Banc essai Qobuz - DAC M2Tech Young

Telechargé par NARCISSE LOWE JOUONANG
Banc d'essai : convertisseur numérique
analogique M2Tech Young
Les convertisseurs numérique analogique ont le vent en poupe, c’est le moins que l’on puisse
dire, et ces appareils, dont les prix il y a encore peu de n'étaient pas à la portée de tous, se
démocratisent tout en élevant les niveaux de performances, techniques comme musicales.
Ainsi le modèle Young de la société M2Tech, proposé à un tarif accessible, est-il capable de
lire des signaux audio numériques provenant d’un ordinateur par liaison USB jusqu'à 32 bit à
384 kHz, du jamais vu à notre connaissance sur un appareil de ce prix !
QUOBUZ - PAR PHILIPPE DAUSSIN | HI-FI BANCS D'ESSAI | 27 NOVEMBRE 2011
M2Tech est une petite entreprise italienne basée à Pise et qui s'est spécialisée dans la conception de
convertisseurs numérique analogique et diverses réalisations venant en complément de ceux-ci.
Citons par exemple la très originale, très futée et très performante interface USB-S/PDIF "hiFace" qui
transforme toute sortie USB d'ordinateur en sortie numérique coaxiale à très faible jitter et qui est
disponible avec sortie sur prise au standard Cinch ou sur connecteur professionnel BNC.
Nous avons choisi de vous présenter le convertisseur numérique analogique Young, dont les
performances peuvent être "dopées" en l'alimentant par le "Palmer Power Station", une alimentation à
très faible bruit fonctionnant sur batteries. Son entrée USB est basée sur l'électronique de l'interface
USB hiFace en offrant des performances encore meilleures.
La présentation
Celle-ci pourrait presque être qualifiée de spartiate, mais comme l’habit ne fait pas le moineDonc,
le MTech Young est constitué d’une coque monobloc en aluminium anodinaturel de forte épaisseur
dans laquelle se glisse un châssis en tôle d’acier pliée en U sur lequel est fixée une grille en arc de
cercle en acier micro perforé noir (peinture cuite au four probablement) derrière laquelle prennent
place trois afficheurs et les boutons de mise en marche et de sélection d’entrée.
Une présentation sobre, fonctionnel, mais qui offre l’énorme avantage de disposer d’un grand
afficheur bien lisible de loin !
La connectique
Pas de pléthore de connecteurs à l’arrière du M2Tech Young, mais un nombre suffisant pour un
amateur, même exigeant puisque l’on trouve, hormis les classiques entrées numériques S/PDIF
coaxiale et optique, une entrée USB de type B, une entrée au format professionnel symétrique
AES/EBU, et chose beaucoup plus rare, une entrée sur connecteur à baïonnette BNC S/PDIF1, qui
peut permettre, entre autres, un raccordement avec l’interface hiFace équipée d’un connecteur de
même type ou à certains lecteurs de CD de haut de gamme disposant de ce type de connecteur.
Pour info, les câbles de type BNC sont utilisés pour raccorder les équipements de mesure
professionnels et assurent une parfaite transmission des signaux en leur procurant une parfaite
immunité aux perturbations.
Le signal stéréo analogique sort sur deux prises Cinch dorées d'excellente qualité qui seront reliées à
un amplificateur par un câble analogique.
Technique du M2Tech Young
Toute l'électronique du M2Tech Young est regroupée sur une seule et unique carte bien équipée qui
occupe une bonne moitié de l'intérieur du boîtier.
Nous avons répertorié les grands blocs fonctionnels sur le visuel ci-contre, sachant que l'alimentation
se fait par un adaptateur secteur externe et qu'une partie de la carte se charge de créer toutes les
tensions dont celle-ci a besoin (les circuits numériques ont toujours leur propre tension de 5V
indépendante des tensions d'alimentation des parties analogiques).
La gestion est assurée par un micro contrôleur Microchip 18F40K20, tandis qu'un circuit Xilinx Spartan
XC3S200A assure le rôle de filtre de sur-échantillonnage à hautes performances (minimum de jitter et
de niveau de bruit). Ce circuit porte le nom deFPGA (Field-programmable gate array, ou réseau de
portes logiques programmables) et c'est M2Tech qui en a défini la programmation afin qu'il assure la
fonction de filtre de sur-échantillonnage.
Interfaces numériques
Les entrées S/PDIF sont adaptées en impédance par des transformateurs qui servent également à les
isoler "galvaniquement" du M2Tech Young (aucune référence électrique commune).
