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SPECTRO UV Vis TACQ

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SPECTROSCOPIE
ORGANIQUE
Introduction
• La spectroscopie est l’étude des interactions entre le rayonnement
élecromagnétique et la matière.
Nature de la lumière - Théorie
Théorie corpusculaire (Newton) :
La lumière est un ensemble de rayonnements formés de corpuscules,
toujours animés de la vitesse limite et transportant de l’énergie par
quantité précise appelée QUANTUM.
Théorie ondulatoire (YOUNG) :
La lumière est un état vibrationnel qui se propage comme des ondes.
Ces deux aspects ( ondulatoire corpusculaire ) des radiations, ne sont que
deux représentations incomplètes mais complémentaires...
L’aspect ondulatoire privilégie la notion de fréquence υ ou longueur d’onde λ,
l’aspect corpusculaire privilégie la notion d’énergie E.
Dans la théorie de la mécanique ondulatoire due à Louis de Broglie (1924), à
toute onde électromagnétique de fréquence υ, doivent être associés des
corpuscules (photons) d’énergie E = h υ. (le quantum de la théorie
corpusculaire).
RAPPORT ONDE-MATIERE
•
•
Une onde électromagnétique (OEM) est une variation périodique de champ électrique et
magnétique. Cette onde peut être absorbée par un récepteur (liaison) qui possède un
moment dipolaire. Soumis à une attraction sinusoïdale, un dipôle peut se mettre à
tourner ou à vibrer. Pour les énergies plus fortes la liaison peut être rompue.
A cette échelle les énergies sont quantifiées. C'est à dire, pour la liaison chimique seules
certaines valeurs, discontinues d'énergie sont possibles. Pour les ondes, la quantification
est plus nette et directement reliée à la fréquence (ou à la longueur d'onde) de la
radiation selon E = hυ : relation de PLANK avec h = 6, 626 10-34 J.s E est un quantum
d'énergie. Les absorptions et les émissions sont faites par valeurs entières de quanta.
• On montre que les énergies moléculaires peuvent être classées de la
plus faible à la plus grande selon l'ordre suivant :
E translation < E rotation < E vibration < E électronique liaison
Les différences sont de quelques puissances de 10.
• A l’exception de l'énergie de translation qui n'est pas directement
reliée à l'énergie transportée par les OEM, les autres types d’énergies
sont quantifiés, et peuvent donner lieu à des échanges avec les OEM :
L’absorption d’un quantum permet le passage de la molécule au niveau
d'énergie supérieur, par émission en revenant au niveau d'énergie inférieur, la
molécule émet une onde électromagnétique.
• le quanta absorbé doit être au moins égal à la différence entre les
niveaux d'énergie possibles de la molécule.
• Quand la molécule absorbe un quantum, différentes variations
d’énergie peuvent avoir lieu en fonction du type d’OEM absorbée:
Le spectre électromagnétique de la lumière Composition.
•
•
La plupart des méthodes physiques d’analyse des structures des molécules organiques résultent
d’une interaction de la matière avec les radiations électromagnétiques de différentes énergies. Selon
cette énergie, l’effet sur les molécules est différent.
les différentes parties du spectre électromagnétique. nous donne une bonne idée de l’étendue de ce
spectre et des diverses régions utiles
SPECTROMETRIE DANS L'UV-VISIBLE
La spectrophotomètrie UV / Vis ns donne des informations sur les diverses transitions
électroniques et la conjugaison des molécules.
Le domaine UV-Visible s'étend de 80 à 800 nm
• L’UV lointain: 80- 200 nm
• L’UV proche: 200-400 nm
• Le Visible: 400-800 nm
• Un soluté coloré ou chromophore absorbe la lumière visible (longueurs d'onde
comprises entre 400 et 800nm) on parle de spectrophotocolorimétrie ou plus simplement
de colorimétrie. Certaines solutions absorbent dans l'ultraviolet (longueurs d'onde
inférieures à 380 nm), on parle alors de spectrophotométrie UV..
