour chaque valeur de d, la puissance, ce réelle du groupe moto-pompe, choisi dans une série normalisée donnée plus haut. 1.2- Déterminer le diamètre di qui correspond au cout total minimal. 1.3- Déterminer le diamètre dt qui correspond au cout total minimal, sur la période de fonctionnement considérée. Calculez les fractions du cout total qui, àl’optimum proviennent du cout fixe, du cout optimisable, et dans ce dernier cout, les diverses composantes pro- et anti-énergétiques. 1.4- Calculez l’économie d’énergie, et le surinvestissement quand on passe de di à dt. Quel est le temps de récupération de ce surinvestissement ?quelle est la diminution du cout total ? 1.5- Le diamètre du tuyau est supposé maintenant une variable continu, et les valeurs du 1ertableau peuvent êtrereprésentées par la fonction : Vs=680.d1,42Fr/m. on suppose qu’il en est de même pour la puissance des moteurs. Déterminez les valeurs optimales des diamètres di et dt. Que deviennent ces résultats si on tient compte du fait que ces matériels non normalises coutent deux fois plus cher que les matériels normalisés. 1.6- On décide que l’installation devra durer, non pas 5 ans, mais 10 ans, ou même 15 ans. Quelles sont, dans ces cas, les nouvelles valeurs de di et dt ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 155 156 1.7- Comparez les divers optimums calculés ci-dessus à celui que l’on déduirait de la simple application de la règle empirique selon laquelle la vitesse d’écoulement doit être de l’ordre de 1,25 à 2,5 m.s-1. Que concluez-vous sur la ‘’valeur’’ de cette règle ? Comment l’utiliser dans la politique de recherche d’économies d’énergie ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 156 157 CONTRÔLE CONTINU Contrôle Filière et Niveau continu 11 juin 2017 2h00mn Intitulé de l'Unité d’Enseignement maintenance et fiabilité Nom de l’enseignant 2016-2017 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON 2016-2017 Exercice 1 1. Que représentent les fonctions R(t) et F(t) ? 2. Quelle relation relie les deux fonctions R(t) et F(t) ? 3. f(t) représente la fonction densité de probabilité. Quelle relation relie F(t) et f(t) ? f(t) et R(t) ? 4. Une entité est caractérisée par son taux de défaillance noté λ(t). Que représente ce paramètre ? 5. Si N(t) représente la fonction de survie d’un équipement. Comment s’écrit λ(t) en fonction de N(t) dans un intervalle ∆t (on suppose que les défaillances ne sont pas réparées) ? 6. Pour une entité, exprimer la relation qui lie R(t) et λ(t) 7. Donner son expression en fonction de la fonction fiabilité R(t) 8. Pourquoi peut-on faire l’approximation MTBF=MTTF ? Exercice 2 On a mis en fonctionnement 9 roulements à billes pour tester une nouvelle série. Les résultats sont les suivants : 801, 312, 402, 205, 671, 1150, 940, 495, 570h. 1. Trouver les paramètres de la loi de Weibull 2. Calculer la MTBF (MUT), on donne Γ(1,555)=0,8893 3. Calculer la fiabilité au bout d’un temps t=600h. 4. Commenter les résultats Exercice 3 Soit le système ci-après : E1 A1 C1 B D A2 C2 F1 F2 E2 1. Donner les coupes minimales 2. Donner les chemins 3. Calculer la fiabilité Rs du système si la fiabilité de chaque composant est R Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 157 158 EXAMEN 4 GIND 27 juin 2017 RATTRAPAGE 2h00mn Maintenance et fiabilité des systèmes complexes Nom de l’enseignant 2016-2017 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON 2016-2017 Exercice I The instantaneous avalaibility D(t) of an item in consideration of exponential law is given by the following relation : D(t) 1. 2. 3. 4. 5. μ λ e - t μλ μλ What represent λ and μ ? Give the definition of MTTBF, MTTF and MTTR Why sometimes we can make the approximation MTBF=MTTF ? Give the relations between MTBF, MTTR, μ and λ in case of an exponential law When t∞, give the expression of D function of MTBF and MTTR Exercice II 1. 2. 3. R(t) est la fonction fiabilité, F(t) la fonction de défaillance. Que représente f(t) ? Quelle relation relie f(t), R(t) et λ(t) ? Donner l’expression de la loi de Weibull pour γ=0 Pour un système étudié, nous avons obtenu β=2 et η=5000 heures. 4- Comment the value of β. 5- Calcul the reability of this system after 4500 hours. Comment the result obtain. Exercice III Soit la signature vibratoire ci-dessous : 1- Commentez-la 2- A quel type de défaut avons-nous affaire ? 3- Citez un composant mécanique sujet à ce type de défaut ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 158 159 CONTRÔLE CONTINU 9 NOVEMBRE 2017 4 GM 1h30mn Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON 2017-2018 Exercice I 1- En maintenance industrielle, sans une solide connaissance des matériels, il ne peut y avoir de maîtrise de leur état. Pour un équipement, cette connaissance repose sur deux types de dossiers, lesquels ? 2- Expliquer brièvement (3 lignes maximum) pourquoi la codification des matériels et outillages est indispensable pour le fonctionnement d’un service maintenance. 3- Pour les essais en fiabilité, et en particulier pour les essais censurés. Donner la bonne réponse : a- C’est la durée écoulée qui détermine la fin de l’essai b- C’est le nombre de défaillance qui détermine la fin de l’essai Exercice II 1- Que représente le taux de défaillance pour un ensemble de systèmes ? 2- Soit un banc de test de 60 lampes à incandescence. Les lampes subissent des allumages et des extinctions au rythme d’un changement d’état toutes les 5 secondes (2+3). Ce banc permet de déterminer la fiabilité par survie d’un type de lampe. A la 100 ème heure 42 lampes survivent. A la 140ème heure, 35 lampes survivent. Les lampes ne sont pas remplacées au fur et à mesure. Déterminer la fiabilité. 3- Fiabilité si les lampes avaient été remplacées au fur et à mesure. Exercice III 1- Lorsque l’on connait le taux de défaillance d’un système sur une longue période et que l’on veut calculer la probabilité d’une panne sur une période plus courte. Quelle loi utiliser ? 