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Cheikh Anta Diop (1923-1986) l'achimiste dans son laboratoire

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Cheikh Anta Diop (1923-1986)
l’achimiste dans son laboratoire :
Paléoanthropologie, race et origine
Les contributions africaines sur la paléontologie humaine sont tout à fait stériles. Elles
sont encore soumises aux travaux de lʼégyptologue sénégalais Cheikh Anta Diop
(1923-1986). Ce dernier marqué par son intelligence, sa personnalité et sa forte
érudition conçoit cette discipline comme une arme contre lʼeuropéocentrisme. Pour
lui, toutes les déductions présentées par les savants « blancs » résultent dʼune
fabrication idéologique dont le seul but est la domination culturelle. Lʼorigine
monogénétique, la diversité des peuples en race et morphologiquement distinct,
lʼappartenance nègre des anciens égyptiens suivant les testes mélanodermes
constituent les thématiques essentielles de lʼanthropologie de Cheikh Anta Diop.
Cependant, ses prises de positions nʼont pas convaincu les meilleurs scientifiques
spécialisés et qui l’ont unanimement rejetés1.
Pourquoi, ces travaux ne sont-ils pas acceptés de tous ? Ces déductions ne paraissentelle aujourdʼhui dépassé par l’évolution de la discipline ? Ou la simplicité de ses
déductions entrent-elles en contradiction avec les découvertes actuelles sur l’évolution
humaine ? Ne pouvons pas penser que lʼanthropologie moléculaire, les nouvelles
découvertes sur lʼévolution ont bouleversé toutes ses conclusions sur lʼorigine
monogénique de lʼhumanité ? Peut-on penser à un après Cheikh Anta Diop dans la
paléoanthropologie ?
Sommaire :
I) Heidelbergensis à l’homme Sapiens
II)Cheikh Anta Diop et le problème de la race
III) La craniologie pour étudier les anciens égyptiens :
IV) Après Cheikh Anta Diop
Conclusion
Bibliographie
Introduction
Parler de Cheikh Anta Diop n’est pas dit tout facile. Il faut emmagasiner tout un spectre de discipline pour
saisir l'essentiel de ce qui fait sa thèse. Pas pour connaitre l’auteur en soi, mais c’est la discipline, si
complexe qui l'exige. Ainsi, plusieurs anthropologues, archéologues, philosophes, historiens, sociologues,
linguistes, égyptologues ont abordé la thèse de l’égyptologue sénégalais. Plusieurs livres, articles,
contributions, commémorations, conférences, film etc...lui sont adressés. Malgré tout cela, Cheikh Anta Diop
ne fait pas encore l’unanimité. Sa personne est sujet à polémique. Elle divise spécialiste et amateur,
universitaire et étudiant, enseignant-chercheur et homme politique, homme de terrain et activiste, idéologue
et scientifique, homme « blanc » et homme « noir », Occident et Afrique, passé et présent.
Depuis 1986 (date de sa mort) à nos jours, peu de contribution qui s’oriente dans la critique et la remise en
question de ses travaux a été mené. Le champs de sa production est protégé par des avant- gardistes (qui sont
d’ailleurs dans leur grande majorité ni spécialiste en la matière) ceux qui voient le « maitre » comme un
illuminé. Ils n’offrent rien à la recherche scientifique, mais préfèrent ce dogme, ce nouveau livre relevé que
Froment Alain. Origine et évolution de l'homme dans la pensée de Cheikh Anta Diop : une analyse critique.
In: Cahiers d'études africaines, vol. 31, n°121-122, 1991. La Malédiction. pp. 29-64
1
l’on appelle Nations nègres et cultures. Ou sont les spécialistes ? Soit ils sont complices de ce qui se passe ou
adoptent le « silence » pour éviter les représailles. Les premières critiques à l’endroit des travaux de cheikh
Anta Diop étaient des savants « occidentaux » : c’étaient des spécialistes en linguistiques, en archéologie, en
bioanthropologie, en histoire, en ethnologie, mais on a préféré regarder la couleur de leur peau que de juger
les idées qu’ils défendent. Ce manque de rigueur, ce laisser-aller, ce laisser-faire a facilité l’émergence d’une
certaine dose de dogmatise ravivée surtout par des contextes chargés tel que le retour du racisme, du discours
complotistes, les crises économiques et les inégalités renforcées, le nationalisme ambiant etc.... Pourtant,
Cheikh Anta Diop est critiquable, pourtant qu’il a tord dans ses « dits » et sa théorie présente d’énorme
lacune à tel point, qu’il est préférable de le jeter dans les placards de l’histoire des sciences. Pour dire vrai,
Cheikh Anta Diop est dépassé.
On oublie souvent qu’il était un homme de bibliothèque et non de terrain 2. En dehors, de son expertise en
géochronologie au radio-carbone dans son laboratoire de l’IFAN3 , il ne manipulait ni les outils
préhistoriques, ou paléontologiques. Il n’est l’auteur d’aucune découverte archéologique, ni ne maitrisait les
méthodes craniométriques ou analyses multivariées.
Toute sa réflexion s’appuie en grande partie sur des trouvailles publiées dans la littérature ou sur des textes
connus de tous et : « ...l'élément décisif de l’oeuvre de Diop est le regard qu’il jette sur ces matériaux et le
renversement de perspective qui en résulte non l’apport de documents neufs...»4 . Notre présent s’inscrit
essentiellement sur une lecture critique de sa vision de l’évolution humaine. A savoir à quand et comment
l’humanité primitive est née en Afrique ? Si l’humanité primitive apparaissent dans ce continent voudrait-il
dire qu’elle était nègre ? Ressemblait-elle aux populations actuelles ? L’évolution humaine dans l’oeuvre de
Cheikh Anta Diop était-elle phylogénétique ou monogénétique ? A-t-il une définition précise du concept
négroïde ? Sa vision de l’évolution humaine est-elle en contradiction avec les découvertes actuelles ? La
paléontologie humaine confirme-t-elle l’existence d’un substrat racial où aurait émergée l’humanité
actuelle ? Etre noir veut-il être négroïde ? Sa vision négroïde est-elle adaptative ou phylogénétique ? Cette
lecture s’appuie t-elle sur la génétique moléculaire ou de l’anthropologie biologique ?
I) De Heidelbergensis à l’homme sapiens :
Il a fallu attendre 1924 pour que l’idée d’une origine africaine de l’humanité se matérialise avec la
découverte d’un individu datant de 2,1Million d’années (Raymond Dart, Broom 1924).
Cette découverte conforte les idées de Darwin sur l’hypothèse d’une origine africaine des hominidés5.
Cependant, avant cette date, la paléoanthropologie situait le berceau de l’humanité en Asie, particulièrement
en Java 1894. Puis la mise au jour du Sinanthrope à Pekin restaure pour un certain temps l’hypothèse d’une
origine asiatique de l’humanité. 6
La découverte de l’enfant de Taung ramène l'apparition du premier homme en Afrique, puis la découverte de
l’individu Broken Hill7 . Ils sont suivis par la découverte du Plesianthrope, du Paranthrope, et du
Zizanthrope en Afrique de l’Est.
2
Opte Froment Alain. , 1991. La Malédiction. pp. 29-64;
3Précisions
en 1965
une chose, Cheikh Anta Diop n’est pas l’inventeur de cette méthode mise au point par Libby après la guerre
4
Opte Froment Alain. , 1991. La Malédiction. pp. 29-64;
5
Pascal Picq : Il était une fois, la paléoanthropologie, Odile Jacob 2010
Florent Détroit : origine et évolution des Homo sapiens en Asie du Sud-Est. Description et analyses morphométrique
de nouveaux fossiles, thèse de doctorat 2001
6
7
Broom 1918
Enfin, la fameuse Luçy et quelques genres découverts en Ethiopie ont prolongé d’une part le genre
australopithèque (Australopithèque aminensis, Little foot, Seediba etc...) et d’autre part l'âge de l’origine des
hominini (3Million d’année)8.
Par contre de nos jours ( de 1924 à 2001), la phylogénie des hominidé les place entre 8 à 7Million d’année. Il
y’a trois individus qui prétendent être le dernier ancêtre commun (DAC) entre l’homme et les chimpanzés, il
s’agit de l’Ardipithèque (Ardipithecus ramidus), en Ethiopie, Orrin (8Million d’année) et le Sahélanthroppus
(tomai).
Cependant, Homo habilis annonce le genre homme. Le plus ancien (KNM-ER1470) est découvert à KoobiFora (Kenya) par L.S.B Leakey et son fils Richard Leakey découvre d’autres genres (KNM-ER3733) au
Kenya.
Le HO7 est découvert en 1960 par Mary et Louis Leakey en Tanzanie. Le OH24 est un crâne grossièrement
déformé, datant de 1,8Million d’année, il a été découvert en 1968 à Olduvai Gorge en Tanzanie.
Cependant, le genre qui a fait couler beaucoup d’encre est le KNM1813. Longtemps placé comme un Homo
habilis moderne, il présente par contre certaines caractéristiques qui annonceraient l’homme erectus. Il est
placé comme nouveau genre, nommé Homo rudolfensis ou Kenyathope playop. Ce qui ne fait pas l'unanimité
au sein des auteurs.
Ces découvertes remettent cause les Australopithèque comme ancêtre de la lignée du genre Homo, et
élargissent la phylogénie humaine.
En 1991, Bernard Wood de l’université de Liverpool propose d’étendre l’homo ergaster au groupe africain
de fossile Homo erectus. Il présente tous les traits primitifs que les fossiles erectus indonésiens et chinois9
tels que Pithécanthrope à Java, Sinanthrope à Pékin.
Homo Rhodensis (Broken Hill ou homme de Kawbe) Omo 2 et Omo, Homme de herto sont souvent
considérés comme néandertaliens ou heidelbengensis. Le squelette récemment découvert au Kenya (Brown
et al. 1981) est le plus vieux représentant de ce groupe puisqu’il est daté de 1.6Million d’année10.
Brauer (1984) plaide pour une origine africaine de l’homme moderne et cherche à confirmer les théories
précédentes de Darwin (1871) et de Robinson (1972)
a) Le Grimaldien ou l’origine négroïde de l’humaine :
Pour l’affaire de Pildown, Cheikh Anta Diop avait formulé une diatribe contre cette fraude. Selon lui, la
farce l’homme de Pildown avait pour but d’assurer l’antériorité des européens sur le reste de l’humanité 11.
Ce qui parait tout à fait simpliste comme conclusion, du fait entre 1874 jusqu’en 1918, les recherches
paléontologiques sur l’homme n’étaient pas encore orientées en Afrique.
Cependant, il faut comprendre la conception paléontologique de Cheikh Anta Diop. Elles s’inspire du
contexte des années 1940 à 1980. Durant ces périodes, la phylogénie du genre Homo pouvait se compter des
doigts (Tableau1) : c’est l’Australopithèque, l’Homo Habilis, l’Homo erectus et plus tard l’Homo sapiens
(sapiens). On retenait comme caractère dérivé ou évolué (pléisomorphe) la réduction du prognathisme
alvéolaire, le diastème, l’email épaissi, l’augmentation de la capacité cérébrale, la locomotion bipède etc...