•
•
•
•
•
•
•
Violet: 400 - 420 nm
Indigo: 420 - 440 nm
Blue: 440 - 490 nm
Green: 490 - 570 nm
Yellow: 570 - 585 nm
Orange: 585 - 620 nm
Red: 620 - 780 nm
Décomposition de la lumière blanche
• Les ondes électromagnétiques sont généralement
caractérisées par les grandeurs suivantes :
• Longueur d'onde l (lambda) : unité de longueur
(distance) qui sépare deux pics d'onde (exprimée
généralement en nanomètre: nm),
• Nombre d'onde s (sigma) : nombre d'onde par unité de
longueur, (exprimé généralement en cm-1),
• Fréquence n (nu) : nombre d'onde par seconde (exprimé
en Hz).
• Ces grandeurs sont reliées par la relation suivante :
• Où c la célérité,
est la vitesse de la lumière (3.108 m.s-1).
•On appelle domaine ultraviolet le
rayonnement pour lequel l est comprise
entre 10 nm et 400 nm
•Les spectromètres UV usuels ne permettent
le tracé des spectres que pour les longueurs
d'onde comprises entre 200 nm et 400 nm
(proche UV).
•Le domaine du visible s'étend de 400 nm à
800 nm; cette gamme de mesure est atteinte
avec le même spectromètre
Un spectre UV ( ou visible ) résulte de
l'absorption de radiations UV ( ou visibles ) par
une molécule.
Dans les régions UV et visible, les longueurs
d'onde correspondent à des différences
d'énergie ΔE = E2 - E1
( ΔE = hc / l avec l,
longueur d'onde de la radiation ) qui affectent
le domaine des transitions électroniques :
passage d'une orbitale d'énergie E1 à une
orbitale d'énergie E2 plus élevée.
En UV - visible, le retour de l'état excité à l'état
fondamental se fait par restitution sous forme
de lumière de l'énergie absorbée.
Spectrophotométrie
•
La spectrophotométrie est une méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer
l'absorbance ou la densité optique d'une substance chimique donnée en solution. Plus
cette espèce est concentrée plus elle absorbe la lumière dans les limites de
proportionnalités énoncées par la loi de Beer-Lambert.
Lorsqu’une lumière d’intensité
passe à travers une solution, une partie de
celle ci est absorbée par le(s) soluté(s).
L’intensité
de la lumière transmise est donc
inférieure à
.
On définit l’absorbance de la solution comme :
On parle aussi de transmittance définie par la relation :
Et donc:
Principe de la loi de BEER LAMBERT
• La relation de Beer-Lambert décrit que, à une longueur d’onde λ donnée,
l’absorbance d’une solution est proportionnelle à la concentration des espèces
de la solution, et à la longueur du trajet optique (distance sur laquelle la
lumière traverse la solution).
• Ainsi, pour une solution limpide contenant une seule espèce absorbante :
•
est l’absorbance ou la densité optique de la solution pour une longueur
d'onde λ ;
• (en mol.L-1) est la concentration de l’espèce absorbante ;
• (en cm) est la longueur du trajet optique ;
• (en mol-1.L.cm-1) est le coefficient d’extinction molaire de l’espèce absorbante
en solution. Il rend compte de la capacité de cette espèce à absorber la lumière,
à la longueur d’onde λ.
Conditions de validité de la loi de Beer Lambert
• Lumière monochromatique
• Faibles concentrations
• La solution ne doit être ni fluorescente, ni hétérogène (bulles,
précipité…)
• La solution n’est pas le siège d’une réaction photochimique.
Propriétés additives de l’absorbance
• La loi de Beer-Lambert est additive (mais non la transmittance). Ainsi,
pour une solution contenant plusieurs espèces absorbantes, l’absorbance de
la solution est la somme de leurs absorbances.
Pour n espèces absorbantes :
Appareillage
Schéma de principe du spectrophotomètre
L'appareil utilisé est un spectrophotomètre double faisceau
Il mesure l’absorbance d’une solution à une longueur d’onde donnée.
