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Psychrometrie

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B.T.S. F.E.D.
Lycée Edmond LABBE
DOUAI
Fluides - Energie
Domotique
Climatisation-Module 2
Semestres 1&2- 50 heures
L’air dans tous ses états
F.Lefebvre
version 2016
Fluides Energie Domotique
Enseignement Technique Professionnel : Climatisation module 2
le diagramme de l'air humide
Origine de l’atmosphère terrestre
Les principaux constituants de l’atmosphère terrestre sont l’azote (78 p. 100) et
l’oxygène (21 p. 100).
C’est Lavoisier qui pour la première fois en 1774 détermina cette composition de l’air
(4/5 d’Azote et 1/5 d’Oxygène)
Les gaz atmosphériques contenus dans le 1 p. 100 restant (mis en évidence par le
physicien français Georges Claude) sont l’argon (0,9 p. 100), le dioxyde de carbone
(0,03 p. 100), de la vapeur d’eau en quantité variable et des traces d’hydrogène,
d’ozone, de méthane, de monoxyde de carbone, d’hélium, de néon, de krypton et de
xénon.
Composants mineurs et polluants
La proportion de vapeur d’eau contenue dans l’air peut varier sensiblement en fonction
de la température et de l’humidité relative. Pour une humidité relative de cent pour
cent, la teneur de l’air en vapeur d’eau oscille entre 190 parties par million (ppm) à 40 °C et 42 000 ppm à 30 °C. D’autres gaz en quantités minimes tels que l’ammoniac,
l’hydrogène sulfuré, et les oxydes de soufre et d’azote sont des constituants
temporaires de l’atmosphère à proximité des volcans; Ces gaz sont éliminés de l’air par
la pluie ou la neige. Les oxydes et autres polluants rejetés dans l’atmosphère par les
usines, le chauffage domestique et les véhicules sont cependant devenus un réel sujet
de préoccupation compte tenu de leurs effets dévastateurs sous la forme de pluies
acides.
La forte augmentation du volume de méthane dans l’atmosphère est une autre cause
d’inquiétude. Les quantités de méthane ont augmenté de 11 p. 100 depuis 1978. Environ
80 p. 100 de ce gaz provient de phénomènes de décomposition dans les rizières, les
marais, les intestins des ruminants ou sont produits par les termites tropicaux. Outre
le fait qu’il accentue l’effet de serre, le méthane réduit le nombre d’ions hydroxyles
(radical OH) dans l’atmosphère, diminuant par-là même la capacité de l’atmosphère à
éliminer elle-même les polluants.
Structure de l’atmosphère
L’atmosphère peut être divisée en plusieurs couches.
Dans la couche la plus basse, la troposphère, la température diminue en général de
5,5 °C par tranche de 1 000 m. C’est dans cette couche que se forment la plupart des
nuages. La troposphère s’étend sur environ 16 km dans les régions tropicales (jusqu’à
une température de - 80 °C environ) et sur environ 9,7 km sous les latitudes
tempérées (jusqu’à une température de - 50 °C environ).
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le diagramme de l'air humide
Au-dessus de la
troposphère se trouve
la stratosphère. Dans la
basse stratosphère, la
température est
pratiquement constante
ou augmente
légèrement avec
l’altitude, notamment
dans les régions
tropicales. À l’intérieur
de la couche d’ozone, la
température augmente
plus rapidement, et la température observée à la limite supérieure de la stratosphère,
à près de 50 km au-dessus du niveau de la mer, est approximativement identique à
celle de la surface de la Terre.
La couche située entre 50 et 80 km au-dessus du niveau de la mer est appelée la
mésosphère et se caractérise par une baisse sensible de la température allant de pair
avec l’élévation de l’altitude.
On sait, grâce à des recherches effectuées sur la propagation et la réflexion des
ondes hertziennes, qu’à partir d’une altitude de 80 km, les ultraviolets, les rayons X et
les gerbes d’électrons provenant du Soleil ionisent plusieurs couches de l’atmosphère,
les rendant ainsi conductrices de l’électricité; ces couches renvoient vers la Terre les
ondes hertziennes de certaines fréquences. En raison de la concentration relativement
forte des ions dans l’air au-delà de 80 km, cette couche, qui s’étend jusqu’à une
altitude de 640 km, est appelée ionosphère. Elle est aussi appelée thermosphère par
suite des températures élevées qui y règnent (elles peuvent atteindre 1 200 °C à
400 km environ.
La région située au-delà de l’ionosphère est appelée exosphère; elle se prolonge
jusqu’environ 9 600 km, limite ultime de l’atmosphère.
Pression atmosphérique
La densité de l’air sec au niveau de la mer représente 1/800 de la densité de l’eau; à
des altitudes plus élevées, elle décroît rapidement, restant proportionnelle à la
pression et inversement proportionnelle à la température. La pression atmosphérique
est mesurée au moyen d’un baromètre. Sous sa forme classique, celui-ci met en
rapport les forces exercées par le poids de l’air d’une part, et par le poids d’une
colonne de mercure, d’autre part. Au niveau de la mer, la colonne de mercure se
stabilise à une hauteur de 760 mm, valeur qui correspond à 1 015 hPa (hectopascals).
L’hectopascal, unité standard de pression correspondant à une force de 100 newtons