2- Application. Une machine de production connait en moyenne 3 pannes tous les deux mois (8,5 semaines). Quelle est la probabilité d’en subir une lors d’une production durant 2 semaines ? Exercice IV Soit un îlot de production constitué de 6 machines réparties de telle façon que 2 machines en série M1 et M2 sont en parallèle avec une machine M3, l’ensemble de ces trois machines étant en série avec 3 machines en parallèle, M4, M5, M6. 1- Donner le diagramme de fiabilité correspondant à ce système 2- Donner les coupes minimales. A quoi peuvent-elles servir ? 3- Donner les chemins de succès minimaux. A quoi peuvent-ils servir ? 4- La fiabilité de chaque machine étant connue, calculer la fiabilité du système (R1=0,85, R2=0,70, R3=0,97, R4=0,45, R5=0,55, R6=0,9) 5- Peut-on utiliser les chemins de succès minimaux pour évaluer la fiabilité de ce système ? 6- Si oui comment ? 7- On souhaite améliorer la fiabilité du système de 1% en remplaçant la machine M4 par une autre Quelle doit être la fiabilité de cette machine ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 159 160 EXAMEN SEMESTRE 1 session normale 16 janvier 2018 4 GM 2h Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 Documents Autorisés OUI NON 2017-2018 Calculatrice autorisée OUI NON Exercice I Il s’agit d’étudier la fiabilité d’un type d’organe équipant 5 machines identiques et fonctionnant dans les mêmes conditions. Afin de lui appliquer une maintenance préventive on souhaite connaitre sa MTBF ; sa position dans son cycle de vie ainsi que son niveau théorique de fiabilité lors de son remplacement. Dans un second temps, on souhaite déterminer sa périodicité des remplacements afin que cet organe ne fonctionne jamais en deçà d’un niveau de fiabilité inférieur à 80%. Les temps de bon fonctionnement en heure sont rassemblés dans le tableau ci-après : 675 376 322 1221 351 476 921 384 328 487 490 956 933 712 501 543 866 444 2230 522 438 560 882 7817 398 583 425 573 633 472 408 598 911 518 637 415 610 495 452 788 535 628 1563 466 827 481 315 1118 333 1418 1234567- Le nombre de données étant supérieure à 50 comment procède –t-on ? Quel est le nombre de classes ? Donner les classes et leur intervalle Tracer la courbe de weibull et donner ses paramètres Commenter (β,γ) Calculer la MTBF on donne (A=0,9649 et B=0,878) Calculer la fiabilité associée à la MTBF a. Graphiquement b. Théoriquement 8- Quelles est la période de remplacement pour un niveau de fiabilité de 80% ? Remarque = t t (t xt ) t t Exercice II Dans le cadre de la maintenance conditionnelle, les appareils sont suivis afin de détecter d’éventuels dérives d’état. On effectue donc une surveillance de ces appareils par des techniques appropriées. 1- Citer 3 techniques de surveillance et de détection des défauts. Expliquer brièvement leur fonctionnement 2- Citer 3 types de défauts dont l’effet constaté est « vibration anormale » Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 160 161 3- Définir la cavitation et l’effet constaté. 4- Définir les Niveaux Globaux (NG) Exercice III Soit un système de production constitué de 2 machines M1 et M2 toutes deux en fonctionnement. 1- Donner le graphe de Markov correspondant à une redondance active a-Dans le cas d’une maintenance avec deux réparateurs b-Dans le cas d’une maintenance avec un seul réparateur et priorité de M1 sur M2 2- Donner le graphe de Markov correspondant à une redondance active en supposant que les deux machines sont identiques avec un seul réparateur. 3- Donner le système d’équations différentielles régissant les changements d’états correspondant au cas de la question n°2 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 161 162 EXAMEN SEMESTRE 1 session de rattrapage 06 février 2018 4 GM 2h Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 Documents Autorisés OUI NON 2017-2018 Calculatrice autorisée OUI NON Exercice 1 Soit une ligne de production dont on souhaite connaitre la disponibilité à partir des données issues de l’historique. Les interventions sont menées par un seul technicien. D A B C D’ Tronçon 2 Tronçon 1 Tronçon 2 B et C indépendants Tronçon 3 Les informations communiquées par le service de maintenance sont données dans le tableau ci-dessous : Repère A B C D D’ MTBF 35 60 55 75 75 λ MTTR 7 3 4 5 5 μ Dispo poste Dispo tronçon 1 2 3 1- Il s’agit pour vous de compléter ce tableau par le calcul de λ, μ et des différentes disponibilités. 2- Quelle est alors la disponibilité globale de la ligne ? On donne pour le tronçon 3, D = 3- Quelle est le poste le plus mauvais 4- Quelle est le tronçon le plus faible ? 5- Comment procéder pour remédier à cette situation ? Remarque : les tronçons 1, 2 et 3 sont considérés comme indépendants. Exercice 2 Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFi suivant en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. Effectuer une étude de fiabilité de ce système. On donne (A=0,911 et B=0,660). Vous calculerez la fiabilité à t=MTBF graphiquement et par le calcul. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 162 163 Commentez les résultats obtenus en étant le plus exhaustif possible. CONTRÔLE CONTINU 1h30mn 27 mars 2018 4 GIND Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON 2017-2018 Exercice 1 a- Pour son bon fonctionnement un service maintenance peut être amené à utiliser les documents suivants. Cocher la bonne réponse. DI DO b- La différence entre la maintenance et l’entretien est : Cocher la bonne réponse. En maintenance on subi la panne OUI NON En entretien on contrôle les équipements OUI NON c- En quoi consiste le dépannage ? Répondre en une phrase d’une ligne maximum d- Pour une entité, exprimer la relation qui lie R(t) et λ(t) e- En maintenance, la loi de Pareto en n est un indicateur de (Cocher la bonne réponse) : Fiabilité Maintenabilité Exercice 2 Un système mécatronique comprend un premier élément mécanique A suivi de 2 processeurs identiques B1 et B2 B1 A B2 1. 