Le spectrophotomètre peut être utilisé pour
- mesurer de manière instantannée une absorbance à une longueur d’onde donnée,
- ou pour produire un spectre d’absorbance (spectrophotomètre à balayage). Dans ce
dernier cas, le dispositif monochromateur décrit en un temps court l’ensemble des
longueurs d’onde comprises entre deux valeurs choisies par l’opérateur.
Choix des cuves
Les cuves doivent être transparentes à la lumière qui les traverse. Elles
font toutes, sauf exception, un centimètre de trajet optique.
Suivant la nature du matériau utilisé : plastique (polystyrène ), verre ou
quartz, le domaine de longueur d'onde utilisable est différent (le prix
aussi d'ailleurs).
•
Cuves en plastique : elles sont bon marché mais elles ne résistent pas à
la plupart des solvants organiques, domaine : 350 - 800 nm
•
Cuves en verre : résistent aux solvants, domaine : 300 - 800 nm
•
Cuves en quartz : pour obtenir des spectres dans l'UV lointain, mais
ce sont les plus coûteuses, domaine : 200 - 800 nm
Allure d’un spectre UV-Visible
1.0
UV
Visible
Absorbance
lmax avec  max
0.0
200
400
800
Longueur d’onde l, en général en nanomètre (nm)
Le spectre d’une substance est caractérisé par :
- la ou les longueurs d’ondes des maximums d’absorption (λmax).
- La ou les valeurs des absorptions molaires correspondants (εmax).
Les molécules poly atomiques ne donnent pas un spectre de raies mais plutôt un
spectre de bandes.
Diagramme énergétique d’une molécule
•
Comme E elect > E vib > Erot, , chaque transition électronique engendre plusieurs transitions
vibrationnelles et rotationnelles.
Absorption
Définition (Absorption dans le visible):
• Quand une substance pure est colorée, on dit : qu’elle
absorbe dans le visible
• Particularité de l’absorption : Si une substance absorbe
dans le visible, elle ”confisque” une certaine longueur
d’onde c’est à dire qu’une certaine couleur est
”enlevée”de la lumière blanche.
• Les couleurs sont ”inversées”. `A chaque couleur, on
peut donc associer une couleur complémentaire.
• On voit donc ce qui ”reste”, c’est `a dire la couleur
complémentaire de celle qui a été ”confisquée”.
Cercle Chromatique
Violet: 400 - 420 nm
Indigo: 420 – 440 nm
Bleu: 440 - 490 nm
Vert: 490 - 570 nm
Jaune: 570 - 585 nm
Rouge: 620 - 780 nm
Orange: 585 - 620 nm
Exemple
[Ti(H2O)6]3+
• On donne l = 500 nm donc correspond à une
absorption dans le jaune : la solution est donc
Violette.
Cuivre en solution :
• Le cuivre en solution est sous forme : Cu2+(aq)
et la solution est colorée bleue.
• Elle absorbe donc dans l’orange ( couleur
complémentaire du bleu ) pour l = 580 nm.
L’énergie absorbée est :
DE = hc / l = 3.42 × 10−19 J
La chlorophylle absorbe la part rouge de la lumière et donne
la couleur verte aux feuilles
On voit que un peu de bleu et un peu de rouge ont été absorbé.
Structure classique de la chlorophylle
Origine de l'absorption dans le Visible et
l'Ultraviolet.
•
L'absorption de photons se traduit par des transitions d'électrons engagés
dans les OM situées à la frontière entre les derniers niveaux occupés de l'état
fondamental et les premiers niveaux non occupés des états excités
Désorption d'un photon absorbé.
•
Après l'étape d'absorption, l'énergie captée peut être restituée soit par
un processus non-radiatif, soit par émission de photons. Le processus
non radiatif permet d'éliminer l'énergie accumulée par transfert vers
d'autre molécules ou par vibration-rotation (émission IR) jusqu'au
niveau de vibration le plus bas et le niveau électronique fondamental.
Dans le cas des processus radiatifs le retour à l'état électronique
fondamental se fait sans changement de mode vibrationnel avec
l'émission d'un photon dans le domaine de l'UV-Visible.