Les australopithèques forment un groupe très diversifié (on connaît aujourd’hui 8 espèces : cinq graciles et
trois robustes) daté entre 4,2 Ma (A. anamensis) et environ 1 Ma pour A. boisei. Ils proviennent tous
d’Afrique de l’Est et du Sud, le long de la Rift Valley), sauf A. bahrelghazali qui a été trouvé au Tchad, donc
beaucoup plus à l’ouest. Les cinq espèces graciles sont les suivantes :
- Australopithecus anamensis (entre 4,2 et 3,9 Ma)
- - Australopithecus afarensis (cette espèce comprend Lucy) (3,7-2,9 Ma)
- Australopithecus bahrelghazali (cette espèce comprend Abel) (3-3,5 Ma)
- Australopithecus africanus (entre 3 et 2,3 Ma)
- - Australopithecus garhi (2,5 Ma)
Il y a trois espèces d’australopithèques robustes (pouvant aussi être nommés Paranthropus ou
Zinjanthropus) :
- Australopithecus robustus (entre 1,8 et 1,4 Ma) - Australopithecus æthiopicus (entre 2,2 et 1,9 Ma)
- - Australopithecus boisei (entre 2,9 et 1 Ma)
8
9
http:/wwwlarecherche.fr/savoir/dossier/Fredspoor Homo erectus africains-asiatique-O1-05-2008
Anne Marie Tillier : « les plus anciens Homo sapiens (sapiens). Perspective biologique, chronologie et taxinomie »
HALIDH
10
11
Voir Froment 1991, voir aussi C.A.Diop Antériorité des civilisations nègres 1967 présence africaine
Par contre, à la fin des années 90, on découvre de nouveau fossile et on note de plus en plus de particularités
anatomiques. C’est ce qui fait pousser les chercheurs à replacer les hommes erectus africains comme
distincts de ceux asiatiques stricto sensu. On les nomme Homo ergaster. Pour d’autres auteurs, ces individus
africains ne sont qu’une variation géographique d’Homo erectus.
Ce genre est aussi attesté en Georgie, il y’a 1,1Million d’année, associé à une industrie lithique de type
oldowayen.
Les plus anciennes occupations humaines en Europe datent de 1,6Million d’année à Bulgarie (Korzanika).
On trouve des traces acheuliennes au Moyen Orient ( site d’Ubeiya Israël), elles sont dates à 1,4Million
d’année. En Inde, le site d’Attirampatik dans le Tamil est daté de 1,5Million d’année. L’homme de
Denzili,un fossile trouvé en Turquie, est situé entre 1,2 à 1,6Million d’année12.
Bref ! Toutes les découvertes et collections montrent une chose, les questions sur l’origine de l’homme sont
de plus en plus complexes.
En outre, sur l’apparition de l’homme moderne, Cheikh Anta Diop propose son modèle. Celui qui consiste à
suggérer son point de départ (hominisation) en Afrique. Pour lui, le genre Homo sapiens apparait à partir de
l’homme de Rhodésie, découvert en 1920 à Broken Hill (Rodhésie du Nord). Il est le premier et le plus
ancien des hommes modernes, puisqu’il est daté de 135.000ans.13 Le site de Kanjera à l’ouest du Kenya a
fourni deux crânes associés à une faune remontant au pléistocène14. L’homme de Kanjera est aussi un
homme sapiens, et pour Cheikh Anta Diop, il n’y’a pas chez lui, la moindre trace frontale. 15. Ce qui est tout
à fait faux ! La forme ne présente pas suffisamment l’aspect Sapiens ou moderne. Le caractère des orbites,
leur épaisseur, l’insuffisance de l’incurvo informalaris, l'absence de la courbe frontale etc...poussent certains
auteurs à les considérer comme une famille Rhodésie ou d’autres de la famille heidelbergensis. En outre,
l'absence de trait frontal ne signifie pas aussi modernité.
On ne peut pas situer l‘égyptologue sur les origines de l’homme. Autrement dit, pouvoir le placer entre les
différentes écoles de la paléoanthropologie. Ni de ceux qui pensent que l’évolution de l’homme moderne est
le résultat d’une évolution continuitive (thèse multirégionaliste), ni aussi ceux qui défendent le contraire en
pensant que l’apparition des hommes modernes est issu d’un remplacement entre les hommes archaïques et
les hommes typiquement modernes (Brauer G 1976, Chris Stringer 2016, Stringer 2003).
L’objectif majeur de Diop, dans sa conception paléoanthropologique, est qu’elle est symbolique. Il ne
cherche pas à savoir, ni à discuter sur les modèles souvent utilisés pour expliquer l’apparition de l’homme
moderne 16. Ce qui l'intéresse tout au plus, c’est de pouvoir justifier l’origine on pas seulement « africaine »
de l’humanité mais nègre de l’humanité.17
Cependant, qu’en est-il de l’homme de Qafzeh et de Skhul qui paraissent aux yeux des spécialistes comme
très modernes18. Cheikh Anta Diop, les considère comme des « intermédiaires » mais pas comme des
premiers modèles de sapiens.19 Pour lui, il faut restreindre ce genre au type morphologique dans l’abri des
Cro-Magnon. Il est le premier homme fossile identifié comme tel et ancêtre présumé de la « race blanche ».
Et tout amalgame procède d’une ruse idéologique néocoloniale 20.
Amélie Vialet, Sandrine Prat : « Une contribution de la Turquie au carrefour eurasiatique », colloque de France
3-4juillet 2018
12
13
C.A.Diop Civilisation ou Barbarie 1981
14
Richard Leakey : « Les hommes fossiles africains » in Histoire générale de l’Afrique UNESCO 1983 P.262
15
Cheikh Anta Diop 1967, Apparition de l’homme sapiens P.26
Selon Cheikh Anta Diop, la nature a crée six types d’homme, les trois premiers, sont les Australopithèques graciles
et robustus, les deux genres (Habiliis, erectus) : ils ont tous disparus. En outre, ils ne restent, que les trois autres, l’un
(Neandertal) est éteint et n’est probablement pas l'ancêtre de l’homme moderne. Les deux derniers sont le Grimaldien
qui apparait à 40.000ans, comme un prototype négroïde et donne naissance à l’homme blanc. Il n’est connu qu’au
solutréen (Cro-magnon). Il y’a 20.000ans. Cette lecture, parait tout à fait simpliste, aux yeux de l’anthropologie
moderne. Plutôt, la découverte de nombreux fossiles de nos jours, font reculer l’origine de la lignée humaine dans un
embranchement de 8Million d’année. (Voir tableau 1)
16
17
Cheikh Anta Diop 1954, 1968, 1981
18
B. Vandermeersch 1989, 1991
19
Cheikh Anta Diop 1981 P.34
20
Froment 1981, P. 34
Ces amalgames manifestes montrent une chose, notre égyptologue s’inspiraient beaucoup sur des documents
livresques, que sur des descriptions anatomiques. Base de l’anthropologie physique !
L’amalgame est qu’il confond anatomie, datation et modernité. On peut découvrir bel et bien un fossile qui
dispose une datation ancienne. Cependant, il ne présente pas de caractères modernes, équivalents à ce que
la paléoanthropologie appelle Homo sapiens.
L’évolution du genre Homo est une relation buissonnante. Le problème pour un paléoanthropologue, est le
concept d’espèce. La seule définition pour l’instant utilisée et qui est biologique est celle d’ Ernest Mayer 21.
Toutefois, cette définition biologique est réservée aux groupes génétiquement non reproductible, et il est
complexe pour les paléoanthropologues d’utiliser ce modèle pour les fossiles. Les paramètres tels que genre,
embranchement et famille sont analysés par le biais d’une étude approfondie en morphométrique. Les
divergences au point de vue anatomique sur les crânes et post-crâniens retiennent plus l’attention des
paléoanthropologues.
Il reste aussi le complexe du rythme évolutif. C’est-à-dire, chercher à subdiviser les genres en espèces ou en
sous-groupes. A quand et comment est-il possible de placer un fossile comme une nouvelle espèce ? Quels
sont les traits qui le rendent distinctifs ? A quel niveau est-il placer comme sous-groupes ? Quels sont les
rythmes de l’évolution ? Anagénique ou cladogénése ?
Ces questions, Cheikh Anta Diop les avait jamais posé !
Alors pourquoi devrons-nous le prendre au sérieux, si ces analyses ne son pas de fond mais de surface ?
Homo sapiens conserve des traits spécifiques tels qu'un neurocrâne élevé, un profil latéral arrondi, un petit
visage rétracté sous l'os frontal, un vrai menton même chez les nourrissons, de petits torus supra-orbitaux
discontinus, une période de croissance postnatale allongée et des antécédents biologiques, un tronc et un
bassin étroit avec des branches supérieures courtes.22
Il présente aussi, une forme dite « en maison » du crâne en vue postérieure, une position haute du paroi
latéral, un front redressé portant des bosses frontales. On devrait aussi noter l'absence de superstructures
osseuses au niveau de la région sus-orbitale. 23.
Peut-on attribuer ces traits à l’homme de Kawbe (Broken Hill) ?
Contrairement à Cheikh Anta Diop, l’homme de Kawbe présente des traits primitifs et moins de traits
modernes. Il est plus considéré comme un Homo antecessor qu’un Homo sapiens. On situe son âge entre
125.000 et 300.000ans. Un âge qui correspond à l'avènement des pré-néandertaliens : l’homme de Tautavel
(France), il est daté de 450.000ans, l’homme d’Atapuerca (Espagne), il est daté de 800.000an, il est trouvé en
1978. L’homme Petrolona (Grèce) date de 200.000ans, il est connu en 1960.
Toutefois, l’homme de Kawbe (Broken Hill) que Cheikh Anta Diop considère comme un Homo sapiens
présente des traits néandertaliens (grand nez, des arcades sourcilières imposantes etc...). Pour d’autres
auteurs, il devrait être placé comme un pré-sapiens qui ne s’inscrit pas dans la lignée des Homo sapiens. 24
Cependant, ce qui parait consensuel aujourd’hui, est que l’homme de rhodensensis est antérieur à l’homme
sapiens idaltu 25.
Peut-on considérer que le Neandertal est l'ancêtre de l’homme sapiens ?
La place des néandertalienne dans la lignée humaine pose problème aux spécialistes.
Est-il l'ancêtre du genre Homo Sapiens ? A quelle place occupent les Néandertaliens dans la lignée
humaine ? Cousin ? Ou ancêtre ?
L’auteur donne deux conclusions tout à fait contradictoires.
En effet, pour Cheikh Anta Diop, si les néandertaliens étaient l'ancêtre de l’homme moderne, ils devraient
venir d’Afrique, plus précisément dans la vallée de l’Omo à la lisière du Kenya et de l’Ethiopie. Selon lui,
trois crânes exhumés ressemblent aux néandertaliens et ils sont datés de 37.000ans.
Toutefois, Cheikh Anta Diop pense autrement. Défendant que le Neandertal n’ayant pas su donner naissance
à aucune descendance, il ne peut être un pré-sapiens, ni d’ailleurs être l'ancêtre du Cro-Magnon.
21
Guillaume Lecointre, Hervé Le Guyader classification phylogénétique 2001 P, 543
Chris Stringer 2016 : The origin and evolution of Homo sapiens. Phil. Trans. R. Soc. B 371: 20150237.
http://dx.doi.org/10.1098/rstb. 2015.0237
22
Anne Marie Tillier : « Les plus anciens Homo sapiens (sapiens). Perspective biologique, chronologie et taxinomie »
HALIDH
23
24
Hublin, 2001 P. 121
25
White Tim D, et al. 2003 : « Pléistocène Homo sapiens from Middle Awash, Ethiopia » in Nature Vol 423 (6491)
Fg 1. Cheikh Anta Diop, philosophe et physicien sénégalais, dans son laboratoire de
l’IFAN, à Dakar (Sénégal). [Photo : © J. Scott, Paris.]
Dans civilisation ou barbarie (1981), le Neandertal n’a rien apporté à la préhistoire humaine, il devrait être
rejeté comme un parent latéral de la lignée humaine. Ceci montre encore une fois, les conclusions
paléoanthropologiques actuelles dépassent les travaux de Cheikh Anta Diop.
Mais la place des Néandertaliens que Cheikh Anta Diop plaçait comme lignée éteinte, les conclusions de nos
jours les rendent plus complexe qu’il ne pouvait l’imaginer à son temps.
Au lieu de l’écarter, il suffit de considérer le Neandertal comme un « cousin », un variant du genre homo
sapiens. Certains données génétiques le confirment.26
Ni les hommes erectus ou ergaster ou les hommes antecessor (Broken Hill) n’ont donné naissance à l’homme
sapiens et le Neandertal. C’est-à-dire, les résultats issus des conclusions de l’étude de la morphologie
squelettique confirment des périodes d’isolement et de divergence
En Afrique, on trouve aussi variant heidelbergensis, c’est l’exemple d’un crâne nommé Bobo cranium
(600.000ans). Il a été découvert dans la rivière d’Aswash dans la vallée de l’Ethiopie. En 1976, R.J. Clarke
découvre un individu dans le nord de la Tanzanie. Il est nommé Homo Ndutu. Il a été considéré comme un
Homo erectus, alors que pour d’autres, c’est une sous-espèce de l’Homo sapiens27 .
