La croissance a-t-elle des limites ? Eléments de correction J`avais

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La croissance a-t-elle des limites ?
Eléments de correction
J’avais donné ce sujet l’année dernière. Je reprends des éléments de correction et
complète un peu.
Pourquoi se poser cette question ?
Au delà de la multiplicité des crises depuis les années 1990 dans les PDEM (1993, 2000
et 2008) qui ont eu un impact profond sur la croissance économique, ce qui préoccupe
les économistes aujourd’hui ce sont les conditions de sortie de crise : plus de huit ans
après le choc de la crise des subprimes, sommes nous condamnés à une croissance
durablement faible ? On retrouve bien évidemment ici le thème de la stagnation
séculaire qui a pris de une ampleur particulière depuis la communication de Larry
Summers durant l’année 2014.
On peut donc s’interroger sur les limites « économiques » à la croissance, pourtant, on se
souvient aussi de la Conférence des Nations unies sur le climat qui s’est tenue à Paris en
décembre 2015, il ne faut donc surtout pas oublié que croissance se heurte aussi à des
limites « environnementales ».
Ce sujet nous propose donc de faire un état des lieux des contraintes qui pèsent sur la
croissance, mais aussi des réponses en termes de sortie de crise qui peuvent y être
apportées.
On rappellera avant tout que la croissance économique se définit comme l’augmentation
continue et durable d’un indicateur de production en volume (F.Perroux) et qu’elle se
mesure à travers l’évolution du PIB.
Nous montrerons dans une première à quelles limites la croissance économique se
heurte aujourd’hui. Tout d’abord, en présentant des limites économiques à travers
notamment la thèse de la stagnation séculaire, puis ensuite, en présentant les limites
environnementales et sociales de la croissance économique dans le cadre d’un
développement qualifié de durable.
Puis dans une seconde partie, nous montrerons que ces limites ne sont pas
nécessairement une fatalité et qu’il est possible de les dépasser. Nous insisterons sur le
rôle donné aux innovations dans la croissance, notamment dans le cadre de la transition
énergétique. Dans une seconde sous partie je reprendrai un argumentaire développé par
Eloi Laurent. Nous montrerons ainsi que les difficultés auxquelles se heurtent les
économies proviennent des indicateurs qu’elles utilisent pour mesurer leur bien être et
le progrès social. L’utilisation intensive et unique du PIB ne peut qu’engendrer des effets
pervers dans ce domaine. Une réforme de ces indicateurs semble indispensable.
1. Les sources économiques et environnementales des limites de la croissance
1.1 Les sources économiques : un renouvellement avec la thèse de la stagnation
séculaire :
Le thème des limites de la croissance est ancien en économie. On sait par exemple que
certains historiens de la science économique distinguent les classiques « optimistes » et
les classiques « pessimistes ». Parmi ces derniers figurent Ricardo ou bien Malthus. Le
premier considère que l’économie est vouée à atteindre un état stationnaire en raison de
la baisse du rendement marginal des ressources couplée (il faudrait développer sur deux
/ trois lignes), tandis que pour Malthus la hausse de la population étant proportionnelle
1
à celle du produit, le pib/tête ne peut que diminuer provoquant des famines au sein des
populations pauvres « surnuméraires ». La Providence leur rappelant que tout le monde
n’est pas invité au grand banquet de la nature.
Quelques décennies plus tard, c’est au tour de Marx de prophétiser la disparition du
capitalisme en raison d’une baisse tendancielle du taux de profit s’accompagnant d’une
paupérisation croissante des populations et d’une concentration des firmes sur les
marchés.
Au 20ième siècle, les économistes insistent davantage sur l’existence de cycles ou de
chocs pour expliquer des ralentissements conjoncturels de la croissance. Mais ces
ralentissements précèdent de nouvelles phases d’accélération du produit, en ce sens la
croissance n’est donc pas limitée (si ce n’est provisoirement). (vous pouvez citer
l’ensemble des approches cycliques).