•
Ces processus sont la fluorescence (retour au niveau v=0, état
électronique singulet excité puis émission d'un photon (dans les 10-8
seconde)) et la phosphorescence (conversion dans un état triplet excité,
retour au niveau v=0, état électronique triplet excité puis émission d'un
photon (dans la seconde ou la minute)).
Transitions électroniques
Etat
excité
s*
p*
Orbitales
anti-liantes
n : Orbitale non liante
Etat
fondamental
p
s
Orbitales
liantes
Il existe 3 types d’électrons : σ, π et n. L’absorption de photon par une
molécule provoque une transition plus ou moins probable, la bande
correspondante est caractérisée par sa position λmax et par son
intensité εmax.
● λmax correspond exactement à la longueur d’onde de la radiation
dont l’énergie ∆E = h C/ λmax provoque la transition électronique
●L’intensité de l’absorption εmax dépend de 2 facteurs :
- La probabilité de transition qui dépend essentiellement des
symétries de l’état excité et de l’état fondamental.
- La polarité de l’état excité : l’intensité de la bande d’absorption
est d’autant plus grande que l’état excité correspondant est polaire càd
qu’il y a variation importante du moment dipolaire.
Termes employés en spectroscopie UV
• Chromophore : groupement insaturé responsable
d'absorption caractéristique.
• Auxochrome : groupement saturé contenant des e- non
liants qui, lié à un chromophore, modifie à la fois λmax et
l’intensité du maximum d’absorption (OH, NH2, Cl, …)
• Effet bathochrome : déplacement des bandes d’absorption
vers les grandes longueurs d’ondes.
• Effet hypsochrome : déplacement des bandes d’absorption
vers les faibles longueurs d’ondes.
• Effet hyperchrome : augmentation de l’intensité
d’absorption.
• Effet hypochrome :diminution de l’intensité d’absorption.
• Point isobétique : point commun à un ensemble de courbe
d’absorption d’un composé tracé à différentes valeurs de
pH.
Chromophores élémentaires
> C = C < (alcène)
- C-C - (alcyne)
> C = O (cétone)
- CH = O (aldéhyde)
- COOH (acide)
- COCl (chlorure d'acide)
- CONH2 (amide)
- COOR (ester)
- NO2 (nitro)
- N = N - (azométhane)
lmax (nm)
max (L.mol-1.cm-1)
173*
178*
290
279
208
220
220
211
214
338
10000
2000
16
15
32
100
63
57
17
4
Transition s→s*
•
•
•
La grande stabilité des liaisons des composés organiques se traduit par un
écart important entre les niveaux orbitalaires frontières correspondants.
Cette transition est intense et située dans le lointain UV, vers 130 nm
( lmax, éthane = 135 nm,  = 10 000). C'est pourquoi les hydrocarbures
saturés, tels l'hexane ou le cyclohexane, qui ne présentent que des liaisons de
type s, sont pratiquement transparents dans le proche UV.
Transition n→p *
• Cette transition résulte du passage d'un électron d'une OM non-liante
n à une OM antiliante p*.
• Ce type de transition est rencontré, dans le cas des molécules
comportant un hétéroatome porteur de doublets électroniques libres
appartenant à un système insaturé. La plus connue est celle qui
correspond à la bande carbonyle, facilement observable, située entre
270 et 280 nm.
• Le coefficient d'absorption molaire est faible : pour l'éthanal par
exemple, max= 293 nm et  = 12 (éthanol).
• La polarité de la liaison est modifiée après absorption du photon. Ceci
permet de comprendre pourquoi la nature du solvant peut influer sur
la position de la bande d'absorption.
• Les transitions n→p * présentent une intensité
relativement faible car elles sont en partie interdites :
 < 1000 l mol-1 cm-1.
• On peut citer les exemples caractéristiques suivants:
Effet des solvants sur la transition
n → π*
• Les solvants polaires sont capables de faire des liaisons hydrogène avec
les doublets libres de l’oxygène du groupement carbonyle, ils
stabilisent ainsi l’état fondamental par comparaison avec les solvants
non polaires.