s’exerçant par mètre carré (N/m2), remplace, depuis 1986, le millibar (mbar) dont la
valeur était la même.
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le diagramme de l'air humide
À 5,6 km d’altitude, la pression n’est plus que de moitié (380 mm de mercure) ; la
moitié du volume total d’air présent dans l’atmosphère se situe en dessous de ce
niveau. La pression diminue à nouveau de moitié environ à chaque fois que l’on s’élève de
5,6 km supplémentaires. À 80 km, la pression ne correspond plus qu’à 0,007 mm de
mercure.
Étude de l’atmosphère
La troposphère et la majeure partie de la stratosphère peuvent être directement
explorées par le biais de ballons-sondes équipés d’instruments qui mesurent la pression
et la température de l’air, et d’un émetteur radio servant à transmettre les données à
une station réceptrice au sol. Des fusées transportant des dispositifs radio qui
transmettent les données relevées par des instruments météorologiques explorent
l’atmosphère jusqu’à plus de 400 km d’altitude. L’observation des aurores polaires
fournit des informations sur la partie allant jusqu’à une altitude de 800 km.
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le diagramme de l'air humide
Présentation :
Le diagramme psychrométrique encore appelé
diagramme de l'air humide
est un diagramme
T,x.(température, teneur en humidité).
Il existe plusieurs types de diagrammes et les
plus utilisés sont les diagrammes de:
CARRIER – MOLLIER – PORCHER – AICVF
– COSTIC .
Le diagramme Carrier
que nous étudierons
se présente de la
façon suivante :
Les principales caractéristiques de l’air pouvant être lues ou repérées sur ce diagramme
sont :
La Température sèche : Ts
C'est la température repérée et lue sur un
thermomètre ordinaire agité dans l'air, à
l'ombre et à l'abri de tout rayonnement
thermique.
La lecture de cette température se fera
sur l'échelle horizontale du bas du
diagramme et s'exprime en degrés Celsius
(°C).
L’isotherme se représente par une droite verticale
Température humide : Th
C'est la température indiquée par un
thermomètre dont le bulbe est entouré d'un
coton hydrophile humidifié. Ce thermomètre
est placé dans un flux d'air relativement
rapide (2m/s).
L'appareil de mesure qui sert à déterminer à
la fois Ts et Th s'appelle un psychromètre.
Pour trouver la température humide, on
projette orthogonalement l'axe des températures sèches sur la courbe de saturation.
La température humide se lit sur la droite de saturation du diagramme et se déplace
suivant une oblique. Elle s'exprime aussi en degrés Celsius.
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le diagramme de l'air humide
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le diagramme de l'air humide
La température de rosée: Tr
C'est la température à laquelle l'air humide,
lentement refroidit, arrive sur la courbe de
saturation.
Cette température de l'air provoque
l'apparition de brouillard qui se dépose sous
forme de rosée sur les objets environnants.
Cette température se lit sur la courbe de
saturation du diagramme et évolue selon une
horizontale
Teneur en eau du local : x, w ou r
C'est le poids de vapeur d'eau contenue dans 1
kg d'air sec.
Il se lit sur l'échelle verticale à droite du
diagramme et s'exprime en kilogramme d'eau
par kilogramme d'air (kg d'eau/kg d'air sec).
Il se déplace
suivant une horizontale sur le diagramme.
L'humidité relative : HR
Le degré hydrométrique de l'air est le rapport
du poids de vapeur d'eau contenu dans l'air avec
le poids de vapeur d'eau que cet air contiendrait
s'il était saturé.
L'humidité relative est l'expression de ce
rapport en %.
Elle peut se lire à l'aide des courbes situées à
l'intérieur du diagramme.
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le diagramme de l'air humide
L'enthalpie de l'air : H
L’enthalpie se lit sur l'échelle oblique située
dans la courbe de saturation.
Elle se déplace suivant la même droite que la
température humide.
Elle s'exprime en kJ/kg d'air sec et
représente la quantité de chaleur nécessaire
pour élever l’unité de masse d’air de 1 °c.
Elle est donnée par la relation : H = 1.0045 Ts + X (2498 + 1.88 Ts)
Le volume massique (spécifique) : v"
C'est le volume occupé à la pression
atmosphérique par 1 kg d'air humide.
Il s'exprime en m³/kg d'air et se lit sur le
diagramme sur les droites obliques, échelle en
bas du diagramme.
Exercices d’application
Ts
Th
Tr
X
H
HR
V’’
°c
°c
°c
Kg eau/kg air
KJ/Kg air
%
m3/kg
A
+20
+15
B
+35
C
40%
+18
0.008
D
14.9
E
F
-9
+50
0.8
100%
0.015
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le diagramme de l'air humide
Le chauffage de l’air
Le chauffage consiste à augmenter l'enthalpie et la température de l'air
humide.
La masse d'air sec et de vapeur d'eau reçoit une quantité de chaleur sensible.
La température sèche augmente proportionnellement à la quantité de chaleur
fournie.
1) différents types de batterie :
Le procédé de réchauffage d'air dans un caisson de traitement d'air
est obtenu à l'aide d'un échangeur communément appelé Batterie
Chaude.