Renouvellement contemporain de ce discours « catastrophiste » à travers le thème de la
stagnation séculaire : la période des trente glorieuses est une parenthèse dans le rythme
long de la croissance des économies capitalistes ; on revient à des taux compris entre 1
et 2% par an. Même si il existe des cycles financiers (ce qui provoque des fluctuations
autour de ce trend de long terme), ces fluctuations ne doivent pas masquer la faiblesse
du rythme de croissance moyen.
Cette thèse s’appuie sur un certain nombre d’éléments structurels :
- Recul de la rentabilité des investissements, et donc recul des investissements, ce qui
freine l’accumulation du capital physique ;
- Endettement croissant des Etats qui limite leurs dépenses d’investissement, ce qui
freine l’accumulation de capital public ;
- Stagnation du niveau de qualification de la population active ; l’augmentation du
pourcentage de diplômés chez les jeunes actifs commence à stagner (augmente à un
rythme de plus en plus faible), ce qui freine l’accumulation de capital humain ;
- Stagnation des gains de productivité provenant des innovations (la vague d’innovation
des NTIC a été d’ampleur et de durée plus courte que les autres grandes vagues
d’innovations précédentes) – thèse de Gordon ;
- Enfin, les évolutions démographiques se traduisent par une vieillissement
démographique (par le haut ou par le haut et le bas) qui impact négativement la
quantité de travail disponible ;
Mais cette thèse s’appuie aussi sur des éléments conjoncturels (que l’on retrouve chez
Artus par exemple – dernier ouvrage « Croissance zéro » paru en 2014) : la crise de
2008 a durablement impacté les facteurs qui assurent une croissance de long terme ; la
baisse de la demande a entamé le capital humain (montée du chômage) mais aussi
physique (baisse des investissements) et technologique (recul R&D). à cette crise
conjoncturelle mondiale, c’est rajoutée en Europe la crise des dettes souveraines.
Conclusion : les économies développées sont rentrées dans une phase longue de
croissance faible.
Cette croissance faible est problématique dans le mesure où elle risque de remettre en
cause les compromis sociaux établis après guerre, en particulier le financement de la
protection sociale et en premier lieu du système des retraites.
1.2 La croissance économique face au développement durable
Le second élément qui permet d’expliquer pourquoi la croissance ferait face à certaines
limites renvoie tout d’abord aux conséquences environnementales de la production de
richesse.
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La question environnementale apparaît dans le champ économique et politique en 1972
avec la publication du Club de Rome intitulée « Les limites de la croissance économique »
traduit en français par « Halte à la croissance ». A l’époque, la question qui est posée est
celle de la surexploitation de certaines ressources. D’une certaine manière, la biosphère
n’aurait pas la capacité à absorbée l’utilisation des ressources faites par les hommes, ce
qui signifie dans l’indicateur d’empreinte écologique une valeur supérieure à 1. Ce qui
est le cas depuis la fin des années 1980.
Depuis, la problématique environnementale concerne aussi la question des émissions de
gaz à effet de serre.
La science économique s’est emparée de cette question environnementale pour
expliquer pourquoi l’activité productive des hommes conduit à cette situation. Il est
possible de s’appuyer sur des concepts comme celui de biens communs ou d’externalités
négatives pour comprendre pourquoi les hommes ont tendance soit à surexploiter les
ressources, soit à émettre trop de gaz à effet de serre.
La croissance économique aurait donc une limite importante : celle de ne pas être
durable.
Ce concept forgé au milieu des années 1980 (rapport Brundtland) signifie qu’une
croissance ne peut être qualifiée de durable que si elle permet la croissance qui ne
compromet pas la capacité des générations à pourvoir à leurs propres besoins.
Etant donné la dimension mondiale de cette problématique (les gaz à effet de serre émis
en France ne s’arrête pas aux frontières françaises), un besoin de gouvernance mondiale
est apparu, l’ONU s’est emparée de cette question et organise des cycles de discussions
qui visent à mettre en place les grands axes d’une politique climatique mondiale.
