CHRONOLOGIE DE CHEIKHNA CHEIKH SAADBOUH CHERIF Recherche et documentation :Cheikh Talibouya NIANG . Membre de la JAMA ATOU DI-AYATOU WAL IKHYA-fondé par Cheikhna Cheikh Saadbouh Chebouh HAYDARA EMAIL/ [email protected] 1 -1848 : Naissance dans le Hodh (Soudan français anciennement) 2 1854-A l’âge de 7 ans, Cheikhna Cheikh Saadbouh prête allégeance à Cheikh Mouhammad Fâdil Ben Mâmine 3 -1859 : Cheikhna Cheikh Saadbouh est élevé au grade de cheikh à la suite d’une cérémonie initiatique. 1 -1866 : Cheikhna Cheikh Saadbouh quitte le Hodh et se dirige vers le nord 2 -1869 : Des saint-louisiens lui construisent une maison (casba) à Touizikt, dans l’Inchiri (350 km au nord de Nouakchott) 3 -1870 : Cheikhna Cheikh Saadbouh s’établit dans le Trarza. Commence ses démêlés avec l’émir et le conseil des notables religieux du Trarza. Il sort vainqueur du défi qui est lui est lancé. Ce fut en présence de son frère Mouhamadou Mamoune venu l’assister. 4 -1872 : 1er séjour à Saint Louis : une partie de ses disciples est arrêtée suite à des récitations nocturnes à mi-voix puis libérée. 1ère photographie du Cheikh (probablement). 5 -1880 : Cheikhna Cheikh Saadbouh sauve la vie à Soleillet et à ses compagnons en intervenant auprès des Oulad Delim qui venaient de faire prisonnier l’explorateur. 6 -1881 : 2ème séjour à Saint Louis. Voyage sur le Cayor. Il est sollicité par le Gouverneur Ferdinand-Louis Delanneau dans l’affaire du chemin de fer opposant la France à Lat Dior, Roi du Cayor. 7 -1887 : l’intervention des disciples de Cheikhna Cheikh Saad Bou dans le Rip (Sénégal) détache du parti Birame CISSE, chef des insurgés, quelques-uns de ses disciples. 8-1891 – 1894 : il réussit par ses démarches auprès de l’émir Amar Saloum à faire remettre en liberté Léon Fabert et ses compagnons ; puis il essaye de mettre en relation Fabert et l’émir de l’Adrar Ould Aïda ; et pendant les pourparlers donne, plusieurs semaines durant, l’hospitalité dans sa casba de Touizikt, au voyageur français gravement malade. Suite à sa libération il fit ce témoignage à propos du Cheikh : « D’une intelligence à la fois aiguisée et pondérée, fort lettré, ferré sur les textes sacrés comme sur les écrits profanes, ce grand Marabout exerce, un ascendant inouï sur tous ceux qui l’entourent.» Ce fut un témoignage plus qu’éloquent. -1898-Coppolani dirige une mission exploratoire sur l’axe Nioro du Sahel-Tombouctou.A cette occasion il eut des contacts avec cheikh Sidyl Khair et Cheikh Mouhammed Lamine, tous deux frères de Cheikhna Cheikh Saadbouh.Il sera plus tard nommé délégué du gouverneur Général en pays Maure chargé d’assurer le fonctionnement du Protectorat par arrêté du 12/05/1903. 9-Année charnière 1900—Le 04/Septembre/1900, la Mission Blanchet-Dereims est sauvée par Cheikhna Cheikh Saadbouh après plus de deux mois de captivité par des insurgés de l’Adrar suite à la sollicitation du Gouverneur-adjoint de l’AOF Chaudié. En effet, après avoir été assiégés pendant deux jours consécutifs sans vivres ni eau dans une maison de Atar, Paul Blanchet (géographe), A Dereims (Chef de Laboratoire à la Sorbonne) accompagnés du Lieutenant JUINOT-Gambetta et de l’interprète Bou el Moghdad SECK furent capturés et mis dans des cages par une tribu dissidente et insoumise à l’émir de l’Adrar Moktar Ould AIDA. La mission s’était fixée pour objectif l’étude des nitrates de la Sebkha d’Idjil située à 250 kms au Nord de Atar ainsi que l’étude de la faisabilité du Transsaharien qui devait relier SaintLOUIS au Sud Algérien par l’ADRAR. Les journaux français comme le Matin qui avait parrainé la mission et L’humanité suivirent de près ces péripéties et parlèrent de « drame de l’Adrar » et de l’ « Odyssée de l’Adrar ». Bilan des fusillades : 12 morts et 12 blessés et une partie du matériel détruit ou incendié. L’escorte composée de 21 tirailleurs fut obligée de se replier sur St-Louis en passant par Ndiago, abandonnant la Mission, le 30 juin 1900. Les prisonniers furent remis en Liberté le 04/septembre/1900. Sources : Journal «le Matin » N° 5996 du 26/07/1900 et journal « l’humanité » N°1337 du 15/12/1907. 10–jusqu’en Mars 1903, la résidence du Cheikh à Touizikt est confirmée par les relations de voyage des français qui évoquent son intervention pour sauver la Mission scientifique. (sources : ÉTIENNE RICHET ‘’La Mauritanie’’) 11-1903 : 2ème photographie du Cheikh après celle prise dans le bureau du gouverneur Xavier Coppolani 12-Décembre 1905, présence du cheikh à St-Louis. 13-1909 : il s’établit définitivement à Nimzatt dans le cercle de Mederdra à 150 km de Rosso – Sénégal. 14-Février 1905, venue du Cheikh à Thiès après un passage dans les cercles de Louga et de Tivaouane. Le 07 février, il fait l’objet d’un télégramme officiel de l’adjoint au commissaire du Gouvernement chargé de la Mauritanie. Lors de ce voyage, il séjourna plus d’un mois au Sénégal. 15-Mars 1913 : voyage à Tivaouane ; La population donna de grandes fêtes en son honneur. Peu après son départ, les terrains communaux ayant été allotis et mis en adjudication, en vue de l’agrandissement de la ville, le lot sur lequel le Cheikh avait campé avec sa suite atteignit une valeur 10 fois supérieure à celle des terrains environnants. (Source Paul Marty. Etude sur l’islam Maure. Paris 1916) 17- 1917 : disparition à Nimzatt après plusieurs années consacrées exclusivement au service de l’Islam.