Batteries à eau chaude :
Elles sont alimentées par des générateurs ( chaudières à combustibles ou
électriques) en eau à 90 °C, ou à des températures plus basses, < 50 °C,
quand cela est possible.

Batteries électriques :
Elles ne sont pas économiques en énergie, c'est pourquoi on les utilise
souvent pour des réchauffages terminaux ou complémentaires. Par contre,
elles sont d'un coût intéressant à l'installation, et dispose d'un temps de
réponse court.

Batteries à fluide frigorigène:
On utilise directement la condensation
d'un fluide frigorigène dans le
condenseur qui peut être monté dans le
caisson de traitement d'air.
2)
Représentation sur le diagramme de l'air
humide
Le réchauffage de l’air sera représenté par
une droite horizontale qui se déplace de la
gauche vers la droite.
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le diagramme de l'air humide
3) Calcul de la puissance nécessaire
La quantité de chaleur à apporter pour passer de l'état A à l'état B se calcule
de la façon suivante :
PBC+ = qm (hs-he)

P puissance de la batterie en kW

hs et he Enthalpies des points S et E en kJ/kg

qm débit massique d’air en kg/s
On pourra également utiliser les formules suivantes : P = qv cv (TB-TA)



qv débit volumique d’air pulsé exprimé en m³/h
cv chaleur volumique de l’air (=0.34 à Ts=+20°C et HR=40%)
TA et TB températures sèches des points S et E
P = qm cp (TB-TA)



qm débit massique d’air pulsé exprimé en kg /s
cp chaleur massique de l’air (=1 kJ/kg K à Ts=+20°C et HR=40%)
TA et TB températures sèches des points S et E
P = qv cv (TB-TA)



qv débit volumique d’air pulsé exprimé en m3/h
cv chaleur volumique de l’air (=0.34 W/K*m3/h à Ts=+20°C et HR=40%)
TA et TB températures sèches des points S et E
Ces deux dernières formules étant à utiliser avec précaution, les chaleurs massique et
volumique de l’air variant en fonction de la température.
Le débit de fluide nécessaire au chauffage de l’air circulant dans la batterie
chaude sera fonction de la nature et des températures de ce fluide
Qm fluide= P BC+ / c ∆T


qm fluide :débit massique de fluide en circulation en kg /s
c chaleur massique du fluide (=4.185 kJ/kg K à Ts=+20°C pour de l’eau)


∆T différence de température d’entrée et sortie du fluide sur la batterie
P BC+ puissance de la batterie exprimée en kW
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1. Etude d’une batterie chaude alimentée en eau (+60 ;+45)
A
B
A
B
Ts Th Tr x
+10
+20
H
HR V’’
80%
Sachant que le débit volumique d’air mesuré en B est de 8000 m3/h on demande :
Tracer l’évolution de l’air dans la batterie
Déterminer le débit massique d’air pulsé
Donner les caractéristiques des différents éléments (tableau ci dessus)
Calculer la puissance de la batterie chaude
Calculer le débit massique et volumique d’eau chaude qui doit circuler dans cette
batterie.
on supposera la chaleur massique de l'eau égale à 4185 J/kg.K





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Technologie des batteries chaudes à eau
L’air s’échauffe au contact des ailettes.
La source de chaleur est constituée d’un serpentin parcouru
par de l’eau chaude ou de la vapeur, ou d’une résistance
électrique.
Une batterie peut être constituée de plusieurs rangs.
5) Appellation des batteries chaudes :
Batterie de préchauffage pour la première batterie servant au chauffage de l’air neuf en
provenance de l’extérieur
Batteries secondaires pour les batteries situées dans la centrale permettant un
chauffage complémentaire de l’air
Batteries terminales pour des échangeurs placés dans des gaines près des zones à traiter
Régulation des batteries chaudes à eau
Généralement, ces batteries sont régulées par variation du
débit d’eau chaude.
On utilise dans ce but une vanne 3 voies ou une vanne 2
voies.
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Les batterie froides
1 Refroidissement sans déshumidification :
La température de surface de la batterie froide
(adp)reste supérieure à la température de rosée de
l'air avant passage sur la batterie froide.
Il n'y a pas de condensation de la vapeur d'eau de l'air.
Ce refroidissement de la vapeur d'eau sans changement
d'état est dit sensible ou "sec".
Remarques :



L'évolution se fait à humidité absolue constante.
La température de rosée reste constante .
Au cours de l'évolution, la température sèche, l'enthalpie, la température humide
et le volume spécifique diminuent. L'humidité relative augmente.
2 Refroidissement humide (avec condensation de la vapeur d'eau de l'air):
L'air se refroidit : la température sèche diminue.
La vapeur contenue dans l'air humide, se refroidit
et se condense sur la surface de la batterie froide
dont la température de surface est inférieure à la
température de rosée de l'air.
L'humidité absolue diminue car l'eau est "piégée"
sur la batterie. On dit qu’elle se condense sur la
batterie
3) Caractéristiques d'une batterie froide :
Une batterie froide comme tout échangeur n'est pas parfaite et ne permet pas
d'amener tout l'air la traversant à saturation (Hr = 100%).
3.1 Définition du facteur de bipasse [BF]:
Le facteur de bipasse ou "Bypass Factor" représente la portion correspondante de l'air
non traité.
BF = ( θS – θADP ) / ( θE – θADP)
Nombre sans dimension ou en %
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Avec : θ E : Température de l'air à l'entrée de la batterie / θ S : Température de l'air
à la sortie de la batterie
θADP : Température de surface de la batterie
apparition du point de rosée )
( ADP : "Apparatus dew point" ou
La température de surface devra toujours être ou être choisie supérieure à 0 °C pour
éviter les risques de givrage en surface de la batterie. Dans la négative, il faudra
prévoir un dégivrage cyclique .
Remarque : On peut aussi raisonner à partir des humidités absolues ou des enthalpies,
la même formule est applicable : BF = ( rS – rADP ) / ( rE – rADP)
3.2 Caractéristiques du facteur de bipasse [BF] :
Le "BF" est fonction des caractéristiques physiques de la batterie et des conditions de
fonctionnement envisagées.
Les caractéristiques qui influent sur le "BF" sont :


Surface d'échange externe ( nombre de tubes; espacement des ailettes ) : à une
diminution de la surface d'échange correspond une augmentation du BF
Vitesse de passage de l'air : à une diminution de la vitesse correspond une
diminution du BF (temps de contact plus grand entre l'air et la surface
d'échange)
L'influence de la surface d'échange est plus importante que celle de la vitesse.
Les valeurs courantes du [BF] sont comprises entre 6 et 35 % avec une moyenne à 20 %.
3.3 Efficacité de la batterie froide :
L'efficacité d'une batterie froide peut être définie comme le pourcentage d'air traité
par rapport à la masse total d'air : ε = 1 - [BF]
Celle-ci représente la portion correspondante de l'air réellement traité.
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3.4 Évolutions réelles en refroidissement humide :