2. On suppose connues les fiabilités R A(t) et RB(t), respectivement de l’ordinateur A et d’un des processeurs. (B1 et B2 ont la même fiabilité). Calculer la fiabilité R(t) du système. Calculer le MTTF du système, en l’absence de toutes réparations, en fonction de R A(t) et RB(t). 3. Application R A (t ) e at ; R B (t ) e bt , expliciter R(t) et le MTTF. Exercice 3 Soit le diagramme de fiabilité suivant : E1 E3 E5 E2 E4 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 163 164 a) Déterminer les chemins b) Déterminer toutes les coupes c) Calculer la probabilité de bon fonctionnement du système sachant que la probabilité de bon fonctionnement d’un composant est de 0,9 CONTROLE DES CONNAISSANCES 30mn 27 avril 2018 4 GIND Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON 2017-2018 1-Quelle sont les trois étapes pour le calcul de la disponibilité instantanée. 2-considérons un système de production constitué de 2 machines en redondances active. a- Donner le graphe de markov correspondant à une remise en état par un réparateur b- Donner le graphe de markov correspondant à une remise en état par deux réparateurs 3-We consider an item in function for many years. It fault ration is near the IIItd zone of the bathe curve. Give 2 reasons which can stop the policy of maintenance and send the machine to destruction. 4-Considérons une chaine de production à unités liées. 10 au total evec une disponibilité opérationnelle chacune de 0,99. Donner la disponibilité opérationnelle de la chaîne de production. CONTROLE DES CONNAISSANCES 30mn 27 avril 2018 4 GIND Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON 2017-2018 1-Quelle sont les trois étapes pour le calcul de la disponibilité instantanée. 2-considérons un système de production constitué de 2 machines en redondances active. a- Donner le graphe de markov correspondant à une remise en état par un réparateur b- Donner le graphe de markov correspondant à une remise en état par deux réparateurs 3-We consider an item in function for many years. It fault ration is near the IIItd zone of the bathe curve. Give 2 reasons which can stop the policy of maintenance and send the machine to destruction. 4-Considérons une chaine de production à unités liées. 10 au total evec une disponibilité opérationnelle chacune de 0,99. Donner la disponibilité opérationnelle de la chaîne de production. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 164 165 EXERCICE 4 GIND mai 2018 30mn Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 2017-2018 Moteur électrique triphasé 1- De quelle machine s’agit-il ? 2- Expliquer son fonctionnement 3- Quelles sont les parties susceptibles de sources de vibration 4- Un élément mécanique en rotation en particulier n’est pas représenté. Lequel ? 5- Quelle (s) sont les défauts qu’il peut connaître ? 6- Comment les détectez ? 7- Quels sont les éléments de la chaîne d’acquisition des données ? 8- Pour cet élément. Donnez pour un défaut, le paramètre à mesurer. 9- Pour ce quoi est de la partie électrique, que contrôle –t-on ? 10- Avec quel instrument (s) ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 165 166 EXERCICE 4 GIND mai 2018 30mn Maintenance et fiabilité des systèmes complexes MEVA’A JR LUCIEN 2017-2018 2017-2018 EXERCICE I a- Considérons le palier à roulement d’une machine tournante, faire un schéma qui présente la localisation des points de mesures b- Citer les trois seuils qui correspondent à la surveillance du fonctionnement d’une machine tournante. EXERCICE III Soit le circuit représenté par le schéma ci-après. On désire analyser les défaillances partielles de ce circuit. Le constat est le mauvais fonctionnement de l’installation : 1 2 4 5 M 3 6 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 166 167 1- De quelle installation s’agit-il ? 2- Désigner les différents éléments représentés par des chiffres 3- Quelles sont les effets possibles constatés d’un disfonctionnement du composant 1 ? EXAMEN mai 2018 4 GIND 2h Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 5 JUIN 2018 2017-2018 Documents non autorisés 2017-2018 Exercice I QCM 1- L’avantage d’utiliser les pièces jusqu’à l’usure complète sans risque, avec un suivi régulier de la machine qui informe à chaque instant sur son état, est celui d’une : a. Maintenance systématique b. Maintenance corrective c. Maintenance conditionnelle 2- Quelle réponse ne correspond pas à une phase de la maintenance corrective a. L’inspection b. Le diagnostic c. Les essais 3- Un signal vibratoire est caractérisé par : a. Sa vitesse, son déplacement et son accélération b. Son amplitude, sa fréquence et sa phase c. Sa période, sa vitesse et son amplitude d. Sa temporelle et son spectre 4- L’on peut visualiser l’orbite de l’arbre dans un palier avec : a. Un accéléromètre b. Deux accéléromètres c. Un accéléromètre et un capteur de position d. Deux capteurs de position 5- Les capteurs de déplacement sont utilisés pour les roulements a. Vrai b. Faux 6- Un signal vibratoire peut être utilisé en utilisant trois grandeurs: a. Sa vitesse, son déplacement et son accélération b. Son amplitude, sa fréquence et sa phase c. Sa période, sa vitesse et son amplitude d. Sa temporelle et son spectre 7- Suite à une analyse d’huile, l’action de maintenance consiste a. Filtrer, ajouter ou remplacer l’huile b. Remplacer l’huile, vérifier ses caractéristiques Exercice II Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 167 168 Soit la signature vibratoire ci-après : 1- Commentez-la 2- A quel type de défaut avons-nous affaire ? 