• A l’état excité, cette solvatation est fortement diminuée ; le passage
d’un solvant non polaire à un solvant polaire doit faire augmenter
l’énergie de la transition n → π*ce qui induit un effet hypsochrome
(λmax diminue).
Schéma!!
Effet de solvant sur la Transitions n - π*
λ(eau ) < λ( heptane ) et (ΔE ( eau ) > ΔE ( hexane )
Si la polarité du solvant augmente, une transition n -> π * d'une
cétone subira un effet hypsochrome (λmax décroît)
Transition p→p*
• Les composés, qui possèdent une double liaison éthylénique isolée,
conduisent à une forte bande d'absorption vers 170 nm (éthylène lmax
= 165 nm,  = 16 000) dont la position dépend de la présence de
substituants hétéroatomiques. Ces bandes K sont associées aux
systèmes π et ont en général des ε max >104 (Transitions permises) .
λ(eau ) < λ( heptane ) et (ΔE ( eau ) > ΔE ( hexane )
si la polarité du solvant augmente, une transition
n -> π * d'une cétone subira un effet hypsochrome
(λmax décroît)
Effet des solvants sur la transition
p→ p*
• Les hydrocarbures conjugués (C=C-C=C) ne sont pas polaires, car les
doubles liaisons ne sont pas polaires, le λmax ne change donc pas avec
la polarité du solvant Les énones (O=C-C=C) ont leur λmax qui
augmente avec la polarité du solvant car l’état excité est plus polaire
que l’état fondamental.
• Dans le cas de la transition π → π*, on observe donc un effet de
solvant inverse par comparaison avec la transition n → π* : il est donc
possible à partir de l’effet de solvant de déterminer la nature d’une
bande.
Schéma !!
Effet de solvant sur la Transitions π - π*
λ(eau) > λ(heptane) et (ΔE (heptane) > ΔE (eau)
Si la polarité du solvant augmente, une transition π -> π * subira
un effet bathochrome ( λmax croît ).
λ(eau) > λ(heptane) et (ΔE (heptane) > ΔE (eau)
Règle : si la polarité du solvant augmente, une transition π -> π *
subira un effet bathochrome ( λmax croît ).
Maximum d'absorption du nitrométhane dans différents solvants.
Solvant
Eau
Methanol
Ethanol
Chloroforme
Hexane
εr
78
33
24
4,8
2
λmax
268,5
270
272
274,5
275
Maximum d'absorption du nitrobenzène dans différents solvants
Solvant
Eau
Ethanol
Hexane
Vapeur
εr
78
24
2
1
λmax
265,5
259,5
251,8
239,1
Transitions d - d *
• Dans les complexes des métaux de transition, on
assiste sous l’effet du champ cristallin à la levée de
dégénérescence des orbitales d qui aboutit à une
différence d’énergie
• L’ordre de grandeur de cette énergie correspond
souvent à la gamme du visible et est à l’origine de
nombreux pigments minéraux (chlorophylle,
hémoglobine...).
• Les coefficients d’extinction molaires sont souvent
très faible, de 1 à 100 l.mol-1 cm-1 car ces
transitions sont en partie interdites.
Exemple de spectre UV
Chromophores des systèmes conjugués
•
•
•
Si plusieurs chromophores sont juxtaposés dans une même molécule,
l'ensemble forme un système conjugué de chromophores
Plus le nombre d'atomes sur lequel le système conjugué s'étend, plus la
délocalisation spatiale des électrons est importante et plus l'écart entre niveau
fondamental et niveau excité diminue. Le spectre d'absorption est déplacé
"vers le rouge" (effet bathochrome) avec augmentation d'intensité (effet
hyperchrome); ce phénomène est appelé stabilisation par résonance de l'état
excité.
Cet effet est à l'origine de la couleur de nombreux composés naturels dont les
formules semi-développées présentent des chromophores conjugués étendus.
Ainsi la couleur orangée du b -carotène (formule ci-dessous), provient de la
réunion de onze doubles liaisons conjuguées entre elles lmax = 497 et 466 nm
dans le chloroforme).
