Le Livre de L’interniste Tome 1 Professeur Djenette HAKEM Médecine interne FACULTE DE MEDECINE DE MOSTAGANEM 2 SERMENT DU MEDECIN A U NOM D E D IEU LE CLEMENT E T LE MISERICORDIEU X « Au moment d'être admise à exercer la médecine, je promets et je jure au nom de DIEU d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admise dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me sont confiés. Reçue à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité. Q ue D IEU, les h ommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes p ro messes ; que je sois déshonorée et méprisée si j'y ma nque ». 3 A propos de la spécialité Médecine Interne "Le spécialiste en médecine interne est la contrepartie naturelle de l'excès de spécialisation ; celle-ci est rassurante, Intellectuellement confortable, Et permet à peu de frais d'être le référent scientifique dans un domaine étroit". Fred Siguier 4 Plan de l’ouvrage I. ABREVIATIONS II. QUESTIONS III. QUESTIONS- REPONSES IV. V. QCM : QUESTIONS V. QCM : QUESTIONS-REPONSES VI. LES ACRONYMES EN MEDECINE INTERNE VII. MEDICAMENTS VIII. LECTURE IX. ETUDES X. ALGORITHME, TABLEAUX ET SHEMAS XI. BIBLIOGRAPHIE 5 I : Abréviations "L'ignorant qui ignore qu'il ignore est plus ignorant que l'ignorant qui n'ignore pas qu'il ignore." Proverbe musulman 6 I : Abréviations A : Activité Inflammatoire AA : Acide Arichidonique Ac : Anticorps ACCORD (étude) : Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes ACE : Antigène Carcino-Embryonnaire ADEM syndrome : Acute Demyalining Encephalo-Myelitis ADP : Adénosine Diphosphates AFP : Alpha-foeto-protéine AJI : arthrite chronique juvénile ALK1 (ACVRL1) : Activine receptor-Like Kinase type 1 ALT : Amino-Transférases Amylose AL (A pour Amylose, L pour chaînes Légères d’immunoglobulines) ANA : anticoprs anti-nucléaires ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé Anticorps anti-MuSK : Anticorps anti-Muscle Specific Kinase AO : Angiœdème AOMI : Artériopathie Oblitérante des Membres Inférieurs ARA II : Antagoniste des Récepteurs AT1 de l’Angiotensine II (ARA II ou sartans) ASMR : Amélioration du Service Médical Rendu ATM : Articulation Temporo-Maxillaire AUDC : Acide Urso-Désoxycholique AVK : anti-Vitamines K 7 BBGC : Bloc de branche gauche complet BMPR2 : Bone Morphogenetic Protein Receptor Type-2 BPPV : Benign Paroxysmal Positional Vertigo C1Inh : C1 inhibiteur CBP : Cirrhose Biliaire Primitive CCL18 ou PARC : Pulmonary and Activation-Regulated Chemokine CCVD : Chambre de Chasse Du Ventricule Droit CEAP : Clinique, Etiologie, siége Anatomique, Physiopathologie (maladie veineuse) CGD : Chronic Granulomatous Disorder CHAMP : syndrome Coronarien aigu, urgence Hypertensive, Arythmies, cause Mécanique aiguë et embolie Pulmonaire. CMV : Cytomégalovirus COX. : Cyclo-Oxygénase CRP : Proteine C Reactive CV : cardio-vasculaire DES : Diethylstilbestrol DMLA : Dégénerescence Maculaire Liée à l’Age ECA : Enzyme de Conversion à l’Angiotensine ECBU : Examen Cytobactériologique des Urines ECG : ElectroCardioGramme ENS : Enolase neurone specifique ou ‘NSE’ pour neurone specific enolase EP (A) : Embolie Pulmoanire (Aigue) ERVA : Evaluation du Risque Veineux par Autoquestionnaire 8 ET : Endothéline Etude EPHESUS : Eplerenone Post-AMI Heart Failure Efficacy and SUrvival Study F : Fibrose Facteur VII : Proconvertine ou facteur VII est un facteur de la coagulation FEVG : fraction d’éjection du ventricule gauche FFS : Five Factors Score FIV : Fécondation in vitro FMF : Fièvre Méditerranéenne Familiale FOURIER (étude) : Further Cardiovascular Outcomes Research with PCSK9 Inhibition in Subjects with Elevated Risk FRCV : Facteurs de Risque Cardio-Vasculaire FSH : hormon GEU : Grosssesse Extra-Utérine GPNMB : Glycoprotéine Non Métastatique B GSC : Granulomatose Septique Chronique GW : Gayé-Werniké H.T.P : Hypertension Portale HBPM : Héparine de Bas Poids Moléculaire hCG : Hormone Gonadotrophine Chorionique Humaine HGC : Hormone gonadotrophique placentaire HHV8 : Herpès-Virus Humain 8 HNF : Héparine Non Fractionnée HNPCC : Hereditary Non polyposis Colorectal cancer ou syndrome de Lynch HP : Hélicobacter pilori 9 HRD : Hypoparathyroidism-retardation-Dysmorphism IA : Insuffisance Aortique IC : Insuffisance Cardiaque IEC : Inhibiteur de L’enzyme De Conversion IFI : immuno-Fluorescene Indirecte IGG : Immunoglobuline de Type G IP : Insuffisance Pulmonaire IPS : index de Pression Systolique IT : Insuffisance Tricuspidienne IVD : Insuffisance Ventriculaire Droite IVG : Insuffisance Ventriculaire Gauche JAMA : Journal of the American Medical Association KCNK3 : Potassium Channel Subfamily K Member 3 LAMP-1 : Lysosomal Associated Membrane Protein-1 LDGCB : Lymphomes diffus à grandes cellules B LDH : Lacticodéshydrogénases LEP : Lymphome a épanchement primaire LH : Luteinizing hormone (LH, also known as lutropin and sometimes lutrophin Hormon) ou hormone lutéisante MAT : Microangiopathie Thrombotique MCM : Maladie de Castleman Multicentrique MEFV : Mediterraen Fever Gene MFP : Myélofibrose primitive (MFP) MGFA : Myasthenia Gravis Foundation of America 10 MICA : Major Histocompatibility Complex class I chain A) MICI : Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin MINUS : Multifocal Intermittent Neurological Uveitis syndrome MO : Moelle Osseuse NF1/ou 2 : Neurofibromatose de type 1/ou 2 NVC : Néovascularisation Choroidienne OAM : Orthèse d’Avancée Mandibulaire OBVR : Occlusion De La Branche Veineuse Rétinienne OMD : Œdème Maculaire Diabétique O-P : Oestroprogestatifs OVRC : Occlusion de la Veine Centrale de la Rétine PA : Phosphatases Acides PAL : Phosphatases Alcalines PAN : Périartérite Noueuse PBH : Ponction Biopsie Hépatique PCR : Polymerase Chain Reaction PGE2 : Protaglandines E2 POEMS : polyneuropathie, organomégalie, atteinte endocrinienne, gammapathie monoclonale, lésions cutanées PSA : Prostate Specific Antigen PTT : Purpura Thrombotique Thrombocytopénique PV : Polyglobulie de Vaquez RAA : Rhumatismes articulaires aigus RAC : Récepteurs de l’Acétyl-Choline 11 RALES (étude) : Randomized Aldactone Evaluation Study RCS : Respiration Cheyne-Stokes RCS : Respiration Cheyne-Stokes REACH : REduction of Atherothrombosis for Continued Health trial REM (sommeil) : “ Rapid Eye Movement sleep” REM ou “Non Rapid Eye Movement sleep” ROC : Receiver Operating Characteristic RPCA : Résistance à la Protéine C Activée RVS : rémission virale soutenue SAA : Sérum Amyloid A SACS : Syndrome d'Apnée Centrale du Sommeil SAM : Syndrome d’activation macrophagique SAOS : Syndrome d'Apnée Obstructive du Sommeil SAPL : Syndrome des Anti-PhosphoLipides SERAPHIN : Study with Endothelin Receptor Antagonist in Pulmonary Arterial Hypertension to Improve Clinical Outcome S.E.R.M.: Selective Estrogen Receptor Modulators, Modulateurs sélectifs des récepteurs aux estrogènes (raloxifène (EVISTA° - OPTRUMA °) SGS : Syndrome de Gougerôt-Sjogreen SHU : Syndrome Hémolytique et Urémique SHUa : Syndrome Hémolytique et Urémique atypique SICRET syndrome : Small Infarctions of Cochlear, Retinal and Encephalic Tissue SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquis SK : Sarcome de Kaposi 12 SNC : Système Nerveux Central SOH : Syndrome Obésité Hypoventilation SOPK : Syndrome des ovaires polykystiques SPRINT (étude) : Systolic Blood Pressure Intervention Trial SRE : système réticulo-endothélial SRP (anticorps) : anti-Signal Recognition Particles STEC : Souches d’E. coli productrices de Shiga-like toxines (Stx) TCL : Taches Café au lait TE : Thrombocytémie essentielle TIH : Thrombopénie Induite par Héparine TNF : Tumor Necrosis Factor TP : Taux de Prothrombine TRAP : Tartrate Resistant Acid Phosphatase TRS : Troubles Respiratoires du Sommeil TSH : Thyroid Stimuline Hormon UKPDS : United Kingdom Prospective Diabetes Study VAES : Voies Aériennes Supérieures VEGF : Vascular Endothelium Growth Factor VIH : Virus d’immunodéficience Humaine Vit : Vitamines Vmax : Vitesse Maximale VPPB : Vertige Positionnel Paroxystique Bénin WPW : Wolf-Parkinson-White 13 II : QUESTIONS "Tu me dis, J'oublie. Tu m'enseignes, Je me souviens. Tu m'impliques, J'apprends." 14 II : QUESTIONS 1. Deux critères au moins sont requis pour le diagnostic de la cirrhose biliaire primitive (CPB) : Citez- les 2. Quels sont les anticorps qui déterminent le pronostic d’une cirrhose biliaire primitive (CBP) 3. Citez 3 facteurs biologiques prédictifs indépendants de progression vers la cirrhose, la transplantation ou le décès d’une CBP. 4. En cas de réponse partielle à l’acide ursodésoxycholique (AUDC) au cours de la CBP que que devez-vous vérifier ? (citez au moins 4 situations à rechercher) 5. Citez 4 facteurs de réponse partielle à l’acide ursodésoxycholique (AUDC) au cours de la cirrhose biliaire primitive (CBP) 6. Citez 2 types de lymphomes susceptibles de se déclarer chez les personnes séropositives 7. Citez 2 cancers associés à l’herpès virus humain HHV8 8. Citez 2 situations difficiles d’interprétation de l’ECG devant un syndrome coronarien aigu (SCA) 9. Citez 4 limites à l’utilisation plus généralisée des anti-TNF (ou toute autre biothérapie%) 10. Quelles sont les 2 principales formes de microangiopathie thrombotique (MAT) ? 11. Quelles sont les 2 formes de syndrome hémolytique et urémique ‘SHU’ 15 12. Citez 3 explorations biologiques indiquées pour la recherche d’une infection à STEC impérative devant tout SHU à STEC+ 13. Dans un contexte de SHUa, sur quels examens repose la recherche d’une anomalie du complément? 4 réponses requises 14. Quel est le bilan infectieux - comme facteur déclenchant potentiel - que vous pratiquez devant une MAT ? 4 réponses requises 15. Quelles sont les 2 vascularites qui atteignent les vaisseaux de moyen calibre (classification de Chapel Hill) 16. Quels sont les 3 types histologiques retrouvés dans les vascularites ? 17. Citez 4 limites à l’usage des corticoïdes à fortes posologies (bolus ou per os) au cours du syndrome d’activation macrophagique (SAM) 18. Citez 4 des critères retenus d’arrêt des diphosphonates instauré pour une ostéoporose post-cortisonique 19. Citer 4 mesures pour prévenir l’ostéoporose post-cortisonique 20. Citer 4 situations à risque de fractures post-cortisonique 21. Une hormone pourrait rendre le traitement de la fécondation in vitro (FIV) plus sûre pour les femmes. Laquelle? 22. Citez 4 causes de rhabdomyolyse non traumatique et non toxique 23. Citez 4 étiologies de rhabdomyolyse toxique 16 24. L’atteinte pulmonaire au cours de la dermatomyosite est estimée à 15-45% .Citez en 2 mécanismes 25. Citez 4 indications des immunosuppresseurs au cours des vascularites 26. Citez 4 caractéristiques des neutropénies observées sous traitement par rituximab (anti CD20) au cours du lymphome 27. Citez 4 paramètres qui influent sur le dosage de l’hydroxychloroquinémie ? 28. Citez 3 causes fréquentes de syndrome mononucléosique 29. Citez 4 situations ou vous rechercheriez un hyperaldostéronisme primaire 30. Quelle est la triade clinique qui caractérise la mononucléose infectieuse ? 31. A quoi correspond la fièvre ganglionnaire de Pfeiffer ? 32. Citez les 4 principaux germes impliqués dans une mononucléose infectieuse (MNI) 33. Citez 4 paramètres intervenant dans la séroprévalence de l’EBV 34. Par quel mécanisme les anticorps dirigés contre les cofacteurs des phospholipides (telle la β2GPI) sont-ils associés aux thromboses artérielles dans le syndrome des antiphospholipides (SAPL) ? 35. Le syndrome d’hyper-IgG4 est une entité définie par une atteinte fibro-inflammatoire d’un ou de plusieurs organes. Quels sont les paramètres qui caractérisent les lésions tissulaires ? 36. Citez 4 caractères clinico-biologiques du syndrome d’hyper-IgG4 17 37. Citez 4 cellules cibles du virus VIH. 38. Sur quelles propriétés se base l’affinité du VIH pour les cellules cibles (lymphocytes TCD4, monocytes macrophages….)? 39. Malgré sa grande variabilité génétique on retrouve sur la molécule ARN trois gènes principaux communs à tous les rétrovirus. Lesquels ? 40. Rappelez brièvement le cycle de réplication du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) 41. L'incidence se calcule grâce aux registres de populations. Par quelle formule ? 42. La prévalence a un impact économique des maladies. Elle permet de savoir combien de malades seront à traiter chaque année. On la définit par rapport : lequel ? 43. Citez 2 parmi les hypothèses émises sur l’augmentation du taux d’incidence de cancers avec l’âge 44. Citer 4 éléments qui déterminent le rôle du tabac dans la genèse de certains cancers 45. Un lien tabac –cancer a été établi de façon forte pour certains cancers. Citez en 4 46. La majorité des produits carcinogènes du tabac se situent dans la phase solide. 43 carcinogènes ont été parfaitement identifiés. Citez en 4 (principaux carcinogènes) 47. Quel est le plus toxique des produits carcinogènes du tabac ? Ou est-il retrouvé ? 48. Quel est l’agent pharmacologique de la dépendance du tabac ? 49. Citez 2 cancers associés à un virus (dit virus oncogéne) 18 50. Citez 4 cancers associés à un agent infectieux 51. Le syndrome HNPCC (Hereditary Non polyposis Colorectal cancer) ou syndrome de Lynch est une prédisposition héréditaire aux cancers, liée à la présence d'une mutation germinale d'un des gènes du système de réparation de l'ADN après mésappariement. Quels sont les cancers les plus fréquemment observés ? 52. Le syndrome HNPCC est une maladie autosomique dominante à forte pénétrance (entre 70 et 80%). Les critères dits d'Amsterdam II permettent de définir les conditions pour évoquer le diagnostic : Citez-les 53. La prévention des cancers par des médicaments ou des vaccinations est une perspective séduisante. Citez en 2 modèles en cours d’évaluation 54. On peut distinguer, schématiquement, trois étapes physiopathologiques dans la genèse d’un cancer. Citez –les 55. Citez 4 caractères requis pour les cancers candidats au dépistage 56. En pratique, le dépistage est restreint à certains cancers. Citez en 5 57. Citez 2 bénéfices attendus d’un dépistage 58. Citez 2 effets négatifs d’un dépistage 59. Qu’est-ce qu’un cancer d’intervalle ? 60. Citez les critères principaux sur lesquels repose aujourd’hui la pertinence d’un dépistage du cancer ? 19 61. Que l groupe de femmes est concerné par le dépistage du cancer du sein et sur quels examens et méthodes repose-t-il ? 62. Les ultraviolets sont à l'origine de deux types de cancers : Lesquels ? 63. Citez 2 protéines onco-fœtales Citez 2 hormones utilisées comme marqueur tumoral 64. Citez 4 enzymes utilisées comme marqueur tumoral 65. Citez 4 caractères d’un marqueur tumoral idéal 66. Certains états particuliers prédisposent à la survenue de cancers cutanés plus ou moins généralisés : Citez en 2 67. Citez 4 types de chirurgie oncologique 68. Certains examens biologiques sont indispensables pour le diagnostic précis du cancer Citez en 4 69. Citez 3 atteintes oculaires la maladie de Recklinghausen 70. Citez les 4 types de neurofibromes qui caractérisent la maladie de Recklinghausen 71. Citez 4 paramètres biologiques attestant du risque thrombotique d’une hypothyroïdie? 72. Un nouveau mécanisme de la thrombose chez les patients Jack-2 au cours de la thrombocythémie essentielle (TE) vient d’être mis en évidence : Lequel ? 20 73. Les inhibiteurs de la PCSK9 ont démontré une efficacité nette sur la réduction du LDL cholestérol. Leur effet sur les évènements cliniques reste à démontrer. Que montrent les premières données sur les évènements cliniques présentées à l’ACC ? 74. Citez 2 indications du candésartan (Atacand®, Kenzen®) dans l'insuffisance cardiaque 75. Une triple association est à éviter avec le candesertan : laquelle et pourquoi ? 76. Citez 4 étiologies d’une insuffisance pulmonaire ‘IP’ liée à une anomalie structurelle de la valve 77. La sténose pulmonaire (S < 2 cm2/m2) est rare chez l’adulte. Citez en 2 étiologies 78. La Vmax normale à travers la valve est 0.5-1.0 m/s. La sténose se caractérise par des flux accélérés en protosystole qui déterminent 3 niveaux de sévérité. Citez-les 79. Que désigne-t-on par la sténose dynamique de la CCVD ? 80. La grande majorité des insuffisances triscuspidiennes n’est pas liée à une pathologie de la valve, mais est secondaire à une dilatation du ventricule droit et de l’anneau tricuspide. Illustrer par 2 exemples 81. La lésion primaire des feuillets tricuspidiens est une affection plus rare (25% des cas opérés), qui relève de nombreuses étiologies : Citez en 5 82. A quelle posologie utilisez-vous le candersatan dans l’insuffisance cardiaque ? 83. Sur quels critères définit-on un cancer thyroïdien différentié ? 84. Citez les 4 types de cancers thyroïdiens et rappelez brièvement leurs principales caractéristiques. 21 85. Quels sont les facteurs pronostic des cancers thyroïdiens ? 86. A quelle lésion est associée dans la majorité des cas l’omarthrose ? 87. Citez 4 signes d’appel d’une arthrose cervicale à évoquer chez un sujet 50 ans et plus 88. Malgré ses limites, une récente étude indique que, bien que considérablement réduit, le risque de CHC persiste après guérison d’une hépatite virale C (HVC) et RVS et demeure élevé (0,33 % par an). Quels en sont les 4 principaux critères prédictifs ? Qu’en déduisezvous ? 89. Citez 4 facteurs prédictifs de mauvaise réponse à une orthése d’avancée mandibulaire (OAM) au cours d’un traitement de l’apnée du sommeil 90. Citez les 4 principales contre-indications une orthése d’avancée mandibulaire (OAM) au cours d’un traitement de l’apnée du sommeil 91. Citez 4 effets indésirables des orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) 92. Quels sont les prérequis pour la mise en place d’une orthése d’avancée mandibulaire (OAM) ? 93. L’efficacité d’une orthése d’avancée mandibulaire ( OAM) dépend d’un triptyque : Lequel ? 94. Citez 4 affections associées à une obésité et à un surpoids. Quelle est l’hypothèse de ce sur risque des dites affections ? 95. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être responsables de divers effets secondaires d’ordre cardio-vasculaires. Citez en 4 22 96. Citez les 2 facteurs qui seraient incriminés dans la genèse de la fibrose pulmonaire au cours des vascularites à ANCA 97. Citez 4 circonstances pathologiques d’élévation des phosphatases acides 98. Les phosphatases acides sont des enzymes synthétisées dans le réticulum endoplasmique qui déphosphorylent les esters orthophosphoriques organiques avec un pH d'activité optimale inférieur à 7 ; elles ont également une action de transférase. On les trouve dans de nombreux organes : Citez en 4 99. Un nouveau biomarqueur corrélé à la sévérité de l’atteinte neurologique au cours de la maladie de Gaucher de type 3 a été récemment identifié : Quel est-il ? 100. Citez 4 biomarqueurs utilisés pour évaluer le traitement de la maladie de Gaucher (MG) 101. Rappeler 05 propriétés requises d’un biomarqueur (cas de la maladie de Gaucher) 102. Citer 5 conséquences d’un déficit enzymatique de la glucocérobrosidase observé dans la maladie de Gaucher 103. Quelle est la principale limite de l’usage des chitotriosidases dans le suivi de la maladie de Gaucher (MG) ? 104. Citez 4 complications des ulcères digitaux (UD) observées au cours de la sclérodermie 105. Quelles sont les quatre populations ou l’on observe une forte prévalence de la maladie périodique ? 106. Le Mediterranean fever gene (MEFV) a été identifié en 1997 sur le bras court du chromosome 16 des patients souffrant d’une fièvre méditerranéenne familiale (FMF) et 23 la protéine correspondante, appelée pyrine-marénostrine, a été identifiée la même année. Citez les 4 principales mutations de cette affection 107. Citez 3 cas de figure de transmission du gène MEFV au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ en illustrant pas des exemples 108. Dans quelles cellules s’expriment principalement le gène MEFV de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ ? 109. Citez 4 facteurs déclenchant d’une poussée de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ 110. Trois mécanismes ont été incriminés dans les poussées cataméniales de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ : Rappelez-les. Quel impact thérapeutique en déduisezvous ? 111. Citez 4 symptômes habituellement retrouvés à la phase prodromique d’un accès inflammatoire de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ 112. L’atteinte musculaire au cours de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est variable. On en décrit néanmoins schématiquement 3 tableaux : Citez-les. 113. Citez les principales caractéristiques de l’atteinte musculaire au cours de l fiévre méditerranéenne familiale ‘FMF’ 114. Quelle lésion cutanée est suggestive de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) ? Et quelles en sont les principales caractéristiques ? 115. Citez 4 lésions cutanées pouvant être observées dans la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ 116. Quels sont les facteurs génétiques qui prédisposent à la survenue d’une amylose rénale au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ chez l’adulte? 24 117. Quel est le principal mécanisme impliqué dans l’amylose rénale ? 118. Citez 4 classifications de critères diagnostiques de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) 119. Sur quels critères repose le diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon Liveneh ? 120. Sur quels critères repose la diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon Tel Hashomer ? 121. Sur quels critères repose le diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon les critères simplifiés Tel Hashomer 2002 ? 122. Sur quels critères repose le diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon les critères pédiatriques de Yalcinkaya ? 123. Le statut clinique des hétérozygotes MEFV, très nombreux dans les populations à risque de FMF, fait apparaitre trois phénotypes : Lesquels ? 124. Par quels mécanismes sont expliqués les différences au sein d’un même génotype voire au sein d’une même famille ? 125. Quels sont les 2 gènes qui influencent l’évolution de la maladie périodique indépendamment de MEFV 126. Quels sont les modes d’action de la colchicine au cours de la maladie périodique ? 127. Quelles médications interagissent avec le CYP 450 3A4 et induisent des interactions avec la colchicine 128. Citez 2 effets toxiques imputables à la colchicine 25 129. Citez les 4 alternatives thérapeutiques à la colchicine dans la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) 130. Sur quel paramètre biologique est corrélé avec le risque de développer une amylose rénale au cours des maladies inflammatoires et en particuliers en cours de la maladie périodique ? 131. Il existe 6 types de maladies auto-inflammatoires selon Masters et al. Citez- les 132. Quand évoquez-vous une maladie auto-inflammatoire ? 133. A quels mécanismes rattachez-vous les douleurs abdominales (D.A) survenant par accès au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ 134. Quels sont les facteurs de risque génétiques d’amylose rénale dans la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ 135. Quels sont les facteurs d risque non génétiques de survenue d’une amylose rénale au cours de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ ? 136. Dans la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) quels sont les seuls critères cliniques validés aussi bien dans les populations à risque que dans la population non à risque (Europe et particulièrement en France) 137. A qui correspond la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) de type II ? 138. Citez 5 caractères des arthropathies habituellement observées au cours de la FMF 139. En cas de persistance ou d’aggravation de douleurs abdominales (DA) inhabituelles lors d’un accès algique de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) vous évoquez 5 diagnostics différentiels : lesquels ? 26 140. Y a-t-il une place à la corticothérapie dans la prise en charge thérapeutique de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) ? 141. Citez 4 complications liées aux traitements inhibiteurs d’interleukine 1 (IL-1) : 142. Quel est le préalable à une biothérapie anti-IL1 (que vérifiez-vous chez votre patient et quelles actions entreprenez-vous ?) 143. Quel bilan biologique pré-thérapeutique anti-IL1 afin d’en évaluez la réponse thérapeutique et la tolérance ? 144. Dans quelles circonstances êtes-vous amené à arrêter (provisoirement ou définitivement) la colchicine au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ ? 145. Quelles précautions prenez-vous pour une allaitante sous colchicine 146. Citez 5 groupes cliniques d’activation ou de dégranulation mastocytaire caractérisant la mastocytose systémique 147. Que faites-vous en cas de suspicion de mastocytose systémique ? 148. Citez les 4 principaux organes atteints au cours d’une mastocytose systémique ? 149. Citez les caractères d’une mastocytose cutanée 150. Le traitement symptomatique de la mastocytose systémique vise la réduction des manifestations inhérentes à la dégranulation mastocytaire. Indiquez les différentes médications utilisées à cette fin 151. Les malformations artério-veineuses (MAV) sont des affections graves avec 2 risques dominants : lesquels ? 27 152. Quelles méthodes permettent de dépister l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) chez les patients diabétiques à haut risque cardio-vasculaire ? 153. Dans le registre REACH et selon la Strong Heart Study quelles informations sont données par l’IPS ? 154. Au cours de l’étude DIACART afin de quantifier la médiacalcose une graduation a été proposée : décrivez-la 155. Quels sont les patients à haut risque de médiacalcose ? 156. L’amylose AL est une maladie liée au dépôt de chaines légères sous forme de fibrilles amyloïdes au sein des tissus. Elle donne des atteintes diffuses : cardiaque, rénale, neuropathie périphérique, digestives, tissus mous… Le diagnostic de confirmation est histologique. Citez 4 situations d’urgence vitale liées à cette affection. 157. Quels sont les éléments de prise en charge de la décompensation cardiaque au cours de l’amylose AL ? 158. A quels types d’infections est exposé un patient atteint d’une amylose AL et dans quelles circonstances surviennent-elles? 159. Au cours d’une décompensation cardiaque liée à une malaise quelles sont vos mesures thérapeutiques immédiates ? 160. A quelles infections exposent la chimiothérapie instituée au cours de l’amylose ? 161. En cas d’anesthésie générale et de chirurgie lors d’une amylose quelles précautions prenez-vous ? 162. Quelles sont les 2 principales caractéristiques des tumeurs carcinoïdes ? 28 163. Citez 3 causes à l’origine d’une cachexie au cours du syndrome carcinoïde 164. Que mettent en évidence les techniques d'imprégnation argentique utilisées initialement pour la mise en évidence des cellules neuroendocrines ? 165. Quelles techniques anatomopathologiques sont utilisée pour identifier une tumeur neuroendocrine ? 166. Rappeler la triade classique d’une crise aigüe carcinoïde 167. Citez 3 facteurs déclenchant d’une crise carcinoïde 168. A quels types de chirurgie est soumise la prise en charge d’une tumeur carcinoïde ? 169. Citez 2 effets secondaires des analogues analogues synthétiques de la somatostatine (lanréotide, octrétide) 170. Selon le type de récepteurs bloqué sur les thrombocytes, on distingue plusieurs classes de substances antiplaquettaires : Citez-les 171. Citez 4 familles d’antiplaquettaires classiques 172. Citez 10 médicaments retirés du marché et précisez pour quels effets indésirables graves cette décision a été prise 173. En prévention primaire à quel groupe de patient l’aspirine à dos anti-agrégante est- elle recommandée ? 174. Dans quelles situations cliniques l’inhibition plaquettaire est recommandée en prévention secondaire ? 29 175. Citez 4 types de chirurgie ou il est recommandé d’arrêter l’inhibition plaquettaire 176. Quels sont les antiplaquettaires recommandés dans la prévention secondaire des évènements cérébro-vasculaires ? Préciser en la posologie et le grade de la recommandation 177. Citez 4 grandes indications d’antiagrégants plaquettaires au cours des maladies prothrombotiques non athéromateuse 178. De nombreux anorexigènes ont été abandonnés en raison de graves effets toxiques. Citez en 4 en précisant le type de toxicité à l’origine de leur retrait. 179. Citez 2 signes endoscopiques digestifs hauts évocateurs d’un syndrome de Zollinger- Ellison 180. Citez 2 caractéristiques de la diarrhée au cours d’un syndrome de Zollinger-Ellison 181. Quelle est la triade caractéristique de l’anorexie mentale 182. Citez 4 étiologies à évoquer devant une hypokaliémie dans lle cadre d’une anorexie mentale 183. Quels sont les 4 modes évolutifs possibles de l’anorexie mentale ? 184. Citez 4 caractères de la restriction alimentaire observée dans l’anorexie mentale 185. Citer 4 autres signes cliniques associés à la triade classique dans l’anorexie mentale ? 186. Citez 5 diagnostics différentiels d’une anorexie mentale 187. Citez 4 perturbations biologiques observables dans l’anorexie mentale 30 188. Citez 2 types de troubles psychiatriques du post-partum 189. Quel est le principal diagnostic différentiel d’une psychose puerpérale ? 190. Citez 2 troubles psychiatriques d’origine neurologique pouvant survenir durant la grossesse 191. Citez 4 causes de démence 192. Le sommeil est classé en trois états : Lesquels ? 193. Plusieurs troubles peuvent venir perturber le sommeil : citez en 4 194. Quels sont les 3 roubles du sommeil les plus fréquents ? 195. Comment définissez-vous le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) ? 196. Comment évaluez-vous la gravité du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) ? 197. Le questionnaire de Berlin est un questionnaire de dépistage du Syndrome d'Apnées du Sommeil (SAS) Il analyse 3 symptômes : Citez-les 198. Quels sont les troubles oculomoteurs rencontrés dans l’encéphalopathie de Gayet- Wernicke (GW) ? 199. Citez 4 signes cliniques d’un syndrome de Korsakoff 200. Citez 3 situations que vous-évoquez en priorité devant un syndrome confusionnel chez un toxicomane ? 31 201. Citez 3 anomalies électriques observées lors d’intoxication par les antidépresseurs tricycliques 202. Citez 4 caractéristiques des métastases hépatiques ass ociées à des tumeurs neuroendocrines 203. Les angioedèmes (AO) ont tous en commun d’être liés à une synthèse excessive de bradykinine et /ou à un déficit de sa dégradation. On en distingue 4 types : Citez-les 204. Quelle alternative au traitement à la photocoagulation panrétinienne pourrait-être raisonnablement proposé, au moins jusqu’à 2 ans (selon l’essai clinique randomisé de non infériorité), pour les patients atteints de rétinopathie diabétique proliférante (œdème maculaire)? 205. Citez 4 indications européennes du ranibizumab, Lucentis® (anti-VEGF), dans les atteintes oculaires chez l’adulte 206. Citez 3 examens morphologiques pouvant être indiqués dans la prise en charge d’une pyélonéphrite aigue en précisant leurs intérêts respectifs 207. Lors des pics de pollution, en particulier aux particules fines (“smog”), observés dans les grands centres urbains quels sont les 3 événements cardio-respiratoires à redouter 208. La population de l’essai SPRINT est très particulière. Rappelez les principales caractéristiques des hypertendus de cette étude. 209. Les myopathies nécrosantes se caractérisent par la présence de fibres musculaires nécrosées associées à un infiltrat inflammatoire cellulaire minimal ou absent. Citez en 4 étiologies 210. Citez 4 types de myopathies inflammatoires 32 211. La détection des anticorps anti-SRP était rendue difficile par l’absence de test de routine mais était néanmoins suspectée lors de la recherche d’anticorps anti -nucléaires. Sur quel aspect reposait alors cette suspicion ? 212. Qu’est-ce qu’une fenestration aortique ? Citez en 4 caractéristiques 213. Citez 4 complications d’une fistule coronaire 214. A combien estime-t-on la réduction des accidents emboliques après traitement prophylactique ? 215. En cas de récidive de maladies thrombo-emboliques ‘MTEV’ chez les patients cancéreux, trois options peuvent être envisagées : lesquelles ? 216. Citez 4 mécanismes impliqués dans la thrombose veineuse au cours du cancer 217. Citez 4 situations ou vous réalisez le contrôle de l’activité anti-Xa lors d’un traitement curatif par héparine? 218. Pour rechercher une anomalie de la coagulation - dans l’enquête étiologique d’une TVP survenant chez un sujet jeune en dehors de tout contexte thrombogéne évident- à quel moment doit- être fait ce prélèvement ? 219. Quelle est la thrombophilie la plus fréquente ? 220. Quel est le site de prédilection des thromboses veineuses observées lors des fécondations in vitro ? 221. L’origine des syndromes myasthéniques est diverse. Citez les 3 mécanismes reconnus de cette affection 222. Citez 4 médicaments potentialisant les anti-vitamines K (AVK) 33 223. En dehors des médicaments citez 3 situations cliniques potentialisant les anti- vitamines K (AVK) et une les inhibant 224. Citez 4 situations -non médicamenteuses- pouvant modifier l’équilibre des anti- vitamines K en précisant dans quel sens (potentialisation ou inhibition de leurs effets) 225. Citez 4 médicaments inhibiteurs des anti-vitamines K 226. Citez 4 caractéristiques d’une granulomatose septique chronique (GSC) 227. Quelles sont les 4 infections le plus couramment retrouvées au cours de la granulomatose septique chronique ‘GSC’? 228. A quels pathogènes sont habituellement associées les granulomatoses septiques chroniques ? Comment agissent-ils ? 229. Quelle est la cause la plus fréquente d’hyperferritinémie ? 230. Quel est l’examen biologique incontournable dans la recherche étiologique d’une hyperferritinémie ? 231. Citez 2 mécanismes de la surcharge en fer 232. Quelles sont les 2 indications du VELETRI (époprosténol)? 233. Sur quels critères évaluez-vous la réponse au traitement de l’hypertension pulmonaire (HTAP) ? 4 réponses sont requises 234. Quelle thérapeutique médicale est requise pour les patients classe IV d’une HTAP ? 34 235. Citez 4 signes cliniques digestifs évoquant une maladie de Crohn 236. Citez 4 diagnostics différentiels de la maladie de Crohn 237. Quels sont les 2 auto-anticorps qui peuvent être associés à la myasthénie ? 238. Citez 4 corrélations clinico-immunologiques anticorps anti-RAC et myasthénie 239. Citez 2 étiologies exceptionnelles iatrogénes de myasthénie 240. L'observation caricaturale d'une atteinte oculo-céphalique globale réalisant le « faciès myasthénique » fluctuant est rare mais très évocatrice : Citez ces 5 caractères 241. Dans 10 à 15% des maladies auto-immunes –parfois infra-cliniques- sont associées à une myasthénie. Citez en 4 242. Citez 3 mutations retrouvées dans les hypertensions artérielles pulmonaires ‘HTAP’ primitives héritables 243. Citez 4 affections souvent associées au vertige postionnel paroxystique bénin (VPPB) 244. Dans le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), le syndrome de Lindsay- Hemenway constitue une entité : donnez-en 4 de ses principales caractéristiques 245. Quels sont les 2 principaux mécanismes impliqués dans l’HTAP observée au cours de la maladie de Rendu-Osler ? 246. Les anticoprs antinucléaires (AAN) n’ont pas habituellement d’impact pronostique sur les maladies autoimmunes et les connectivite associées sauf pour quelqes exceptions : Lesquelles (Citez- en 4) 35 247. Sur quels paramètres immunologiques suivez-vous l’activité d’un lupus systémique ? 248. Sur quels paramètres immunologiques suivez-vous l’activité d’une néphopathie lupique ? 249. Quel anticops est prédictif de la survenue d’un BAV néonatal dans le lupus 250. Citez les facteurs de risque de progresssion vers une hypothyroidie d’une hypothyroidie fruste justifiant une opothérapie précoce (au moins 4 facteurs). 251. Citez 4 situations cliniques ou la recherche d’autoanticorps est justifiée 252. Citez 3 situations (ou piége) ou des cibles antigéniques doivent être recherchés sans mises en évidence d’autoanticorps 253. Quels sont les deux moyens pour prévenir le cancer du col de l'utérus ? 254. Dans les tests thyroidiens trois (3) facteurs biologiques sont prédictifs d’évolution vers une hypothyroidie pattente d’une hypothyroidie infraclinique : Lesquels ? 255. Quels sont les deux moyens pour prévenir le cancer du col de l'utérus ? 256. Quels sont les 2 types d’oncovirus couvert actuellement par le vaccin HPV ? 257. Citez 4 informations attendues des explorations fonctionelles respiratoires au cours de l’hypertension pulmonaire 258. Quelles sont les 3 principales causes d’altération de la DLCO ? 36 259. Quelle est l’indication de l’angiographie pulmoanire dans l’HTAP ? 260. Sur quels criteres repose le diagnostic du syndrome de Caplan-Colinet ? 261. Qu’est ce qui distingue, sur le plan anartomopathologique, un nodule de Caplan- Colinet d’un nodule rhumatoide? 262. Les pleurésies rhumatoides sont souvent chroniques : Rappeler les caractéristiques principales de la ponction pleurale de cette atteinte rhumatoide 263. Quelle lésion histologique spécifique peut être retrouvée à la biopsie pleurale d’une pleurésie rhumatoide ? 264. Quels sont les 3 cadres nosologiques à discuter devant toute atteinte pulmonaire au cours d’une polyarthrite rhumatoide ? 265. Quels sont dans le cadre de la polyarthrite rhumatoide les 04 (quatre) principaux médicaments impliqués dans l’iatrogénie pulmonaire ? 266. La défaillance hémodynamique secondaire à l’obstruction mécanique des artères pulmonaires par les thrombi fibrino-cruoriques, au cours d’une embolie pulmonaire massive, entraine une augmentation brutale des résistances artérielles pulmonaires (HTAP) responsable d’une dysfonction du ventricule droit ‘VD’.A quel degres d’obstruction du lit artériel cette défaillance cardiaque droite est-elle observée ? 267. Sur quels criteres scannographiques est évaluée la gravité d’une embolie pulmonaire aigue (EPA)? 37 268. L’embol cruorique qui vient obstruer l’artère pulmonaire provient le plus souvent d’une veine des membres inférieurs : Citez 04 autres sites de départ de cet embol 269. La radio thoracique peut montrer de nombreux signes évocateurs d’EP : citez en 4 270. Un cliché de thorax normal ou apparemment normal exclut-il le diagnostic d’embolie pulmoanire ? Arguenter votre réponse 271. Que peut montrer le tracé d’électrocardiogramme (ECG) au cours d’une embolie pulmonaire ‘EP’ ? 272. Citez 4 manifestations cardiaques associées au syndrome des anti-phospholipides (SAPL) 273. Citez 4 manifestatins cutanées associées au syndrome des anti-phospholipides ’SAPL’ 274. Citez 4 manifestations neurologiques associées au syndrome des anti-phospholipides ‘SAPL ‘ 275. Citez 4 manifestations abdominales du syndrome des anti-phospholipides ‘SAPL’ 276. Citez 4 manifestations rénales du syndrome des anti-phospholipides ‘SAPL’ 277. Citez 4 cirtéres d’exclusion du syndrome de Gougerôt-Sjogreen (SGS) 278. Citez 2 examens morphologiques permettant d’attester de l’atteinte des glandes salivaires au cours du syndrome de Gougerôt-Sjogreen (SGS) 279. A quoi est en partie liée la grande diversité clinique des maladies lysosomales ? Quatre (04) réponses requises 38 280. Les glycosphingolipides, famille de glycolipides membranaires resultant de l’addition séquentielle de monosaccharides à une molécule de céramide. Il en existe plus de 300. Comment les distingue t-on ? 281. Quelle est la topographie élective des glycosphingolipides dits « neutres » (glucocérébroside ou globotriaosylcéramide) ? 282. L’activité déficitaire d’une hydrolase spécifique se traduit par une accumulation de substrat définissant une maladie de surcharge lysosomale : Citez en 04 exemples 283. Pourquoi la maladie de Niemann-Pick est-elle considérée comme une maladie lysosomalae atypique ? 284. Rappler les principales indications du riociguat (Adempas®) 285. La prévention coronaire dite primaire, c’est-à-dire avant la survenue de maladie clinique, utilise deux stratégies différentes et complémentaires : Lesquelles ? 286. Comment est évaluée la performance pronostique d’un score de risque (coronaire par exemple) ? 287. Les facteurs prédictifs d’une insuffisance veineuse chronique sont de trois ordres : Citez- les et rappelez pour chacun d’entre-eux quatre (0 4) paramètres principaux. 288. Prés de 25% des patients porteurs de varices développeront dans les 20 à 30 ans un ulcère variqueux. Citez 4 signes prédictifs d’un tel risque d’évolution 289. Citez 2 outils d’évaluation du risque veineux (ou risque de développer une insuffisance veineuse chronique) 39 290. Devant une méningite à liquide clair, lymphocytaire avec hypoglycorachie, deux diagnostics principaux sont à évoquer : lesquels ? 291. Devant une méningite purulente communautaire de l’adulte quels sont les deux germes retrouvés quasi-exclusivement ? 292. Devant une méningite à liquide clair et de formule panachée deux diagnostics peuvent être évoqués : Lesquels ? 293. Quatre étiologies sont à priveligier devant l’exploration d’une fiévre du post- partum immédiat : Lesquelles 294. Citez 4 terrains à risque de grosssses extra-utérine (GEU) 295. Selon les dernieres concertations d’experts à quel type de cancer expose un implant mammaire ? 296. Quels examens complémentaires sont impératifs à l’initiation d’un traitement par méthotréxate dans la polyarthrite rhumatoide ? 297. Quelle supplémentation faites vous lors d’un traitement par méthotréxate et à quelle posologie ? 298. Au cours de la prescription orale du méthotréxate dans quelles circonstances poposez-vous le passage vers la forme injectable ? 299. Citez 4 symptômes cliniques d’une anémie typique d’une carence en fer (anémie ferriprive) 40 300. Quelle est la posologie initiale du méthotréxate dans la polyarthrite rhumatoide ? 41 PARITE III : QUESTIONS-REPONSES J'écoute pour apprendre. J'apprends pour comprendre. Et quand je comprends, je m'écoute. En silence. 42 QUESTIONS –REPONSES 1. Deux critères au moins sont requis pour le diagnostic de la cirrhose biliaire primitive (CPB) : Citez- les Anticorps anti-mitochondrie >1/40 Phosphatases alcalines > 1,5 x LSN depuis 6 mois Histologie compatible : cholangite non infectieuse, lésions des canaux biliaires 2. Quels sont les anticorps qui déterminent le pronostic d’une cirrhose biliaire primitive (CBP) L’anticorps anti-nucléaire Sp100 et gp210 : indicateurs de CBP plus sévère L’anticorps anti-gp 210 est un marqueur d’évolution péjorative de la CBP (recherche de cet anticorps doit être systématique lors de la prise en charge initiale d’une CBP) 3. Citez 3 facteurs biologiques prédictifs indépendants de progression vers la cirrhose, la transplantation ou le décès d’une CBP. Bilirubine > 17 μmol/l Taux de prothrombine ‘TP’ < 80 % Présence d’anticorps anti-gp 210+ 4. En cas de réponse partielle à l’acide ursodésoxycholique (AUDC) au cours de la CBP que devez-vous vérifier ? (citez au moins 4 situations à rechercher) Hépatite auto-immune (ALT, IgG, anticorps, PBH). Sous dosage en AUDC (interrogatoire, dosage). Hyperplasie nodulaire régénérative (à confirmer à la PBH). Dysthyroïdie (TSH). Maladie cœliaque (anticorps) 5. Citez 4 facteurs de réponse partielle à l’acide ursodésoxycholique (AUDC) au cours de la cirrhose biliaire primitive (CBP) Bilirubine totale > 17 μM 43 Ictère Signes cliniques de cirrhose ou d’HTP Fibrose ≥ F3 (stade III-IV) Hépatite d’interface significative (A2 - A3) 6. Citez 2 types de lymphomes susceptibles de se déclarer chez les personnes séropositives (infection VIH-SIDA) Lymphomes diffus à grandes cellules B : ‘LDGCB’. Les lymphomes regroupés sous cette abréviation incluent : o Lymphome primaire du SNC (système nerveux central) o Lymphome de Burkitt • Lymphome a épanchement primaire (LEP) 7. Citez 2 cancers associés à l’herpès virus humain HHV8 Sarcome de Kaposi (SK) Maladie de Castleman Multicentrique (MCM) Lymphome à épanchement primaire (LEP) 8. Citez 2 situations difficiles d’interprétation de l’ECG devant un syndrome coronarien aigu (SCA) Bloc de branche gauche complet (BBGC) Syndrome de Wolf-Parkinson-White (WPW) Stimulateur électrique 9. Citez 4 limites à l’utilisation plus généralisée des anti-TNF (ou toute autre biothérapie%) Effets suspensifs (rechute à l’arrêt) Risques infectieux : tuberculose sous anti-TNF Taux de 30% de non répondeurs Cout élevé 44 10. Quelles sont les 2 principales formes de microangiopathie thrombotique (MAT) ? Les deux principales formes de MAT sont : Le purpura thrombotique thrombocytopénique(PTT) Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) 11. Quelles sont les 2 formes de syndrome hémolytique et urémique ‘SHU’ SHU associée à une gastroentérite à Escherichia coli (souche O157:H7 le plus souvent, sécrétrice de shigatoxine [STEC]), il s'agit du SHU typique ou SHU STEC+. SHU atypique (SHUa) : SHU qui ne s'accompagne pas de diarrhée (SHUa) 12. Citez 3 explorations biologiques indiquées pour la recherche d’une infection à STEC impérative devant tout SHU à STEC+ Isolement des souches de STEC sur examen des selles ou écouvillonnage rectal Polymerase Chain Reaction (PCR) des gènes de virulence des STEC ; Sérologie : recherche dans le sérum d'anticorps anti-lipolysaccharides (LPS) des 8 sérogroupes de STEC le plus souvent responsables de SHU Le sérotype O157:H7 représente environ 80% des STEC en cause 13. Dans un contexte de SHUa, sur quels examens repose la recherche d’une anomalie du complément? 4 réponses requises Sur le dosage des taux de C3, C4, FH et FI plasmatiques Sur l’étude de l’expression de MCP à la surface des leucocytes Sur la recherche d’anticorps anti-FH Sur la recherche de mutations des gènes du FH, FI, MCP, FB, C3 et thrombomoduline De nombreuses mutations perturbent la fonction de la protéine (protection des endothéliums) sans perturber son taux circulant. 14. Quel est le bilan infectieux - comme facteur déclenchant potentiel - que vous pratiquez devant une MAT ? 4 réponses requises Hémocultures 45 Analyse bactériologique des selles avec recherche de shigatoxine en cas de diarrhée ou d’insuffisance rénale ECBU Radiographie pulmonaire Autres prélèvements orientés par la clinique 15. Quelles sont les 2 vascularites qui atteignent les vaisseaux de moyen calibre (classification de Chapel Hill) Maladie de Kawasaki Périartérite noueuse (PAN) 16. Quels sont les 3 types histologiques retrouvés dans les vascularites ? Vascularites nécrosantes : média de l’artère siège d’une nécrose fibrinoïde, associée à une inflammation endothéliale et une réaction inflammatoire adventitielle avec infiltrats cellulaires. Vascularites non nécrosantes : infiltrats de cellules géantes et destruction plus ou moins étendue de la limitante élastique interne. Vascularites leucocytoclasiques : Leucocytoclasie, sans nécrose fibrinoïde ni infiltrat de cellules géantes. 17. Citez 4 limites à l’usage des corticoides à fortes posologies (bolus ou per os) au cours du syndrome d’activation macrophagique (SAM) Effet rapide mais transitoire (cytopénie, fièvre….) Effet bénéfique limité aux maladies auto-immunes mais reste limité dans les autres situations (traitement à visée symptomatique) Délétère dans les SAM associés à une infection (mycobactérie, EBV+++) Peut altérer l’interprétation des biopsies (activation macrophagique, affection sous jacente) 46 18. Citez 4 des critères retenus d’arrêt des diphosphonates instauré pour une ostéoporose post-cortisonique 1. Absence de fracture sous corticoïdes 2. Posologie de corticoïdes <7.5 mg/J 3. Absence de nouveau facteur de risque de traumatisme 4. Maladie sous-jacente contrôlée 5. DMO normalisée 19. Citer 4 mesures pour prévenir l’ostéoporose post-cortisonique 1. Posologie la plus faible de corticoïdes 2. Privilégier un traitement d’épargne cortisonique 3. Assurer apport Vitamino-Calcique: Vit D 800 UI/J et Ca 1500 mg/J 4. Activité physique 5. Arrêt du tabac et de l’alcool 6. Evaluation des risques de chute 20. Citer 4 situations à risque de fractures post-cortisonique Posologie ˃7,5 mg/j Fracture après microtraumatismes Age ˃70 ans T score ≤- 2.5 à 1 ou 2 sites (rachis, col fémoral) 21. Une hormone pourrait rendre le traitement de la fécondation in vitro (FIV) plus sûre pour les femmes. Laquelle? La kisspeptine 22. Citez 4 causes de rhabdomyolyse non traumatique et non toxique Exercice musculaires intenses: marathon, delirium tremens, crise comitiale… Compressions musculaires: coma, immobilisations prolongées… Ischémie musculaire: occlusion artérielle aiguë, é tat de choc, … Syndromes infectieux : tous agents pathogènes 47 Désordres métaboliques: hypokaliémie, hypophosphatémie… Hyperthermie maligne: peranesthésique, syndrome malin des neuroleptiques Enzymopathies héréditaires Polymyosites et dermatomyosites 23. Citez 4 étiologies de rhabdomyolyse toxique Drogues : héroïne, ecstasy, cocaïne … Alcool Médicaments: statines Venins et toxines: champignons, insectes, serpent, ciguë (plante) Syndrome malin des neuroleptiques par une hyperthermie maligne 24. L’atteinte pulmonaire au cours de la dermatomyosite est estimée à 15-45% .Citez en 2 mécanismes Pneumonie de déglutition liée à l’atteinte pharyngée (10-20% des cas) Hypoventilation par faiblesse des muscles respiratoires (4-8 % des cas) Pneumopathie interstitielle diffuse (10-15% des cas) (inaugurale dans 50% des cas des dermatomyosites). 25. Citez 4 indications des immunosuppresseurs au cours des vascularites Five Factor Score ‘FFS’ ≥ 1 Autre manifestations sévères (en dehors de ceux repris par le FFS) : exemple hémorragie intra-alvéolaires (HIA) sévère Cortico-résistance Cortico-dépendance Rechute (ou cortico-dépendance) Effets délétères majeurs de la corticothérapie (imposant un sevrage cortisonique) 26. Citez 4 caractéristiques des neutropénies observées sous traitement par rituximab (antiCD20) au cours du lymphome Neutropénies souvent transitoires 48 Neutropénies retardées : 1 à 5 mois après la perfusion du Rituximab Prévalence : 0.02% à 13% Mécanismes supposés : o Lyse des polynucléaires par la fixation du rituximab sur leur Fc récepteur membranaire o Mécanisme auto-immun : (apparition d’anticorps anti-neutrophiles) o Modification du répertoire B 27. Citez 4 paramètres qui influent sur le dosage de l’hydroxychloroquinémie ? Basses concentrations d’hydroxychloroquinémie o BMI élevé (p = 0,08) o Absence de traitement corticoïde (p = 0,04) o Augmentation du temps entre la dernière prise de comprimés et le dosage de l’hydroxychloroquinémie (p = 0,017) o Taux de plaquettes bas (p < 0,001) o Taux de neutrophiles bas (p < 0,001) o DFG élevé (p < 0,001) Concentrations élevées d’hydroxychloroquinémie o DFG (entre 23 et 58 mL/mn) 28. Citez 3 causes fréquentes de syndrome mononucléosique Mononucléose infectieuse Infection à cytomégalovirus ‘CMV’ Toxoplasmose 29. Citez 4 situations ou vous rechercheriez un hyperaldostéronisme primaire Hypokaliémie (spontanée ou induite par diurétique) HTA grade 2 ou 3 résistante HTA précoce et/ou AVC (<50 ans) Parent du 1er degré avec un hyperaldostéronisme primaire Présence d’une masse surrénalienne (incidentalome) 49 HTA avec atteinte d’organe cible 30. Quelle est la triade clinique qui caractérise la mononucléose infectieuse ? Fièvre Tonsillopharyngite Lymphoadénopathie cervicale bilatérale 31. A quoi correspond la fièvre ganglionnaire de Pfeiffer ? Mononucléose infectieuse (MNI) provoquée par une infection aigue par le virus de l’Epstein-Barr virus (EBV) 32. Citez les 4 principaux germes impliqués dans une mononucléose infectieuse (MNI) Epstein-Barr virus (EBV) : 85 à 90% Autres : 10 à 15% (dans l’ordre décroissant) o Cytomégalovirus (CMV)++++ o Virus de l’immunodéficience humaine (VIH)++ o Toxoplasmose gondi+ o Virus de l’herpès humain (HVV) 6 ou 7 plus rares 33. Citez 4 paramètres intervenant dans la séroprévalence de l’EBV Age Statut socio-économique Ethnie Sexe 34. Par quel mécanisme les anticorps dirigés contre les cofacteurs des phospholipides (telle la β2GPI) sont-ils associés aux thromboses artérielles dans le syndrome des antiphospholipides (SAPL) ? Athérosclérose accélérée (modèle expérimental) Rôle des anticorps anti-β2GPI dans la réponse immune aux lésions d’athérosclérose : 50 o Au cours du SAPL, ces plaques contiennent un infiltrat de lymphocytes T CD4+ activés reconnaissant le domaine I de la β2GPI. o Cette reconnaissance induit une réponse de type Th1, avec sécrétion d’IL-17 et d’IFNγ. o Ces lymphocytes spécifiques, lorsqu’ils sont stimulés, favorisent également la production de métalloprotéases et de facteurs tissulaires par les monocytes, la production d’auto-anticorps par les lymphocytes B et induisent une cytotoxicité, l’ensemble entraînant une instabilité de la plaque qui pourrait favoriser les thromboses artérielles. o Cet environnement inflammatoire autour de la plaque permettrait d’expliquer la survenue de tels événements alors que dans le SAPL, il n’est pas retrouvé d’épaississement important de la paroi artérielle. 35. Le syndrome d’hyper-IgG4 est une entité définie par une atteinte fibro-inflammatoire d’un ou de plusieurs organes. Quels sont les paramètres qui caractérisent les lésions tissulaires ? Infiltrat lympho-plasmocytaire Infiltrat à IgG4 Fibrose Thromboses veineuses 36. Citez 4 caractères clinico-biologiques du syndrome d’hyper-IgG4 Atteinte (dans l’ordre décroissant) o Atteinte des glandes salivaires : fréquente (72%) o Atteinte des glandes lacrymales o Atteinte ganglionnaire o Dans des proportions similaires : Atteinte pancréatique Atteinte rétro-péritonéale Atteinte rénale Atteinte pulmonaire. 51 Habituellement absence de syndrome inflammatoire biologique (CRP < 1 mg/dl dans 90 % des cas). Taux sérique d’IgG4 augmenté chez la quasi-totalité des patients (95,5 % avaient un taux >135 mg/dl). Diminution du complément retrouvée chez près de la moitié des sujets (42 %), notamment en cas d’atteinte rénale. Cortico-sensibilité 37. Citez 4 cellules cibles du virus VIH. Lymphocytes T CD4 (90%) Monocytes-macrophages Cellules folliculaires dendritiques Cellules de Langherhans cutanées Cellules microgliales cérébrales 38. Sur quelles propriétés se base l’affinité du VIH pour les cellules cibles (lymphocytes TCD4, monocytes macrophages….)? Les cellules cibles du virus sont porteuses à leur surface de la molécule CD4, ayant une haute affinité avec la glycoprotéine d’enveloppe du VIH, la gp120 39. Malgré sa grande variabilité génétique on retrouve sur la molécule ARN trois gènes principaux communs à tous les rétrovirus. Lesquels ? Le gène gag (responsable de la synthèse des protéines de la capside et du core) Le gène pol (pour la transcriptase inverse, l’intégrase et la protéase virale) Le gène env (pour les protéines de l’enveloppe) 40. Rappelez brièvement le cycle de réplication du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) Le virus pénètre dans la cellule cible en se fixant au récepteur CD4 Puis synthèse de l’ADN pro-viral à l’aide de la transcriptase inverse 52 L’ARN est intégré par la suite au génome cellulaire de la cellule hôte par l’intermédiaire de l’intégrase virale Transcription l’ADN pro-viral en ARN génomique grâce à l’ARN polymérase de la cellule hôte L’ARN synthétise à l’aide du matériel cytoplasmique les protéines virales qui seront rassemblées par la protéase virale en nouvelles particules virales infectieuses 41. L'incidence se calcule grâce aux registres de populations. Par quelle formule ? Incidence : est le rapport du nombre de personnes développant un nouveau cancer sur le nombre total de la population par unité de temps 42. La prévalence a un impact économique des maladies. Elle permet de savoir combien de malades seront à traiter chaque année. On la définit par rapport : lequel ? Nombre de personnes ayant un cancer sur nombre de la population pendant une période donnée 43. Citez 2 parmi les hypothèses émises sur l’augmentation du taux d’incidence de cancers avec l’âge L'augmentation du taux d'incidence des cancers avec l'âge serait liée : o au dérèglement des mécanismes de réparation de l'ADN (accumulation d'erreurs avec l'âge) o au ralentissement des phénomènes de réparation (ceci se retrouve avec la physiologie du vieillissement - moins bonne capacité à réparer) o A l'augmentation de la durée d'exposition aux carcinogènes (environnementaux et autres) 44. Citer 4 éléments qui déterminent le rôle du tabac dans la genèse de certains cancers Le rôle du tabac dans le déterminisme de ces cancers est démontré par : o Etudes épidémiologiques, o Etude de la composition de la fumée, 53 o Mise en évidence de lésions des gènes des cellules tumorales ou non chez les fumeurs. o Métabolisme des amines tabagiques (l e tabac contient des amines mutagènes génotoxiques dont une seule mutation peut être responsable d'une dégénérescence ultérieure). 