Homo heidelbergensis constitue un modèle divergent de l’Homo erectus. Il passe pour être l'ancêtre de la
lignée néandertalienne et ce que nous appelons de manière improbable des Homo archaïques.
En outre, ce qui parait fantaisiste dans ses thèses, c’est la question de la modernité, ou l’évolution de
l’homme moderne. Il leaconçoit en race, et les données anthropologiques constituent pour lui des prototypes
raciaux.
C’est l’exemple de l’homme de Grimaldi qui est moderne. En plus, il est nègre. 28 L’environnement africain
durant le pléistocène était adaptable et cette adaptation favorisait l’apparition des traits négroïde29.
26
Silvana Condemi, Anna Degiomi 2012, N°76
P. Righmire, G. Philipe 2005 : « The lake Ndatu cranium and early Homo sapiens in Africa, América of physical
anthropological....»
27
28
Cheikh Anta Diop, 1967
29
C. A. Diop civilisation et barbarie 1981
Il ramène cette datation, entre 40.000 à 37.000ans. Le Grimaldien présentait tous les traits d’un négroïde tels
que l’allongement des segments distaux des membres mais surtout il exagère sur le prognathisme alvéolaire.
Une déduction qui avait été malencontreusement développée par Boule et Vallois. Ils l’ont présenté comme
le créateur de l’aurignacien et aussi comme un envahisseur précédent le pregravettien. Boule le rapproche
des bushmens avec que des figurines stéatopyges.30 Ce caractère est typiquement négroïde si on le compare
aux bushmens.
Cependant, le fossile n’avait pas convaincu tous les spécialistes et surtout quand il s’agit de considérer la
culture aurignacienne comme une culture d’envahisseur. C’est le cas, de Hooton qui dès 1926 avait insisté
sur la prendre pour l'interprétation des caractères « raciaux » des hommes de Grimaldi.
En 1974, certains anatomistes tels qu’Olivier Dutour et Mentelien avaient proposé une nouvelle
reconstitution du crâne, surtout sur l’arcade dentaire. Ils constatent que les traits « négroïde » longtemps
soutenus étaient moins importants que ne le disait Verneau (1933).
Rien de ce que disait Cheikh Anta Diop ne distingue, ni ne fait précéder l’homme de Grimaldi à l’homme de
Cro-Magnon. Puisque certains caractères qu’il défendait comme typiquement Grimaldien existent aussi chez
l’homme de Cro-Magnon et aussi chez l’européen actuel.31 Sur le cas du prognathisme, Cheikh Anta Diop
ignorait que ce n’est pas exclusifs à tous les caractères32 , ni d’ailleurs l’échancrure nasale. Ces traits ne sont
pas suffisants pour distinguer un africain d’un non-africain. Ils sont le résultat d’une adaptation. Les
Australoïdes présentent ces traits, alors qu’ils n’ont pas d’affinité avec les africains.
La découverte de l’homme Qafzeh (Israël) et de Skhul ruinent tout son raisonnement sur une origine
négroïde de l’homme. Dès la présentation du fossile, Cheikh Anta Diop les avait placé soit comme «
intermédiaires » entre l’homme de Grimaldi et l’homme de Cro-Magnon ou simplement il est antérieur à
l’homme de Cro-Magnon.33
C’est-à-dire si l’homme de Grimaldi date entre 40.000ans à 35.000ans, ces deux individus (Qafzeh et Skhul)
longtemps considérés comme un sous-groupe néandertalien du Levant sont plus anciens que la culture
aurignacienne. Il date précisément de 90.000-100.000ans. C’est tout un bouleversement qui s’opère. 34
La découverte d’une partie gauche d’une mâchoire supérieure d’un individu change la vision des
préhistoriens sur les migrations hors d’Afrique des hommes morphologiquement modernes. Cette mâchoire a
été découverte à Mishya cave sur les flancs carmels au Nord d’Israel. Ils datent de 177.000 à 194.000ans. Le
fossile a le même âge que d’autres fossiles d’Homo sapiens découverts en Afrique de l’Est.
En outre, la génétique ruinent encore toute sa lecture paléoanthropologique. A savoir l’hybridation et
l'assimilation entre les Homo sapiens « archaïque » et les Homo « moderne ». Dans ces deux phénomènes
d'échange et de flux génétique, il est difficile de prouver si l’humanité actuelle constitue l'émergence d’une
nouvelle espèce.
Tous les fossiles trouvés en Afrique sont « récents » ou sont regroupés sous l’appellation d’homo sapiens «
archaïque ». L’homme de Herto, de Djebel Irhoub, Omo de Kibbish ont un point commun, celui de la
prédominance de caractères primitifs sur les caractères dérivés. En effet, les caractères primitifs sur ceux
modernes (notés chez l’homme de Djebel Irhoub, Herto,Omo 1et 2) ont presque disparus chez les hommes
découverts au Proche-Orient (Skhul, Qafzeh, Zuttiyeh).
Les fossiles humains tels que ceux de Djebel Irhoud, Florisbad, Eliye Springs et Omo Kibish 2 représentant
des membres précoces de l’espèce, sont plus des variations entre les fossiles africains du Pléistocène
supérieur et du début du néolithique. Mais ne montrent pas une simple progression linéaire vers la
morphologie postérieure de Sapiens, et il y avait un chevauchement chronologique entre les différentes
formes « archaïque » et « moderne »35 .
Arenberg (1981) propose une continuité évolutive remarquable entre le peuplement Levatin jusqu’aux
premiers paléo-méditerranéens.
L’homme de Cambe-Capelle (25.000ans) est pour Cheikh Anta Diop, un négroïde. Bien avant lui, ces
anthropologues l’avaient placé comme un proto-éthiopiens au même titre que l’homme de chancelade qui
30
Amélie Vialet, Lucile André, Louiza Adoudia 2013
31
Oliver 1960 : 31
Michel Delneuf, Josèphe -Marie Essomba et Alain Forment : Paléo-anthropologie en Afrique centrale, un
bilan de l’archéologie au Cameroun. 1998
32
33
Cheikh Anta Diop 1967 P.26
34
Froment 1991 P.35
Chris Stringer 2016 : The origin and evolution of Homo sapiens. Phil. Trans. R. Soc. B 371: 20150237.
http://dx.doi.org/10.1098/rstb. 2015.0237
35
était considéré comme un proto-Eskimo (1978). Thoma (1978) le présente comme un homme moderne. D
Ferembach (1978) le rattache aux Natoufiens mésolithique de Palestine et le décrivant comme proche des
Qafzeh.
Venons-en, sur Afrique du Nord, les hommes de Metcha Afalou, Tarafolt (Tableau 2) sont qualifiés soit de
Cro magnoïde, ou de Mechtoïde ou simplement de paléo-méditerranéens36.Ils sont le résultat d’une évolution
locale entre les hommes atériens (Dares-Soltane) avec des traits primitifs (Djebel Irhoub). On ne peut plus
réfuter l’idée selon laquelle, qu’ils se sont mélangés avec les Cro-magnoïdes37 .
En dehors des terminologies que nous avons déjà soulignés et qu’il conviendrait de réviser, ces différents
termes désignent tant en Europe qu’en Afrique des Homo sapiens de la fin du Pléistocène supérieur et du
débat de l’holocène des Cro-magnoïdes.38
L’homme de Metcha-Afalou a été trouvé au Maghreb à partir de nombreux restes découverts dans de grandes
nécropoles à Mechta el Arbi (Balout et Brigts 1955), Afalou bou Ruhmmel (Arambourg et coll, 1934)
Taforalt (Ferembach 1962) ou Columnata (Chamla 1970). Ils sont datés aux environ de 21.000ans à
7.000ans.
Ces nombreux restes ont permis une bonne connaissance sur la diversité des Cro-magnoïdes Nord
africains. 39
On découvre deux types de formes ; un type robuste représenté par les séries classiques d’Afalou et de
Tarforalt et une autre forme représentées par les séries plus récentes (7000ans) de Columnata. 40
Ils sont le fruit de métissage avec les groupes Proto-méditerranéens41 .
Les mesures sur les caractères individuels présentent chez quelques sujets une mésocéphalie prononcée, et
une brachycéphale accompagnée d’une certaine atténuation des reliefs osseux proéminents.42
36
Contrairement à Cheikh Anta Diop qui disait qu’il ne devait exister dans le Sahara l’homme de Cro-Magnoïde voir
Egypte ancienne et Afrique noire 1989-206 IFAN université de Dakar P.460
37
Froment 1991
38
Olivier Dutour, le peuplement moderne d’Afrique septentrionale et ses relations de Proche-Orient, P.101
39
Olivier Dutour 1988, P.248
40
Chamla 1970
41
Forembach
42
M.C. Chamla, J.Dasturge et S.Hachi 2019
Fg 2 : Crâne de Grimaldi et H. d’Asselar, en haut gauche norma latéralis,en bas norma facial et norma
antériur voir Marcellin Boule, Henri Vallois. L’homme fossile d’Asselar (Sahara). Masson et Cie. pp.
90, 1932, Archives de l’Institut de Paléontologie Humaine.
Toutefois, des restes Cro-magnoïdes ont été découvertes en Nubie Soudanaise à Jebel Saheiba43 et à Wadi
Halfa 44.
Des découvertes récentes dans le Sahara malien de type metchoïde datant de l’holocène ancien nous éclairent
sur l'expansion et la chronologie des populations Cro-magnoïdes en Afrique. De leur origine respective.
Les restes humains de Nazlet Khater (33.000ans) Wadi Kubbaniya (20.000ans), les deux squelettes du site
d’Esna (18.000ans), le frontal fragmentaire de Djebel Sahaba (14 à 12.000ans), dans la Nubie soudanaise
près de Wadi Hafa (11.950 à 65.000ans) constituent des groupes d’Homo sapiens (sapiens) robustes ou
présentent des traits « metchoïdes » occupant primitivement la vallée du Nil.
En Afrique du Nord, des tombeaux découverts à Afalou bou-Ruhmmel et de Tafarolt présentent des
individus avec des traits qualifiés d’ « hommes de Metcha-Afalou » ou « metchoïde », « cro-magnoïde
africains ». Il faut noter qu’au Maghreb, cette population de morphologie particulière semble exclusive être
’Ibéromaurusien. Une autre morphologie moins robuste proche des populations actuelles apparait, c’est le
capsien.45 L’Afrique du Nord montre un exemple de continuité évolutive régionale 46. Ils présentent dans
l’analyse morphologiques des restes atériennes et Ibéromaurusiennes et des formes constantes (prognathisme
alvéolaire, orbite rectangulaire disposée, frontalement, suture nasio-frontale etc...).
L’Afrique subsaharienne d’après Chamla est un région de métissage pendant le néolithique saharien. C'est un
métissage à deux pôles, des noirs d’une part et d’autre part des blancs d’origine mésio-orientale
ordinairement sous le titre de « méditerranéen 47» (Tableau 3).
Quelques restes humains fossiles plus ou moins fragmentaires et isolés ont été découverts dans cette partie
du Sahara. 48 A part l’homme fossile d’Asselar, il s’agit des restes fossiles néolithiques trouvés dans le Sahara
Malien dans les sites d’Ait-el-Khoua49, à Zaki de Tin lalou et d’El Guettera50, de Mbak Dhoual d’HassiYouba5152 d’Azaouad53.
La région de Hassi-el-Abiod (Sahara malien) livre en revanche d’importantes séries paléontologiques et
permettent au même titre que les nécropoles ibéromaurusiens du Maghreb (Afalou et Taforalt) d’aborder la
notion de variation entre ces données anthropologiques54 .