Batterie froide à détente directe :
La température d'évaporation est notée θ 0.
L'évolution est assimilable à une droite.
la température de surface ADP sera sensiblement égale à θ 0 .
Batterie froide à eau glacée ou glycolée :
L'évolution réelle n'est plus
assimilable à une droite.
La première partie de l'évolution se
fait sans déshumidification.
Au fur et à mesure que l'air se refroidit au passage sur
les rideaux de tubes, la déshumidification augmente.
Par mesure de simplification, l’évolution de l’air sera
néanmoins représentée comme une droite
La température moyenne de surface peut être évaluée à
: θADP = ( θmoyenne de l’eau)
3.5 Calcul des caractéristiques thermodynamiques :
Puissance totale : C'est la puissance globale ou
totale à fournir par la batterie froide
ΦBf = qmas . ( hS – hE ) en [kW]
Puissance sensible : C'est la puissance
correspondant à la quantité de chaleur sensible
enlevée à l'air pour le refroidir.
ΦSBf = qmas . ( hS – hX ) en [kW]
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Puissance latente : C'est la puissance correspondant à la quantité de chaleur latente
enlevée à l'air se traduisant par une déshumidification.
ΦLBF = qmas . ( hX – hE ) en [kW]
Ces puissances sont toutes négatives puisqu'elles sont extraites à l'air ; Mais souvent,
on ne tient pas compte du signe puisqu'il faudra fournir de l'énergie pour obtenir ce
fonctionnement .
Quantité d'eau condensée ou "piégée" sur la batterie :
qmeau = qmas . ( rE – rS )
en [kgeau / s]
Le débit de fluide nécessaire au refroidissement de l’air circulant dans la
batterie chaude sera fonction de la nature et des températures de ce fluide
Qm fluide= P BF- / c ∆T


qm fluide :débit massique de fluide en circulation en kg /s
c chaleur massique du fluide (=4.185 kJ/kg K à Ts=+20°C pour de l’eau)


∆T différence de température d’entrée et sortie du fluide sur la batterie
P BF- puissance de la batterie exprimée en kW
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Etude d’une batterie froide alimentée en eau (+14 ;+20)
Ts
A
B
A
B
Th Tr x
+20
H
HR V’’
+18
Sachant que le débit massique d'air mesuré en B est de 10000 Kg/h on
demande :





Tracer l’évolution de l’air dans la batterie
Donner les caractéristiques des différents éléments (tableau ci dessus)
Calculer la puissance de la batterie froide ainsi que son efficacité
Calculer le débit massique et volumique d’eau froide qui doit circuler dans
cette batterie
Déterminer la quantité d'eau condensée par cette batterie froide
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3.
A
Etude d’une batterie froide sensible à détente directe
B
C
A
B
C
Ts Th Tr x
+25
H
HR V’’
+16
Sachant que le débit volumique d’air mesurée en B avant le ventilateur qui se
comporte sensiblement comme une batterie chaude en ce qui concerne l’évolution de l’air
est de 5000 m3/h , et que le point de température équivalente de surface de la batterie
froide est de +10°C on demande :
 Trouver l’écart de température sur l’air dans le ventilateur de puissance
calorifique 2 KW
 Tracer l’évolution de l’air dans les éléments
 Donner les caractéristiques des différents éléments (tableau ci dessus)
 Calculer la puissance de la batterie froide ainsi que son efficacité
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4.
A
Etude d’une batterie froide à détente directe
B
C
A
B
C
Ts Th Tr x
+30 +20
+15
+18
H
HR V’’
Sachant que le débit massique d’air mesuré en B avant le ventilateur qui se
comporte sensiblement comme une batterie chaude en ce qui concerne l’évolution de l’air
est de 4 kg/s , et que le point de température équivalente de surface de la batterie
froide est de +10 °c on demande :
 Tracer l’évolution de l’air dans les éléments
 Donner les caractéristiques des différents éléments (tableau ci dessus)
 Calculer la puissance de la batterie froide ainsi que son efficacité
 Calculer le débit d’eau condensée dans la batterie froide
 Calculer la puissance dégagée sur l’air par le ventilateur
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5.
Etude d’une batterie froide et d’une batterie chaude
B
A
C
D
A
B
C
D
Ts
+32
Th
Tr
x
H
HR
40%
+20
+21
Sachant que le débit volumique d’air mesurée en D après le ventilateur est de
3000 Nm3/h, et que le point de température équivalente de surface de la batterie
froide d’efficacité 80% est de +8°c on demande :
 Tracer l’évolution de l’air dans les éléments
 Donner les caractéristiques des différents éléments (tableau ci dessus)
 Calculer la puissance de la batterie froide et de la batterie chaude
 Calculer le débit d’eau condensée dans la batterie froide
 Calculer la puissance dégagée sur l’air par le ventilateur