45. Un lien tabac –cancer a été établi de façon forte pour certains cancers. Citez en 4 Un lien a été établi, de façon indiscutable, à la fois par l'épidémiologie et par la biologie, avec les cancers suivants : o Poumons, o Larynx, o Cavité buccale, o Pharynx, o Œsophage, o Vessie, o Pancréas. 46. La majorité des produits carcinogènes du tabac se situent dans la phase solide. 43 carcinogènes ont été parfaitement identifiés. Citez en 4 (principaux carcinogènes) a. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques, b. Les nitrosamines, c. Les hydrocarbures hétérocycliques, d. Le benzène, e. Le polonium - 210 radioactif. 47. Quel est le plus toxique des produits carcinogènes du tabac ? Ou est-il retrouvé ? Les nitrosamines sont parmi les plus toxiques On les retrouve dans la fumée inhalée par le fumeur On le retrouve également dans la fumée externe produite par la combustion de la cigarette, éventuellement en concentration plus forte que dans la fumée inhalée (rôle dans le tabagisme passif). 54 48. Quel est l’agent pharmacologique de la dépendance du tabac ? La nicotine est l’agent pharmacologique de la dépendance et un des nitrosamines majeurs du tabac. 49. Citez 2 cancers associés à un virus (dit virus oncogéne) Virus de l'hépatite (B et C): virus de l'hépatite est associé à l'hépatocarcinome. Papillomavirus et virus HPV : (human papilloma virus) sont associés au cancer du col, Virus d'Epstein-Barr (EBV) : virus d'Epstein est associé dans le lymphome de Burkitt, cancer du naso-pharynx, Hodgkin et quelques cancers épithéliaux. 50. Citez 4 cancers associés à un agent infectieux Virus de l'hépatite (B et C): virus de l'hépatite est associé à l'hépatocarcinome. Papillomavirus et virus HPV : (human papilloma virus) sont associés au cancer du col, Virus d'Epstein-Barr (EBV) : virus d'Epstein est associé dans le lymphome de Burkitt, cancer du naso-pharynx, Hodgkin et quelques cancers épithéliaux. Helicobacter pylori et cancer de l'estomac Schistosomiase et cancer épithélial de la vessie et cancer du foie Opisthorchose et Clonorchose et cholangiocarcinome (en Asie) 51. Le syndrome HNPCC (Hereditary Non polyposis Colorectal cancer) ou syndrome de Lynch est une prédisposition héréditaire aux cancers, liée à la présence d'une mutation germinale d'un des gènes du système de réparation de l'ADN après mésappariement. Quels sont les cancers les plus fréquemment observés ? a. Les cancers les plus fréquemment observés sont en priorité – Colon – Endomètre – Ovaire – Estomac b. Et à un moindre degré – Cancers du tractus biliaire – Vessie 55 – Cancers du grêle. 52. Le syndrome HNPCC est une maladie autosomique dominante à forte pénétrance (entre 70 et 80%). Les critères dits d'Amsterdam II permettent de définir les conditions pour évoquer le diagnostic : Citez-les a. Au moins trois parents atteints d'un cancer prouvé appartenant au spectre du syndrome HNPCC (colon, endomètre, ovaire, estomac…), b. Un des sujets apparenté au premier degré aux deux autres, c. Au moins deux générations successives atteintes, d. Au moins un diagnostic de cancer posé avant l'âge de 50 ans, e. Exclusion d'une polypose adénomateuse familiale (pour cancer du côlon) 53. La prévention des cancers par des médicaments ou des vaccinations est une perspective séduisante. Citez en 2 modèles en cours d’évaluation La prise de tamoxifène (anti-œstrogène) dans la prévention du cancer du sein, chez les personnes ayant des risques familiaux importants avec des résultats positifs dans une grande étude américaine (NSABP Breast Cancer Prevention Trial P-1) et négatifs dans deux études européennes, (IBIS-1 study and Royal Marsden Hospital trial). Prise d’un anti-œstrogène (raloxifène utilisé dans la prévention de l’ostéoporose post-ménopausique) : CORE trial Prise d’un anti-androgène (finastéride) pour la prévention du cancer de la prostate, Prise d’anti-inflammatoires non cortisoniques ou d’aspirine dans la prévention du cancer du colon Vaccins prophylactiques pour prévenir l’infection à HPV et les vaccins thérapeutiques pour la guérison des lésions précancéreuses et du cancer du col. 54. On peut distinguer, schématiquement, trois étapes physiopathologiques dans la genèse d’un cancer. Citez –les Initiation correspond à une lésion rapide et irréversible du DNA après exposition à un carcinogène (physique, chimique, viral, etc.) 56 Promotion correspond à une exposition prolongée, répétée ou continue, à une substance qui entretient et stabilise la lésion initiée Progression correspond à l’acquisition des propriétés de multiplication non contrôlée, l’acquisition de l’indépendance, la perte de la différenciation, l’invasion locale et métastatique. 55. Citez 4 caractères requis pour les cancers candidats au dépistage Etre fréquents et entraîner une mortalité importante Rester pendant longtemps à un stade préclinique (sans symptômes) Pouvoir être découverts à un stade où la thérapeutique est efficace Pouvoir être découverts par un test ayant une bonne sensibilité, une bonne spécificité, si possible un coût modéré et peu d'inconvénients pour le sujet bien portant pour pouvoir être répété régulièrement. 56. En pratique, le dépistage est restreint à certains cancers. Citez en 5 a. Sein b. Col utérin c. Peau d. Colon e. Rectum f. Prostate 57. Citez 2 bénéfices attendus d’un dépistage Meilleur pronostic pour les malades ayant un cancer trouvé grâce au dépistage Diminution des coûts généraux du traitement Diminution de la mortalité en rapport avec le dépistage Impact psychologique sur les sujets ayant un test négatif 58. Citez 2 effets négatifs d’un dépistage Inconfort des tests de dépistage, 57 Conséquences psychologiques et économiques de faux positifs (examens plus complexes mis en route pour aboutir à un résultat négatif) Conséquences plus grandes encore des faux négatifs. 61. Qu’est-ce qu’un cancer d’intervalle ? C’est un cancer qui survient entre deux périodes de dépistage 62. Citez les critères principaux sur lesquels repose aujourd’hui la pertinence d’un dépistage du cancer ? Pour être dépistable, un cancer doit présenter : o Phase préclinique assez longue o Possibilités d’un traitement o Possibilités de réaliser un test de dépistage (simple et reproductible, bonne sensibilité, bonne spécificité et un cout modéré) Un test de dépistage doit être facile à appliquer et à accepter par les bien portants (surtout si on doit le répéter assez souvent), n'avoir que peu d'effets secondaires, et si possible être de coût modéré. En outre, il doit être efficace (bonne rentabilité) 63. Quel groupe de femmes est concerné par le dépistage du cancer du sein et sur quels examens et méthodes repose-t-il ? Le dépistage systématique est recommandé dans la tranche d'âge de 50 à 69 ans. La réalisation d'une mammographie tous les deux ans est recommandée La réalisation de deux incidences est recommandée : oblique externe et craniocaudale La lecture par 2 experts en radiologie est requise Le couplage à une échographie mammaire est recommandé 64. Les ultraviolets sont à l'origine de deux types de cancers : Lesquels ? Les cancers épidermoïdes (baso-cellulaires et spino-cellulaires), les plus fréquents Les mélanomes dont le dépistage précoce et l'ablation totale constituent les seules garanties de guérison. 58 65. Citez 2 protéines onco-fœtales Antigène carcino-embryonnaire (ACE) Alpha-foeto-protéine (AFP) : hépatocarcinome, tumeur testiculaire 66. Citez 2 hormones utilisées comme marqueur tumoral Hormone gonadotrophique placentaire : ‘HGC’ : choriocarcinome Thyrocalcitonine : cancer médullaire de la thyroïde (CMT) Production ectopique d’hormones : ACTH, calcitonine, ADH (cancer du poumon à petites cellules) qui sont constitués de fragments protéiques sans véritable action hormonale excepté pour l’ADH 67. Citez 4 enzymes utilisées comme marqueur tumoral Phosphatases acides Phosphatases alcalines Lacticodéshydrogénases ‘LDH’ Prostatic specif antigen ‘PSA’ Enolase neurone specifique ou neuron specific enolase ‘ NSE’ 68. Citez 4 caractères d’un marqueur tumoral idéal Permettre un dépistage, une meilleure prise en charge thérapeutique et une surveillance. De ce fait il doit répondre à ces critères : 1. Bonne sensibilité 2. Bonne spécificité 3. Refléter la masse tumorale 4. Prédire les rechutes 5. Etablir un pronostic 69. Certains états particuliers prédisposent à la survenue de cancers cutanés plus ou moins généralisés : Citez en 2 Xeroderma pigmentosum Le syndrôme de Cockayne 59 70. Citez 4 types de chirurgie oncologique La chirurgie diagnostique (accès à la biopsie d’une masse tumorale) La chirurgie radicale La chirurgie limitée La chirurgie de réduction tumorale La chirurgie d'évaluation La chirurgie des récidives et des métastases La chirurgie palliative La chirurgie de reconstruction La chirurgie de la douleur 71. Certains examens biologiques sont indispensables pour le diagnostic précis du cancer Citez en 4 a. β - HCG pour le diagnostic de choriocarcinome placentaire b. α-fœto-protéine et β-HCG : tumeurs testiculaires ou ovariennes c. α-fœto-protéine : hépatocarcinome d. Thyroglobuline : tumeurs thyroïdiennes, carcinome papillaire de la thyroïde e. Antigène carcino-embryonnaire ‘ACE’ : cancers médullaires de la thyroïde. 72. Citez 3 atteintes oculaires la maladie de Recklinghausen Atteintes de l’uvée : o Nodules de Sakurai-Lisch pathognomonique de l'affection correspondant à des mélanocytes groupés avec des cellules gliales , fréquents (95% des cas). o Hamartomes peuvent être vus, issus de la choroïde. Ils sont très rares au niveau rétinien (contrairement à la sclérose tubéreuse de Bourneville). Névrome plexiforme de la paupière supérieure : tumeur unilatérale du bord palpébral provoque un ptosis et présente les mêmes caractères de 'pelotte de ficelle' que les autres névromes. Dans la moitié des cas on constate alors un glaucome du même côté, sans qu'on ne sache pas trop quel mécanisme intervient. Gliome du nerf optique 60 Autres atteintes oculaires : épaississement des ner fs intra-cornéens, des anomalies de l'angle irido-cornéen, un hémangiome rétinien. 73. Citez les 4 types de neurofibromes qui caractérisent la maladie de Recklinghausen Neurofibromes cutanés : plus ou moins nombreux, se développent en début de puberté, souvent sessiles au début mais deviennent habituellement pédiculés. Neurofibromes sous-cutanés sont présents sur les trajets des nerfs. Névromes plexiformes : tumeurs flasques, aspect "paquets de ficelle" à la palpation. Neurofibromes plexiformes diffus. 74. Citez 4 paramètres biologiques attestant du risque thrombotique d’une hypothyroïdie? Concentrations élevées d’activité du facteur VII Concentrations supérieures de l’inhibiteur 1 de l’activateur du plasminogène et de l’activateur du plasminogène tissulaire. Volume plaquettaire moyen supérieur Agrégation irréversible de plus de 50% des plaquettes en réponse à l’acide arachidonique (AA) et en réponse à l’ADP supérieure. 75. Un nouveau mécanisme de la thrombose chez les patients Jack-2 au cours de la thrombocythémie essentielle (TE) vient d’être mis en évidence : Lequel ? a. Le JAK-2 a été impliqué dans la régulation de la sécrétion des héparanases via le récepteur de l'érythropoïétine. 76. Les inhibiteurs de la PCSK9 ont démontré une efficacité nette sur la réduction du LDL cholestérol. Leur effet sur les évènements cliniques reste à démontrer. Que montrent les premières données sur les évènements cliniques présentées à l’ACC ? Evolocumab a réduit le taux de LDL cholestérol de près de 60%. Taux d’évènements cardiovasculaires a été réduit de manière plus importante dans le groupe évolocumab (0,9% vs 2,1%). Taux équivalent des évènements indésirables dans les deux groupes (69% vs 64%). 61 Risque sur les évènements neurocognitifs rares mais plus fréquents sous évolocumab (0,9% vs 0,3%). 77. Citez 2 indications du candésartan (Atacand®, Kenzen®) dans l'insuffisance cardiaque - Deux indications, chacune avec son niveau d’ASMR* - Le candésartan est indiqué dans le traitement de l'insuffisance cardiaque de classe II à III NYHA avec dysfonction systolique ventriculaire gauche (FEVG ≤ 40 %), dans deux situations seulement : - En cas d'intolérance aux inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), l'amélioration du service médical rendu est importante (ASMR* de niveau (II). - En association à un IEC, chez les patients qui restent symptomatiques en dépit d'un traitement médical optimal (IEC et bêtabloquant aux doses maximales tolérées), l'amélioration du service médical rendu est modérée (ASMR* de niveau III). 78. Une triple association est à éviter avec le candesertan : laquelle et pourquoi ? - La triple association candésartan – inhibiteur de l’enzyme de conversion ‘IEC’ diurétique hyperkaliémiant (spironolactone ou éplérénone) est fortement déconseillée - Risque important d’hyperkaliémie.* 79. Citez 4 étiologies d’une insuffisance pulmonaire ‘IP’ liée à une anomalie structurelle de la valve - Congénitale : o Monocuspidie, bicuspidie o Maladie de Marfan - Acquise i. Localisation d’une tumeur carcinoïde ii. Endocardite infectieuse iii. Valvulotomie iatrogène iv. Hypertension pulmonaire avec dilatation de l’anneau, de l’artère pulmonaire et de la chambre de chasse du ventricule droit ‘CCVD’ 62 80. La sténose pulmonaire (S < 2 cm2/m2) est rare chez l’adulte. Citez en 2 étiologies Congénitale (fusion commissurale, monocuspidie, bicuspidie) Secondaire à un carcinoïde. 81. La Vmax normale à travers la valve est 0.5-1.0 m/s. La sténose se caractérise par des flux accélérés en protosystole qui déterminent 3 niveaux de sévérité. Citez-les - Sténose mineure : Vmax < 2 m/s ; ∆P max < 20 mmHg ; - Sténose modérée : Vmax 2.5 – 4 m/s ; ∆P max 25-60 mmHg ; - Sténose sévère : Vmax > 4 m/s ; ∆P max > 60 mmHg ; S ≤ 0.5 cm2 (équation de continuité). 82. Que désigne-t-on par la sténose dynamique de la CCVD ? La chambre de chasse du VD est plus richement dotée en récepteurs β que le corps du ventricule. En cas de stimulation catécholaminergique, sa réponse inotrope est plus importante que celles de la paroi libre et de la chambre d’admission. Elle peut être à l’origine d’une obstruction dynamique (effet CMO droit), décrite dans 1-4% des cas d’instabilité hémodynamique accompagnée d’hypovolémie et de stimulation catécholaminergique. En vue long axe de la CCVD (60-90°), on voit un rétrécissement systolique important. Lorsqu’il est dans l’axe de la CCVD (vue transgastrique long axe du VD 40-60°), le Doppler enregistre une Vmax de 2-2.5 m/s dont le pic est télésystolique et un gradient de >20 mmHg. Cette obstruction dynamique est fréquente après RVP pour sténose si le VD est très hypertrophié. 301. La grande majorité des insuffisances triscuspidiennes n’est pas liée à une pathologie de la valve, mais est secondaire à une dilatation du ventricule droit et de l’anneau tricuspide. Illustrer par 2 exemples 63 Valvulopathie gauche en insuffisance du VG entraînant une hypertension pulmonaire post-capillaire (HTAP) ; Hypertension pulmonaire quelle qu’en soit la cause ; Dysfonction du VD (insuffisance cardiaque, cardiomyopathie ischémie ou infarctus) 302. La lésion primaire des feuillets tricuspidiens est une affection plus rare (25% des cas opérés), qui relève de nombreuses étiologies : Citez en 5 Maladie d’Ebstein: feuillets postérieur et septal sont bas-insérés et se retrouvent en position intra-ventriculaire; la cavité du VD est rétrécie, toute sa portion basale étant «atrialisée» ; le feuillet antérieur peut être insuffis ant pour permettre l’occlusion ou redondant et basculer dans l’OD ; dans les deux cas, l’IT est importante Rhumatismes articulaires aigus ‘RAA »: fréquent dans les pays non-industrialisés, la maladie conduit à une combinaison d’insuffisance et de sténose par restriction et fibrose des feuillets et des cordages. Dégénérescence myxoïde (Barlow) et bascule de feuillet : associée à un prolapsus mitral (PVM). Fibro-élastose endomyocardique : rétraction des feuillets et des cordages, fréquente en Afrique tropicale. Traumatisme: rupture de pilier ou déchirure de feuillet. Endocardite: toxicomanes et porteurs de cathéter implanté (pace-maker). Syndrome carcinoïde : dépôts de plaques fibreuses, épaississement et restriction des feuillets. Iatrogénie : sonde de pace-maker / défibrillateur ou un cathéter artériel pulmonaire empêchent l’occlusion des feuillets et provoquent une IT bénigne. Toxicité médicamenteuse: méthysergide, ergot de seigle, fenfluramine, phentermine, aminorex, benfluorex, pergolide. 303. A quelle posologie utilisez-vous le candersatan dans l’insuffisance cardiaque ? La dose initiale habituellement recommandée est de 4 mg/jour en une prise. 64 La posologie est ensuite augmentée progressivement jusqu'à la dose cible de 32 mg/jour ou la plus forte dose tolérée, en doublant la posologie à intervalles d'au moins 2 semaines. 83. Sur quels critères définit-on un cancer thyroïdien différentié ? Ce sont des cancers qui conservent : o Au microscope un aspect qui ressemble à celui du tissu thyroïdien normal o Certaines propriétés des cellules folliculaires normales, notamment la production de la thyroglobuline et la fixation de l’iode radioactif L’examen au microscope permet de distinguer deux types principaux de cancers différenciés : les cancers papillaires et les cancers folliculaires. 84. Citez les 4 types de cancers thyroïdiens et rappelez brièvement leurs principales caractéristiques. Les cancers papillaires : o les cancers thyroïdiens les plus fréquents. o Les cellules ont des noyaux dont les caractéristiques permettent de les reconnaître sur la cytologie. o Ils sont souvent multifocaux. o Les métastases sont essentiellement ganglionnaires et se développent d’abord dans les ganglions proches de la thyroïde puis dans les ganglions plus éloignés. o Les métastases à distance sont rares et siègent au niveau des poumons. Les cancers folliculaires ou vésiculaires : o Il peut être difficile, même à l’examen au microscope de les différencier des adénomes folliculaires. o Les métastases ganglionnaires sont rares. o Les métastases à distance sont peu fréquentes et siègent au niveau du squelette et des poumons. o Le traitement des cancers papillaires et folliculaires repose sur la chirurgie et l’iode radioactif. o Cancers, généralement peu agressifs, ont une évolution lente. 65 Les cancers anaplasiques : o Cancer indifférencié ou peu différencié conserve peu de caractéristiques fonctionnelles ; la fixation de l’iode radioactif absente et la production de thyroglobuline faible. o Cancers surviennent plus souvent chez des sujets âgés o Cancers thyroïdiens de plus mauvais pronostic. o Très rares. o Traitement : chirurgie associée à la chimiothérapie et radiothérapie. Les cancers médullaires : o Cancer rare développé à partir des cellules C de la thyroïde. o Cancers produisent la calcitonine et ne fixent pas l’iode 131. o Cancers héréditaires dans un quart des cas. o Traitement repose sur la chirurgie. 85. Quels sont les facteurs pronostic des cancers thyroïdiens ? L’âge lors du traitement initial : maladie souvent plus sérieuse lorsque le sujet est âgé de plus de 45 ans lors du diagnostic ; Type de cancer : maladie moins grave pour les cancers différenciés, papillaires et folliculaires, et plus grave pour les cancers peu différenciés (anaplasiques); Développement plus ou moins avancé de la maladie : o Taille de la tumeur : pronostic excellent pour les tumeurs de moins de 1 cm ou microcancers, il est le plus souvent favorable pour les tumeurs de 1 à 4 cm, mais il est plus sérieux pour les tumeurs volumineuses de plus de 4 cm. o Extension au-delà de la thyroïde o Existence ou non de métastases ganglionnaires et de métastases à distance. 86. A quelle lésion est associée dans la majorité des cas l’omarthrose ? Arthrose de l’épaule secondaire le plus souvent à une lésion de la coiffe des rotateurs de l’épaule 87. Citez 4 signes d’appel d’une arthrose cervicale à évoquer chez un sujet 50 ans et plus 66 Cervicalgie isolée chronique aggravée par la mobilisation du cou Névralgie cervico-brachiale : douleur qui irradie au membre supérieur (racine C5,C6, C7 et C8) et paresthésies distales Névralgie occipitale : unilatérale, hémicrânie provenant d’une arthrose interapophysaire postérieure C2-C3 ou C3-C4 Claudication médullaire avec fatigabilité anormale à la marche, troubles neurologiques (syndrome pyramidal, trouble de la sensibilité profonde aux membres inférieurs) attestant d’une myélopathie cervicarthrosique 88. Malgré ses limites, une récente étude indique que, bien que considérablement réduit, le risque de CHC persiste après guérison d’une hépatite virale C (HVC) et RVS et demeure élevé (0,33 % par an). Quels en sont les 4 principaux critères prédictifs ? Qu’en déduisezvous ? Critères Age de plus de 65 ans Cirrhose Diabète VHC G3 Ce qu’il faut en déduire : la poursuite du dépistage après guérison (RVS) est impérative chez ces patients et un traitement avant le développement d’une fibrose avancée doit donc être privilégié. 89. Citez 4 facteurs prédictifs de mauvaise réponse à une orthése d’avancée mandibulaire (OAM) au cours d’un traitement de l’apnée du sommeil Obstruction nasale Prise de poids (ou obésité antérieure avec IMC˃ 30) Propulsion mandibulaire insuffisante (< 6 cm) Prise d’alcool (relâchement musculaire) Prise de somnifères (relâchement musculaire) 67 90. Citez les 4 principales contre-indications une orthése d’avancée mandibulaire (OAM) au cours d’un traitement de l’apnée du sommeil Musculoarticulaires: ATM et muscles masticateurs Parondontales et dentaires (inflammation, infections) Réflexes nauséeux important Troubles psychologiques et psychiatriques 91. Citez 4 effets indésirables des orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) Manque de rétention pour OAM souples réalisées sans moulage préalable Douleurs de l’articulation temporo-maxillaire (ATM) Douleurs dentaires Hypersalivation Sécheresse de la bouche 92. Quels sont les prérequis pour la mise en place d’une orthése d’avancée mandibulaire (OAM) ? Absence de problèmes dentaires et parodontales IMC< 30 Absence d’obstacles oropharyngés (macroglossie….) 93. L’efficacité d’une orthése d’avancée mandibulaire ( OAM) dépend d’un triptyque : Lequel ? Réduction pondérale Correction de décubitus dorsal Répondeurs à l’OAM : âge<60 ans, IMC< 30 et étroitesse des voies aériennes supérieures ‘VAES’, absence d’obstruction oropharingée, absence de problèmes dentaires et parodentales 94. Citez 4 affections associées à une obésité et à un surpoids. Quelle est l’hypothèse de ce sur risque des dites affections ? Le surpoids et l’obésité sont associés à de nombreuses affections 68 o Néoplasiques o Métaboliques o Cardiovasculaires o Auto-immunes. La graisse abdominale est riche en macrophages ; responsable d’une véritable inflammation chronique à bas bruit associée à un phénomène d’insulino-résistance. 95. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être responsables de divers effets secondaires d’ordre cardio-vasculaires. Citez en 4 Décompensation d’insuffisance cardiaque… Hypertension artérielle… Accidents coronariens (de connaissance plus récente) Accidents thromboemboliques 96. Citez les 2 facteurs qui seraient incriminés dans la genèse de la fibrose pulmonaire au cours des vascularites à ANCA La physiopathologie de la fibrose pulmonaire au cours des vascularites à ANCA reste discutée mais il est vraisemblable que o L’existence d’hémorragies alvéolaires constitue le phénomène déclenchant initial. o Les anticorps anti-MPO pourraient aussi avoir un rôle pathogène direct par la production d’acide hypochlorique. 97. Citez 4 circonstances pathologiques d’élévation des phosphatases acides PAC TOTALES et PAC tartrate-RESISTANTES o Cancer de la prostate avec métastases osseuses o Métastases ostéolytiques de cancers ostéophyles (sein, thyroïde, rein, ...) o Maladie de Paget osseuse o Myélomes o Ostéoporose o Anomalie de l’ostéogénèse 69 o Maladie de Gaucher o Hémolyse, sang hémolysé (fonction de la méthode de dosage) o Hyperplaquettose o Thromboembolies o Leucoses PAC TARTRATES LABILES et iso enzymes PROSTATIQUES o Cancer prostatique avec métastases osseuses 98. Les phosphatases acides sont des enzymes synthétisées dans le réticulum endoplasmique qui déphosphorylent les esters orthophosphoriques organiques avec un pH d'activité optimale inférieur à 7 ; elles ont également une action de transférase. On les trouve dans de nombreux organes : Citez en 4 Prostate Foie Rate Pancréas Poumons Reins os (au niveau des ostéoclastes) Cellules sanguines circulantes (hématies, leucocytes, plaquettes). 99. Un nouveau biomarqueur corrélé à la sévérité de l’atteinte neurologique au cours de la maladie de Gaucher de type 3 a été récemment identifié : Quel est-il ? GPNMB : Biomarqueur dans le LCR identifié par chromatographie liquide et spectrométrie de masse, confirmé par ELISA et Western Blot. Ce biomarqueur, la glycoprotéine non métastatique B (GPNMB), n’est cependant pas spécifique de la maladie de Gaucher de type 3. Les taux dans le LCR de GPNMB sont plus de 40 fois plus élevés que dans la population témoin. Cette élévation est corrélée à la sévérité de l’atteinte neurologique. Méthodologie rigoureuse utilisant trois techniques différentes 70 100. Citez 4 biomarqueurs utilisés pour évaluer le traitement de la maladie de Gaucher (MG) Chitotriosidases Chemokines CCL-18 (ou PARC) GPNMB : Glycoprotéine non métastatique de type B (forme neurologique MG3) Tartrate Resistant Acid Phosphatase : ‘TRAP’ (isoenzyme 5b) Enzyme de conversion à l’angiotensine ‘ECA’ Ferritine (fraction glycosylée) Cathepsine K 2 protéines lysosomales : LAMP-1 (Lysosomal Associated Membrane Protein-1) et saposine C et le ratio 16:0-glucosylceramide /16 :0 lactosylceramide 101. Rappeler 05 propriétés requises d’un biomarqueur (cas de la maladie de Gaucher) Prélèvement non invasif: plasma/urine (LCR) Facilement mesurable Reflet de la surcharge dans l’organisme et de sa progression et/ou des complications Reflet de la régression ou de la stabilisation au cours du traitement Sensible et prédictif du risque de complications en cas de diminution de dose 102. Citer 5 conséquences d’un déficit enzymatique de la glucocérobrosidase observé dans la maladie de Gaucher Accumulation de glucosylcéramide dans les lysosomes du système réticuloendothélial ‘SRE’ (macrophages) (dégradation GB et GR) Cellules de Gaucher infiltrent progressivement les différents tissus et organes (rate, foie, moelle osseuse ‘M.O’. poumons) : syndrome tumoral et cytopénies…. L’activation macrophagique : réponse inflammatoire (libération de cytokines, chemokines, cathepsines, chitotriosidase, et gammapathie…..) Cellules de Gaucher sécrètent ou participent à la libération d’enzymes et autres substances 71 103. Quelle est la principale limite de l’usage des chitotriosidases dans le suivi de la maladie de Gaucher (MG) ? Limites: Génotype CT: duplication 24pb – Homozygote: activité nulle (4 à 6% de la population) – Hétérozygote: 30 à 40% 104. 105. Citez 4 complications des ulcères digitaux (UD) observées au cours de la sclérodermie Douleurs Récidives (25%) Infections des UD et des parties molles (30%) Infections à distance : ostéite, arthrite voie endocardite Ischémie digitale Acro-ostéolyse Calcinose Amputations spontanées Quelles sont les quatre populations ou l’on observe une forte prévalence de la maladie périodique ? - Il existe quatre populations différentes dans lesquelles on trouve une forte prévalence de la maladie périodique (entre 1 pour 200 et 1 pour 1000 personnes) : - Juifs Non Ashkénazes - Turques - Arméniens - Arabes. La partie sud-est de la région méditerranéenne constitue la zone géographique initiale de la maladie, mais les migrations des populations concernées ont favorisé sa diffusion au-delà de cette région 106. Le Mediterranean fever gene (MEFV) a été identifié en 1997 sur le bras court du chromosome 16 des patients souffrant d’une fièvre méditerranéenne familiale (FMF) et la protéine correspondante, appelée pyrine-marénostrine, a été identifiée la même année. Citez les 4 principales mutations de cette affection 72 Les 4 principales mutations (touchant préférentiellement les codons 694 et 680 et situées sur l’exon 10) sont : M680I M694V M694I V726A. 107. Citez 3 cas de figure de transmission du gène MEFV au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ en illustrant pas des exemples Hétérozygote simple ou porteur sain : atteinte d’une seule mutation (transmise par un seul des 02 parents) : Hétérozygotes composites : porteurs de 02 mutations différentes. Exemple : M694V + V726A. Homozygote : atteinte de deux mutations identiques exemple : M694V + M694V. 108. Dans quelles cellules s’expriment principalement le gène MEFV de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ ? - Le gène MEFV s’exprime principalement dans les cellules sanguines inflammatoires, polynucléaires neutrophiles ‘PNN’ et monocytes activés. 109. Citez 4 facteurs déclenchant d’une poussée de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ Stress physiques et émotionnels Exposition au froid Repas riches en graisses Infections communes Infections à Helicobacter pylori (HP) Certains médicaments : cisplatine Menstruations Examen invasif……. 110. Trois mécanismes ont été incriminés dans les poussées cataméniales de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ : Rappelez-les. Quel impact thérapeutique en déduisezvous ? 1. Endométriose concomitante 2. Hémorragie rétrograde à la phase menstruelle du cycle 3. Modifications hormonales au cours du cycle (hypothèse la plus souvent mise en avant). En effet, les estrogènes sont capables d’inhiber la production d’IL-1 induite par l’IL-6. Il a été supposé que la baisse des estrogènes à l’origine des menstruations, stimule le processus inflammatoire. Les O-P diminuent par ailleurs de manière significative l’expression des molécules d’adhésion à la 73 surface des cellules endothéliales et des leucocytes, aboutissant à une inhibition secondaire du chimiotactisme. Les estrogènes pourraient se fixer à la tubuline au même site que la colchicine, avec un effet final similaire. Impact thérapeutique : En prenant en compte ces mécanismes d’action, il pourrait être utile d’augmenter la posologie de la colchicine ou de prescrire une contraception orale dans les périodes menstruelles. 111. Citez 4 symptômes habituellement retrouvés à la phase prodromique d’un accès inflammatoire de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ Myalgies Arthralgies Céphalées Nausées Vomissements Constipation Diarrhée Dyspnée Lombalgies Asthénie Anxiété. 112. L’atteinte musculaire au cours de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est variable. On en décrit néanmoins schématiquement 3 tableaux : Citez-les. Myalgies induites par l’effort : 80% Myalgies spontanées : 8% Myalgies fébriles prolongées : 11% 113. Citez les principales caractéristiques de l’atteinte musculaire au cours de l fiévre méditerranéenne familiale ‘FMF’ Fréquence : 20% Topographie : plantes des pieds et talons Expressions variables o Myalgies induites par l’effort : 80% o Myalgies spontanées : 8% o Myalgies fébriles prolongées : 11% Enzymes : enzymes musculaires taux normal, parfois discrète élévation des LDH Imagerie et biopsie musculaires : normales 114. Quelle lésion cutanée est suggestive de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) ? Et quelles en sont les principales caractéristiques ? 74 Plaque érysépaloide: aspect le plus typique Outil précieux au diagnostic de FMF RARE : observée dans 5% des cas Pseudo-érysipèle : aspect érythémateux, induré, chaud, taille = 15 à 50 cm2 Durée < 4 jours Topographie : au-dessous du genou o Région pré-tibiale o Région dorsale du pied o Péri-malléolaire Facteur déclenchant : marche ou station debout prolongées douloureux 115. Citez 4 lésions cutanées pouvant être observées dans la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ Plaque érysépaloide: aspect le plus typique Érythèmes uniques ou multiples, Placards cellulo-dermiques du tronc, membres, visage et cou Autres types de lésions : o Poussées d’œdème non inflammatoire du visage, des dos des mains, des mollets (≠ œdème angioneurotique) o Vascularite urticarienne o Atteinte des muqueuses : aphtose buccale et génitale o Nodules sous cutanés o Purpura vasculaire (discuter association vascularite, PAN, MICI…) 116. Quels sont les facteurs génétiques qui prédisposent à la survenue d’une amylose rénale au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ chez l’adulte? 117. Ethnies : turcs (70%), juifs sépharades (25%) Homozygotie : M694V dans le gène MEFV Homozygotie gène SAA : SAA 1 alpha/alpha Association des mutations M694V et MICA-A9 : phénotype sévère Quel est le principal mécanisme impliqué dans l’amylose rénale ? 75 • Au cours de l’inflammation chronique il existe une synthèse accrue de SAA par le foie et sous l’effet de facteurs génétiques et environnementaux la protéine SAA est transformée en protéine AA pathogène qui infiltre les artérioles de nombreux tissus en particuliers le rein. Les accès répétés peuvent aboutir à une synthèse accrue de SAA par le foie, entrainant une élévation des taux sériques et une formation d’agrégats dans les tissus, principalement les reins, sous forme de dépôts amyloïdes. Les patients homozygotes pour l’allèle alpha du gène SAA ont un risque élevé d’amylose rénale, indépendamment du génotype MEFV. 118. Citez 4 classifications de critères diagnostiques de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) Critères de Livneh et critéres de Liveneh simplifiés Critères de Tel Hashomer Critères simplifiés Tel-Hashomer 2002 Critères pédiatriques de Yalcinkaya 119. Sur quels critères repose le diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon Liveneh ? Critères majeurs • Péritonite (généralisée) • Pleurite (unilatérale) ou péricardite • Monoarthrite (hanche, genou, cheville) • Fièvre isolée Critères mineurs • Attaques incomplètes sur un ou plusieurs sites • Abdomen • Poumon • Articulation • Douleur des jambes induite par effort • Réponse à la colchicine Diagnostic • Au moins 1 critère majeur, ou au moins 2 critères mineurs 120. Sur quels critères repose la diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon Tel Hashomer ? Critères majeurs 76 121. o Péritonite (généralisée) o Pleurite (unilatérale) ou péricardite o Monoarthrite (hanche, genou, cheville) o Fièvre isolée Critères mineurs o Attaques incomplètes sur un ou plusieurs sites o Abdomen o Poumon o Articulation o Douleur des jambes induite par effort o Réponse à la colchicine Diagnostic : Au moins 1 critère majeur, ou au moins 2 critères mineurs Sur quels critères repose le diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon les critères simplifiés Tel Hashomer 2002 ? Il a alors été proposé de porter le diagnostic de la FMF sur la présence d’accès inflammatoires caractéristiques (fièvre et sérite) et d’un test thérapeutique positif à la colchicine. Il a alors été proposé de porter le diagnostic de la FMF sur la présence d’accès inflammatoires caractéristiques (fièvre et sérite) et d’un test thérapeutique positif à la colchicine. 122. Sur quels critères repose le diagnostic de la fièvre méditerranéenne périodique (FMF) selon les critères pédiatriques de Yalcinkaya ? Fièvre Tº axillaire >38◦, durée 6-72 heures, ≥3 attaques Douleurs abdominales : durée 6-72 heures, ≥3 attaques Douleurs thoraciques : durée 6-72 heures, ≥3 attaques Arthrites : durée 6-72 heures, ≥3 attaques oligoarthrite Histoire familiale de FMF Diagnostic si deux de ces critères réunis 123. Le statut clinique des hétérozygotes MEFV, très nombreux dans les populations à risque de FMF, fait apparaitre trois phénotypes : Lesquels ? 77 - Patients ayant une FMF typique (essentiellement patients ayant au moins une mutation M694V) 124. - Sujets présentant une inflammation chronique infra-clinique - Sujets en bonne santé Par quels mécanismes sont expliqués les différences au sein d’un même génotype voire au sein d’une même famille ? - Ces différences sont expliquées – en partie - par : o Hétérogénéité génétique (allélique, locus) o Gènes modificateurs o Facteurs d’environnement 125. Quels sont les 2 gènes qui influencent l’évolution de la maladie périodique indépendamment de MEFV 126. MICA : Major Histocompatibility Complex class I chain A) SAA : sérum amyloid A Quels sont les modes d’action de la colchicine au cours de la maladie périodique ? La colchicine se fixe à la -tubuline, entravant sa polarisation, avec comme conséquence une altération des transferts intracellulaires et des mitoses, une inhibition du chimiotactisme des polynucléaires neutrophiles et une diminution de l’expression des molécules d’adhésion. Elle se fixe à la -tubuline, entravant sa polarisation, avec comme conséquence intracellulaires et des mitoses, une altération des transferts une inhibition du chimiotactisme des polynucléaires neutrophiles et une diminution de l’expression des molécules d’adhésion. La colchicine est ainsi capable de prévenir le déclenchement des accès de la maladie périodique et d’entraver l’inflammation infra-clinique prévenant ainsi les dépôts des fibrilles amyloïdes. La colchicine est ainsi capable de prévenir le déclenchement des accès de la maladie périodique et d’entraver l’inflammation infra-clinique prévenant ainsi les dépôts des fibrilles amyloïdes. 78 127. Quelles médications interagissent avec le CYP 450 3A4 et induisent des interactions avec la colchicine 128. - Diltiazem - Erythromycine - Clarythromycine - Cimétidine - Kétoconazole - Rifampicine - Phénobarbital - Phénytoïne - Lovastatine - Ciclosporine. Citez 2 effets toxiques imputables à la colchicine Macrolides sauf la spiramycine : risque d’agranulocytose mortelle Hypolipidemiants, statines et fibrates : risque de myopathie Ciclosporine : risque de myopathie L’insuffisance rénale ainsi que l’utilisation de tout médicament potentiellement néphrotoxique doivent faire réduire la dose de colchicine. 129. Citez les 4 alternatives thérapeutiques à la colchicine dans la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) Contrôle incomplet de l’activité de la FMF malgré un traitement colchicine Niveaux élevés et persistants de la protéine SAA et/ou des complications rénales, malgré traitement par la colchicine Effets secondaires graves sous colchicine Comorbidités : association de la FMF à d’autres pathologies (vascularite, MICI) 130. Sur quel paramètre biologique est corrélé avec le risque de développer une amylose rénale au cours des maladies inflammatoires et en particuliers en cours de la maladie périodique ? 79 Le taux de SAA est fortement en corrélation avec le risque de développer une amylose secondaire. 131. Il existe 6 types de maladies auto-inflammatoires selon Masters et al. Citez- les 1. 2. 3. 4. 5. 6. 132. Troubles de l’activation de l’IL-1 « inflammasomopathies » Syndromes d’activation du facteur de transcription NF-kappa B Troubles liés au mauvais repliement des protéines Maladies dues à un dysfonctionnement du complément Anomalies de la signalisation des cytokines Syndrome d’activation macrophagique Quand évoquez-vous une maladie auto-inflammatoire ? Il faut évoquer une maladie auto-inflammatoire devant au moins trois (03) accès inflammatoires « non expliqués » par des causes communes telles que : o Infection o Cancer o Maladie auto-immune 133. A quels mécanismes rattachez-vous les douleurs abdominales (D.A) survenant par accès au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ Dans la FMF, les DA peuvent être dues à la poussée elle-même : o Inflammation péritonéale o Adhésions secondaires à des péritonites répétées et/ou à des interventions chirurgicales intempestives (30 à 40% des patients subissent des interventions chirurgicales inutiles, comme une appendicectomie et/ou une cholécystectomie sans résolution des symptômes). Les DA peuvent être associées à des effets indésirables de la colchicine Les DA peuvent exprimées une amylose digestive Les DA peuvent être associées à une maladie inflammatoire colo-intestinale (MICI) plus fréquente chez les patients atteints de maladie périodique 80 Les DA peuvent être intégrées à un tableau de vascularite (purpura rhumatoïde, vascularite à ANCA, polyangéite microscopique…) associée à une FMF 134. Quels sont les facteurs de risque génétiques d’amylose rénale dans la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ Facteurs génétiques liés au gène MEFV : o La mutation M694V constitue le principal facteur de risque d’amylose à la fois à l’état homozygote et hétérozygote. Facteurs génétiques liés à des gènes modificateurs : o gène SAA o gène Major histocompatibility complex class 1 chain-related A (MICA). Exemple : association des mutations M694V et MICA-A9 déterminerait un phénotype sévère et MICA-A4 serait en cause dans un phénotype peu sévère. 135. Quels sont les facteurs d risque non génétiques de survenue d’une amylose rénale au cours de fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ ? Sexe : les hommes ont quatre fois plus de risque que les femmes Facteurs d’environnement Pays : identifié comme étant le principal facteur de risque de l’amylose rénale (arméniens d’Amérique moins d’amylose que les arméniens vivant en Arménie) 136. Dans la fièvre méditéranéenne familiale (FMF) quels sont les seuls critères cliniques validés aussi bien dans les populations à risque que dans la population non à risque (Europeet particulièrement en France) 137. Les critères pédiatriques de Yalcinkaya A qui correspond la fièvre méditéranéenne familiale (FMF) de type II ? Cas exceptionnels de FMF se révélant d’emblée par une amylose secondaire AA. FMF doit être évoquée devant une amylose secondaire AA inexpliquée (FMF de type II) et ce même en absence de syndrome algique antérieur (formes pauci-ou asymtomatiques ?) 81 138. Citez 5 caractères des arthropathies habituellement observées au cours de la FMF Rares : <5% Topographie : hanches, genoux : 75% Érosions sous-chondrales Exposent au risque de coxite Exposent au risque de nécrose aseptique ischémique de la tête fémorale Les SPA sont HLA B27 (-) Les SPA peuvent être associées à une MICI Sont réfractaires au traitement (AINS, Corticoïdes) Accès articulaires peuvent être déclenchés par un traumatisme minime ou des efforts physiques 139. Multiplient par trois (X 3) le risque de développer une amylose En cas de persistance ou d’aggravation de douleurs abdominales (DA) inhabituelles lors d’un accès algique de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) vous évoquez 5 diagnostics différentiels : lesquels ? 1. D.A liées à d’autres causes intercurrentes : le tableau clinique s’aggrave avec le temps alors que dans la FMF il s’améliore puis guérit en 24 à 72 heures. 2. Complications liées aux brides inflammatoires : DA ne rétrocèdent pas, s’aggravent avec un cortège de signes cliniques, biologiques et morphologiques caractérisant une urgence abdominale vraie 3. Effets indésirables de la colchicine (surdosage ? interaction médicamenteuse ?) 4. Amylose digestive 5. Maladies inflammatoires colo-intestinales (MICI) associées (plus fréquentes chez les patients atteints de FMF) 6. Vascularites associées (purpura rhumatoïde) à la FMF. 140. Y a-t-il une place à la corticothérapie dans la prise en charge thérapeutique de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) ? La corticothérapie par voie générale n’est pas recommandée (grade C) en dehors de quelques situations cliniques précises : 82 o Myalgies fébriles chroniques o Association de la FMF à certaines vascularites o Crise sévère non calmée par toutes les mesures thérapeutiques citées précédemment, …) 141. Citez 4 complications liées aux traitements inhibiteurs d’interleukine 1 (IL-1) : Douleur et réactions locales indésirables aux points d’injections d’anakinra, limitées par l’application préalable de lidocaïne crème (1 h) et de glace (15 min). Augmentation de fréquence des infections invasives à Streptococcus pneumoniae Susceptibilité à d’autres infections bactériennes invasives. Hépatite médicamenteuse (rare) Prise de poids excessive et risque de dyslipidémies (rare) Un sur-risque de néoplasie secondaire (?). Les données préliminaires sur l’utilisation de ces molécules dans d’autres étiologies sont rassurantes, mais font l’objet d’une surveillance épidémiologique prospective. 142. Quel est le préalable à une biothérapie anti-IL1 (que vérifiez-vous chez votre patient et quelles actions entreprenez-vous ?) Faire une vaccination complète contre le pneumocoque : Vaccin conjugué polysaccharidique (Pneumo 23) à renouveler tous les 5 ans. Mettre à jour le reste du calendrier vaccinal (identique à celui de la population générale). Les vaccins inactivés doivent être administrées selon le schéma vaccinal classique au cours du traitement par inhibiteur de l’IL1, mais en raison du risque de diminution de la réponse vaccinale, celle-ci doit être vérifiée 3 semaines après l’administration du vaccin afin de réaliser le cas échéant un rappel supplémentaire. Faire la vaccination annuelle antigrippale ; Vérifier le statut immunologique contre le VZV et en l’absence de séroconversion, faire une vaccination anti-varicelle au minimum 3 semaines avant le début de la biothérapie ; 83 Vérifier l’absence de primo-infection tuberculeuse ; Vaccins « vivants atténués » sont contre-indiqués pendant la durée de la biothérapie (BCG, Polio buvable, ROR, Varicelle, Fièvre jaune) ; Déconseiller une grossesse pendant toute la durée du traitement en l’absence de données sur cette question 143. Quel bilan biologique pré-thérapeutique anti-IL1 afin d’en évaluez la réponse thérapeutique et la tolérance ? Bilan inflammatoire : NFS, VS, CRP, au mieux SAA Tests hépatiques : transaminases Bilan lipidique : Cholestérol Statut immunitaire afin de vérifier l’absence de déficit immunitaire primitif ou secondaire (HIV), ainsi que le statut sérologique contre HCV et HBV en l’absence de vaccination : o Profil électrophorèse des protéines o Sérologie VIH o Sérologies HVB et HVC 144. Dans quelles circonstances êtes-vous amené à arrêter (provisoirement ou définitivement) la colchicine au cours de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ ? Effets indésirable grave de la colchicine : (arrêt définitif) ou mineur (transitoire) Interactions médicamenteuses : en cas de prescription de certaines médications : macrolides (risque d’agranulocytose grave) arrêt transitoire….. Insuffisance hépatique Insuffisance rénale (en hémodialyse) : risque de neuromyopathie, diarrhées…. Patients sous traitement continu par anti-IL 1 (à fortiori si celui-ci a été instauré en raison d’une intolérance à la colchicine (accord professionnel). 145. Quelles précautions prenez-vous pour une allaitante sous colchicine 84 La colchicine, molécule lipophile, passe dans le lait maternel à des concentrations variables avec un pic de concentration 2h après l’ingestion de la colchicine par la mère puis diminution progressive. On estime que la dose maximale ingérée par le bébé est égal à 10% de la dose ingérée par la mère (pour une la biodisponibilité chez le bébé estimée de 100%) (grade C). Aucun effet secondaire de la colchicine n’a été observé chez ces enfants. Il est recommandé aux femmes allaitantes de prendre leur traitement juste avant la tétée du soir afin de réduire au mieux la dose ingérée par le bébé (accord professionnel). 146. Citez 5 groupes cliniques d’activation ou de dégranulation mastocytaire caractérisant la mastocytose systémique Bouffées vasomotrices paroxystiques ou flushes : accès subis d’érythème et de chaleur, souvent prurigineux, généralisés ou limités. Elles sont souvent associées à des palpitations, à des précordialgies, à de l’hypotension, ou même à une syncope pouvant aller jusqu’à l’arrêt cardiaque ; Réactions anaphylactoïdes avec possibilité de choc anaphylactique sans cause allergique notable. L’urticaire et l’angioedème sont rarement des signes de découverte de mastocytose ; Prurit, généralisé ou localisé, qui peut survenir en l’absence de lésions cutanées ; Manifestations digestives : non spécifiques, type crises douloureuses, diarrhées profuses, épigastralgies, nausées et/ou vomissements et ballonnements abdominaux sans causes évidentes ; Manifestations ORL et respiratoires : rhinite, otite, pharyngite à répétition, dyspnée d’allure spastique, hypersécrétion de mucus, toux ; Troubles neuropsychiatriques atypiques, de type anxiété, dépression, troubles de la mémoire, de l’attention et de la concentration ; 147. Cystite interstitielle avec pollakurie : symptôme très fréquent mais peu connu. Que faites-vous en cas de suspicion de mastocytose systémique ? 85 Première étape : la suspicion d’une mastocytose impose en premier lieu un examen cutané minutieux à la recherche de lésions spécifiques qui témoignent d’une infiltration de la peau par des mastocytes anormaux. Deuxième étape : ce diagnostic doit être confirmé par une biopsie cutanée (critère majeur) Troisième étape : recherche d’une atteinte systémique extra-cutanée, d’organomégalie et/ou d’organopathie. En l’absence de lésions cutanées de mastocytose : examen histologique d’un autre organe ou tissu est nécessaire (critère majeur de diagnostic). La moelle osseuse est privilégiée, du fait de la fréquence élevée de l’atteinte médullaire et du fait de son accessibilité au diagnostic histologique (comparativement à d’autres tissus) 148. 149. Citez les 4 principaux organes atteints au cours d’une mastocytose systémique ? Organes hématopoïétiques : cytopénies, Tube digestif : hypo-albuminémie, perte de poids, Foie : cytolyse hépatique, insuffisance hépatique Os : lyses osseuses. Citez les caractères d’une mastocytose cutanée Type : o Lésions cutanées maculo-papulaires (95% des cas), fixes, non labiles. o Urticaire pigmentaire est la sous-catégorie la plus fréquente. Signe de Darier est un signe pathognomonique de mastocytose. Topographie : cuisses, aisselles, partie inférieure du tronc évoluant progressivement vers d’autres sites et atteignant rarement visage et cuir chevelu 150. Le traitement symptomatique de la mastocytose systémique vise la réduction des manifestations inhérentes à la dégranulation mastocytaire. Indiquez les différentes médications utilisées à cette fin 86 1. Antihistaminiques, de type antihistaminiques H1 : utilisés en cas de prurit, de manifestations congestives cutanées. 2. Antihistaminiques H2 (ranitidine) sont efficaces pour les manifestations gastrointestinales en association avec le cromoglycate disodique (ampoules buvables à 100 mg) à la dose de 100 ou 200 mg 4 fois par jour (49). 3. Antagonistes des récepteurs des leucotriènes de type montélukast : activité sur la toux, prurit et bouffées vasomotrices et sur les symptômes fonctionnels urinaires. 4. Bisphosphonates : utilisés en cas d’ostéoporose, sous couvert d’une supplémentation adaptée en calcium et en vitamine D. 5. Photothérapie : lésions étendues d’urticaire pigmentaire avec préjudice esthétique. Son efficacité est le plus souvent transitoire (5 à 8 mois). 6. Corticothérapie : en cas d’urgence vitale à forte dose (dexaméthasone) et dans les formes de mastocytoses systémiques agressives 151. Les malformations artério-veineuses (MAV) sont des affections graves avec 2 risques dominants : lesquels ? 152. Complications hémorragiques par effraction de la couverture cutanée Insuffisance cardiaque à haut débit lorsque les shunts AV sont proximaux Quelles méthodes permettent de dépister l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) chez les patients diabétiques à haut risque cardio-vasculaire ? Prise de pression au gros orteil en 1 ère intention pour s’affranchir des conséquences de la médiacalcose sur l’indice de pression systolique (IPS) Echo-doppler complet pour éviter les faux négatifs de l’IPS IPS : la médiacalcose est à l’origine d’une baisse de la sensibilité chez le patient diabétique à haut risque CV 153. Dans le registre REACH et selon la Strong Heart Study quelles informations sont données par l’IPS ? Registre REACH 87 o IPS bas est associée à la mortalité de façon équivalente chez les patients avec ou sans diabète o IPS haut ˃1.30 n’est associé à la mortalité que chez les patients diabétiques Strong Heart Study : le risque cardiovasculaire des patients à IPS haut réaugmente au-delà de 1.40 154. Au cours de l’étude DIACART afin de quantifier la médiacalcose une graduation a été proposée : décrivez-la Grade 0 : médiacalcose absente Grade 1 = + : médiacalcose débutante (calcifications « en mottes » étagées Grade 2 = ++ : médiacalcose modérée (calcifications continues mais lumière visualisable en mode B Grade 3 = +++ : médiacalcose importante (calcifications majeures et lumière non visualisable en raison du cône d’ombre 155. 156. Quels sont les patients à haut risque de médiacalcose ? Diabétique Sujet très âgé Insuffisant rénal Hémodialysé L’amylose AL est une maladie liée au dépôt de chaines légères sous forme de fibrilles amyloïdes au sein des tissus. Elle donne des atteintes diffuses : cardiaque, rénale, neuropathie périphérique, digestives, tissus mous… Le diagnostic de confirmation est histologique. Citez 4 situations d’urgence vitale liées à cette affection. 1. Décompensation cardiaque : a. Cardiomyopathie hypertrophique b. Troubles du rythme ou troubles de la conduction aigus 2. Atteinte rénale : insuffisance rénale aiguë 3. Hémorragie (en particuliers hémorragie digestive) 88 4. Complications liées à la chimiothérapie : aplasie 5. Malaises plurifactoriels : dysautonomie, hypotension orthostatique, insuffisance cardiaque 6. Infections 157. Quels sont les éléments de prise en charge de la décompensation cardiaque au cours de l’amylose AL ? Bilan paraclinique : ECG, BNP, troponine Contre-indication des hypotenseurs et des bradycardisants : inhibiteurs calciques, bêta-bloquant, dérivés nitrés Indications : o Diurétiques de l’anse à forte dose o Digoxine en cas de trouble du rythme supra-ventriculaire o Entraînement électro-systolique ou pacemaker en cas de trouble de la conduction 158. A quels types d’infections est exposé un patient atteint d’une amylose AL et dans quelles circonstances surviennent-elles? Risques infectieux spécifiques : o Infections à germes encapsulés devant l’hypogammaglobulinémie 159. o Infections à Pneumocystis si corticothérapie forte dose o Infections à VZV si traitement par BORTEZOMIB Au cours d’une décompensation cardiaque liée à une malaise quelles sont vos mesures thérapeutiques immédiates ? Contre-indications des traitements potentiellement hypotenseurs ou bradycardisants : béta-bloquants, inhibiteurs calciques, dérivés nitrés….. Traitement diurétique à fortes doses : furosémide +/- thiazidiques Discuter les digitaliques si arythmie complète par fibrillation auriculaire (ACFA) rapide Discuter une anticoagulation si troubles du rythme 89 Discuter la pose d’un pacemaker si bradycardie sévère ou troubles de la conduction ; Prophylaxie des thromboses veineuses si hypoalbuminémie profonde ou immobilisation. 