Les analyses multivariées démontrent que les ressemblances sont plus fortes avec ceux de Taforaft. Les
nécropoles d’Hassi-el-Abiod présentent une nette ressemblance avec les restes atériens du Maroc tel que
celui du crâne de Dares-es-soltane55. Les dimensions comparées du crâne le rapprochent des metchoïdes, ils
sont aussi proches des squelettes de Nazlet Khater (Haute Egypte), une forte ressemblance avec les
metchoïdes nubiens.
Cependant, ces fossiles ne présentent aucune affinité avec les groupes qui occupent ces régions actuelles
(Dogon, Bambaras, Teita, Sarakholé, Peuls, Maures).
43
Anderson, Wendorf, 1968
44
Greene et Armelagos 1972
45
Opte 1988 P. 101
46
Hublin 1989
47
H.J. Hugo, « préhistoire du Sahara » in histoire générale de l’Afrique » tome 1, Unesco 1986 P.328-339
48
Olivier 1988 P.17
49
Chamla 1965
50
Mauny 1961
51
Mauny
Voir R. Mauny : « Catalogue des restes osseux humains préhistoriques trouvés dans l’ouest africain
préhistorique trouvé dans l'Ouest » in Bulletin de l’IF.A.N, tome XXIII ser B, n°3-4, 1961
52
53
Chamla 1968
54
Oliver 1988 P.17
55
Ferembach 1986
Thomas (1973) voit trois centres d’anagénéses (rythme évolutif graduel) d’où serait apparu l’homme sapiens
(sapiens) dés l’Homo erectus. Un foyer asiatique via les Néandertaliens, les Paléo-sibériens et enfin le
rameau afro-asiatique qui est apparu tardivement. Ce qui bouscule, un peu l’idée d’une origine africaine.
Le groupe afro-européen (ou de nos jour afro-asiatique) résulte d’un métissage entre groupe archaïque
(africain) et des populations typiquement (moderne) sortis très tôt de l’Afrique puis reviennent par des ponts
méditerranéens (Qafzeh et Skuhl) sous la forme de metchoïde en voie de négroïdisation. C’est qui justifie
que les Amérindiens n’ont pas été pigmentées. Si tel était le cas, pour disposer des traits mélanodermes, il
aurait leur fallu un délai de 30.000ans alors que depuis la Sibérie, le peuplement de l’Amérique ne s’est
réalisée que pendant 25.000ans.
Rgthmire (1981) note une véritable rupture évolutive entre les hommes fossiles du paléolithique moyen en
Afrique. C’est-à-dire, de 150.000 à 50.000ans se développe des types modernes (Broder cave, Klaseisriver).
Le crane de l’Omo 1en Éthiopie (formation de Kibbish) daté 100.000ans est très moderne. A tel point, que
Brauer (1984) le rapproche de Combe-capelle et Afalou, Stringer (1984) des hommes de Qafzeh.
Cependant, le plus étonnant est qu’il ne présente aucun caractère « négroïde ».
Selon Thoma (1984), ces caractères « négroïde » apparaissent pour la première fois dans la vallée du Nil
nubienne à Niazel Khater dans une mine d’exploitation. On découvre une mandibule très minéralisée
associée à une industrie de type Levallois.
Dans cette perspective, les crânes du Natoufiens d'Israël sont liés au mésolithique français et à certains
Afalou Taforalt de l’Afrique du Sud. Les échantillons de Taforalt sont ensuite liées aux européens du
paléolithique supérieur et une certaine population asiatique 56
B) Pigmentation, génotype et phénotype
La pigmentation chez Cheikh Anta Diop n’est pas adaptative. Elle est phylogénétique. Au hasard des
événements l'évolutif ; l'humanité vivant en Afrique, une région où les conditions d'existence étaient
possibles, était nécessairement noire et même négroïde. En raison de l'environnement dans lequel il évolue.
En effet, au colloque du Caire il disait ceci :« Nécessairement, la première humanité était ethniquement
homogène et négroïde ; en effet, la loi de Gloger qui s’appliquerait aussi à l’espèce humaine veut que les
organismes des animaux à sang chaud qui se développe sous un climat chaud et humide aient une
pigmentation noire (eumélanine)...».
Le zoologiste et ornithologue allemand Wilhelm Lambert Gloger (1803-1863) a développé ce principe en
constatant que les oiseaux de la même espèce avaient tendance à avoir une pigmentation plus sombre dans
les zones humides que dans les zones plus sèches. En règle général, la pigmentation est répartie entre les
espèces animales homothermes (sang chaud) en fonction de leur pigmentation et de leur hygrométrie
locale57 . Ainsi, les mammifères des régions équatoriales et tropicales ont tendance à avoir une couleur plus
sombre que ceux des régions supérieures. Par exemple, les animaux à pelage pâle sont connus dans les
régions arides telles que les déserts, car le pelage réfléchit les rayons ultraviolets, mais le pelage blanc est
connu principalement dans l'environnement arctique ; il sert de camouflage et disperse les rayons directement
dans la peau. Et réchauffe l'animal.
L’humidité et la température ne sont pas les seuls facteurs qui déterminent la coloration d’un pelage. Les plus
importants sont : le camouflage et le thermorégulateur. Puisqu’ils lient la coloration à l’environnement dans
lequel les organismes vivent.
En effet, la variation n’est importante, que pour réaliser les conditions d’existence et garantir le succès
reproducteur. Par exemple, si l’espèce d’une coloration pâle vie dans un milieu chaud et sombre, il sera
rapidement repéré par les prédateurs. Contrairement, s’il disposait un caractère « trompeur » qui confond
avec l’environnement dans lequel il s’adapte. Il aura un avantage sélectif et pourra s’échapper à la prédation
que les autres.
La couche profonde de l’épiderme contient des mélanocytes, cellules produisant un pigment brun, appeler
mélanine. Une composition de protéine (molécule animique et de sulfhydrique) donne la couleur de la peau
à l’organisme, mais le nombre reste constant pour tous les groupes humains. C’est plutôt la variation de
pigment qui influe sur les différences et qui distingue les bruns, les noirs, les blancs et les jaunes suivant des
niches écologiques.
56
C.Loring et al. « Les contributions discutables du néolithique et de l’age du bronze à la forme cranio-faciale
européenne » in PNAS 2005 P242-247
Branche de la météorologie qui concerne la mesure du taux d'humidité de l'air, c'est-à-dire la proportion
d'eau), à l'état gazeux présent dans l'air
57
En outre, la mélanine provient de la tyrosine ; lorsque les rayons ultraviolets atteignent les groupes
sulfhydriques-SH des acides animés contenues dans la peau, une réaction d’oxydation s’impose ; elle libère
l’ion hydrogène (Hu+) ainsi que les électrons (e-) et augmente l’activité d’enzyme suffisant pour la synthèse
de la mélanine.
La brulure solaire affecte plus, la peau claire ; ce défaut est inconnu chez la peau des noirs. Le maximum de
gravité se trouve chez les albinos58 . La peau de ces populations dans les régions ensoleillées ou sa
surexposition peut entrainer des risques cancéreuse.
En effet, il existe deux variations de type mélanine tégumentaire : les eumélanine et phéomélanine. Chez les
premiers, la coloration peut aller de brun à noir et absorbe plus de U.V (rayon ultraviolet) ; par contre les
phéomélanine en absorbe peu et qui vont de couleur rouge à une couleur plus claire.
Chez les mélanodermes ou chez l’homme noir, l’épiderme peut absorber, avec une capacité de 50 à 70 % de
U.V et en réfléchit à 25 %. Par contre chez la peau des leucodermes, il absorbe faiblement (à 25 %) et il en
réfléchit d’avantage (à 60 %). Ce qui peut supposer dans la forme, le Blanc est plus protégé du fait que son
pourcentage de reflétions est supérieure à celui d'absorption ; mais il n’en est rien. La capacité dermique
diffère entre les eumélanine et phéomélanine ; c'est-à-dire chez les mélanodermes, la peau ne laisse passer un
faible nombre de photon voir 5 %, tandis que chez les blancs leur derme laisse passer 10 à 15 % d’U.V dans
la peau.
Ce qui peut laisser des dégâts dans la partie superficielle du derme riche en plexus vasculaire. En résumer, la
peau blanche réfléchit bien mais filtre mal, alors que la peau noire réfléchit mal mais filtre trois fois mieux
que la peau blanche. On verra qu’il faut encore faire intervenir des processus plus finement discriminants59 .
La cause en est que, la longueur d’onde des U.V agit sur les mélanocytes et augmente le taux de mélanine.
Le transfert des melanosomes vers des keratinocyptes forment, en conséquence, des chapeaux protecteurs
contre les photons reçus. Ces chapeaux sont mieux distribués chez les mélanodermes que chez les
leucoderme. Plus de vacuoles entravent ces chapeaux protecteurs et de surcroit ne protègent pas la peau
contre les UV. Ce qui provoque un débordement des transferts des melanosomes vers les Keratknocytes et
des altérations cytoplasmiques et nucléaires perturbent les croisements chromosomiques. Et pourrait aboutir,
à une cancérisation de la peau. Est-ce alors une preuve que nos lointains "ancêtres" vivant dans les régions
africaines étaient pigmentées ?
Pour Loomis 1967 60, la sélection naturelle devrait éliminer la race europoïde du pléistocène supérieur s’il
vivait dans les zones tropicales. Car étant une anomalie, sa peau ne pouvait absorber sans filtration plus de
vitamine-D (800.000U.I). Ainsi, les premiers individus « moderne » (homo sapiens) étaient nécessairement
pigmentés et leur colonisation plus tard dans les régions tempérées va éclairer progressivement la peau.
Cependant, ces arguments sont contredits par les faits. Un déficit par surproduction de vitamine D n’a jamais
été constatée dans la nature. De plus, certaines populations vivant dans des régions tropicales présentant les
mêmes spécificités climatiques n’ont pas de pigmentation excessive ou « négroïde » : comme les
Amérindiens du Mexique ou du Colorado. Il s’agit bien sûr d’un bronzage protecteur et non d’un processus
de pigmentation / dépigmentation. Le bronzage pourrait expliquer la colonisation des Mongols, vers les
régions tropicales. Leur bronzage peut leur être favorable.
Enfin, même si le négroïde peuplait les régions tempérées durant la dernière glaciation, cela restent encore
insuffisant pour justifier une favorable adaptation ; ils présentent toutefois, des déficits en vitamine -D en
milieu froid que sous les tropiques. L’homme noir peut aussi présenter du rachitisme, en milieu tempéré.
Relethford (1997) indique qu’une adaptation via les différentes latitudes géographiques détermine les
différentes spéciations raciales. La reflétions de la peau chez les leucoderme est impossible en s'éloignant des
tropiques vers les latitudes, alors que l'absorption suffisante de photons U.V est possible chez les
mélanodermes dans les régions moins tempérées.
C’est Fleure (1945) qui a eu l’idée de porter l'attention sur les U.V et Walter (1958)
poursuivit les
recherche sur les différentes ’intensité des U.V. Et leurs résultats donnent l’impression que les races actuelles
sont loin d’occuper les territoires d’origine qui ont fixé leur génome.
Par contre, deux thèses se discutent sur l’origine du passage pilaire de la peau vers celle du derme ; il s’agit
de l’apport paléontologique qui défend le processus d’adaptation et la génétique pour les nouveaux de vie.
Pour la paléontologie, ce passage se situe à 1.5 Million d’année ; le genre Homo Erectus vivaient dans les
régions en savane à cause de l'assèchement assez importante de l’Afrique de l’Est. Une réduction de la foret
dans la partie centrale de l’Afrique durant les 1,5Ma où vivait l’homo Ergaster serait la cause, du passage
pilaire de la peau vers la formation dermique. Par conséquent, le passage dermique influe la physique des
58
R. Riquet. Valeur adaptative de la pigmentation cutan ́ee chez l’Homme. Annales de genetique et de s ́election
animale, INRA Editions, 1981, 13 (1), pp.27-36. <hal-00893331>
59
R. Riquet. Valeur adaptative de la pigmentation cutan ́ee chez l’Homme. Annales de genetique et de s ́election
animale, INRA Editions, 1981, 13 (1), pp.27-36. <hal-00893331>
60
Loomis W.F., 1967. Skin-pigment regulation of vitamin-D biosynthesis. Science, 157, 501-506.
hominidés modernes et la facilité à la migration. La disparition de la poile vers le derme permet la régulation
de la température (transpiration, etc.) contrairement à certains mammifères.
