2. Sur les conditions de la consultation et le choix de la société :
- Le groupe malien, qui est seul au départ, s’est sénégalisé. Néanmoins, il
représentait 70% du consortium ;
- Certains critères très imprécis et subjectifs ont été employés comme celui de
la « crédibilité » ;
- Il a été relevé qu’un consultant extérieur RADAR CONSEIL, chargé d’aider
l’Etat, a procédé à l’évaluation des candidatures. Or RADAR CONSEIL est,
entre autres, conseiller de MAL AUTOROUTE.
- RADAR + s’est vu conseiller d’appeler un grand cabinet d’avocats
sénégalais, rencontré dans de nombreuses affaires, s’il voulait l’emporter.
2. Sur les conditions financières :
- Au départ le contrat était fixé pour 10 ans et prévoyait que la société
attributaire percevait 24 millions par an pour recouvrement évalué à 125
millions soit un taux de recouvrement exceptionnel de 20%. Le plaignant
signale que la norme dans les pays de l’UEMOA se situe autour de 1%.
- RADAR + signale que le contrat a beaucoup évolué par rapport à ce qu’il
était envisagé au moment de l’appel d’offres. En effet, la durée du contrat est
passé de 10 ns à 13 ans et 3 mois, ce qui porte les recettes pour le consortium
élu à 320 millions au lieu des 240 millions initialement prévu ;
- Sur le plan juridique, aucune clause particulière dans le contrat concernant
les pénalités de retard par rapport aux dates de mise en exécution. Le
plaignant semble insinuer que l’Etat se trouve dépourvu de toute défense face
à ce partenaire privé ;
- Le contrat prévoit que la société peut revendre ses actions au bout de 2 ans.
3. Sur la société attributaire :
- La société attributaire a été créée juste après la signature définitive du
contrat;
- La capitalisation de la société est de 3 millions et le montant de
l’investissement pour le projet de 80 millions ;
- La société a engagé 50 millions de dette (le plaignant souligne l’effet de
levier, une rentabilité hors norme, des investissements remboursés en moins
de 3 ans, la société ne devrait pas faire de bénéfice et donc ne pas payer
d’impôts).
4. Données complémentaires
- Les 60 millions du prêt ont été garantis par la caisse de dépôt et de
consignation sur appel du Ministre de l’Intérieur de l’époque pour appuyer
le dossier.
- Les recherches ont confirmé que MAL AUTOROUTE n’avait pas de
référence en matière de radar.