Nota : 1 Nm3 d’air est égal à 1m3 d’air avec une masse volumique constante
égale à 1.2 Kg/m3
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Humidification de l'air:
Le rôle des humidificateurs est d'augmenter l'humidité absolue de l'air (teneur en eau
ou quantité d'eau dans l'air par kilogramme d'air sec).
L'humidification se fera par injection d'eau ou de vapeur d’eau.
1) Humidification par injection de vapeur sèche :
La vapeur est produite par un humidificateur autonome ou un système
centralisé de production de vapeur avec distribution par des rampes.
Celle-ci est envoyée directement dans le conduit d'air ou le local.
La vapeur est pure et inodore.
Il est important que la vapeur soit bien sèche de façon à ce qu'il n'y ait pas de
formation de gouttelettes.
2) Modélisation graphique et caractéristiques :
L'évolution théorique [ES] se fait à température
sèche constante (isotherme).
Du fait de l'enthalpie de la vapeur (hv = 2676
kJ/kg à 100 °C), l'évolution réelle [ES'] se fait
suivant une pente dépendant de hv.
L'augmentation réelle de température est de 1 à 2
°C suivant le cas et la température de la vapeur.
Dans le cadre d'un avant projet, par souci de
simplification, on considérera l'évolution le plus
souvent comme isotherme.
hE, rE : Enthalpie et humidité de l'air à l'entrée
hS, rS : Enthalpie et humidité de l'air à la sortie (théorique)
hS' , rS' : Enthalpie et humidité à saturation (réelle)
L'augmentation d'enthalpie de S à S' pourra se calculer par :
hS' – hS = Lv . (rs – re) en [kJ/kgas] avec
Lv Chaleur latente de vaporisation de l'eau à θv (température sèche de la vapeur)
Rs - re difference de teneur en eau entre entrée et sortie humidificateur en kg
L’augmentation de température entre S’ et S pourra être aussi proportionnelle à la
quantité de vapeur injectée par l’humidificateur
Puissance apportée : ΦV = qmas . ( hS’ – hE) en [kW]
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le diagramme de l'air humide
Débit d'eau vaporisé ou injecté : qmeau = qmas . ( rS – rE )
en [kgeau / s]
Rendement de saturation de l'humidificateur :
ηsat = ( θE – θS ) / ( θE – θSAT) = ( rS – rE ) / ( rSAT – rE ) sans dimension ou en %
L'humidificateur ne permet pas de saturer l'air. Il faudrait une "surface d'échange
infinie".
C'est pourquoi on doit quantifier la qualité de l'humidification par le rendement de
saturation.
L'humidificateur à vapeur :





Remplace les humidificateurs par pulvérisation d'eau du fait des problèmes
d'hygiène.
Est facile à entretenir et permet une régulation plus simple et précise de
l'humidité
Évite l'emploi de la batterie terminale de réchauffage (cycle plus simple).
Évite le refroidissement de l'air pendant l'humidification
N'est pas générateur de pertes de charge sur l'air
Humidificateur à électrodes
Lorsque du courant circule dans l’eau via
des électrodes métalliques, de la chaleur se
produit par la résistance électrique de
l’eau. Celle-ci chauffe l’eau et la porte à
évaporation.
Humidificateur à
résistance
La chaleur de résistance agit comme un
thermoplongeur et ne dépend pas de la
conductibilité électrique de l’eau. Avec des
humidificateurs à résistance, le débit de vapeur
peut être réglé au pourcentage près
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le diagramme de l'air humide
Humidification par laveur d'eau
L’eau est pulvérisée par des gicleurs dans le courant d’air ou sur une surface de
ruissellement qui permettra une meilleure humidification de l'air.
L'humidificateur par pulvérisation d'eau avec reliquat (
recyclage d'une partie de l'eau) impose des règles
d'hygiènes strictes eu égard au lavage de l'air au contact des
surfaces de ruissellement et au recyclage de l'eau.
Très employé autrefois ( avant 1980 ), il succède le plus souvent à une batterie de
préchauffage et est suivi d'une batterie de chauffage. Il engendre donc des
surconsommations d'énergie et nécessite la pose d'un séparateur de gouttelettes en
aval.
On parle souvent d'humidification adiabatique (pas d'échange de chaleur avec
l'extérieur).
L'eau et l'air n'échange pas de chaleur avec l'extérieur mais le phénomène de
transfert de masse est le résultat d'un échange de chaleur entre l'air et l'eau.
Cet échange de chaleur conduit à une augmentation de la teneur en eau à
température humide constante assimilé souvent à une évolution isenthalpique (même
enthalpie) accompagné d'un refroidissement de l'air.
Modélisation graphique et caractéristiques :
L'évolution de l'air se fait théoriquement à température de bulbe humide constante.
La pente de l'évolution dépendra de la température
de l'eau pulvérisée donc de la température de
saturation notée « sat ».
θE, rE :
Température et humidité de l'air à
l'entrée
θS, rS :
Température et humidité de l'air à la
sortie
θSAT , rSAT : Température et humidité à saturation
Sat : Point de saturation correspondant à une
surface d'échange infinie
Rendement de saturation de l'humidificateur :
ηsat = ( θE – θS ) / ( θE – θSAT) = ( rS – rE ) / ( rSAT – rE ) sans dimension
ou en %
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le diagramme de l'air humide
L'humidificateur ne permet pas de saturer l'air. Il faudrait une "surface d'échange
infinie".
C'est pourquoi on doit quantifier la qualité de l'humidification par le rendement de
saturation.
Les rendements pratiques de saturation sont souvent compris entre 50 et 85 % pour
les appareils à ruissellement et plus de 90 % pour les appareils aérosols.
Débit d'eau injecté : meau = qmas . ( rS – rE ) en [kgeau / s]
Inconvénients du laveur à eau recyclée:
La stagnation et la recirculation de l'eau favorisent la prolifération de bactéries.
Il faudra effectuer un traitement algicide et bactéricide régulier de l'eau.
L'entretien des réservoirs contre la corrosion est nécessaire. C'est pourquoi
aujourd'hui, il est abandonné au profit de l'humidificateur à vapeur.
Son utilisation est interdite dans le conditionnement d'air des salles propres
(laboratoires, blocs opératoires).
Il en résulte que son emploi est quasiment abandonné pour les installations nouvelles
et même pour les anciennes en fonctionnement.
On les installe encore dans les industries du bois ( séchage contrôlé) et dans les
industries textiles (humification intense de l'air pour le travail des fibres ).
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
LAVEUR A EAU PERDUE
Le symbole d'un laveur à eau perdue se représente comme suit:
L'évolution de l'air dans un laveur à eau perdue dépendra de la température de l'eau
pulvérisée par le laveur. Cette température d'eau se place sur la courbe de saturation,
le point B est situé sur la droite reliant le point A à la température de l'eau pulvérisée.
Les caractéristiques générales des laveurs(rendement de saturation et quantité d'eau
injectée) restent inchangées:
Pour le tracé sur le diagramme, on distingue plusieurs cas:
1. Teau = TsA
Humidification isotherme comme un humidificateur vapeur
2. Teau > TsA
Chauffage et humidification de l'air
3. Teau = ThA
Humidification adiabatique
4. Teau = TrA
Refroidissement sensible de l'air
5. TrA < Teau < TsA
Humidification non adiabatique
6. Teau < TrA
Refroidissement et déshumidification de l'air
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le diagramme de l'air humide
appareils à pulvérisation par ultrasons
Le principe de fonctionnement de l’appareil est
basé sur la mise en vibration d’une lame
métallique (convertisseur piézo-électrique) à
1,65 MHz, cette lame étant située sous une
couche d’eau. L’inertie de l’eau est telle qu’elle ne peut suivre le rythme. Les dépressions
et les surpressions successives créent des micro-bulles qui remontent vers la surface.
Du bouillonnement, jaillissent en surface des micro-gouttelettes (7 à 10 microns). De
plus, des ondes sonores sont générées en surface, ce qui renforce les chocs entre les
molécules.
Un brouillard s’élève de la surface...
Le débit d’eau atomisée est situé entre 1 et 20 kg/h, suivant le type d’appareil.
La puissance électrique absorbée est faible puisque
l’énergie de vaporisation n’est pas assurée par l’appareil
(seul le fractionnement mécanique en gouttelettes est
réalisé). Elle se situe autour des 50 à 100 W par kg/h,
soit moins de 10 % de la puissance demandée par un
humidificateur à vapeur.
L’eau doit être déminéralisée préalablement.
Un rinçage automatique est conseillé (remplacement périodique de l’eau dans l’appareil),
afin d’éviter le développement de germes, mais la consommation totale en eau de
l’appareil reste beaucoup plus faible que dans les autres types d’humidificateurs.
Si l’appareil est disposé dans une gaine, une vitesse de 1,5 à 3 m/s est requis pour le
balayage de l’air au-dessus de la surface de l’eau. Ceci sous-entend parfois que la section
du gainage soit augmentée pour réduire la vitesse.
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le diagramme de l'air humide
La déshumidification de l’air
On distingue deux grands types de déshumidification d’air possibles autres que par
batterie froide :