C'est un circuit Burr-Brown DIX4292 qui se charge de leur réception et assure ensuite leur émission
vers les circuits internes.
Interface USB
L'interface USB est réalisée par un micro contrôleur Cypress CY7C68013A traitant l'USB haute
vitesse.
Les signaux transitent par des isolateurs Analog Devices de types ADUM3441 et ADUM5403.
Assurément, une interface USB de course...
Conversion numérique analogique et filtrage
La conversion numérique analogique fait appel au très performant circuitPCM1795 de Burr-Brown,
capable de traiter des données audio sur 32 bit à 192 kHz et dont M2Tech utilise la possibilité de
travailler avec un filtre de sur-échantillonnage externe (FPGA XC3S200A cité plus avant dans le texte)
pour pouvoir traiter des signaux échantillonnés jusqu'à 768 kHz.
Le PCM1795 sort un signal sous forme de courant en mode différentiel dont la conversion en tension
est assurée par un quadruple amplificateur opérationnel Analog Devices AD8674 à très faible bruit,
tandis que le filtrage fait appel à un modèle double dit "de précision" Burr-Brown OPA2211,
accompagné de résistances à faible tolérance et de condensateurs à couche plastique de qualité
audiophile.
Un relais se charge de commuter le signal sur les sorties et assure le mute lors d'un changement
d'entrée.
Utilisation et écoute
Il faut rendre justice à M2Tech dont le mauel d'utilisation (actuellement en anglais mais en cours de
traduction par l’importateur Hamy Sound) est particulièrement pédagogique et de très bon conseil
quant à l’utilisation des média player, ce dont nous le félicitons.
Ainsi l’utilisateur tirera-t-il le meilleur usage de ce convertisseur, et, surtout, sera à même de lire les
fichiers audio dans leur forme originelle s’il le désire, ce qui est quand même ce qu’il y a de mieux.
On sait ainsi que les lecteurs logiciels effectuent certaines opérations (passage de tous les fichiers
audio numériques par une table de mixage par exemple) ou encore des conversions doubles, ce qui
«dénature» le signal. L’idéal pour récupérer les données originelles est de les streamer depuis le
noyau (kernel) et M2Tech donne la marche à suivre, entre autres pour le lecteur logiciel
gratuit FooBar2000 que nous utilisons, ainsi que de nombreux audiophiles perfectionnistes.
Les conditions "idéales" de lecture depuis un PC étant réunies, passons aux écoutes, en commençant
par notre bien-aimée Fantasia on Britsih Sea Songs de Henry Wood, en 16 bit à 44,1 kHz.
Rien à redire sur la restitution sonore délivrée par le M2Tech Young, c’est excellent, naturel, précis et
fin dans l’aigu, plein de délicatesse dans le registre médium, puissant et nerveux dans le grave et
l’image sonore ample et très aérée permet aux instruments de se positionner comme on peut les
imaginer dans un orchestre.
Lorsque l’on passe à l’écoute de fichiers de plus haute résolution (24 bit à 96 kHz), comme avec le
"Magnificat" final de la Dante Symphonie de Liszt, le caractère éthéré de ce morceau ressort avec
acuité, le choeur "céleste" est nimà souhait grâce à la grande finesse de la restitution, de même
que le délicat accompagnement d'orchestre.
Pareillement avec The Wood Nymph, de Sibélius, les excellentes sensations sonores sont encore
accentuées. La richesse des timbres de l’orchestre sibélien ressort dans toute sa splendeur, la
douceur des bois ravit l’esprit, les timbres des cuivres sont parés d’un naturel saisissant et l’ambiance
si particulière faite d’ombre et de lumière, de pleins et de déliés, de cette œuvre au caractère
mystérieux plonge l’auditeur au cœur des forêts nordiques.
Restons en Scandinavie, en Norvège plus exactement, puisque nous sommes allés télécharger sur le
site du label 2Lle même extrait gratuit (l’allegro du concerto pour violon en ré bémol majeur de
Mozart), l’un au format FLAC en 24 bit à 192 kHz et l’autre au format DXD en 24 bit à 352.8kHz, c’est-
à-dire en «très haute définition», et probablement bien au-delà des capacités de l’oreille humaine.
A vrai dire, il nous a été impossible de faire la différence à l’écoute entre les deux formats et la
restitution est tout simplement exceptionnelle, la franchise des attaques des cordes laisse bouche bée
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