Cependant, pour la thèse génétique, ce processus est récent voire 12.000ans à 6000ans. Le génome
SLC24A5 fixé uniquement chez les leucoderme n’est daté qu’a cette période et n’est pas lié à une adaptation
géographique. De nouveau mode de vie, l’apparition de l’agriculture, les vêtements, les revêtements
corporels et l'utilisation des abris peuvent modifier la physique des hommes, sortis de l’Afrique.
D'autres, au contraire, sont favorables à l'influence du Néandertalien que les paléontologues considèrent
comme un leucoderme, c’est l'exemple d'un fossile Néandertalien (Shannir) découvert en Europe. Il a 70
000 ans.
Cependant, vue de près, cette théorie est probablement plausible : si on prend en compte la théorie de
l’hybridation qui sous-entend comme son nom l’indique, un transfert de génome entre population primitive
(Neandertal) et d’Homo sapiens récent (venus des régions subsahariennes). Le processus de dépigmentation
serait le résultat d’un mélange (hybridation) entre gène des populations primitives (néandertaliens, l’homme
Danivosa etc.) et l’homme « moderne ». Ces gènes sont fixés chez les Asiatiques et les Européens.
D’autres part, les populations sont devenues plus claires dans les régions septentrionales. En dehors, de
l’environnement dans lequel ils s’adaptaient, le développement de l'agriculture et de nouveau type de
nourriture favorisaient la peau plus claire. Bien qu’on ne sait pas encore de quel groupe ont bénéficié de cette
adaptation.
En effet, l’origine du type de caractère physique des premiers hommes divisent les spécialistes : certains
soutiennent, que la première humanité vivant en Afrique, étaient plus ou moins pigmentée (pour ne pas dire
négroïde) durant les phases d’intervalle sec et humide. Ensuite, se développe une adaptation qui tend vers
une coloration claire (par bronzage) face au changement graduel du milieu.
D’autres soutiennent, une distribution de ce caractère (pigmentation) par la sélection divergente. Etant
déterministe, elle sépare les premiers hommes en deux populations. L’une avec une forte vitamine D, et
l’autre part avec une forte pigmentation. Il est difficile de penser, que la sélection naturelle crée un même
modèle de spéciation.
La seconde parait plus soutenable que la première. C'est-à-dire, une population partiellement moins foncée
pouvait cohabiter dans les grands lacs avec une population plus foncée. Les conditions de migration ou la
lutte pour la survie, les poussaient (pour les populations plus claires) à se déplacer vers les terres nordiques.
A cette occasion, des changements de consommation et de mode de vie, modifièrent leur épiderme. Les
différentes colorations présentes deviennent fixes qu’entre 18.000 à 8000ans avant notre ère.
Des découvertes pourraient soutenir cette théorie :
1) La fonction anti-microbienne de la peau a été sélectionnées, il y’a 1,5Million d’année chez l’H ergaster.
Cette barrière protectrice pouvaient aussi protéger la peau des populations partiellement foncée contre les
U.V avant leur migration.
2) La seconde est génétique ; un échantillon sur certaines populations relevées d’Asie et d’Europe remet en
cause la théorie de la dépigmentation tardive. Au lieu de cela, la peau leucoderme existait avant la sortie
l’Afrique (Out Africa).
L’exemple des gènes SLC24A5 et SLC45A2 laisse penser, qu’il est possible, qu’une population moins
foncée pouvait vivre en Afrique subsaharienne. Ces dernières s’étaient « dépigmenté » plus tôt qu’ont le
penser autrefois. En effet, ces marqueurs génétiques proviennent de deux populations mésolithiques : une,
qui est chasseur-cueilleur à peau foncée datant de 7000ans, on le retrouve en Hongrie, en Luxembourg. Une
autre, portant le second génome serait de peau claire datant de 8000 à 7000ans.
Les deux allèles se sont dispersées dans toute l’Europe à l’époque Epigravitien. L'allèle à peau claire
s’expand dans le Sud et le centre ; celle à peau plus foncée, on le retrouve dans toute l’Europe.
Cependant, deux objections peuvent critiquer l’approche de Cheikh Anta Diop : une objection
paléoanthropologique et une objection bioanthropologique
La première pense que même si l’Afrique est le berceau du genre Homo et Homo Sapiens, l’est-il de
l’homme moderne ? Le concept de la modernité divise les spécialistes (entre les partisans de la thèse de
remplacement et les partisans multirégionalistes). Si les premiers Homo Sapiens (par exemple Homo
Halmei, Bobo cranium, Omo 2, Herto, Ndutu etc...) avaient des formes Sapiens (avec quelques reverses) leur
comparaison avec des populations actuelles montrent des discontinuités. Les populations actuelles
n’expliquent le passé. Ils sont le résultat de plusieurs métissage, de migration et de flux et reflux génétique.
Et le continent africain n’a pas été seulement le réservoir originel de la souche humaine, il était aussi une
zone de peuplement. Ce n’est pas que H. Sapiens est né en Afrique, qu’on devrait penser qu’il était
primitivement nègre. Cela n’a absolument aucun sens sur le plan de l’évolution.
Deuxièmement, l'égyptologue pense que la race comme est une « construction » géographique ;
l’environnement où l’individu (homo sapiens) préhistorique vivait, ne pouvait aboutir qu’à une homogénéité
raciale : « Si l’humanité était restée uniquement en Afrique, elle ne s’aurais pas se différencier en race. Le
continent africain présente une climatologie, qui ne justifie extrêmement pas la différenciation raciale. La
race est une notion géographique. Et c’est parce que l’homo sapiens-sapiens est sorti de l’Afrique, il y’a
40.000ans pour aller peupler en particulier l’Europe (l’Espagne, la France) qu’il séjourne dans des
conditions extrêmement dures. C’est parce que c’est la dernière glaciation wurnienne qui duré 100.000ans
que l’homo sapiens vivait dans ces conditions spécifiques. »61 .
Sur le plan biologique, cela aussi n’a aucun sens. Premièrement, les variations morphologiques ne sont pas
déterminées par la géographie. On voie comment Cheikh Anta Diop adopte les veilles considérations
raçialistes du XIXe siècle qui pensent les races sont construites par leur milieu. Si les races sont des
constrictions géographiques, il n’y’aurait plus d’échanges génétiques entre les humains, car les barrières
géographiques (allopatries) vont les empêcher et cela aura comme conséquence des individus élevée au
niveau d’espèce. Ce que la génétique ne constate pas dans l'humanité. Deuxièmement, si les races sont des
discontinuités géographiques, pourquoi on découvre une continuité dans chaque groupe au delà de son
écologie respective ?
Le modèle négroïde est un prolongement qui tend de l’Afrique jusqu’en Asie du Sud-Est (Papouasie,
Australoide) où les flux de métissage sont accentués. Le modèle blanc occupe une large espace
anthropologique qui s’étend du Proche-Orient, la Mongolie, l’Europe Orientale jusqu’en Europe occidentale.
Les Mongoliens vont de l’Asie du Nord, en descendant de l’Asie-du Sud-Est jusque dans la ligne Wallaca.
Cette continuité géographique laissent une fluidité qui commence en Afrique de l’Est, en partant du ProcheOrient jusqu’en Amérique. Ce n’est pas « l’Afrique », « l’ Europe », « l’Asie », le « Proche-Orient », «
l’Amérique » qui font la phylogénie entre les peuples, mais leur adaptation à différentes écologies qui
détermine leur spécifité. Leur épiderme n’a aucun fondement phylogénique.
En outre, Cheikh Anta Diop défend que si l’humanité n’était pas sortie, elle ne s’aurait se diversifier en race.
A quelle date ? L’égyptologue place cette date de diversification entre 40.000ans. Ce qui est en contradiction
avec les données paléontologiques actuelles. Les premiers H. Sapiens n’ont pas connu qu’une seule
migration, il y’en a eu plusieurs. Les différentes variantes génétiques actuelles reposant sur des allèles
géographiques sont situées entre 100.000 et 70.000. Ces dates correspondent à l’expansion géographique de
l’Afrique de l’Est et le Proche-Orient. La seconde phase située entre 50.000 et 40.000ans, correspond à un
prolongement des flux génétiques jusqu’en Asie du Nord et Asie-du Sud-Est. L’assimilation et l’hybridation
rendent complexe l’évolution de l’homme moderne. Il faut simplement reconnaitre que si l’humanité restait
en Afrique, elle disparaitrait.
II) Cheikh Anta Diop et le problème de la race
Cheikh Anta Diop n’aimait pas le concept « gène » et ni d’ailleurs la génétique connue comme moyen de
pouvoir retracer le patrimoine génétique des populations humaines.
Est-ce une méfiance idéologique ? Reconnaissait-il les bienfaits de la génétique des populations ? Ou
simplement, cette technique aujourd’hui incontournable pour la question des « origines » pouvait ruiner
toutes ses déductions paléontologiques ?
Quoi qu’il en soit, Cheikh Anta Diop est résolument demeuré fidèle au découpage racial qui avait du succès
dans la première moitié du XIXe siècle. Cependant, la génétique l’a pratiquement démantelé62.
C’est une raison de plus pour lui de défendre certaines hypothèse que l’on peut juger aujourd’hui fantaisiste.
Telle que le processus de « dépigmentation ». Quand il défend que les races « jaunes » sont le résultat de
métissage entre race nègre et blanc. Ou que la première humanité qui « nécessairement nègre » s’est
dépigmentée pour aboutir à la race leucoderme.
Des déductions antérieurement développées par des anthropologues Nazies au début de la fin XIXe siècle.
Une grande partie des concepts de l’anthropologie allemande influencent cheikh Anta Diop. Et, il partage
avec eux certaines préoccupation, d’ordre raciologique : c’est la pureté raciale, le processus de
dépigmentation, la régression culturelle etc....
Pourtant, ceux qu’il juge être les « promoteurs » de l'aliénation culturelle (particulièrement, l’école française
d’anthropologie) ont (dans leur grande majorité) rejeté l’eugénisme et la raciologie.
61
Conférence à Niamey 1984
62
Blanc 1982 et 1984
C’est le cas de Hovelacque (1870) 63, de Topinard (1885) 64, Henri Neuville (1870-194665. Ils ont soutenu les
conclusions de Franz Boas en 1929 sur l'inflexibilité des types raciaux. Selon lui, les types raciaux ne
demeurent pas fixe au fil du temps, ni d’ailleurs à l'échelle géologique, mais à très court terme, la durée
d'une génération. En 1907, le sénat américain
s'interroge sur l'assimilation culturelle et biologique des
immigrants. Il confie à Franz Boas, Professeur à l'Université Columbia à New York, la direction d'une
enquête portant sur un échantillon de 6000 enfants,
à fin d’éclaircir la question de l’assimilation
biologique. Il prouve que cette convergence de dimensions
crâniennes
est d'autant
plus forte
que l'installation des mères à New York est ancienne, antérieurement à la naissance des enfants (voir fig. 2,
p). Les données individuelles seront publiées en 1929 (Boas, 1929) 66.
Cependant, du coté des Allemands, la pureté raciale est une réalité physique et contrairement à la thèse de
Boas (1929), les traits raciaux restent fixes au fil du temps. Ils peuvent par contre connaitre une « évolution »
ou des « modification » seulement par le biais du métissage. Cette phase est appelée « période de régression
». En effet, « les races pures » vont connaitre par le biais du métissage des « phases de régression » à tous les
niveaux : biologique, culturelle, psychologique etc....