3- Citez un composant mécanique sujet à ce type de défaut ? Exercice III Soit le système de production suivant composé des éléments suivants : 1 tour à commande numérique M1 (RM1=0,85), un transport par chariot filoguidé T1 (RT1=0,8), une fraiseuse à commande numérique M2 (RM2=0,99), un transport par convoyeur aérien T2, (RT2=0,99), un traitement thermique M3, (RM3=0,99), un transport par convoyeur aérien, T3 (RT3=0,99), une rectifieuse cylindrique M4, (RM4=0,99), un contrôle automatique M5, (RM5=0,99). Les valeurs entre parenthèses sont les fiabilités de chaque élément au bout de 100h de fonctionnement. Pour la mission de production, l’objectif de fiabilité au bout de 100h est de 0,9 a- Donner le diagramme de fiabilité du processus de production b- Calculer la fiabilité du système. L’objectif est-il atteint ? c- Proposer un diagramme de fiabilité afin que l’objectif soit atteint (c'est-à-dire fiabilité du système=0,9). Exercice IV La relation d’Asturo Baldin est une formulation simplifiée de recherche de l’optimum ; Le temps T optimum est obtenu en résolvant l’équation : e −λ =1+ Cp Cd Soit une pompe hydraulique dont on donne les informations suivantes : λ: est le taux de défaillance supposé constant λ=0,009 panne/semaine Cp : le coût du préventif Cp :=20 000 FCFA Cd : le coût de défaillance Cd =250 000 FCFA Trouver le temps optimum T Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 168 169 REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland UNIVERSITE DE YAOUNDE I -------------------ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DU GENIE INDUSTRIEL ET MECANIQUE UNIVERSITY OF YAOUNDE I -------------------NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING TITRE DES LIVRES A COMMANDER FIABILITE-ANALYSE VIBRATOIRE-ORDONNANCEMENT-FLUX INDUSTRIELS N° TITRE AUTEURS Patrick Lyonnet systèmes Villemeur A. Fiabilité industrielle Sûreté de fonctionnement des industriels Analyse vibratoire en maintenance. Surveillance et diagnostic des machines. 3ème édition Fiabilité, diagnostic et maintenance prédictive des systèmes. Sûreté de fonctionnement des équipements et calcul de fiabilité Gestion de la production et des flux Optimisation des flux de production. Méthodes et simulations Analyse des risques des systèmes de production industriel et des srvices EDITEUR Afnor Eyrolles Alain Boulanger, Christian Dunod-Usine Nouvelle Pachaus Patrick Lyonnet, Marc Lavoisier Thomas, Rosario Toscano Lasnier Gilles Hermes Lavoisier Vincent Giard Addi Ait Hssain Economica Dunod Jean Marc Flaus Lavoisier Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 169 170 EXAMEN RATTRAPAGE Juin 2018 4 GIND 2h Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 26 JUIN 2018 2017-2018 Documents non autorisés 2017-2018 Exercice 1 QCM 1- La détection c’est : a. L’action de déceler la cause d’une défaillance b. L’action de déceler l’apparition d’une défaillance c. L’action de déceler l’effet sur une défaillance 2- Les vibrations d’un équipement sont le reflet de : a. Son fonctionnement b. Des forces extérieures c. Des forces intérieures d. De tout ce qui précède 3- Les capteurs de déplacement sont utilisés pour les roulements : a. Vrai b. Faux 4- Les points de mesure de vibration sur machine tournantes sont choisis : a. Aléatoirement suivant l’accessibilité b. Au niveau des points rigides de la structure c. Au niveau des paliers lisses et de roulement d. Sur une surface horizontale 5- La gamme de fréquence pour un accéléromètre est : a. 0-10kHz b. 0-1kHz c. 0-100Hz Exercice 2 Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFi suivant en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. Effectuer une étude de fiabilité de ce système. On donne (A=0,911 et B=0,660). Vous calculerez la fiabilité à t=MTBF graphiquement et par le calcul. Commentez les résultats obtenus Exercice 3 Soit un système de production constitué de 2 machines M1 et M2 toutes deux en fonctionnement. 1- Donner le graphe de Markov correspondant à une redondance active a-Dans le cas d’une maintenance avec deux réparateurs b-Dans le cas d’une maintenance avec un seul réparateur et priorité de M1 sur M2 2- Donner le graphe de Markov correspondant à une redondance active en supposant que les deux machines sont identiques avec un seul réparateur. Exercice 4 Soit une ligne de production qui comporte un robot qui alimente deux centres d’usinage identiques. Après passage par l’un ou l’autre des centres d’usinage, le processus se poursuit sur une machine d’emballage. 1- Comment doivent être disposées les centres d’usinage pour augmenter leur fiabilité. (on suppose qu’aucune des machines n’est au repos). Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 170 171 2- Donner les coupes minimales 3- Donner les chemins minimaux 4- Soit les fiabilités : R1 du robot, R2 d’un centre d’usinage (ils sont identiques) et R 3 de la machine d’emballage. Donner l’expression de la fiabilité de la ligne. EXERCICE mai 2018 4 GM Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 11 octobre 2018 2018-2019 Documents non autorisés Une société qui fabrique du savon à, partir de l’huile de palme se rend compte que dans sa chaîne de production, la machine goulet, la plus pénalisante au regard de la maintenance est la boudineuse triplex. L’historique donne pour cette machine les TBF suivants : 456,144,216,528,400,408,768,216,144,432,312,1200,720,504,1008,840 : Etudiez la fiabilité de cette machine. EXERCICE mai 2018 4 GM Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 11 octobre 2018 2018-2019 Documents non autorisés Une société qui fabrique du savon à, partir de l’huile de palme se rend compte que dans sa chaîne de production, la machine goulet, la plus pénalisante au regard de la maintenance est la boudineuse triplex. L’historique donne pour cette machine les TBF suivants : 456,144,216,528,400,408,768,216,144,432,312,1200,720,504,1008,840 : Etudiez la fiabilité de cette machine. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 171 172 TABLEAU DE CARACTERISATION DES FONCTIONS Système de dépoussiérage SD300 5 GIND METHODES DE CONCEPTION ANALYSE DE LA VALEUR 2018-2019 N° FP1 FS1 FS2 FS3 Documents non autorisés Fonction de service Dépoussiérer bitumées les Critères routes -quantité de poussière -débit de poussière -Qualité de la poussière S’adapter à la structure Résister à climatique -Rigidité -Place de fixation -Démontabilité -Energie l’environnement -Chaleur -Pluie -Vent -Corps étranger S’intégrer esthétiquement au -Design SD400 -Niveau sonore -Normes Niveau -0,5mm<ép.