plus loin les raisons d’une domination sans précédent. A titre d’exemple, le match en demi-
finale régionale face à Alabama : pour poser un contexte, UCLA et le Crimson Tide se tiendront
tellement en jougs le long des 40 minutes que la rencontre se terminera en OT après un tir primé
au buzzer d’Alex Reese bien heureux de sauver Alabama d’une défaite. Le score était alors de
65-65.
Désemparés par cette situation, les hommes de Mick Cronin n’écouteront même pas les mots
prononcés par ce dernier avant d’entamer l’ultime étape qui les séparent d’une finale régionale.
Comme plongés dans une bulle, emparés de la rage de vaincre, les californiens ne feront qu’une
bouchée de leurs adversaires jusqu’à compter neuf points d’avance à moins de 40 secondes du
terme (79-70). Les fautes occasionnées par le manque de temps porteront le score à 88-78 en
fin de rencontre, balayant tous les espoirs du Crimson Tide, une équipe qui pouvait réellement
espérer aller chercher une place en Final Four.
C’est ce mood, cette mentalité, construite au long de la saison qui portera nos amis bleus et or
jusqu’aux portes d’une finale nationale, échouant héroïquement contre l’équipe la plus en vue
de l’année, les Gonzaga Bulldogs. Les hommes de Cronin déclareront être fiers d’avoir perdu
contre ces derniers, ne pouvant espérer meilleure équipe pour les battre à la régulière.
Mais bien au-delà des besoins mentaux, le basketball est devenu depuis des années maintenant
– et avant tout - un sport nécessitant de fortes individualités, un aspect dont la NCAA ne se
prive pas. Mention spéciale au dynamiteur de l’entité californienne, artisan du succès de ses
pairs : Johnny Juzang.
II. Johnny Juzang, le dynamiteur.
Armé d’un nom façonné pour jouer dans un film de Quentin Tarantino et à faire pâlir les plus
grands cowboys que l’Amérique ait connu, Johnny J. se veut être la grande révélation de cette
année 2021. En provenance des Kentucky Wildcats après une première saison plus que limitée,
Johnny s’est trouvé être le parfait artilleur remplaçant d’un Chris Smith absent.
Prototype accéléré d’un shooteur fiable avec une mécanique rapide, le droitier californien a
réalisé une March Madness plus que convenable avec 22.8 points sur l’ensemble de l’exercice
pour porter son équipe au sommet. Mais ses performances ne s’arrêtent pas au tournoi national,
voyez plutôt ces quelques lignes de statistiques regroupées sur l’ensemble de la saison : au total
Juzang tirait à 35% à trois points, à 39% en catch and shoot et se trouvait être d’une redoutable
efficacité en sortie d’écran, avec 44% de réussite sur ses 52 tentatives. Encore un dernier
chiffre ? Notre cowboy tournait à 47% de réussite sur ses 127 tirs tentés en pull-up.
Sa capacité à déstabiliser les défenses ne réside néanmoins pas uniquement dans ses prétentions
offensives, sa morphologie longiligne fait de lui un ailier au profil redouté des principales