C
double
C
C
simple
conjugaison
C
double
C
C
conjugaison
Effet Bathochrome dû à la conjugaison
Les transitions électroniques les plus
courantes
Absorptions caractéristiques des composés organiques
Composés saturés
Exemple : CH3-CH3 : λmax = 135nm
CH3OH : λmax (n…. σ*) = 177nm (ε = 200)
CH3Cl : λmax (n…. σ*) = 173 nm (ε = 200)
Composés contenant des chromophores isolés
► transitions n→π*, π→ π* et même n→ σ*.
Exemple : CH2 - CH2 : λmax (π→π*) = 163 (15000)
(CH3)2CO : λmax (n→σ*) = 166nm (1600)
λmax (π→π*) = 189 (900)
λmax (n →π*) = 279 (15)
Dans l’hexane.
► Effet bathochrome
- l’hyper conjugaison due aux e- σ des substituants alkyls sur un chromophore.
► Les chromophores séparés par au moins un groupement CH2 absorbe à la même
longueur d’onde que s’ils étaient isolés.
Exemple : CH3CH-CH2 : λmax = 184 nm (ε)
(CH3CH-CH)2- : λmax = 184 nm (ε’ = 2 ε)
Les polyènes conjugués
►Le regroupement des orbitales π dans les diènes conjugués lorsque la
coplanéité le permet, entraîne un effet bathochrome % à une double
liaison isolée.
composés carbonylés α, β insaturés
► Le spectre des énones est caractérisé par une bande K intense dans la
région 214 – 280 nm.
- Les énones S-trans : ε max de l’ordre de 7500 à 20 000
- les S-cis : ε max de 3000 à 12500
► λmax des composes carbonylés α, β insaturés dépend de la nature des
solvants alors que celle des diènes conjugués n’en dépend pas.
Composés aromatiques
►L’absorption en UV des composes aromatiques, comme
leur chimie, diffère de celle des composés aliphatiques.
Le benzène :
• Le benzène montre 3 groupes de bandes d’absorption qui
résultent de transitions π… π* et que l’on note E1, E2 et B
(notation de Braude).
– K : 184 (55 000): E1
– B : 203 (7 400): E2
– R : 254 (205): B
E: Ethylénique
B: Bénzénique
solvant : H2O
Les alkylbenzènes
• L’hyper conjugaison produit un effet bathochrome sur la
bande B lorsque des groupements alkyls sont introduits
sur le noyau aromatique, la structure fine est conservée.
ANALYSE QUANTITATIVE
• L’analyse quantitative consiste à doser, c’est-à-dire déterminer la
concentration d’un composé dans un aliment.
Quelques
constituants alimentaires peuvent être dosés directement, mais la
majorité d’entre eux le sont par dosage indirect.
Dosage direct
• Le dosage direct consiste à mesurer l’absorbance d’un composé
qui absorbe de façon importante la lumière dans la région
ultraviolette ou visible
• Le benzoate de sodium qui absorbe dans l’
’ultraviolet et les
colorants alimentaires synthétiques qui absorbent dans le visible
en sont des exemples.
Dosage indirect
• Le dosage indirect consiste à transformer, par une réaction chimique
spécifique, un composé peu absorbant en un autre composé qui
absorbe fortement la lumière dans la région du spectre visible. C’est
donc dire que le produit de la réaction est coloré. Comme la
concentration du composé coloré est proportionnelle à celle du
composé de départ, on dose donc indirectement ce dernier en
mesurant l’absorbance du composé coloré :
• Composé A +
(peu absorbant)
Réactif(excès)
Composé B + Réactif(non réagi)
(coloré)
Dosage colorimétrique
De nombreux constituants alimentaires peuvent
être dosés indirectement par colorimétrie.
Exemples:
• les sucres (glucose, fructose, sucrose, lactose
par des réactions enzymatiques),
• les protéines (réaction du biuret),
• les métaux (antimoine, arsenic, cadmium, fer,
titane, etc.),
• le phosphore,
• certains acides organiques, etc.