La déshumidification (ou déshydratation) par absorbants liquides
On dit d’un système de déshydratation qu’il est à
absorption lorsqu’il se caractérise par l’utilisation des
propriétés d’une solution liquide absorbante. Ces procédés
utilisent les propriétés hygroscopiques du Chlorure de
Lithium (LiCl). Ce sel est particulièrement favorable pour le
séchage de l’air, possédant simultanément une basse
tension de vapeur et une excellente stabilité thermique et
chimique. De plus, ses propriétés bactéricides permettent
de fournir un air sec et stérile. Ces systèmes peuvent être
utilisés sans problème jusqu’à des hygrométries relativement basses (jusqu’à -20°C )pour
des débits d’air traité de 3 000 à 150 000 m3/h avec une très bonne performance
énergétique.
Les avantages des déshumidificateurs
Destruction des micro-organismes en suspension dans l'air
ce système offre bien d'avantage que la simple fiabilité du contrôle de l'humidité.
Jusqu'à 97% de la totalité des bactéries, virus et moisissures en suspension dans l'air
sont détruits et éliminés, l'air étant lavé par la solution hygroscopique. Un avantage
spécifique que ne permet pas un déshydrateur à absorbant solide

La Déshumidification par adsorption
On dit d’un système de déshydratation
qu’il est à adsorption lorsqu’il se
caractérise par l’utilisation des
propriétés d’un agent solide ayant une
grande affinité avec l’eau. Dans ce cas,
ce sont les surfaces du système à
micropore qui adsorbent l’humidité.
Les systèmes déshydrateurs
comportent un échangeur rotatif (roue
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
déshydratante) à base de gel de silice (SiO2) ou des tamis moléculaires. Ils peuvent
être utilisés sans problème jusqu’à des hygrométries très basses (jusqu’à -50°C) pour
des débits d’air traité de 50 à 100 000 m3/h.

Représentation symbolisée et évolution sur le diagramme
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
Mélange de masses d'air :
Principe et moyens mise en oeuvre :
Le mélange a pour objet de contrôler la réunion homogène de
débits d'air de provenance différentes, afin de maîtriser au
mieux l'énergie suivant les besoins de ventilation.
C'est le cas, par exemple, de l'air neuf extérieur et de l'air
repris à l'intérieur des locaux.
Une section de mélange comporte au moins deux registres ( ou cadre à volets) à lames
montées sur des axes dont le mouvement est synchronisé ( à lames parallèles ou
opposées).
Contrôle des caractéristiques du mélange :
Lorsqu'un débit est diminué, l'autre est augmenté. La variation de débit obtenue par la
rotation des axes des lames dépend :