160. Transférer le malade en cardiologique rapidement A quelles infections exposent la chimiothérapie instituée au cours de l’amylose ? Infections pulmonaires à germes encapsulés (pneumocoques ethaemophilus) surtout au début du traitement, si hypogammaglobulinémie ou asplénie fonctionnelle 161. Pneumocystose en l’absence de prophylaxie, si fortes doses de corticoïdes Zona, si utilisation du bortézomib sans prophylaxie. En cas d’anesthésie générale et de chirurgie lors d’une amylose quelles précautions prenez-vous ? Contre-indication fréquente aux traitements usuels des insuffisances cardiaques dilatées (béta-bloquants, vasodilatateurs, inhibiteurs calciques, dérivés nitrés…) en cas de cardiopathie amyloïde Contre-indication aux traitements potentiellement néphrotoxiques en cas d’insuffisance rénale. Précautions anesthésiques o Bilan cardiologique indispensable avant intervention (biologie, morphologie) o Contrôle de l’hémostase : recherche d’un déficit en facteur X ou fibrinolyse. 162. Quelles sont les 2 principales caractéristiques des tumeurs carcinoïdes ? Au niveau fonctionnel : par leur sécrétion d’hormones ou de neurotransmetteurs (sérotonine, histamine, kinases, prostaglandines,…) à l’origine des principaux troubles. Au niveau histologique : par leur caractère argentaffine et/ou argyrophiles (affinité tinctoriale à l’argent). 90 163. Citez 3 causes à l’origine d’une cachexie au cours du syndrome carcinoïde - Cachexie: multifactorielle o Diarrhée avec malabsorption o Carence en tryptophane (déficit de synthèse protéique, hypoalbuminémie) o Ischémie mésentérique 164. Que mettent en évidence les techniques d'imprégnation argentique utilisées initialement pour la mise en évidence des cellules neuroendocrines ? Les techniques d'imprégnation argentique ont été utilisées très largement pour caractériser les cellules neuro endocrines qui sont rarement visibles, lorsqu'elles sont isolées, sur les colorations usuelles. L'argentaffinité, mise en évidence par la réaction de Fontana-Masson, est liée à la présence de sérotonine. L'argyrophilie, mise en évidence par la réaction de Grimelius en particulier, beaucoup plus sensible que la réaction d'argentaffinité, est liée à la présence de chromogranines. 165. Quelles techniques anatomaopathologiques sont utilisée pour identifier une tumeur neuroendocrine ? Techniques d'imprégnation argentique : l'argentaffinité, est liée à la présence de sérotonine et l’argyrophilie, plus sensible que la réaction d'argentaffinité, est liée à la présence de chromogranines. Microscopie électronique : méthode de référence pour caractériser les cellules neuro-endocrines. Elle permet de distinguer les cellules et les tumeurs du système neuro-endocrine en raison de la présence de granules sécrétoires et également des petites vésicules Immunohistochimie (IHC) : technique la plus couramment utilisée pour mettre en évidence les cellules neuro-endocrines normales ou pathologiques et pour en caractériser les sécrétions (anticorps anti-chromogranines A et B…..) 91 166. Rappeler la triade classique d’une crise aigue carcinoïde Flush intense pouvant persister pps heures Hypotension sévère ou HTA rebelle Arythmie… Brochospasme (20%: peut-être déclenché par une induction anesthésique et est prévenu par l’administration préopératoire d’octréotide ou être traité en urgence par l’injection IV d’octréotide : 200 microg 2 f/24h S/C 24h avant, maintenu 10 j . 167. Citez 3 facteurs déclenchant d’une crise carcinoïde Spontanée A l’occasion d’une induction anesthésique (doit être prévenue par l’injection d’octréotide avant toute chimiothérapie ou chimio-embolisation). Palpation de la tumeur ou de ses métastases. 168. A quels types de chirurgie est soumise la prise en charge d’une tumeur carcinoïde ? Chirurgie curative carcinologique Chirurgie valvulaire (atteinte triscupide++++) Désartériolisation hépatique (réduire la masse tumorale et la libération des peptides responsables du syndrome carcinoïde). Chirurgie de cytoréduction 169. Citez 2 effets secondaires des analogues analogues synthétiques de la somatostatine (lanréotide, octrétide) Douleurs au point d’injection Douleurs abdominales Lithiase vésiculaire. 170. Selon le type de récepteurs bloqué sur les thrombocytes, on distingue plusieurs classes de substances antiplaquettaires : Citez-les Bloqueurs irréversibles de la cyclo-oxygénase-1 : COX-1 ; Asprine 92 Bloqueurs réversibles de la cyclo-oxygénase-1 : anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS) Bloqueurs des récepteurs ADP (P2Y12) : o Irréversibles : ticlopidine, clopidogrel, prasugrel o Réversibles : ticagrelor, cangelor,elinogrel Antagonistes des récepteurs glycoprotéine (GP) IIb, IIIa : abciximab, tirofiban, eptifibatide Inhibiteurs des phosphodiestérases (IPDE) ; IPDE-3 : cilostazol ; IPDE-5 : dipyridamole Bloqueur irréversible de la thromboxane A 2 : térutroban Bloqueur réversible du récepteur de la thrombine : voropaxar, atopaxar Bloqueurs des molécules d’adhésion : DZ697b, ARC1779 171. Citez 4 familles d’antiplaquettaires classiques Anti-COX-1 : aspirine et AINS Thiénopyridines : ticlopidine (retiré du marché du fait de sa toxicité) et le clopidogrel Anti-GP IIb /IIIa : abciximab, tirofiban, eptifibatide Inhibiteurs des phosphodiestérases ‘IPDE ‘: cilostazol, dipyridamole 172. Citez 10 médicaments retirés du marché et précisez pour quels effets indésirables graves cette décision a été prise 1. Thalidomide : retrait dû à un risque tératogène (1950) 2. Cholstat ou Staltor : retrait en 2001 par le laboratoire à la suite de l'apparition d'un risque de rhabdomyolyse lors d'une association avec un autre médicament – (7577 décès dans le monde. 3. VIOXX : retrait en 2004 à la suite de la prise en compte du risque d'infarctus du myocarde (IDM) apparu dans les essais cliniques précédant la commercialisation 4. Ximélagatran/Mélagatran : risque d'hépatite aiguë cytolytique (2006) 5. Acomplia (Rimonabant) : anti-obésité, retiré en 2008 pour risques de dépression 93 6. Mediator : médicament anti-diabète (diabète de type 2) retiré en 2009, risques d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et de valvulopathies (en particulier de la valve mitrale) 7. DI-ANTALVIC, gélule ; DIALGIREX, gélule ; DIOALGO, gélule ; DEXTROREF, gélule ; DI DOLKO 30 mg/400 mg, gélule ; PROPOFAN, comprimés ; ... et leurs génériques : retrait en 2010 à la suite de la prise en compte de 65 effets indésirables graves (mort par surdose) 8. Sitaxetan : retiré en 2010, cas d’hépatites toxiques 173. En prévention primaire à quel groupe de patient l’aspirine à dos anti-agrégante estelle recommandée ? Patients dont l’estimation du risque cardiovasculaire calculé selon la table SCORE est ≥ 5% Risque cardiovasculaire et diabète évalué sur l’équation de risque de l’UKPDS. Diabète avec FRCV (anamnèse familiale, tabac, hypercholestérolémie, HTA et albuminurie). 174. Dans quelles situations cliniques l’inhibition plaquettaire est recommandée en prévention secondaire ? En monothérapie par 75-325 mg/j d’aspirine (clopidogrel en cas de contreindication à l’aspirine) après AVC1 ou AIT2 ou en cas de maladie coronarienne stable (y compris après pontage) ou d’aomi3 symptomatique ; En bithérapie (aspirine 75-160 mg/j + clopidogrel), après infarctus du myocarde (avec ou sans pose de stent) ou pose d’un stent hors contexte d’idm4 ; En bithérapie aspirine + prasugrel ou aspirine + ticagrelor dans les suites d’un syndrome coronarien aigu. 175. Citez 4 types de chirurgie ou il est recommandé d’arrêter l’inhibition plaquettaires Amygdalectomie ; Chirurgie urologique ; Glaucome ; 94 Neurochirurgie. En cas de nécessité de chirurgie pour un patient porteur d’un stent, lorsque celle-ci peut être différée, il conviendra de fixer une date opératoire au moins 4 semaines après la pose du stent en cas de stent nu, et d’au moins 6 mois en cas de stent actif, délai permettant d’interrompre la double inhibition plaquettaire. Si, néanmoins, une intervention urgente est requise, elle est le plus souvent réalisée sous bithérapie. L’arrêt temporaire des antiplaquettaires expose à un risque accru d’événement vasculaire, et doit faire l’objet d’une réflexion sur le bénéfice/risque et la date de reprise du traitement. 176. Quels sont les antiplaquettaires recommandés dans la prévention secondaire des évènements cérébro-vasculaires ? Préciser en la posologie et le grade de la recommandation Trois antiplaquettaires : l’aspirine, le clopidogrel et l’association aspirinedipyridamole sont recommandés dans la prévention secondaire des récidives d’événements cérébro-vasculaires ischémiques après un accident ischémique transitoire ou un infarctus cérébral : Aspirine 50-325 mg/j (grade A); Aspirine 25 mg + dipyridamole 200 mg LP deux fois par jour (grade A) ; Clopidogrel 75 mg/j (grade A). Pour Rappel : La prescription d’un antiplaquettaire en monothérapie est recommandée chez les patients ayant présenté un infarctus cérébral et ne présentant pas d’indication à un traitement anticoagulant (grade A). 177. Citez 4 grandes indications d’antiagrégants plaquettaires au cours des maladies prothrombotiques non athéromateuse Vascularite : o Syndrome de Kawasaki avec atteinte coronarienne o Maladie de Behçet en prévention d’une maladie thrombo-embolique Syndrome des antiphospholipides (SAPL) : 95 o Prévention primaire : compte tenu de sa faible toxicité, l’aspirine est recommandée en prévention primaire (accord professionnel). Ceci ne se justifie que pour les anticorps retrouvés de façon constante à un taux significatif chez les adultes. o Prévention secondaire : en association aux anti-Vit K en cas de récidive de maladie veineuse thrombo-embolique ‘MVTE’ sous anti-Vit K o En cas de fausses couches spontanées précoces à répétition (n ≥ 3) ou de fausse couche tardive associée à un SAPL6 (et en l’absence de thrombose veineuse ou artérielle), il est recommandé de traiter en ante-partum ou avant la 6e semaine par aspirine à faible dose (75 mg/j) en association à l’héparine (grade A). Thrombocytémie essentielle, maladie de Vaquez : L’aspirine à faible dose est recommandée (grade B), mais doit être utilisée avec prudence chez les patients ayant un antécédent de saignement, ou un chiffre de plaquettes très élevé, particulièrement en cas de biopsie ostéo-médullaire. Insuffisance rénale chronique : L’aspirine à faible dose (75 mg/j) est recommandée chez l’insuffisant rénal (en dehors de l’insuffisance rénale modérée liée uniquement à l’âge) en monothérapie en prévention primaire et secondaire (grade B). Grossesse : o Il est recommandé de traiter préventivement par aspirine à faible dose (75 mg/j) les femmes enceintes à haut risque de pré éclampsie (grade A). Ce traitement doit être instauré avant la 16e semaine (grade A), mais il semble souhaitable de l’arrêter avant la 32e semaine (accord professionnel). Les patientes à haut risque de retard de croissance in utero bénéficient du même traitement. o Les patientes à haut risque de retard de croissance in utero (RCIU) bénéficient du même traitement. o En cas de fausses couches spontanées précoces à répétition (n ≥ 3) ou de fausse couche tardive associée à un SAPL6 (et en l’absence de thrombose veineuse ou artérielle), il est recommandé de traiter en ante-partum ou 96 avant la 6e semaine par aspirine à faible dose (75 mg/j) en association à l’héparine (grade A). 178. De nombreux anorexigènes ont été abandonnés en raison de graves effets toxiques. Citez en 4 en précisant le type de toxicité à l’origine de leur retrait. Aminorex : Hypertension artérielle pulmonaire Fenfluramine/benfluorex et la dexfenfluramine : Valvulopathie Phénylpropanolamine : accident vasculaire cérébral ‘AVC’ Rimonabant Acomplia® : Troubles dépressifs, suicide, risque cardiovasculaire Sibutramine : Infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral. Orlistat (Alli® et Xenical® sur prescriptionerreste approuvé pour le traitement à long terme de l’obésité, mais non sans suggestion d’effets indésirables (risque de lésions hépatiques). 179. Citez 2 signes endoscopiques digestifs hauts évocateurs d’un syndrome de ZollingerEllison Signes évocateurs retrouvés dans 85% des cas Ulcères au-delà du genus supérieur Œsophagites sévères, circonférentielles sténosantes Abondance du lac muqueux gastrique Retard diagnostique par usage des inhibiteurs de la pompe à protons ‘IPP’ 180. Citez 2 caractéristiques de la diarrhée au cours d’un syndrome de Zollinger-Ellison Volumégénique liée à o Augmentation du volume sécrétions digestives (acides) o Maldigestion (PH intra-luminal acide) o Malabsorption (jéjunite) Présente dans 65% 181. Quelle est la triade caractéristique de l’anorexie mentale Restriction alimentaire Amaigrissement 97 Aménorrhée 182. Citez 4 étiologies à évoquer devant une hypokaliémie dans lle cadre d’une anorexie mentale Dénutrition Vomissements Prise de laxatifs Prise de diurétiques 183. Quels sont les 4 modes évolutifs possibles de l’anorexie mentale ? Guérison complète et définitive : environ 1/3 des cas Amélioration incomplète avec intervalles libres puis récidives et/ou accès boulimiques : environ 1/3 des cas Chromisation : environ 1/3 des cas Décès : 5% 184. Citez 4 caractères de la restriction alimentaire observée dans l’anorexie mentale Restriction délibérée et volontaire Installation progressive Justifiée au départ par un désir de maigrir ou par des désagréments digestifs Restriction quantitative Restriction qualitative (aliments gras) 185. Citer 4 autres signes cliniques associés à la triade classique dans l’anorexie mentale ? Anosognosie Perte de schémas corporel et dysmorphophobie Hyper intellectualisation Hyperactivité Conduites pathologiques : prise de laxatifs, prise de diurétiques, vomissements provoqués, dissimulation de détritus alimentaires… 98 186. Citez 5 diagnostics différentiels d’une anorexie mentale Syndrome cardinal d’un diabète de type 1 Maladie d’Addison Syndrome de Crohn Tumeurs cérébrales Hyperthyroidie Syndrome de Sheehan Syndrome de Stein Leventhal Dépression Maltraitance 187. Citez 4 perturbations biologiques observables dans l’anorexie mentale Hypoglycémie avec une courbe d’hyperglycémie provoquée plate et une sensibilité à l’insuline diminuée Hypokaliémie Hypoprotéinémie Hypercholestérolémie Anémie Taux de LH diminué Taux de FSH normal Prégnandiol et œstrogènes urinaires nuls 188. Citez 2 types de troubles psychiatriques du post-partum Syndrome du 3ème jour : post-partum blues ou baby blues syndrome correspond à une décompensation dépressive légère et transitoire Psychose puerpérale entre J4 et J30 Etats dépressifs majeurs 189. Quel est le principal diagnostic différentiel d’une psychose puerpérale ? Thrombose veineuse du sinus caverneux 99 190. Citez 2 troubles psychiatriques d’origine neurologique pouvant survenir durant la grossesse Eclampsie Chorée gravidique Psychopolynévrite gravidique (hyperemesis gravidarum d’une jeune primigeste avec Korsakoff curable par vitaminothérapie) 191. Citez 4 causes de démence Maladie d’Alzheimer Maladie de Pick Maladie de Creutzfelt Jacob Chorée de Huntington Démence sénile Démences secondaires : artériosclérose ; syphilis ; alcool ; hydocéphalie à pression normale ; tumeurs…… 192. Le sommeil est classé en trois états : Lesquels ? 1. L'éveil 2. Le Sommeil Non REM (ou “Non Rapid Eye Movement sleep” NREM), classé en stage léger ou profond. 3. Sommeil paradoxal (ou “Rapid Eye Movement sleep” : sommeil REM) 193. Plusieurs troubles peuvent venir perturber le sommeil : citez en 4 Insomnie Troubles Respiratoires du sommeil : Syndrome d'Apnée Obstructive du Sommeil (SAOS) Syndrome d'Apnée Centrale du Sommeil (SACS) Respiration Cheyne-Stokes (RCS) Overlap syndrome : SAOS+BPCO Syndrome Obésité Hypoventilation (SOH) Hypoventilation/hypoxie, autres… 100 Hypersomnies centrales (narcolepsies, hypersomnies) Troubles du rythme circadien du sommeil (retard/avance de phase, franchissement de fuseaux horaires, drogues ou médicaments) Parasomnie (somnambulisme, terreurs nocturnes, paralysie du sommeil, cauchemar, énurésie) Mouvements en relation avec le sommeil (jambes sans repos, crampes musculaires, bruxisme, mouvements rythmiques ou périodiques) Symptômes isolés non expliqués (court ou long dormeur, ronflement, somniloquie, clonies d'endormissement) Autres (organique, environnemental) 194. Quels sont les 3 troubles du sommeil les plus fréquents ? 195. Les troubles du sommeil les plus fréquents sont : Insomnie Troubles Respiratoires du Sommeil Mouvements périodiques des membres inférieurs. Comment définissez-vous le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) ? Le SAOS se caractérise par une répétition d'épisodes d'obstruction des voies aériennes supérieures pendant le sommeil. Il se manifeste par une diminution d'au moins 30% (hypopnée) ou une cessation complète (apnée) du flux d'air, avec poursuite d'efforts respiratoires. Le déficit en ventilation alvéolaire consécutif induit des désaturations en oxygène, et une augmentation de la PaCO2. La réouverture des voies aériennes supérieures exige le plus souvent un allègement du sommeil appelé micro éveil. 196. Comment évaluez-vous la gravité du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) ? La gravité du SAOS est mesurée par l'Index d'Apnées Hypopnées (ou IAH), qui comptabilise le nombre d'Apnées et d'Hypopnées par heure de sommeil. 101 197. Le questionnaire de Berlin est un questionnaire de dépistage du Syndrome d'Apnées du Sommeil (SAS) Il analyse 3 symptômes : Citez-les a. Somnolence b. Ronflement c. Hypertension. Le questionnaire de Berlin ne s'agit pas d'un auto-questionnaire, il doit être administré par un professionnel de santé. Il possède une bonne sensibilité en population générale 198. Quels sont les troubles oculomoteurs rencontrés dans l’encéphalopathie de Gayet- Wernické (GW) ? 199. 200. Nystagmus Atteinte du III Atteinte du VI Citez 4 signes cliniques dun syndrome de Korsakoff Amnésie antégrade avec conservation de la mémoire des faits anciens Fabulation avec fausses reconnaissances Désorientation Anosognosie Le plus souvent avec polynévrite alcoolique Citez 3 situations que vous-évoquez en priorité devant un syndrome confusionnel chez un toxicomane ? 201. Surdosage ou intoxication Syndrome de sevrage Syndrome infectieux (méningite, choc septique…..) Autres : troubles métaboliques (troubles ioniques….), hématome sous -dural…. Citez 3 anomalies électriques pouvant être observées lors d’intoxication par les antidépresseurs tricycliques Elargissement du QRS 102 202. Allongement du segment PR Aplatissement ou inversion des ondes T Citez 4 caractéristiques des métastases hépatiques associées à des tumeurs neuroendocrines Elles peuvent être soit métachrones soit synchrones et sont parfois découvertes sans primitif retrouvé (23% dans notre étude) Site métastatique le plus fréquent pour l’ensemble des TED Métastases volontiers multiples et volumineuses, parfois à centre nécrotique. Aspect très évocateur: le caractère hypervasculaire Imagerie: TDM, IRM, échographie de contraste, scintigraphie à l’Octréoscan (selon certains auteurs, l’IRM serait l’examen le plus sensible pour la détection des métastases hépatiques en comparaison avec la TDM et la scintigraphie à l’Octréoscan) L’échographie de contraste hépatique est plus performante que l’échographie hépatique seule Leur présence est directement liée au pronostic et donc au taux de survie des patients 203. Les angioedèmes (AO) ont tous en commun d’être liés à une synthèse excessive de bradykinine et /ou à un déficit de sa dégradation. On en distingue 4 types : Citez- les Angioedèmes héréditaires avec déficit en C1Inh (type I/II) Angioedème héréditaire à C1Inh normal (ex : type III) : associé dans 20% des cas à une mutation sur le gène F12. Angioedème acquis par déficit acquis en C1Inh (associé ou non à un anticorps anti C1Inh ou anti C1q) Angioedèmes médicamenteux associé à la prise d’inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) 204. Quelle alternative au traitement à la photocoagulation panrétinienne pourrait-être raisonnablement proposé, au moins jusqu’à 2 ans (selon l’essai clinique randomisé de 103 non infériorité), pour les patients atteints de rétinopathie diabétique proliférante (œdème maculaire)? Ranibizumab, à raison de 0,5 mg par injection intra-vitréenne, puis jusqu’à 1 fois toutes les 4 semaines sur la base d’un protocole de retraitement 205. Citez 4 indications européennes du ranibizumab, Lucentis® (anti-VEGF), dans les atteintes oculaires chez l’adulte: Le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Le traitement de la baisse visuelle due à l’œdème maculaire diabétique (OMD). Le traitement de la baisse visuelle due à l’œdème maculaire secondaire à une occlusion de branche veineuse rétinienne (OBVR) ou de la veine centrale de la rétine (OVCR). Le traitement de la baisse visuelle due à une néovascularisation choroïdienne (NVC) secondaire à une myopie forte (MF). 206. Citez 3 examens morphologiques pouvant être indiqués dans la prise en charge d’une pyélonéphrite aigue en précisant leurs intérêts respectifs ASP : recherche une lithiase rénale radio-opaque Echographie rénale : recherche une dilatation pyélocalicielle, complications Uroscanner (TDM) : suspicion de pyélonéphrite obstructive (urgence urologique), signes DE complications (abcès, phlegmon périnéphrétique, pyonéphrose… ) 207. Lors de ces pics de pollution, en particulier aux particules fines (“smog”), observés dans les grands centres urbains quels sont 3 événements cardiorespiratoires à redouter Exacerbations d’asthme chez l’enfant et l’adulte Exacerbations de BPCO Augmentation de la morbimortalité cardiovasculaire chez les personnes âgées, les insuffisants cardiaques…… 104 208. La population de l’essai SPRINT est très particulière. Rappelez 4 des principales caractéristiques des hypertendus de cette étude. Il s’agit de sujets adultes présentant une des caractéristiques suivantes: o Age supérieur à 75 ans o Antécédents de maladie cardiovasculaire avérée ou infra-clinique, o Insuffisance rénale chronique o Risque cardiovasculaire estimé à plus de 15% à 10 ans sur l’échelle de Framingham. 209. Les myopathies nécrosantes se caractérisent par la présence de fibres musculaires nécrosées associées à un infiltrat inflammatoire cellulaire minimal ou absent. Citez en 4 étiologies Myopathies inflammatoires associées à la prise de statine Myopathies inflammatoires associées au cancer Myopathies inflammatoires associées aux connectivites Myopathies inflammatoires associées à des anticorps spécifiques de type SRP Myopathies inflammatoires associées à des anticorps spécifiques de type HMG CoA reductase. 210. Citez 4 types de myopathies inflammatoires : Polymyosites Dermatomyosites Myosites à inclusions Myopathies nécrosantes auto-immunes (anticorps anti-Signal Recognition Particle ‘SRP’ parfois associés à ces dernières) 211. La détection des anticorps anti-SRP était rendue difficile par l’absence de test de routine mais était néanmoins suspectée lors de la recherche d’anticorps antinucléaires. Sur quel aspect reposait cette suspicion ? Devant une fluorescence cytoplasmique diffuse en immunofluorescence indirecte (IFI) sur cellules Hep2 ou sur coupes de tissus. 105 212. 213. Qu’est-ce qu’une fenestration aortique ? Citez en 4 caractéristiques Définition : Orifice anormal congénital le long du bord libre d’une valve sigmoïde Plus fréquent chez les hommes Associée à une dégénérescence myxomateuse de la valve Fréquent en Asie : facteur génétique ? Diagnostic difficile en l’absence de rupture Corrélation entre rupture de fenestration et HTA mal contrôlée Dilatation de l’anneau aortique souvent associée Citez 4 complications d’une fistule coronaire Endocardite infectieuse Thrombose de la fistule et ischémie myocardique Embolisation Développement anévrysmal Dissection et rupture Shunts intracardiaques et HTAP Athérosclérose prématurée Insuffisance cardiaque 214. A combien estime-t-on la réduction des accidents emboliques après traitement prophylactique ? Environ 75% (réduction de 2/3 selon les conférences de consensus de l’AP-HP 1991) 215. En cas de récidive de maladies thrombo-emboliques ‘MTEV’ chez les patients cancéreux, trois options peuvent être envisagées : lesquelles ? Arrêt des AVK Et Prescription d’HBPM chez les patients traités par avk Augmentation des doses d’HBPM chez les patients traités par HBPM 216. Insertion de filtre cave [Avis d’experts basé sur le faible niveau d’évidence des publications de faible qualité et sur l’absence de données sur le rapport bénéfice / risque]. Citez 4 mécanismes impliqués dans la thrombose veineuse au cours du cancer Altération des fonctions plaquettaires Sécrétion par la tumeur de substances pro-coagulantes Synthèse d’anticoagulants circulants Compression directe d’une veine par la tumeur 106 217. Citez 4 situations ou vous réalisez le contrôle de l’activité anti-Xa lors d’un traitement curatif par héparine? Insuffisance rénale Patients à risque hémorragique Personnes très âgées Accident hémorragique sous héparine Pour adapter la posologie si un surdosage est suspecté (accident hémorragique) ou pour éviter un accident hémorragique dans une population à risque 218. Pour rechercher une anomalie de la coagulation - dans l’enquête étiologique d’une TVP survenant chez un sujet jeune en dehors de tout contexte thrombogène évident- à quel moment doit être fait ce prélèvement ? A distance de l’accident aigu thrombotique 219. Quelle est la thrombophilie la plus fréquente ? 220. 3 semaines mois après arrêt des anti-vitamines K Résistance à la protéine C activée (RPCA) Quel est le site de prédilection des thromboses veineuses observées lors des fécondations in vitro ? 221. Veines jugulaires internes du cou L’origine des syndromes myasthéniques est diverse. Citez les 3 mécanismes reconnus de cette affection. Auto-immune : o Myasthénie Gravis o Syndrome myasthénique de Lambert-Eaton : syndrome paranéoplasique o Myasthénies néo-natales auto-immunes : Le placenta est perméable aux anticorps. Dix à vingt pour cent (10 à 20 %) des enfants de mères myasthéniques présentent une myasthénie néonatale survenant dans les 3 premiers jours et régressant généralement en quelques semaines (maximum 3 mois). Les symptômes variables d'un enfant à l'autre comportent : une hypotonie, un cri faible, des troubles de la succion ou de la déglutition, un ptosis, une diplégie faciale et des troubles respiratoires. Le traitement repose sur une prise en charge symptomatique en unité de réanimation néonatale jusqu'à résolution et en l'administration d'anti-cholinestérasiques. L'évolution est 107 généralement favorable. Dans les formes les plus sévères peut être réalisée une exsanguinotransfusion. o Myasthénies iatrogènes auto-immunes : D – Pénicillamine, maladie du greffon contre l’hôte après transplantation de moelle allogénique Exceptionnelles, leur diagnostic est généralement évident sur base de l'histoire clinique. Elles impliquent les mêmes auto-anticorps et répondent aux mêmes traitements que la myasthénie classique. Elles sont cependant susceptibles de répondre à un traitement spécifique. Jusqu'ici, seules ont été démontrées la myasthénie induite par la D-pénicillamine qui concerne 1 % des patients traités par D-pénicillamine et dont la guérison après arrêt de la D-pénicillamine survient dans les 6 mois et la myasthénie induite par la transplantation de moelle allogénique avec maladie du greffon contre l'hôte. • Toxique : botulisme • Génétique : en particuliers les groupes HLA B8 et DR3 avec le DR1 plus spécifique d'une atteinte de myasthénie oculaire. 222. Citez 4 médicaments potentialisant les anti-vitamines K (AVK) Pénicillines Sulfamides Aspirine AINS Sulfamides hypoglycémiants Ticlopidine Antidépresseurs tricycliques Tétracyclines Céphalosporines Néomycine Métronidazole Kétonazole Miconazole Clofibrate Chlopromazine Tolbutamide Allopurinol Chloramphénicol Amiodarone Hormones thyroïdiennes 108 223. En dehors des médicaments citez 3 situations cliniques potentialisant les antivitamines K (AVK) et une les inhibant Potentialisation o Fièvre o Néoplasies o Hyperthyroïdies Inhibition : régime alimentaire riche en vitamine K o Céréales o Choux o Brocolis 224. Citez 4 situations -non médicamenteuses- pouvant modifier l’équilibre des antivitamines K en précisant dans quel sens (potentialisation ou inhibition de leurs effets) Fièvre : potentialisation Régime alimentaire riche en vitamines K : inhibition Hyperthyroïdie : potentialisation Néoplasies : potentialisation 225. • • • • • • • Citez 4 médicaments inhibiteurs des anti-vitamines K Barbituriques Antiépileptiques Rifampicine Griséofulvine Phénytoine Cholestéramine Estroprogestatifs 226. Citez 4 caractéristiques d’une granulomatose septique chronique (GSC) Granulomatose septique chronique (GSC) est une maladie orpheline, chronique Génétiquement transmise : autosomique (moyen orient), liée au X (Europe) Affecte le système immunitaire Caractérisée par une anomalie des cellules de la phagocytose (neutrophiles et monocytes) qui ne peuvent détruire les bactéries et les champignons invasifs Infections bactériennes ou fongiques compromettant le pronostic (infections fatales) Caractérisée par une immunité aux virus normale Associée à des signes cliniques d’inflammation chronique granulomateuse Diagnostic de la GSC : inaptitude des phagocytes à produire des superoxides 109 227. Quelles sont les 4 infections le plus couramment retrouvées au cours de la granulomatose septique chronique ‘GSC’? Pneumonie Lymphadénite Abcès sous-cutanés Abcès hépatiques Ostéomyélite Septicémie. 228. A quels pathogènes sont habituellement associées les granulomatoses septiques chroniques ? Comment agissent-ils ? Les pathogènes responsables de la majorité des infections de la GSC sont des bactéries catalase positives ou des champignons (aspergillose) Les bactéries – les bactéries les plus communément impliquées incluent le o Staphylococcus aureus o Enterobacteriaceae à gram négatif comme Salmonella, Klebsiella, Aerobacter et Serratia. o Pseudomonas (Burkholderia) cepacia o Actinomyces o Nocardia o Les bactéries à catalase négative, comme les streptococoques, sont rarement source de problèmes dans la GSC. Actions : les bactéries à catalase positive décomposent le peroxyde d'hydrogène que le système immunitaire de l'hôte utilise pour lutter contre les infections. Par conséquent, les bactéries à catalase négative, comme les streptocoques, causent rarement des problèmes aux personnes affectées de la GSC en raison du peroxyde d'hydrogène qui s’accumule et protège contre les infections. 229. Quelle est la cause la plus fréquente d’hyperferritinémie ? Le syndrome métabolique est la cause la plus fréquente de l'hyperferritinémie. 230. Quel est l’examen biologique incontournable dans la recherche étiologique d’une hyperferritinémie ? 231. Le taux de saturation de la transferrine plasmatique est un incontournable de la recherche étiologique. Citez 2 mécanismes de la surcharge en fer Hepcidino-déficience, d'origine génétique (hémochromatoses) Hepcidino-déficience acquise (dysérythropoïèse) 110 232. Apport excessif iatrogénique de fer (supplémentation parentérale en fer, transfusions). Quelles sont les 2 indications du VELETRI (époprosténol)? VELETRI est indiqué dans: L’Hypertension artérielle pulmonaire : VELETRI est indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) (HTAP idiopathique ou héritable et HTAP associée à une connectivite) chez les patients en classe fonctionnelle III-IV (OMS) pour améliorer la capacité à l'effort. La dialyse rénale : VELETRI est indiqué pour une utilisation dans l'hémodialyse, en situation d'urgence, lorsque l'utilisation de l'héparine comporte un risque élevé de provoquer ou d'exacerber des saignements, ou lorsque l'héparine est contre-indiquée ». 233. Sur quels critères évaluez-vous la réponse au traitement de l’hypertension pulmonaire (HTAP) ? 4 réponses sont requises La réponse au traitement de l’hypertension pulmonaire : 1. Test de marche de 6 mn : est évaluée en fonction de l’augmentation de la distance parcourue lors du test de marche sur 6 minutes (>380 ou 440m) 2. Classe NYHA : retour à une classe fonctionnelle I à II 3. Echo-Dopler cardiaque et cathétérisme cardiaque droit : normalisation des différents paramètres hémodynamiques et échographiques 4. Biologique : normalisation du taux de BNP 5. Consommation d’oxygène maximale >15 mL/min/kg. 234. Quelle thérapeutique médicale est requise pour les patients en classe IV d’une HTAP ? Chez les patients atteints d’HTAP de classe IV, seul l’époprosténol (FLOLAN et VELETRI) peut être utilisé en 1ère intention car il représente le seul traitement indiqué chez ces patients sévères pour lesquels il n’existe pas d’autres alternatives médicamenteuses. Sur la base des données disponibles, il est établi que seul l’époprosténol a démontré un bénéfice en termes de survie comparativement aux traitements conventionnels chez les patients atteints d’HTAP en classe fonctionnelle III et IV. 235. Citez 4 signes cliniques digestifs évoquant une maladie de Crohn Diarrhée prolongée ne répondant pas aux antibiotiques Lésions proctologiques caractéristiques 1. Fissures latérales multiples 2. Abcès 3. Ulcération endo-anale 111 4. Fistules complexes Douleur abdominale localisée Syndrome de Koenig (sub-occlusion localisée) Syndrome tumoral abdominal 236. Citez 4 diagnostics différentiels de la maladie de Crohn Gastroentérite infectieuse Iléite aigue isolée terminale : yersiniose Tuberculose intestinale Recto-colite hémorragique : absence d’atteinte iléale 237. Quels sont les 2 auto-anticorps qui peuvent être associés à la myasthénie ? Anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine (anti-RAC) : présents chez 80 % des malades avec myasthénie généralisée et chez 50 % de ceux avec myasthénie oculaire Anticorps anti-MuSK (protéine tyrosine kinase du récepteur) : 40 % environ des formes sans anticorps anti-RAC. 238. Citez 4 corrélations clinico-immunologiques anticorps anti-RAC et myasthénie 1) Anticorps anti-RAC : présents dans 80 % de myasthénie généralisée 2) Anticorps anti-RAC : présents dans 50 % de myasthénie oculaire 3) Absence de corrélation entre taux d’anticorps et gravité de la maladie d’un patient à l’autre 4) Taux des anticorps anti-RAC : fluctue+/- en fonction de l’évolutivité de la maladie 5) Taux anti-RAC est très élevé dans les thymomes malins 239. Citez 2 étiologies exceptionnelles iatrogènes de myasthénie Myasthénie induite par la D-pénicillamine. : 1% des patients traités par D-pénicillamine et la guérison après arrêt de la D-pénicillamine survient habituellement dans les 6 mois ; Myasthénie induite par la transplantation de moelle allogénique avec maladie du greffon contre l'hôte. 240. L'observation caricaturale d'une atteinte oculo-céphalique globale réalisant le « faciès myasthénique » fluctuant est rare mais très évocatrice : Citez ces 5 caractères Ptôse palpébrale asymétrique Lèvre inférieure pendante Effacement des rides du front Troubles oculomoteurs extrinsèques Faiblesse des extenseurs du cou 112 Le caractère fluctuant de ce faciès permet de le distinguer des nombreuses autres causes de diplégie faciale et d'affirmer le diagnostic. 241. Dans 10 à 15% des maladies auto-immunes –parfois infra-cliniques- sont associées à une myasthénie. Citez en 4 Dysthyroïdies auto-immunes Polyarthrite rhumatoïde Lupus érythémateux disséminé Syndrome de Sjögren Polymyosite Maladies intestinales inflammatoires chroniques Anémie de Biermer Anémie hémolytique auto-immune Insuffisance surrénalienne (maladie d’Adisson). 242. Citez 3 mutations retrouvées dans les hypertensions artérielles pulmonaires ‘HTAP’ primitives héritables BMPR2 : 8O% ALK1 (ACVRL1) : 243. ENG(Endoglin) : 5% KCNK3 : potassium chanel family Citez 4 affections souvent associées au vertige postionnel paroxystique bénin (VPPB) Diabète de type 2 (14%) HTA (52% versus 22% non vertigineux) Migraines (34% versus 10% non vertigineux) Antécédents de traumatismes craniens Ostéoporose 244. Dans le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), le syndrome de LindsayHemenway constitue une entité : donnez-en 4 de ses principales caractéristiques Le syndrome de Lindsay-Hemenway : entité rare représente 3% des VPPB Névrite vestibulaire ischémique : mécanisme impliqué dans le syndrome de Lindsay-Hemenway est un trouble circulatoire de l’artère vestibulaire antérieure L’artère vestibulaire antérieure irrigue les canaux semi-circulaires horizontal et vertical ainsi que l’utricule qui perd ses otolithes récupérés par le canal postérieur indemne donnant le VPPB du canal postérieur Le tableau clinique débute par un grand vertige rotatoire du à la névrite vestibulaire suivi d’un VPPB du même coté (post- neuritis BPPV) 113 245. Quels sont les 2 principaux mécanismes impliqués dans l’HTAP observée au cours de la maladie de Rendu-Osler ? HTAP post-capillaire : HTAP avec insuffisance cardique à haut débit et des résistances artérielles capillaires basses HTAP précapillaire : avec des résistances artérielles capillaires élevées et débit cardiaque normal et abaissé superposable à l’HTAP idiopathique ou familiale ; cette forme est imputable directement aux mutations de gènes codant pour ALK1 et endogline à l’origine d’un dysfonctionnement dans la voie de transduction du TGFß entrainat alors des perturbations de l’homéostasie vasculaire pulmonaire. 246. Les anticoprs antinucléaires (AAN) n’ont pas habituellement pas d’impact pronostique sur les maladies autoimmunes et les connectivite associées sauf pour quelqes exceptions : lesquelles (Citez- en 4) Taux d’anti-ADN corrélé avec l’activité du lupus Ac anti-SSA60 : facteur de risque du BAV congénital et du lupus néonatal Ac anti-synthétase : risque accru de fibrose pulmonaire Ac anti centromère : marqueur de bon pronostic AAN : dans l’arthrite chronique juvénile ‘ACJ’, prédictif de l’atteinte oculaire (uvéite) et de la sévérité de l’atteinte articulaire 247. Sur quels paramètres immunologiques suivez-vous l’activité d’un lupus systémique ? Taux élevé d’anticorps anti-ADN est corrélé avec l’activité du lupus 248. Sur quels paramètres immunologiques suivez-vous l’activité d’une néphopathie lupique ? Taux d’anti-ADN élevés et taux de complément bas (consommation) 249. Quel anticops est prédictif de la survenue d’un BAV néonatal dans le lupus Ac anti-SSA60 : facteur de risque du BAV congénital et du lupus néonatal 250. Citez les facteurs de risque de progresssion vers une hypothyroidie d’une hypothyroidie fruste justifiant une opothérapie précoce (au moins 4 facteurs). Antécédents familiaux de maladie de la thyroïde Antécédents personnels de maladie de la thyroïde Présence de taux élevés d'anticorps antithyroïdiens Présence d'une autre maladie auto-immune Existence d'un goitre Antécédents de radiothérapie sur la tête, le cou ou le thorax 114 251. Prise antérieure ou actuelle de médicaments : lithium, amiodarone, iode Age avancé (˃65 ans) Grossesse Infertilité féminine associée à l'hypothyroïdie infra-clinique Cholestérol total ou LDL cholestérol élevés (risque coronarien) Citez 4 situations cliniques ou la recherche d’autoanticorps est justifiée Polyarthralgies/arthrites 252. Signes cutanés: phénomène de Raynaud, acrocyanose, purpura, photosensibilité, érythème, doigts boudinés … Syndrome sec Pathologies rénales, neurologiques, pneumologique, hématologiques ……. inexpliquées. Polysérites inexpliquées. Pathologies thrombotique inexpliquées. Pertes fœtales inexpliquées Citez 3 situations (ou piége) ou des cibles antigéniques doivent être recherchés sans mises en évidence d’autoanticorps Lupus sans ACAN, avec anti-ADN positifs Polymyosite sans fluorescence cytoplasmique, avec anti-J01 pos Syndrome de Sjögren sans ACAN, avec anti-SSA positifs Les anticorps doivent être explicitement demandés avec des renseignements cliniques ce qui impose une relation clinicien biologiste indispensable 253. Dans les tests thyroidiens trois (3) facteurs biologiques sont prédictifs d’évolution vers une hypothyroidie pattente d’une hypothyroidie infraclinique : Lesquels ? Plus grande est l'amplitude de l'élévation de la TSH au-dessus de 3,0 mUI/l Durée plus longue de l’élévation de la TSHus 254. Taux élevés des anticorps antithyroïdiens (et durée plus longue) Quels sont les deux moyens pour prévenir le cancer du col de l'utérus ? La vaccination des jeunes filles pour prévenir l'infection par certains papillomavirus humains (HPV) La détection précoce des lésions précancéreuses par le frottis cervico-utérin. 115 Ces deux moyens sont complémentaires 255. Quels sont les 2 types d’oncovirus couvert actuellement par le vaccin HPV ? HPV de types16 et 18 Ces deux types en particulier sont impliqués de façon prépondérante dans les cancers du col utérin A noter que d’autres types d’HPV qui peuvent être impliqués dans le cancer, comme le 33, le 45, le 31, mais de façon plus minoritaire. 256. Citez 4 informations attendues des explorations fonctionelles respiratoires au cours de l’hypertension pulmonaire 1. Dans le but de détecter et de chiffrer un trouble ventilatoire obstructif ou restrictif, un trouble de la diffusion ou une hypoventilation alvéolaire à l’origine d’une hypertension pulmonaire. 2. La présence d’un syndrome obstructif ou restrictif associée à une hypoxémie permet de classer l’HTP dans le groupe 3 3. Dans l'HTAP, les débits et les volumes pulmonaires sont normaux mais la DLCO est abaissée 4. L'oxymétrie nocturne et l’exploration du sommeil ne sont pratiquées qu'en cas de suspicion de syndrome d'apnées du sommeil associé à une autre affection (un SAS isolé n’entraîne qu’exceptinnellemnt un syndrome d’HTP). 257. Quelles sont les 3 principales causes d’altération de la DLCO ? La DLCO explore la capacité du poumon à assurer les échanges gazeux. Les 3 grandes causes d’une altération de la DLCO sont : o Atteinte de la membrane alvéolo capillaire o Altération des unités respiratoires (emphysème) o Atteinte de la vascularisation artérielle pulmonaire (thrombo-embolie et HTAP) thrombus marginés dans les artères pulmonaires, aspect en mosaïque sur les coupes parenchymateuses 258. Quelle est l’indication de l’angiographie pulmoanire dans l’HTAP ? Indications rares et triple intérêt o Confirmer le diagnostic d’une HTAP postembolique o Evaluer la localisation des lésions thrombotiques o Evaluer l'opérabilité (endatériectomie) 116 L’angiographie est réalisée après une scintigraphie pulmonaire et un angioscanner thoracique évocateurs d'une HTAP thromboembolique chronique 259. Sur quels criteres repose le diagnostic du syndrome de Caplan-Colinet ? Association chez un patient atteint de polyarthrite rhumatoide ‘PR’, de nodules rhumatoïdes pulmonaires et d’une pneumoconiose (exposition à la silice). 260. Qu’est ce qui distingue, sur le plan anartomopathologique, un nodule de CaplanColinet d’un nodule rhumatoide? Le nodule de Caplan-Colinet contient un centre nécrotique entouré de macrophages. Certains de ces macrophages contiennent des particules de poussière et lorsqu’ils meurent, la poussière reste et forme la couronne pigmentée caractéristique qui les distingue d’un nodule rhumatoïde classique. 261. Les pleurésies rhumatoides sont souvent chroniques : Rappeler les caractéristiques principales de la ponction pleurale de cette atteinte rhumatoide Exsudat riche en protéines Hypoglycopleurie Taux bas de complément total, de C3 et C4 o Taux élevés de LDH et de cholestérol Anomalies cytologiques pathognomonique. o Les anomalies cytologiques du liquide pleural sont variées avec prédominance de lymphocytes ou de polynucléaires ou une formule panachée. o Présence parfois de ragocytes (phagocytes contenant des granules denses) ou de cellules géantes multinucléées. 262. Quelle lésion histologique spécifique peut être retrouvée à la biopsie pleurale d’une pleurésie rhumatoide ? L’histologie de la plèvre peut montrer une lésion très spécifique mais rare = un semis de granulations très vascularisé dont l’histologie est comparable à celle du nodulerhumatoïde. 263. Quels sont les 3 cadres nosologiques à discuter devant toute atteinte pulmonaire au cours d’une polyarthrite rhumatoide ? Infection : tuberculose, mycobactérie atypique, pneumocystose ou autres germes opportunistes : patients immuodéprimés (maladie chronique, immunosuppresseurs). Pathologie iatrogene toxique ou d’hypersensibilite : méthotrxate, Leflunomide…. Maladie rhumatoide elle-même : nodule rhumatoide, pleurésie rhumatoide… 117 264. Quels sont dans le cadre de la polyarthrite rhumatoide les 04 (quatre) principaux médicaments impliqués dans la iatrogénie pulmonaire ?: Le méthotrexate Les sels d’or Les anti-TNF-alpha Le léflunomide 265. La défaillance hémodynamique secondaire à l’obstruction mécanique des artères pulmonaires par les thrombi fibrino-cruoriques, au cours d’une embolie pulmonaire massive, entraine une augmentation brutale des résistances artérielles pulmonaires (HTAP) responsable d’une dysfonction du ventricule droit ‘VD’.A quel degres d’obstruction du lit artériel cette défaillance cardiaque droite est-elle observée ? Cette dysfonction commence lorsque plus de 30% du lit artériel est occlus. 266. Sur quels criteres scannographiques est évaluée la gravité d’une embolie pulmonaire aigue (EPA)? Trois criteres angioscannographiques permettent d’apprécier la gravite d’une EPA - Obstruction du lit vasculaire pulmonaire : score de Qanadli >à 60%. - Conséquences cardiaques de cette obstruction : rapport VD/VG>0.9 - Conséquences vasculaires d’amont : dysmorphie septale, congestion hépatique (hépatomégalie, rehaussement hépatique hétérogène réalisant l’aspect typique « en mosaïque »), dilatation veineuse justacardiaque d’amont (veine cave supérieure et inférieure, veine azygos, veines sus hépatiques), dillatation de l’artère pulmonaire et du tronc de l’artère pulmonaire… 267. L’embol cruorique qui vient obstruer l’artère pulmonaire provient le plus souvent d’une veine des membres inférieurs : Citez 04 autres sites de départ de cet embol Veines pelviennes, Veines abdominales 268. Veines des membres supérieurs Cavités cardiaques droites La radio thoracique peut montrer de nombreux signes évocateurs d’EP : citez en 4 Signe de Westermark : signe spécifique, précoce mais fugace à type d’une hyperclarté localisée du parenchyme (due à une moindre vascularisation) Ascencion de la coupole diaphragmatique (induite par la rétraction du parenchyme par les troubles ventilatoires) Atelectasies en bande, opacités linéaires sus-diaphragmatiques hilifuges Elargissement des artères pulmonaires Aspects d'infarctus : rarement triangulaires à sommet hilaire, le plus souvent opacités arrondies semi-circulaires à base pleurale ou diaphragmatique 118 Grosse artère pulmonaire Un épanchement pleural ractionnel habituellement modéré est possible. 269. Un cliché de thorax normal ou apparemment normal exclut-il le diagnostic d’embolie pulmoanire ? Arguenter votre réponse Le cliché thoracique noral est souvent observé au début de l'évolution. Les signes radiologiaques sont inconstants et peuvent ne pas être reconnus. Un cliché thoraciqur normal n'élimine pas le diagnostic d’embolie pulmonaire. Au contraire, la survenue d'une dyspnée intense sans anomalie parenchymateuse ou pleurale est très suggestive d’une embolie pulmonaire. 270. Que peut montrer le tracé d’électrocardiogramme (ECG) au cours d’une embolie pulmonaire ‘EP’ ? Normal dans les formes périphériques sans répercussion cardiaque. Une tachycardie habituellement sinusale Des signes de coeur droit aigu : o Déviation axiale droite avec report de la zone transitionnelle à gauche o Aspect S1Q3 (onde S en D1 et onde Q en D3) signifiant une rotation axiale droite par hypertrophie des cavités droites o Bloc de branche droit complet ou incomplet (BBDC, BBDI) o Troubles du rythme : Fibrillation plus fréquemment que flutter, auriculaire paroxystique, rarement une tachycardie ventriculaire. o Troubles de la repolarisation à type d’onde T négatives dans le territoire antérieur avec inversion des ondes T de V1 à V3 (parfois sur les dérivations inférieures) qui témoignent alors d’une embolie pulmonaire ‘EP’ sévère. Comme pour la radiographie du thorax, les signes ECG n’ont de valeur que s'ils évoluent au cours d'examens successifs ou si on dispose d'un tracé antérieur. Aucune anomalie n'est spécifique de l'affection. Dans 25 % des cas, l'électrocardiogramme est normal ou ne montre qu'une tachycardie sinusale isolée. Les anomalies, lorsqu'elles existent sont en règle générale signe d'une embolie pulmonaire topographiquement étendue. On peut observer des anomalies du rythme, du complexe rapide et/ou de la repolarisation. 271. Citez 4 manifestations cardiaques associées au syndrome des anti-phospholipides (SAPL) Valvulopathies (11.6%) Infarctus du myocarde (5.5%) Myocardiopathie (3%) Végétations (2.7%) Angine de poitrine (2.7%) Thrombus intracardiaque (0.4%) 119 272. 273. Citez 4 manifestations cutanées associées au syndrome des anti-phospholipides Livédo réticularis (24%) Ulceres de jambe (5.5%) Lésions de pseudo-vascularite (3/9%) Gangrène distale (3.3%) Nécrose cutanée Citez 4 manifestations neurologiques associées au syndrome des anti-phospholipides Migraines (20%) 274. Accident vasculaire cérébral ‘AVC’ constitué (20%) Accident vasculaire cérébral ischémique’AVCI’ transitoire (11%) Epilepsie (7%) Démence vasculaire (2.5%) Chorée (1.3%) Encéphalopathie Aigue (1%) Citez 4 manifestations abdominales du syndrome des anti-phospholipides ‘SAPL’ Infarctus splénique Infarctus pancréatique Syndrome de Budd-Chiari (SBC) Syndrome d’Addison 275. Citez 4 manifestations rénales du syndrome des anti-phospholipides ‘SAPL’ Thromboses glomérulaires Infarctus rénal Thrombose de la veine rénale Thrombose de l’artére rénale 276. Citez 4 cirtéres d’exclusion du syndrome de Gougerôt-Sjogreen (SGS) Antécédent de radiothérapie de la tête et du cou Infection par le virus de l’hépatite C Syndrome d’immunodéficience acquise (DIDA) Lymphome préexistant Sarcoidose Réaction du greffon contre l’hôte 277. Citez 2 examens morphologiques permettant d’attester de l’atteinte des glandes salivaires au cours du syndrome de Gougerôt-Sjogreen (SGS) Sialographie parotidienne : sialectasies sans obstruction des canaux salivaires Scintigraphie salivaire (anamalies observées en cas de SGS) 120 278. A quoi est en partie liée la grande diversité clinique des maladies lysosomales ? Quatre (04) réponses requises Provenance de ceratins substrats : ceratins substrats sont spécifiquement exprimés au niveau d’un organe ou d’un type cellulaire.Exp : défaut de dégradation de sulfatide, lipide pariticuliérement présent dans l’oligodendrocyte et la cellule de Schwann touchera en priorité la myéine du syntème nerveux central (SNC) et périphérique (SNP) dans la leucodystrophie métachromatique. Intensité du métabolisme ou du « turn over » plus élevée dans certains tissus tissus à renouvellement rapide comme les cellules sanguines . Certains stades du dévoloppement (développement fœtal et acide sialique). Degrés d’atteinte fonctionnelle de la protéine mutée. 279. Les glycosphingolipides, famille de glycolipides membranaires resultant de l’addition séquentielle de monosaccharides à une molécule de céramide. Il en existe plus de 300. Comment les distingue t-on ? 280. Glycosphingolipides dits « neutres » : glucocérébroside ou globotriaosylcéramide. Glycosphingolipides avec charge négative : galactosylceramide-sulfate. Glycosphingolipides contenant de l’acide sialique ou gangliosides . Quelle est la topographie élective des gangliosides ? Les gangliosides sont des constituants préferentiels des prolongements neuronaux. 281. Quelle est la topographie élective des glycosphingolipides dits « neutres » (glucocérébroside ou globotriaosylcéramide) ? Organes systémiques et réticuloendothelial : rein, foie, rate, cellules sanguines. 282. L’activité déficitaire d’une hydrolase spécifique se traduit par une accumulation de substrat définissant une maladie de surcharge lysosomale : Citez en 04 exemples Déficit de la ß-galactosidase : correspond à la gangliosidose GM1 qui s’accompagne d’une accumulation de GM1 ganglioside au sein du tissu nerveux. Déficit en ß-glucosidase acide ou glucocérébrosidase : accumulation de son principal substrat le glucosylcéramide (glucocérébroside) essentiellement dans les cellules du système réticulo-endothélial abondant dans les organes lymphoides qu’il infiltre. Lorsque le déficit est quasi-total (type 2) l’accumulation concerne aussi dans le tissu cérébral à la fois de glucosylcéramide et d’un métabolite toxique la glucosylsphingosine. Déficit de la ß-héxosaminidase A correspond à : - Maladie de Tay Sachs caractérisée par l’accumulation de GM2 ganglioside essentiellement dans les neurones 121 - Maladie de Sandhoff accumulation dues au déficit additionnel en hexosaminidase B Déficit de l’α-galactosidase : maladie de Fabry qui s »accompagne d’une accumulation de céramide trihexoside, principalement dans les cellules de l’endothélium vasculaire. Déficit de l’arylsulfatase A : leucodystrophie métachromique, caractérisée par une accumulation de galactosylcéramide sulfate (sulfatides) essentiellement dans le systéme nerveux central, systéme nerveux périphérique et dans le rein. Déficit de galactocérobrosidase : leucodystrophie de Krabbe. Les cellules globoides d’origine macrophagique présentes dans le cerveau des patients est pathognomonique et son induites par le galactosylcéramide non dégradé.La disparition précoce des oligodendrocytes (cellules productrices de myéline dans le systéme nerveux central) serait due à l’accumulation d’un métabolite très apoptique (galactoiesylsphingosine ou psychosine). Déficit de la sphingomyélinase acide : maladie de Niemann-Pick (A et B) qui s’accompagne d’une accumulation de sphingomyéline au niveau du foie, de la rate et pour le type A uniquement au niveau du cerveau. Déficit de la céramidase : maladie de Farber caractérisée par une accumulation de céramide essentiellement cutanée, hépatique et neuronale. 283. Pourquoi la maladie de Niemann-Pick est-elle considérée comme une maladie lysosomale atypique ? La maladie de Niemann-Pick est-elle considérée comme une maladie lysosomalae atypique car elle n’est pas due à un déficit enzymatique mais elle est caractérisée par des anomalies de transport intracellulaire des lipides, en particuliers du cholestérol exogène (le diagnostic des patients est réalisé par la mise en évidence d’une séquestration lysosomale de cholestérol dans les fibroblastes en culture). De ce fait elle n’est pas une sphingolipidose au sens strict du mot mais elle s’accompagne d’une accumulation tissulaire de divers sphyngolipides ce qui l’assimile aux affections lysosomales. 284. Rappler les principales indications du riociguat (Adempas®) Le riociguat (Adempas®) est indiqué : - Chez les patients en classe fonctionnelle II et III de l’OMS présentant une hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HTP-TEC) inopérable ou une HTP-TEC persistante ou récurrente après traitement chirurgical ; - Chez les patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) en classe fonctionnelle II et III de l’OMS présentant une HTAP idiopathique - Chez les patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) en classe fonctionnelle II et III de l’OMS présentant une HTAP sur connectivite. 