Avant Cheikh Anta Diop, certains anthropologues allemands ont défendu l’idée du « processus de
dépigmentation » (Carleton Coon The race of Europe 1939, Hans F. Ghunter 1922, Gustaf Kossima 1902). Il
leur emprunte aussi certains notions tels que « aryenisme » qui désigne selon lui toutes les races non-nègres
(Indo-européens, sémitiques, Libyco-berbère etc...). Avec G. Lapouge et Ghumplovtez, il divise les races en
63Membre
fondateur de la Société d'Anthropologie de Paris. Au lendemain de la guerre 1870-71 , il écrit : « Ce n'est
point pour tout le mal qu'elle nous a fait que nous prétendons condamner la théorie des races, nous eût-elle été plus
funeste encore, nous ne la regarderions pas comme plus détestable. Mais elle prétend s'appuyer sur une série de
conceptions scientifiques avec lesquelles, bien au contraire, elle se trouve en contradiction flagrante" (Neuville : 511).
64"Soit
un village quelconque en Bretagne, en Auvergne, en Algérie, à plus forte raison dans un pays ouvert, sur une
route naturelle d'invasion ou dans une ville installez-vous dans un marché ou à la sortie d'une église et regardez avec
soin; vous aurez beau faire, tous paraîtront différents; des blonds, des bruns, des châtains, des visages longs et étroits ou
larges et plats, des grands et des petits, des nez de toutes les formes; il y aura de tout. Pour vous reconnaître, il faut y
revenir à plusieurs reprises. C'est alors seulement que vous voyez que les deux tiers sont tellement mêlés par les traits
qu'il n'y a rien à en tirer et que, dans le tiers restant, il y a deux, trois,
quatre genres de physionomie, dont un, il est vrai, en général prédominant, sans parler des cas particuliers qui frappent
et dont on ne sait que faire. Eh bien, partout en Europe, en Asie, en Afrique, il en est de même. Les hommes semblent
ne présenter que des variations individuelles... De même pour les crânes dans un laboratoire" (Topinard, 1891 : 39).
" (....) La race n'existe pas dans l'espèce humaine lorsqu'on va plus loin que les types généraux; c'est que l'eugéniste la
détruit sans cesse, qu'elle est un produit de notre imagination et non une réalité brute, palpable" (Topinard, 1891 : 44).
65"Si
difficilement admissible que ce puisse paraître après les innombrables expériences spontanées (de croissements) et
plusieurs fois séculaires faites dans ce sens parmi les races humaines, on en est encore réduit à discuter, sinon sur le
fond de la question (...) du moins sur nombre de détails importants (...)" (Neuville : 95). Enfin, ce livre est une critique
très argumentée des classifications raciales. Il conclut : "(...) le brassage est désormais trop accentué entre les formes les
plus diverses de l'humanité pour qu'il soit possible de les répartir, malgré les apparences, en groupes ou "races"
rigoureusement définies ? Entre les types extrêmes (..) il est aisé de déceler des différences. Vient-on cependant à
multiplier les examens de chacun de ces groupes ? On voit alors non moins aisément que les types en sont tellement
variables qu'il est extrêmement difficile de les déterminer les uns des autres avec quelque rigueur et d'en donner une
définition quelque peu précise (...) on se trouve
finalement
devant de
tels
termes de
pas
s a g e entre tous les types humains que la notion de race, si claire lorsqu'on fait abstraction des seules réalités
concrètes : les individus, devient indéfinissable
et prend un caractère si aléatoire que l'on en arrive, envisageant
froidement le problème racial, à en considérer la solution
comme scientifiquement chimérique : c'est la quadrature
du cercle transféré dans le domaine biologique" (Neuville 1933: 469-470).
J.P. BOCQUET-APPEL : Deux ou trois choses que je sais d’elle : l’anthropologie physique institutionnelle en
France Vol.
VI,No2,1
9 88,
41-66ECOL.HUM.,
66
deux parties : les brachycéphales avec l’indice facial élevé dont les nègres et les dolichocéphales avec
l’indice moins élevé ; les indo-européens. 67
Pour l'égyptologue, la race est une réalité, elle est aussi biologique. Il ne réfute cependant pas, qu’il puisse
exister une origine commune.
Toutefois, il défend que l’apparence physique (phénotype, morphologie, couleur de la peau etc...) est plus
importante que les données qui les déterminent, la génétique. En effet, les gènes peuvent unir un européen et
un africain par le biais de la phylogénie, mais cette unité ne fait pas l’histoire68. Celle-ci se réalise à travers
les conflits des apparences69 . Les phénotypes font l’histoire et les relations sociales. L’histoire de l’humanité
est faite de relation et d’ échanges entre des peuples différents. C’est seulement s’il y’a différence de
coloration, physique et culturelle entre les humains qu’il y’a échange, relation et histoire entre eux...Le
génotype peut unir ces différences (physiques, culturelles etc...) à partir de l’héritage biologique, mais il ne
peut pas effacer la manière dont les hommes les perçoivent. Les préoccupations de Cheikh Anta Diop ne
sont pas les fréquences ou variances des mutations génétiques, mais le traitement inconscient que les gens
font de la biologie ou l’héritage biologique70.
C’est du symbolisme mais pas de la science ! 71
On pourrait penser que Cheikh Anta Diop se contredit. S’il défend une origine unique pour tous les hommes
sur terre, il prétend aussi qu’ils sont distinguables à partir de leur morphologie. Les échanges intergénétiques ne prédominent pas sur les phénotypes.
Dans ce cas, on se perd !
Les thèses défendant une origine commune sont le plus souvent anti-racialistes. L’évolution humaine ou de
l’homme moderne s’est réalisée à partir des échanges génétique qui se sont développés au fil du temps.
Jusqu’à un certain point qu’il est devenu impossible pour les chercheurs de dissocier les groupes humains en
classe. La méthode la plus fiable, s’est de les placer en sous-groupe qu’en race.
67
. Dans sa « Lutte des races » (1883), GUMPLOVICZ affirme que les diverses classes dont se compose un peuple
correspondent toujours à des races différentes, dont l’une a établi sa domination sur les autres par la conquête. G. DE
LAPOUGE, dans un article publié en 1897, ne posait pas moins d’une douzaine de «lois fondamentales de l’anthroposociologie», dont quelques-unes sont bien typiques: la «loi de répartition des richesses» stipulait que, dans les pays à
mélange Europaeus- Alpinus, la richesse croît en raison inverse de l’indice céphalique; la «loi des indices urbains»,
illustrée par Ammon à propos de ses recherches sur les conscrits badois, énonçait que les habitants des villes présentent
une plus grande dolichocéphalie que ceux des campagnes environnantes; la «loi de stratification» se formulait:
«L’indice céphalique va en diminuant et la proportion des dolichocéphales en augmentant des classes inférieures aux
classes supérieures dans chaque localité ». Dans ses Sélections sociales, le même auteur n’hésitait pas à affirmer que «la
classe dominante de l’époque féodale se rattache, d’une manière à peu près exclusive, à l’Homo Europaeus» de sorte
que «ce n’est pas le hasard qui a maintenu les pauvres au bas de l’échelle sociale, mais leur infériorité congénitale».
«On voit que le “racisme” allemand n’avait rien inventé. Lorsque A. Rosenberg affirmait que la Révolution française
s’explique par une révolte des brachycéphales de la race alpine contre les dolichocéphales de la race nordique ». A.
CUVILLER, 1967, p. 155.
« Et si un ethnologue africain persistait à ne reconnaitre comme un blanc que les scandinaves blondes aux yeux bleus
et à refuser systématiquement l’adhésion aux derniers européens à refuser plus particulièrement aux méditerranéens
français, italiens, grecs, espagnols et portugais...» (Cheikh Anta Diop, Colloque du Caire 1974)
68
69
Cheikh Anta Diop, colloque du Caire 1974
70«
Sur le plan de l’histoire et dans le domaine des relations sociales, c’est le phénotype, c’est-à-dire l’individu, le
peuple, tel qu’il est perçu qui est le facteur dominant par opposition au génotype... (Cheikh Anta Diop, Colloque du
Caire 1974)
71
Froment 1991
En effet, la race existe et les individus sont différents bien qu’ils viennent d’une origine commune.
Cependant, celle-ci n’exclut pas la différence72.
Pour Diop, nier la race est le dernier avatar de la duplicité occidentale qui évacuant le terme, supprimerait le
derechef du débat. 73 C’est pourquoi, Il attaque les anthropologues qui défendent une origine commune à
partir des gènes et pensent que l’usage du mot « race » n’a plus d’utilité. Cependant, ils l’utilisent encore
dans autre sens. Quand il s’agit des maladies génétiques (l'anémie falciforme), celle qui touche que les
noirs74 : cette pathologie matérialise l’existence des races au niveau de leur écologie.
Cependant, cet exemple est tout à fait malheureux voire insuffisant ! Puisqu’il a pu être montré que cette
mutation était apparue indépendamment dans chaque région du Monde (Inde, Sénégal, Togo, Cameroun),
probablement sous la pression du paludisme pernicieux75.
Ce palier de la sous-espèce est loin de prouver l’existence d’un fossé qui sépare en race, les populations
humaines76. Lewontin, Nei et Roy Choudhoury, Gould, Hierneux, jacque Ruffié etc... ont pu montrer que les
variations géographiques sont que de soi mais les races non.
On ne nie pas qu’il ait des blancs ou des noirs mais pour la bioanthropologie contemporaine, il est tout à fait
insuffisant de justifier le classement des races.
Contrairement à son hypothèse qui consiste à homogénéiser les peuples africains en race, en culture et en
linguistique comparée 77, l’Afrique est du reste un continent très hétérogène sur le plan biologique avec au
moins cinq stocks génétiques assez différents : les Africains subsahariens « classiques », les « pygmées », les
« bushmens », les populations Saharo-méditerranéennes et les Afro-asiatique (habitant de la Corne).
Les Africains sont plus différents au niveau génique que ne le prétend l'homogénisme morphologique des
peuples et des ethnies. L’anthropométrie, la linguistique, la génétique séparent les groupes qui par
l’apparence paraissent plus proche.
Les traits négroïdes ne justifient guère aussi l’antériorité des africains comme première humanité. C’est-àdire, le continent présentant une diversité ne signifie pas « berceau de l’humanité ». Par contre, ce que les
données génétiques et les paléontologiques confirment, est que le peuplement actuel de l’Afrique est récent
et proviendrait de migrations associées à des phénomènes de dérive génétique accentuée. 78
Ces populations probablement foncées ressembleraient beaucoup aux peuples actuels d’Afrique de l’Est, du
Moyen-Orient et de la péninsule indienne. Ils auraient progressé de l’Afrique d’Est à l'Ouest, puis du Sud-
Il répondait à Jean Suret Canal sur l’usage du concept de race :« Nier l’existence des noirs, des blancs, des jaunes,
c’est faire peut-être profession de foi antiraciste, mais ce n’est pas faire d’avancer la science historique d’un pas. Il
existe sur la terre des blancs, des jaunes, des noirs, nous n’y pouvons rien et on est bien obligé de désigner ce qui existe
par des mots. Une attitude ne commencerait à être condamnable qu’à partir du moment où on introduire des rapports
d’inégalité, c’est ce qu’a fait Gobineau, c’est ce que je n’ai jamais fait...» (Cheikh Anta Diop Egypte ancienne et
Afrique noire. 1989,P. 572)
72
73
Froment 1991
74
« La vérité est que tous ces « anthropologues » ont déjà tiré au fond d’eux-même les conséquences du triomphe de la
thèse monogénétique de l’humanité sans oser aller jusqu’à l’explication car si l’humanité a pris naissance en Afrique,
elle fut nécessairement négroïde avant de blanchir par mutation et adaptation à la fin de la dernière glaciation en Europe
au Paléolithique supérieur ; et l’ont comprend mieux maintenant pourquoi les négroïdes grimaldien ont d’accord occupé
l’Europe pendant dix mille ans avant qu’a apparut le Cro-Magnons (vers -2000BP), prototype de la race
blanc...» (Cheikh Anta Diop, Colloque du Caire 1974)
75Froment
1991, P.38
Henri Neuville : L’espèce, la race et le métissage en anthropologie, introduction à l’étude de l’anthropologie générale
1933 archive
76
77
C.A.Diop unité culturelle de l’Afrique 1967
78
Excoffer et al. 1987, Sanchez-Maza et Langaney 1988
Nord pour coloniser progressivement tous les continents (vers 100.000ans)79. Toutefois, Thoma (1978) voit
quant à lui des Cro-magnoïdes eurasiatiques envahir l’Afrique et s’y « negroïdiser ».