<1mm -Stockage à côté de la voie -Densité -type de poussière -Efforts externes, vibrations -Barre chasse corps -Encombrement, lieu fixation -Oui/non, durée démontage -Energie disponible *Electrique (V, Hz) *Pneumatique (3bar) -Lubrification (viscosité) -Vieillissement -Protection (corrosion, étanchéité,..) -Efforts -Formes, couleur -Encombrement le plus faible Flexibilit é F0 F1 F0 F3 F0 : flexibilité nulle, niveau impératif F1 : flexibilité faible, niveau peu négociable F2 : flexibilité bonne, niveau négociable F3 : flexibilité forte, niveau négociable SD400 Poussière sur route bitumée FP1 FS1 Système de dépoussiérage Environnement climatique Œil FS3 FS2 Le système de dépoussiérage est entouré de la poussière, de l’usager (œil), de l’exploitant (SD300) et la réglementation (Environnement climatique) Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 172 173 HIERARCHISATION DES FONCTIONS Système de dépoussiérage SD300 5 GIND METHODES DE CONCEPTION ANALYSE DE LA VALEUR 2018-2019 FP1 Documents non autorisés FP2 FP1 3 FP2 FP3 FP1 1 FP3 3 FP3 C1 FP1 3 C1 2 FP3 1 C1 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A C2 POINTS % FP2 2 FP3 3 C1 3 C2 TOTAL Page 173 174 4GM Disponibilité d’un système à redondance active à n éléments 1 n Equation du système : Pn' (t)=-Pn (t)nλ+P(n-1) (t)μ Pi' (t)=P(i+1) (t)(i+1)λ-P(i) (t)(iλ+μ)+P(i-1) (t)μ P0' (t)=P1 (t)λ-P(0) (t)μ Avec les conditions initiales Pn(t)=1 et Pj(0)=0 ; j≠n 4GM Disponibilité d’un système à redondance active à n éléments 1 n Equation du système : Pn' (t)=-Pn (t)nλ+P(n-1) (t)μ Pi' (t)=P(i+1) (t)(i+1)λ-P(i) (t)(iλ+μ)+P(i-1) (t)μ P0' (t)=P1 (t)λ-P(0) (t)μ Avec les conditions initiales Pn(t)=1 et Pj(0)=0 ; j≠n Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 174 175 EXERCICE 4 GIM Maintenance et fiabilité des systèmes complexes octobre 2019 2018-2019 Tracée de la courbe en baignoire par l’actuariat. Soit les informations suivantes issues de l’observation d’un échantillon d’un équipement dont on souhaite connaître la variation du taux de défaillance : Classes N° classe Nb systèmes Cumul heures Nb λ(t) moyen survivants de d’intervention fonctionnement 0-100 1 10 1000 16 100-200 2 10 1000 12 200-300 3 10 1000 9 300-400 4 10 1000 8 400-500 5 10 1000 7 500-600 6 10 1000 7 600-700 7 9 900 6 700-800 8 9 900 6 800-900 9 8 800 5 900-1000 10 8 800 5 1000-1100 11 8 800 6 1100-1200 12 6 600 5 1200-1300 13 4 400 4 1300-1400 14 4 400 5 123456- D’où proviennent les données ? A quelles données s’intéresse-t-on : préventives ou correctives ? Quel est le nombre N total d’interventions ? Comment peut-on obtenir le nombre de classe ? Comment s’écrit le taux de défaillance par classe ? Tracer la courbe en baignoire illustrant l’évolution du taux de défaillance pour ce matériel. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 175 176 12 avril 2019 4 GIND Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 2018-2019 Exercice Soit une ligne de production dont on souhaite connaitre la disponibilité à partir des données issues de l’historique. Les interventions sont menées par un seul technicien. D A B C D’ Tronçon 2 Tronçon 1 Tronçon 2 B et C indépendants Tronçon 3 Les informations communiquées par le service de maintenance sont données dans le tableau ci-dessous : Repère A B C D D’ MTBF 35 60 55 75 75 λ MTTR 7 3 4 5 5 μ Dispo poste Dispo tronçon 1 2 3 1- Il s’agit pour vous de compléter ce tableau par le calcul de λ, μ et des différentes disponibilités. 2- Quelle est alors la disponibilité globale de la ligne ? On donne pour le tronçon 3, D = 3- Quelle est le poste le plus mauvais 4- Quelle est le tronçon le plus faible ? 5- Comment procéder pour remédier à cette situation ? Remarque : les tronçons 1, 2 et 3 sont considérés comme indépendants. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 176 177 4 GIND 17 mai 2019 Maintenance et fiabilité des systèmes complexes Contrôle continu 1h sans documents Exercice 1 Le retour d’information du service maintenance sur un composant d’une machine de la ligne de production nous donne les informations, sur les temps de bon fonctionnement exprimés en heure de ce composant, suivantes : 456,144,216,528,400,408,768,216,144,432,312,1200,720,504,1008,840. a- Quelle est la démarche pour l’étude de la fiabilité de ce composant ? (En maximum 4 lignes) b- Quel est le paramètre le plus significatif de l’étude de la fiabilité de ce composant ? c- Si on fait le choix d’une loi de Weibull. Trouver les paramètres de la loi. d- Donner la MTBF e- Quelle est la valeur de la fiabilité pour t=MTBF ? f- Commenter les résultats. g- On souhaite procéder à un remplacement systématique de ce composant de manière à conserver une fiabilité maximale de 75% quelle doit être la périodicité de remplacement ? h- Le paramètre γ est le paramètre de forme ou de position ? i- Pour γ>0 cela signifie qu’il n’y a eu aucune défaillance entre t=0 et t=γ. Vrai ou faux ? Exercice II 1- Quelle sont les trois étapes pour le calcul de la disponibilité instantanée. 2- Considérons un système de production constitué de 2 machines identiques (λ et μ) en redondance active. Donner le graphe de Markov correspondant à une remise en état par deux réparateurs. Exercice III Donner la bonne réponse (une réponse fausse vous enlève 1 point) : 1- Les vibrations d’un équipement sont le reflet de : a- Son fonctionnement b- Des forces extérieures c- Des forces intérieures d- De tout ce qui précède 2- Les capteurs de déplacement sont utilisés pour les roulements a. Vrai b. Faux 3- Suite à la formation sur la maintenance des centrales hydro. La vanne de queue (MIV) sur une conduite d’amenée est dédiée : a- A la fiabilité b- A la sécurité 4- La pression à l’intérieur de la conduite peut atteindre a- 40-50 bars b- 20-30 bars 5- La centrale hydroélectrique de Memve’ele possède : a- 8 groupes de 35 MW chacun b- 5 groupes de 50 MW chacun c- 4 groupes de 52 MW chacun Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 177 178 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 178 179 25 juin 2019 Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 4 GIND EXAMEN DE RATTRAGE (2h) documents non autorisés EXERCICE Soit le circuit représenté par le schéma ci-après. On désire analyser les défaillances partielles de ce circuit. Le constat est le mauvais fonctionnement de l’installation : 1 2 4 5 M 3 6 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 179 180 1- De quelle installation s’agit-il ? 