122 L’efficacité a été démontrée chez des patients présentant une HTAP idiopathique, héritable ou associée à une connectivite.Le rapport bénéfice/risque du riociguat reste favorable dans ces indications. L’utilisation de cette molécule n’est pas recommandée dans les autres formes d'HTP qui n'ont pas été étudiées. Adempas® vient d’obtenir une contre-indication du riociguat chez les patients présentant une HTP-PII. Une étude de phase II (RISE-IIP) évaluant l'efficacité et la sécurité du riociguat, versus placebo, dans le traitement de l’hypertension pulmonaire associée à une pneumopathie interstitielle idiopathique (HTP-PII) symptomatique a été arrêtée précocement suite aux résultats de l'analyse intermédiaire ayant montré une mortalité plus élevée et un risque accru d'évènements indésirables graves dans le groupe riociguat, ainsi que l'absence de bénéfice cliniquement significatif. Au vu de ces données, le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) ainsi que la notice d'information destinée aux patients de la spécialité Adempas® seront mis à jour afin d’y mentionner une contre-indication du riociguat chez les patients présentant une HTP-PII. 285. La prévention coronaire dite primaire, c’est-à-dire avant la survenue de maladie clinique, utilise deux stratégies différentes et complémentaires : Lesquelles ? Les deux stratégies différentes et complémentaires sont : La prévention de masse : La prévention de masse « grand public » est tournée vers l’amélioration de l’hygiène de vie et la lutte contre les addictions comme le tabac et l’alcool. La prévention ciblée : La prévention ciblée vise à déceler et traiter intensivement et précocement les sujets les plus menacés, dits à haut risque d’accident coronarien. 286. Comment est évaluée la performance pronostique d’un score de risque (coronaire par exemple) ? La performance pronostique du score de risque est évaluée par l’analyse de la courbe ROC (Receiver Operating Characteristic) qui relie en abscisse les faux positifs de la prédiction d’un facteur de risque donné par le score de Framingham (1-spécificité) et en ordonnée les vrais positifs de ce score sur toute la gamme de ses valeurs. L’aire sous la courbe ROC (dont la valeur normalisée s’étend de 0.5 à 1), d’autant plus grande que la proportion de vrais positifs par rapport aux faux positifs est élevée, fournit une estimation de la performance globale du score de risque pour discriminer les sujets qui auront un évenement coronaire et ceux qui en seront indemnes. L’ensemble des études de la littérature montre que l’aire sous la courbe ROC du score de Framingham est de l’ordre de 0.77, ce qui représente une performance pronostique de qualité moyenne. 123 287. Les facteurs prédictifs d’une insuffisance veineuse chronique (IVC) sont de trois ordres : Citez- les et rappelez pour chacun d’entre-eux au moins quatre (04) paramètres principaux’ Trois ordres de facteurs prédictifs d’une insuffisance veineuse chronique ‘ IVC ‘: Facteurs de risque Hérédité Age Antécédents de phlébite Posture de travail Déséquilibres hormonaux Surcharge pondérale Iinsuffisance musculaire Ankylose de la cheville……. Anomalies microcirculatoires : Raréfication de la densité capillaire Dilatation veinulaire Tortuosité capillaire Oedeme péricapillaire Extravasation des globules rouges Pigments d’hémosidérine …. Anomalies pariétales et hémodynamiques : Activation leucocytaire Dilatation veineuse et le remodelage Inflammation Hyperpression veineuse Reflux avec anomalie valvulaire Reflux sans anomalie valvulaire (shunt veino-veineux, dilatation du réticulum veineux…..). 288. Prés de 25% des patients porteurs de varices développeront dans les 20 à 30 ans un ulcère variqueux. Citez 4 signes prédictifs d’un tel risque d’évolution. Signe cliniique prédictif : Corona phlebectacica Association de certains signes prédictifs : hérédité, âge, antécédents de phlébite, posture de travail, aspect de raréfication capillaire en capillaroscopie pleine peau, hyperpressions veineuses avec activation leucocytaire chronique. 289. Citez 2 outils d’évaluation du risque veineux (risque de développer une insuffisance veineuse chronique) Veinoscore. ERVA : Evaluation du Risque Veineux par Autoquestionnaire. 124 290. Devant une méningite à liquide clair, lymphocytaire avec hypoglycorachie, deux diagnostics principaux sont à évoquer : lesquels ? Tuberculose Listériose 291. Devant une méningite purulente communautaire de l’adulte quels sont les deux germes retrouvés quasi-exclusivement ? Méningocoque Pneumocoque 292. Devant une méningite à liquide clair et de formule panachée deux diagnostics peuvent être évoqués : Lesquels ? Méningite bactérienne décapitée par les antibiotiques Listériose 293. Quatre étiologies sont à priveligier devant l’exploration d’une fiévre du post-partum immédiat : Lesquelles ? Phlébite (thrombose veineuse profonde, membres inférieurs ou pelvis v ) Infection urinaire haute (pyélonéphrite) Endométrite du post-partum : utérus mal rétracté, sensible, lochies sales et malodorantes nécessitant un utérotonique et des antibiotiques Lymphangite du sein (placard inflammatoire, adénopathies satellites sensibles) 294. Citez 4 terrains à risque de grosssses extra-utérine (GEU) Antécédent de grossesse extra-utérine (GEU) Antécédent de chirurgie tubaire 295. Antécédent d’infections génitales hautes (recurrentes), de tuberculose Induction ovulatoire Stérilet Selon les dernieres concertations d’experts à quel type de cancer expose un implant mammaire ? Lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) Le risque d’apparition d’un LAGC associé aux implants mammaires (LAGC-AIM) est retrouvé avec des implants de marques différentes mais les implants mammaires texturés de marque Allergan sont actuellement surreprésentés 125 296. Quels examens complémentaires sont impératifs à l’initiation d’un traitement par méthotréxate dans la polyarthrite rhumatoide ? Hémogramme Transaminases Créatinémie avec calcul de la clairance Radiographie du thorax Il est également souhaitable de réaliser : - Sérologies des hépatites virales B et c - Dosage de l’albuminémie 297. Quelle supplémentation faites vous lors d’un traitement par méthotréxate et à quelle posologie ? Supplémentation systématique en folates Posologie : o Posologie recommandée égale à la posologie du méthotréxate prescrite o Posologie minimale de 5mg/j ; La prise des Folates est hébdomadaire La prise des folates se fait à distance de la prise du méthotréxate 298. Au cours de la prescription orale du méthotréxate dans quelles circonstances poposez-vous le passage vers la forme injectable ? 299. Mauvaise observance Intolérance digestive Syndrome de malabsorption Efficacité partielle Citez 4 symptômes cliniques d’une anémie typiques d’une carence en fer (anémie ferriprive) 300. Troubles des phanères Fissures des commissures labiales Glossite Modification du goût Quelle est la posologie initiale du méthotréxate dans la polyarthrite rhumatoide ? Posologie initialle du méthotréxate (MTX) dans la PR conseillée : 10mg/semaine en tenant compte de la sévérité de la maladie et du terrain du patient En cas de réponse insuffisante au MTX dans la PR il est conseillé d’augmenter par paliers la posologie à 6 selmaines d’intervalle jusqu’à 20 mg/ semaine en tenant compte de la tolérance et du terrain. 126 301. L’hyperferritinémie au cours de la maladie de Gaucher (MG) n’exclut pas la possibilité d’une carence martiale : sur quels examens confirmez-vous cette carence martiale ? Baisse du coefficient de saturation de la transferrine Et/Ou Dosage des récepteurs solubles de la transferrine qui restent normaux dans la MG. 302. En cas de gestes invasifs ou sanglants quels sont les seuils retenus d’une thrombopénie ? 2 réponses requises Chirurgie générale : 50x109/L Péridurale : 80x109/L Neurochirugie : 100x109/L. 303. 127 Partie IV : Questions à Choix Multiples (QCM) "A chaque épreuve sa récompense." Proverbe musulman «Le temps met tout en lumière.» Thalès, 625 av. JC – 545 av. J.- C., philosophe et savant grec 128 QCM : QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES 1. Les thérapeutiques anti-TNF ont pour actions : Cochez la réponse A – Inhibition des T-lymphocytes B – Inhibition des B-lymphocytes C – Inhibition de l’interaction entre la cellule présentatrice de l’antigène et le macrophage D – Inhibition de la présentation de l’antigène par le T-lymphocytes E – Blocage de cytokines pro-inflammatoires 2. Quel marqueur biologique reflète l’activité ostéoclastique ? A. Calcémie B. Phosphorémie C. Calciurie D. Pyridinolines CTX E. Ostéocalcine sérique 3. Parmi les propositions concernant le métabolisme de l’acide urique, l’une est fausse A. Les causes d’hyperuricémie peuvent être liées aux cytolyses au cours des hémopathies B. L’acide urique est issu de la dégradation de la xanthine par la xanthine oxydase C. L’augmentation du cycle de la purino synthèse se fait par une augmentation enzymatique de l’ HGPRT D. La formation de nucléotides sert à la constitution d’acide nucléïque cellulaire E. L’élimination d’urate éliminé par 24 heures est de l’ordre de 405 mg ± 150 mg/jour 4. Parmi ces propositions concernant les auto- anticorps, quelle est la proposition fausse? A. Les anticorps anti-tissu caractérisent généralement des maladies auto-immunes spécifiques d’organes 129 B. Les anticorps anti-IgG sont par définition les facteurs rhumatoïdes C. Les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires se voient essentiellement dans la granulomatose de Wegener D. Les anticorps antinucléaires mouchetés ou ponctués sont des anticorps anticentromère E. Les anticorps antinucléaires de fluorescence homogène sont spécifiques de la maladie lupique 5. Parmi les manifestations viscérales suivantes associées à la spondylarthrite ankylosante, quelle est la plus fréquente ? A – Insuffisance aortique B – L’uvéite C – La fibrose interstitielle pulmonaire D – La néphropathie à IgA E – L’amyloïdose 6. Quelle anomalie biologique doit faire rechercher un myélome associé à un syndrome de Raynaud ? A – Une thrombopénie B – Un anticoagulant circulant C – Une cryoglobulinémie D – Une anémie E – Une coagulation intravasculaire disséminée 7. Lors de polyarthrite rhumatoïde, les nodules rhumatoïdes sous-cutanés se trouvent situés le plus souvent : A – Sur la paroi thoracique B – Au dos du poignet C – Le long de la crête cubitale près du coude D – Au milieu du bras E – Sur le gros orteil 130 8. Les causes suivantes d’une coxarthrose sont typiques sauf une laquelle ? A. Une dysplasie de la hanche B. Une ostéonécrose de la tête fémorale C. Une algoneurodystrophie D. Une coxa vara E. Une protrusion acétabulaire 9. Parmi les affections suivantes, quelle est celle qui n’est pas à l’origine d’une algodystrophie ? A – fracture de Pouteau-Colles B – Hémiplégie C – Diabète D – Infarctus du myocarde E – Ostéoporose 10. Une femme de 48 ans présente une polyarthrite rhumatoïde. Elle présente des douleurs articulaires sur 6 articulations des mains avec gonflement modéré des doigts. Son DAS 28 est à 4,1. Elle prend un anti-inflammatoire de type coxib régulièrement. Elle est sous léflunomide 20 mg/jour qui est bien toléré. Elle ne prend pas de corticothérapie. Cette polyarthrite évolue depuis 2 ans. Sur les radiographies des mains et des pieds vous avez constaté l’apparition d’érosions sur les 6 derniers mois sur 5 articulations. Quelles sont les propositions thérapeutiques que vous formulez chez cette patiente ? (plusieurs propositions sont acceptées) 1. Maintien de la thérapeutique 2. Changement du traitement de fond pour le Méthotrexate 3. Changement du traitement de fond pour la Salazopyrine 4. Apport d’un anti-TNF 5. Apport d’un anti-IL1 Réponses : A : 2+4 B : 3+4 C : 2+5 D: 3+4 E : 3+5 131 11. Un garçon âgé de 10 ans se plaint de douleurs abdominales et est atteint d’un exanthème pourpre aux fesses, aux jambes et à la surface des extenseurs de ses avantbras. La créatinine sérique est de 237.6 mmol/l (2.7 mg/dl). L’analyse urinaire décèle une protéinurie ++ et une hématurie microscopique. Quel est le diagnostic le plus vraisemblable ? A – Une polymyosite B – Une néphropathie sur analgésiques et un purpurathrombopénique C – Un lupus érythémateux systémique D – Une périartérite noueuse E – Un purpura rhumatoïde de Schoenlein-Henoch 12. Un homme âgé de 42 ans souffre depuis 2 jours d’un gonflement aigu et douloureux du coude. Le patient est obèse et a une légère fièvre. Son coude est enflé, chaud et douloureux. Quelle est la première mesure à prendre ? A – Aspiration et examen microscopique du liquide articulaire B – Détermination de l’acide urique dans le sérum C – Hémocultures D – Numération-formule sanguine E – Détermination de la protéine C-réactive 13. Une femme de 62 ans se plaint de douleurs au côté externe de la hanche, surtout la nuit quand elle est couchée sur le côté atteint. Quel est le diagnostic le plus probable ? A – Une coxarthrose B – Une claudication par canal étroit C – Une bursite trochantérienne D – Une méralgie paresthésique E – Un syndrome de Leriche 14. Toutes ces complications sont observées au cours de la maladie de Paget sauf une : laquelle? A – La surdité B – La compression médullaire 132 C – L’insuffisance rénale D – L’insuffisance cardiaque E – Le sarcome 15. Un spondylolisthésis : Cochez la réponse fausse A – Est secondaire en règle à une lyse isthmique B – Peut se développer lors de la croissance C – Peut être associé à des troubles dégénératifs articulaires postérieurs D – Evolue en général défavorablement avec le temps E – Ses conséquences neurologiques sont liées à la fermeture des foramens 16. Une patiente âgée de 60 ans, consulte pour des lombalgies. Vous retrouvez dans ses antécédents un épisode de lombalgie aiguë il y a quelques années. Les radiographies systématiques objectivent un tassement unéiforme du plateau de L1. La densitométrie vous montre un résultat à moins 2 écarts-types en déviation standard par rapport au T-score. Parmi ces propositions, quelles sont celles que vous pouvez proposerez ? 1. Traitement hormonal substitutif 2. Bisphosphonates 3. SERM 4. Tériparatide 5. Vitamine D, calcium A : 1+2+4 B : 1+2+4 C : 2+3+5 D: 3+4+5 E: 2+4+5 S.E.R.M.: Selective Estrogen Receptor Modulators, Modulateurs sélectifs des récepteurs aux estrogènes (raloxifène (EVISTA° - OPTRUMA °) 17. Une femme de 80 ans, est hospitalisée en gériatrie pour une décompensation cardiorespiratoire. Elle présente brutalement un gonflement douloureux du poignet droit. Celui-ci est le siège d’un œdème avec épanchement intra-articulaire. La numération formule montre 12 000 globules blancs dont 70 % de polynucléaires. La VS est à 80 à la première heure. Quels traitements proposez-vous (plusieurs réponses ont possibles) ? 1. Anti-inflammatoires non stéroïdiens 133 2. Inhibiteurs de pompe à protons 3. Antalgiques 4. Colchicine 5. Dérivés morphiniques Réponses : A : 1+2 B : 1+3 C: 1+5 D: 3+4 E : 4+5 18. Un homme de 45 ans consulte pour des lombalgies évoluant depuis 48 heures survenues à la suite d’un effort déclenchant (travaux de terrassement). Ces lombalgies sont sans irradiation. Il n’y a aucun syndrome inflammatoire ni signe d’alerte. L’examen neurologique est normal. parmi ces propositions, quelles sont celles que vous formulez (plusieurs réponses possibles) ? Cochez la proposition juste 1. Mise en place d’antalgiques 2. Instauration d’anti-inflammatoires 3. Infiltration épidurale 4. Repos au lit 48 heures 5. Mise en place d’un patch morphinique Réponses : A : 1+2 B : 1+ 3 C : 3+4 D : 4+5 E : 2+5 19. Un homme de 54 ans consulte pour des douleurs de l’épaule droite apparue depuis 4 semaines. Il présente une limitation douloureuse des mobilités en élévation-abduction, est gêné pour s’habiller et saisir des objets. Il ne peut plus dormir sur le côté droit en raison des douleurs. Quelles sont les propositions thérapeutiques que vous formulez (une ou plusieurs réponses sont possibles) ? A – Prescription d’un traitement antalgique symptomatique B – Prescription d’un anti-inflammatoire C – Infiltration d’un dérivé corticoïde D – Rééducation visant à renforcer les muscles abaisseurs et stabilisateurs de la tête humérale E – Infiltration intra-articulaire d’un dérivé d’acide hyaluronique 134 20. Quels sont les 3 facteurs biologiques prédictifs indépendants de progression vers la cirrhose, la transplantation ou le décès d’une cirrhose biliaire primitive (CBP). Cochez la proposition juste. 1. Bilirubine > 17 μmol/l 2. TP < 80 % 3. Présence d’anticorps anti-gp 210+ 4. Présence d’anticorps anti-mitochondries type 2 (AMM)˃/40 5. Phosphatases alcalines > 1,5 x LSN depuis 6 mois Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C: 2+3+4 D: 2+3+5 E: 3+4+5 21. La cholangite sclérosante primitive (CSP) est une affection chronique cholestatique : Cochez la réponse fausse 1. Elle est caractérisée par une inflammation progressive avec une fibrose des voies biliaires responsable de sténoses étagées des voies biliaires 2. La prédominance est masculine avec un ratio 2H/1F 3. Le diagnostic se fait vers 30-40 ans 4. Elle est exceptionnellement associée aux maladies inflammatoires chroniques intestinales ‘MICI’ 5. Elle associée aux anticorps pANCA dans 65 à 95% 22. Quelle triade définit le SHU (syndrome hémolytique et urémique)? 1. Anémie hémolytique à Combs direct positif 2. Anémie hémolytique avec Schizocytes 3. Thrombopénie 4. Thrombopathie 5. Insuffisance rénale aiguë. Réponses : A : 1+4 +5 B : 1+3+4 C : 2+3+5 D : 1+3+5 E : 2+4+5 23. Toutes ces réponses sont justes sauf une laquelle A. Les syndromes hémolytique et urémique ‘SHU’ non liés aux STEC (souches d’E. coli productrices de Shiga-like toxines) et sans autre étiologie (drogues, cancer, greffe de moelle, streptocoque…), sont dits SHU atypiques (SHUa) 135 B. Les SHUa sont dus à une dysrégulation de la voie alterne du complément C. Ils sont le plus souvent acquis et non d’origine génétique D. Le pronostic des SHUa est le plus souvent réservé, avec une évolution vers l’insuffisance rénale terminale E. L’eculizumab, un anticorps monoclonal dirigé contre la fraction C5 du complément, est un traitement privilégié du SHUa 24. La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) : Cochez la réponse fausse A. Peut survenir tôt dans dès l’enfance B. Touche surtout les Turcs, les Séfarades et les Arméniens C. Les crises peuvent être déclenchées par le stress et la fatigue D. Les douleurs abdominales sont quasi-constantes E. Se complique toujours de vascularite 25. Le diagnostic de la FMF : Cochez la réponse fausse A. Repose sur un faisceau d’arguments cliniques B. Peut être aidé par un test thérapeutique C. Repose sur le caractère de la transmission selon un mode autosomique dominant D. Est confirmé par la présence d’une mutation dans le gène MEFV E. Peut être révélée par une amylose 26. Le traitement de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ repose sur : Cochez la réponse fausse A. La colchicine ne sera prise qu’au moment d’une crise algique B. La prise quotidienne de la colchine est impérative en traitement de la crise , en prévention de nouvelles crises et du risque d’amylose rénale C. La colchicine ne doit pas être arrêtée pendant la grossesse D. La colchicine est un traitement à vie E. La colchicine permet de retarder l’amylose rénale 136 27. A propose du masctocye : Cochez l’association juste 1. Le mastocyte est une cellule mononucléée à cytoplasme basophile et noyau rond et excentré, avec des granulations denses hyperchromatiques fortement marquées par le bleu de toluidine, et riche en médiateurs. 2. La surface membranaire du mastocyte est riche en récepteurs (récepteur à l'IgE, récepteur du “Stem Cell Factor” (SCF) appelé CD117 ou c-KIT). 3. Le mastocyte est l'une des cellules les plus précoces de l'immunité innée. 4. Le mastocyte joue un rôle important dans la réaction d'hypersensibilité immédiate (sécrétion d'histamine, leucotriènes et autres médiateurs vaso-actifs) et d'hypersensibilité retardée et dans la réponse immune innée antibactérienne et antiparasitaire. 5. Le mastocyte est impliqué dans la pathogénie de la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, la sclérose en plaques, la fibrose pulmonaire et certaines maladies vasculaires. Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+4+5 D : 1+2+4 E : toutes les réponses sont justes 28. Que signifie le terme de thrombose veineuse profonde surale? Cochez la réponse juste ? A. Une thrombose d’une veine jambière tronculaire intermusculaire (tibiale ou péronière) B. Une thrombose d’une veine jambière intramusculaire (jumelle ou soléaire) C. Une thrombose veineuse poplitée D. Une thrombose veineuse jumelle E. Une thrombose d’une veine du mollet 29. En présence d’une thrombose veineuse profonde (TVP) quels sont les éléments devant amener à décider une hospitalisation du patient? Cochez la proposition juste 1. Une extension au-delà des veines fémorales ou iliaques ou cave-inférieure 2. Un thrombus flottant 3. Des signes cliniques même discrets d’embolie pulmonaire 4. Une thrombose veineuse récidivante 5. La notion d’un cancer nouvellement dépisté Réponses : A: 1+2+3 B: 1+2+4 C: 2+3+5 D: 1+3+5 E : 3+4+5 137 30. Devant une grosse jambe douloureuse si l’examen échographique et Doppler est normal, comment suivez-vous ce patient? Cochez la proposition juste 1. Vous mettez en place une bande de contention 2. Vous le revoyez systématiquement dans la semaine qui suit 3. Vous ne le revoyez qu’en cas de persistance ou d’aggravation des signes cliniques 4. Vous mettez en place un traitement préventif par injection d’HBPM 5. Vous demandez un bilan inflammatoire Réponses : A : 1+2 B: 1+3 C : 1+4 D: 2+5 E : 4+5 31. Avant de prescrire un traitement anticoagulant par héparine de bas poids moléculaire (HBPM) pour une phlébite il faut : Cochez l’association juste 1. Faire une numération plaquettaire 2. Faire un dosage de l’activité anti-Xa 3. Faire un bilan minimum de coagulation avec TP et TCK 4. Contrôler la fonction rénale 5. Faire une anamnèse rigoureuse à la recherche d’un risque hémorragique et d’une contre-indication au traitement ambulatoire Réponses : A : 1+2+4 B.1+3+4 C: 1+4+5 D: 2+3+4 E : 3+4+5 32. Votre patient sous doses curatives efficaces par héparine de bas poids moléculaire ‘HBPM’ présente subitement un important hématome de la cuisse : Que faites-vous? 1. Vous recherchez une association thérapeutique à l’origine de cet accident hémorragique 2. Vous recherchez une cause locale à l’origine de cet hématome 3. Vous faites un dosage de l’activité anti-Xa à la recherche d’un surdosage 4. Vous faites en urgence un TCK à la recherche d’une anomalie non iatrogène de la coagulation 5. Vous pratiquez en urgence une injection de 100 UAH de sulfate de protamine pour 100 UI d’héparine injectée Réponses : A: 1+2+3 B: 1+3 +5 C: 1+4+5 D: 2+4+5 E: 3+4+5 138 33. Le risque de thrombopénie grave sous héparine oblige à : Cochez la proposition juste 1. Réaliser tous les trois jours des numérations plaquettaires à partir du 5éme jour 2. Arrêter l’héparine dès que le chiffre de plaquettes chute en dessous de 40% 3. Arrêter l’héparine dès que le taux de plaquettes est inférieur à 150 000 4. Demander impérativement au laboratoire un test permettant d’affirmer la responsabilité de l’héparine dans la thrombopénie 5. Vérifier la fonction rénale avant toute prescription d’une HBPM Réponses : A : 1+2 +5 B: 1+2+3 C: 1+4+5 D : 3+4+5 E : 1+ 3+4 34. En cas de résistance au traitement anti-VitK ou d’impossibilité d’obtenir une INR compris entre 2 ou 3 que devez-vous rechercher? 1. Une interaction médicamenteuse inhibiteur des AVK : barbituriques, antiépileptiques, non-respect de l’arrêt des oestro-progestatifs…..) 2. Régime alimentaire riche en Vit-K (prise de choux, brocolis….) 3. Erreur du patient dans la posologie ou posologie inadaptée ou non observance du traitement médical 4. Erreur du laboratoire de biologie 5. Résistance acquise devant faire basculer vers un autre anti-Vit K Réponses : C: 1+2+3 A : Toutes ses réponses sont fausses B: Toutes ces réponses sont justes D : 2+3+4 E : 1+2+5 35. Quel est le rythme de surveillance à long terme d’une phlébite surale ? 1. Contrôle échographique à 10 jours pour dépister une extension 2. Contrôle échographique à 1 mois pour dépister une récidive 3. Contrôle échographique à 3 mois dépister une maladie post- phlébitique 4. Contrôle échographique à 6 mois pour arrêt de la contention en cas de résorption complète du thrombus et absence de séquelles veineuses 5. Le contrôle échographique doit être couplé aux taux de D-diméres Réponses : A : 1 +2+3 B : 1+2+3+4 C : 1+2+3+4+5 (toutes ses réponses sont justes) E : toutes ses réponses sont fausses D : 1+2+3+5 139 36. Le passage aux anti-vitamines K doit être effectué après confirmation du diagnostic d’une thrombose veineuse profonde dès le 2éme jour et passera par une période de chevauchement héparine-anti-vit K : Cochez-la proposition juste 1. En préfèrera les anti-vitamines K à durée d’action courte pris le soir 2. Le contrôle INR se fera dès le 3éme jour 3. INR cible est habituellement comprise entre 2 et 3 4. La posologie sera modifiée à raison d’un quart de comprimé par tranche en deçà ou en dessus des valeurs obtenues 5. Dés obtention d’un seul INR dans la zone on arrête l’héparine Réponses : A. 1+2+3 B : 1+3+5 C : 2+3+4 D : 2+ 3+5 E : 2+4+5 37. La thrombopénie héparino-induite au cours d’un traitement d’une TVP : Cochez la proposition juste 1. Survient habituellement entre le 5ème et le 21ème jour de traitement par héparine HNF ou HBPM 2. Elles peuvent survenir plus tôt chez des patients préalablement sensibilisés (exposition depuis moins de 6 mois à une héparine HNF ou HBPM) 3. Une nécrose au point d’injection constitue un signe d’alarme 4. Les thromboses artérielles sont plus typique set plus nombreuses 5. Dans tous les cas elle est annoncée par une extension ou une récidive de la thrombose veineuse profonde Réponses : A : 1+2+3 B: 1+2+4 C: 1+2+5 D : 1+3+4 E : 1+3+5 38. Les thrombopénies héparino induites (TIH) sont : 1. Plus fréquentes avec les HNF 2. Les thromboses artérielles sont 4 fois plus fréquentes 3. La survenue de thromboses artérielles est moins typique 4. Les TIH se corrigent à l’arrêt de l’héparine dès le 5ème jour 5. Les anti-vitamines K majoreraient initialement le risque de thrombose (en diminuant le taux de protéine C) Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+4+5 D : 2+3+4 E : 3+4+5 140 39. Une contraception orale oestroprogestative (O-P) : Cochez la proposition juste 1. Multiplie le risque de thrombose veineuse profonde x3 à 4 2. Est contre indiquée en cas d’antécédents personnels de thrombose veineuse profonde 3. N’est pas contre indiquée en cas d’antécédents familiaux de thrombose veineuse profonde 4. Le risque de maladie veineuse thrombo-embolique n’est pas majorée si la contraception est associée au tabac 5. Le risque thrombogéne est dose dépendante et apparait plus faible avec la pilule minidosée (20 à 30 microgrammes d’éthinyestradiol) qu’avec les pilules normo-dosées Réponses : A : 1 +2 +3 B : 1+2+4 C : 1+4+5 D : 3+4+5 E : 1+ 2+5 40. Citez 4 situations -non médicamenteuses- pouvant modifier l’équilibre des antivitamines K en précisant dans quel sens (potentialisation ou inhibition de leurs effets) ; Le sulfate de protamine est un antagonise de l’activité anticoagulante : Cochez la proposition juste 1. Il a une plus grande affinité pour les héparines de bas poids moléculaire ‘HBPM’ 2. Il a une action anti-IIa des héparines non fractionnées (HNF) 3. Neutralise partiellement (60%) activité anti-Xa (activité antithrombotique) des HBPM 4. Il est bien toléré et ne donne aucun effet indésirable 5. La dose à injecter est de 100 UAH pour 100 UI d’HNF ou d’ HBPM Réponses : A : 1 +2+3 B: 1+3+4 C : 1+2+5 D : 2+3+5 E : 2+4+5 41. Au cours de la grossesse – selon les consensus actuels - une thromboprophylaxie est recommandée dans les thrombophilies suivantes : cochez la proposition juste 1. Déficit en anti-thrombine 2. Mutation du facteur II 3. Déficit en protéine C 4. Résistance à la protéine C activée 5. Déficit en protéine S Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+3+5 D : 2+3+4 E : 2+5+5 141 42. Citez 4 caractéristiques d’une granulomatose septique chronique (GSC) : Cochez la proposition juste 1. La granulomatose septique chronique (GSC) est une maladie orpheline, chronique génétiquement transmise 2. Elle est autosomique (Europe) et liée au X (Moyen-Orient) 3. Elle est caractérisée par une anomalie des cellules de la phagocytose (neutrophiles et monocytes) qui ne peuvent détruire les bactéries, les virus et les champignons invasifs 4. Son diagnostic repose sur la mise en évidence de l’inaptitude des phagocytes à produire des superoxides 5. Elle peut être associée à des signes cliniques d’inflammation chronique granulomateuse Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+3+5 D : 2+3+4 E : 1+4+5 43. Tous ces médicaments potentialisent l’action des anti-vitamines K (sauf un qui les inhibe). Cochez la réponse fausse 1. Sulfamides 2. Céphalosporines 3. Métronidazole 4. Rifampicine 5. Aspirine et anti-inflammatoires stéroïdiens 44. Quelles sont les situations cliniques qui potentialisent l’action des anti-vitamines K : Cochez la proposition juste 1. Fièvre 2. Hyperthyroidie 3. Régime riche en vitamine-K 4. Cancers 5. Hypothyroïdie Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+5 C : 2+3+5 D : 1+2+4 E : 1+4+5 142 45. La myasthénie avec anticorps anti-MuSK : Cochez la proposition juste 1. Est une entité clinique caractérisée par un tableau clinique plus sévère que dans la myasthénie avec anticorps anti-récépteurs de l’acétylcholine (RAC), avec des poussées myasthéniques plus fréquentes 2. Une prédominance bulbaire et respiratoire des symptômes 3. Une mauvaise réponse au traitement anti-cholinestérasique 4. Un mauvais pronostic à long terme en dépit d’une immunosuppression lourde soutenue 5. Une moindre efficacité des échanges plasmatiques par rapport aux immunoglobulines par voie intraveineuse dans le traitement des poussées. Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C: 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5 46. Les corrélations clinico-immunologiques anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine ‘RAC’ et myasthénie montrent : Cochez la proposition juste 1. Les anticorps anti-RAC sont présents dans 80 % de myasthénie généralisée 2. Les anticorps anti-RAC ne sont présents que dans 50 % de myasthénie oculaire 3. Il y a une corrélation entre le taux d’anticorps et la gravité de la maladie d’un patient à l’autre 4. Le taux des anticorps anti-RAC peut fluctuer en fonction de l’évolutivité de la maladie 5. Le taux anti-RAC est très bas dans les thymomes malins Réponses : A : 1+2+3 B: 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+3+5 47. Le faciès myasthénique associe des signes cliniques caractéristiques par leur fluctuation : Cochez la réponse fausse A. Ptôse palpébrale symétrique B. Lèvre inférieure pendante C. Effacement des rides du front D. Troubles oculomoteurs extrinsèques E. Faiblesse des extenseurs du cou 143 48. Au cours de la myasthénie : la recherche de décrément en ENMG stimulo-détection répétitive est requise. Cochez la proposition juste 1. Le décrément est la diminution de l’amplitude du potentiel évoqué musculaire de ≥ 10 % lors des stimulations répétées du nerf. 2. Il apparaît pour des fréquences basses de stimulation (le plus souvent à 3 c/s) 3. Il apparait après une dizaine de stimulations. 4. La sensibilité dépend du territoire où on le recherche : plus sensible dans les territoires cliniquement atteints comme un muscle proximal (trapèze) ou facial. 5. La sensibilité diagnostique dépasse 90 %. Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+3+5 49. Dans le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), le syndrome de LindsayHemenway : Cochez la proposition juste 1. Le syndrome de Lindsay-Hemenway représente 50% des VPPB 2. Le mécanisme impliqué dans le syndrome de Lindsay-Hemenway est un trouble circulatoire de l’artère vestibulaire antérieure (névrite ischémique) 3. L’artère vestibulaire antérieure irrigue les canaux semi-circulaires horizontal et vertical ainsi que l’utricule qui perd ses otolithes récupérés par le canal postérieur indemne donnant le VPPB du canal postérieur 4. Le tableau clinique débute par un grand vertige rotatoire du à la névrite vestibulaire suivi d’un VPPB du même coté (post- neuritis BPPV) 5. Le syndrome de Lindsay-Hemenway correspond essentiellement à une névrite vestibulaire inflammatoire Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+ 4 E : 2+4+5 50. Citez les facteurs de risque de progression vers une hypothyroïdie d’une hypothyroïdie fruste pouvant justifier une opothérapie précoce : cochez la réponse juste • Antécédents familiaux et/ou personnel de maladie de la thyroïde • Absence d'anticorps antithyroïdiens • Existence d'un goitre • Grossesse ou infertilité féminine associée à l'hypothyroïdie infra-clinique Réponses : A : 1+2+3 B: 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+3+4 E: 2+3+4 144 51. A qoui correspond l’acronyme MAGIC syndrome au cours de la maladie de Behçet correspons à l’association suivante : Cochez la réponse juste A. L’association d’ulceres buccaux et d’une uvéite antérieure à hyopion B. L’association d’aphtes buccaux à une uvéite postérieure C. L’association d’aphtes buccaux à un anévrisme pulmonaire D. L’association d’ulceres buccaux et d’une inflammation du cartilage type polychondrite atrophiante E. Correspond à une forme neurologique centrale de la maladie de Behçet 52. Histologiquement, les lésions d'hypersensibilité retardée sont caractérisées à 48 heures par un infiltrat à : Cochez la proposition juste 1. Cellules mononucléées 2. Macrophages 3. Lymphocytes 4. Polynucléaires éosinophiles 5. Polynucléaires neutrophiles Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5 53. A propos des vaccinations antivirales, il y a contre-indication à utiliser : Cochez la proposition juste 1. Le poliovaccin buvable dans l'entourage d'un enfant immunodéprimé 2. Le poliovaccin injectable chez une femme enceinte 3. Le vaccin antigrippal chez une femme enceinte 4. Le vaccin antirougeoleux chez un enfant immunodéprimé 5. Le vaccin antivariolique chez un enfant eczémateux Réponses A : 1+2+ 3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+4+5 E : 2+4+5 54. L'interféron gamma est produit par : Cochez la réponse juste A - Lymphocytes T stimulés B - Fibroblastes C - Polynucléaires D - Macrophages 145 E - Cellules dendritiques 55. Le test de Coombs direct est utilisé pour détecter : Cochez la réponse juste A- Les anticorps anti-ADN par précipitation en milieu liquide B - Les facteurs rhumatoïdes par hémagglutination passive C - Les facteurs rhumatoïdes par agglutination de particules de latex sensibilisées D - Des auto-anticorps fixés sur les hématies du sujet E - Des autoanticorps anti-hématies présents dans le sérum du sujet 56. Toutes ses affirmations concernant l'histamine sont justes sauf une : Cochez la réponse fausse A - Médiateur mastocytaire préformé et stocké dans les granules B - Médiateur actif sur la contraction des fibres musculaires lisses C - Médiateur augmentant la perméabilité vasculaire D - Métabolite de l'acide arachidonique E - Médiateur à activité bronchoconstrictrice rapide 57. L'un des médiateurs sécrétés par les macrophages et directement impliqué dans certains phénomènes de suppression est : Cochez la réponse juste A - Interleukine 2 (IL2) B - Facteur d'inhibition de la migration (MIF) C - Prostaglandine E2 D - Interleukine 1 (IL1) E - Facteur suppresseur antigène-spécifique 58. Quelle est la complication majeure de la vaccination antivariolique ? Cochez la réponse juste A - L'encéphalite B - La glomérulonéphrite C - L'hépatite D - La broncho-constriction E - Le choc anaphylactique 146 59. L'injection prophylactique de gammaglobulines spécifiques humaines peut être indiquée dans la(les) situation(s) suivante(s) : Cochez la réponse juste A - La rougeole B - La scarlatine C - L'hépatite virale B D - Les infections respiratoires à répétition E - L'herpès 60. Parmi les examens suivants, quel est celui qui est susceptible de contribuer à l'établissement du diagnostic d'eczéma atopique de l'enfant ? Cochez la réponse juste A - Patch tests. B - Dosage des IgE sériques. C - Test de transformation Iymphoblastique D - Test de dégranulation des basophiles E - Dosage du complément total 61. Dans quels des tissus suivants, les Iymphocytes T représentent-ils la majorité des Iymphocytes T ? Cochez la proposition juste A - Sang B - Lymphe du canal thoracique C - Plaques de Peyer intestinales D - Follicules lymphoïdes ganglionnaires E - Thymus Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5 62. Dans les lésions du phénomène d'Arthus à la phase précoce prédominent : Cochez la réponse juste A- Les Iymphocytes T B - Les macrophages C - Les basophiles D - Les polynucléaires neutrophiles 147 E - Les mastocytes 63. L'interféron : Cochez la proposition juste A - De type II (gamma) est une lymphokine B - De type I (alpha) est dit immun car il survient après infection par un virus C - Stimule les macrophages D - Inhibe l'activité des cellules NK E - Augmente l'expression des antigènes HLA de classe II Réponses A : 1+2+3 64. B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+3+5 E : 2+3+4 Quel(s) est (sont) le(s) médiateur(s) préformé(s) par les mastocytes et libéré(s) lors de la réaction d'hypersensibilité immédiate ? Cochez la proposition juste 1. Histamine 2. Anaphylatoxines 3. Facteur d'activation des plaquettes (PAF) 4. Héparine 5. Thromboxane Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+3+4 E : 1+3+5 65. Le test d'immunofluorescence indirecte sur Crithidia luciliae permet la mise en évidence de : Cochez la réponse juste A - Anticorps intéressant pour le diagnostic de certaines maladies parasitaires B - Autoanticorps anti-ADN natif C - Autoanticorps anti-ADN dénaturé D - Autoanticorps anti-plaquettes E - Autoanticorps anti-RNA 66. Parmi les facteurs suivants, quel est celui qui contre indique une transplantation rénale ? Cochez la réponse juste A - Antécédent de transfusion du receveur B - Incompatibilité HLA partielle C - Réaction lymphocytaire mixte négative 148 D - Cross match positif (Iymphocytes du donneur et sérum du receveur) E - Existence d'un diabète 67. Parmi les caractères suivants, lequel) concernent le gonocoque ? Cochez la proposition juste 1. Sa culture est facile sur milieux ordinaires 2. Il peut sécréter une bêta-lactamase 3. Il est souvent intraleucocytaire à l'examen microscopique 4. Sa culture ne nécessite pas de CO2 5. C'est un pathogène de l'homme, jamais rencontré chez l'animal Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+3+5 68. Taenia saginata se contracte : Cochez la réponse juste A - Par ingestion d'aliments souillés B - Par marche dans la boue C - Par ingestion de viande de bœuf peu cuite ou crue D - Par les mains sales E - Par inhalation de poussières 69. Parmi les propositions suivantes concernant le vaccin grippal inactivé, quelle est celle ou quelles sont celles que vous retenez ? Cochez la proposition juste 1. Il contient classiquement 3 virus antigéniquement différents 2. Le(s) virus vivant(s) a (ont) été atténué(s) par passages successifs 3. On le fabrique sur l'œuf de poule embryonné 4. Il contient toujours le virus influenzae B 5. Il donne une bonne immunité locale Réponses A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+2+5 D : 1+3+5 E : 2+4+5 70. Devant une image ronde de la base pulmonaire chez un nord-africain, on soupçonne un kyste hydatique. Quelle méthode proposeriez-vous pour étayer le diagnostic ? Cochez la réponse juste. A - Échographie hépatique 149 B - Cytoponction du kyste C - Immunoélectrophorèse D - Numération formule sanguine E - Artériographie bronchique 71. Le zona est une récurrence ou une forme clinique de : Cochez la réponse juste A - L'herpès récurrent B - La varicelle C - L'impétigo de Bockhart D - La pemphigoïde bulleuse E - Aucune de ces affections 72. Au retour d'un voyage en zone d'endémie palustre, la chimioprophylaxie du paludisme doit se prolonger après le retour : Cochez la réponse juste A - 4 jours B - 15 jours C - 60 jours D - 90 jours E - 120 jours 73. A quelle étape de la réplication virale peuvent intervenir les anticorps neutralisants ? Cocher la réponse juste A - L'attachement du virus B - La réplication du génome C - La production des messagers viraux D - La synthèse des enzymes viro-induites E - L'assemblage 74. Parmi les différents facteurs de défense, indiquez celui qui est mis en jeu par la cellule dans les heures qui suivent son infection par un virus : A - Interféron B - Anticorps 150 C - Macrophages D - Complément E - Immunoglobulines A sécrétoires 75. Parmi les parasitoses suivantes lesquelles ne sont secondaires à une porte d'entrée cutanée dans l'organisme humain ? Cochez les propositions justes A - Amibiase B - Ascaridiose C - Giardiase D - Paludisme E – Ankylostomose Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 3+4+5 76. Le lysosyme est : Cochez la réponse juste A - Une endotoxine bactérienne B - Un médiateur de l'hypersensibilité immédiate C - Une enzyme antibactérienne des larmes et de la salive D - Une organelle intracytoplasmique riche en enzymes lytiques E - Une lymphokine 77. Les facteurs suivants favorisent la formation d'une thrombose, sauf un : Cochez la réponse fausse A - Lésion de la paroi vasculaire B - Ralentissement du courant sanguin C - Prise d'œstroprogestatifs D - Insuffisance hépatique aiguë E - Déficit en anti-thrombine III 78. Pour obtenir l'examen extemporané d'un prélèvement opératoire, vous devez le faire parvenir au laboratoire suivant l'une des modalités suivantes : Cochez la réponse juste A - Dans l'alcool acétique 151 B - Dans du formol C - Dans du liquide de Bouin D - Dans du glutaraldéhyde E - Frais, sans fixation 79. L'évolution d'une plaque d'athérome peut se faire vers : Cochez la réponse fausse A - Une ulcération avec embolie cholestérolique B - Une thrombose pariétale C - Un anévrisme D - Une disparition sous l'effet du traitement E - Une calcification 80. Parmi les lésions suivantes quelle sont celles qu'on observe au cours de l'évolution de la maladie athéromateuse : Cochez la réponse juste A - Infarctus B - Anévrismes sacciformes C - Thromboses D - Embolies calcaires E- Toutes ces réponses sont justes 81. Parmi les propositions suivantes quel est le terme qui désigne l'arrêt de l'apport de sang artériel dans un tissu ou un viscère ? Cochez la réponse juste A - Hypoxie B - Anoxie C - Gangrène D - Ischémie E – Infarctus 82. Parmi les cellules des foyers inflammatoires, quelle est celle qui mérite le qualificatif de "macrophage" ? Cochez la réponse juste A - Polynucléaire neutrophile B - Polynucléaire éosinophile 152 C - Lymphocyte D - Histiocyte E - Plasmocyte 83. L'examen histologique extemporané présente des avantages précis parmi lesquels on reconnaît : Cochez la réponse fausse A - Orientation diagnostique rapide B - Vérification des limites d'exérèse C - Adaptation de l'intervention à la nature de la lésion identifiée D - Contrôle de la nature du prélèvement E - Très grande fiabilité de l'examen microscopique 84. Une inflammation chronique est caractérisée par : Cochez la réponse juste A. Phénomènes exsudatifs absents ou modérés B. Granulome inflammatoire formé essentiellement de Iymphocytes et de plasmocytes C. Présence fréquente de macrophages D. Importantes lésions de sclérose E. Toutes ces réponses sont justes 85. La survenue d'une lésion athéromateuse est favorisée par : Cochez la réponse juste A. L'altération endothéliale B. L'hypertriglycéridémie C. La turbulence au niveau des zones de bifurcation D. Le vieillissement de la paroi artérielle E. Toutes les réponses sont justes 86. Un malade est porteur de lésions de tuberculose pulmonaire nécrotique. Quelle est la nature de la nécrose ? Cochez la réponse juste A - Fibrinoïde B - Ischémique 153 C - Caséeuse D - Purulente E – Hyaline 87. La durée de vie d'un polynucléaire neutrophile dans un foyer inflammatoire est de : Cochez la réponse juste A - Quelques minutes B - Quelques heures C - Quelques jours D - Plusieurs semaines E - Plusieurs mois 88. Le facteur étiologique essentiel de l'œdème inflammatoire est l'un des éléments suivants. Lequel ? A - Augmentation de la pression veineuse B - Hypoprotéinémie C - Rétention hydrosodée D - Augmentation de la perméabilité vasculaire des capillaires et des veinules E - Augmentation de la pression artérielle 89. Des caractères ci-dessous, quel(s) est ou sont celui ou ceux qui s'appliquent aux tumeurs bénignes épithéliales ? Cochez la réponse fausse A - Structure proche du tissu normal homologue B - Evolution lente C - Essaimage à distance D - Caractère multifocal possible E - Régression spontanée possible 90. L'histiocyte a toutes les propriétés suivantes sauf une : Cochez la réponse fausse A - Sécrétion de médiateurs B - Mobilité C - Inhibition des activités du fibroblaste 154 D - Phagocytose E - Coopération avec les Iymphocytes 91. Toutes les affirmations suivantes sont exactes sauf une. Un carcinome intraépithélial d'un revêtement : A - Peut être dépisté par examen cytologique B - Est destiné à évoluer en carcinome invasif C - Est synonyme de cancer au stade 0 D - S'accompagne de thromboses néoplasiques E - N'a occasionné aucune rupture de basale 92. L'embolie paradoxale est : Cochez la réponse juste A - Un embol à partir d'un myxome B - Un embol provenant de l'oreillette gauche chez un patient en fibrillation auriculaire C - Survient seulement en présence d'une fistule artério-veineuse D - Un thrombus venant de la circulation veineuse et passant à travers un défaut septal congénital pour gagner une artère systémique E - Un embol de nature non cruorique 93. Les embolies graisseuses peuvent s'observer dans une ou plusieurs des circonstances suivantes : Cochez la proposition juste 1. Massage cardiaque 2. Maladie des caissons 3. L'hypercholestérolémie 4. Intervention de chirurgie orthopédique 5. Fracture de jambe Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+3+5 . D : 1+4+5 E : 3+4+5 94. Parmi les cellules suivantes, lesquelles sont retrouvées dans les granulomes inflammatoires ? Cochez la réponse juste A. Fibroblastes 155 B. Lymphocytes C. Plasmocytes D. Histiocytes E. Toutes ces réponses sont justes 95. Une artère de gros ou de moyen calibre est le siège de remaniements de son intima avec accumulation de lipides, de tissu fibreux et de fibrine. S'agit-il ? A. D'une médianécrose B. D'une athérosclérose C. D'une artériolosclérose D. D'un anévrisme E. D'une calcification artérielle 96. Parmi les cinq caractères suivants quels sont ceux propres aux tumeurs malignes : Cochez la proposition juste 1. Durée de croissance illimitée 2. Vascularisation faible 3. Nécrose fréquente 4. Démarcation nette avec les tissus normaux 5. Activité mitotique élevée Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+3+5 E : 3+4+5 97. La nécrose caséeuse : Cochez la réponse juste A. Ne se résorbe pratiquement jamais B. Peut se calcifier C. Peut se ramollir D. Peut s'évacuer par une fistule E. Toutes ses réponses sont justes 98. Toutes les causes suivantes peuvent favoriser la survenue d'une thrombose veineuse des membres inférieurs sauf une. Laquelle ? Cochez la réponse fausse A. Déficit en anti-thrombine III 156 B - Décubitus prolongé C - Anti facteur VIII D - Prise d'œstro-progestatif E - Déficit en protéine C 99. Parmi les lésions suivantes, esquelles sont des inflammations suppurées ? Cochez la proposition juste 1. Abcès froid 2. Furoncle 3. Anthrax 4. Gangrène 5. Phlegmon Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 C : 2+3+4 D : 2+3+5 100. Parmi les évolutions possibles d'une thrombose veineuse, quelle est celle qui n'est pratiquement jamais réalisée ? Cochez la réponse fausse A - Mobilisation B - Restitution "ad integrum" de la structure vasculaire C - Suppuration par développement d'un germe D - Réorganisation du caillot avec "réperméabilisation" E - Liquéfaction enzymatique du caillot 157 Partie V : QCM : Questions- Réponses "L'erreur n'annule pas la valeur de l'effort accompli " Proverbe musulman 158 QCM : Questions- Réponses 1. Les thérapeutiques anti-TNF ont pour action A – Inhibition des T-lymphocytes B – Inhibition des B-lymphocytes C – Inhibition de l’interaction entre la cellule présentatrice de l’antigène et le macrophage D – Inhibition de la présentation de l’antigène par le T-lymphocytes E – Blocage de cytokines pro-inflammatoires 2. Quel marqueur biologique reflète l’activité ostéoclastique ? A. Calcémie B. Phosphorémie C. Calciurie D. Pyridinolines CTX E. Ostéocalcine sérique 3. Parmi les propositions concernant le métabolisme de l’acide urique, l’une est fausse A. Les causes d’hyperuricémie peuvent être liées aux cytolyses au cours des hémopathies B. L’acide urique est issu de la dégradation de la xanthine par la xanthine oxydase C. L’augmentation du cycle de la purino synthèse se fait par une augmentation enzymatique de l’ HGPRT D. La formation de nucléotides sert à la constitution d’acide nucléïque cellulaire E. L’élimination d’urate éliminé par 24 heures est de l’ordre de 405 mg ± 150 mg/jour 4. Parmi ces propositions concernant les auto- anticorps, quelle est la proposition fausse? 159 A. Les anticorps anti-tissu caractérisent généralement des maladies auto-immunes spécifiques d’organes B. Les anticorps anti-IgG sont par définition les facteurs rhumatoïdes C. Les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires se voient essentiellement dans la granulomatose de Wegener D. Les anticorps antinucléaires mouchetés ou ponctués sont des anticorps anticentromère E. Les anticorps antinucléaires de fluorescence homogène sont spécifiques de la maladie lupique 5. Parmi les manifestations viscérales suivantes associées à la spondylarthrite ankylosante, quelle est la plus fréquente ? A – Insuffisance aortique B – L’uvéite C – La fibrose interstitielle pulmonaire D – La néphropathie à IgA E – L’amyloïdose 6. Quelle anomalie biologique doit faire rechercher un myélome associé à un syndrome de Raynaud ? A – Une thrombopénie B – Un anticoagulant circulant C – Une cryoglobulinémie D – Une anémie E – Une coagulation intravasculaire disséminée 7. Lors de polyarthrite rhumatoïde, les nodules rhumatoïdes sous -cutanés se trouvent situés le plus souvent : A – Sur la paroi thoracique B – Au dos du poignet C – Le long de la crête cubitale près du coude 160 D – Au milieu du bras E – Sur le gros orteil 8. Les causes suivantes d’une coxarthrose sont typiques sauf une laquelle ? A. Une dysplasie de la hanche B. Une ostéonécrose de la tête fémorale C. Une algoneurodystrophie D. Une coxa vara E. Une protrusion acétabulaire 18. Parmi les affections suivantes, quelle est celle qui n’est pas à l’origine d’une algodystrophie ? A – fracture de Pouteau-Colles B – Hémiplégie C – Diabète D – Infarctus du myocarde E – Ostéoporose 19. Une femme de 48 ans présente une polyarthrite rhumatoïde. Elle présente des douleurs articulaires sur 6 articulations des mains avec gonflement modéré des doigts. Son DAS 28 est à 4,1. Elle prend un anti-inflammatoire de type coxib régulièrement. Elle est sous léflunomide 20 mg/jour qui est bien toléré. Elle ne prend pas de corticothérapie. Cette polyarthrite évolue depuis 2 ans. Sur les radiographies des mains et des pieds vous avez constaté l’apparition d’érosions sur les 6 derniers mois sur 5 articulations. 1. Quelles sont les propositions thérapeutiques que vous formulez chez cette patiente ? (plusieurs propositions sont acceptées) 2. Maintien de la thérapeutique 3. Changement du traitement de fond pour le Méthotrexate 4. Changement du traitement de fond pour la Salazopyrine 5. Apport d’un anti-TNF 6. Apport d’un anti-IL1 Réponses : A : 2+4 B : 3+4 C : 2+5 D: 3+4 E : 3+5 161 20. Un garçon âgé de 10 ans se plaint de douleurs abdominales et est atteint d’un exanthème pourpre aux fesses, aux jambes et à la surface des extenseurs de ses avant-bras. La créatinine sérique est de 237.6 mmol/l (2.7 mg/dl). L’analyse urinaire décèle une protéinurie ++ et une hématurie microscopique. Quel est le diagnostic le plus vraisemblable ? A – Une polymyosite B – Une néphropathie sur analgésiques et un purpurathrombopénique C – Un lupus érythémateux systémique D – Une périartérite noueuse E – Un purpura rhumatoïde de Schoenlein-Henoch 21. Un homme âgé de 42 ans souffre depuis 2 jours d’un gonflement aigu et douloureux du coude. Le patient est obèse et a une légère fièvre. Son coude est enflé, chaud et douloureux. Quelle est la première mesure à prendre ? A – Aspiration et examen microscopique du liquide articulaire B – Détermination de l’acide urique dans le sérum C – Hémocultures D – Numération-formule sanguine E – Détermination de la protéine C-réactive 22. Une femme de 62 ans se plaint de douleurs au côté externe de la hanche, surtout la nuit quand elle est couchée sur le côté atteint. Quel est le diagnostic le plus probable ? A – Une coxarthrose B – Une claudication par canal étroit C – Une bursite trochantérienne D – Une méralgie paresthésique E – Un syndrome de Leriche 23. Toutes ces complications sont observées au cours de la maladie de Paget sauf une : laquelle? A – La surdité 162 B – La compression médullaire C – L’insuffisance rénale D – L’insuffisance cardiaque E – Le sarcome 24. Un spondylolisthésis : Cochez la réponse fausse A – Est secondaire en règle à une lyse isthmique B – Peut se développer lors de la croissance C – Peut être associé à des troubles dégénératifs articulaires postérieurs D – Evolue en général défavorablement avec le temps E – Ses conséquences neurologiques sont liées à la fermeture des foramens 25. Une patiente âgée de 60 ans, consulte pour des lombalgies. Vous retrouvez dans ses antécédents un épisode de lombalgie aiguë il y a quelques années. Les radiographies systématiques objectivent un tassement unéiforme du plateau de L1. La densitométrie vous montre un résultat à moins 2 écarts-types en déviation standard par rapport au T-score. Parmi ces propositions, quelles sont celles que vous pouvez proposerez ? 1. Traitement hormonal substitutif 2. Bisphosphonates 3. SERM 4. Tériparatide 5. Vitamine D, calcium Réponses : A : 1+2+4 B : 1+2+4 C : 2+3+5 D: 3+4+5 E: 2+4+5 S.E.R.M.: Selective Estrogen Receptor Modulators, Modulateurs sélectifs des récepteurs aux estrogènes (raloxifène (EVISTA° - OPTRUMA °) 26. Une femme de 80 ans, est hospitalisée en gériatrie pour une décompensation cardiorespiratoire. Elle présente brutalement un gonflement douloureux du poignet droit. Celui-ci est le siège d’un œdème avec épanchement intra-articulaire. La numération formule montre 12 000 globules blancs dont 70 % de polynucléaires. 163 La VS est à 80 à la première heure. Quels traitements proposez-vous (plusieurs réponses ont possibles) ? 