du débit de renouvellement d'air hygiénique ( détection du nombre de personnes)
des caractéristiques extérieures ( refroidissement gratuit ou « freecooling »)
des qualités d'ambiance ( pollution, odeurs, fumées ... )
Modélisation du fonctionnement d'un caisson de mélange utilisé en traitement d'air
:
Les équations d'état de ce système sont :
qmAm = qmAs ( conservation de la masse d'air sec avant, pendant et après le traitement
de l'air)
qmAm = qmArc + qmAn et qmArp = qmArc + qmArj
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le diagramme de l'air humide
Modélisation sur le diagramme de l'air humide :
Deux masses d'air de caractéristiques psychrométriques
différentes sont mélangées au sein d'un caisson de
mélange représenté ci-après.
En E : l'air a pour caractéristiques : qmE, hE, rE,θE
En L : l'air a pour caractéristiques: qmL,hL,rL,θL
Le mélange se traduit par une droite qui joint les
deux points représentatifs.
Le point de mélange M se trouve sur cette droite.
En appliquant la loi des mélanges, on a :
qmM . hM = qmE . hE + qmL . hL
qmM
= qmE
+ qmL
hM = ( qmE . hE + qmL . hL) / ( qmE + qmL )
De la même manière, on peut écrire pour le bilan
d'humidité la relation suivante :
rM = ( qmE . rE + qmL . rL) / ( qmE + qmL )
En supposant que les capacités thermiques massiques sont égales et constantes et avec
une marge d'erreur faible, on peut aussi écrire :
θM = ( qmE . θE + qmL . θL) / ( qmE + qmL )
attention : Les équations ne sont valables que pour les débits massiques ; Le volume
variant suivant les pressions et températures, pour les débits volumiques, il faudra
tenir compte des volumes massiques en chaque point.
Exercices d’application
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
On se propose de réaliser l’étude des caissons de mélanges d’une banque
Exercice 1 3 points
placer le point de mélange sur le diagramme de l’air humide
donner les caractérisques de ce point
Exercice 2 : 3 points
E
M
I
température
+15
+15
Extérieur E
Intérieur I
Mélange M
E
Humidité absolue
2 g/kg
9 g/kg
Debit volumique
6000 m3/h
4000 m3/h
On suppose la masse volumique
de l’air constante et égale à 1,2
kg/m3
placer le point de mélange sur le
diagramme de l’air humide
donner les caractérisques de ce
point
M
I
Exercice 3 : 4 points
Extérieur E
Intérieur I
température
+20
+30
humidité
30%
40%
Debit massique
l’installation fonctionne avec 25% d’air extérieur
E
M
F.Lefebvre
I
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le diagramme de l'air humide
placer le point de mélange sur le
donner les caractérisques
diagramme de l’air humide
de ce point
Exercice 4 : 5 points
température
+40
+35
Extérieur E
Intérieur I
Mélange M
E
Humidité absolue
15 g/kg
4 g/kg
8 g/kg
Debit massique
6kg/s
placer le point de mélange sur le diagramme de
l’air humide
donner les caractérisques de ce
point
trouver le débit d’air neuf à
introduire dans le caisson de
mélange pour avoir ces
M
I
caractéristiques
Exercice 5 : 5 points
température
+30
+20
+35
Extérieur E
Intérieur I
Intérieur K
Mélange M
Humidité absolue
14 g/kg
12 g/kg
20 g/kg
Débit massique
qmE
qmI= qmE/2
qmK= qmI+ qmE
Calculer les caractéristiques de M mélange de E,I,J
M
E
E
K
E
I
placer le point de mélange
sur le diagramme de l’air
humide
donner les
caractéristiques de ce
point
le débit d’air soufflé en M
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
. Etude d’une batterie froide avec système de « by-passage »
A
B




C
Ce type d’échangeur permet des économies d’énergie lorsque techniquement, on
ne peut faire varier l’efficacité de la batterie froide
Le débit qui passe réellement sue l’échangeur est variable à l’aide de registre de
réglage placé sur l’air by passé ou sur la batterie
On retrouve les caractéristiques propres à une batterie froide :
 Efficacité ou rendement
 Point de température équivalente de surface
On applique également les équations propres au mélange de l’air en supposant :
 Masse qui passe sur la batterie froide et en ressort aux
conditions de sortie batterie froide (B)
 Masse qui passe à l’extérieur de la batterie aux conditions
du point d ‘entrée (A)
 Masse totale qui arrive aux conditions du point (C ) étant la
somme des deux masses d’air précédemment définies
 Les caractéristiques du point (C) se situent sur la droite de
mélange entre A et B
Représentation
graphique de
l’évolution de l’air
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
exercice d’étude d’une batterie froide avec système de « bypassage »
A
B
C
A
C
Ts Th Tr x
H
+40
0.015
+20
HR V’’
On se propose de réaliser l’étude d’une batterie froide de température équivalente de
surface +5 et d’efficacité 80 % permettant de refroidir une masse d’air de 5 kg/s
Travail demandé
L’installation est prévue sans système de by passage d’air
 Tracé l’évolution de l’air dans la batterie froide
 Proposer une solution pour atteindre la température sèche du point C
(rajouter un échangeur sur l’air)
 Calculer les puissances des éléments utilisés
Afin de réaliser des économies, le client souhaite installer un by passage de l’air
sur la batterie froide
 Tracé la nouvelle évolution de l’air sur le diagramme
 Déterminer la masse d’air qui passe réellement sur la batterie
 Calculer la nouvelle puissance de cet échangeur
 Quelles sont les économies réalisables grâce à ce by passage de l’air
F.Lefebvre
page 34
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le diagramme de l'air humide
Les écarts de température au soufflage
L’état de l’air soufflé devra être tel que le plus souvent il compense les bilans
intérieurs du local.
1. le local comporte des déperditions uniquement
Dans ce cas l’air soufflé devra être
soufflé à une température supérieure à la
température intérieure du local afin de
compenser les déperditions.
ΔTs=Ts-Ti= Déperditions
0.34*D
Ts : température sèche de soufflage
Ti : température sèche intérieure
D Débit d'air soufflé en m3/h
Déperditions exprimées en Watt
ΔHs=Hs-Hi= Déperditions
qm
Hs : enthalpie de soufflage
Hi : enthalpie de l’intérieur
qm débit d'air massique soufflé en kg/s
Déperditions exprimées en kW
2. le local comporte des apports sensibles uniquement
Dans ce cas l’air soufflé devra être
soufflé à une température
inférieure à la température
intérieure du local afin de
compenser les apports sensibles de
ce local.
ΔTs=Ti-Ts= RSH
0.34*D
Ts : température sèche de soufflage
Ti : température sèche intérieure
D Débit d'air soufflé en m3/h
RSH : apports sensibles exprimés en Watt
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
ΔHs=Hi-Hs= RSH
qm
Hs : enthalpie de soufflage
Hi : enthalpie de l’intérieur
qm débit d'air massique soufflé en kg/s
RSH : apports sensibles exprimés en KW
3. le local comporte des apports latents uniquement
Dans ce cas l’air soufflé devra être
soufflé à une teneur en eau inférieure à
la teneur en eau du local afin de
compenser les apports latents de ce local.
ΔXs=Xi-Xs=
RLH
0.825*D
Xs : teneur en eau de soufflage
exprimée en gramme d’eau par kg air sec
Xi : teneur en eau de l’air intérieur
exprimée en gramme d’eau par kg d’air sec
RLH : apports latents exprimés en Watt
D : débit d’air soufflé en m3/h
Dans le cas ou les apports latents seraient exprimés en Kg d’eau par heure, on
utiliserait la relation :
ΔXs = Xi-Xs= RLH
qm
qm débit masse d’air soufflé en Kg/h
ΔXs différence de teneur en eau exprimée en kg d’eau/kg d’air sec
ΔHs = Hi-Hs= RLH
qm
qm débit masse d’air soufflé en Kg/s
RLH : apports latents exprimés en kW
F.Lefebvre
page 36
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le diagramme de l'air humide
4. le local comporte des déperditions sensibles et apports latents
Dans ce cas l’air soufflé devra être
soufflé à une teneur en eau inférieure et
une température supérieure aux
conditions intérieures du local afin de
compenser les apports latents et
déperditions de ce local.
Pour placer le point S on utilisera les
relations définies en 1 et 3
5. le local comporte des apports sensibles et des apports latents
Dans ce cas l’air soufflé devra être
soufflé à une teneur en eau et une
température inférieure aux conditions
intérieures du local afin de compenser
les apports latents et sensibles de ce
local.
1ère méthode
on utilise un regroupement de 2 et 3 en
posant
ΔTs=Ti-Ts= RSH
0.34*D
ΔXs=Xi-Xs= RLH
0.825*D
2ème méthode
on trace la droite du RSHF
RSHF= RSH
RTH
RTH = RSH + RLH = apports totaux
Cette droite passe par la valeur du
RSHF située sur la droite du diagramme
Carrier et par le point de référence du
diagramme
on trace la droite du local
C’est la droite parallèle à la droite du RSHF qui passe par le point intérieur du local.
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
On place le point de soufflage qui est sur la droite du local et est
positionné à l’aide de l’une des relations définies en 2 ou 3 ou en
utilisant :
ΔHs = Hi-Hs= RTH
RTH Apports totaux en Kw
M
M débit masse d’air soufflé en Kg/s