On considère désormais que la croissance économique doit tenir compte de ces
conséquences négatives sur l’environnement ; pour que la croissance puisse être
qualifiée de « durable » il faut donc qu’elle permettent l’accumulation des capitaux
physiques, publics, humains et technologiques mais aussi du capital naturel.
Le capital naturel peut être décomposé (P.N.Giraud) entre un capital naturel critique et
un capital humain non critique : le capital naturel critique renvoie aux stocks de
ressources naturelles dont on ne peut voir le volume baisser, tandis que le capital
naturel critique renvoie essentiellement à la problématique des gaz à effet de serre et au
réchauffement de la planète.
Dans le cas du capital naturel, il est envisageable de remplacer les ressources naturelles
grâce aux innovations. On parle alors d’un critère de soutenabilité faible. Le stock de
capital non critique peut donc baisser au cours du temps sans rendre la croissance
insoutenable. On considère ainsi que le pétrole peut être remplacé par d’autres sources
d’énergie sans réduire le bien être de la société. Par contre, dans le cas du capital naturel
critique, le stock de ce capital naturel ne peut subir de dégradation. Une génération doit
donc tout mettre en œuvre pour transmettre ce stock à la génération future. Ce qui
nécessite donc de transformations les modalités de production et de consommation. Un
des enjeux de la transition énergétique est donc la diminution des émissions de gaz à
effet de serre de telle sorte que les particules de GES dans l’atmosphère cessent
d’augmenter. Je cite un extrait d’un texte de X.Ragot
« Depuis les années 1970, les émissions de GES ont été multipliées par deux sous l’effet de la
croissance économique et de la forte augmentation de la consommation d’énergies fossiles
par les pays émergents et en développement. A politiques environnementales inchangées,
(…) les émissions de GES devraient à nouveau doubler d’ici 2050. (…) Les impacts naturels
et économiques devraient fortement s’intensifier avec cette élévation : multiplication
d’événements météorologiques extrêmes, bouleversement de nombreux écosystèmes, crises
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liées aux ressources alimentaires, élévation du niveau de la mer … Les travaux du GIEC ont
permis l’émergence d’un consensus international sur la nécessité et l’urgence d’agir. celuici a été renforcé par les résultats de l’évaluation des conséquences économiques du
réchauffement climatique réalisée par le Rapport Stern (2007). Selon les travaux de cet
économiste, le coût des politiques efficaces conduisant à la stabilisation de la concentration
de GES d’ici 2050 (pour une augmentation d’environ 3°C de la température) s’élèverait à
une perte annuelle et pour toujours d’environ 1% du PIB mondial. Le coût annuel de
l’inaction, qui est dans le rapport correspond à un scénario où le réchauffement est
compris entre 3,9°C et 4,3°C atteindrait quant à lui 5% à 20% du PIB mondial. »
Source : Lionel Ragot in Cahiers Français « L’environnement sacrifié ? » n°374, juin 2013
On peut par ailleurs signaler que la question du développement durable ne recouvre pas
qu’une dimension environnementale, mais également sociale. La croissance pour être
durable doit profiter à tous, en particulier améliorer la situation des plus défavorisés. Or,
on constate depuis les années 1980, une explosion des inégalités intra-nationales à la
fois dans les pays développés et dans les pays émergents. Si ces inégalités
s’accompagnent d’une amélioration des conditions de vie dans les pays en rattrapage,
cela est moins le cas dans les PDEM, tout particulièrement depuis 2008 aux Etats-Unis,
et 2011 dans la pays de la zone euro qui ont pratiqué des politiques de dévaluations
internes (Grèce en particulier).
En résumé, les limites qui pèsent sur la croissance économique sont à la fois
économiques, sociales et environnementales.
Liaison : pourtant, il n’existe pas de fatalité face à ces limites.
2. La nécessité de l’action des pouvoirs publics
2.1 Repenser la politique industrielle et favoriser la transition énergétique
Si certains économistes (Summers, Krugman, Artus ou Gordon) défendent la thèse de la
stagnation séculaire, d’autres considèrent qu’il n’y a pas de fatalité d’une croissance
zéro.
