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Document de support de lexposé UNITAR Lentrepreneuriat des jeunes comme solution pour un développement durable

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L’entrepreneuriat des jeunes comme solution
pour un développement durable
Présenté par M. Mamadou Sansi BAH, Expert en Technologies
adaptées aux Micros, petites et moyennes entreprises (MPME)
du Département Entrepreneuriat Jeunesse (DEJ) à l’Agence pour
la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) / Coach du
Programme de formation sur le renforcement des compétences
numériques dans le Sahel
Plan :
I°) Introduction
II°) Entrepreneuriat dans le contexte de crise sécuritaire
III°) Entrepreneuriat à l’ère du numérique
IV°) Entrepreneuriat et Economie
V°) Entrepreneuriat et développement durable
VI°) Conclusion
I. Introduction :
Dans sa résolution 73/225 sur l’entrepreneuriat au service du développement
durable, l’Assemblée générale des Nations-Unies a constaté que celui-ci favorisait
le développement durable en contribuant à la création d’emplois, à la promotion
de la croissance économique et de l’innovation, à l’amélioration des conditions
sociales, et aux efforts de lutte contre les problèmes sociaux et environnementaux
menés dans le contexte du Programme de développement durable à l’horizon
2030. Elle y a en outre souligné qu’il fallait aborder l’entrepreneuriat dans une
optique globale et intégrée prévoyant des politiques et des stratégies transversales
à long terme. Cette résolution demeure particulièrement pertinente pour ce qui est
d’orienter les politiques formulées en réponse à la pandémie de COVID-19, la
crise sécuritaire et les mesures de relance prises pour venir à bout de ses effets sur
l’entrepreneuriat, les micro entreprises et les petites et moyennes entreprises.
II. Entrepreneuriat comme réponse à la crise
sécuritaire
Pour la crise sécuritaire au sahel, ce qu’il faut craindre à terme, c’est la
résilience graduelle de l’ennemi aux solutions militaires et la perte de confiance
de la population vis-à-vis de leurs gouvernements.
Si en 3 ans, un Etat ne gagne pas une guerre, il ne s’agit plus d’une guerre mais
d’autres choses qu’il faut chercher à identifier (Pr. Zakari Ousmane Ramadan).
L’une des réponses à cette problématique posée, est la création d’emplois ou
de sources de revenus aux populations les plus vulnérables et à faible revenu.
Dans l’ensemble, l’entrepreneuriat demeure une forme d’emploi et une source
de revenus remarquables. En effet, l’entrepreneuriat pourrait s’avérer être
particulièrement important pour la région du sahel qui est extrêmement pauvre,
où la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.
II. Entrepreneuriat comme réponse à la crise
sécuritaire (Suite)
Le développement économique dans la région du Sahel a été historiquement
alimenté par l'agriculture et les industries extractives, mais cela ne suffira pas dans
le contexte d'un Sahel qui s’urbanise et alors que les prix internationaux des
matières premières sont en berne.
En améliorant l’environnement des affaires, les solutions basées sur le marché
peuvent aider à résoudre les problèmes du chômage, de la croissance économique
et de services publics chancelants, en particulier dans les zones rurales et parmi les
groupes marginalisés. Cela inclut les jeunes, dont les taux de participation au
marché du travail dans certains pays sahéliens sont parmi les plus bas au monde.
Fournir des solutions alternatives viables pour réduire la pauvreté et les inégalités
qui prévalent renforcera la résilience sur le long terme et constituera un moyen
essentiel pour ramener la stabilité dans la région.
III. Entrepreneuriat à l’ère du numérique
La digitalisation, c’est-à-dire l’adoption et l’application des technologies
numériques, engendre ainsi de nouvelles opportunités de création de valeur
pour les entreprises. Mais encore faut-il comprendre comment et pourquoi les
technologies numériques transforment-elles les pratiques entrepreneuriales.
Qu’entend-on par « technologies digitales » ?
Les technologies numériques englobent à la fois l’informatique, les
télécommunications (Smartphone, radio, télévision, ordinateur etc.) et Internet.
En d’autres termes, elles regroupent tous les moyens technologiques
permettant de partager, de stocker, d’envoyer, de lire, d’afficher et d’exploiter
des informations numériques.
Il est possible de distinguer 3 types de technologies digitales : les artefacts
numériques, les plateformes numériques et les infrastructures numériques.