Dosage colorimétrique indirect par les méthodes enzymatiques
•
•
Les méthodes d’analyse enzymatique des aliments sont basées sur des réactions
enzymatiques d’
’oxydation de différents constituants alimentaires en présence des
coenzymes NAD ou NADP. L’absorbance des coenzymes réduits NADH ou NADPH
produits par les réactions est mesurée à 340 nm. Comme la concentration de NADH ou
de NADPH est proportionnelle à celle du constituant alimentaire analysé, on dose donc
indirectement le constituant.
NAD: Nicotinamide adénine di nucléotide (coenzyme)
• Principe général
Exemple : Dosage du lactose et/ou galactose
•
D-glucose + D-galactose 
Lactose + H2O
bgalactosidase
•
D-galactose + NAD+
260 nm
Gal-DH
Ac. galactonique + NADH + H+
334 nm
Cas d'une seule substance absorbante Loi de LAMBERTBEER
À cause d’interactions chimiques entre les molécules à forte concentration, la loi de
Beer-Lambert n’
’est valable qu’’aux faibles concentrations, d’où la nécessité de faire
une courbe d’étalonnage (absorbance - concentration) pour le dosage d’un composé.
:
- coefficient
d'absorption spécifique
si la concentration est
exprimée en mg.L-1, ou
- coefficient
d'absorption molaire si
la concentration est
exprimée en mol.L-1.
 dépend de la nature de
la substance absorbante
et de la longueur
d'onde.
• La valeur de  à une longueur d'onde donnée peut être précisément
déterminée par un étalonnage à l max. A= f(C) est une droite passante par
l'origine, de pente .l.
• La loi de Beer-Lambert étant généralement vérifiée dans l'intervalle
d'absorbance 0-1,3 ; les concentrations des solutions étalons (au moins 5
solutions) seront choisies de façon à couvrir tout cet intervalle.
• De façon à avoir la précision la plus grande possible dans la détermination
de la concentration de la solution inconnue, l'absorbance mesurée pour
cette solution (éventuellement diluée) doit être comprise dans le tiers
supérieur de la partie linéaire de la courbe d'étalonnage.
Cas de plusieurs substances en solution
• S'il n'y a pas d'interaction chimique, l'absorbance A d'une solution est la
somme des absorbances que l'on obtiendrait si chacune des substances était
successivement seule en solution.
• Par exemple considérons un mélange de 2 substances J et R, on a pour toute
longueur d'onde l : Al = J,l .l. [J] + R,l .l. [R]
• Pour connaître les concentrations des deux substances J et R dans un
mélange, il est tout d'abord nécessaire de déterminer les coefficients
d'absorption de chaque composé aux deux longueurs d'onde de travail (J,lJ
, J,lR, R,lJ et R,lR ). On effectuera pour cela quatre étalonnages tels que
décrit dans le cas d'une substance pure.
Puis, on mesure l'absorbance du mélange aux deux longueurs d'onde lJ et
lR. Connaissant J aux deux longueurs d'onde (J,lJ et eJ,lR) et R aux deux
mêmes longueurs d'onde (R,lJ et R,lR ) on résout le système suivant obtenu
pour ces deux longueurs d'onde .
AlJ = l. (J,lJ . [J] + R,lJ . [R])
AlR = l. (J,lR . [J] + R,lR . [R])
C'est un système de deux équations linéaires à deux inconnues dont la
résolution donne les concentration en J et en R cherchées.
Stratégie d'analyse d'une solution colorée connaissant le
composé principal
• Préparation d'une solution étalon contenant le composé principal à une
concentration connue
En l'absence d'information sur les valeurs du coefficient d'absorption aux
différentes longueurs d'onde, la concentration de la solution sera choisie de
façon arbitraire
• Enregistrement du spectre de la solution étalon (le maximum
d'absorbance de ce spectre ne devant dépasser 1,3 unité d'absorbance, il
pourra être nécessaire d'ajuster la concentration de la solution étalon)
- Détermination de la longueur d'onde du maximum d'absorption
- Estimation du coefficient d'absorption  à cette longueur d'onde
- Estimation de la gamme de concentration des solutions pour la gamme
d'étalonnage (absorbance comprise entre 0 et 1,3)
• Enregistrement du spectre de la solution à analyser (l'absorbance de
ce spectre ne devant dépasser 1,3 unité d'absorbance, il pourra être
nécessaire d'ajuster la concentration de la solution à analyser)
- Vérification de la position du maximum d'absorption
- Estimation de la concentration de la solution à analyser
• Vérification
de
l'absence
d'un
composé
interférant
En l'absence de composé interférant, l'absorbance de la solution étalon
doit être proportionnelle à l'absorbance de la solution à analyser, ceci à
toute les longueurs d'onde (à vérifier sur plusieurs longueurs d'onde).