2- Désigner les différents éléments représentés par des chiffres 3- Quelles sont les effets possibles constatés d’un disfonctionnement du composant 1 ? QCM 1- La détection c’est : a. L’action de déceler la cause d’une défaillance b. L’action de déceler l’apparition d’une défaillance c. L’action de déceler l’effet sur une défaillance 2- Les vibrations d’un équipement sont le reflet de : a. Son fonctionnement b. Des forces extérieures c. Des forces intérieures d. De tout ce qui précède 3- Les capteurs de déplacement sont utilisés pour les roulements : a. Vrai b. Faux 4- Les points de mesure de vibration sur machine tournantes sont choisis : a. Aléatoirement suivant l’accessibilité b. Au niveau des points rigides de la structure c. Au niveau des paliers lisses et de roulement d. Sur une surface horizontale 5- La gamme de fréquence pour un accéléromètre est : a. 0-10kHz b. 0-1kHz c. 0-100Hz CONTRÔLE CONTINU GIM 1 juillet 2019 1h30 Gestion de la Maintenance JRL MEVA’A 2018-2019 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON 2018-2019 Exercice I 1. Citez 2 lois statistiques qui peuvent rendent compte du comportement d’un équipement 2. f(t) représente la fonction densité de probabilité. Quelle relation relie F(t) et f(t) ? f(t) et R(t) ? 3. Une entité est caractérisée par son taux de défaillance noté λ(t). Que représente ce paramètre ? 4. Si N(t) représente la fonction de survie d’un équipement. Comment s’écrit λ(t) en fonction de N(t) dans un intervalle ∆t ? 5. Exprimer la relation qui lie R(t) et λ(t) 6. Que représente l’espérance mathématique E(t)? Exercice II Un système de production comprend un robot qui alimente deux centres d’usinage en redondance active. On suppose que la loi de survie de chacune des entités est exponentielle avec un taux de défaillance de λ 1- Définir la redondance active Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 180 181 2- Donner une représentation schématique de la disposition des équipements. 3- La fiabilité de ce système est de 0,8 au bout de 1000h de fonctionnement. Quel est le taux de défaillance λ ? Commentez. 4- Qu’est ce qu’un diagramme de fiabilité 5- Donner l’ensemble des chemins minimaux 6- Donner l’ensemble des coupes minimales Exercice III Soit un système mécatronique dont on veut estimer la fiabilité. Les données (durées de fonctionnement) fournies par le service maintenance exprimées en heure sont les suivantes : 800, 300, 400, 200, 700, 1300, 1000, 500, 600. 1- Comment obtient-on ces informations ? 2- Déterminer la loi qui pour vous rend le mieux compte de ces données ainsi que les valeurs de ses paramètres. 3- Quel est la valeur de la MTBF ? 4- Calculer la fiabilité au bout de 600h 5- Commenter les résultats. Contrôle Continu 7 novembre 2019 4 GM 2019-2020 1h30 Maintenance et fiabilité des systèmes complexes Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON Exercice I Soit le circuit hydraulique (voir figure) constituée de deux lignes redondantes. La ligne 1 comprend une vanne V1 en série avec une pompe P1. Cette pompe est capable d’assurer à elle seule 100% de la fonction de la ligne La ligne 2 comprend deux pompes P2 et P3 identiques, en redondance active, capables d’assurer chacune 50% de la fonction. Après les deux pompes en redondance suit une vanne V2. A la sortie des deux lignes suit une vanne V3. 1- Donner une représentation de ce circuit hydraulique. 2- Comment fonctionnent les pompes P2 et P3 ? 3- L’évènement redouté (panne) est que le débit soit inférieur à 100% du débit requis (évidemment après la vanne de contrôle V3). a- Si Q est le débit de la pompe P, quels sont les débits de P2 et P3 ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 181 182 b- On considère les évènements suivants : V3 HS, Ligne 2 indisponible, P1 HS, P3 HS, Ligne 1 et 2 indisponibles, V2 HS, Ligne 1 indisponible, P2 HS, V1 HS. Construire l’arbre de défaillance associé à l’évènement redouté. c- Construire le diagramme de fiabilité correspondant à la fonction (mission) 100% de débit disponible en sortie du circuit. (HS=Hors Service) d- A partir de ce diagramme de fiabilité, donner les coupes minimales et les chemins minimaux. e- Nous souhaitons connaitre la probabilité d’avoir de l’eau au bout de 100 heures sachant que la probabilité qu’une vanne soit HS après 100 heures est de 0,02 et que la probabilité qu’une pompe soit HS après 100 heures est 0,1. Utiliser les coupes minimales pour calculer cette probabilité. Exercice II Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFi suivants en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. Effectuer une étude de fiabilité de ce système. On donne (A=0,911 et B=0,660). Vous calculerez la fiabilité à t=MTBF graphiquement et par le calcul. Commentez les résultats obtenus Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 182 183 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DES GENIES INDUSTRIEL ET MECANIQUE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4GM Loi de weibull 06/11/2019 ENONCE Soit un équipement électromécanique dont la fiche des historiques de fonctionnement (donc des défaillances, nous donne les informations suivantes sur les T§BF exprimés en heures : 45 200, 3 800, 30 000, 3 500, 6 000, 7 000, 8 000, 6 500, 10 000, 17 000, 12 000, 14 000, 11 000, 9 000, 7 500, 5 600, 4 300, 4 700. Etudier la fiabilité de cet équipement. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 183 184 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DES GENIES INDUSTRIEL ET MECANIQUE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING 4GM Loi de weibull 06/11/2019 ENONCE Soit un équipement électromécanique dont la fiche des historiques de fonctionnement (donc des défaillances, nous donne les informations suivantes sur les T§BF exprimés en heures : 45 200, 3 800, 30 000, 3 500, 6 000, 7 000, 8 000, 6 500, 10 000, 17 000, 12 000, 14 000, 11 000, 9 000, 7 500, 5 600, 4 300, 4 700. Etudier la fiabilité de cet équipement. Contrôle Continu 5 décembre 2019 4 GM 2019-2020 45mn Maintenance et fiabilité des systèmes complexes Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON Exercice I Donner le graphe de Markov d’un système composé de deux machines différentes 1 et 2 en redondance active. En cas de panne, 1 seul réparateur a- Avec priorité de réparation à 70% à la machine 1. b- Avec priorité de réparation à la première machine qui tombe en panne Exercice II Un système de production est composé de trois machines en série M1, M2 et M3, dont on donne les informations suivantes : 1- Fiabilité Pour M1, MUT=150h Pour M2, MUT=200h Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 184 185 Pour M3, MUT=100h 2- Maintenabilité Pour M1, MDT=4h Pour M2, MDT=6h Pour M3, MDT=1h Donner la disponibilité de ce système et conclure. Exercice III Analyse vibratoire. QCM Q1 la maintenance conditionnelle est basée sur la surveillance des paramètres pour évaluer l’état de l’équipement. Vrai ou Faux Q2 La Thermographie Infra Rouge (IR), permet comme l’analyse vibratoire de détecter et localiser un éventuel défaut sans arrêter la machine ou la démonter. Vrai ou Faux Q3 l’analyse vibratoire consiste à analyser la signature vibratoire d’un équipement afin de tirer les informations tels que : a- Les efforts auxquels est soumis l’équipement b- Le défaut origine de l’effort engendré c- La température due à la vibration (Donner la mauvaise réponse) Q4 types de capteurs utilisés en analyse vibratoire a- Capteur de déplacement b- Capteur de pression c- Capteur d’accélération d- (Donner la mauvaise réponse) Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 185 186 EXAMEN Maintenance et fiabilité des systèmes complexes JANVIER 2020 2019-2020 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON Exercice I 1- Définir les termes suivants : Composant critique, défaillance progressive, défaut, état de panne 2- Indiquer sur le graphique ci-dessous qui donne la performance d’un système en fonction du temps : - L’erreur - La défaillance Performance Optimale Minimale Evolution de la performance Temps Exercice II The instantaneous avalaibility D(t) of an item in consideration of exponential law is given by the following relation : D(t) 1. 2. 3. 4. 5. μ λ e - t μλ μλ What represent λ and μ ? Give the definition of MTTBF, MTTF and MTTR Why sometimes we can make the approximation MTBF=MTTF ? Give the relations between MTBF, MTTR, μ and λ in case of an exponential law When t∞, give the expression of D function of MTBF and MTTR Exercice III 1 La détection c’est : d. L’action de déceler la cause d’une défaillance e. L’action de déceler l’apparition d’une défaillance f. L’action de déceler l’effet sur une défaillance 2 Les vibrations d’un équipement sont le reflet de : a. Son fonctionnement b. Des forces extérieures c. Des forces intérieures d. De tout ce qui précède 3- Les capteurs de déplacement sont utilisés pour les roulements : a. Vrai b. Faux 4- Les points de mesure de vibration sur machine tournantes sont choisis : a. Aléatoirement suivant l’accessibilité b. Au niveau des points rigides de la structure c. Au niveau des paliers lisses et de roulement d. Sur une surface horizontale Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 186 187 5- La gamme de fréquence pour un accéléromètre est : a. 0-10kHz b. 0-1kHz c. 0-100Hz Exercice IV Soit le système élémentaire suivant : , 1. 2. 3. Donner le schéma de la chaîne de Markov du système Ecrire le système d’équation permettant le calcul de la disponibilité Quelle est alors l’expression de la disponibilité instantanée ? EXERCICE I a- Considérons le palier à roulement d’une machine tournante, faire un schéma simple qui présente la localisation des points de mesures. b- Citer les trois seuils qui correspondent à la surveillance du fonctionnement d’une machine tournante. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 187 188 EXAMEN DE RATTRAPAGE Maintenance et fiabilité des systèmes 4 février 2020 2019-2020 Documents Autorisés OUI NON Calculatrice autorisée OUI NON Exercice I Soit le circuit hydraulique (voir figure) constituée de deux lignes redondantes. La ligne 1 comprend une vanne V1 en série avec une pompe P1. Cette pompe est capable d’assurer à elle seule 100% de la fonction de la ligne La ligne 2 comprend deux pompes P2 et P3 identiques, en redondance active, capables d’assurer chacune 50% de la fonction. Après les deux pompes en redondance suit une vanne V2. A la sortie des deux lignes suit une vanne V3. 1- Donner une représentation de ce circuit hydraulique. 2- Comment fonctionnent les pompes P2 et P3 ? 3- L’évènement redouté (panne) est que le débit soit inférieur à 100% du débit requis (évidemment après la vanne de contrôle V3). a- Si Q est le débit de la pompe P, quels sont les débits de P2 et P3 ? b- Construire le diagramme de fiabilité correspondant à la fonction (mission) 100% de débit disponible en sortie du circuit. (HS=Hors Service) 4- A partir de ce diagramme de fiabilité, donner les coupes minimales et les chemins minimaux. 