III. Entrepreneuriat à l’ère du numérique (Suite)
 Les artefacts numériques désignent les composants, les applications ou
les fonctionnalités numériques faisant partie d’un nouveau produit ou
service. Prenons ici l’exemple de la brosse à dents connectée, qui détaille
les zones de brossage avec un suivi par application mobile ;
 Les plateformes numériques sont des intermédiaires virtuels qui
facilitent, directement ou indirectement, les échanges de
produits/services, d’information et de contenu entre utilisateurs. Uber,
Amazon et Netflix sont des plateformes numériques ;
 Les infrastructures numériques, elles englobent les outils et les systèmes
de technologie numérique qui apportent la communication, la
collaboration et/ou les compétences informatiques nécessaires à
l’innovation et à l’entrepreneuriat. Pour exemples, citons les fablabs, les
makerspaces ou les hackerspaces.
IV. Entrepreneuriat et Economie
L’économie d’un pays repose toujours sur l’effort de petites et moyennes
entreprises locales, elles ont besoin d’un climat d’affaires assaini et de
l’appui de l’Etat et des acteurs sociaux.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, par exemple, comptent parmi les
économies qui connaissent la croissance la plus rapide dans le monde,
mais leur PIB par habitant est de seulement 830 dollars, 858 dollars et
652 dollars respectivement, contre une moyenne de 1.647 dollars en
Afrique subsaharienne (Rapport Banque mondiale en 2020).
Un écosystème entrepreneurial dynamique et actif contribuerait donc non
seulement à diversifier l'économie et à améliorer la productivité, mais il
pourrait également constituer le levier essentiel pour relever deux des
principaux défis du Sahel : le chômage des jeunes et la crise sécuritaire.
IV. Entrepreneuriat et Economie (Suite)
Pour appuyer ces écosystèmes entrepreneuriaux au fur et à mesure qu'ils
émergent, les Etats et les acteurs sociaux doivent contribuer à la facilitation de
l’accès aux crédits et aux marchés, en plus de permettre aux entrepreneurs de
bénéficier des expériences des autres à travers le mentorat et le coaching.
La création d'emplois inclusifs, en particulier dans des contextes fragiles, sera
essentielle pour favoriser un développement économique et humain plus large
dans la région du Sahel à mesure qu'elle sort de la crise.
Un Sahel prospère sera celui où le secteur privé et l'esprit d'entreprise joueront
un rôle beaucoup plus important que par le passé.
V. Entrepreneuriat et développement
durable
L’entrepreneuriat est explicitement mentionné dans les objectifs de développement
durable n°4 et 8, dont certaines cibles lui sont spécifiquement dédiées, mais il est
également possible, en le promouvant, de contribuer à la mise en œuvre du
Programme 2030 dans son ensemble. Ainsi, l’entrepreneuriat contribue à :
 Eliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde (objectif 1) ;
 Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités
d’apprentissage tout au long de la vie (objectif 4) ;
 Parvenir à l’égalité des sexes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles
(objectif 5) ;
 Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, du plein
emploi productif et d’un travail décent (Objectif 8) ;
 Présenter un potentiel important pour ce qui est de bâtir une infrastructure résiliente
et de promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous (Objectif 9).
Conclusion
L’emploi des jeunes reste un défi mondial, tout en particulier dans les pays du
Sahel. Face à la capacité limitée du marché de travail pour offrir des possibilités
d’emploi décents aux jeunes, il est nécessaire de promouvoir de nouvelles
stratégies permettant aux jeunes de créer leurs emplois et contribuer positivement
à l’économie et à la société. L’entrepreneuriat est de plus en plus reconnu comme
une stratégie clé pour libérer donc le potentiel productif et innovant des jeunes.
Les états et les acteurs sociaux doivent mettre en place des mesures et des
programmes pour développer l’entrepreneuriat.
Enfin, les Etats et les acteurs sociaux doivent contribuer à assister les jeunes et les
femmes pour surmonter les obstacles en général, et mettre en place les bonnes
pratiques qui ont été développées dans d’autres pays comme en Malaisie, au
Ghana et au Bangladesh.
M. Mamadou Sansi BAH : Expert en Technologies adaptées aux
Micros, petites et moyennes entreprises (MPME) du Département
Entrepreneuriat Jeunesse (DEJ) à l’Agence pour la Promotion de
l’Emploi des Jeunes (APEJ)- Ministère de l’Emploi et de la Formation
Professionnelle (MEFP) du Mali / Coach du Programme de formation
sur le renforcement des compétences numériques du Sahel.
N° de téléphone : (+223)-76 45 39 29
E-mail : [email protected]
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