Les thèses de Thoma (1978) semblent être confirmées par les travaux paléontologiques ( GuglulminoMatessi et al. 1979, Exocoffier et al.) et les données génétiques (groupes sanguins). Il place le berceau de
l’humanité entre les quatre centres de radiation divergente, l'extrême-Orient, Amérique et l’Afrique.
Cheikh Anta Diop ne s'arrête pas là. Sa bioanthropologie est un découpage des populations africaine en race.
Pour lui, il y’a trois types de races nègres et celles-ci composaient la première humanité :
1) Une race nègre à cheveux lisses représentés en Asie par les dravidiens,
2) En Afrique noir, il y’a les Nubiens, les Toubous ou Teddas (Niger, Sahara, méridional), certains somaliens
et peut-être quelques éthiopiens de l’Antiquité.
3) Une race nègre à cheveux crépus, qui sont les vrais nègres d’Afrique et constituent la majorité. On les
retrouve en Afrique Subsaharienne et tropicale.
4) Les bantous et les pygmées constituent un ensemble qui occupent les régions humides.
5) Les Bushimans, les Hottentots, les KhoÏ et les San de Kalahari sont connus dans la partie australe.
Pour Cheikh Anta Diop, tous les nègres sont définis par des critères micro-morphologies (prognathisme, une
tête volumineuse, l’hyper-dolichocéphale, les bosses pariétales, le nez est platyhinien et le derme ou la
couleur de la peau). Ces traits sont pour lui universels.
Ce qui devrait effondrer toute sa thèse.
Du fait que son erreur de fond, c’est la race. Le fait que les scientifiques ne parviennent pas à classer les
hommes ou les peuples à partir de leur apparence, rend nul tout le travail de Cheikh Anta Diop. Comment
justifier l’idée selon laquelle, les anciens égyptiens étaient des nègres alors que la race n’existe pas.
Il est facile pour un non-initié de se suffire à classer à partir de la couleur de la peau, le nez, l’orbite des
yeux, les cheveux, la taille, la forme etc....un nègre ou non nègre. Cependant, la réalité est plus complexe.
L’apparence ne suffit pas pour classer.
Les plus anciennes considérations anthropométriques, qui concluaient que les égyptiens anciens livrent des
informations qui ne les placent ni chez les populations d’Afrique subsaharienne, ni chez les européens sont
aujourd’hui largement soutenu par la génétique. Il faut se rappeler, que cette zone (l’Afrique orientale) a été
depuis le pléistocène supérieur, le foyer de migration et génétique. Les plus anciennes formes d’Homo
sapiens se sont manifestées dans cette zone. Et aussi, la plus grande fréquence d’ADNmt, apparait dans cette
zone. Comment peut-on donc, penser et défendre, qu’une seule forme morphologique, génétique et
homogène s’était concentré dans la vallée du Nil ? Et cette forme n’a jamais variée, elle reste constat
anthropologiquement, génétiquement, linguistiquement, culturellement ?
La diversité morphologique, génétique et culturelle de l’humanité précède la fondation de l’Egypte.
En effet, la forme des crânes et leur dimension ne sont pas fortuites. Elles livrent des réponses que
l'observation ne pourrait percevoir. Les résultats anthropométriques et craniométriques ont dans leur
ensemble considéré que l’Egypte ancienne comme une terre de métissage.
L’anthropologie des anciens égyptiens n’a cessé de se modifier, dus aux échanges inter-génétiques. Les
résultats ont aussi dans leur ensemble opposé les égyptiens et les peuples d’Afrique subsahariens. L’influence
de ce dernier a été minoritaire dans la Vallée du Nil.
La vallée du Nil a été depuis longtemps le passage de mouvement de personnes et des idées. On peut aussi
parler du monde méditerranéen et le monde négroïde de l’Afrique subsaharienne. Près du delta, les habitants
sont d'apparence caucasienne et déplaçant progressivement vers le négroïde.
Pour Emery, la vallée du Nil a été crée par une race dynastique se déplaçant vers la vallée du Nil. Ce qui
permettait d’expliquer l’apparition soudaine de la civilisation égyptienne. Plus tard, l’essor de la civilisation
79
Langaney 1988
khoushitique, la place méroitique est liée à l’arrivée des égyptiens thébains. Cependant, selon lui, la
civilisation égyptienne et méroitique est du à des inventions des tribus barbares négroïdes80.
La thèse de Derby utilisé par Emery qui consistait à dire que la race dynastique des anciens égyptiens
biologiquement distinctes des badariens concernant la présence négroïde dans l’ancienne Égypte, développée
par Derby et Elliot-Smith ont été rejeté par Nelson et Greene81.
Si ces opinions ont modifié au cours du temps, c’est simplement le fait que l’idée de la race ne marchait pas.
Par exemple, Derry et Elliot-Smith étaient convaincu qu’ils pouvaient décrire l’appartenance d’un individu,
rien qu’en inspectant le squelette d’un crâne. Si un crâne avait une face intérieure non saillante, une
ouverture nasale intérieure non saillante, et un front lisse. Il devrait être considéré comme caucasien.
Toutefois, avec une face intérieure saillante, une large ouverture nasale et une proéminence frontale, on
devrait le placer dans les négroïdes.
Ainsi si toutes les séries étaient caucasiens, la série appartiendrait à la race caucasienne. Par contre, si toute
la série étaient négroïde, la série appartiendrait à la race négroïde. Cependant, les proportions intermédiaires
ont été jugées en conséquence ou généralement interprété comme des preuves de métissage lié à la
migration.
De telles approches pour évaluer l’affinité raciale se basent sur une perception typologique de la variation
humaine. On devrait supposer dans ce cas, que les races peuvent être caractérisées par des spécimens types et
que les types raciaux sont restés constants, changeant sur de longues périodes. Les races aujourd’hui doivent
avoir les mêmes caractéristiques du passé ? Pouvons-nous être surs que les proportions sur lesquelles ces
déductions sont basées sur du vrai ? Les similitudes morphologiques démontrent-elles une affinité
génétique ? Les caractéristiques morphologiques sont-elles stables dans le temps ? Peuvent-ils être utilisés
comme marqueurs raciaux ? Les typologies raciales décrient-elles les variations trouvées parmi et entre les
populations qui composent les races ? Existent-ils des traits de définition pour les races ? L’anthropologie
physique est-elle scientifique ? N’est-elle pas une perte de temps ? Evidemment non !
Cependant, l’étude crânienne devrait introduire dans son champs d’investigation, la variation et la sélection
naturelle. Les notions tels que les mutations, la génétique, la structure de la population peuvent conduire aux
changements ou maintenir l’équilibre. Elles sont fondamentales. Elles montrent à l’observateur la plasticité
de l’environnement et produisent en fin de compte les caractéristiques phénotypes qui permettent de
reconstituer l’affinité. En sachant, que la variation peut être positive, négative ou neutre. A travers cet état de
fait, on peut considérer que les populations qui ont une certaine adaptation positive répandent plus leur
adaptation dans le reste de la population. Toutefois, les populations qui disposent d'adaptation négative, elles
connaissent soit une stabilisation de leur taux de variation ou de régression.
Cette hypothèse peut critiquer l’idée d'homogénéité des africains du fait de la pigmentation de la peau. Cette
dernière ne doit pas justifier l’idée d’un mouvement massif de la race négroïde. Par exemple, les peuples du
Soudan disposent d’une adaptation neutre qui ne résulte pas d’une proximité avec les africains
subsahariennes. La pigmentation foncée est restée active chez les pays à fort rayonnement ultra-violet. Au
sein même des africains, de grandes différences existent au niveau de leurs mandibules ou des dents.
Ce qu’il faut savoir est que les mesures et observations des squelettes utilisés dans l’approche typologiques,
ainsi que dans d’autres approches sont hérités de manière complexes et phylogénétiques. La plus part, elles
sont déterminées par l’environnement. C’est-à-dire, le milieu interagit avec le génotype. Ainsi les indices
crâniens et nasaux sont également affectés par la sélection naturelle82.
En effet, il est tout à fait insuffisant que de simple similitude phénotypique justifierait une affinité. Ces
typologies crâniennes ne peuvent point échapper à la variation et à la sélection naturelle. Au lieu d’affinité,
on peut aussi insister sur les similitudes qui peuvent être causé par l’environnement commun produisant une
convergence phénotypique. En partant de cette ignorance, Deniker et Voneicksed ont défendu l’existence des
races et ont pensé pouvoir établir à l’aide d’une liste les principaux traits qui la justifient. Cependant, ils ont
offert peu de document pour la justifier. Martin et al. ont proposé des normes descriptives et des valeurs
moyennes de mesures et d’indices que composent chacune des principales races. Cependant, minimisant
l’idée selon laquelle, les races peuvent aussi développer une certaine hétérogénéité, ils ne parviennent pas à
répertorier des valeurs cohérentes. S’ils parviennent à répertorier les valeurs céphaliques d’un groupe
80
Emery W.B. Archaic Egypt Baltimore Maryand Pergun Bloch 1964
81
Nelson 1970, Greene1967
82
Gugleilmino-Matessi et al. 1979
africain, ils devraient aussi classer les valeurs céphaliques d’un autre groupe africain. Cette méthodologie
qu’on appelle raciologie présente plusieurs lacunes, constatée même par Strouhal dans son étude du groupe
X. En utilisant les approches de Von Erchstedt qui classait les Soudanites au groupe nilotides et les groupes
bantouïdes comme appartenant au groupe négroïde, Sthrouhal démontre que la population du groupe X est
moins trois quarts nigrid et que ces derniers ne présente aucun caractère commun avec les nilotes négroïdes.
Bref ! Ces insuffisances Cheikh Anta Diop, soit il les avait minimisé ou soit il les avait ignoré. A notre
humble avis, il préférait les « ignorer ».
III) La craniologie pour étudier les anciens égyptiens :
En matière de craniologie, le premier en avoir fait une description remarquable des crânes des égyptiens est
Hérodote. Durant la guerre médique (499-479), il distingue facilement le crâne des égyptiens par leur aspect
dure et les perses par leur aspect friable. Il constate que les égyptiens se rasaient la tête et celle-ci s'épaissit.
Les données de Thomson et Randall-Malcver présentent tout à fait des limites. D’une part leur description
est simpliste 83 et d’autre part il est tout à fait insuffisant de considérer de façon mécanique que certains
indices faciaux (indice facial inférieur 54 est leucoderme, et supérieur est nègre) peuvent distinguer les
humains. Sur les vingt-sept combinaisons, on y ajoute trois indices faciaux : orbitaire et nasal. Ils sont classés
entre Cro-magnoïde, négroïde et méditerranéen, europoïde ou mélangé.
Ce travail néglige la variabilité inter-personnelle et ferait classer des indices dans des groupes
dissemblable 84.
Morant a émis l'hypothèse selon laquelle il y’aurait dans la population égyptienne antique une race ancienne
dite Upper Nile Mélanoderme et plus récente Lower Nile méditerranéen. Erichton (1960) a testé cette
population égyptienne antique en procédant à des analyses multivariées. Ses conclusions confirment les
propositions de Morant. Massali (1980) en voulant introduire dans ses mensurations des noirs américains, ses
résultats expriment bien l’ambiguité de la situation en comparant avec les squelettes égyptiens d’après des os
longs.
Gugleimino, Matessi et al. (1979) se référant à une série de basse-Egypte de la XXIe à la XXXe dynastie
classent sans difficulté les égyptiens parmi les populations méditerranéennes. Idem aussi, les séries de
Badari, de Nagada et certains autres séries prédynastiques.
Cependant, Strouhal (1968) confirme la présence de population nègre mais selon le classement, ces
négroïdes sont minoritaires.
Selon Froment (1991), la forme des crânes des anciens égyptiens se distinguent aussi des mélano-africains
(négroïde) que des européens et qu’ils se positionnent exactement comme intermédiaire des habitants du
Maghreb, du Levant, de l’Indus, des Nubiens et des somaliens. Greene (1981) en Basse-Nubie pense que les
égyptiens de la forteresse de la deuxième cataracte sont orthognathe.