ΔHs différence d’enthalpie exprimée en KJ/kg
6. le local comporte des déperditions sensibles et apports latents et sensibles
on compare le total des apports sensibles et le total des déperditions
si le total des apports sensibles est supérieur aux déperditions on utilise les relations
définies 5 avec :
ΔTs=Ti-Ts= RSH-Dep
0.34*D
si le total des déperditions est supérieur aux apports sensibles du local on utilise les
relations définies en 4 avec
ΔTs=Ts-Ti= Dep-RSH
0.34*D
7. exercices d’application
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
8 Détermination des conditions de soufflage par la méthode Costic ou porcher
on définit le rapport
j=RTH/RLH
RTH apports totaux exprimés en KW
RLH apports latents ou hydriques exprimés en Kg d’eau /s
Ce rapport j permet de tracer la droite de soufflage du local, qui passe par le point
intérieur.
On s’aidera à cet effet du rapporteur qui permet de déterminer l’angle d’évolution de la
droite
Plusieurs cas sont alors envisageables :
F.Lefebvre
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le diagramme de l'air humide
les caractéristiques de l’air de soufflage seront données par les relations suivantes :
Xs = j* Xl + 1,006 (Ts-Hl)
J*2501 – 1,83 Ts
Hs = Hl – j (Xl – Xs)
1,83 étant la chaleur massique de la vapeur d’eau
2501 la chaleur latente de la vapeur
1,006 la chaleur massique de l’air
9 ) Charges hydriques ou latentes :
Ce sont les apports de chaleur sous forme latente (dégagement d’humidité sous forme
de vapeur d’eau ).
Ces dégagements d’humidité sont dus aux occupants, au processus industriel, au type de
local (à fort dégagement d’humidité: piscine par exemple ).
Ces apports peuvent être exprimés de deux façons :

Masse d’eau ou d’humidité : M en [kgeau/h] ou Puissance : Φ L en [kW]
. Il existe une relation liant M et ΦL :
[kg/s] , ΦL en [kW]
ΦL= M . Lv
avec Lv en [kJ/kgeau] , M en
Lv est la chaleur latente de vaporisation de l’eau à la
température intérieure du local. On la prend souvent égale à
2500 kJ/kg.
Si on veut plus de précision, il faudra lire cette valeur dans
une table de vapeur d’eau ou la calculer à l’aide de la formule
de Régnault :
où t est la température exprimée en degrés Celsius et Lv la
chaleur latente exprimée en joules par gramme (J/g).
Cette formule est valable pour des températures allant
environ de 100 °C à 200 °C.
La chaleur de vaporisation de l'eau, en kJ.kg- 1, est, elle,
donnée par la formule de Regnault : L = 3335 - 2,91 T.
F.Lefebvre
Henri Victor REGNAULT
(1810-1878)
Chimiste et physicien, il se
consacre essentiellement à
l'expérimentation qu'il mène avec
beaucoup de rigueur. Ses travaux
portent surtout sur les
changements d'états comme la
compressibilité, la dilatation et
l'ébullition
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