Par exemple en France, les travaux de P.Aghion, E.Cohen ou G.Cette défendent l’idée d’un
renouveau de la politique industrielle pour lutter contre l’affaiblissement du potentiel
de croissance. Ces auteurs mettent particulièrement l’accent sur une redéfinition du rôle
de l’Etat. La politique industrielle ne doit plus être verticale, comme ce fut le cas durant
les Trente glorieuses à travers « l’ardente obligation » du plan et « l’impératif
industrielle », selon les expressions de C. De Gaulle, ni rester horizontale en ne cherchant
qu’à libéraliser et dérèglementer les marchés dans un contexte de recul des
prélèvements obligatoires. La compétitivité des entreprises, et donc la croissance
économique, découle d’une analyse des défaillances de marché qui rendent l’allocation
du marché sous-optimale sans intervention des pouvoirs publics. Pour Aghion, Cette et
Cohen dans leur ouvrage collectif « Changer de modèle » paru en 2014, le marché est
défaillant dans le financement des activités innovantes, en particulier les activités de
l’économie « verte ».
Ces défaillances proviennent de l’incertitude (rentabilité,
standards techniques) qui pèse sur tout projet innovant, sur l’importance des coûts fixes
irrécupérables pour ce type d’activité, mais aussi sur le fait que les innovations suivent
un chemin de dépendance (path dependance) dont la conséquence est que les
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entreprises innovent toujours dans le prolongement de leurs recherches antérieures,
c’est-à-dire ne changent pas spontanément de cadre d’innovation. Dans le cas de la
transition énergétique cela veut dire que les industries qui innovent le plus sont des
industries « sales » qui, sauf intervention publique, continueront à innover dans ce
domaine. Au final, l’absence d’intervention publique conduit à un déficit en innovation,
préjudiciable pour la PGF, et d’un déficit en innovation « verte » préjudiciable pour
réaliser la transition énergétique et répondre au défi d’une croissance soutenable.
Pour Aghion, Cette et Cohen, la politique industrielle moderne doit donc à la fois
favoriser la concurrence (qui stimule l’innovation à la frontière technologique) et
soutenir les productions (pour répondre aux défaillances de marché). Pour ce faire l’Etat
peut subventionner des secteurs (la concurrence dans le secteur fera alors apparaître le
« champion »), mettre en place un « small business act », augmenter la mobilité sur le
marché du travail pour stimuler les flux de créations et de destructions d’emploi (dans
une logique de destruction créatrice schumpétérienne), mais aussi utiliser des outils de
politiques climatiques pour modifier les comportements des AE à court terme : taxe
carbone pour faire payer les pollueurs, prix régulés pour assurer la rentabilité de
certains investissements. Le but étant de modifier le signal des prix pour conduire les AE
à changer leur comportement de consommation. On retrouve donc ici l’idée que face au
réchauffement climatique, il faut agir aujourd’hui (même si cela a un coût) plutôt que
demain (le coût sera supérieur et par ailleurs incertain). C’est par exemple, la position
défendue par l’économiste britannique N.Stern (cf Deux économistes face au changement
climatique ; un discussion avec R.Guesnerie).
Pour M.Aglietta, la transition démographique doit devenir le cœur d’une nouvelle phase
d’innovation de long terme (innovation « séculaire »). Dans « Europe. Sortir de la crise et
inventer l’avenir » (2014), Aglietta présente les conditions de cette nouvelle phase
d’innovation séculaire et les conséquences qu’elle pourrait avoir à la fois sur
l’environnement et la croissance. Il insiste sur le fait que cette politique volontariste
visant à promouvoir la transition énergétique doit se faire au niveau européen. L’UE a
été pionnière en matière de passage à l’économie verte avec l’instauration du marché
des quotas à polluer au début des années 2000. Malheureusement, ce marché fonctionne
mal, car il ne modifie pas les comportements des producteurs, car le prix du carbone y
est beaucoup trop faible en raison d’une distribution des droits trop importante aux
entreprises. Certains économistes (E.Laurent) estiment par exemple qu’au lieu de 15
euros la tonne de CO2, il faudrait un prix de 50 euros le quota pour que ce marché
assure sa fonction de modification des comportements favorables à la transition
énergétique.