1. Anti-inflammatoires non stéroïdiens 2. Inhibiteurs de pompe à protons 3. Antalgiques 4. Colchicine 5. Dérivés morphiniques Réponses : A : 1+2 B : 1+3 C: 1+5 D: 3+4 E : 4+5 18. Un homme de 45 ans consulte pour des lombalgies évoluant depuis 48 heures survenues à la suite d’un effort déclenchant (travaux de terrassement). Ces lombalgies sont sans irradiation. Il n’y a aucun syndrome inflammatoire ni signe d’alerte. L’examen neurologique est normal. parmi ces propositions, quelles sont celles que vous formulez (plusieurs réponses possibles) ? Cochez la proposition juste 1. Mise en place d’antalgiques 2. Instauration d’anti-inflammatoires 3. Infiltration épidurale 4. Repos au lit 48 heures 5. Mise en place d’un patch morphinique Réponses : A : 1+2 B : 1+ 3 C : 3+4 D : 4+5 E : 2+5 19. Un homme de 54 ans consulte pour des douleurs de l’épaule droite apparue depuis 4 semaines. Il présente une limitation douloureuse des mobilités en élévationabduction, est gêné pour s’habiller et saisir des objets. Il ne peut plus dormir sur le côté droit en raison des douleurs. Quelles sont les propositions thérapeutiques que vous formulez (une ou plusieurs réponses sont possibles) ? A – Prescription d’un traitement antalgique symptomatique B – Prescription d’un anti-inflammatoire C – Infiltration d’un dérivé corticoïde D – Rééducation visant à renforcer les muscles abaisseurs et stabilisateurs de la tête humérale E – Infiltration intra-articulaire d’un dérivé d’acide hyaluronique 164 20. Quels sont les 3 facteurs biologiques prédictifs indépendants de progression vers la cirrhose, la transplantation ou le décès d’une cirrhose biliaire primitive (CBP). Cochez la proposition juste. 1. Bilirubine > 17 μmol/l 2. TP < 80 % 3. Présence d’anticorps anti-gp 210+ 4. Présence d’anticorps anti-mitochondries type 2 (AMM) ˃/40 5. Phosphatases alcalines > 1,5 x LSN depuis 6 mois Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C: 2+3+4 D: 2+3+5 E: 3+4+5 21. La cholangite sclérosante primitive (CSP) est une affection chronique cholestatique : Cochez la réponse fausse 1. Elle est caractérisée par une inflammation progressive avec une fibrose des voies biliaires responsable de sténoses étagées des voies biliaires 2. La prédominance est masculine avec un ratio 2H/1F 3. Le diagnostic se fait vers 30-40 ans 4. Elle est exceptionnellement associée aux maladies inflammatoires chroniques intestinales ‘MICI’ 5. Elle associée aux anticorps pANCA dans 65 à 95% 22. Quelle triade définit le SHU (syndrome hémolytique et urémique)? 1. Anémie hémolytique à Combs direct positif 2. Anémie hémolytique avec Schizocytes 3. Thrombopénie 4. Thrombopathie 5. Insuffisance rénale aiguë. Réponses : A : 1+4 +5 B : 1+3+4 C : 2+3+5 D : 1+3+5 E : 2+4+5 23. Toutes ces réponses sont justes sauf une laquelle ? 165 A. Les syndromes hémolytique et urémique ‘SHU’ non liés aux STEC (souches d’E. coli productrices de Shiga-like toxines) et sans autre étiologie (drogues, cancer, greffe de moelle, streptocoque…), sont dits SHU atypiques (SHUa) B. Les SHUa sont dus à une dysrégulation de la voie alterne du complément C. Ils sont le plus souvent acquis et non d’origine génétique D. Le pronostic des SHUa est le plus souvent réservé, avec une évolution vers l’insuffisance rénale terminale E. L’eculizumab, un anticorps monoclonal dirigé contre la fraction C5 du complément, est un traitement privilégié du SHUa 24. La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) : Cochez la réponse fausse A. Peut survenir tôt dans dès l’enfance B. Touche surtout les Turcs, les Séfarades et les Arméniens C. Les crises peuvent être déclenchées par le stress et la fatigue D. Les douleurs abdominales sont quasi-constantes E. Se complique toujours de vascularite 25. Le diagnostic de la FMF : Cochez la réponse fausse A. Repose sur un faisceau d’arguments cliniques B. Peut être aidé par un test thérapeutique C. Repose sur le caractère de la transmission selon un mode autosomique dominant D. Est confirmé par la présence d’une mutation dans le gène MEFV E. Peut être révélée par une amylose 26. Le traitement de la fièvre méditerranéenne familiale ‘FMF’ repose sur : Cochez la réponse fausse A. La colchicine ne sera prise qu’au moment d’une crise algique B. La prise quotidienne de la colchine est impérative en traitement de la crise , en prévention de nouvelles crises et du risque d’amylose rénale C. La colchicine ne doit pas être arrêtée pendant la grossesse D. La colchicine est un traitement à vie E. La colchicine permet de retarder l’amylose rénale 166 27. A propose du masctocye : Cochez l’association juste 1. Le mastocyte est une cellule mononucléée à cytoplasme basophile et noyau rond et excentré, avec des granulations denses hyperchromatiques fortement marquées par le bleu de toluidine, et riche en médiateurs. 2. La surface membranaire du mastocyte est riche en récepteurs (récepteur à l'IgE, récepteur du “Stem Cell Factor” (SCF) appelé CD117 ou c-KIT). 3. Le mastocyte est l'une des cellules les plus précoces de l'immunité innée. 4. Le mastocyte joue un rôle important dans la réaction d'hypersensibilité immédiate (sécrétion d'histamine, leucotriènes et autres médiateurs vaso-actifs) et d'hypersensibilité retardée et dans la réponse immune innée antibactérienne et antiparasitaire. 5. Le mastocyte est impliqué dans la pathogénie de la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, la sclérose en plaques, la fibrose pulmonaire et certaines maladies vasculaires . Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+4+5 D : 1+2+4 E : toutes les réponses sont justes 28. Que signifie le terme de thrombose veineuse profonde surale? Cochez la réponse juste ? A. Une thrombose d’une veine jambière tronculaire intermusculaire (tibiale ou péronière) B. Une thrombose d’une veine jambière intramusculaire (jumelle ou soléaire) C. Une thrombose veineuse poplitée D. Une thrombose veineuse jumelle E. Une thrombose d’une veine du mollet 29. En présence d’une thrombose veineuse profonde (TVP) quels sont les éléments devant amener à décider une hospitalisation du patient? Cochez la proposition juste 1. Une extension au-delà des veines fémorales ou iliaques ou cave-inférieure 2. Un thrombus flottant 3. Des signes cliniques même discrets d’embolie pulmonaire 4. Une thrombose veineuse récidivante 167 5. La notion d’un cancer nouvellement dépisté Réponses : A: 1+2+3 B: 1+2+4 C: 2+3+5 D: 1+3+5 E : 3+4+5 30. Devant une grosse jambe douloureuse si l’examen échographique et Doppler est normal, comment suivez-vous ce patient? Cochez la proposition juste 1. Vous mettez en place une bande de contention 2. Vous le revoyez systématiquement dans la semaine qui suit 3. Vous ne le revoyez qu’en cas de persistance ou d’aggravation des signes cliniques 4. Vous mettez en place un traitement préventif par injection d’HBPM 5. Vous demandez un bilan inflammatoire Réponses : A : 1+2 B: 1+3 C : 1+4 D: 2+5 E : 4+5 31. Avant de prescrire un traitement anticoagulant par héparine de bas poids moléculaire (HBPM) pour une phlébite il faut : Cochez l’association juste 1. Faire une numération plaquettaire 2. Faire un dosage de l’activité anti-Xa 3. Faire un bilan minimum de coagulation avec TP et TCK 4. Contrôler la fonction rénale 5. Faire une anamnèse rigoureuse à la recherche d’un risque hémorragique et d’une contre-indication au traitement ambulatoire Réponses : A : 1+2+4 B.1+3+4 C: 1+4+5 D: 2+3+4 E : 3+4+5 32. Votre patient sous doses curatives efficaces par héparine de bas poids moléculaire ‘HBPM’ présente subitement un important hématome de la cuisse : Que faites -vous? 1. Vous recherchez une association thérapeutique à l’origine de cet accident hémorragique 2. Vous recherchez une cause locale à l’origine de cet hématome 3. Vous faites un dosage de l’activité anti-Xa à la recherche d’un surdosage 4. Vous faites en urgence un TCK à la recherche d’une anomalie non iatrogène de la coagulation 5. Vous pratiquez en urgence une injection de 100 UAH de sulfate de protamine pour 100 UI d’héparine injectée 168 Réponses : A: 1+2+3 B: 1+3 +5 C: 1+4+5 D: 2+4+5 E: 3+4+5 33. Le risque de thrombopénie grave sous héparine oblige à : Cochez la proposition juste 1. Réaliser tous les trois jours des numérations plaquettaires à partir du 5 éme jour 2. Arrêter l’héparine dès que le chiffre de plaquettes chute en dessous de 40% 3. Arrêter l’héparine dès que le taux de plaquettes est inférieur à 150 000 4. Demander impérativement au laboratoire un test permettant d’affirmer la responsabilité de l’héparine dans la thrombopénie 5. Vérifier la fonction rénale avant toute prescription d’une HBPM Réponses : A : 1+2 +5 B: 1+2+3 C: 1+4+5 D : 3+4+5 E : 1+ 3+4 34. En cas de résistance au traitement anti-VitK ou d’impossibilité d’obtenir une INR compris entre 2 ou 3 que devez-vous rechercher? 1. Une interaction médicamenteuse inhibiteur des AVK : barbituriques, antiépileptiques, non-respect de l’arrêt des oestro-progestatifs…..) 2. Régime alimentaire riche en Vit-K (prise de choux, brocolis….) 3. Erreur du patient dans la posologie ou posologie inadaptée ou non observance du traitement médical 4. Erreur du laboratoire de biologie 5. Résistance acquise devant faire basculer vers un autre anti-Vit K Réponses : A : Toutes ses réponses sont fausses B: Toutes ces réponses sont justes C: 1+2+3 D : 2+3+4 E : 1+2+5 35. Quel est le rythme de surveillance à long terme d’une phlébite surale ? 1. Contrôle échographique à 10 jours pour dépister une extension 2. Contrôle échographique à 1 mois pour dépister une récidive 3. Contrôle échographique à 3 mois dépister une maladie post- phlébitique 4. Contrôle échographique à 6 mois pour arrêt de la contention en cas de résorption complète du thrombus et absence de séquelles veineuses 5. Le contrôle échographique doit être couplé aux taux de D-diméres Réponses : sont Justes) ; A : 1 +2+3 +5 D : 1+3+4+5 B : 1+2+3+4 C : 1+2+3+4+5 (toutes ses réponses E : toutes ses réponses sont fausses 169 36. Le passage aux anti-vitamines K doit être effectué après confirmation du diagnostic d’une thrombose veineuse profonde dès le 2éme jour et passera par une période de chevauchement héparine-anti-vit K : Cochez-la proposition juste 1. En préfèrera les anti-vitamines K à durée d’action courte pris le soir 2. Le contrôle INR se fera dès le 3éme jour 3. INR cible est habituellement comprise entre 2 et 3 4. La posologie sera modifiée à raison d’un quart de comprimé par tranche en deçà ou en dessus des valeurs obtenues 5. Dés obtention d’un seul INR dans la zone on arrête l’héparine A. 1+2+3 B : 1+3+5 C : 2+3+4 D : 2+ 3+5 E : 2+4+5 37. La thrombopénie héparino-induite au cours d’un traitement d’une TVP : Cochez la proposition juste 1. Survient habituellement entre le 5ème et le 21ème jour de traitement par héparine HNF ou HBPM 2. Elles peuvent survenir plus tôt chez des patients préalablement sensibilisés (exposition depuis moins de 6 mois à une héparine HNF ou HBPM) 3. Une nécrose au point d’injection constitue un signe d’alarme 4. Les thromboses artérielles sont plus typique set plus nombreuses 5. Dans tous les cas elle est annoncée par une extension ou une récidive de la thrombose veineuse profonde Réponses : A : 1+2+3 B: 1+2+4 C: 1+2+5 D : 1+3+4 E : 1+3+5 38. Les thrombopénies héparino induites (TIH) sont : 1. Plus fréquentes avec les HNF 2. Les thromboses artérielles sont 4 fois plus fréquentes 3. La survenue de thromboses artérielles est moins typique 4. Les TIH se corrigent à l’arrêt de l’héparine dès le 5 ème jour 5. Les anti-vitamines K prescrits en relai sont contre-indiqués car ils majoreraient initialement le risque de thrombose (en diminuant le taux de protéine C) A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+4+5 D : 2+3+4 E : 3+4+5 170 39. Une contraception orale oestroprogestative (O-P) : Cochez la proposition juste 1. Multiplie le risque de thrombose veineuse profonde x3 à 4 2. Est contre indiquée en cas d’antécédents personnels de thrombose veineuse profonde 3. N’est pas contre indiquée en cas d’antécédents familiaux de thrombose veineuse profonde 4. Le risque de maladie veineuse thrombo-embolique n’est pas majorée si la contraception est associée au tabac 5. Le risque thrombogéne est dose dépendante et apparait plus faible avec la pilule minidosée (20 à 30 microgrammes d’éthinyestradiol) qu’avec les pilules normodosées Réponses : A : 1 +2 +3 40. B : 1+2+4 C : 1+4+5 D : 3+4+5 E : 1+ 2+5 Le sulfate de protamine est un antagonise de l’activité anticoagulante : Cochez la proposition juste 1. Il a une plus grande affinité pour les héparines de bas poids moléculaire ‘HBPM’ 2. Il a une action anti-IIa des héparines non fractionnées (HNF) 3. Neutralise partiellement (60%) activité anti-Xa (activité antithrombotique) des HBPM 4. Il est bien toléré et ne donne aucun effet indésirable 5. La dose à injecter est de 100 UAH pour 100 UI d’HNF ou d’ HBPM Réponses : A : 1 +2+3 B: 1+3+4 C : 1+2+5 D : 2+3+5 E : 2+4+5 41. Au cours de la grossesse – selon les consensus actuels - une thromboprophylaxie est recommandée dans les thrombophilies suivantes : cochez la proposition juste 1. Déficit en anti-thrombine 2. Mutation du facteur II 3. Déficit en protéine C 4. Résistance à la protéine C activée 5. Déficit en protéine S Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+3+5 D : 2+3+4 E : 2+5+5 171 42. Citez 4 caractéristiques d’une granulomatose septique chronique (GSC) : Cochez la proposition juste 1. La granulomatose septique chronique (GSC) est une maladie orpheline, chronique génétiquement transmise 2. Elle est autosomique (Europe) et liée au X (Moyen-Orient) 3. Elle est caractérisée par une anomalie des cellules de la phagocytose (neutrophiles et monocytes) qui ne peuvent détruire les bactéries, les virus et les champignons invasifs 4. Son diagnostic repose sur la mise en évidence de l’inaptitude des phagocytes à produire des superoxides 5. Elle peut être associée à des signes cliniques d’inflammation chronique granulomateuse Réponses : A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+3+5 D : 2+3+4 E : 1+4+5 43. Tous ces médicaments potentialisent l’action des anti-vitamines K (sauf un qui les inhibe). Cochez la réponse fausse 1. Sulfamides 2. Céphalosporines 3. Métronidazole 4. Rifampicine 5. Aspirine et anti-inflammatoires stéroïdiens 44. Quelles sont les situations cliniques qui potentialisent l’action des anti-vitamines K : Cochez la proposition juste 1. Fièvre 2. Hyperthyroidie 3. Régime riche en vitamine-K 4. Cancers 5. Hypothyroïdie Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+5 C : 2+3+5 D : 1+2+4 E : 1+4+5 45. La myasthénie avec anticorps anti-MuSK : Cochez la proposition juste 172 1. Est une entité clinique caractérisée par un tableau clinique plus sévère que dans la myasthénie avec anticorps anti-récépteurs de l’acétylcholine (RAC), avec des poussées myasthéniques plus fréquentes 2. Une prédominance bulbaire et respiratoire des symptômes 3. Une mauvaise réponse au traitement anti-cholinestérasique 4. Un mauvais pronostic à long terme en dépit d’une immunosuppression soutenue 5. Une moindre efficacité des échanges plasmatiques par rapport aux immunoglobulines par voie intraveineuse dans le traitement des poussées. Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C: 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5 46. Les corrélations clinico-immunologiques anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine ‘RAC’ et myasthénie montrent : Cochez la proposition juste 1. Les anticorps anti-RAC sont présents dans 80 % de myasthénie généralisée 2. Les anticorps anti-RAC ne sont présents que dans 50 % de myasthénie oculaire 3. Il y a une corrélation entre le taux d’anticorps et la gravité de la maladie d’un patient à l’autre 4. Le taux des anticorps anti-RAC peut fluctuer en fonction de l’évolutivité de la maladie 5. Le taux anti-RAC est très bas dans les thymomes malins Réponses : A : 1+2+3 B: 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+3+5 Le taux anti-RAC est très élevé dans les thymomes malins Et il n’ y a pas de corrélation gravité de la myathénie et taux d’auto-anticorps anti-RAC 47. Le faciès myasthénique associe des signes cliniques caractéristiques par leur fluctuation : Cochez la réponse fausse A. Ptôse palpébrale symétrique B. Lèvre inférieure pendante C. Effacement des rides du front D. Troubles oculomoteurs extrinsèques E. Faiblesse des extenseurs du cou Ptose palpébrale est asymétrique 173 48. Au cours de la myasthénie : la recherche de décrément en ENMG stimulo-détection répétitive est requise. Cochez la proposition juste 1. Le décrément est la diminution de l’amplitude du potentiel évoqué musculaire de ≥ 10 % lors des stimulations répétées du nerf. 2. Il apparaît pour des fréquences basses de stimulation (le plus souvent à 3 c/s) 3. Il apparait après une dizaine de stimulations. 4. La sensibilité dépend du territoire où on le recherche : plus sensible dans les territoires cliniquement atteints comme un muscle proximal (trapèze) ou facial. 5. La sensibilité diagnostique dépasse 90 %. Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+3+5 49. Dans le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), le syndrome de Lindsay-Hemenway : Cochez la proposition juste 1. Le syndrome de Lindsay-Hemenway représente 50% des VPPB 2. Le mécanisme impliqué dans le syndrome de Lindsay-Hemenway est un trouble circulatoire de l’artère vestibulaire antérieure (névrite ischémique) 3. L’artère vestibulaire antérieure irrigue les canaux semi-circulaires horizontal et vertical ainsi que l’utricule qui perd ses otolithes récupérés par le canal postérieur indemne donnant le VPPB du canal postérieur 4. Le tableau clinique débute par un grand vertige rotatoire du à la névrite vestibulaire suivi d’un VPPB du même coté (post- neuritis BPPV) 5. Le syndrome de Lindsay-Hemenway correspond essentiellement à une névrite vestibulaire inflammatoire Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+ 4 E : 2+4+5 50. Citez les facteurs de risque de progression vers une hypothyroïdie francd’une hypothyroïdie fruste pouvant justifier une opothérapie précoce : cochez la proposition juste 1. Antécédents familiaux et/ou personnes de maladie de la thyroïde 2. Absence d'anticorps antithyroïdiens 3. L’absence d'un goitre 4. Grossesse 5. Infertilité féminine associée à l'hypothyroïdie infra-clinique 174 Réponses : A : 1+2+3 B: 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+4+5 E: 2+3+4 51. A qoui correspond l’acronyme MAGIC syndrome au cours de la maladie de Behçet correspons à l’association suivante : Cochez la réponse juste A. L’association d’ulceres buccaux et d’une uvéite antérieure à hyopion B. L’association d’aphtes buccaux à une uvéite postérieure C. L’association d’aphtes buccaux à un anévrisme pulmonaire D. L’association d’ulceres buccaux et d’une inflammation du cartilage type polychondrite atrophiante E. Correspond à une forme neurologique centrale de la maladie de Behçet 52. Histologiquement, les lésions d'hypersensibilité retardée sont caractérisées à 48 heures par un infiltrat à : Cochez la proposition juste 1. Cellules mononucléées 2. Macrophages 3. Lymphocytes 4. Polynucléaires éosinophiles 5. Polynucléaires neutrophiles Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5 Commentaire : Les lymphocytes et les macrophages sont des cellules mononucléées. Au cours de l'hypersensibilité retardée, qui est une réaction immunologique de type 4 ce sont ces 2 types de cellules qui interviennent. 53. A propos des vaccinations antivirales, il y a contre-indication à utiliser : Cochez la proposition juste 1. Le poliovaccin buvable dans l'entourage d'un enfant immunodéprimé 2. Le poliovaccin injectable chez une femme enceinte 3. Le vaccin antigrippal chez une femme enceinte 4. Le vaccin antirougeoleux chez un enfant immunodéprimé 5. Le vaccin antivariolique chez un enfant eczémateux Réponses A : 1+2+ 3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+4+5 E : 2+4+5 175 Commentaire : Les vaccins polio buvable, anti-rougeole et anti-variolique sont des vaccins vivants. Ils sont donc contre-indiqués chez les sujets immunodéprimés. Le vaccin polio buvable est également contre-indiqué chez l'entourage d'un immunodéprimé car son élimination se fait par les selles. Le vaccin anti-variolique effectué chez un enfant présentant un eczéma étendu peut entraîner un syndrome de Kaposi-Juliusberg. 54. L'interféron gamma est produit par : Cochez la réponse juste A - Lymphocytes T stimulés B - Fibroblastes C - Polynucléaires D - Macrophages E - Cellules dendritiques Commentaire : Ce sont les lymphocytes T qui synthétisent l'interféron gamma. 55. Le test de Coombs direct est utilisé pour détecter :Cochez la réponse juste A- Les anticorps anti-ADN par précipitation en milieu liquide B - Les facteurs rhumatoïdes par hémagglutination passive C - Les facteurs rhumatoïdes par agglutination de particules de latex sensibilisées D - Des auto-anticorps fixés sur les hématies du sujet E - Des autoanticorps anti-hématies présents dans le sérum du sujet Commentaire : La réponse E caractérise le test de Coombs indirect. Le test de Coombs direct permet la détection d'anticorps fixés sur les globules rouges des patients. 56. Toutes ses affirmations concernant l'histamine sont justes sauf une : Cochez la réponse fausse A - Médiateur mastocytaire préformé et stocké dans les granules B - Médiateur actif sur la contraction des fibres musculaires lisses C - Médiateur augmentant la perméabilité vasculaire D - Métabolite de l'acide arachidonique E - Médiateur à activité bronchoconstrictrice rapide 176 57. L'un des médiateurs sécrétés par les macrophages et directement impliqué dans certains phénomènes de suppression est : Cochez la réponse juste A - Interleukine 2 (IL2) B - Facteur d'inhibition de la migration (MIF) C - Prostaglandine E2 D - Interleukine 1 (IL1) E - Facteur suppresseur antigène-spécifique Commentaire : En effet, les prostaglandines ont un effet suppresseur sur les cellules NK et provoquent une désactivation des macrophages activés. 58. Quelle est la complication majeure de la vaccination antivariolique ? Cochez la réponse juste A - L'encéphalite B - La glomérulonéphrite C - L'hépatite D - La broncho-constriction E - Le choc anaphylactique 59. L'injection prophylactique de gammaglobulines spécifiques humaines peut être indiquée dans la(les) situation(s) suivante(s) : Cochez la réponse juste A - La rougeole B - La scarlatine C - L'hépatite virale B D - Les infections respiratoires à répétition E - L'herpès Commentaire : L'injection de gammaglobulines standards peut prévenir ou atténuer une rougeole si elle est faite dans un délai de 6 jours suivant le contage. La prophylaxie des infections respiratoires à répétition se fait par des gammaglobulines polyvalentes. Les gammaglobulines spécifiques existent pour la rage, le tétanos, l'hépatite virale A et B, la rubéole, les oreillons, la coqueluche, la varicelle. 60. Parmi les examens suivants, quel est celui qui est susceptible de contribuer à l'établissement du diagnostic d'eczéma atopique de l'enfant ? Cochez la réponse juste A - Patch tests. B - Dosage des IgE sériques. C - Test de transformation Iymphoblastique D - Test de dégranulation des basophiles E - Dosage du complément total Commentaire : En effet, l'eczéma atopique est une réaction allergique de type I mettant en jeu un mécanisme d'hypersensibilité due à des IgE. 177 61. Dans quels des tissus suivants, les Iymphocytes T représentent-ils la majorité des Iymphocytes T ? Cochez la proposition juste A - Sang B - Lymphe du canal thoracique C - Plaques de Peyer intestinales D - Follicules lymphoïdes ganglionnaires E - Thymus Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5 Commentaire : Dans le sang, la lymphe et le thymus, les lymphocytes T représentent la majorité des lymphocytes. 62. Dans les lésions du phénomène d'Arthus à la phase précoce prédominent : Cochez la réponse juste A- Les Iymphocytes T B - Les macrophages C - Les basophiles D - Les polynucléaires neutrophiles E - Les mastocytes Commentaire : Le phénomène d'Arthus est une hypersensibilité de type 3 mettant en jeu une pathologie à complexes immuns. Une fois les complexes immuns formés, l'activation du complément permet la libération de C3b qui a une puissante activité chimiotactique sur les polynucléaires neutrophiles qui sont donc les premières cellules attirées (avec les plaquettes) et qui créent, par libération de leurs enzymes protéolytiques lysosomia les, les lésions tissulaires. 63. L'interféron : Cochez la proposition juste A - De type II (gamma) est une lymphokine B - De type I (alpha) est dit immun car il survient après infection par un virus C - Stimule les macrophages D - Inhibe l'activité des cellules NK E - Augmente l'expression des antigènes HLA de classe II Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+3+5 E : 2+3+4 Commentaire : L'interféron gamma est une lymphokine appelée interféron immun. L'interféron alpha est dit leucocytaire et l'interféron bêta fibroblastique. L'interféron active les cellules NK. Il augmente l'expression des molécules HLA de classe II à la surface des cellules. 178 64. Quel(s) est (sont) le(s) médiateur(s) préformé(s) par les mastocytes et libéré(s) lors de la réaction d'hypersensibilité immédiate ? Cochez la proposition juste 1. Histamine 2. Anaphylatoxines 3. Facteur d'activation des plaquettes (PAF) 4. Héparine 5. Thromboxane Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+3+4 E : 1+3+5 Commentaire : Les médiateurs préformés sont l'histamine, l'héparine, des enzymes tels que tryptase et bêtaglucosaminidase, des facteurs chimiotactiques (ECF-A, NCF, PAF). Les médiateurs néoformés sont les leucotriènes, les prostaglandines et le thromboxane A2. 65. Le test d'immunofluorescence indirecte sur Crithidia luciliae permet la mise en évidence de : Cochez la réponse juste A - Anticorps intéressant pour le diagnostic de certaines maladies parasitaires B - Autoanticorps anti-ADN natif C - Autoanticorps anti-ADN dénaturé D - Autoanticorps anti-plaquettes E - Autoanticorps anti-RNA 66. Parmi les facteurs suivants, quel est celui qui contre indique une transplantation rénale ? Cochez la réponse juste A - Antécédent de transfusion du receveur B - Incompatibilité HLA partielle C - Réaction lymphocytaire mixte négative D - Cross match positif (Iymphocytes du donneur et sérum du receveur) E - Existence d'un diabète Commentaire : Le cross-match positif entre le donneur et le receveur contre-indique formellement la greffe rénale. Par contre, les antécédents de transfusions multiples du receveur favorisent la prise de la greffe. L'incompatibilité HLA partielle ne contre-indique pas une greffe rénale alors qu'elle contre-indique totalement une greffe de moelle osseuse. La réaction lymphocytaire mixte négative montre que donneur et receveur n'ont pas ou peu de différences entre leurs molécules HLA de classe II. Le diabète ne contreindique pas une greffe rénale. 179 67. Parmi les caractères suivants, lequel) concernent le gonocoque ? Cochez la proposition juste 1. Sa culture est facile sur milieux ordinaires 2. Il peut sécréter une bêta-lactamase 3. Il est souvent intraleucocytaire à l'examen microscopique 4. Sa culture ne nécessite pas de CO2 5. C'est un pathogène de l'homme, jamais rencontré chez l'animal Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 2+3+5 Commentaire : 1 et 4 : La culture est difficile, exige des milieux spéciaux enrichis en dioxyde de carbone et en facteurs de croissance. 3 : Excellent signe à rechercher qui oriente le diagnostic. 2 : B. La sécrétion d'une lactamase est due à la présence de plasmides dans le g onocoque. La recherche d'une lactamase est maintenant systématique lorsque l'antibiogramme montre une résistance aux bêta lactamines. 68. Taenia saginata se contracte : Cochez la réponse juste A - Par ingestion d'aliments souillés B - Par marche dans la boue C - Par ingestion de viande de bœuf peu cuite ou crue D - Par les mains sales E - Par inhalation de poussières Commentaire : Taenia saginata par ingestion de viande de bœuf (taenia solium : par ingestion de viande de porc). 69. Parmi les propositions suivantes concernant le vaccin grippal inactivé, quelle est celle ou quelles sont celles que vous retenez ? Cochez la proposition juste 1. Il contient classiquement 3 virus antigéniquement différents 2. Le(s) virus vivant(s) a (ont) été atténué(s) par passages successifs 3. On le fabrique sur l'œuf de poule embryonné 180 4. Il contient toujours le virus influenzae B 5. Il donne une bonne immunité locale Réponses A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+2+5 D : 1+3+5 E : 2+4+5 Commentaire : 2. Le vaccin grippal est un vaccin inactivé (tué). 5. Administré par voie périphérique, sous-cutanée ou intramusculaire, l'immunité est générale. 70. Devant une image ronde de la base pulmonaire chez un nord-africain, on soupçonne un kyste hydatique. Quelle méthode proposeriez-vous pour étayer le diagnostic ? Cochez la réponse juste. A - Échographie hépatique B - Cytoponction du kyste C - Immunoélectrophorèse D - Numération formule sanguine E - Artériographie bronchique Commentaire : A. Recherchera une localisation associée, très évocatrice, mais sans valeur diagnostique. B. Formellement contre-indiquée dès qu'il y a suspicion d'hydatidose. Les examens paracliniques (radiologie et immunologie) permettent d'écarter l'éventualité d'une hydatidose. C. Les réactions séro-immunologiques font le diagnostic spécifique : réaction d'immunoprécipitation (immunoélectrophorèse et électrosynérèse) avec identification d'un arc de précipitation spécifique (arc S), réaction d'immunofluorescence indirecte, réaction immunoenzymatique (Elisa). D. L'hyperéosinophilie, habituelle dans les helminthiases, n'a qu'une valeur d'orientation. Elle est souvent peu élevée, sauf quelquefois après fissuration ou rupture du kyste. 181 71. Le zona est une récurrence ou une forme clinique de : Cochez la réponse juste A - L'herpès récurrent B - La varicelle C - L'impétigo de Bockhart D - La pemphigoïde bulleuse E - Aucune de ces affections 72. Au retour d'un voyage en zone d'endémie palustre, la chimioprophylaxie du paludisme doit se prolonger après le retour : Cochez la réponse juste A - 4 jours B - 15 jours C - 60 jours D - 90 jours E - 120 jours Commentaire : C'est la durée maximale de l'incubation de plasmodium falciparum, seul responsable des accès pernicieux. Ceux-ci seront donc évités par cette chimioprophylaxie. 73. A quelle étape de la réplication virale peuvent intervenir les anticorps neutralisants ? Cocher la réponse juste A - L'attachement du virus B - La réplication du génome C - La production des messagers viraux D - La synthèse des enzymes viro-induites E - L'assemblage Commentaire : Les anticorps neutralisants ont pour cible le virus libre extra-cellulaire, donc, soit en phase de virémie, soit au moment de l'attachement du virus à la cellule. 74. Parmi les différents facteurs de défense, indiquez celui qui est mis en jeu par la cellule dans les heures qui suivent son infection par un virus : A - Interféron B - Anticorps C - Macrophages 182 D - Complément E - Immunoglobulines A sécrétoires Commentaire : A. La sécrétion d'interféron fait partie des moyens de défense rapide que l'organisme met en jeu dans les heures qui suivent l'infection. Il inhibe la multiplication virale dans les cellules, protège les cellules voisines sans en altérer le fonctionnement. B.C.D.E. Réponse immunitaire spécifique mais son délai de mise en œuvre se chiffre en jours, que la réponse soit primaire ou secondaire. 75. Parmi les parasitoses suivantes lesquelles ne sont secondaires à une porte d'entrée cutanée dans l'organisme humain ? Cochez les propositions justes A - Amibiase B - Ascaridiose C - Giardiase D - Paludisme E – Ankylostomose A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 2+3+4 E : 3+4+5 Commentaire : A.B.C. Contamination par voie digestive (ingestion de kyste pour l'amibiase et la giardiase, ingestion d'œuf renfermant une larve infestante pour l'ascaridiose). D. Infestation par piqûre cutanée par un arthropode hématophage. E. Contamination trans-cutanée, par pénétration active de la larve à travers la peau. 76. Le lysosyme est : Cochez la réponse juste A - Une endotoxine bactérienne B - Un médiateur de l'hypersensibilité immédiate C - Une enzyme antibactérienne des larmes et de la salive D - Une organelle intracytoplasmique riche en enzymes lytiques E - Une lymphokine 183 77. Les facteurs suivants favorisent la formation d'une thrombose, sauf un : Cochez la réponse fausse A - Lésion de la paroi vasculaire B - Ralentissement du courant sanguin C - Prise d'œstroprogestatifs D - Insuffisance hépatique aiguë E - Déficit en anti-thrombine III Commentaire : L'insuffisance hépatique favorise les hémorragies. 78. Pour obtenir l'examen extemporané d'un prélèvement opératoire, vous devez le faire parvenir au laboratoire suivant l'une des modalités suivantes : Cochez la réponse juste A - Dans l'alcool acétique B - Dans du formol C - Dans du liquide de Bouin D - Dans du glutaraldéhyde E - Frais, sans fixation 79. L'évolution d'une plaque d'athérome peut se faire vers : Cochez la réponse fausse A - Une ulcération avec embolie cholestérolique B - Une thrombose pariétale C - Un anévrisme D - Une disparition sous l'effet du traitement E - Une calcification 80. Parmi les lésions suivantes quelles sont celles qu'on observe au cours de l'évolution de la maladie athéromateuse : Cochez la réponse juste A - Infarctus B - Anévrismes sacciformes C - Thromboses D - Embolies calcaires 184 E- Toutes ces réponses sont justes Commentaire : Les anévrismes athéroscléreux peuvent être fusiformes ou sacciformes. 81. Parmi les propositions suivantes quel est le terme qui désigne l'arrêt de l'apport de sang artériel dans un tissu ou un viscère ? Cochez la réponse juste A - Hypoxie B - Anoxie C - Gangrène D - Ischémie E – Infarctus 82. Parmi les cellules des foyers inflammatoires, quelle est celle qui mérite le qualificatif de "macrophage" ? Cochez la réponse juste A - Polynucléaire neutrophile B - Polynucléaire éosinophile C - Lymphocyte D - Histiocyte E - Plasmocyte 83. L'examen histologique extemporané présente des avantages précis parmi lesquels on reconnaît : Cochez la réponse fausse A - Orientation diagnostique rapide B - Vérification des limites d'exérèse C - Adaptation de l'intervention à la nature de la lésion identifiée D - Contrôle de la nature du prélèvement E - Très grande fiabilité de l'examen microscopique Commentaire : B - Apprécier le caractère sain de la recoupe. C - Pour les cancers de la thyroïde, les atteintes ganglionnaires conditionnent les curages. E - Le contrôle doit toujours être fait en paraffine. 185 84. Une inflammation chronique est caractérisée par : Cochez la réponse juste A. Phénomènes exsudatifs absents ou modérés B. Granulome inflammatoire formé essentiellement de Iymphocytes et de plasmocytes C. Présence fréquente de macrophages D. Importantes lésions de sclérose E. Toutes ces réponses sont justes Commentaire : L'exs udation appartient à la phas e initiale de l'inflammation. 85. La s urvenue d'une lés ion athéromateus e es t favorisée par : Cochez la réponse jus te A. L'altération endothéliale B. L'hypertriglycéridémie C. La turbulence au niveau des zones de bifurcation D. Le vieillissement de la paroi artérielle E. Toutes les réponses sont justes Commentaire : Le vieillissement de la paroi artérielle la fragilise et la rend plus s ens ible aux agressions endothéliales. 86. Un malade es t porteur de lés ions de tuberculos e pulmonaire nécrotique. Quelle es t la nature de la nécros e ? Cochez la répons e jus te A - Fibrinoïde B - Is chémique C - Caséeuse D - Purulente E – Hyaline 87. La durée de vie d'un polynucléaire neutrophile dans un foyer inflammatoire est de : Cochez la réponse juste A - Quelques minutes B - Quelques heures 186 C - Quelques jours D - Plusieurs semaines E - Plusieurs mois Commentaire : La durée de vie du polynucléaire neutrophile dans le foyer inflammatoire est estimé de de 24 à 48 heures 88. Le facteur étiologique essentiel de l'œdème inflammatoire est l'un des éléments suivants. Lequel ? A - Augmentation de la pression veineuse B - Hypoprotéinémie C - Rétention hydrosodée D - Augmentation de la perméabilité vasculaire des capillaires et des veinules E - Augmentation de la pression artérielle Commentaire : L'augmentation de la perméabilité vasculaire est le facteur étiologique essentiel, et à un moindre degré, l'augmentation de la pression hydrostatique. 89. Des caractères ci-dessous, quel(s) est ou sont celui ou ceux qui s'appliquent aux tumeurs bénignes épithéliales ? Cochez la réponse fausse A - Structure proche du tissu normal homologue B - Evolution lente C - Essaimage à distance D - Caractère multifocal possible E - Régression spontanée possible Commentaire : - Adénomes coliques multiples multifocaux. - Les verrues peuvent regresser spontanément. 187 90. L'histiocyte a toutes les propriétés suivantes sauf une : Cochez la réponse fausse A - Sécrétion de médiateurs B - Mobilité C - Inhibition des activités du fibroblaste D - Phagocytose E - Coopération avec les Iymphocytes Commentaire : L'histiocyte au contraire stimule les fibroblates. 91. Toutes les affirmations suivantes sont exactes sauf une. Un carcinome intra-épithélial d'un revêtement : A - Peut être dépisté par examen cytologique B - Est destiné à évoluer en carcinome invasif C - Est synonyme de cancer au stade 0 D - S'accompagne de thromboses néoplasiques E - N'a occasionné aucune rupture de basale Commentaire : Un carcinome intra-épithélial ne peut donner d'embols veineux néoplasiques dans la mesure où l'épithélium n'est pas vascularisé. 92. L'embolie paradoxale est : Cochez la réponse juste A - Un embol à partir d'un myxome B - Un embol provenant de l'oreillette gauche chez un patient en fibrillation auriculaire C - Survient seulement en présence d'une fistule artério-veineuse D - Un thrombus venant de la circulation veineuse et passant à travers un défaut septal congénital pour gagner une artère systémique E - Un embol de nature non cruorique 188 93. Les embolies graisseuses peuvent s'observer dans une ou plusieurs des circonstances suivantes : Cochez la proposition juste 1. Massage cardiaque 2. Maladie des caissons 3. L'hypercholestérolémie 4. Intervention de chirurgie orthopédique 5. Fracture de jambe Réponses : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+3+5 . D : 1+4+5 E : 3+4+5 Commentaire : L’embole graisseux peut partir d'une fracture et d'embols de moelle adipeuse. L'hypercholestérolémie ne donne pas d'embols graisseux. La maladie des caissons donne des embols gazeux. 94. Parmi les cellules suivantes, lesquelles sont retrouvées dans les granulomes inflammatoires ? Cochez la réponse juste A. Fibroblastes B. Lymphocytes C. Plasmocytes D. Histiocytes E. Toutes ces réponses sont justes Commentaire : Lymphoplas mocytes , his tiocytes et fibroblas tes s ont les principales cellules de l'inflammation. 95. Une artère de gros ou de moyen calibre est le siège de remaniements de son intima avec accumulation de lipides, de tissu fibreux et de fibrine. S'agit-il ? A - D'une médianécrose B - D'une athérosclérose C - D'une artériolosclérose 189 D - D'un anévrisme E - D'une calcification artérielle Commentaire : La médianécrose est une maladie de la média. 96. Parmi les cinq caractères s uivants quels s ont ceux propres aux tumeurs malignes : Cochez la propos ition jus te 1. Durée de crois s ance illimitée 2. Vas cularisation faible 3. Nécros e fréquente 4. Démarcation nette avec les tissus normaux 5. Activité mitotique élevée Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 D : 1+3+5 E : 3+4+5 Commentaire : Les tumeurs malignes s ont hypervas culaires et infiltrantes. 97. La nécros e cas éeuse : Cochez la répons e jus te A. Ne s e rés orbe pratiquement jamais B. Peut s e calcifier C. Peut s e ramollir D. Peut s 'évacuer par une fis tule E. Toutes ses réponses sont justes 98. Toutes les causes s uivantes peuvent favoriser la s urvenue d'une thrombos e veineus e des membres inférieurs s auf une. Laquelle ? Cochez la répons e faus s e A - Déficit en anti -thrombine III B - Décubitus prolongé C - Anti facteur VIII D - Pris e d'œstro-progestatif E - Déficit en protéine C 190 Commentaire : L'anti-facteur VIII es t res ponsable de s yndrome hémorragique. 99. Parmi les lés ions s uivantes, es quelles s ont des inflammations s uppurées ? Cochez la propos ition jus te 1. Abcès froid 2. Furoncle 3. Anthrax 4. Gangrène 5. Phlegmon Répons es : A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+2+5 C : 2+3+4 D : 2+3+5 Commentaire : L'abcès froid es t fait de nécros e caséeuse ; la gangrène s èche n'est pas s urinfectée. 100. Parmi les évolutions pos s ibles d'une thrombos e veineus e, quelle es t celle qui n'es t pratiquement jamais réalisée ? Cochez la répons e faus se A - Mobilis ation B - Restitution "ad integrum" de la structure vasculaire C - Suppuration par développement d'un germe D - Réorganisation du caillot avec "réperméabilisation" E - Liquéfaction enzymatique du caillot Commentaire : Il exis te toujours une altération pariétale s econdaire à la thrombos e. 191 Quel est votre diagnostic ? 192 Quel est votre diagnostic ? De grandes mains Un balayeur de rue âgé de 41 ans se présente à votre cabinet en raison de céphalées persistantes. Il pense que cela est dû au stress, car ses problèmes de santé l’inquiètent. Diabétique, il vient d’être traité pour un syndrome du canal carpien et est en attente d’une nouvelle coloscopie pour suivre des polypes du côlon connus. Il précise qu’il vient d’acheter une paire de gants de plus grande taille pour son travail, pour la deuxième fois en deux ans, et s’est demandé si cela avait quelque chose à voir avec son diabète. Quel serait un diagnostic possible ici ? Explication Il est impossible de poser un diagnostic définitif en s’appuyant sur les seuls antécédents, mais ils évoquent une acromégalie, et les autres possibilités n’ont pas d’arguments aussi solides. Environ 25% des personnes atteintes d’acromégalie ont du diabète. L’acromégalie peut être associée à un syndrome du canal carpien, et s’accompagne d’un risque accru de présenter des polypes du côlon. L’augmentation de la taille des gants peut signifier des mains plus grandes, ce qui va également de pair avec l’acromégalie. D’autres investigations sont nécessaires pour établir si ce patient est atteint ou non d’acromégalie. Univadis ; Source : Harrison’s Principles of Internal Medicine 19e édition, publié en 2015, volume 2, page 2269, et Endocrinology Adult and paediatric, en 2 volumes, 7e édition, vol 1, page 215. 193 VI : Quelques acronymes en Médecine La science sans religion est boiteuse, La religion sans science est aveugle. Albert Einstein /Mathématicien, Physicien, Scientifique (1879 - 1955) 194 Quelques acronymes en Médecine ADEM syndrome : Acute Demyaling Encephalo-Myelitis AIDS : Acquired ImmunoDeficiency Syndrome ALADIN (géne du syndrome triple A) : ALacrima Achalasia aDrenal Insufficiency. APACHE (score prognostic des pancreatitis aigues) : Acute Physiology and Chronic Health Examinatio CADASIL : Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy With Subcortical Infarcts And Leucoencephalopathy (Syndrome) CANOMAD : Chronic Ataxic Neuropathy with Ophtalmoplegia M protein Agglutination, Disialosyl antibodies CHAMP : Syndrome Coronarien aigu, urgence Hypertensive, Arythmies, cause Mécanique aiguë et embolie Pulmonaire (insuffisance cardiaque aigue). CREST syndrome : Calcinos e, Raynaud, oEos ophage, Sclérodactylie et Télangiectas ies DIDMOAD syndrome : diabetes insipidus, diabetes mellitus, optic atrophy, and deafnes s DRESS Syndrome : Drug Reaction (ou Rash) with Eosinophilia and Systemic Symtoms ERVA : Evaluation du Risque Veineux par Autoquestionnaire HELIX (Hypohidrose, Déséquilibre Eléctrolytique, hypoLacrymie, Ichtyose et Xerostomie) HELLP syndrome : Hemolysis (hémolyse), Elevated Liver enzymes (augmentation des enzymes hépatiques), Low Platelet count (thrombopénie) . HIDS (syndrome) : Hyper IgD Syndrome 195 HP-tic syndrome : Paroxysmal Hemicrania-tic syndrome HRD syndrome : Hypoparathyroidism, Retardation, Dysmorphism INCRETINE : IN : intestin, CRET : sécrétion, INE : insuline IRIS (syndrome) : Immune reconstitution inflammatory syndrome LEM syndrome : Lambert-Eaton myasthenic syndrome LOPS : Late Onset Peripheral Spondyloarthropathy MAGIC syndrome : Mouth and genital ulcers with inflamed cartilage (association maladie de Behçet et polychondrite atrophiante) MASS (syndrome ou phénotype dans la maladie de Marfan) : Mitral, Aortic, Skin et Skeletal disorders MAT : microangiopathie thrombotique MELAS (syndrome) : Myopathie mitochondriale, Encéphalopathie, Acidose Lactique et des tableaux neurologiques aigus ressemblant à des accidents ischémiques cérébraux (pseudo-épisodes vasculaires cérébraux ou « Stroke-like »). MERRF syndrome : Myoclonic Epilepsy with Ragged Red Fibers ou épilepsie myoclonique avec fibres rouges déchiquetées MICI : Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin MIDD syndrome : Maternally Inherited Diabetes and Deafness MINUS syndrome : Multifocal Intermittent Neurological Uveitis syndrome (forme assimilée à la maladie de Behçet sans aphtes). MNGIE syndrome : Mitochondrial Neurogastrointestinal Encephalopathy MODY syndrome : Maturity-Onset Diabetes of the Youth NARP syndrome : Neuropathie, Ataxie, Rétinite Pigmentaire NASH syndrome : Non Alcoolic Steato Hepatitis 196 NYHA : New York Heart Association PAPA : Arthrite Pyogène, Pyodermite gangréneuse et Acné. PFAPA: Periodic fever, Aphtous stomatitis, Pharyngitis and Adenitis syndrome ». POEMS syndrome : polyneuropathie, organomégalie, endocrinopathie, gammapathie monoclonale, lésions cutanées RED-M : Retinopathy, encephalopathy, deafness associated microangiopathy ou SiCRET syndrome. RS3PE syndrome : Remitting Symmetrical Seronegative Synovitis with Pitting Edema (synovite symétrique séronégative résolutive avec oedèmes prenant le godet) SADAM : Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l'Appareil Manducateur SANDO syndrome : Ataxic Neuropathy, Dysarthria and Ophthalmoparesis SAPHO : Synovite, Acné, Pustulose, Hyperostose et Ostéite SAPL : Syndrome des antiphospholipides SENS : Simple Erosion Narrowing Score SEP : Sclerose en Plaques SIADH: Sécrétioninapropriée d’ADH SICRET syndrome : Small Infarctions of Cochlear, Retinal and Encephalic Tissue (syndrome de Susac) SIDA : syndrome d’immunodéficience acquise SUNA syndrome : Short-lasting Unilateral Neualgiform headache Attacks with cranial autonomic syndroms SUNCT syndrome : Short-lasting Unilateral neuralgiform headache attaks with Conjonctival injection and Tearing TRAPS : TNF Receptor Associated Periodic Syndrome 197 198 Parite VII : Lecture La science est folle si le bon sens ne la gouverne. Proverbe espagnol Qui s’instriut sans agir, laboure sans semer. Proverbe Arabe 199 Lecture Hormone et traitement de fécondation in -vitro ‘FIV’ plus sûr pour les femmes Des s cientifiques britanniques ont analys é un nouveau médicament qui pourrait être un moyen plus s ûr et plus efficace de récolter les ovocytes pendant le traitement de FIV. Dans ce proces sus, les médecins injectent s ouvent aux pat ientes de l’hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG), ce qui augmente le ris que pour les femmes atteintes du s yndrome des ovaires polykys tiques (SOPK) de prés enter un s yndrome d’hypers timulation ovarienne (SHO). Avec ce nouveau médicament, la kis s peptine, cependant, les patientes n’encouraient aucun ris que de SHO, s elon l’étude prés entée lors de la conférence annuelle de la Société d’endocrinologie, à Édimbourg. Dans cette étude, menée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres , 60 femmes à haut ris que de SHO ont reçu différentes dos es de kis s peptine. Trente-s ix heures plus tard, les ovocytes ont été récoltés et fécondés , puis un ou deux embryons rés ultants ont été implantés . Aucune des femmes n’a prés enté de forme modérée, s évère ou critiqu e de SHO pendant s a gros s esse. Le taux moyen de nais sances vivantes était de 45 % pour l’ens emble des dos es et s ’élevait à 62 % chez les femmes qui avaient reçu la dos e de kis s peptine la plus performante. Cependant, des études cliniques à plus grande échel le s ont néces s aires pour confirmer s i l’administration de kis speptine s e traduit par des taux plus élevés de nais s ances vivantes qu’avec l’adminis tration de hCG, notent les auteurs . Les rés ultats laissent pens er également que l’utilis ation de la dos e la pl us performante de kis s peptine a abouti à un taux de gros s esse pres que double de celui s ignalé pour la technique de FIV clas s ique dans ce groupe d’âge. La kis s peptine s emble être non s eulement une alternative s ûre à la hCG, mais aus s i une thérapie prometteus e. D’autres études s ont à prés ent néces s aires pour comparer directement la kis s peptine avec les traitements de FIV actuellement dis ponibles , déclare l’auteur, Ali Abbara. Univadis, 6 novembre 2015. Environmental Health Perspectives (abstract) Kisspeptine : La kisspeptine, ou métastine est une neuropeptide codée par le gène KISS1 qui se lie aux récepteurs couplés aux protéines G. Le gène est situé sur le chromosome 1 humain. Elle se fixe aux récepteurs couplés aux protéines G GPR54, ces derniers étant 200 exprimés au niveau du placenta, l'hypophyse, le pancréas et la moelle épinière. Elle inhibe la formation de métastases des mélanomes et des cancers du sein. Elle intervient dans la régulation de la sécrétion en LHRH, augmentant la libération de cette dernière qui rétroagit en jouant sur la concentration en ARN messager de KISS1. Par ce biais, cette protéine jouerait un rôle dans le déclenchement de la puberté. Chez la femme, elle stimule le relargage de LH en phase pré-ovulatoire. Chez l'homme, elle stimule la production de testostérone. Une mutation du gène entraîne une forme rare d'hypogonadisme hypogonadotrophique. Son utilisation en tant que médicament est en cours de test : en injection, elle induit une maturation ovulaire qui pourrait faciliter les fécondations in vitro. ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) La Ciguë tachetée ou Grande Ciguë est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Apiacées. Très toxique, elle était à la base du poison officiel des Athéniens, la plus célèbre victime étant le philosophe Socrate. Wikipédia )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) KCNK3 (« Potassium channel subfamily K member 3 ») est une protéine formant un canal potassique à deux pores. Son autre nom est le TASK-1. Elle est codée par le gène KCNK3 Elle est présente dans les cellules musculaires lisses des artères pulmonaires où elle est sensible à l'hypoxie (manque d'oxygène) et interviendrait dans le tonus musculaire. Elle interviendrait dans la vasoconstriction induite par l'endothéline-1. Elle est activée par certains anesthésiques gazeux comme l'halothane ou l'isoflurane. Elle est stimulée par le tréprostinil et serait le mécanisme de son activité vasodilatatrice. Plusieurs mutations ont été décrites, entraînant la formation d'une protéine non fonctionnelle. Ces mutations peuvent être responsables d'une hypertension artérielle pulmonaire. A novel channelopathy in pulmonary arterial hypertension », N Engl J Med., no 369,2013, p. 351-361 )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) La composition de la fumée du tabac et ses liens avec le cancer o Plus de 4.000 produits chimiques sont retrouvés au niveau de la fumée du tabac. Ils peuvent s'observer : 201 Soit dans la phase volatile, Soit dans la phase solide en suspension. o La majorité des produits carcinogènes se situent dans la phase solide. 43 carcinogènes ont été parfaitement identifiés. o Parmi ceux-ci, on peut citer : Les hydrocarbures aromatiques polycycliques Les nitrosamines Les hydrocarbures hétérocycliques Le benzène Le polonium - 210 radioactif. o Les nitrosamines sont parmi les plus toxiques : on les retrouve non seulement dans la fumée inhalée par le fumeur, mais également dans la fumée externe produite par la combustion de la cigarette, éventuellement en concentration plus forte que dans la fumée inhalée (rôle dans le tabagisme passif). o La nicotine est l’agent pharmacologique de la dépendance et un des nitrosamines majeurs du tabac. Elle est présente dans la fumée inhalée et dans la fumée de combustion. Elle est rapidement absorbée par les épithéliums bronchiques et les alvéoles, mais également par la muqueuse buccale. Une fois absorbée, elle est transportée vers des sites spécifiques du cerveau où elle exercerait son action de dépendance. Elle est métabolisée au niveau du foie sous forme de cotinine. ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Les cancers dépistables o Pour être dépistable, un cancer doit présenter : Une phase préclinique assez longue, au cours de laquelle il pourra être dépisté. Cette avance de diagnostic devra permettre une thérapeutique active et si possible moins mutilante que celle nécessaire pour le cancer plus avancé. Si la phase préclinique est trop courte (par exemple actuellement - les choses pouvant changer dans l'avenir- le cancer du poumon, les leucémies), le dépistage est impossible. Enfin il faut disposer d’un test de dépistage simple et reproductible : une radiographie pulmonaire systématique ne permet pas le dépistage 202 précoce d'un cancer du poumon, un scanner annuel n'est pas envisageable économiquement actuellement pour tous les fumeurs,. o Les tests de dépistage Un test de dépistage doit être facile à appliquer et à accepter par les bien portants (surtout si on doit le répéter souvent), n'avoir que peu d'effets secondaires, et si possible être de coût modéré. En outre, il doit être efficace. On définit un test de dépistage par les valeurs suivantes : vrais positifs (VP), vrais négatifs (VN), faux positifs (FP), faux négatifs (FN), valeur prédictive positive (VPP) et valeur prédictive négative (VPN). Un bon test de dépistage devra être très sensible (ne pas laisser "passer" des cancers) et spécifique (ne pas faire croire à un cancer et provoquer des examens complémentaires inutiles).. Plus un test est sensible, moins il est spécifique (exp : PSA augmenté au cours des prostatites, saignement intestinal au cours de maladies inflammatoires du colon). A l'inverse plus il est spécifique, moins il sera sensible (beaucoup de malades ne présentent pas ce signe : radiographies pulmonaires normales en cas de petits cancers du poumon, absence d'élévation de l'ACE dans les cancers du côlon peu évolué). o Une valeur prédictive positive faible fait pratiquer, pour essayer d'affirmer le diagnostic, beaucoup d'examens pénibles et coûteux inutiles à des gens bien portants (par exemple, une biopsie de prostate pour un taux élevé de PSA). o Une valeur prédictive négative faible fait rassurer à tort des personnes porteuses de cancer (par exemple, l'absence de saignement colique malgré la présence d'un cancer qui ne saigne que de façon intermittente). )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Le syndrome de Cockayne : est une maladie autosomale récessive, caractérisée par un nanisme cachectique, des anomalies rétiniennes, une microcéphalie, une surdité, des anomalies neurologiques diverses et un retard de développement. Les cancers de la peau résultent d'une hypersensibilité à la lumière. Dans cette maladie, l'excision du DNA atteint est normale, mais les synthèses de DNA et de RNA nécessaires pour combler le trou ainsi produit sont très lentes. 203 )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Xeroderma pigmentosum : Il s'agit d'une maladie rare (1/250 000 personnes aux Etats Unis. Les malades sont homozygotes et les parents, non affectés, hétérozygotes. Dès l'âge de 1 à 2 ans, la peau se flétrit au niveau des parties exposées, puis apparaît une pigmentation, des télangiectasies et finalement des cancers épithéliaux. Les cellules des malades atteints excisent les lésions induites du DNA à un rythme réduit de 90%, quelle que soit l'origine des cellules étudiées (peau, foie, sang, etc..). Il existe des variétés différentes d'atteinte, en rapport avec la grande complexité de l'excision du DNA atteint (de nombreuses protéines interagissent). ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) JAK-2 V617F mutation increases heparanase procoagulant activity. Kogan I, Chap D, Hoffman R et al. Thromb Haemost. 