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Vue en coupe d’une
sonde lambda Introduction
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Pour brûler parfaitement 1 kg d’essence dans un moteur
thermique, il faut 14 kg d’air, soit environ 11 mètres cubes.
Le rapport entre la quantité d’air réellement requise et les
besoins théoriques en air s’appelle l’indice lambda (symbole
de la formule: λ). Un indice „λ=1“ signifie l’arrivée au
moteur d’une quantité d’air, la plus adaptée à la combustion.
Il faut toutefois se rappeler que le moteur thermique
atteint sa puissance maximale avec une carence de 0 à 10 %
en air (donc entre λ=0,9 et λ=1,0), et que la moindre
consommation d’essence s’obtient avec un excédent d’air
d’environ 10 % (soit λ ≈ 1,1).
En matière de mélange air/carburant, il faut faire la
différence entre un „mélange riche“ (part de carburant
relativement élevée) et un „mélange pauvre“ (part d’air
relativement élevée). Dans les gaz d’échappement d’un
mélange très riche, la part de monoxyde de carbone et
d’hydrocarbures est très élevée et baisse au fur et à mesure
que l’indice lambda augmente. Dans un mélange riche, la
part d’azote est relativement faible et atteint son maxi-
mum à λ=1. Dans un mélange pauvre par contre, la part
d’air dans les gaz d’échappement, donc la part d’oxygène,
est relativement élevée.
Avec un pot catalytique fonctionnant optimalement, la
part de monoxyde de carbone se transforme en gaz carbo-
nique par oxydation avec l’oxygène. De la sorte, il resterait
cependant trop peu de CO pour convertir le monoxyde
d’azote en azote élémentaire. L’épuration catalytique des
gaz d’échappement ne dépend donc pas que de l’adéquation
du pot catalytique, il faut aussi que la composition des gaz
d’échappement soit optimale dans chaque cas.
C’est dans ce but que le catalyseur à trois voies a été déve-
loppé. Faisant office de réacteur, il transforme simultané-
ment le monoxyde de carbone, les hydrocarbures et les
oxydes d’azote. La composition des gaz d’échappement
requise à cette fin lui est fournie par le traitement, à régula-
tion électronique, du mélange air/carburant.
Opération préalable: il faut mesurer en permanence la
teneur des gaz d’échappement en oxygène. Le capteur
chargé de cette fonction est la sonde lambda.
La valeur mesurée indique le rapport du mélange air/car-
burant.
La sonde lambda détermine la concentration des gaz
d’échappement par une mesure comparative de l’oxygène :
elle compare la teneur en oxygène de l’air atmosphérique
avec l’oxygène résiduel présent dans les gaz d’échappe-
ment. Elle communique les différences à l’appareil de com-
mande sous la forme d’un signal électrique. L’appareil de
commande corrige ensuite l’allumage et l’injection en
conséquence.
Vu les fortes contraintes auxquelles la sonde lambda est
exposée dans le flux des gaz d’échappement, elle est sujette
à une usure naturelle.
Lors des contrôles périodiques des gaz d’échappement, le
technicien vérifie le fonctionnement de la sonde lambda et
détermine une usure éventuelle. Le remplacement d’une
sonde lambda doit s’effectuer entre 60 000 et 80 000 km
maximum.
Câble de branchement de la
tension de la sonde et de la
résistance chauffante
Couche électro-
conductrice (-)
Couche électro-
conductrice (+)
Côté gaz
d’échappement
Contact
pour la
tension de
la sonde
Résistance
chauffante
Corps isolant
Douille de
protection
Tube support
en céramique
Corps (-)
Tuyau
d’échappement
Corps en
céramique
Tube protecteur
à fentes
Gaz
d’échappement
Côté air