La politique climatique et industrielle nécessite une véritable volonté politique qui
rompt avec la tendance au désengagement de l’Etat constaté depuis les années 1980.
Pour aller un peu plus loin (concernant les propositions de M.Aglietta)
http://www.strategie.gouv.fr/actualites/une-proposition-financer-linvestissement-bascarbone-europe-debat-ong
2.2 Repenser les indicateurs de performances économiques et de bien être
Si des nouvelles politiques qui visent à améliorer le bien-être ont du mal à voir c’est
notamment en raison des difficultés à « indiquer » où en est une société dans sa capacité
à assurer le développement de sa population. Les politiques économiques sont encore
trop centrées sur le PIB (et ce que l’on appelle le « carré magique » : pib, taux de
chômage, inflation et balance commerciale).
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Le rapport Stiglitz, Sen, Fitoussi de 2009 s’inscrit dans une volonté de repenser les
indicateurs à partir desquels la société, les citoyens, les hommes politiques réfléchissent
aux performances économiques et à l’amélioration du bien être. L’idée principale
consiste à remettre en cause l’utilité du PIB comme indicateur de bien être. C’est cette
confusion entre croissance/pib/bien être qui conduit à ne pas « voir » les externalités
négatives et les problématiques d’inégalités qu’engendre ou accompagne le
développement des activités productives.
Je cite un extrait d’un document de Stiglitz, Sen et Fitoussi :
« Les événements tragiques survenus au Japon cette année peuvent être considérés comme
une métaphore de nos problèmes de mesure. Certains suggèrent que, bien que dans le court
terme le PIB japonais décline, dans le long terme, il se relèvera suite aux efforts de
reconstruction du pays. La catastrophe nucléaire a non seulement angoissé la population,
mais elle pourrait bien avoir des effets significatifs sur la santé d’un grand nombre de
Japonais. Là aussi, les dépenses nécessaires pour répondre à cette menace pour- raient
augmenter le PIB, peut-être même assez pour sortir le Japon de sa lancinante langueur
économique. Mais nul ne prétendra que le Japon est en meilleur état après la catastrophe
de Fukushima. Il faudrait une énorme augmentation du PIB pour compenser la destruction
de capital, de tous les types d'actifs, que l'événement a causée, et pour atténuer l’angoisse
face à l’avenir que tant de Japonais ressentent. Or nous ne sommes pas bien équipés – nos
indicateurs ne sont pas correctement adaptés – pour mesurer la valeur des actifs perdus ou
détruits. »
Source : Jean-Paul Fitoussi et Joseph E. Stiglitz, Revue de l’OFCE (2011)
Il y a donc un enjeu important à repenser la manière dont on rend compte des activités
et des objectifs à atteindre. En focalisant l’attention sur le PIB, on rendrait notre regard
myope aux limites qui sont engendrées par les activités mêmes. Il faut donc à la fois
enrichir nos indicateurs sur l’état à un instant t des performances et du progrès social
pour une société, mais aussi sur les conditions futures du progrès social.
Projet proposé par Stiglitz, Sen et Fitoussi
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Pour aller plus loin : une intervention de J.Pisani-Ferry qui dirige France Stratégie (qui
est la nouvelle forme du défunt Commissariat général au plan créé par J.Monnet)
http://www.strategie.gouv.fr/presse/interventions-media/pib-un-outil-toxiqueplanete-lcp
Vous pouvez compléter cette partie avec les éléments de cours sur l’écologie politique
qui s’appuient sur les travaux d’Eloi Laurent. Les sociétés doivent pouvoir faire des
choix « raisonnés » sur les actions qu’elles souhaitent menées aujourd’hui pour assurer
le croissance tout en préservant les capacités de bien-être futures. Ces choix doivent
faire l’objet de débats démocratiques et des instruments statistiques/ des indicateurs
doivent pouvoir alimenter ces débats. Créer un indicateur synthétique de
développement durable est donc un enjeu pour le fonctionnement de la démocratie.
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