2015 Oct 22 ; Article commenté : Pr David Smadja (Hôpital Européen Georges-Pompidou Paris), cancero-ner, Site cancérologie Les patients atteints de polyglobulie de Vaquez (PV), de thrombocytémie essentielle (TE) ou de myélofibrose primitive (MFP) présentent un risque accru de thrombose artérielle et veineuse par rapport aux patients atteints de leucémie myéloïde chronique (LMC). Chez les patients atteints de TE, une corrélation positive a été observée entre les patients JAK-2 + avec la mutation V617F (qui facilite la signalisation du récepteur de l'érythropoïétine) et les événements thrombotiques. Le mécanisme par lequel la thrombose survient n’est pas clair et la compréhension de ce mécanisme pourrait permettre d’améliorer la prise en charge de ces malades. Les héparanases qui ont été découvertes il y a une trentaine d’années, sont des enzymes capables de cliver les héparans sulfate (Hs) sur la surface des cellules ainsi qu’au sein de la matrice extracellulaire. Ces héparanases sont des enzymes secrétées par la cellule tumorale et une augmentation de leur taux a été associée à une augmentation de la vascularisation tumorale et à une diminution de la survie. 204 En clivant les chaines d’Hs/Hp, l’héparanase tumorale contribuerait à un remodelage de la MEC, nécessaire à l’extravasation des cellules tumorales et à leur dissémination. Les héparans sulfates constituant une large « réserve » de facteurs de croissance, la dégradation des Hs par l’héparanase peut permettre par un simple clivage, l eur relargage, par conséquent leur action à distance et un rôle important dans le cancer mais également les processus thrombotiques. Les héparanases induiraient l’activation de la coagulation en surface des cellules endothéliales et des cellules cancéreuses par deux mécanismes indépendants. Le premier est la dissociation de l’inhibiteur de la voie du facteur tissulaire (TFPI) de la surface des cellules. Le second mécanisme est l’induction de l’expression du facteur tissulaire (FT) sur les cellules vasculaires, favorisant le risque thrombotique et augmentant ainsi la comorbidité liée au cancer. L’héparanase exerce aussi une activité non enzymatique et favorise l’adhérence et la survie cellulaire ainsi que l’angiogenèse. L’enzyme peut aussi activer les cellules endothéliales et l’expression de VEGF via la voie de Src. Physiologiquement, l’héparanase permet également la dégradation de l’héparine dans le mastocyte, la forme secrétée ayant une masse moléculaire comparable à celle des héparines thérapeutiques. Ainsi on peut imaginer que les héparanases du cancer inhibent les HBPM utilisées en traitement curatif et préventif de la thrombose dans le cancer, inhibant leur activité anticoagulante. La modulation de ces héparanases dans les processus cancéreux apparaît donc comme un mécanisme physiopathologique important à comprendre. L’objectif de l’étude présentée ici a été d’évaluer l'activité pro-coagulante Hèparanase dans les syndromes myéloprolifératifs. Quarante biopsies de moelle osseuse de patients atteints de PV, TE, MFP et leucémie myéloïde chronique (LMC) ont été étudiées et marquées pour mettre en évidence les héparanases, le FT et le TFPI. La quantification des héparanases et du TFPI a permis de mettre en évidence une augmentation importante de leur taux dans la PV, la TE et la MFP par rapport à la LMC. Cette augmentation était très significative chez les patients atteints de thrombocytémie essentielle avec mutation JAK-2 V617F. 205 Ce résultat a pu être confirmé in vitro sur des cellules U87 transfectées pour surexprimer la mutation JAK-2 V617F. En effet, les cellules exprimant la mutation JAK-2 V617F présentaient une activité héparanase avec une activité procoagulante plus importante que les contrôles ne présentant pas la mutation à l’état basal mais aussi après activation des cellules par de l`érythropoïétine. Cet effet a été aboli en utilisant des inhibiteurs de JAK-2 (ruxolitinib, VZ3) et l'hydroxyurée. En conclusion : JAK-2 est impliqué dans la régulation de la sécrétion des héparanases via le récepteur de l'érythropoïétine. Ces résultats permettent de mettre en évidence un nouveau mécanisme de la thrombose chez les patients JAK-2 positifs atteints de TE. Date de publication : 23 Nov. 2015 )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) La maladie de Recklinghausen : est la plus fréquente des phacomatoses avec un cas sur 3000 naissances et elle se révèle souvent à l'adolescence. Elle correspond à la neurofibromatose de type I (NF1), soit 90% des cas, et elle est due à une anomalie du chromosome 17. On décrit également une forme de type II (NF2) beaucoup plus rare, qui est due à une anomalie du chromosome 22. La transmission est de type autosomique dominant, caractérisée par le développement de nombreuses tumeurs réparties sur tout le corps. Il s'agit principalement de taches café-au-lait (TCL), associées à des neurofibromes cutanés et sous-cutanés et à des hamartomes iriens. La pénétrance est très forte, soit près de 100% et la variabilité phénotypique est importante. On note donc de nombreuses formes cliniques, des plus bénignes aux plus graves. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Maladie d’Ebstein : L'anomalie d'Ebstein, également dénommée malformation d'Ebstein est une cardiopathie congénitale rare caractérisée par un défaut de la formation de la valve tricuspide qui sépare l'oreillette droite du ventricule droit ; ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Maladie de Barlow : prolapsus valvulaire mitral idiopathique avec ou sans insuffisance idiopathique due à une dégénérescence fibro-élastique, myxoide des valves. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) 206 Fibro-élastose endomyocardique : C’est un épaississement diffus de l’endocarde conduisant à une myocardiopathie dilatée dans la plupart des cas, plus rarement restrictive. La fibroélastose de l’endocarde est une cause d’insuffisance cardiaque inexpliquée de l’enfant. Son diagnostic est porté généralement entre 3 et 6 mois. Elle peut être primitive ou secondaire à une autre malformation cardiaque, notamment une sténose ou une atrésie aortique Son incidence est de l’ordre de 1 cas sur 5000 naissances. L’insuffisance cardiaque peut être aiguë, ou chronique. Dans ces cas le taux de mortalité reste élevé. Dans 10% des cas des formes primitives il s’agirait de forme familiale tous les modes de transmission (autosomique dominant, autosomique récessif, liée à l’X) ayant été décrits. La cause des formes sporadiques n’est pas connue : une infection virale anténatale, troubles métabolique, une ischémie subendocardique? Dernièrement cette affection a été rattachée au lupus néonaltal. Le traitement est celui de l’insuffisance cardiaque. T.Weinberg et A.J.Himmelfarb médecins américains (1943) )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Syndrome carcinoïde : Le syndrome carcinoïde (SC) est l'ensemble des symptômes qui se manifestent chez des personnes atteintes de tumeurs carcinoïdes (TC). Les symptômes sont causés par les hormones et les substances chimiques sécrétées par la TC. Les TC peuvent être réparties dans une grande partie de l'organisme, mais on les retrouve habituellement dans le système digestif (50 % des cas) ou les poumons (30 % des cas). Chez les enfants, les TC se développent habituellement dans l'appendice. L'hormone sérotonine est une des substances chimiques produites par les tumeurs carcinoïdes. Cette hormone favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, la coagulation du sang et les sécrétions ainsi que la motilité intestinales (diarrhée). Les TC sont rares environ 3 cas pour 100 000 personnes - et représentent moins de 1 % de tous les cancers. Elles sont considérées comme des « cancers lents ». Certaines TC sécrètent d'importantes quantités d'hormones et d'autres substances chimiques puissantes et provoquent une « crise carcinoïde » ou SC. Le SC se produit souvent sans cause apparente, mais il peut être déclenché par l'alcool ou le stress physique ou émotionnel. La sérotonine est la substance chimique la plus souvent produite, mais toutes les TC ne produisent pas nécessairement le même éventail d'hormones et de substances chimiques. Parmi les symptômes les plus prononcés et désagréables du SC, on retrouve des bouffées vasomotrices marquées (visage et cou rouge vif), de la douleur 207 abdominale et de la diarrhée. Il arrive également parfois que les personnes présentent une respiration sifflante. Les bouffées vasomotrices se produisent souvent après un stress émotionnel, l'ingestion de certains aliments ou la consommation d'alcool. On retrouve également l'accélération du pouls, l'œdème du visage et de la région périoculaire, une baisse de la tension artérielle et une perte de poids (diarrhée). Une atteinte des valvules cardiaques est parfois observée, ainsi que des troubles cardiaques connexes. Le pronostic est beaucoup plus favorable maintenant grâce aux nouveaux traitements, comme l'octréotide. Le diagnostic peut être confirmé rapidement par une méthode indolore qui consiste à rechercher la présence du 5-HIAA dans l'urine (acide hydroxy-5 indole-acétique - produit de dégradation de la sérotonine). La quantité de 5HIAA est presque toujours supérieure à la normale dans le SC. Ce test identifie très efficacement la maladie active mais peut passer à côté de tumeurs qui ne sécrètent pas ou donner un résultat faussement positif parce que certains aliments et médicaments peuvent également générer une élévation du taux de 5-HIAA urinaire. Parfois, le taux de 5-HIAA dans l'urine n'est pas supérieur à la normale mais d'autres marqueurs dans le sang, comme la chromogranine-A et la sérotonine, le sont. De plus, le taux de tryptophane dans le sang est généralement inférieur à la normale. On a ensuite recours aux techniques de radiographie et d'imagerie habituelles pour localiser la tumeur et déterminer à quel point elle a envahi les tissus. Parmi ces tests, on peut retrouver une radiographie pulmonaire, une tomodensitométrie ou un test d'imagerie par résonance magnétique, un lavement baryté, un repas baryté et un transit du grêle (radiographies de l'estomac et des intestins). Dans certains cas, l'endoscopie du tube digestif peut se révéler utile. Toutefois, ces tests ne détectent pas tous les cas de TC. Une nouvelle méthode diagnostique utile (mais coûteuse) est la scintigraphie par OctreoScan qui permet de repérer environ 85 % des TC. Un OctreoScan peut s'avérer très utile pour confirmer le diagnostic et pour localiser la tumeur dans les rares cas de SC où tous les symptômes et toutes les manifestations chimiques sont connus, mais où les tests servant à localiser la tumeur ont été négatifs. Traitement et Prévention. L'ablation chirurgicale de la tumeur peut guérir complètement et définitivement le SC. S'il n'est pas possible d'enlever tous les tissus tumoraux, on peut extraire d'importantes portions de la tumeur pour en réduire le volume (chirurgie de réduction tumorale) et faire baisser la production d'hormones nocives. Comme la plupart des TC ont une croissance 208 très lente, la réduction du volume peut soulager les symptômes pendant longtemps. L'injection d'une substance appelée octréotide peut réduire les manifestations du SC et inhiber, voire inverser, la croissance tumorale. On utilise aussi l'interféron (IF) dans le traitement du SC. L’IF administré par injection est parfois employé en association avec l'octréotide. L'IF inhibe la croissance des TC. La cryoablation fait appel à une cryosonde pour geler les tissus et détruire les métastases de la TC dans le foie. La chimiothérapie par embolisation artérielle est autre méthode possible. La radiothérapie peut se révéler utile dans le traitement des TC. Pour aider à maîtriser la maladie, on peut également injecter des isotopes radioactifs fixés à des substances chimiques qui s'accumulent dans les TC. ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) SLER : l’inhibiteur PCSK9 évolocumab démontre une efficacité sur les évènements cardiovasculaires ; Efficacy and Safety of Evolocumab in Reducing Lipids and Cardiovascular Events. Sabatine MS et al. ACC 2015, San Diego, 14-16 mars 2015 - Les inhibiteurs de la PCSK9 ont démontré une efficacité nette sur la réduction du LDL cholestérol. Leur effet sur les évènements cliniques reste à démontrer. Les premières données sur les évènements cliniques ont été présentées à l’ACC. - Le programme OSLER comprenait deux études randomisées en ouvert, qui ont inclus près de 4.500 patients et qui ont évalué l’évolocumab versus traitement conventionnel. - Les patients étaient randomisés pour avoir l’évolocumab à la dose de 140 mg en sous-cutané toutes les 2 semaines ou 420 mg en sous-cutané tous les mois vs groupe conventionnel. - Le suivi a porté sur le bilan lipidique, les évènements cardiovasculaires (décès, IDM, angor instable, revascularisations coronaires, AVC, AIT et insuffisance cardiaque), ainsi que la tolérance. - Première constatation : l’évolocumab a réduit le taux de LDL cholestérol de près de 60%. 209 - Deuxième constatation : concernant l’efficacité, le taux d’évènements cardiovasculaires a été réduit de manière plus importante dans le groupe évolocumab (0,9% vs 2,1%). - Troisième constatation : on note un taux équivalent des évènements indésirables dans les deux groupes (69% vs 64%). - Quatrième constatation : attention à un signal sur les évènements neurocognitifs qui même s’ils restaient rares, étaient plus fréquents sous évolocumab (0,9% vs 0,3%). Au total : Cette étude retrouve des données très encourageantes pour l’inhibiteur de la PCSK9 évolocumab. On attendra d’avoir un suivi à long terme chez ces patients afin d’être rassuré quant à la tolérance extracardiaque notamment neurocognitive. Date de publication : 14 Avr. 2015 )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Place pour le candésartan (Atacand®, Kenzen®) dans l'in suffisance cardiaque - Deux indications, chacune avec son niveau d’ASMR* - Candésartan est indiqué dans le traitement de l'insuffisance cardiaque de classe II à III NYHA avec dysfonction systolique ventriculaire gauche (FEVG ≤ 40 %), dans deux situations seulement : - En cas d'intolérance aux inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), l'amélioration du service médical rendu est importante (ASMR* de niveau (II). - En association à un IEC, chez les patients qui restent symptomatiques en dépit d'un traitement médical optimal (IEC et bêtabloquant aux doses maximales tolérées), l'amélioration du service médical rendu est modérée (ASMR* de niveau III). - Une triple association à éviter : La triple association candésartan - IEC diurétique hyperkaliémiant (spironolactone ou éplérénone) est fortement déconseillée en raison du risque important d’hyperkaliémie. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Maladie Gaucher : l’altération lysosomale et de l’autophagie en lien avec l’activation des inflammasomes ; Source : Aging Cell 2015; AOP: 10.1111/acel.12409 - L’accumulation de glucocérébroside dans les lysosomes est un événement princeps au cours de la maladie de Gaucher. Mais cette mucopolysaccharidose 210 est aussi caractérisée par la sécrétion de cytokines inflammatoires. Cependant, la relation entre ces deux phénomènes n’est pas encore bien connue. A. Aflaki et coll. ont étudié, dans ce sens, les macrophages dérivés des monocytes périphériques de patients ayant une maladie de Gaucher de type 1 de génotype N370S/N370S. Ils ont ainsi pu confirmer qu’il existait une augmentation de la sécrétion des interleukines IL-1bêta IL-6. De plus, ils ont mis en évidence qu’il existait une activation des inflammasomes, complexes multiprotéiques activant la caspase-1, qui conduit effectivement à la maturation de l’IL1-bêta dans les macrophages de la maladie de Gaucher. Et cette activation de l’inflammasome est elle-même la résultante d’une altération du processus d’autophagie qui permet, entre autres, de lutter contre l’invasion par des micro-organismes. Or le traitement par une petite molécule chaperonne de la glucocérébroside, NCGC758, inverse ces phénomènes : elle réinstaure une autophagie et réduit la sécrétion d’IL1-bêta. Ce type d’agents, en se liant à l’enzyme, provoque en effet une stabilisation moléculaire de cette dernière. - Ces résultats confirment ainsi l’implication du déficit en glucocérébrosidase lysosomale dans la sécrétion de cytokines inflammatoires, l’équipe ayant aussi montré qu’il existait, au cours de la maladie de Gaucher, une activation de NFkappa B dans le noyau à l’origine de l’expression de cytokines inflammatoires et de la libération d’IL-1bêta. Cela en raison de niveaux élevés de p62 empêchant le passage des inflammasomes vers les autophagosomes. Ce mécanisme, qui explique la liaison entre le dysfonctionnement lysosomal et l’activation d’inflammasomes, pourrait ainsi contribuer à l’organomégalie, l’atteinte osseuse et la susceptibilité tumorale de la maladie Gaucher. Il pourrait aussi apporter un nouvel éclairage à d’autres processus pathologiques, comme la maladie de Parkinson ou le vieillissement, et offrir également de nouvelles cibles thérapeutiques. Elma Aflaki 1, Nima Moaven 1, Daniel K. Borger 1, Grisel Lopez 1, Wendy Westbroek 1, Jae Jin Chae 2, Juan Marugan 3, Samarjit Patnaik 3, Emerson Maniwang 1, Ashley N. Gonzalez 1, Ellen Sidransky 1 Section of Molecular Neurogenetics National Human Genome Research Institute Bethesda >MD> 20892 USA 211 Inflammatory Disease Section National Human Genome Research Institute Bethesda >MD> 20892 USA National Center for Advancing Translational Science National Institutes of Health Bethesda >MD> 20892 USA )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) « L'aspirine, vraiment efficace contre le cancer ? » - Sciences et Avenir novembre 2015 - « En neutralisant la production d’un lipide, l'aspirine a démontré un effet antitumoral chez l’animal », signale Sciences & Avenir. « Des chercheurs de l’Institut Francis Crick à Londres (Royaume-Uni) ont découvert qu’il redonne au système immunitaire toute son efficacité face au cancer. Pour comprendre le mécanisme en jeu, il faut se pencher sur les armes développées par les tumeurs. En particulier un petit lipide, la prostaglandine E2 (PGE2). Celle-ci facilite la survie des tumeurs ainsi que la formation de vaisseaux sanguins qui vont les nourrir. Les scientifiques l’ont découvert en empêchant sa production dans un cancer très agressif de la peau, le mélanome : sans PGE2, le système immunitaire des souris parvient à éliminer lui-même les cellules tumorales. Le même résultat a été obtenu dans des cancers du côlon ou du sein. Ce lipide est donc bien capable d’enrayer le système immunitaire », explique le magazine. - « Les chercheurs ont visé l’enzyme qui conditionne la production de PGE2 : la "cyclo-oxygénase", aussi dénommée COX. Or il se trouve que l’aspirine est justement un inhibiteur de la COX ! Lorsqu’elle est associée à un anticorps qui bloque une autre défense des cellules tumorales, l’aspirine a bien un puissant effet antitumoral chez l’animal. L’aspirine ou d’autres inhibiteurs de COX pourraient ainsi amplifier l’effet de certains traitements anticancéreux, soulignent les chercheurs britanniques dans la revue Cell », poursuit l’article. Auparavant, « l’effet anticancéreux était uniquement attribué à la capacité du médicament à fluidifier le sang », « de vastes études statistiques ont montré que la prise quotidienne de 75 à 100 mg par jour de ce médicament — un comprimé classique en contient 500 ou 1000 mg — pendant au moins cinq ans réduit la mortalité causée par certains cancers, notamment celui du côlon », note-t-il. « Mieux encore, chez des personnes déjà atteintes d’un cancer, le risque 212 d’apparition de métastases et donc de décès est nettement diminué. Plusieurs essais cliniques sont prévus dans le monde pour confirmer cet effet protecteur chez des patients après leur opération pour un cancer du côlon, du poumon, de la prostate ou de l’œsophage », conclut l’article. - Date de publication : 04-12-2015 )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) PHOSPHATASES ACIDES : Enzymes hydrolysant les phosphates organiques et libérant les phosphates minéraux insolubles, les phosphatases acides (PAC) participent à la minéralisation et à la calcification osseuse. Elles sont présentes dans les os, la prostate, certaines cellules du sang (hématies, leucocytes, plaquettes), le plasma, les urines, les poumons, les reins, le foie, la rate, le pancréas,... Les PAC sont très hétérogènes, déterminées par un grand nombre de gènes. On distingue couramment deux catégories: les PAC totales et les PAC résistantes au L-tartrate labile, qui est un inhibiteur. La fraction "prostatique" est inhibées par le L-tartrate labile (ou "tartrates sensibles"). Elle résulte du calcul suivant: PAC TL = PAC totales - PAC tartrate résistantes. Des méthodes électrophorétiques permettent de déterminer plus spécifiquement les iso-enzymes de la PAC, en particulier l' iso-enzyme prostatique. Plus récentes sont les méthodes immunochimiques. - Valeurs normales chez l’adulte: – PAC totales: < 10 UI/l (fonction de la méthode de chaque laboratoire). – PAC tartrate sensible: <2UI/ (fonction de la méthode de chaque laboratoire )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Cellules Hep 2 : Les cellules Hep2, issues de la culture de cellules tumorales d'origine humaine (carcinome laryngé), ont pour avantage : – DE posséder des noyaux proéminents, rendant plus aisée la détection et l'analyse des anticorps antinucléaires – De permettre, grâce à la présence de nombreuses cellules en cours de division, la mise en évidence des auto-anticorps dirigés contre des structures mitotiques ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Menstruations et exacerbations des poussées de maladie périodique - Plusieurs mécanismes ont été suggérés : 213 Endométriose concomitante Hémorragie rétrograde à la phase menstruelle du cycle Modifications hormonales au cours du cycle (hypothèse la plus souvent mise en avant). En effet, les estrogènes sont capables d’inhiber la production d’IL-1 induite par l’IL-6. Il a été supposé que la baisse des estrogènes à l’origine des menstruations, stimule le processus inflammatoire. - Les O-P diminuent de manière significative l’expression des molécules d’adhésion à la surface des cellules endothéliales et des leucocytes, aboutissant à une inhibition secondaire du chimiotactisme. Les estrogènes pourraient se fixer à la tubuline au même site que la colchicine, avec un effet final similaire. - En prenant en compte ces mécanismes d’action, il pourrait être utile d’augmenter la posologie de la colchicine ou de prescrire une contraception orale dans les périodes menstruelles. ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Les dérivés nitrés sont fréquemment prescrits pour améliorer la tolérance à l’effort chez les patients insuffisants cardiaques à fonction systolique préservée. Redfield MM, Anstrom KJ, Levine JA et al. N Engl J Med. 2015 ; 373(24) : 2314-2324. o Les auteurs ont comparé l’effet de l’isosorbide mononitrate versus placebo sur le niveau d’activité physique quotidienne chez des patients insuffisants cardiaques à fonction systolique préservée. o Il s’agit ici d’une étude randomisée, multicentrique, en double aveugle et croisée. L’étude a inclus 110 patients insuffisants cardiaques à fonction systolique préservée. Les deux stratégies randomisées étaient une augmentation par paliers de la dose d’isosorbide mononitrate (30 mg puis 60 mg puis 120 g une fois par jour) ou placebo. La durée du traitement était de 6 semaines, puis s’agissant d’une étude en cross-over chaque patient se retrouvait au bout de 6 semaines dans l’autre groupe. Le critère primaire de jugement était le niveau d’activité quotidienne quantifié avec un accéléromètre porté par le patient lors de la phase finale des 120 mg. Les critères secondaires de jugement étaient l’activité physique avec chaque dose prescrite, les scores de qualité de vie, le test de marche de 6 minutes et le NT pro BNP. Il n’a pas été retrouvé de différence entre 214 la dose de 120 mg et le placebo, avec même une tendance à moins d’activité dans le groupe dérivés nitrés (-381 unités ; IC à 95%], -780 – 17 ; P=0.06). Il a même été noté sous dérivés nitrés une diminution significative du nombre d’heures d’activité par jour (-0.30 heure ; IC à 95%, --55 à -0.05; P=0.02). L’activité physique sous dérivés nitrés est moindre quelle que soit la dose étudiée ; on note même une baisse progressive et significative avec l’augmentation des doses. A noter l’absence de différence entre les deux groupes sur le test de marche de 6 minutes, la qualité de vie et le taux de NT pro BNP. Au total, cette étude montre que la prescription des dérivés nitrés chez des insuffisants cardiaques à fonction systolique préservée est associée à une altération de l’activité physique sans effet bénéfique sur les autres marqueurs. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) PLACE DES ANTIPLAQUETTAIRES DANS LA MALADIE ATHÉROMATEUSE 1.1 Patient non diabétique à risque cardio-vasculaire La prescription d’un antiplaquettaire en prévention primaire suppose de quantifier le risque cardiovasculaire absolu à l’aide d’une échelle de risque (cf. table SCORE en annexe). Lorsque le risque cardio-vasculaire est élevé (risque cardio-vasculaire fatal > 5% calculé selon la table SCORE), une inhibition plaquettaire au long cours par aspirine seule (75-160 mg/j) est recommandée. En prévention primaire une faible dose d’aspirine (75-160 mg/j) est envisageable chez les diabétiques à risque cardio-vasculaire (RCV) élevé et qui n’ont pas de risque élevé de saignement (pas d’antécédent d’hémorragie gastro-intestinale, pas d’ulcère digestif, pas d’utilisation concomitante de médicaments susceptibles d’induire un saignement tels que les AINS ou la warfarine). Les diabétiques à risque cardio-vasculaire élevé sont (grade B) : - Ceux ayant une microalbuminurie confirmée ou une protéinurie ou une maladie coronaire silencieuse documentée ; - Ceux ayant au moins deux facteurs de risque parmi les suivants : - Age > 50 ans pour les hommes et > 60 ans pour les femmes ou durée de diabète > 10 ans dans les deux sexes, hypertension artérielle, tabagisme, dyslipidémie, antécédents familiaux de maladie cardio-vasculaire précoce ; 215 - Ceux ayant un RCV fatal > 5 % à 10 ans, si un score de risque est utilisé. Le RCV peut être calculé chez les diabétiques de type 2 en prévention primaire par l’équation de risque de l’UKPDS5. Le nombre de diabétiques de type 1 inclus dans les études de prévention cardio-vasculaire est toujours très faible. On peut considérer que leur RCV est élevé lorsque la durée du diabète dépasse 15 ans ou que les mêmes facteurs d’aggravation du risque que chez les diabétiques de type 2 sont présents. L’aspirine ne doit pas être recommandée chez les diabétiques à faible RCV : aucun des facteurs de risque cités ci-dessus, RCV fatal à 10 ans < 2,5 % si un score de risque est utilisé (grade B). De faibles doses d’aspirine (75-160 mg/j) pourraient être envisagées, en l’absence d’un risque élevé de saignement, chez les diabétiques à RCV intermédiaire : patients normoalbuminuriques et sans maladie coronarienne silencieuse mais ayant un des facteurs de risque ci-dessus ; le calcul du RCV à 10 ans est recommandé, justifiant l’aspirine si le RCV fatal est entre 2,5 et 10 % (grade C). Prévention à long terme des événements vasculaires dans les suites d’un infarctus cérébral (IC) ou AIT non cardio-emboliques (athérome, lacune et étiologie indéterminée) o La prescription d’un antiplaquettaire en monothérapie est recommandée chez les patients ayant présenté un infarctus cérébral et ne présentant pas d’indication à un traitement anticoagulant (grade A). o Trois antiplaquettaires (l’aspirine, le clopidogrel et l’association aspirine- dipyridamole) sont recommandés dans la prévention secondaire des récidives d’événements cérébro-vasculaires ischémiques après un accident ischémique transitoire ou un infarctus cérébral : – Aspirine 50-325 Mg/J (Grade A); – Aspirine 25 mg + Dipyridamole 200 Mg LP Deux Fois Par Jour (Grade A) ; – Clopidogrel 75 mg/J (Grade A). )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Grossesse et antiagrégants plaquettaire : Que nous apprennent les Recommandations ? o Il est recommandé de traiter préventivement par aspirine à faible dose (75 mg/j) les femmes enceintes à haut risque de prééclampsie (grade A). Ce traitement doit 216 être instauré avant la 16e semaine (grade A), mais il semble souhaitable de l’arrêter avant la 32e semaine (accord professionnel). o Les patientes à haut risque de retard de croissance in utero bénéficient du même traitement. o Il n’est pas recommandé de donner de l’aspirine en prévention de fausses couches à répétition inexpliquées (grade A). o En cas de fausses couches spontanées précoces à répétition (n ≥ 3) ou de fausse couche tardive associée à un SAPL6 (et en l’absence de thrombose veineuse ou artérielle), il est recommandé de traiter en ante-partum ou avant la 6e semaine par aspirine à faible dose (75 mg/j) en association à l’héparine (grade A). o En cas de fécondation in vitro, l’aspirine ne doit pas être utilisée en pratique courante pour augmenter le taux de succès (grade B). Indications non obstétricales de l’aspirine chez les femmes enceintes o Prothèse valvulaire à haut risque L’aspirine (75-100 mg/j) est recommandée en association à l’héparine pour les femmes enceintes porteuses d’une valve mécanique à haut risque thrombo-embolique (antécédent thromboembolique, fibrillation auriculaire) (grade B). Patiente déjà sous aspirine : L’aspirine en prévention secondaire pour raison cardiologique, neurologique, vasculaire, ou rhumatologique peut être maintenue pendant une grossesse. Il est recommandé d’interrompre le traitement à partir de la 32e semaine de grossesse du fait des risques d’excès de saignement au moment de l’accouchement chez la mère et de fermeture prématurée du canal artériel chez le fœtus (accord professionnel). ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) L’athérosclérose, cause majeure de l’insuffisance cardiaque Inventé en 1904 par l’Allemand Marchand, athérosclérose associe les termes athérome et sclérose pour décrire une dysfonction de la paroi artérielle. D’un mot grec signifiant «bouillie», l’athérome désigne une partie molle, riche en lipides (graisses), qui fait saillie dans le canal où circule le sang. Cette masse s’entoure progressivement de fibres qui 217 l’encapsulent et forment la sclérose. Les fibres elles -mêmes sont composées de cellules éparses et de substances sécrétées (p.ex. du collagène), à quoi s’ajoutent des débris de cellules nécrosées. Cet ensemble de lipides et de fibres est appelé plaque. Celle-ci a pour effet de réduire petit à petit l’espace intérieur des vaisseaux (ou lumière), entraînant un rétrécissement (ou sténose). Les parts respectives de l’athérome et de la sclérose varient d’une plaque à l’autre et influencent l’apparition de symptômes et l’évolution de la maladie. Causes : L’athérosclérose est d’origines variées. Elle se développe lentement, sur des dizaines d’années, et cela dès l’adolescence. Ce n’est qu’à partir d’un certain stade, marqué par des plaques fibreuses et complexes, qu’apparaissent l’insuffisance cardiaque, l ’angine de poitrine ou l’infarctus aigu du myocarde, quand la sténose touche les artères coronaires alimentant le cœur. Depuis les années 1970, des études ont permis d’identifier plusieurs facteurs de risque aujourd’hui bien connus, responsables d’environ 70% des cas: hypertension artérielle, diabète, excès de cholestérol dans le sang, tabagisme, surpoids, sédentarité. Pour les 30% restants, des éléments précis nous font encore défaut. Ce n’est pas la simple présence de plaque qui provoque les dégâts aigus, mais bien la rupture ou l’arrachement d’une plaque complexe, qui expose ses couches profondes au sang circulant. Ce sang forme alors des caillots qui, en prenant de l’ampleur, finissent par boucher une artère coronaire, entraînant l’arrêt de l’alimentation sanguine du cœur et le dépérissement de ses cellules. Déclenchement : Tout commence par le dysfonctionnement du revêtement intérieur de l’artère, nommé endothélium, qui constitue une barrière entre la circulation et la paroi des vaisseaux. Les cellules endothéliales doivent résister aux forces de pression du courant sanguin, tout en permettant une diffusion des substances biologiquement importantes de la circulation à la paroi. Il arrive que leur fonctionnement soit perturbé très tôt, en raison principalement de diverses substances nocives. Ainsi, en cas d’augmentation du taux de cholestérol dans le sang, on observe une dysfonction de l’endothélium et une accumulation très précoce de particules de graisse dans l’espace sous-jacent, à proximité immédiate de la paroi. On retrouve un phénomène similaire chez les patients diabétiques, hypertendus ou tabagiques, et cela même avant l’apparition de plaques. 218 Progression : La dysfonction de l’endothélium a pour conséquence principale d’augmenter sa perméabilité. Cela favorise la pénétration des graisses et la migration de cellules inflammatoires dans la paroi de l’artère. Ces dernières sont des globules blancs spécialisés, chargés de défendre l’organisme contre des lésions. Leur arrivée sur les lieux des dégâts provoque ce qu’on appelle une réaction inflammatoire, amplifiée par l’envoi de signaux chimiques qui attirent d’autres défenses. Tout cela conduit à une accumulation de débris cellulaires, de protéines et de différents enzymes. La conséquence la plus grave de cette réaction est de déclencher la rupture de la plaque d’athéosclérose. Il y a alors obstruction totale ou partielle de l’artère, pouvant entraîner angine de poitrine et, souvent, infarctus. En soi, l’inflammation est une réaction vitale de défense contre des agents agresseurs et de réparation du tissu lésé. Cependant elle peut aussi dépasser son but et générer à son tour de nouvelles pathologies qui aggravent la situation. De ce point de vue, l’athérosclérose est le résultat d’une réaction inflammatoire mal contrôlée. Auteur: Pr. François Mach, Division de cardiologie/Fondation pour recherches médicales, Faculté de médecine de Genève )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Traitement de l'insuffisance cardiaque sévère : Le difficile passage de la recherche clinique à la pratique quotidienne L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique évolutive, très répandue et d’un diagnostic généralement aisé pour le médecin praticien. Cependant, chez certains patients atteints de pathologies multiples, l’insuffisance cardiaque peut être difficile à distinguer d’un problème pulmonaire, rénal ou autre. Une fois le diagnostic posé, le traitement de l’insuffisance cardiaque simple est ambulatoire. Les cas sévères nécessitent parfois une hospitalisation. Après 65 ans, une admission sur cinq est motivée par un tel diagnostic. Aux premières manifestations cliniques de la maladie, le cœur a déjà perdu depuis un certain temps une part de sa capacité à pomper le sang. Il essaie de compenser ce déficit en accroissant sa masse musculaire (hypertrophie), puis en s’élargissant (dilatation) et en augmentant sa fréquence de battement. Le corps peut également réagir en diminuant par exemple l’irrigation de tissus moins importants pour maintenir un débit sanguin convenable dans les organes les plus vitaux, tels que le cœur lui-même et le cerveau. Ces mécanismes de compensation expliquent pourquoi souvent les malades ne sont pas conscients de leur 219 insuffisance cardiaque, alors que la maladie a déjà progressé considérablement. Les symptômes les plus connus sont un souffle court (dyspnée) à l’effort tout d’abord puis au repos, des œdèmes des membres inférieurs, des troubles du sommeil avec nécess ité de dormir assis dans son lit, une grande fatigue et une perte d’appétit. Les causes de l’insuffisance cardiaque sont très nombreuses et ne seront pas détaillées ici. Avec l’âge, la cause la plus fréquente est sûrement l’athérosclérose (voir le dossier du Prof. Mach dans ce numéro) coronarienne qui elle-même est favorisée par un grand nombre de facteurs, tels que l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète, le manque d’exercice physique, la surcharge pondérale, etc. Traitements courants Dans un premier temps, on cherche à identifier des causes de la maladie qui peuvent être immédiatement traitées par une approche chirurgicale (remplacement d’une valve cardiaque défectueuse, correction de vaisseaux coronariens obstrués par des lésions athéroscléreuses, pose d’un pacemaker), ou médicale (correction d’une anémie). Ensuite, le praticien dispose d’un grand nombre de médicaments efficaces (cf. glossaire): les vasodilatateurs, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE), les diurétiques, les digitales, les bêta bloquants, les anticoagulants, les bloqueurs des récepteurs à l’angiotensine II, les bloqueurs des canaux calciques. Certains de ces médicaments sont anciens; ainsi la digitale est restée longtemps le seul médicament efficace à disposition depuis l’époque où le médecin anglais Withering en avait découvert l’utilité au 18e siècle. L’arrivée des diurétiques «modernes» dans les années 1950 a représenté un tournant majeur dans la capacité de contrôler une insuffisance cardiaque en éliminant la rétention d’eau et de sel (œdèmes). Puis ce sont les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, les vasodilatateurs et les bêta-bloquants, qui ont complété la panoplie. Malgré le succès de ces traitements, il n’en res te pas moins que l’insuffisance cardiaque chronique est un problème sérieux par sa nature lentement progressive et rarement réversible. Le cas de la spironolactone Au cours des années, de nombreuses études cliniques contrôlées et prospectives ont été conduites pour tenter d’améliorer le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique. L’histoire de la spironolactone est à ce titre fort intéressant; il s’agit d’un diurétique dit d’épargne potassique (cf. glossaire), utilisé depuis plus de 40 ans dans cette indication. 220 Une étude publiée en 1999 (étude RALES, voir encadré) dans le prestigieux «New England Journal of Medicine» avait montré, à la surprise générale, que de relativement petites doses de spironolactone, ajoutées au traitement classique de l’insuffisance cardiaque, permettaient de diminuer très significativement la morbidité et la mortalité de patients sévèrement atteints. Or, un des effets secondaires de la spironolactone est sa capacité d’induire une hyperkaliémie (augmentation de la concentration de potassium dans le sang) qui peut conduire à de sévères troubles du rythme cardiaque, voire à l’arrêt cardiaque. Pour cette raison, des contrôles très stricts du taux de potassium dans le sang (kaliémie) furent conduits pendant toute l’étude clinique, permettant aux médecins d’ajuster le dosage du médicament, afin d’éviter cet effet secondaire redoutable. L’effet remarquable de la spironolactone ne manqua pas de susciter un très grand intérêt parmi les médecins praticiens et le nombre de prescriptions de spironolactone pour traiter l’insuffisance cardiaque sévère augmenta rapidement au cours des dernières années. Une étude canadienne a récemment démontré que le nombre de prescriptions de spironolactone avait pratiquement quadruplé en l’espace de deux ans, depuis la publication de l’étude clinique. Cependant cette augmentation des prescriptions s’est accompagnée d’une augmentation de la fréquence d’hospitalisations dues à des incidents hyperkaliémiques avec troubles cardiaques sévères, voire fatals. L’espoir suscité par une étude clinique scientifiquement très rigoureuse est ainsi sérieusement remis en question. Quel nouveau problème ? Que s’est-il passé et comment remédier à cette situation ? Cette histoire illustre bien un des problèmes rencontrés à l’heure actuelle en médecine, à savoir le passage difficile de l’application de mesures thérapeutiques bien établies à l’ensemble d’une population. Dans l’étude RALES, l’âge moyen des patients était de 65 ans, alors que celui de la population de malades traités par les médecins praticiens est sûrement beaucoup plus élevé. Or on sait que la fonction rénale diminue progressivement avec les années, favorisant les risques d’hyperkaliémie. Dans le cas particulier, il est probable que les médecins praticiens n’avaient pas été suffisamment avertis du risque encouru et de la nécessité de suivre leurs patients plus fréquemment qu’ils n’en avaient l’habitude. De plus, il existera toujours une différence importante entre une étude clinique contrôlée, avec des patients répondant à des critères physiopathologiques très précis, et l’application des résultats à l’ensemble des malades souffrant de la même condition dans la population générale. Dans l’étude RALES, l’exclusion 221 des patients avec kaliémie élevée ou des signes d’insuffisance rénale, a certainement aussi contribué à limiter les effets secondaires. Une autre explication possible est le problème de l’interaction entre médicaments. Le traitement de l’insuffisance cardiaque nécessite souvent la combinaison de plusieurs substances qui parfois ont des interactions inattendues. Dans des cas particuliers, il est possible que l’association de bêtabloquants, d’antagonistes de type ACE et de spironolactone puisse potentialiser les risques de générer une hyperkaliémie. Enfin, indépendamment de ce traitement, un tiers des patients avec insuffisance cardiaque meurent subitement d’arythmies, même lorsque la fonction cardiaque est bien contrôlée. Si le traitement médicamenteux des arythmies reste très décevant, l’utilisation de défibrillateurs implantables semble réduire le risque de mort subite, mais leur indication reste encore à définir. Dans le futur, le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique sévère devrait consister en une approche multidisciplinaire impliquant le médecin praticien, le cardiologue, le médecin hospitalier et le pharmacologue clinique. Si nous sommes contraints d’instaurer des traitements compliqués, c’est en partie en raison de notre ignorance des causes cellulaires, moléculaires et génétiques de la maladie. Une meilleure connaissance des mécanismes biologiques permettra le développement de thérapies de prévention de l’insuffisance cardiaque. ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Anti-VEGF : Les anti-VEGF (Vascular Endothelium Growth Factor) font partie des nouvelles thérapeutiques biologiques du cancer. Ils vont agir sur des cibles situées sur la membrane même des cellules. Leur objectif : détruire les néovaisseaux qui permettent d’assurer la vascularisation des cellules tumorales, empêchant ainsi la survie et le développement des tumeurs. Le VEGF apparaît comme le principal régulateur de la néoangiogenèse. Celle-ci correspond à la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de capillaires existants. Elle concerne toutes les cellules. Mais comme une tumeur a besoin de nouveaux vaisseaux pour se développer, l’angiogenèse est aussi un processus qui permet de soutenir la croissance tumorale. C’est pourquoi les spécialistes préfèrent parler d’inhibiteurs de l’angiogenèse tumorale. Les inhibiteurs de l’angiogenèse tumorale vont donc bloquer les facteurs de croissance (le VEGF et ses sept sous-types) qui entraînent la formation des nouveaux vaisseaux. Comment ? En inhibant la relation entre les récepteurs du VEGF situés sur la membrane de la cellule et le facteur de croissance lui-même. Les anti-VEGF disponibles 222 actuellement sont des anticorps monoclonaux ou des inhibiteurs des tyrosines kinases. Les effets secondaires les plus souvent rapportés sont une hypertension artérielle, une protéinurie voire des événements trombo-emboliques. Des irritations cutanées peuvent également survenir. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Intérêt d’un traitement par Evolocumab dans le traitement de l’hypercholestérolémie et sur la réduction des événements cardiovasculaires par Ariane Sultan Avril 2015. De nombreuses études d’intervention ont démontré le bénéfice d’une baisse de la concentration de LDL cholestérol, notamment grâce au traitement par statines, en termes de réduction du risque d’événements cardiovasculaires majeurs [1]. Ces dernières années, une nouvelle classe thérapeutique hypocholestérolémiante a été développée : les anticorps monoclonaux inhibant la proprotéine convertase subtilisine kexine de type 9 (PCSK9). Ces inhibiteurs de PCSK9 entrainent une augmentation de l’activité du récepteur des LDL à la surface de l’hépatocyte, avec un bénéfice important en terme de baisse du LDL cholestérol [2]. L’évolocumab est l’un de ces anticorps, permettant, dans les études de phase 3, une diminution moyenne du LDL cholestérol de 60% soit autant voire plus qu’avec un traitement par statine [3,4]. Une question importante est de savoir si cette baisse du LDL cholestérol sous inhibiteur de PCSK9 est associée à une réduction des événements cardiovasculai res, comme avec un traitement par statine. Cette étude présente les résultats combinés de la période d’extension de l’étude de phase 2 OSLER-1 (Open-Label Study of Long-Term Evaluation against LDL Cholesterol et de l’étude de phase 3 OSLER-2. Les études OSLER 1 et 2 avaient pour objectif principal d’évaluer l’incidence des effets secondaires, et pour objectif secondaire d’analyser l’effet sur la concentration de LDL cholestérol. L’évolocumab était administré par voie sous-cutanée à la posologie de 420 mg/mois dans l’étude OSLER-1, et à la posologie de 140 mg/2 semaines ou de 420 mg/mois (en fonction du choix des patients) dans l’étude OSLER 2. Après 12 semaines de traitement, les deux modalités de traitement ont entrainé une réduction du LDL cholestérol d’environ 60%. Un bénéfice cardiovasculaire était également suggéré mais sur des résultats très préliminaires basés sur un nombre faible d’événements cardiovasculaires. Les patients ayant complété l’étude OSLER-1 ou l’étude OSLER-2 pouvaient être inclus dans l’étude d’extension à la condition (i) qu’ils n’aient pas présenté un événement indésirable ayant nécessité l’arrêt du traitement pendant l’étude 223 initiale, (ii) qu’ils ne justifiaient pas de dosage du bilan lipidique en ouvert et (iii) qu’ils ne nécessitaient pas d’ajustement de la posologie du traitement hypolipémiant durant les 12 premières semaines des études OSLER. Les patients éligibles étaient randomisés dès que possible à la fin de l’étude initiale, et indépendamment du groupe de randomisation dans l’étude OSLER en 2 groupes : évolocumab plus traitement standard (groupe évolocumab) ou traitement standard seul (groupe traitement standard) selon un rapport 2:1. Sont donc présentés ici les résultats des études d’extension sur la baisse du LDL cholestérol et la morbimortalité cardiovasculaire à 11 mois. En terme d’effet indésirable, 69,2% des patients du groupe évolocumab ont présenté un effet indésirable versus 64,8% dans le groupe placebo, dont 7,5% d’effets indésirables jugés sérieux dans les 2 groupes (notamment des altérations des fonctions supérieures plus fréquentes mais avec une incidence de 0,9%) et 4,5% de réactions au site d’injection dans le groupe évolocumab. En ce qui concerne le critère cardiovasculaire combiné, les patients du groupe évolocumab ont présenté un taux significativement moins élevé d’événements cardiovasculaires par rapport au groupe standard (29 événements chez 2976 patients versus 31 chez 1481 patients), avec une réduction estimée de plus de 50%. Les résultats de cette étude d’extension confirment donc non seulement le bénéfice majeur en terme de réduction du LDL cholestérol mais également la réduction très significative de la morbi-mortalité et ce après seulement 11 mois de suivi... On soulignera cependant : (i) qu’il s’agissait d’un groupe de patients bien sélectionnés notamment en terme de tolérance du traitement, (ii) que le taux d’événements cardiovasculaires était très faible, (iii) que les patients des études OSLER avaient un risque cardiovasculaire variable, un traitement par statine potentiellement différent en terme de molécule et de posologie. Il sera donc important de définir quel sous -groupe de patients bénéficiera le plus d’un traitement par inhibiteur de PCSK9. Cette étude est bien sûr très préliminaire. Il faudra attendre les résultats de l’étude FOURIER (Further Cardiovascular Outcomes Research with PCSK9 Inhibition in Subjects with Elevated Risk) avant de pouvoir conclure à un bénéfice cardiovasculaire de l’évolocumab. Cette étude randomisée a pour objectif de tester le bénéfice cardiovasculaire de l’évolocumab, chez des patients à haut risque cardiovasculaire et déjà traités par statine. Peut-être une révolution en perspective dans le monde de la lipidologie… °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° 224 Les résultats de l'analyse des paramètres exploratoires prédéfinis présentés lors d'une séance de dernière heure sur les essais cliniques de l'ACC.15 ont révélé que l'évolocumab administré en association avec le traitement standard a réduit la fréquence des manifestations cardiovasculaires L'évolocumab est un anticorps monoclonal entièrement humain qui inhibe la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (PCSK9). La PCSK9 est une protéine qui cible les récepteurs des LDL pour la dégradation et qui réduit ainsi la capacité du foie à éliminer du sang le C-LDL (ou « mauvais » cholestérol). L'évolocumab, mis au point par Amgen, est conçu pour se lier à la PCSK9 et l'empêcher de se fixer aux récepteurs des LDL situés à la surface du foie. En l'absence de PCSK9, il y a davantage de récepteurs des LDL libres sur le foie pour éliminer le C-LDL du sang. L'innocuité et l'efficacité de l'évolocumab sont en cours d'évaluation. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Angioedèmes bradykiniques Synonymes : Œdème angioneurotique, angioedème héréditaire, angioedème bradykinique, angioedème secondaire aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Définition : - Œdème sous-cutané ou sous-muqueux limité, blanc, non prurigineux ni inflammatoire, récidivant plus ou moins fréquemment et disparaissant sans séquelle. Il est n’est pas lié à une activation mastocytaire. Il ne répond pas aux anti-histaminiques, ni en aigu, ni en prévention ; ni à l’adrénaline. Son médiateur principal est la bradykinine. L’Angioedème peut être héréditaire ou acquis. On distingue plusieurs types d’AO : - Angioedèmes héréditaires avec déficit en C1Inh (type I/II) - Angioedème héréditaire à C1Inh normal (ex : type III) : associé dans 20% des cas à une mutation sur le gène F12. - Angioedème acquis par déficit acquis en C1Inh (associé ou non à un anticorps anti C1Inh ou anti C1q) - Angioedèmes médicamenteux associé à la prise d’inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) Les angioedèmes (AO) ont tous en commun d’être liés à une synthèse excessive de bradykinine et /ou à un déficit de sa dégradation. La bradykinine est synthétisée suite à l’activation de la phase contact de la coagulation (système kallicréine-kinine). 225 - L’atteinte des voies aériennes supérieures met en jeu le pronostic vital (25% de décès en l’absence de thérapeutique adaptée). - Les œdèmes peuvent toucher le tube digestif et se manifester par un tableau subocclusif avec risque d’hypotension. Mécanismes - Maladies héréditaires ou acquises liées à une synthèse excessive de bradykinine ou un défaut de sa dégradation - A l’origine d’œdèmes sous-cutanés ou sous-muqueux, limités, non prurigineux, récidivants, disparaissant sans séquelle - La prise d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ou plus rarement de sartans) peut déclencher une crise. Risques particuliers en urgence - Œdème laryngé (25% de décès sans traitement spécifique) - Œdème de la face - Œdème du tube digestif : syndrome pseudo-occlusif - Localisation, fréquence et gravité des crises différentes selon les individus. - Caractère imprévisible de la crise grave Traitements fréquemment prescrits au long cours - Pas de traitement de fond systématique - Parfois : acide tranexamique, danazol, concentrés de C1Inh humain - Traitement préventif de l’œdème laryngé lors de toute intubation, fibrosocopie ou soins dentaires : concentré de C1Inh humain. Pièges - L’œdème de la face peut se compliquer d’œdème laryngé - L’œdème digestif simule un tableau chirurgical et peut entraîner hyperalgie, ascite ou hypovolémie www.orpha.net Angioedèmes bradykiniques Orphanet Urgences www.orpha.net/data/patho/Emg/Int/AngioedemesBradykiniques_FR_fr_EMG_ORPHA 65pdf ©Orphanet 2015 2 )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) 226 La combinaison ambrisentan et tadalafil dans l’htap associee a la sclerodermie. HYPOTHESE DE TRAVAIL : Si des progrès thérapeutiques ont été obtenus dans le domaine de l’HTAP, il faut noter qu’il existe une hétérogénéité dans la réponse aux nouveaux traitements. Parmi les maladies associées, le groupe avec SSc et HTAP est probablement celui dans lequel la réponse au traitement est la moins bonne. Les auteurs ont proposé d’étudier une combinaison de traitement, c’est à dire l’association de 2 médicaments de classe différente chez des patients avec SSc HTAP et vierges de traitement avant l’étude. Le choix s’est porté sur l’association Ambrisentan (bloqueur sélectif de l’endothéline) et Tadalafil (inhibiteur de phosphodiestérase). L’étude était une étude ouverte (pas de randomisation, pas de groupe placebo) d’une durée de 36 semaines, menée aux Etas -Unis, avec comme critère de jugement les résistances pulmonaires mesurées lors d’un cathéterisme et la masse du ventricule droit mesurée en IRM (qui est la cavité cardiaque sur laquelle retentit en priorité l’HTAP en raison de l’augmentation de pression dans la circulation pulmonaire). Le traitement était proposé au départ avec 5 mg d’Ambrisentan et 20 mg de Tadalafil avec proposition d’augmentation après 4 semaines à 10 mg/j d’Ambrisentan et 40 mg/j de Tadalafil. METHODES ET RESULTATS : 42 patients ont été évalués et finalement 25 ont été inclus avec un seul malade parmi les 25 ayant du interrompre l’étude avant son terme. La grande majorité des malades appartenait au sous -type cutané limité et était en classe de dyspnée II et III. Finalement 21/24 patients prenaient le traitement à pleine dose en fin d’étude. Les effets secondaires étaient des oedémes (29%), un congestion nasale (16%), des céphalées (29%) et parfois des signes digestifs. A la fin des 36 semaines, les 2 critères principaux étaient atteints avec une réduction des résistances de 55% en moyenne (tous les patients avaient une baisse de plus de 20%) et une diminution de masse du ventricule droit de 14% (15/24 avaient une baisse de la masse de plus de 10%). D’autres marqueurs hémodynamiques étaient améliorés ainsi que le test de marche, les biomarqueurs cardiaques, les classes de dyspnée et la qualité de vie mesurée par le SF36. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES : Cette étude s’inscrit dans la démarche actuelle d’évaluation les combinaisons d’emblée de traitements dans l’HTAP et elle 227 est complémentaire de l’étude AMBITION qui a montré un bénéfice clinique (moins d’évènements cliniques dont moins d’hospitalisation signifiant une moindre progression de la maladie) à cette même combinaison dans une grande étude incluant différentes formes d’HTAP. Ici, la limite est l’absence de groupe contrôle mais les critères choisis étaient robustes et leurs changements sont de grande amplitude. Il faut noter aussi la relative bonne tolérance alors que la SSc est connue pour être associée non seulement à moins d’efficacité mais aussi à une tolérance moins bonne. En conclusion, cette étude rejoint les travaux récents qui tendent à montrer l’intérêt des combinaisons de traitement données d’emblée, ici Ambrisentan et Sildenafil, dans les HTAP y compris l’HTAP associée à la SSc. Hassoun PM, Zamanian RT, Damico R, Lechtzin N, Khair R, Kolb TM, Tedford RJ, Hulme OL, Housten T, Pisanello C, Sato T, Pullins EH, Corona-Villalobos CP, Zimmerman SL, Gashouta MA, Minai OA, Torres F, Girgis RE, Chin K, Mathai SC.Ambrisentan and Tadalafil Up-front Combination Therapy in Scleroderma-associated Pulmonary Arterial Hypertension. Am J Respir Crit Care Med. 2015 Nov 1;192(9):1102 -10.Analyse : Pr Yannick Allanore, Rhumatologie, Hôpital Cochin, Paris. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) SMR et ASMR - Service médical rendu par un médicament (SMR) correspond à son intérêt en fonction notamment de ses performances cliniques et de la gravité de la maladie traitée. La Commission de la Transparence de la HAS évalue le SMR, qui peut être important, modéré, faible, ou insuffisant pour que le médicament soit pris en charge par la collectivité. - Amélioration du service médical rendu (ASMR) correspond au progrès thérapeutique apporté par un médicament par rapport aux traitements existants. La Commission de la transparence de la HAS évalue le niveau d'ASMR, cotée de I, majeure, à IV, mineure. Une ASMR de niveau V (équivalent de « pas d'ASMR ») signifie « absence de progrès thérapeutique. ’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) : L’hypertension artérielle pulmonaire est une maladie vasculaire pulmonaire rare et grave définie par l’augmentation des résistances artérielles pulmonaires évoluant vers l’insuffisance cardiaque droite. Les symptômes surviennent surtout à l’effort et incluent dyspnée, faiblesse, douleurs thoraciques, lipothymies et syncopes. Sa 228 prévalence serait de 15 par million d’adultes. Outre la combinaison de plusieurs médicaments spécifiques et d’interventions chirurgicales, la prise en charge thérapeutique de l’hypertension artérielle pulmonaire comprend des mesures générales (activités sportives lorsqu’elle est possible, prévention des infections), et des traitements associés tels que les anticoagulants et diurétiques, ainsi que l’oxygénothérapie. Le recours aux médicaments spécifiques dépend de la vasoréactivité artérielle (test au monoxyde d’azote lors du cathétérisme) et est adaptée à la sévérité de la maladie selon la classification fonctionnelle de l’OMS de 1998. Les traitements spécifiques recommandés dans l’HTAP de classe I à III avec vasoréactivité artérielle sont les inhibiteurs calciques2. En cas de non vasoréactivité artérielle pulmonaire ou d’échec des inhibiteurs calciques, le traitement fait appel : – Aux prostacyclines (et analogues) : époprosténol, tréprostinil, iloprost, – Aux antagonistes des récepteurs de l’endothéline : bosentan, ambrisentan, – Aux inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 : sildenafil, tadalafil, – Combinaison thérapeutique : en cas de nouvel échec est à discuter. – La transplantation pulmonaire ou une artrioseptostomie : en cas d’HTAP sévère insuffisamment améliorée par un traitement médical maximal. La réponse au traitement de l’hypertension pulmonaire : est évaluée en fonction de l’augmentation de la distance parcourue lors du test de marche sur 6 minutes (>380 ou 440m), du retour à une classe fonctionnelle I à II, de la normalisation des paramètres hémodynamiques et échographiques, du taux de BNP, ainsi que d’une consommation d’oxygène maximale >15 mL/min/kg. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Syndrome de Lambert-Eaton : maladie auto-immune due à des auto-anticorps anticanaux calciques voltage-dépendants et une insuffisance de libération de l’acétylcholine : c’est un bloc présynaptique ; surtout chez le sujet de sexe masculin âgé de plus de 40 ans ; dans 70 % des cas, syndrome paranéoplasique (+++) : 60 % de cancers intrathoraciques, 50 % de cancers bronchiques à petites cellules, 10 % de cancers différents (rein, vessie) ; dans 15 % des cas, associé à une autre maladie auto-immune (Biermer, Sjögren…) ; dans 15 % des cas, syndrome isolé. )))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) 229 Myasthénie (myasthenia gravis) : maladie auto-immune liée à un blocage des récepteurs de la plaque motrice par des anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine ou d’autres types d’anticorps : c’est un bloc post-synaptique ; la responsabilité du thymus est importante : les récepteurs de l’acétylcholine des cellules myoïdes du thymus entraîneraient la stimulation d’anticorps contre les récepteurs de la jonction neuromusculaire ; le thymus serait une source de lymphocytes T helper stimulant la production de ces anticorps par les lymphocytes B ; elle atteint surtout des adultes ; entre 20 et 30 ans, elle est plus fréquente chez la femme que chez l’homme (dans une proportion de 3 pour 2), alors qu’au-dessus de 60 ans les cas masculins sont les plus fréquents. Elle se manifeste par un déficit moteur fluctuant lié à l’effort; un ptosis, une diplopie, une voix nasonnée, des troubles de la déglutition et une fatigabilité des muscles de la nuque er de la ceinture scapulaire ; le diagnostic est confirmé par la présence d’anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine ou plus rarement des anti-MuSK, la présence d’un bloc neuromusculaire à l’ENMG (décrément) et le test thérapeutique aux anticholinestérasiques (hospitalisation si forme injectable) ; on notera l’intérêt de la recherche d’une hyperplasie thymique ou d’un thymome (scanner thoracique) et d’une autre maladie auto-immune associée ; les traitements reposent sur des anticholinestérasiques (Mestinon® ou Mytélase®) ; la thymectomie (sujet jeune et thymome); les immunodépresseurs (corticoïdes ou immunosuppresseurs) ; les immunoglobulines IV ou les échanges plasmatiques pour passer un cap difficile (crise myasthénique) ; et du respect des médicaments formellement contre-indiqués. La gravité est liée à l’atteinte de la musculature respiratoire (détresse aiguë : crise myasthénique) et la réponse au traitement. Les syndromes myasthéniques –entités cliniques voisines - sont beaucoup plus rares : syndrome de Lambert-Eaton (souvent paranéoplasique), caractère auto-immun dû à des auto-anticorps anti-canaux calciques voltage-dépendants et une insuffisance de libération de l’acétylcholine : c’est un bloc pré-synaptique. 0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 SICRET syndrome ou syndrome de Susac : Susac a décrit pour la première fois ce syndrome en 1979 ; moins de 100 cas ont été rapportés depuis, dans la littérature. Ce syndrome peut également être retrouvé sous la forme des acronymes SICRET (Small Infarctions of Cochlear, Retinal and Encephalic Tissue et RED-M (Retinopathy, encephalopathy, deafness associated microangiopathy). Le syndrome de Susac touche principalement les femmes entre 18 et 40 ans (sex ratio F/H:5,5/1). Il s'agit d'une vascularite 230 non nécrosante d'étiologie inconnue touchant des vaisseaux de petit calibre et responsable d'occlusions artérielles. Le syndrome de Susac se caractérise par la triade : encéphalopathie ; surdité de perception en règle bilatérale ; occlusion des branches de l'artère centrale de la rétine. Néanmoins cette triade peut être incomplète, rendant le diagnostic difficile et de fait la fréquence du syndrome sous estimée. Des céphalées peuvent précéder de plusieurs mois ces symptômes. L'encéphalopathie se manifeste dans plus de 80% des cas par des troubles cognitifs ou des manifestations psychiatriques ; dans de plus rares cas, une ataxie, des troubles sensitivo-moteurs, une atteinte des paires crâniennes (III, IV, VI, VII), des troubles sphinctériens, etc. peuvent exister. Le bilan biologique est habituellement normal ; le liquide céphalo-rachidien peut présenter une discrète hyperprotéinorachie et lymphocytose (sans bande oligoclonale des Ig). L'IRM cérébrale retrouve de petits hypersignaux multifocaux en T2 avec prise de Gadolinium au stade aigu. L'angiographie rétinienne à la fluorescéine confirme l'atteinte rétinienne et l'audiogramme, l'atteinte auditive. Les diagnostics différentiels comprennent entre autres la sclérose en plaque, le lupus érythémateux disséminé, la sarcoïdose, le syndrome de Gougerot-Sjögren, certaines vascularites primitives et pathologies thrombo-emboliques. L'évolution se fait sous forme d'épisodes aigus récurrents, espacés de quelques mois, pendant une période d'attaque qui dure environ 15 mois ; la rémission est en règle spontanée, sans mortalité rapportée. Cependant des séquelles neuro-sensorielles existent dans environ un tiers des cas, de sévérité variable. Le traitement n'est pas bien codifié, faute d'études contrôlées. Il comprend suivant les équipes : corticoïdes, immunosuppresseurs (azathioprine, cyclophosphamide), immunoglobulines, anti aggrégants plaquettaires voire pour certains, l'administration d'un traitement anticoagulant. Orphanet, 2003 ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ CEAP = Classification de l'insuffisance veineuse :^La classification CEAP est une classification médicale internationale de la maladie veineuse. Elle est fondée sur des critères de retentissement clinique (C), des critères étiologiques (E), des critères anatomiques (A) et enfin physiopathologiques (P). La maladie veineuse étant très polymorphe, cette classification a permis et permet encore la réalisation d'études internationales sur sa prévalence, ses causes et ses divers traitements. ))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))) Implants mammaires : un risque de lymphome anaplasique à grandes cellules 231 En mars 2015, un groupe d’experts réunis par l’Inca a conclu qu’il existe un lien clairement établi entre la survenue de lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) et le port d’un implant mammaire, même si cette pathologie reste rare comparée au nombre d’implants mammaires posés chaque année. L’ANSM a alors créé un comité scientifique spécialisé temporaire afin de comprendre les causes d’apparition de cette pathologie. Des études sont en cours… Le risque d’apparition d’un LAGC associé aux implants mammaires (LAGC-AIM) est retrouvé avec des implants de marques différentes mais sur les 29 cas diagnostiqués à ce jour en France, les implants mammaires texturés de marque Allergan sont actuellement surreprésentés (il en est de même dans les autres pays). Suivi des patientes porteuses d’un implant mammaire : Pour les femmes porteuses d’un implant mammaire et sans signe clinique au niveau des seins, le groupe d’experts de l'Inca préconise un suivi identique à celui de toutes les femmes et ne recommande pas de proposer une explantation préventive, quel que soit le type d’implant. Signes cliniques devant inciter à consulter : Les femmes doivent être informées de la nécessité de consulter un médecin en cas d’épanchement abondant, d’augmentation de volume, de douleur, d’inflammation, de masse ou d’ulcération (lésion de la peau) au niveau du sein ou en cas d’apparition de toute autre anomalie évoquant une complication liée à l’implant.Il est recommandé de pratiquer une échographie, voire une IRM en deuxième intention si nécessaire. A titre préventif, il est important que la personne implantée soit suivie régulièrement par un médecin. Information avant implantation : Une information complète doit être apportée aux femmes concernées afin que le choix de la pose d’un implant mammaire puisse être évalué et décidé en connaissant les risques associés. Références : Sources : ANSM ; http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/LymphomeAnaplasique-a-Grandes-Cellules-associe-aux-implants-mammaires-LAGC-AIM-Point-sur-lesinvestigations-en-cours-Point-d-Information SAPHO Syndrome: Current Developments and Approaches to Clinical Treatment. Firinu D, Garcia-Larsen V, Manconi PE, Del Giacco SR. Curr Rheumatol Rep. 2016 Jun;18(6):35. SAPHO syndrome (synovitis, acne, pustulosis, hyperostosis, and osteitis) is a rare autoimmune disease which, due to its clinical presentation and symptoms, is often misdiagnosed and unrecognized. Its main features are prominent inflammatory cutaneous and articular manifestations. Treatments with immunosuppressive drugs have been used for 232 the management of SAPHO with variable results. To date, the use of anti-TNF-α agents has proved to be an effective alternative to conventional treatment for unresponsive or refractory SAPHO cases. TNF-α is a pro-inflammatory cytokine and pivotal regulator of other cytokines, including IL-1 β, IL-6, and IL-8, involved in inflammation, acute-phase response induction, and chemotaxis. IL-1 inhibition strategies with anakinra have shown efficacy as first and second lines of treatment. In this review, we will describe the main characteristics of biological drugs currently used for SAPHO syndrome. We also describe some of the promising therapeutic effects of ustekinumab, an antibody against the p40 subunit of IL -12 and IL-23, after failure of multiple drugs including anti-TNF-α and anakinra. We discuss the use and impact of the new anti-IL-1 antagonists involved in the IL-17 blockade, in particular for the most difficult-to-treat SAPHO cases. Keywords: Anakinra; Autoinflammatory; Biologicals; CRMO; Canakinumab; Cytokine; Inflammation; Interleukin-1β; Osteitis; TH17; TNF; Ustekinumab Yyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy Le syndrome de MELAS associe Myopathie mitochondriale, Encép halopathie, Acidose Lactique et des tableaux neurologiques aigus ressemblant à des accidents ischémiques cérébraux (pseudo-épisodes vasculaires cérébraux ou « Stroke-like »). Sa prévalence est inconnue. La maladie débute le plus souvent dans l'enfance ou chez de jeunes adultes. Les épisodes peuvent être déclenchés par une infection ou un effort physique. Ils associent céphalées et vomissements et parfois des signes tels confusion, hémiparésie ou hémianopsie évoquant un accident vasculaire. Il existe souvent des symptômes chroniques comme une myocardiopathie, une surdité, un diabète, une petite taille, une faiblesse musculaire, un retard mental, des troubles de l'apprentissage, de la mémoire ou de l'attention. Le syndrome de MELAS est provoqué par des mutations de l'ADN mitochondrial. Au moins 10 mutations différentes ont été identifiées mais 80 % des patients sont porteurs de la mutation 3243A>G dans le gène de l'ARN de transfert de la leucine (ARNt Leu). Cette mutation est souvent appelée mutation MELAS bien qu'elle soit associée à des tableaux cliniques divers et sa prévalence a été évaluée à 1 cas pour 6250 en Europe. La mutation ponctuelle de l'ARNt Leu 3271T>C est présente chez environ 7,5% des patients. Le diagnostic repose sur l'imagerie cérébrale montrant que les lésions d’atrophie cérébrale, de calcification des ganglions de la base ne respectant pas une topographie vasculaire (ne sont pas dues à un accident ischémique vasculaire). La concentration de lactate est presque toujours élevée dans le 233 liquide céphalo-rachidien, moins souvent dans le sang. La biopsie musculaire permet de montrer chez prés de 85% des patients l'existence d'une myopathie mitochondriale avec fibres rouges déchiquetées (ragged-red fibers) et déficit mosaïque en activité cytochrome oxydase. L'analyse des activités enzymatiques de la chaîne respiratoire musculaire peut montrer un déficit respiratoire, souvent du complexe I. La recherche de la mutation causale doit tenir compte de son hétéroplasmie et de sa coexistence avec une population résiduelle d'ADN mitochondrial normal. La proportion de la mutation varie considérablement d'un tissu à l'autre mais, dans le syndrome de MELAS, elle est très élevée (>90% d'ADN mitochondrial) dans tous les tissus et peut donc être cherchée dans le sang. Le conseil génétique est compliqué par le phénomène de l'hétéroplasmie. L'ADN mitochondrial est transmis selon les lois de l'hérédité maternelle, mais la proportion transmise est imprévisible. Bien qu'une proportion élevée de mutation chez la mère augmente le risque de naissance d'un enfant sévèrement atteint, il existe de nombreux cas de ségrégation extrême de la mutation entre mère et enfant. Il est donc actuellement impossible d'évaluer de façon correcte le risque pour un enfant donné. Le diagnostic prénatal ne peut être conseillé du fait de la possibilité de distribution tissulaire hétérogène de l'hétéroplasmie. Très peu d'essais thérapeutiques satisfaisants ont été conduits chez les patients ayant un syndrome de MELAS : l'un d'eux a montré un effet délétère à moyen terme du dichloroacétate. L'évolution spontanée, faite de crises suivies de récupération et de rechute, fait qu'il est difficile de statuer sur les nombreux rapports ponctuels sur l'effet bénéfique de l'utilisation de vitamines et de cofacteurs (coenzyme Q10 et son analogue l'idébénone, créatine monohydrate et arginine) ou sur l'effet aggravant de certains traitements (acide valproïque). Le pronostic du syndrome de MELAS est sévère. Chacun des épisodes peut entraîner le décès du patient. De plus, les épisodes ont un effet cumulatif qui aboutit à une détérioration mentale graduelle, avec démence, perte de la vision et de l'audition. La myopathie peut aussi contribuer à une perte de l'autonomie. A Lombes, Orphanet, Dernière mise à jour : Juillet 2006 Le syndrome de Wolfram, aussi connu comme DIDMOAD : maladie neurodégénérative caractérisée par un diabète sucré de type 1, un diabète insipide, une surdité neurosensorielle, une atrophie optique bilatérale et des signes neurologiques. Une atonie des voies urinaires, une ataxie, une neuropathie périphérique, des troubles psychiatriques et/ou une épilepsie peuvent être associés. 2 types de syndrome de Wolfram peuvent être distingués : le type 1 et le type 2. La prévalence est estimée être 1/700 000. La maladie 234 se présente dans la première décennie de vie et est caractérisée par un diabète sucré de type 1 (91% des cas), une atrophie optique bilatérale (87% des cas). Les patients présentent une baisse progressive d'acuité visuelle et une perte de la vision des couleurs (entrainant une vision à 6/60 ou moins dans le meilleur oeil dans une moyenne de 8 ans). Des anomalies oculaires sont moins fréquentes et incluent des réflexes pupillaires anormaux, un nystagmus, une cataracte, une maculopathie pigmentaire, une rétinopathie (pigmentaire ou diabétique) et un glaucome. 50% des patients développent aussi un diabète insipide et une surdité (aux fréquences élevées lentement progressives). Toutes les manifestations du syndrome de Wolfram sont observées dans 65% des cas. Des caractéristiques supplémentaires peuvent inclure des anomalies des voies urinaires (un hydro-urètère, une incontinence urinaire, des infections récurrentes), des manifestations neurologiques (une ataxie, une myoclonie, une épilepsie, une hyposmie et un handicap cognitif) et des troubles psychiatriques (dépression). Des complications telles que une apnée centrale sont fréquentes (due à un dysfonctionnement bulbaire) et peuvent être responsables d'une pneumonie par aspiration menaçant le pronostic vital. Des troubles gastro-intestinaux (une dysmotilité intestinale, une gastropérésie et une incontinence fécale) et une cataracte bilatérale peuvent être observés. Un hypogonadisme et un retard/une interruption du développement sexuel ont également été rapportés. Les patients avec un syndrome de Wolfram de type 2 présentent une atrophie oculaire, un diabète sucré de type 1, une surdité précoce et une diminution de l'espérance de vie, mais le diabète insipide est absent. Le syndrome de Wolfram de type 2 a été décrit dans 3 familles consanguines d'origine jordanienne. Le syndrome de Wolfram-like (voir ce terme) correspond à une maladie autosomatique dominante, caractérisée par un diabète sucré de type 1 apparaissant à l'âge adulte, une atrophie optique juvénile, et/ou une déficience auditive associée, a aussi été rapportée. Deux gènes en cause ont été identifiés : WFS1 (4p16.1), codant pour la Wolframine, une protéine localisée dans le réticulum endoplasmique et qui joue un rôle dans l'homéostasie calcique et dans la réponse de la protéine dépliée. Les mutations de WFS1 sont responsables de la majorité des cas du syndrome de Wolfram et correspond au syndrome de Wolfram de type 1. Le gène CISD2 (4q24), localisé dans le réticulum endoplasmique et la mitochondrie, participe au bon fonctionnement mitochondrial. Les mutations de CISD2 sont responsables du syndrome de Wolfram de type 2. Les critères cliniques pour le diagnostic du syndrome de Wolfram sont l'apparition lors de la première 235 décennie de vie d'un diabète sucré de type 1 et d'une atrophie optique, des antécédents familiaux du syndrome de Wolfram ou de diabète sucré de type 1 et de surdité. L'IRM révèle une atrophie généralisée du cerveau, particulièrement du cervelet, du bulbe rachidien et le pont, une absence de signal du lobe pituitaire postérieur et un signal réduit du nerf optique. Le diagnostic est confirmé par l'analyse génétique. Le diagnostic différentiel inclut les maladies mitochondriales telles les diabètes transmis par la mère et la surdité, la neuropathie optique héréditaire de Leber, l'anémie mégaloblastique thiamine-dépendante, l'atrophie optique autosomique dominante plus et le syndrome de Mohr-Tranebjaerg (voir ces termes). Dans les familles où les mutations causales ont été caractérisées, un diagnostic prénatal peut être réalisé. La transmission est autosomique récessive. Un conseil génétique peut être proposé aux couples à risque. Les individus hétérozygotes WFS1 risquent de développer une surdité des basses fréquences et un diabète sucré de type 1. La prise en charge est symptomatique et inclut un dépistage annueldu diabète sucré de type 1, des problèmes oculaires, de la surdité, de la néphropathie, et un bilan urodynamique Des injections quotidiennes d'insuline et un régime alimentaire contrôlé pour traiter le diabète sucré de type 1 sont essentiels. Le traitement du diabète insipide, de l'apnée et des troubles urinaires (i.e. des antibiotiques prophylactiques pour les infections urinaires) est nécessaire. Le dépistage périodique d'une dépression ou t d'autres symptômes psychiatriques est nécessaire afin de proposer aux patients les interventions médicales, émotionnelles et psychologiques spécifiques. La progression de la maladie se fait vers un décès prématuré souvent secondaire à une insuffisance respiratoire. M Lopez de Heredia, V Nunes Martínez, Orphanet, Dernière mise à jour : Septembre 2014 +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ L'Hyper IGD : Les déficits en mévalonate kinase ou MKD (Mévalonate Kinase Deficiency) anciennement connu sous le nom de syndrome d'hyper IgD ou HIDS, correspondent à un groupe de maladies rares dans lequel on distingue deux formes : Le déficit complet en mévalonate kinase entrainant la gravissime acidurie mévalonique. Le déficit partiel en mévalonate kinase responsable d’une fièvre récurrente autoinflammatoire anciennement dénommée syndrome Hyper-IgD ou HIDS.Les premiers cas décrits de syndrome Hyper-IgD remontent à 1984 aux Pays-Bas, des cas similaires avaient été rapportés en France à la même époque. Depuis, quelques centaines de cas dans le monde ont été répertoriés. Nous ne développerons pas sur cette page, l’acidurie 236 mévalonique ayant une évolution et un pronostic totalement différent traité par les spécialistes des maladies rares en neurologie pédiatrique. Description clinique : Le déficit partiel en mévalonate kinase anciennement connu sous le nom de syndrome d’hyper IgD ou HIDS se caractérise par l’apparition d’épisodes de fièvre en général avant 1 an et toujours avant 3 ans. La fièvre est en général élevée à 39-40°, associée à la présence d’adénopathies cervicales, d’une pharyngite, de douleurs abdominales, vomissements, anorexie parfois à une atteinte cutanée (urticaire, purpura), une atteinte buccale avec la présence d’aphtes, des douleurs musculaires ou articulaires. Les crises peuvent survenir sans facteur déclenchant bien précis, mais elles apparaissent habituellement après une stimulation antigénique (infection virale ou bactérienne, vaccination) mais on sait aussi que le stress, la fatigue et les émotions peuvent favoriser la survenue d’un accès inflammatoire. Lors des poussées fébriles, il existe toujours des signes d’inflammation dans le sang (élévation de la CRP, des polynucléaires neutrophiles, de la vitesse de sédimentation). Par ailleurs, au moment des poussées, on retrouve une augmentation de la sécrétion d’acide mévalonique dans les urines. En dehors des épisodes fébriles, il n’y a pas d’anomalie biologique en dehors d’une élévation inconstante et non spécifique de la concentration en IgD. Chaque poussée inflammatoire va durer en moyenne entre 5 et 8 jours et va se répéter à intervalles irréguliers variant de 2 à 6 semaines. L’évolution est en général bonne avec une diminution progressive des poussées fébriles avec le temps. Le développement d’une amylose est rare. Génétique : Le MKD est une pathologie héréditaire de transmission autosomique récessive [PS3] . La maladie est liée à une mutation du gène MVK qui code la mévalonate kinase. De très nombreuses mutations sont connues aujourd’hui. En fonction du type de mutation, la sévérité de la maladie sera plus ou moins importante. La mévalonate kinase est une enzyme qui intervient dans la voie de synthèse du cholestérol et un déficit en mévalonate kinase diminue l’efficacité de cette voie de production. Or certains dérivés du cholestérol interviennent dans le contrôle du système immunitaire inné, notamment dans la régulation de synthèse de l’interleukine 1. Ces anomalies de régulation du système immunitaire inné seraient responsables des épisodes de fièvre à répétition.Traitements : Traitement de crise : Le traitement du syndrome Hyper-IgD repose sur les traitements des poussées inflammatoires. Les AINS ont en général peu d’efficacité, les corticoïdes sont parfois efficaces mais au moyen de doses élevées pendant plusieurs jours.Traitement de fond : 237 De nombreuses molécules ont été testées en traitement de fond afin d’éviter les accès inflammatoires (colchicine, anti-TNFα, simvastatine, thalidomide …), avec une efficacité inconstante. Les traitements actuels les plus prometteurs semblent être les anti -Il1, même si les modalités exactes d’administration de ces médicaments ne sont pas encore définies pour cette indication (traitement des crises ? traitement continu ?). Comme il s’agit de médicaments qui doivent être administrés par injection et qui ont comme principal effet secondaire une immunosuppression rendant le patient plus vulnérable aux agressions extérieures (voir chapitre « le rôle de la fièvre »), leur utilisation est loin d’être systématique et doit être évaluée au cas par cas. Association Française de la Fièvre Méditerranéenne Familiale et des Fièvres Récurrentes Héréditaires voit l Nexplanon® : risque de migration dans les vaisseaux sanguins et la paroi thoracique : Nexplanon® est un implant radio-opaque contenant de l’étonogestrel indiqué dans la contraception. Dix-huit cas de migration d’implants à l’étonogestrel dans les vaisseaux sanguins (y compris l’artère pulmonaire) et dans la paroi thoracique ont été rapportés, sachant que dans 11 cas sur 18, il s’agissait de l’implant Nexplanon®. Cela correspond à un taux de notification de migration vasculaire d’environ 1,3 par million d’implants vendus. Actuellement, la cause de ces migrations d’implants n’a pas été déterminée. Une mauvaise manipulation lors de l’insertion, tout comme une insertion directe de l’implant dans une veine ou une insertion trop profonde sont des hypothèses. Au vu de ces données, des modifications du RCP de Nexplanon® ont été apportées afin d’inclure des informations sur le risque de migration de l’implant : Après insertion, le professionnel de santé ainsi que la patiente doivent être capables de palper l’implant sous la peau du bras de la femme ; Un implant non palpable doit toujours être localisé avant le retrait. Si l’implant n’est pas palpable et du fait de la nature radio-opaque de Nexplanon®, une radiographie bidimensionnelle doit-être réalisée afin de vérifier sa présence dans le bras. On peut également réaliser une tomodensitométrie, une échographie avec sonde linéaire à haute fréquence (10 MHz ou plus) ou une IRM ; Si l’implant reste malgré tout introuvable au niveau du bras, les techniques d’imagerie mentionnées ci-dessus doivent être envisagées au niveau thoracique car des cas 238 extrêmement rares de migration dans le système vasculaire pulmonaire ont été rapportés ; Après localisation d’un implant non palpable, son retrait est recommandé sous guidage échographique ; Si l’implant est localisé dans le thorax, une intervention chirurgicale ou endovasculaire peut être nécessaire pour le retrait. Il est fortement recommandé que Nexplanon® soit inséré et retiré uniquement par des professionnels de santé ayant été formés à l’utilis ation de l’applicateur de Nexplanon® et aux techniques d’insertion et de retrait de l’implant. Pour cela, des centres de formation ont été mis en place par MSD. Références : Source : ANSM ; http://ansm.sante.fr/S-informer/Informations-de-securite-Lettres-aux-professionnelsde-sante/Nexplanon-R-risque-de-migration-dans-les-vaisseaux-sanguins-et-dans-la-paroithoracique-Lettre-aux-professionnels-de-sante http://ansm.sante.fr/content/download/97001/1232867/version/1/file/DHPC_161003_ Nexplanon.pdf yyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy La forme foetale de la maladie de Gaucher est la forme périnatale létale de la maladie de Gaucher (MG). Epidémiologie : Elle est très rare avec une incidence inférieure à 5% Description clinique : Cette forme est d'une sévérité particulière. Elle se révèle au stade foetal par une diminution des mouvements foetaux, voire un immobilisme foetal ou une anasarque foeto-placentaire, une hépato-splénomégalie, une ichtyose, une arthrogrypose, une dysmorphie faciale et une thrombopénie foetale. La mort survient souvent in utero ou très vite après la naissance (< 3 mois). Etiologie : La forme foetale de la MG est une maladie de surcharge lysosomale due à une mutation du gène GBA (1q21) qui code pour une enzyme lysosomale, la glucocérébrosidase. Le déficit en glucocérébrosidase entraîne l'accumulation de dépôts de glucosylcéramide (ou glucocérébroside) dans les cellules du système réticulo-endothélial du foie, de la rate et de la moelle osseuse (cellules de Gaucher). Méthode(s) diagnostique(s) : Le diagnostic repose sur la mise en évidence d'une activité enzymatique déficitaire de la glucocérébrosidase. 239 Diagnostic prénatal : Le diagnostic prénatal biochimique est proposé chez les couples ayant déjà eu un enfant atteint d'une forme foetale de maladie de Gaucher ou de la MG de type 2. Il peut être pratiqué par mesure de l'activité enzymatique des villosités choriales à 10-12 semaines d'aménorrhée ou des cellules amniotiques en culture vers 16 semaines d'aménorrhée. Conseil génétique : La transmission est autosomique récessive. Prise en charge et traitement : Aucun traitement n'est envisageable dans cette forme létale Dr Nadia Belmatoug; Dr Jérôme Stirnemann ; Dernière mise à jour : Février 2012 240 Partie IX Médications et principales thérapeutiques abordées dans l’ouvrage La meilleure science est celle qui est utile, et la meilleure parole est celle que l'on écoute. Proverbe algérien 241 Médications et principales thérapeutiques abordées dans l’ouvrage CANDESARTAN : est le premier antagoniste des récepteurs AT1 de l’angiotensine II (ARA II ou sartans) indiqué dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque (IC) systolique. Son emploi dans cette indication est toutefois limité à deux situations : il peut remplacer les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) lorsqu’ils sont mal tolérés, ou leur être associé chez une partie des patients qui restent symptomatiques en dépit d’un traitement médical optimal. INHIBITEURS DE JAK-2 (RUXOLITINIB, VZ3) : Le ruxolitinib, commercialisé en France sous le nom de Jakavi par le laboratoire Novartis, est un inhibiteur des Janus kinase 1 et Janus kinase 2 (JAK1 et JAK2)3. Il est indiqué dans le traitement de certains syndromes myéloprolifératifs4. Il a une certaine efficacité sur la splénomégalie myéloïde et semble, en particulier, plus efficace que les traitements usuels dans cette indication. Il est également efficace dans la maladie de Vaquez HYDROXYURE : Cytoréducteur utilisé en onco-hématologie, notamment dans le traitement des syndromes myélo-prolifératifs. HYDREA (hydroxyurée) est également indiqué en association avec la radiothérapie dans le traitement de l'épithélioma spinocellulaire (épidermoïde) primaire de la tête et du cou, et au cours des mélanomes INHIBITEURS DE LA PCSK9 : PCSK9 est l’un des principaux déterminants des taux de cholestérol LDL circulant. Il se lie aux récepteurs des LDL conduisant à leur dégradation, réduisant ainsi le nombre de récepteurs disponibles à la surface des cellules hépatiques pour éliminer le LDL-C dans le sang. De plus, les traitements hypolipémiants traditionnels, comme les statines, stimulent la production de PCSK9, ce qui limite leur effet sur le taux de LDL-C. L’inhibition de la pro-protéine PCSK9 est par conséquent un nouveau mécanisme d’action pour agir sur le taux de LDL-C. 242 Trois anticorps anti-PCSK9 sont en étude : l’alirocumab de Sanofi/Regeneron, l’évolucumab d’Amgen, et le bococizumab de Pfizer. Deux PCSK9 inhibitors sont déjà approuvés par la FDA américaine, Praluent (alirocumab) pour Sanofi et Régéneron Pharmaceuticals et Repatha (evolocumab) pour Amgen. Les deux inhibiteurs du PCSK9 possèdent des études cliniques sur quelques milliers de patients ; Repatha abaisse le cholesterol LDL de 54 à 77% chez des patients déjà traités par statines et Praluent de plus de 40% chez le même type de patients. Sur le d’Amgen, plan sont structural des l’alirocumab anticorps de Sanofi/Regeneron, entièrement proches, et dont l’efficacité biologique humains, et l’évolucumab structurellement apparait équivalente, tandis que très le bococizumab de Pfizer est, lui, un anticorps humanisé. Le coût de traitement est onéreux (estimé aux Etats-Unis à 14 100 à 14 600 dollars (13000 euro/an) pour les deux premiers anti-PCSK9). EVOLOCUMAB : L'évolocumab, ou AMG 145, est un anticorps monoclonal dirigé contre la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9, appelé aussi PCSK9 et en cours de test comme médicament contre l'hypercholestérolémie. Il appartient à la classe des anti-PCSK9. L’évolocumab est un anticorps monoclonal entièrement humanisé, qui se fixe à la proprotéine convertase subtilisine/kexine type 9, laquelle est un ligand des récepteurs hépatiques au LDL. En neutralisant PCSK9, on augmente donc le nombre de récepteurs disponibles pour capter le LDL-c dans la circulation. L’anticorps est administré en sous-cutané, à raison d’une injection tous les 15 jours ou tous les mois. Ses indications mentionnent qu’il doit être prescrit, en complément d’un régime alimentaire et d’une statine à la dose maximale tolérée, dans le traitement des adultes atteints d’hypercholestérolémie familiale, qu’elle soit hétérozygote ou homozygote. Grande différence avec l’Europe, Repatha® bénéficie aux USA aussi d’une indication en cas de pathologies cardiovasculaires athéroscléreuses (infarctus, accidents et bénéfice clinique du traitement en termes d’évènements cardiovasculaires de l’evolocumab reste, à ce jour, inconnu. Il faudra attendre les résultats de l’étude FOURIER (Further Cardiovascular Outcomes Research with PCSK9 Inhibition in Subjects with Elevated Risk) 243 prévus fin 2017 – début 2018 pour les connaître.vasculaires cérébraux) qui nécessitent une baisse supplémentaire du cholestérol. METHYSERGIDE : ergot de seigle utilisé dans la prévention des maux de tête graves d'origine vasculaire, lorsqu'ils ne sont pas contrôlables par d'autres mesures. Le traitement est indiqué seulement si on fait plus de deux crises de migraine par mois et qu'on n'arrive pas à les soulager une fois qu'elles sont commencées. Le méthysergide n'est pas efficace pour le traitement d'une attaque après qu'elle soit commencée. ERGOT DE SEIGLE : Les dérivés de l'ergot de seigle sont une classe pharmacologique dont la structure de base est l'ergoline. Ces molécules sont utilisées en particuli er dans le traitement des crises de migraine, lorsque d'autres médicaments antalgiques de première intention (paracétamol, aspirine, anti-inflammatoire non stéroïdien) se sont révélés inefficaces ou insuffisamment efficaces. Les principales molécules sont la dihydroergotamine et le tartrate d'ergotamine. Les effets secondaires sont une vasoconstriction, des nausées, des vomissements. Un surdosage peut provoquer un ergotisme. Les contre-indications des dérivés de l'ergot de seigle découlent du principal effet secondaire (la vasoconstriction) : angor (angine de poitrine), artériopathie oblitérante, syndrome de Raynaud, hypertension artérielle. L'association à certains médicaments est proscrite car elle expose à l'ergotisme : spendant la grossesse et l'allaitement. FENFLURAMINE : ”Pondéral” est 3-trifluorométhyl-N-éthylamphétamine, une substance active nom médicamenteuse de aux marque propriétés anorexigènes qui agit directement sur les structures nerveuses centrales régulant le comportement alimentaire par le biais de la sérotonine. C'est un racémique de deux énantiomère, la dexfenfluramine et la Levofenfluramine. Bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) en Europe dès 19652 elle obtint son AMM aux États-Unis en 1973. Elle fut très largement prescrite avant d'être retirée du marché américain et français, en septembre 19973, après l'annonce d'effets secondaires graves (valvulopathies 244 cardiaques et hypertension artérielle pulmonaire) provoqués par ces deux substances (parfois en association avec la phentermine dans le cadre du traitement contre le surpoids dit Fen-phen (en)), tandis que son efficacité était revue à la baisse. PHENTERMINE : La phentermine est une phényléthylamine, dérivé de l'amphétamine, principalement utilisée comme médicament pour réduire l'appétit. Elle est prescrite aux personnes présentant des risques accrus de complications médicales dues à leur poids en opposition à la perte de poids pour raisons esthétiques. La phentermine est disponible dans la plupart des pays, même si elle est listée dans le tableau IV de la Convention sur les substances psychotropes de 1971. La phentermine est inscrite sur la liste des produits stupéfiants depuis le 14 février 20122. Autre dénomination : PHENTERMINE CATIORESINE SULFONATE : Anorexigène par dépression du centre de la faim au niveau du noyau ventro-latéral de l’hypothalamus. Action périphérique : mobilisation lente et progressive des réserves lipidiques. Possède une activité IMAO qui pourrait en diminuant le métabolisme de la sérotonine être à l’origine des atteintes valvulaires et de l’hypertension pulmonaire observés lors de l’association fenfluramine-phentermine BENFLUOREX (MEDIATOR) : Le benfluorex est le principe actif de la spécialité pharmaceutique commercialisée sous le nom de marque Mediator par les laboratoires Servier ; « benfluorex » est la dénomination commune internationale attribuée par l'OMS en 1971 au composé SE780 des laboratoires Servier. Il dérive de la norfenfluramine, une molécule très proche de l'amphétamine, par une hydroxyéthylation suivie d'une benzoylation ce qui en modifie radicalement les caractéristiques physicochimiques et par voie de conséquence certaines propriétés biologiques et pharmacologiques. Cependant, depuis au moins 1990, Servier sait que la norfenfluramine est un métabolite actif du benfluorex. Le benfluorex fait partie de la famille des fenfluramines. La toxicité de cette molécule a conduit à l'arrêt de sa commercialisation, en dernier lieu en 2009 en France cas de valvulopathies et d’HTAP mortelles. Les autres fenfluramines, également toxiques, n'étaient plus commercialisées depuis 1979. Le benfluorex a été commercialisé de 1976 à 2009 en 245 France par le groupe Servier, notamment comme médicament indiqué dans le traitement du diabète de type 2, dit « gras » (car associé à la surcharge pondérale). Il a été prescrit, hors indications thérapeutiques remboursables, aux patients désireux de perdre du poids. PERGOLIDE : Le mésilate de pergolide est un agoniste des récepteurs dopaminergiques D1, D2 et D3. Dans la maladie de Parkinson, le pergolide agit en stimulant directement les récepteurs dopaminergiques post-synaptiques du système nigrostriatal. Chez l'homme, il inhibe la sécrétion de prolactine, élève les concentrations sériques d'hormone de croissance et réduit celles de LH. Les médicaments contenant cette substance ont été retirés du marché en 2011 pour raison de pharmacovigilance. SPIRONOLACTONE : La spironolactone est un composé organo-sulfuré de la classe des stéroïdes, antagoniste de la principale hormone minéralocorticoïde, l'aldostérone, par compétition de liaison sur le récepteur des minéralocorticoïdes. Elle est à ce titre un anti-hypertenseur et un faible diurétique. Dans une moindre mesure la spironolocatone est un antagoniste des androgènes sur leur récepteur. Elle est commercialisée sous les noms : Aldactone, Novo-Spiroton, Aldactazine, Spiractin, Spirotone, Verospiron ou Berlactone. De par ses effets anti-minéralocorticoïdes et diurétiques, la spironolactone est principalement utilisée dans le traitement de l'hypertension due à des taux élevés d'aldostérone. Par ses effets antiandrogéniques, la spironolactone est également utilisée dans le traitement de l'hirsutisme pour les poils excessifs dans les régions de pilosité masculine mais peut aussi être utile pour la calvitie féminine puisque le manque de cheveux sur le dessus de la tête est influencé par un excès de testostérone. Une importante étude, dites RALES, faite en 1999, a montré que la spironolactone diminue significativement la mortalité secondaire à une insuffisance cardiaque, et ce, à des doses comprises entre 25 et 50 mg par jour L'usage de spironolactone peut causer l'hyperkaliémie chez le patient par son rôle d'antagoniste compétitif de l'aldostérone, par la diminution de l'excrétion urinaire de potassium et d'ions hydrogène. Cet effet peut aussi causer de l'acidose métabolique. 246 EPLERENONE : composé chimique de la classe des stéroïdes, antagoniste de la principale hormone minéralocorticoïde, l'aldostérone, par compétition de liaison sur le récepteur des minéralocorticoïdes. Ce produit a démontré des effets bénéfiques sur les patients ayant subi un infarctus du myocarde. Il est commercialisé sous le nom d'INSPRA. L'éplérénone se lie par compétition de l'aldostérone et avec une plus grande affinité sur le récepteur des minéralocorticoïdes. L'éplérénone a démontré des effets bénéfiques chez des patients ayant eu un infarctus du myocarde en termes de récidive et d'espérance de vie, avec en particulier, la diminution d'environ un tiers du risque de mort subite. Le bénéfice est également retrouvé chez les patients porteurs d'une insuffisance cardiaque peu symptomatique avec fraction d'éjection effondrée. La spironolactone est l'autre antagoniste de l'aldostérone, de découverte beaucoup plus ancienne. L’éplérenone est un inhibiteur sélectif des récepteurs aux minéralocorticoïdes sans action sur les récepteurs aux glucocorticoïdes, à la progestérone ou aux androgènes et donc sans les effets secondaires de type endocrinien de la sprironolactone. En termes d'efficacité, il n'existe pas d'étude comparative directe entre les deux molécules. Après la publication, en 1999, d’un essai qui avait montré l’efficacité de la spironolactone dans cette indication , Bertram Pitt et coll. ont initié une très importante étude internationale multicentrique randomisée comparant l’eplerenone, à un placebo chez des sujets présentant un infarctus du myocarde compliqué de dysfonction ventriculaire gauche et de signes d’insuffisance cardiaque (étude EPHESUS). En plus d’un traitement médical optimum (qui pouvait comporter des antagonistes de l’angiotensine II, des IEC, des bêtabloquants ou des diurétiques à l’exception des épargneurs de potassium) 3313 patients ont été assignés à recevoir de l’éplérenone à une dose initiale de 25 mg par jour augmentée à 50 mg en fonction de la tolérance et 3319 à un placebo. La durée de surveillance moyenne a été de 16 mois. Durant cette période : 478 décès sont survenus dans le groupe eplerenone contre 554 sous placebo (risque relatif de décès diminué de 15 %, intervalle de confiance à 95 % : 4 à 25 %, P=0,008) ; le risque de décès d’origine cardiovasculaire a été diminué de 17 % (IC 95 : 6 à 28 %, P=0,005) ; le taux de morts subites d’origine cardiaque a diminué de 21 % (IC 95 : 3 à 36%, P=0,03). La fréquence des hospitalisations pour aggravation cardiaque a été réduite de 9 % (p=0,09). La tolérance du traitement a été globalement satisfaisante avec 247 toutefois comme on pouvait s’y attendre une élévation plus marquée de la créatinine à un an sous eplerenone (0,6 mg par litre contre 0,2 sous placebo) et du potassium plasmatique (+ 0,3 mmol/l contre 0,2 sous placebo). Des hyperkaliémies supérieures ou égales à 6 mmol/l sont survenues dans 5,5 % des cas dans le groupe eplerenone et dans 3,9 % des observations sous placebo (P=0,002). Les manifestations de type endocrinien (gynécomastie, impuissance…) n’ont pas été plus fréquentes sous eplerenone que sous placebo, ce qui peut être attribué à la très grande sélectivité de ce médicament pour les récepteurs aux minéralocorticoïdes. L’eplerenone, qui est mieux toléré que la spironolactone, réduit donc significativement la morbi-mortalité cardiaque chez ce type de malade à haut risque et sera donc probablement inclus à brève échéance dans les guidelines thérapeutiques applicables à la dysfonction ventriculaire gauche d’origine ischémique à condition d’exclure les patients ayant une créatinine supérieure à 25 mg/l ou présentant une kaliémie supérieure à 5 mmol/l. BORTEZOMIB : « VELCADE » est une molécule anticancéreuse inhibant le protéasome. Utilisé pour traiter le myélome multiple et l'amylose AL Thalidomide : médicament utilisé durant les années 1950 et 1960 comme sédatif et anti-nauséeux, notamment chez les femmes enceintes. Arret après l’observationde graves malformations congénitales. DIETHYLSTILBESTROL (DES3) est un diphénol de synthèse aux propriétés œstrogèniques puissantes. Synthétisé au Royaume-Uni en 1938, il fut d'abord commercialisé en tant que médicament dans ce pays sous le nom de Stilbestrol Borne, puis dans d'autres pays (dont la France) sous le nom de Distilbène ou encore de Stilboestrol. D'abord prescrit par des médecins en 1938 aux femmes qui subissaient des avortements spontanés à répétition ou des accouchements prématurés, le DES fut alors considéré comme un moyen sécuritaire de prévenir ces avortements spontanés à répétition et ces accouchements prématurés. Même si l'on trouva que les femmes enceintes auxquelles on donnait le DES avaient la même proportion de troubles que le groupe témoin, ce médicament continua à être promu, 248 commercialisé et prescrit à grande échelle. Dans les décennies qui ont suivi les premières prescriptions, un certain nombre d'anomalies génitales ont été rapportées chez les enfants nés de mères ayant pris du DES pendant leur grossesse (les « enfants DISTILBENE ») : chez les filles, dès la puberté, ont été rapportées des malformations génitales plus ou moins typiques, des risques augmentés de cancer du vagin et de l'utérus (adénocarcinome à cellules claires), et de nombreux cas de stérilité ; chez les garçons, les effets sont moins visibles, mais il a été rapporté des cas de sténose de l'urètre, des kystes de l'épididyme, des malformations de l'urètre (hypospade), des cryptorchidies, et des cas d'hypotrophie testiculaire ainsi qu'une oligospermie. METHAQUALONE : sédatif dont les effets sont similaires à ceux des barbituriques. C'est un dépresseur du système nerveux central. CHOLSTAT OU STALTOR : La cérivastatine est un inhibiteur de l’HMG CO-A reductase commercialisé par les laboratoires BAYER pour la spécialité STALTOR® et FOURNIER pour la spécialité CHOLSTAT®. La cérivastatine est indiquée dans le traitement de l’hypercholestérolémie primaire (types IIa et IIb) lorsqu’un régime adapté s’est avéré insuffisant. En France, la cérivastatine est commercialisée sous forme de comprimés dosés à 0,1, 0,3 et 0,4 mg. Des cas graves de rhabdomyolyse ont été rapportés chez des patients traités avec cérivastatine et gemfibrozil. Le gemfibrozil est indiqué dans le traitement des hypercholestérolémies (type IIa) et des hypertriglycéridémies endogènes de l’adulte, isolées (type IV) ou associées (types IIb et III) lorsqu’un régime adapté s’est avéré insuffisant ou que la cholestérolémie après régime reste élevée et/ou qu’il existe des facteurs de risque associés. L’évaluation des données de tolérance de la cérivastatine a confirmé que l’association des deux principes actifs entraîne une augmentation du risque de rhabdomyolyse dont l’incidence est rare quand la cérivastatine est utilisée seule. La rhabdomyolyse est une pathologie pouvant mettre en jeu le pronostic vital, qui se caractérise par une atteinte musculaire avec augmentation marquée des CPK (>ou= 10 fois la limite supérieure de la normale), une myoglobinémie et une myoglobinurie pouvant aller jusqu’à l’insuffisance rénale. 249 VIOXX : Le rofécoxib est un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) de la classe des coxibs qui était utilisé dans le traitement de l'ostéoarthrite, des états douloureux aigus, et de la dysménorrhée. Exemples de noms commerciaux : Vioxx®, Vioxx-Dolor®. Il a été retiré du marché en 2004 à cause de problèmes liés à un risque accru d'infarctus du myocarde (au niveau mondial le 30 septembre 2004). Inhibiteur COX-2 sélectif : Comme toute molécule de cette classe, elle possède une action anti-inflammatoire et sensiblement moins d'effets indésirables gastrique (brûlures, ulcère), mais plus de risque de développer des maladies cardio-vasculaires. Contrairement à l'aspirine et aux anti- inflammatoires non stéroïdiens classiques, elle ne modifie pas la sécrétion de Thromboxane A2. De plus, elle diminue le taux de prostacycline circulante, cette dernière étant vaso-dilatatrice.L'aggrégabilité plaquettaire est alors augmentée. XIMELAGATRAN/MELAGATRAN : 'anticoagulant melagatran/ximelagatran indiqué dans la prévention des thromboses veineuses en chirurgie orthopédique programmée (prothèse de hanche ou de genou) pour une durée n'excédant pas 11 jours. Arrêt de mise au marché de ce produit à la suite d'un cas d'hépatite grave identifié 3 semaines après l'arrêt du médicament. Cet effet secondaire a été observé au cours d'un essai clinique évaluant un traitement prolongé jusqu'à 35 jours en chirurgie orthopédique soit au-delà de la durée actuellement autorisée par l'AMM. ACOMPLIA (RIMONABANT) : anti-obésité, effets secondaires suicides et syndromes dépressifs à l’origine de son retrait du marché MEDIATOR : médicament anti-diabète (diabète de type 2) retiré en 2009, risques d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et de valvulopathies (en particulier de la valve mitrale, située dans le cœur gauche) SITAXETAN : THELIN® : médicament orphelin indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Les autorités de santé européennes et françaises ont été informées par les laboratoires Pfizer de son retrait du marché au 250 niveau international et de l’arrêt des essais cliniques en cours suite à la notification de trois cas fatals d’atteinte hépatique en Angleterre, en Inde et en Ukraine. RANIBIZUMAB : Le ranibizumab est un fragment d'anticorps monoclonal humanisé recombinant dirigé contre le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire humain de type A (VEGF-A, Vascular Endothelial Growth Factor-A). Il se lie avec une haute affinité aux isoformes du VEGF-A (par exemple VEGF110, VEGF121 et VEGF165), empêchant dès lors la liaison du VEGF-A à ses récepteurs VEGFR-1 et VEGFR-2. La liaison du VEGF-A à ses récepteurs induit une prolifération des cellules endothéliales et une néovascularisation ainsi qu'une perméabilité vasculaire, tous ces facteurs étant considérés comme contribuant à la progression de la forme néovasculaire de la dégénérescence maculaire liée à l'âge, de la myopie forte ou à la baisse de vision due soit à un oedème maculaire diabétique soit à un oedème maculaire secondaire à l'occlusion veineuse rétinienne. Le ranibizumab est utilisé dans la prise en charge de : o Dégénérescences maculaires liées à l'âge (DMLA), o Néovascularisations choroïdiennes, o Œdèmes maculaires CLOPIDOGREL (PLAVIX): Le clopidogrel est indiqué dans la prévention des événements liés à l'athérothrombose : o Chez les patients souffrant d'un infarctus du myocarde (datant de quelques jours à moins de 35 jours), d'un accident vasculaire cérébral ischémique (datant de plus de 7 jours et de moins de 6 mois) ou d'une artériopathie oblitérante des membres inférieurs établie. o Chez les patients souffrant d'un syndrome coronaire aigu ‘EPOPROTENOL ‘VELETRI’ : Il a une formulation galénique différente de FLOLAN assurant une plus longue stabilité de la solution à température ambiante (48 heures permettant un changement de cassette une fois par jour) ; il est un hybride de FLOLAN et de ses génériques, développé avec une nouvelle formulation contenant des excipients, des agents tampon et un pH différent de Flolan et ses génériques assurant de ce fait une plus 251 longue stabilité de la solution à température ambiante (48 heures permettant un changement de cassette une fois par jour) ; Il est indiqué dans : -Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) : VELETRI a l’AMM dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) (HTAP idiopathique ou héritable et HTAP associée à une connectivite) chez les patients en classe fonctionnelle III-IV (OMS) pour améliorer la capacité à l'effort. Il peut être une alternative à FLOLAN chez les patients avec HTAP en classe fonctionnelle III ou IV. Chez les patients atteints d’HTAP en classe fonctionnelle III, l’époprosténol (FLOLAN et VELETRI) est un traitement de 2ème intention. Les alternatives thérapeutiques sont les autres analogues de la prostacycline : tréprostinil (REMODULIN), iloprost (VENTAVIS). -Dialyse rénale : VELETRI est indiqué pour une utilisation dans l'hémodialyse, en situation d'urgence, lorsque l'utilisation de l'héparine comporte un risque élevé de provoquer ou d'exacerber des saignements, ou lorsque l'héparine est contreindiquée. OPSUMIT ‘MACITENTAN’ : Comprimé à 10 mg (macitentan substance active) est un antagoniste puissant des récepteurs de l'endothéline, actif par voie orale. Il est actif à la fois sur les récepteurs ETA et ETB et environ 100 fois plus sélectif pour l'ETA que pour l'ETB in vitro. Le macitentan a une forte affinité pour les récepteurs de l’ET et occupe de façon prolongée les récepteurs de l’ET des cellules musculaires lisses des artères pulmonaires humaines. Cette fixation du macitentan aux récepteurs empêche l'activation des systèmes de seconds messagers médiée par l'endothéline qui aboutit à une vasoconstriction et à la prolifération des cellules des muscles lisses.En monothérapie ou en association thérapeutique il est indiqué pour le traitement au long cours des patients adultes atteints d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) en classe fonctionnelle (CF) OMS II ou III. Son efficacité a été démontrée chez des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire comprenant des HTAP idiopathiques et héritables, des HTAP associées aux connectivites et des HTAP associées à des cardiopathies congénitales simples corrigées. 