Si le composé interférant est connu, tracer son spectre et estimer les
valeurs du coefficient d'absorption aux différentes longueurs d'onde.
On choisira une longueur d'onde de travail pour laquelle la contribution
du composé interférant est négligeable (l'absorbance est reliée à la fois
à concentration et au coefficient d'absorption de ce composé). Il faut
toutefois veiller à ce que l'absorbance du composé à doser reste dans
l'intervalle 0-1,2. Si une telle longueur d'onde ne peut être trouvée, on
appliquera la méthode pour plusieurs substances en solution.
Si le composé (ou les composés) interférant est inconnu, une méthode
de séparation devra être envisagée.
• Construction de la gamme d'étalonnage pour la longueur d'onde choisie
- Préparation des solutions
- Mesure de l'absorbance
- Calcul des paramètres de la droite de régression
• Détermination de la concentration dans la solution inconnue
- Mesure de l'absorbance
- Calcul de la concentration et de l'erreur sur la concentration
APPLICATIONS
Analyse Qualitative
►détecte les groupements fonctionnels chromophores mais ne permet pas
l’identification de certaines structures de molécules, elle doit toujours être
complétée par d’autres informations physico-chimiques d’origine spectrale
(IR, RMN, SM…) ou chimique comme le point de fusion, d’ébullition,
réactions colorées,…
► L’UV permet d’identifier la présence d’impuretés qui se manifeste par une
modification de max et par la présence d’autres bandes supplémentaires .
► on l’utilise aussi soit pour une confirmation soit pour une identification
grâce à des règles empiriques et à la comparaison avec des spectresréférences
Analyse Quantitative
axée principalement sur des applications utilisant la loi de BEER
LAMBERT.
►Etalonnage
► Analyse de mélange
En employant l’additivité de la loi de Beer-Lambert et en déterminant
l’absorbance à n longueurs d’onde si le mélange contient n
composés.
► Dosage de substances non absorbantes
► Détermination des constantes d’équilibre d’acide faible
Règles WOODWARD pour les composés carbonylés a,b insaturés
Applications les plus courantes
La spectrométrie s’utilise principalement dans deux cas :
• en laboratoire afin d’établir un tracé quantitatif d’un spectre
d’absorption ou de réflexion en fonction de la longueur d’onde
• en analyse industrielle soit pour déterminer la composition
d’un échantillon, soit pour mesurer des paramètres (couleur,
turbidité, ...).
• En outre de nombreuses substances inorganiques ou organiques
qui n’absorbent pas les UV ou le visible, réagissent avec des
chromophores dont on peut aisément suivre l’évolution.
Exemples d’application
• Turbidité et analyse granulométrique : la turbidité est un paramètre qui
caractérise les suspensions de particules solides dans un liquide. Celles-ci
provoquent une diffusion de la lumière incidente. On accède ainsi à leur
concentration, leur taille, leur indice de réfraction, ... La mesure de la
turbidité présente un grand intérêt dans le domaine agro-alimentaire:
limpidité de l’eau, efficacité de filtres par exemple.
• Mesure des couleurs : on analyse la lumière réfléchie par une surface. La
couleur correspond au complémentaire du spectre réfléchi.
• La mesure du phénol pur dans l’eau
• La matière organique contenue dans l'eau et les effluents , les matières
en suspension et les nitrates possèdent un spectre d'absorption dans le
domaine UV
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