5- Nous souhaitons connaitre la probabilité d’avoir de l’eau au bout de 100 heures sachant que la probabilité qu’une vanne soit HS après 100 heures est de 0,02 et que la probabilité qu’une pompe soit HS après 100 heures est 0,1. Utiliser les coupes minimales pour calculer cette probabilité. Exercice II Soit un système mécanique dont nous souhaitons réaliser une étude de fiabilité. La fiche retour des défaillances nous donne les TBFi suivants en h, 740, 330, 165, 1320, 515, 915. Effectuer une étude de fiabilité de ce système. On donne (A=0,911 et B=0,660). Vous calculerez la fiabilité à t=MTBF graphiquement et par le calcul. Commentez les résultats obtenus Exercice III Dans le cadre de la maintenance conditionnelle, les appareils sont suivis afin de détecter d’éventuels dérives d’état. On effectue donc une surveillance de ces appareils par des techniques appropriées. 1- Citer 3 techniques de surveillance et de détection des défauts. 2- Citer 2 composants mécaniques dont l’effet constaté de leur défaillance est « vibration anormale » 3- Dessiner alors la chaîne d’acquisition des données en indiquant les différents éléments. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 188 189 Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 189 190 21 février 2020 Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 4 GIND Exercice Mardi le 18 février 2020, vous avez inspectez l’atelier de fabrication de mécanique et constatez que certaines machines outils sont à l’arrêt. Vous allez identifier une de ces machines et poursuivre l’exercice par rapport à cette machine. 1- De quelle machine s’agit-il ? 2- A quoi sert-elle ? 3- Sa maintenance passe par sa connaissance structurelle. Si vous la décomposez en sous systèmes (elle même étant le système complexe) quels sous-systèmes pouvez-vous identifier ? 4- Quel sous système peut-être la cause probable de la panne de la machine ? 5- Quelle cause peut être à l’origine de la panne du sous système (donc de la machine) ? 6- Dans le processus d’intervention classer dans l’ordre les actions suivantes : remontage, diagnostic, localisation, détection, démontage. 7- Que faut-il faire pour éviter ce genre de panne ? 21 février 2020 Maintenance et fiabilité des systèmes complexes 4 GIND Exercice Mardi le 18 février 2020, vous avez inspectez l’atelier de fabrication de mécanique et constatez que certaines machines outils sont à l’arrêt. Vous allez identifier une de ces machines et poursuivre l’exercice par rapport à cette machine. 1- De quelle machine s’agit-il ? 2- A quoi sert-elle ? 3- Sa maintenance passe par sa connaissance structurelle. Si vous la décomposez en sous systèmes (elle même étant le système complexe) quels sous-systèmes pouvez-vous identifier ? 4- Quel sous système peut-être la cause probable de la panne de la machine ? 5- Quelle cause peut être à l’origine de la panne du sous système (donc de la machine) ? 6- Dans le processus d’intervention classer dans l’ordre les actions suivantes : remontage, diagnostic, localisation, détection, démontage. 7- Que faut-il faire pour éviter ce genre de panne ? Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 190 191 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE -------------------DEPARTEMENT DES GENIES INDUSTRIEL ET MECANIQUE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING --------------------DEPARTMENT OF INDUSTRIAL AND MECHANICAL ENGINEERING FONCTIONS INTERNES A LA MAINTENANCE 1-Fonction “Etudes et Méthodes” - Ameliorations - Conception re-conception - Planning et interventions - Procédures (intervention, alerte, sécurité, hygiène, environnement, …) - Pieces de Rechange - Calcul des coûts de maintenance - Reception de matériels - …. 2-Fonction “Mise en oeuvre” - Elaboration des diagnostics - Realisation des interventions correctives (dépannage, réparation,…) - Réalisation des opérations de contrôle, visites, tests, inspection,…) Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 191 192 - Rédaction des documents suite aux interventions Conduite des équipes d’intervention Installation de matériel nouveaux Gestion des outillages et appareils nouveaux 3-Fonction “Documentation-ressources” C’EST LA MEMOIRE - Tenue à jour des inventaires systèmes, matériels, outillages - Tenue à jour des dossiers techniques - Tenue à jour des historiques - Tenue à jour des dossiers économiques - Tenue à jour des dossiers fournisseurs - Tenue à jour de la documentation générale, technique et réglementaire. Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 192 193 LES ACTIVITES DE LA MAINTENANCE LES ACTIVITES DE LA MAINTENANCE DE SUIVI OPERATIONNELLES Dépannage Réparation LES REVISIONS Visites Examen détaillé Inspections Contrôles Comparaisons TOUTES CES ACTIVITES SONT REGIES PAR UN PLANNING PREDEFINI PAR UNITE DE TEMPS OU D’USAGE Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 193 194 VITALE LA COMMUNICATION AU SEIN DU SERVICE MAINTENANCE INFORMATIONS FIABLES LES DOCUMENTS DE COMMUNICATION (INTERNE) ELLE PEUT ETRE ORALE (peu précise et volatile) TELEPHONIQUE (Idem) LE BON DE TRAVAIL (BT) LE COMPTE RENDU (CR) ECRITE GRAPHIQUE TELEVISUELLE INTERNET INTRANET FAX Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 194 195 LA CONNAISSANCE DES MATERIELS CLASSIFICATION DU MATRIEL MATERIELS DIRECTEMENT LIES A LA PRODUCTION MATERIEL NON LIES A LA PRODUCTION Un arrêt ou dysfonctionnement provoque un ralentissement ou une mauvaise qualité de la production. Equipements généraux (Installations) PARC MATERIEL Aménagements Matériels périphériques Equipements Equipements techniques Matériel de Production Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 195 196 ELEMENTS DE LA CONNAISSANCE D’UN MATERIEL DOSSIER MACHINE HISTORIQUE « Carnet de santé de la machine Rapports d’expertise ou d’incidents Fichier historique (DT, OT, CR, TA, TTR,…) Travaux lourds effectués Modifications, maintenance amélioration de la DOSSIER CONSTRUCTEUR DOSSIER TECHNIQUE (INTERNE) Fiches signalétiques, technique, schémas, plans. Informations regroupées par l’utilisateur (lieu, environnement, conditions d’utilisation, types de production,…) Instructions d’installations, d’utilisation, de maintenance, pour les modifications. Consignes de sécurité, pièces de rechanges… Maintenance et fiabilité industrielle 4GIM. Pr. L. MEVA’A Page 196