252 SELEXIPAG ‘UPTRAVI’ : agoniste des récepteurs à la prostacycline, le Selexipagest est une prodrogue prise par voie orale, qui est métabolisée en un agoniste hautement sélectif des récepteurs IP à la prostacycline. TREPROSTINIL ‘REMODULIN’ : analogue de la prostacycline administré par voie souscutanée à l’aide d’un système de mini-pompe semblable à celui utilisé pour la délivrance de l’insuline chez le diabétique. Son efficacité à 12 semaines a été évaluée chez des patients atteints d’HTAP idiopathique, liée à une cardiopathie congénitale ou à une connectivite, en classe fonctionnelle II, III ou IV de la NYHA. Après 12 semaines, le tréprostinil améliorait significativement la distance parcourue en six minutes (+16 m), les scores de dyspnée, les symptômes ainsi que les paramètres hémodynamiques. Les douleurs au point d’injection observées chez 85 % des patients constituaient un facteur limitant à l’augmentation des doses et conduisaient à l’arrêt du traitement dans 8 % des cas. ILOPROST ‘VENTAVIS’ : L’iloprost est un analogue de la prostacycline administré par inhalation. La courte durée d’action de l’iloprost constitue le principal désavantage de ce mode d’administration puisqu’il nécessite la réalisation de 6 à 12 inhalations par jour [15]. Une étude multicentrique randomisée a analysé le bénéfice de ce traitement après 12 semaines chez des patients atteints d’HTAP idiopathiques, liées à une connectivite ou un coeur pulmonaire chronique postembolique non opérable en classe fonctionnelle III ou IV de la NYHA. Une amélioration significative de la distance parcourue lors du test de marche (+36 m) et de la classe fonctionnelle NYHA était observée chez 17 % des sujets traités contre 4 % dans le groupe placebo. La toux et les symptômes liés à la vasodilatation représentaient les effets secondaires les plus fréquemment observés, mais un nombre de syncopes significativement plus important était rapporté dans le grooupe traité. EPOPROSTENOL (FLOLAN®) : molécule de synthèse de la prostacycline (puissant vasodilatateur systémique et artériel pulmonaire ainsi qu’un inhibiteur de l’agrégation plaquettaire), administré en intraveineux continu possède de plus un effet sur le 253 remodelage vasculaire et améliore la tolérance à l’effort en diminuant la pente de la courbe pression–débit dans la circulation pulmonaire. La prostacycline intraveineuse a été utilisée comme traitement de l’HTAP pour la première fois au début des années 1980 et a depuis prouvé son efficacité sur la survie et l’amélioration fonctionnelle. Après trois mois de traitement par époprosténol, la dyspnée et la distance parcourue lors du test de marche constituent des indices pronostiques (meilleure survie pour les patients revenus en classe fonctionnelle I–II ou parcourant une distance supérieure à 380 m en six minutes). L’époprosténol est administré par voie intraveineuse continue à l’aide d’une pompe connectée à un cathéter tunnelisé placé au niveau de la veine sous -clavière. Les effets secondaires sont fréquents, en particulier les douleurs des mâchoires, les céphalées, les diarrhées, les bouffées de chaleur, les douleurs des membres inférieurs et les épisodes de nausées ou de vomissements. Les complications les plus sévères sont liées au mode d’administration, la perfusion continue par cathéter pouvant se compliquer de thromboses ou d’infections (incidence des sepsis de l’ordre de 0,1 à 0,4 cas par an et par patient). L’interruption du traitement par dysfonction de la pompe ou rupture de cathéter peut se compliquer d’une aggravation brutale de l’HTAP potentiellement mortelle du fait de la très courte demi-vie du produit (environ 45 minutes). SILDENAFIL (REVATIO®) : inhibiteurs des phosphodiestérases de type 5 ont un effet vasodilatateur pulmonaire démontré lors de tests de vasodilatation effectués chez des patients présentant une HTAP. Une étude randomisée en double insu contre placebo incluant 178 patients atteints d’HTAP a montré l’efficacité du sildénafil sur la tolérance à l’exercice et l’hémodynamique. Ce bénéfice sur le test de marche de six minutes était maintenu à un an de traitement. Le sildénafil a l’intérêt de son administration par voie orale (trois prises par jour) et de sa bonne tolérance clinique, quoique des diarrhées, des dyspepsies et des flushs puissent survenir. BOSENTAN (TRACLEER®) : est un antagoniste mixte des récepteurs ETA et ETB, actif par voie orale. Le traitement par bosentan est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatique modérée ou sévère ou en cas d’élévation des transaminases à plus de trois fois la 254 normale. Un dosage des enzymes hépatiques doit être réalisé avant le début du traitement, deux semaines après un changement de doses et tous les mois une fois la dose d’entretien atteinte. En cas d’augmentation des transaminases, une interruption temporaire ou définitive du traitement est nécessaire. Une étude récente a montré une amélioration de la survie à 12 et 24 mois chez les patients atteints d’HTAP idiopathiques traités en première intention par bosentan. AMBRISENTAN, VOLIBRIS® : Ambrisentan est un antagoniste sélectif des récepteurs de type A de l’endothéline. L’ambrisentan est indiqué dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP du Groupe 1 selon la classification OMS) chez les patients en classe fonctionnelle II et III (classification OMS), pour améliorer la capacité à l'effort. L'efficacité a été montrée dans l'HTAP idiopathique et dans l'HTAP associée à une collagénose systémique. ADEMPAS comprimé pelliculé (riociguat) : médicament orphelin utilisé pour augmenter la capacité à l'effort des patients adultes souffrant d'hypertension pulmonaire. Son principe actif, le riociguat, stimulateur de la guanylate cyclase, est le premier représentant d'une nouvelle classe thérapeutique spécifique de l'hypertension pulmonaire. 255 Partie X : A propos de quelques études Dans l'expérience repose une nouvelle science. Proverbe arabe ; Les proverbes du peuple arabe (1803) 256 A propos de quelques études Étude VIGOR : Le Rofecoxib, testé en double aveugle contre le naproxène sur 2000 patients sur neuf mois, un anti-inflammatoire classique, montre un doublement du nombre d'infarctus du myocarde. L'explication initiale était un effet "protecteur" du naproxene, qui n'a, en fait, jamais été démontré. Étude APPROVe : Le Rofecoxib a été testé sur 2 600 patients, contre un placebo, sur 3 ans. L'étude a été interrompue de manière précoce devant le quasi doublement du nombre d'infarctus du myocarde dans le groupe traité. Cette étude a été le prétexte à l'arrêt de la commercialisation de la molécule. Etude REACH : REACH REGISTRY: REduction of Atherothrombosis for Continued Health trial; étude multicentrique internationale; Registre international de > 67,000 patients inscrits dans 5,473 centres répartis dans 44 pays, inscrits en 2004 et suivis jusqu’en début 2008 (3 ans), ayant comme objectif de décrire les caractréristiques et la prise en charge des patients exposés à un risque élevé d’athérothrombose, avec ou sans manifestations symptômatiques dans tout lit vasculaire, d’évaluer le risque à long terme d’événements athérothrombotiques, d’évaluer l’ampleur du « risque croisé », de comparer les résultats cliniques et de définir les prédicteurs de risque. Conclusion: l’analyse des résultats à un (1) an a démontré que 60% des patients atteints d’une maladie artérielle périphérique présentent une maladie polyvasculaire, que les conséquences à cinq (5) d’une maladie artérielle périphérique comportent 16% de risque d’augmentation de la claudication, >25% de risque de perte tissulaire, moins de 4% de risque d’amputation majeure, 20% de risque d’événements athérothrombotiques (Infarctus, AVC, etc.), et une mortalité de 30%, que l’atteinte symptômatique de deux (2) lits vasculaires double les risques de morbidité et de mortalité. 257 Etude UKPDS : United Kingdom Prospective Diabetes Study Objectifs : Comparer l’effet d’un traitement hypoglycémiant intensif (ayant pour objectif une glycémie à jeun inférieure à 6 mmol/l) et l’effet d’un traitement conventionnel (ayant pour objectif une glycémie à jeun inférieure à 15 mmol/l) sur le risque de complications microangiopathiques et macroangiopathiques dans le diabète de type 2. Plan expérimental : Etude prospective randomisée incluant 3 867 patients, avec 10 ans de suivi moyen.Patients3 867 patients inclus sur 23 centres en Grande Bretagne, présentant les caractéristiques du diabète de type 2, sans complications microangiopathiques ou macroangiopathiques (sévères), avec une glycémie à jeun entre 6 et 15 mmol/l après 3 mois de mesures diététiques, ne présentant pas un surpoids majeur. Les patients présentant un surpoids ont été traités dans une partie annexe de l’étude. Intervention Randomisation en deux groupes : un groupe traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants avec un objectif de glycémie à jeun inférieure à 6 mmol/l ; un groupe traité par diététique puis éventuellement sulfamides ou insuline, avec un objectif de glycémie à jeun inférieure à 15 mmol/l. Critères de jugement : Les critères majeurs de jugement étaient la survenue d’une complication sévère liée au diabète (mort, infarctus du myocarde, AVC, défaillance cardiaque, insuffisance rénale sévère, rétinopathie laserisée...). Les critères mineurs de jugement étaient la survenue de complications à un degré moins sévère. Principaux résultats : La durée moyenne de cette étude a été de 10 ans. Les deux groupes de patients ont présenté une différence significative d’équilibre glycémique tout au long de l’étude (0.9 % d’HbA1C moyenne de différence). Cette différence est à l’origine d’une diminution du risque de survenue ou d’aggravation de la rétinopathie de 25 % dans le groupe le mieux équilibré. La diminution du risque de survenue d’un infarctus du myocarde a été moindre, de 16 %. Conclusion : Dans le diabète de type 2, quel que soit le moyen thérapeutique utilisé, améliorer l’équilibre glycémique moyen permet de diminuer le fréquence ou de freiner l’évolution des complications microangiopathiques. Mais ne contrôler que le paramètre glycémique dans le diabète de type 2 ne permet pas d’obtenir un résultat aussi important dans la prévention du risque macroangiopathique. Il est nécessaire pour cela de contrôler aussi les autres facteurs de risque cardiovasculaires. Une deuxième partie de l’étude de l’UKPDS montre que la diminution des chiffres tensionnels dans le diabète 258 de type 2 associée au contrôle glycémique permet de diminuer de manière significative le risque de complications macroangiopathiques et microangiopathiques. La dyslipidémie, fréquemment présente dans le diabète de type 2, n’a pas fait l’objet d’une intervention thérapeutique contrôlée dans cette étude. Lancet 1998 ; 352 : 837 – 853, Lancet 1998 ; 352 : 854 - 865) Etude RALES : L’étude internationale intitulée «Randomized Aldactone Evaluation Study» (RALES, New England Journal of Medicine, 1999) a testé l’hypothèse que de faibles doses de spironolactone pourraient réduire significativement la mortalité chez des patients souffrant d’insuffisance cardiaque très sévère, recevant déjà un traitement standard comprenant des inhibiteurs de l’enzyme de conversion et un diurétique (furosemide).L’idée était relativement simple. On savait que le traitement par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peut conduire à une augmentation de la production d’aldostérone, une hormone qui augmente la pression artérielle en accroissant la réabsorption d’eau et de sel dans le rein, et qui peut aussi avoir un effet direct sur le cœur en favorisant la fibrose cardiaque. Plus de 800 patients servaient de groupe contrôle avec le traitement standard et un groupe de taille similaire recevait le traitement standard, plus la spironolactone.Les résultats obtenus furent si remarquables, avec une diminution de la mortalité et de la morbidité après 12 mois de traitement déjà, que l’indication de prescrire de la spironolactone en plus du traitement standard pour des patients sévèrement atteints était alors entièrement justifiée. Etude FOURIER ou Further Cardiovascular Outcomes Research with PCSK9 Inhibition in Subjects with Elevated Risk : réalisée auprès d’environ 27 500 patients atteints de maladie cardiovasculaire, qui permettra de vérifier si le traitement par l’évolocumab en association avec une statine réduit les manifestations cardiovasculaires récurrentes comparativement au placebo ou aux statines . Etude ACCORD : Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes ; L’étude ACCORD incluait des personnes atteintes de diabète de type 2 âgées de 40 à 79 ans ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire, de même que des personnes âgées de 60 à 79 ans sans antécédent de ce type. Des personnes présentant et une fonction rénale intacte 259 avec un taux de créatininémie inférieur à 1,5 mg/dl (132,6 μmol/l). Les personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque symptomatique au moment de l’étude et ayant des antécédents de certains autres types d’insuffisance cardiaque ont été exclues. L’étude ACCORD a surtout permis de découvrir que les personnes atteintes de diabète de type 2 suivant le traitement hypoglycémiant un risque élevé d’événements cardiovasculaires (présence de microalbuminurie ou hypertrophie ventriculaire gauche, par exemple) ont également été sélectionnées. Les critères d’inclusion étaient : une HbA1c supérieure à 7,5 %, un traitement stable du diabète Dans cette étude, les taux de mortalité observés tant pour le traitement conventionnel que l’intensif étaient inférieurs à ceux constatés dans d’autres études portant sur des populations similaires. Il est principalement apparu que, bien que les événements cardiovasculaires non fatals soient moins nombreux avec le traitement intensif, lorsqu’un événement se produisait, il avait de grandes chances d’être fatal. Au vu de ces résultats imprévus, l’étude secondaire d’ACCORD sur la diminution de la glycémie a été arrêtée 18 mois avant la date prévue et tous les participants à l’étude sont passés au traitement traditionnel. Etude Advance : Action in Diabetes and Vascular Disease ; L’étude ADVANCE2 a étudié 11 140 personnes atteintes de diabète de type 2 ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire et répartis aléatoirement entre le traitement hypoglycémiant intensif (HbA1c égal ou inférieur à 6,5 %) et le traitement standard (HbA1c de 7 %). Ici aussi, le but était de déterminer si un contrôle glycémique intensif pouvait améliorer ou les accidents cérébrovasculaires non fatals et les événements microvasculaires graves (apparition ou aggravation d’une néphropathie ou d’une rétinopathie) chez les personnes atteintes de diabète de type 2. L’étude ADVANCE n’a pas entraîné la hausse de mortalité constatée dans le cas du contrôle glycémique intensif de l’étude ACCORD. Mais, malgré ce constat rassurant, elle n’a pas non plus mis en évidence d’améliorations significatives des maladies macrovasculaires – certains effets bénéfiques ont effectivement été constatés dans le cas de l’insuffisance rénale due au diabète, mais pas pour la rétinopathie. Mais à la différence de l’étude ACCORD, aucun effet négatif n’a été constaté dans l’étude ADVANCE. Les traitements hypoglycémiants intensifs des études ADVANCE et ACCORD ont donné des résultats similaires. Par contre, le traitement 260 standard de l’étude ADVANCE a permis d’atteindre un taux de HbA1c de 7,3 % légèrement en deçà des 7,5 % de l’étude ACCORD. Etude SPRINT ou Systolic Blood Pressure Intervention Trial : C’est un essai de l’Institut national de la santé américain, qui a randomisé un peu plus de 9 300 patients hypertendus, adultes, à haut risque cardiovasculaire, mais en excluant les patients atteints de diabète ou présentant des antécédents d’AVC. Un tirage au sort a attribué à chaque patient l’une des 2 stratégies thérapeutiques : la première visait une pression artérielle systolique inférieure à 120 mmHg ; l’autre, une valeur artérielle entre les 2 groupes était un peu plus faible que prévu : en moyenne, 121 mmHg dans le groupe traitement intensif et 134 mmHg dans le groupe moins intensif, au prix d’une augmentation de traitement d’environ 1 médicament (en moyenne 2,8 médicaments contre 1,8). Ces différences ont été associées à une réduction franche du critère de jugement primaire, qui combinait l’infarctus du myocarde, les syndromes coronaires aigus, l’AVC, l’insuffisance cardiaque et les décès de cause cardiovasculaire. Ce critère de jugement a été positif chez 5,2 % des patients du groupe intensif, contre 6,8 % des patients du groupe moins intensif (p < 0,001). Il y avait également une réduction du risque d’insuffisance cardiaque (1,3 contre 2,1 %) et, surtout, une réduction de la mortalité toutes causes (3,3 contre 4,5 % ; p = 0,003). Ces bénéfices étaient obtenus au prix d’un surcroît d’effets indésirables dans le groupe traitement intensif : plus d’insuffisance rénale aiguë (4,3 contre 2,5 %) et d’hypotension artérielle (2,4 contre 1,4 %), mais sans différence concernant l’incidence des chutes traumatiques. Comment interpréter ces résultats ? 1/ Ils fournissent des arguments extrêmement solides en faveur d’un traitement plus intensif de l’hypertension artérielle chez les patients à haut risque cardiovasculaire. En effet, non seulement la réduction des critères primaires est atteinte, mais la réduction de la mortalité toutes causes est claire, indubitable et fait plus que contrebalancer les effets indésirables observés sur le rein ou sur l’hypotension orthostatique. Il serait difficile de justifier l’instauration d'un traitement moins intensif chez les hypertendus, dès lors qu’il est associé à une mortalité plus élevée. 2/ Les résultats pourraient paraître discordants avec ceux de l’étude ACCORD chez le diabétique, qui avait montré une réduction non significative de son critère de jugement 261 primaire, mais l’analyse poolée des 2 études présentée dans l’éditorial accompagnant l’article SPRINT dans le New England Journal of Medicine montre bien que les résultats des 2 essais sont en réalité assez concordants, ACCORD étant substantiellement plus petit, avec une moindre puissance statistique que SPRINT, et s’intéressant à une population légèrement différente, les diabétiques, chez qui atteindre les objectifs tensionnels est plus difficile. En outre, l’hypertension du patient diabétique a probablement une physiopathologie légèrement différente de celle de la population générale. 3/ Ces résultats ne s’appliquent pas à tous les hypertendus. La population de l’essai SPRINT est très particulière. Il s’agit de sujets adultes présentant une des caractéristiques suivantes : antécédents de maladie cardiovasculaire avérée ou infra-clinique, insuffisance rénale chronique, âge supérieur à 75 ans, risque cardio-vasculaire estimé à plus de 15 % à 10 ans sur l’échelle de Framingham. Un point important est que l’échelle de Framingham est peu utilisée en Europe, car elle est mal calibrée pour les populations européennes, dont l’épidémiologie est différente. Il serait probablement beaucoup plus pertinent en Europe de calculer un risque cardiovasculaire à l’aide des échelles Score, mais elles ne mesurent pas les mêmes événements que le score de Framingham. Il sera important pour le praticien de savoir comment identifier les bons candidats en termes de risque, en utilisant les calculateurs de risque adaptés à la France et à l’Europe. Un élément qui n’a pas encore été présenté concerne la qualité de vie des patients dans les 2 bras de l’étude. Il sera important de l’évaluer précisément. On peut s’attendre à ce que le groupe recevant un traitement plus intensif ait, du fait des effets indésirables, une moins bonne qualité de vie, mais cela reste à établir, car il faut prendre en compte les événements cardiovasculaires et non cardiovasculaires évités par le traitement. Il est possible qu’on se retrouve dans une situation (qui n’est pas exceptionnelle en médecine) où un traitement plus intensif est associé à une amélioration de la survie, mais à une dégradation de la qualité de vie. Il est donc important de discuter dans le détail avec le patient des bénéfices, des risques et des effets indésirables du traitement de l’hypertension artérielle : c’est une condition indispensable pour une bonne adhésion à un traitement chronique comme celui de l’hypertension artérielle. 262 L’avis du patient, dont les préférences peuvent différer de celles du praticien, doit être pris en compte. Enfin, pour mettre en perspective les résultats de SPRINT, il est utile de comparer le nombre de patients à traiter pour éviter 1 événement cardiovasculaire (63), le nombre de patients à traiter pour éviter 1 décès toutes causes (83), et le nombre de patients à traiter pour induire 1 insuffisance rénale aiguë (55). Ces chiffres nous rappellent que les bénéfices éventuels du traitement ont un prix, qui n’est pas uniquement celui des traitements antihypertenseurs (dont la plupart ont désormais des génériques et sont relativement peu coûteux), mais qui est aussi celui des effets indésirables. Si SPRINT et la méta-analyse des essais randomisés antérieurs déplacent le curseur du traitement de l’hypertension artérielle vers un traitement plus intensif, il ne peut s’agir d’une règle univoque et simpliste. L’application pratique de ces résultats doit être adaptée à chaque malade en fonction de ses préférences, de sa tolérance et de sa présentation clinique, qui sont propres à chaque individu. D’après : Comment interpréter les résultats de l’étude SPRINT pour la pratique clinique ? Pr Philippe Gabriel Steg, Rédacteur en chef ; service de cardiologie, hôpital Bichat, Paris. Editorial : La Lettre du Cardiologue • N° 490 - décembre 2015 L'étude CHARM-Alternative (CHARM: Candesartan in Heart failure - Assessment of Reduction in Mortality and morbidity) a évalué l'efficacité et la tolérance du candésartan (n = 1 013) par rapport au placebo (n = 1015) chez des patients en insuffisance cardiaque symptomatique avec une FEVG (fraction d'éjection du ventricule gauche) ≤ 40 %, ayant une intolérance aux IEC. Après 34 mois de traitement, le risque de mortalité cardiovasculaire ou d'hospitalisation pour IC a diminué de 23 % dans le groupe candésartan par rapport au groupe placebo (intervalle de confiance à 95 % : 11 à 33 %). La réduction du risque absolu de ce même critère a été de 7,1 % (32,9 % contre 40 %). Il faut traiter 14 patients (pendant 34 mois) pour éviter un de ces événements. Les patients intolérants aux IEC ayant reçu du candésartan ont eu plus de risques de faire un événement indésirable de type «hypotension» ou «altération de la fonction rénale» si cet événement avait motivé l’arrêt de l’IEC (Lancet 2003 ; 362 : 772-76). 263 Etude EPHESUS : Eplerenone Post-AMI Heart Failure Efficacy and SUrvival Study ; L'éplérénone est un inhibiteur sélectif de l'aldostérone. Son efficacité en termes de morbi-mortalité a été évaluée chez des patients en postinfarctus ayant une dysfonction ventriculaire gauche et une insuffisance cardiaque patente au cours de l'étude EPHESUS (Eplerenone Post-AMI Heart Failure Efficacy and SUrvival Study).Il s'agit d'un essai multicentrique contrôlé réalisé à double insu contre placebo. De trois à quatorze jours après un infarctus myocardique aigu, les patients ont reçu soit de l'éplérénone, soit un placebo en complément de leur traitement standard. Le suivi a été de seize mois en moyenne. Le critère principal de jugement était composite, associant mortalité gl obale et la survenue d'une première hospitalisation pour événement cardio-vasculaire. Les critères secondaires étaient les décès d'origine cardio-vasculaire, la mortalité globale et les hospitalisations, quelle que soit la cause. Au cours du suivi, 478 décès sont survenus sous éplérénone et 554 sous placebo, soit un risque relatif de 0,85 (p = 0,008). Parmi ces décès, 407 ont été attribués à une cause cardio-vasculaire dans le groupe éplérénone et 483 dans le groupe placebo, avec un risque relatif de 0,83, p = 0,005). Les décès ou les hospitalisations de cause cardio-vasculaire ont été également moins fréquents dans le groupe éplérénone (risque relatif = 0,87 ; p = 0,002), ainsi que la fréquence du critère secondaire (risque relatif = 0,92 ; p = 0,02). Une diminution des morts subites d'origine cardiaque a également été observée. La tolérance de l'éplérénone a été satisfaisante. Ainsi, chez les patients en postinfarctus ayant une dysfonction ventriculaire gauche avec des signes d'ins uffisance cardiaque, l'étude EPHESUS a montré que l'adjonction d'éplérénone au traitement conventionnel permet de réduire de 15 % la mortalité globale et de 13 % la mortalité cardio-vasculaire ou les hospitalisations. SERAPHIN ‘Study with Endothelin Receptor Antagonist in Pulmonary Arterial Hypertension to Improve Clinical Outcome’ : est un essai pivot de phase III qui a randomisé 742 patients souffrant d'HTAP en trois groupes : o Macitentan 10 mg, en une prise unique orale quotidienne (n = 242) o Macitentan 3 mg, en une prise unique orale quotidienne (n = 250) o Placebo (n = 250) 264 Le critère d'évaluation principal retenu est un critère composite de morbi-mortalité témoignant de la progression de l'HTAP. Définition des événements de morbi-mortalité o Evénement de morbimortalité de l'étude SERAPHIN : décès, septostomie atriale, transplantation pulmonaire, mise en place d'un traitement intraveineux ou sous cutané avec des prostaglandines. o L'aggravation des signes d'HTAP était aussi retenue si elle comportait trois composantes : diminution de 15 % de la distance parcourue au test de marche en 6 minutes, associée à une aggravation des signes cliniques et la nécessité de prescription d'un nouveau traitement (prostaglandine orale ou inhalée, inhibiteur de la PDE-5 oral, antagoniste des récepteurs à l'endothéline ou diurétiques intraveineux). Efficacité seul ou combiné au sildénafil Originalité de l'étude : les 2/3 des patients étaient sous inhibiteurs de la PDE 5 (sildénafil), 1/3 était naïf de traitement spécifique de l'HTAP. L'efficacité du macitentan a été retrouvée pour toutes les catégories de patients et avec les deux doses. A la dose de 10 mg/j, le macitentan a réduit de 45 % le risque de survenue d'un événement de morbi-mortalité (p<0,0001) comparativement au placebo (30 % avec la dose de 3 mg/j). On note aussi, à cette dose, une réduction de 50% du risque d'hospitalisation ou de décès (critère de jugement secondaire). Si les patients avaient déjà reçu un traitement de l'HTAP (sildénafil), ces chiffres s'établissaient respectivement à 38 % (10 mg) et 17 % (3 mg), p=0,009 et p=0,27. Lorsqu'ils étaient naïfs de tout traitement, ils s'élevaient respectivement à 55 et 47 % (p<0,001 et p=0,007). La mortalité toutes causes confondues était réduite de 36 % versus placebo dans le groupe à 10 mg (p=0,20) et de 3 % dans le groupe à 3 mg (p=0,92). L'incidence des hospitalisations en rapport avec l'HTAP était réduite de 55 à 43 % avec le macitentan 10 et 3 mg et celle des jours d'hospitalisations est passée de 5,5 jours à respectivement 2,7 et 3,7 jours.Concernant la tolérance, la proportion et le type d'effets indésirables n'ont pas varié de façon significative entre les trois groupes, en particulier la toxicité hépatique qui faisait l'objet d'une surveillance particulière.Sous macitentan, on note une plus grande fréquence des rhinopharyngites, des céphalées et des anémies. Références 265 - Ghofrani H, Channick R, Delcroix et coll. Effect of macitentan on morbidity and mortality in pulmonary arterial hypertension : a randomised controlled trial (SERAPHIN). Session orale ERS : Pulmonary circulation : treatment - Pulido T, Adzerkho I, Channick R et coll. Macitentan and morbidity and mortality in pulmonary arterial hypertension. N Engl J Med 2013 ; 369 :809-818. DOI : 10.1056/NEJMoa1213917 Adempas® (riociguat) : contre-indiqué chez les patients avec HTP-PII, Univadis 14 juil 2016. Une étude de phase II (RISE-IIP) évaluant l'efficacité et la sécurité du riociguat, versus placebo, dans le traitement de l’hypertension pulmonaire associée à une pneumopathie interstitielle idiopathique (HTP-PII) symptomatique a été arrêtée précocement suite aux résultats de l'analyse intermédiaire ayant montré une mortalité plus élevée et un risque accru d'évènements indésirables graves dans le groupe riociguat, ainsi que l'absence de bénéfice cliniquement significatif. Au vu de ces données, le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) ainsi que la notice d'information destinée aux patients de la spécialité Adempas® seront mis à jour afin d’y mentionner une contre-indication du riociguat chez les patients présentant une HTP-PII. Pour rappel, Adempas® est indiqué : Chez les patients en classe fonctionnelle II et III de l’OMS présentant une hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HTP-TEC) inopérable ou une HTP-TEC persistante ou récurrente après traitement chirurgical ; Chez les patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) en classe fonctionnelle II et III de l’OMS (l’efficacité a été démontrée chez des patients présentant une HTAP idiopathique, héritable ou associée à une connectivite). Le rapport bénéfice/risque du riociguat reste favorable dans ces indications. L’utilisation de cette molécule n’est pas recommandée dans les autres formes d'HTP qui n'ont pas été étudiées. En conclusion : Les patients présentant une HTP-PII ne doivent pas être traités par le riociguat (Adempas®), sachant que cette spécialité n’est pas autorisée dans cette indication. Les patients présentant une HTP-PII, qui seraient actuellement traités par le riociguat, doivent interrompre ce traitement et leur état clinique doit être surveillé attentivement. 266 Partie XI : Tableaux et Algorithmes Vise la réussite pas la pefection. N’abandonne jamais ton droit à l’erreur parce que tu vas perdre la cépacité d’apprendre de nouvelles choses et d’aller de l’avant avec ta vie. Rappelle-toi que la peur se cache derriére le perfectionnisme. David M. Burns 267 Tableaux et Algorithmes Tout obstacle renforce la détermination. Celui qui s'est fixé un but n'en change pas. Léonard De Vinci, Architecte, Artiste, Ingénieur, Peintre, Philosophe, Scientifique, Sculpteur (1452 - 1519) 268 Périartérite noueuse. Critères de l’American College of Rheumatology (1990). – Amaigrissement > 4 kg – Livedo reticularis – Douleur ou sensibilité testiculaire – Myalgies diffuses, faiblesse musculaire ou sensibilité des membres inférieurs – Mono- ou polyneuropathie – Pression diastolique > 90 mmHg – Insuffisance rénale (urée > 400 mg/L ou créatininémie > 15 mg/L) – Marqueurs sériques de l’hépatite B (antigène HBs ou anticorps anti-HBs) – Anomalies artériographiques (anévrysmes et/ou occlusions des artères viscérales) – Biopsie d’une artère de petit ou moyen calibre montrant la présence de polynucléaires dans la paroi artérielle Chez un sujet atteint de vascularite, la présence de 3 des 10 critères suivants permet le classement comme périartérite noueuse avec une sensibilité de 82,2 % et une spécificité de 86 % 269 SCORE DIAGNOSTIQUE D’UNE ACTIVATION MACROPHAGIQUE 270 Comment les antiphospholipides éclatent la plaque ? Par quel mécanisme les anticorps dirigés contre les cofacteurs des phospholipides (tels la β2GPI) sont-ils associés aux thromboses artérielles dans le SAPL (syndrome des antiphospholipides) ? - Les modèles expérimentaux ont montré qu’il existe une athérosclérose accélérée, ce qui n’a jamais été formellement confirmé dans les études cliniques. - Une équipe italienne a ainsi étudié le rôle des anticorps anti-β2GPI dans la réponse immune aux lésions d’athérosclérose. - Ils ont analysé des plaques d’athérome issues d’endartériectomie de 4 SAPL avec thrombose artérielle et de 5 patients sans antiphospholipides. Dans le SAPL, ces plaques contiennent un infiltrat de lymphocytes T CD4+ activés reconnaiss ant le domaine I de la β2GPI. - Cette reconnaissance induit une réponse de type Th1, avec sécrétion d’IL-17 et d’IFNγ. - Ces lymphocytes spécifiques, lorsqu’ils sont stimulés, favorisent également la production de métalloprotéases et de facteurs tissulaires par les monocytes, la production d’auto-anticorps par les lymphocytes B et induisent une cytotoxicité, l’ensemble entraînant une instabilité de la plaque qui pourrait favoriser les thromboses artérielles. - Cet environnement inflammatoire autour de la plaque permettrait d’expliquer la survenue de tels événements alors que dans le SAPL, il n’est pas retrouvé d’épaississement important de la paroi artérielle. 271 Réplication du virus de l’infection de l’immunodéficience humaine (VIH) 272 Différentes étapes du cycle viral au cours de l’infection VIH 273 Algorithme de démarche diagnostique avec comme condition pour rechercher un hyperaldostéronisme primaire 274 Index de Karnofsky Description simple Peut mener une activité % Critères 100 Etat général normal - Pas de plaintes, ni signes de % normale 90% 80% 70% Incapable de travailler Séjour possible à la maison 60% Soins personnels possibles 50% Incapable de s'occuper de 40% lui-même 30% Soins institutionnels souhaitables Activité normale - Symptômes mineurs - Signes mineurs de maladie Pas de prise en charge particulière maladie 20% Activité normale avec difficultés - Symptômes de la maladie Capable de s'occuper de lui -même - Incapable de travailler normalement Besoin intermittent d'une assistance mais de soins médicaux fréquents Besoin constant d'une assistance avec des soins médicaux fréquents Invalide - Besoin de soins spécifiques et d'assistance Complètement invalide - Indication d'hospitalisation - Pas de risque imminent de mort Très invalide - Hospitalisation nécessaire Traitement intensif 10% Moribond 0% Décédé Etats terminaux 275 Index ECOG Indice pour la description de l'état du malade (cancer) Grade 0 Description Pleinement actif - Le malade peut exercer son activité normale sans aucune restriction Restreint dans les activités physiques fatigantes, mais 1 pouvant ambulatoire, pouvant exercer une activité sans contraintes physiques importantes - activité domestique légère, bureau, etc. Patient ambulatoire et capable de s'occuper de lui-même 2 pour ses soins personnels, mais incapable d'activité professionnelle ou à la maison. Debout plus de 50% de la journée. 3 Ne pouvant faire que le minimum pour ses soins personnels. Confiné au lit ou à la chaise plus de 50% de la journée. Complètement handicapé dans sa vie, confiné au lit ou à la 4 chaise, nécessitant l'assistance pour sa toilette et ses soins quotidiens. ECOG : Eastern Cooperative Oncology Group 276 Atteintes d’organes au cours du syndrome d’IgG4 277 Insuffisance tricuspidienne (IT) - IT I-II présente chez 70% des sujets sains - Origine organique (feuillets anormaux) ou fonctionnelle (feuillets normaux) due à l’âge, à la surcharge de volume ou de pression, à la dysfonction VD - Imagerie bidimensionnelle o Non-coaptation des feuillets o Dilatation OD et VD, bombement du septum inter-auriculaire dans l’OG o Dilatation et pulsatilité de la VCS, de la VCI et des veines sus -hépatiques - Flux Doppler o Etendue du jet couleur (IT sévère : > 30% OD) o PISA (IT sévère : r ≥ 0.9 cm) o Vena contracta (IT sévère : ≥ 0.7 cm) o Vmax de l'IT est fonction du ∆P VD – OD, non de la sévérité de l’insuffisance o Reflux systolique dans VCI et veines sus-hépatiques 278 Rôle du centre national de référence de l’hypertension pulmonaire: - Réaliser les recherches sur la pathologie : causes et traitements en collaboration internationale. - Coordonner les essais cliniques - Réaliser le registre national de l’HTAP et assurer l’épidémiologie - Etablir les protocoles de diagnostic et de prise en charge - Etablir les bonnes pratiques - Réaliser le conseil génétique et le dispositif d’annonce - Evaluer les HTAP post-emboliques proximales avant thrombo-endarteriectomie - Prendre en charge les HTAP sévères et les malades à transplanter des centres ne pratiquant pas la transplantation - Servir de recours pour certains cas difficiles adressés par les centres de compétences et centres hospitaliers. - Proposition des centres de compétences aux ARH et à la CNCL - Formation des centres de compétences - Formation et information des professionnels de santé concernés en IdF - Réalisation d’un journal et d’un site Web permettant d’échanger toutes les informations sur la pathologie - Organisation de deux réunions annuelles avec les centres de compétences - Travailler en étroite collaboration avec l’association des malades et animation du conseil scientifique de cette dernière 279 Rôle des centres de compétences de l’hypertension pulmonaire: - Réaliser le diagnostic initial de la pathologie - Remplir le registre - Réaliser la prescription initiale des thérapeutiques (maladies orphelines) - Fonctionner en lien étroit avec les services hospitaliers et les professionnels suivant les patients et en assurer l’information et la formation - Assurer le suivi des patients à 3 ou 4 mois après l’instauration du traitement et ensuite au minimum 1 fois par an - Etre l’interlocuteur des médecins traitants hospitaliers ou libéraux et l’association de malades 280 Qu'est-ce que le SMR ? Le service médical rendu (SMR) est un critère qui prend en compte plusieurs aspects : d’une part la gravité de la pathologie pour laquelle le médicament est indiqué ; d’autre part des données propres au médicament lui-même dans une indication donnée - Efficacité et effets indésirables ; - Place dans la stratégie thérapeutique (notamment au regard des autres thérapies disponibles) et existence d’alternatives thérapeutiques ; - Intérêt pour la santé publique. En fonction de l’appréciation de ces critères, plusieurs niveaux de SMR ont été définis : - SMR (Service médical rendu) majeur ou important ; - SMR modéré ou faible, mais justifiant cependant le remboursement ; - SMR insuffisant (SMRI ou Service médical rendu insuffisant) pour justifier une prise en charge par la collectivité. Le SMR d’un médicament est mesuré à un moment donné. Il peut évoluer dans le temps et son évaluation se modifier, notamment lorsque des données nouvelles sur lesquelles son appréciation se fonde sont produites, ou lorsque des alternatives plus efficaces apparaissent L’ASMR correspond au progrès thérapeutique apporté par un médicament. En fonction de l’appréciation, plusieurs niveaux d'ASMR ont été définis : - ASMR I, majeure, - ASMR II, importante, - ASMR III, modérée, - ASMR IV, mineure, - ASMR V, inexistante, signifie « absence de progrès thérapeutique ». 281 282 Critères de Livneh pour le diagnostic de la FMF Critères majeurs • Péritonite (généralisée) • Pleurite (unilatérale) ou péricardite • Monoarthrite (hanche, genou, cheville) • Fièvre isolée Critères mineurs • Attaques incomplètes sur un ou plusieurs sites • Abdomen • Poumon • Articulation • Douleur des jambes induite par effort • Réponse à la colchicine Diagnostic • Au moins 1 critère majeur, ou au moins 2 critères mineurs 283 Critères de Tel Hashomer Critères majeurs • Fièvre accompagne par péritonite, synovite ou pleurite • Amylose AA (sans facteur de risque ou autre maladie inflammatoire chronique) • Efficacité de la colchicine Critères mineurs • Episodes fébriles récidivants • Erythème érysipeloïde • Antécédent familial de maladie périodique Diagnostic Nécessaire d’avoir deux critères majeurs ou un critère majeur et deux critères mineurs Critères simplifiés Tel-Hashomer 2002 • En 2002, les critères de Tel-Hashomer ont été simplifiés à Montpellier • Il a alors été proposé de porter le diagnostic de maladie périodique sur : - Présence d’accès inflammatoires caractéristiques (fièvre et sérite) - Test thérapeutique positif à la colchicine. 284 CRITERES PEDIATRIQUES DE YALCINKAYA • Fièvre Tº axillaire >38◦, durée 6-72 heures, ≥3 attaques • Douleurs abdominales : durée 6-72 heures, ≥3 attaques • Douleurs thoraciques : durée 6-72 heures, ≥3 attaques • Arthrites : durée 6-72 heures, ≥3 attaques Oligoarthrite • Histoire familiale de FMF DIAGNOSTIC SI DEUX DE CES CRITERES REUNIS 285 Critères majeurs et critères mineurs du diagnostic de Mastocytose Systémique CRITERE MAJEUR INFILTRAT DENSE MULTIFOCAL DE MASTOCYTES DANS LA MOELLE OSSEUSE OU DANS UN AUTRE ORGANE EXTRACUTANE, AVEC PLUS DE 15 MASTOCYTES PAR AGREGAT CRITERES MINEURS 1. MORPHOLOGIE ANORMALE DES MASTOCYTES MEDULLAIRES OU D’UN AUTRE ORGANE EXTRACUTANE 2. MUTATION DE C-KIT AU CODON 816 3. IMMUNOPHENOTYPAGE DES MASTOCYTES MEDULLAIRES EXPRIMANT LE CD2 ET/OU LE CD25 4. TAUX DE TRYPTASE SERIQUE > 20 NG/ML LE DIAGNOSTIC POSITIF NECESSITE LA PRESENCE D’UN CRITERE MAJEUR ET D’UN CRITERE MINEUR OU DE 3-CRITERES MINEURS. LE CRITERE MAJEUR EST CONSTITUE PAR LA PRESENCE D’AGREGATS DE PLUS DE 15-MASTOCYTES ANORMAUX AU SEIN DE LA BIOPSIE OSTEO -MEDULLAIRE OU DE TOUT AUTRE ORGANE ATTEINT EN DEHORS DE LA PEAU. LE TAUX DE TRYPTASE SERIQUE DOIT ETRE >-20-NG/ML EN DEHORS D’UNE ASSOCIATION A UNE AUTRE HEMOPATHIE MYELOÏDE. UN TAUX DE TRYPTASE SERIQUE <-20-NG/ML EST PRESENT DANS 20 A 30 % DES CAS DE MS. 286 Amylose : Fiche de régulation pour le SAMU Synonymes - Amylose AL (A pour Amylose, L pour chaînes Légères d’immunoglobulines) - Amylose à chaines légères - Amylose primitive - Amyloïdose Mécanisme : Dépôt tissulaire de chaines légères d’immunoglobuline monoclonale sous forme de fibrilles Risques particuliers en urgence - Décompensation cardiaque - Troubles du rythme ou de la conduction cardiaque - Insuffisance rénale aiguë - Syndrome hémorragique en particulier digestif - Malaises plurifactoriels : dysautonomie, hypotension orthostatique, insuffisance cardiaque - Aplasie médullaire (chimiothérapie) Traitements fréquemment prescrits au long cours - Diurétiques (si atteinte cardiaque) - Anticoagulants (si troubles du rythme cardiaque) - Minodrine, fludrocortisone (si hypotension orthostatique) - Chimiothérapie et corticothérapie (dexaméthasone) - Prophylaxie anti -infectieuse - Traitement anticoagulant - Entraînement électro-systolique. Pièges - Faux diagnostics de syndrome coronarien aigu (fréquente élévation spontanée de la troponine, ondes Q en V1 et V2) - Hypotension artérielle sévère en cas de neuropathie dysautonomique. Particularités de la prise en charge médicale pré-hospitalière - Bradycardies mal tolérées pouvant rendre nécessaire la stimulation externe - Orientation en fonction de la symptomatologie. En savoir plus : Centre de référence des amyloses AL : http://www.cr.amylose-al.fr 287 Les Troubles Respiratoires du sommeil - Syndrome d'Apnée Obstructive du Sommeil (SAOS) - Syndrome d'Apnée Centrale du Sommeil (SACS) - Respiration Cheyne-Stokes (RCS) - Overlap syndrome : SAOS+BPCO - Syndrome Obésité Hypoventilation (SOH) - Hypoventilation/hypoxie, autres… Young et al. Am J Respir Crit Care Med 2012, Vol 165: 1217–1239 Peppard et al. Am J Epidemiol. 2013;177(9):1006–1014 Bixler et al. AJRCCM 2001 ; 163 :608-13 Duran et al. AJRCCM 2001 ; 163 :685-9 288 Liens entre le Syndrome d'Apnées Obstructives du Sommeil et les pathologies cardiovasculaireont Le SAOS a été ajouté dans la liste des pathologies qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires dans les recommandations européennes de prévention du risque cardiovasculaire de la société européenne de cardiologie (1). « La prise en charge de tous ces facteurs de risques semble envisageable même en l'absence d'étude randomisée ». « Tous les patients ayant un SAOS devraient avoir une évaluation médicale de leur risque, et une prise en charge. Recommandation de classe IIa, avec un niveau de preuve A et un grade élevé. » 289 Mécanismes physiopathologiques du syndrome d’Apnées Obstructives du Sommeil m 290 Le dépistage par questionnement et questionnaire : - Questionnaire de Berlin : est le seul questionnaire de dépistage du Syndrome d'Apnées du Sommeil (SAS) validé dans la population générale. Il ne s'agit pas d'un auto-questionnaire, il doit être administré par un professionnel de santé. Il analyse 3 symptômes, la somnolence, le ronflement et l'hypertension. Il possède une bonne sensibilité en population générale, mais son utilisation en cardiologie connaît des limitations : la « somnolence » peut être minimisée par peur de la sanction (chauffeurs routiers), non ressentie pour cause d'hyperactivité ou encore perçue comme normale en raison d'une comorbidité (insuffisance cardiaque, diabète…) ou d'un traitement. L'hypertension est une maladie très fréquente chez les personnes qui consultent les cardiologues. Enfin, le ronflement peut ne pas être connu si la personne vit seule. Dans tous les cas, son usage semble inadapté chez la personne âgée. - Echelle d'Epworth : auto-questionnaire d'objectivation de la Somnolence Diurne Excessive conçu pour évaluer l'amélioration clinique sous traitement. Il n'est pas recommandé de l'utiliser seul dans le dépistage du SAS, car la majorité des personnes ayant un SAS modéré à sévère ne rapportent pas de somnolence (54%), notamment parce que l'état de somnolence n'est pas toujours avoué/conscient. Le dépistage objectif : L'oxymétrie nocturne est un moyen de dépistage du SAS désaturant (8), mais l'oxymétrie manque de sensibilité en cas d'apnées ou d'hypopnées peu désaturantes, et peut ainsi laisser passer quelques cas de faux négatifs. Les apnées centrales notamment peuvent être peu désaturantes, et fréquemment rencontrées chez les insuffisants cardiaques . Ce qui limite l'utilisation de l'oxymétrie seule en cardiologie. Des outils alliant l'oxymétrie nocturne à une lunette nasale permettent d'augmenter la sensibilité et la spécificité du dépistage. Ainsi, des outils tels que l'Apnea Link Air combi ne 2 signaux (l'analyse du flux nasal et l'oxymétrie) pour calculer le risque de présence de TRS. Facile d'utilisation, l'Apnea Link Air est conçu pour une utilisation ambulatoire, et il permet en outre une détection de la Respiration de Cheyne-Stockes. La sensibilité et la spécificité de cet outil dépasse 90%. 291 Le diagnostic du Syndrome d'Apnées du Sommeil Le diagnostic du SAS se fait par polygraphie ou par polysomnographie. La polygraphie ventilatoire est validée pour établir un diagnostic, car elle permet de différencier la nature centrale ou obstructive des événements respiratoires, et de prescrire un traitement par Pression Positive Continue ou orthèse d'avancée mandibulaire en cas de SAS obstructif, par ventilation auto-asservie en cas de SAS d'origine centrale. La polygraphie ventilatoire est un acte médical, qui nécessite la pose du polygraphe au sein du cabinet médical, une relecture critique médicale des événements. La réalisation de polygraphie et la prescription d'un traitement nécessitent une formation pratique, afin que le cardiologue dispose des compétences nécessaires. 292 Prise en charge d’une Insuffisance Aortique (IA) Sévère Références : European Heart Journal 2012 - doi:10.1093/eurheartj/ehs109 et European Journal of Cardio-Thoracic Surgery 2012 - doi:10.1093/ejcts/ezs455). 293 Indications chirurgicales dans l'Insuffisance Aortique sévère European Heart Journal 2012 European Journal of Cardio Thoracic Surgery 2012 Traitement des fistules coronaires 294 Les bases biochimiques de la Granulomatose Septique Chronique ‘GSC’ Les neutrophiles de patients atteints de la GSC ne présentent pas « d'activitérespiratoire réhaussée », l'augmentation du métabolisme oxydatif associée à laphagocytose. Ceci est la conséquence de l'absence d'un des éléments de la NADPHoxidase, qui se trouve dans les cellules phagocytes. La NADPH oxidase catalyse laformation de superoxide qui est un précurseur de la génération de composés oxydantspuissants, par le passage transmembranaire d'électrons de la NADPH oxidase versl'oxygène moleculaire. L'enzyme de la NADPH oxydase 295 Dépister la Granulomatose Septique Chronique Le test au nitro bleu de tétrazolium (NBT) : Les neutrophiles sont stimulés à l'acétate et myristate de phorbal puis incubés sur un pigment jaune bleu de nitrotétrazolium. Des phagocytes normaux le réduiront au pigment bleu foncé, le formazan .Les cellules sont analysées sous microscope, ce qui nécessite un observateur expérimenté. Les mères porteuses de GSC liée auchromosome X sont identifiées par une population mixte de cellules NBT+ve et NBT-ve. Cytométrie en flux de réduction de dihydrorhodamine : Les principes sont les mêmes que pour le test NBT mais un pigment différent est utilisé. Le statut de porteur du chromosome X peut aussi être détecté. Diagnostiquer la GSC par la cytométrie en flux 296 VELETRI (EPOPROTENOL) HAS, COMMISSION DE LA TRANSPARENCE, AVIS 23 JUILLET 2014 SMR ASMR Le service médical rendu par VELETRI est important dans l’HTAP. Dans l’HTAP : VELETRI (époprosténol), médicament hybride de FLOLAN et ses génériques, disposant d’une nouvelle formulation galénique assurant une plus longue stabilité de la solution à température ambiante, n’apporte pas d’amélioration du Service Médical Rendu (ASMR V, inexistante) par rapport à ces spécialités. 2ème intention chez les patients en classe fonctionnelle III Place dans la stratégie thérapeutique 1ère intention chez les patients en classe fonctionnelle IV Recommandations Avis favorable à l'inscription de l’inscription sur la liste des spécialités agréées à l’usage des collectivités 297 Classification CEAP des maladies veineuses chroniques De manière à normaliser les rapports et le traitement des diverses manifestations de maladies veineuses chroniques, un système de classification complet (CEAP) a été développé pour permettre un diagnostic et une comparaison homogènes des populations de patients. Créé par un comité ad hoc international de l'American Venous Forum en 1994, il a été promulgué à travers le monde et est maintenant accepté comme norme de classification des maladies veineuses chroniques. Les principes fondamentaux de la classification CEAP incluent une description : - de la classe clinique (C) basée sur des signes objectifs - l'étiologie (E), - la répartition anatomique (A) des reflux et obstructions dans les veines superficielles, profondes et perforantes - et la pathophysiologie (P) sous-jacente, qu'elle soit liée aux reflux ou aux obstructions. Sept catégories cliniques sont reconnues et illustrées dans le tableau ci-dessous: 298 Classification CEAP des maladies veineuses chroniques Classification clinique C0 aucun signe visible ou palpable de maladie veineuse C1 télangiectasies ou veines réticulaires C2 veines variqueuses C3 Œdème C4a Troubles trophiques : pigmentation ou eczéma C4b Troubles trophiques : lipodermatosclérose ou atrophie blanche C5 ulcère veineux cicatrisé C6 ulcère veineux non cicatrisé S = symptomatique, notamment douleurs, oppression, irritation de peau, lourdeur, crampes musculaires, et autres plaintes attribuables à une déficience veineuse , A = asymptomatique Classification étiologique Classification anatomique Pathophysiologique Ec: congénitale As: veines superficielles Pr: reflux Ep: primaire Ap: veines perforantes Po: obstruction Es: secondaire Ad: veines profondes Pr,o: reflux et obstruction En: aucune cause veineuse identifiée An: aucun emplacement veineux identifié Pn: aucune pathophysiologie veineuse identifiable 299 Coupes histologiques représentant les différents types de lésions intervenant dans le remodelage artériel pulmonaire, (D. Montani, 2013) A : Hypertrophie de la media a vec prolifération de cellules musculaires lisses et une fibrose de l ’a dventice. B : Fi brose concentrique de l ’intima comprenant des myofibroblastes. C : Fi brose excentrique de l’intima associée à une thrombose (Br : Bronche, Ar : Artère pulmonaire). D : Lés ion thrombotique ou lésion en passoire. E : Fi brose concentrique de l’intima ou lésion en bulbe d’oignon. F : Lés i on plexiforme avec prolifération de petits va isseaux s inusoïdes dans une matrice fibreuse. G : Lés i ons de dilatation a utour de la l ésion plexiforme. H : La même lésion plexiforme après un marquage immunohistochimique à l ’aide d’anticorps anti CD3 (ma rqueur des lymphocytes T). 300 Classification clinique d'Osserman ou MGFA (Myasthenia Gravis Foundation of America) - Stade I : une faiblesse d'un muscle oculaire, possible ptosis. Pas d’autres faiblesses musculaires - Stade II : faiblesse des muscles oculaires de n'importe quelle sévérité, faiblesse légère des autres muscles - Stade IIa : faiblesse prédominante aux muscles des membres ou aux muscles du tronc - Stade IIb : faiblesse prédominante aux muscles respiratoires ou troubles de la déglutition - Stade III : faiblesse des muscles oculaires de n'importe quelle sévérité, faiblesse modérée des autres muscles - Stade IIIa : faiblesse prédominante aux muscles des membres ou aux muscles du tronc - Stade IIIb : Faiblesse prédominante aux muscles respiratoires ou troubles de la déglutition - Stade IV : faiblesse des muscles oculaires de n'importe quelle sévérité, faiblesse sévère des autres muscles - Stade IVa : faiblesse prédominante aux muscles des membres ou aux muscles du tronc - Stade IVb : faiblesse prédominante aux muscles respiratoires ou troubles de la déglutition. Peut aussi inclure, une nécessité de sonde naso-gastrique sans intubation - Stade V : intubation nécessaire pour maintenir la respiration 301 Qu’est ce qu’un anticorps anti-nucléaire? Anticorps antinucléaires Anticytoplasmiques 302 Schéma thérapeutique d’une insuffisance cardiaque de stade II ou III de la NYHA avec dysfonction ventriculaire gauche (FEVG ≤ 40 %) Rappelons que les stades II et III de la NYHA correspondent à une limitation des activités entraînant fatigue, palpitations et dyspnée (pour les efforts de la vie quotidienne au stade II, pour des efforts moindres au stade III), sans symptômes au repos. Mes ures hygiéno-diététiques Traitement Chirurgie Réentraînement physique Pharmacologique Éventuelle 2 Stimulation Ventriculaire multisite éventuelle 3 Inhibiteurs Enzyme de Conversion Bêtabloquant Diurétiques de l’anse ou thiazidiques Intolérance aux IEC ? ( toux ) Persistance des symptômes Remplacer l’IEC par le candésartan 1 - L’objet de ce tableau est de situer Oui l’utilisation du candésartan dans le traitement de l’insuffisance cardiaque. Il ne Discuter : • Anti-aldostérone (éplérénone si post-infarctus, ou spironolactone) ? prétend pas décrire ce dernier de façon exhaustive. 2 - Revascularisation ou chirurgie - Digitalique ? - Candésartan ? mitrale par exemple. 3 - Patients symptomatiques sous - Si kaliémie < 5 mmol/L et créatininémie < 30 mg/L traitement médicamenteux optimal avec - En évitant le plus possible la triple association QRS large et/ou asynchronisme de contraction VG/VD à l’échocardiographie. a vec un IEC et un diurétique hyperkaliémiant 4 - Selon la rétention hydrosodée. 303 Partie XII : BIBLIOGRAPHIE الج َفـا ِمن ُم َعلمَ ......فإِن ُرسُوب ال ِعل ِم في َن َفــرات ِ ِه صبِر عَلى ُمر َ ومن لم يذق ُمـر ال َع ُّلم ِِ ساعة......تجرع ُذل الجه ِل ُطـول حيات ِ ِه ومن فـاته ُ التعلِي ُم وقت شباب ِه......ف َكبـر عليه أربعا لِوفات ِ ِه ت الفتى وهللا بال ِعل ِم وال ُّتقى ......إذا لم يكونا ال اعتِبا َر لِذات ِ ِه وذا ُ Quant à celui qui ne goûte pas l’humilité de l’étude un temps soit-il, » Boira certes la tasse de l’ignorance pour le reste de sa vie. اإلمام أبي الفتح نصر بن إبراهيم المقدسي الشافعي Proverbe musulman, Imam Ach Chaâfi'i 304 BIBLIOGRAPHIE 1. 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