Procès verbal du CES « Matières Fertilisantes et Supports de Culture» – 8 avril 2015
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Un expert indique qu’en fonction des essences d’arbres pyrolysées, les propriétés physico-
chimiques des produits peuvent varier significativement (capacité de rétention en eau,
contaminants). Un expert ajoute qu’effectivement, la pyrolyse des résineux génère plus de HAP
que celle des feuillus par exemple et que la porosité (donc la capacité de retenir l’eau) sera
également affectée en fonction des bois choisis. Un expert souligne par ailleurs, que la production
n’étant encore qu’au stade pilote, la constance de composition n’a donc pas encore été effectuée.
De plus, un autre expert note la difficulté de définir un lot sur une production continue.
Ces experts indiquent par ailleurs qu’il aurait été intéressant de disposer d’une analyse complète
des caractéristiques garanties et des HAP et ETM pour des produits obtenus à partir de 100 % de
feuillus et 100 % de résineux. Ils proposent également que la proportion possible entre feuillus et
résineux prévue pour obtenir le produit HYDROCHAR WB1 soit précisée par le demandeur.
L’Anses précise que l’Agence doit vérifier que les valeurs garanties sur le produit fini, ainsi que les
flux en ETM, HAP et COT sont respectés ; dans le cas contraire, le produit doit être déclassé.
Un expert s’étonne que, au regard du procédé de fabrication, les analyses révèlent la présence de
microorganismes totaux. Il est précisé qu’il s’agit très probablement d’une recontamination due à
l’eau ajoutée au produit pour atteindre les humidités souhaitées.
Un autre expert remarque que les biochars absorbent fortement les nutriments, mais aussi les
polluants éventuels, du fait de leur porosité élevée (observation dans les essais d’efficacité d’une
dépréciation à la levée des végétaux).
Un expert relève que l’ensemble des usages proposés sont retenus : apport au sol, mélange aux
supports de cultures, mais aussi mélange aux amendements organiques. Il souligne que les effets
de ce type de produits sont effectivement vérifiés en mélange avec des sols pauvres en argiles ou
en matières organiques ; en revanche, l’intérêt de ces produits est faible sur du terreau ou de la
matière organique (ces matières retenant déjà l’eau). Un expert précise qu’en Allemagne des
installations de pyrolyse de bois sont installées à proximité des productions de compost. Le bois
pyrolysé est ajouté au compost, améliorant apparemment la capacité de rétention en eau du
mélange. L’Anses indique que des essais en conditions réelles d’utilisation sont demandés en
post-homologation. Un expert propose de préciser cette demande en détaillant les usages.
Conclusions
La présidente propose une étape formelle de validation avec délibération et vote. Elle rappelle que
chaque expert donne son avis et peut exprimer une position divergente.
Le comité, à l’unanimité des experts présents, se prononce favorablement à la demande
d’homologation de l’ensemble de produits HYDROCHAR WB1, selon les conditions proposées
dans les conclusions de l’avis et sous réserve des modifications demandées par les experts.