Débono (en basse Nubie) entre 12.000 à 5.000ans constate des éléments rappelant la race de Cro-magnoïde
du Maghreb (Afalou, Tarafolt), s’y ajoutent aussi des Cro-magnoïde dans le Silsilien (13.000ans).
Cependant, il trouve des éléments nègres dans le Khartoumien (vers 14.000ans).
Marie-Claude Chamla (1968) dans une étude détaillée sur une poignée de squelette défend que la population
égyptienne durant le néolithique était composé de peuple peu négroïde. En outre, Olivier Dutour (1984)
remarque la présence de méditerranéen de type Cro-magnoïde (Metcha Afalou) attesté vers 7000 à 6000ans
par le 19e Latitude Nord. Plusieurs individus exposés sont associés à des industries microlithiques. Ils sont
attribués au type Metcha-el-Arbi. Il s’agit d’hommes modernes qui s’apparentent aux hommes Cromagnoïde.85
Avec Billy (1981), Chamla travaille sur les égyptiens de Mirgissa de la deuxième cataracte et ceux des
niveaux anciens de Soleb datés du Moyen-Empire et de la deuxième période intermédiaire (2000 à 1500av JC). Ils concluent que les anciens égyptiens étaient semblables des ceux du nord de la vallée. Ces restes
paléontologiques ne présentent aucun « prognathisme ».
Dans une étude qu’il a pu réaliser en 1992, Froment a procédé à une analyse multivariées afin de savoir de
quel groupe actuel, les anciens égyptiens étaient le plus proches.
Sur un échantillon de 384 de la population mondiale, 261 sont européens du Nord et de méditerranéen, 8 du
Maghreb et 7 de bédouin d'Egypte, 28 d’Afrique subsaharienne, 12 de Basse-Egypte, 25 Haute-Egypte, 25
de Nubie, 6 de Khosan, 3 du Haut Nil et 9 de l’Inde. Avec une combinaison de 7 mensurations : hauteur du
nez, hauteur de la face, largeur du nez et de la face.
83
Strouhall 1968
Alain Froment : « Peuplement de la vallée du Nil ; l’apport de l’anthropobiologie » in Archeo-Nil,Bulletin n°2
octobre 1992
84
85
D. Ferembach 1970
Dans une autre étude, chaque population a été individualisée et on introduit 2 autres variables
supplémentaires (basion, nasion, la distance basion-prosthion).
En guise d'interprétation, chaque étude montre une chose. L’ensemble des européens et l’ensemble des
africains (subsahariens) sont discriminées (opposées) et l’espace intermédiaire est occupée par des nubiens
et des anciens égyptiens. Pour Froment, en prenant en compte des échantillons encore plus rare en Basse
époque (XXVIe dynastie) daté de 650 à 350 ans av J-c contemporain d’Hérodote ils ne se distinguent pas de
l’ensemble européen. Les conclusions de Froment permettent de constater que les crânes égyptiens en
suivant les données statiques ont beaucoup évolués depuis la prédynastique. On peut déduire à travers ces
analyses, que la forme morphologiques des anciens égyptiens durant la prédynastique en combinant avec
certains indices faciaux et le nez se situent entre les européens de l'âge de bronze et les africains
subsahariens.
Dans ce cas, l’idée d’une origine hamitique apparait avec une grande évidence. Et surtout ces données
rapprochent beaucoup les égyptiens et les Indiens.
En effet, les égyptiens sont les peuples les plus hétérogènes qui soit. Ils se rapprochent des méditerranéens,
les proto-méditerranéens néolithiques, les somaliens et les Nubiens. Le berceau de la civilisation égyptienne
devrait se trouver dans la corne de l’Afrique ou à l'extrême, ils se rapprochent des habitants du MoyenOrient. Herniaux avait indiqué que c’est seulement dans cette zone (corne de l’Afrique) que les habitants ont
le nez si étroit (<37,4mm).
Peut-on considérer que les anciens égyptiens étaient manifestement leucoderme (d’origine
méditerranéenne) ? Difficile à confirmer !
Mais ce qui apparait dominant dans le jargon anthropologique est que les égyptiens ne présentent aucun trait
qui pourraient les rapprocher des mélanodermes actuels.
Certains critères, le plus souvent utilisé par Cheikh Anta Diop, tels que l’indice nasal présente aussi ces
limites. Les spécialistes pensent que l’indice nasal (largeur du nez) souvent attribué aux nègres n’a cessé
d’augmenté chez les anciens égyptiens du IVe millénaire à nos jours.86
Deux causes peuvent modifier la largeur du nez : on insiste sur l’idée selon laquelle que les modifications de
l’indice nasal sont corrélées à l’environnement du désert. Ce qui est difficile à accepter et aussi à prouver. La
thèse la plus défendue est la thèse du métissage. En partant, d’une longue chronologie en partant du Ier
millénaire jusqu’à la période musulmane, les égyptiens présentent de plus en plus des indices nasaux «
évolués » ou « modifiées ». Et simplement à partir des traits nasaux, des anciens égyptiens se distinguent des
Somaliens qui ont le nez plus étroits de tous les africains au sud du Sahara. 87
Bref ! En suivant, l’évolution de l’homme moderne, l’indice nasal aurait évolué progressivement pour se
rapprocher timidement des peuples d’Afrique.
En dehors des crânes, pour cheikh Anta Diop, on peut reconstituer « fidèlement » le derme d’un organisme
( ou race) pot-mortem.
La mélanine, élément biologique se conserve au fil du temps. Avec des procédés biochimiques, on peut
reconstituer la peau d’un individu.
Cependant, en dehors des crânes, on peut reconstituer « fidèlement » le derme d’un organisme (ou race)
après sa décomposition. La mélanine, élément aussi biologique se conserve au fil des temps. Avec les
méthodes de la biochimie, on peut reconstituer la peau d’un individu pour identifier l’appartenance du
groupe racial : « En fait, on peut connaitre directement la couleur de peau, des anciens égyptiens et partant,
l’ethnie de ceux-ci par une analyse microscopique en laboratoire ; je ne crois pas que cette possibilité ai
échappé à la sagacité des chercheurs qui se sont intéressé à la question...La pigmentation de la peau est
insoluble en général et se conserve pendant des million d’années dans la peau des animaux fossiles »88
Comme les particules lourdes pour le radiocarbone, les dents pour la paléoanthropologie, la coloration de la
peau permet aussi une bonne interprétation historique.
On commence par restituer les particules organiques (quelques U, éclaircie, au benzoates d’éthyles) qui se
sont conservé dans la peau qui pigmente l'individu et après même leur enfouissement. Les momies sont un
bon modèle d’analyse, puisqu’ils ont la chance d’avoir le même aspect et l’environnement initial
(momification)
Cependant, dans Nations nègres et culture Cheikh Anta Diop avait déjà mis ses réserves sur cette
éventualité :« J’avais l’intention d’analyser au microscope la densité des portes de l’épiderme. Mais le
86
Froment 1991, P.38
87
Froment 1991, P.38
88
Caire, 1974 38-71)
nombre restreindre de celle celle-ci n’aurait permis de tirer aucune conclusion valable à l’échelle de la race
égyptienne.»89
Si on réexamine ses résultats, on constate qu’ils sont insuffisants. Et aussi, il est tout à fait difficile de le
prouver sur l’échelle de la population de l’Egypte.
On peut poser cette question : une réaction fluorescence ou non peut-elle suffire à déterminer le caractère
racial d’une momie ? La noirceur d’un momie relève-t-elle une quelconque appartenance ethnique ?
Techniquement, c’est insensée. Cheikh Anta Diop ignorait-il l’existence d’autres paramètres tels que des
lésions pré-mortem peuvent aussi affecter la noirceur du cutané ?
On peut aussi se demander si tous les fossiles enfouis, pouvaient-ils conserver après l’enfouissement, leur
état initial ? Probablement pas ! Ces échantillons sont-ils représentatifs pour justifier à suffisance qu’un tel
sujet est d’origne négroïde, Mongoloïde ou caucasien ?
Bref ! L'égyptologue va plus loin. Il met en avant deux options : si il y’a une réaction fluorescente, la
noirceur de la peau relève des produits de momification. Si il y’a absence, la noirceur de la peau livre une
information phylogénétique. Cependant, une récente étude intitulée Les produits d’embaumement
égyptiens : nouvelles données pharmacologiques faite par Sophie Jacqueline et Philipe Charlier et al
montrent autrement les faits. Les produits de momifications qu’ils ont découverts sont : le sodium,
potassium, brome, fer, phosphore, sels de sodium, sels de phosphates, chlorure de fer etc... 90. Et on peut
remarquer que tous ces produits sont fluorescents. Et peuvent modifier ou altérer les tests de diagnose
identitaires. L’autre remarque aussi, c’est que la noirceur ou la pigmentation d’une peau ne signifie pas qu’il
renvoie à une possible « ascendance » noire ou négroïde. Les anthropologues médico-légistes ont du mal à
déterminer à partir de l’os crânien les traits propres à un « race » donnée puisque les critères choisis peuvent
aussi se retrouver dans d’autres groupes. Comment le serait-il avec la peau d’un corps momifié où toutes les
parties viscérales ont disparus ?
A partir de ses résultats, Cheikh Anta Diop accuse que certains égyptologues auraient fait disparaitre les
sujets les plus négroïdes. Sans aucune preuve, les résultats qu’il propose par contre, ne présentent aucune
référence histologique, ou de comparaison avec d’autres dermes à différent stade du bronzage. Pas la
moindre mesure quantitative. C’est plutôt une absence totale de résultat sur les tests de mélanine.
Le plus bizarre, est qu’il dit avoir trouvé dans les momies des égyptiens des traits mélanodermes et l’aurait
exposé au colloque du Caire. Ce que l’on ne trouve pas dans sa bibliographie, ni dans aucune référence.
Seul dans l’antériorité des civilisations nègres, Cheikh Anta Diop expose ses méthodes chimiques pour : «
procréer la connaissance chimique des éléments consécutifs de momifications..». Cependant, c’est une
méthode pas des résultats.
Robinson et al. (1981) contredisent les procédés de Cheikh Anta Diop. Ils les considèrent comme impossible
puisque l'épiderme des momies est souvent altérés par les bains liquides qui empêcheraient la réalisation
d’une telle entreprise.
Cheikh Anta Diop n’a jamais réussi le test, il souhaitait qu'on la recherche dans la peau des momies
égyptiennes ce qui avait déjà été proposé depuis longtemps selon Froment (1996 : 325) par spectrophotométrie, et qui est tout à fait très difficile, voire impossible. Il découvrit seulement, des grains, qu’il
suppose être des éléments de pigmentation.
Mais le problème est que la procédure de momification est suivi par du bain de Natron, substance chimique à
carbonates de sodium, de sel et sulfate de sodium. On le trouver le plus souvent, à Ouadi Natroum.
Cette substance utilisée pour conserver le corps dissous dans du bain à Natron pendant soixante dix-jours,
détruit l’état initial du sujet. L’usage du Natron peut déshydrater le corps afin d’extirper les organes.
Pendant tout ce temps, après la momification, le corps se dissout et bien sur détruit l’aspect initial de
l’individu. Cheikh Anta Diop ne constate que les restes (grains) qui sont les conséquences d’après
momification.
On peut aussi parler de l'iconographie pour déterminer l’appartenance raciale des anciens égyptiens. Cette
méthode a commencé depuis Hamy (1886), Chantre (1906). Il s’agit d’observer à travers les statuettes, les
figures, les types relevés qui pourraient permettre l'interprétation des traits « raciaux ». Cheikh Anta Diop en
a puisé énormément et la plupart renvoie facilement (à vue de regard) à des tries qui faussent tout. Il s’agit de
trie manipulateur, qui veut rien dire tout en laissant à coté une multitude de preuves (pictographique) qui
pourraient biaiser tout son argumentaire. Des images agrandies (c’est l’image du buste de Narmer) qui
apparait avec des traits « africain ». Comme si l’artiste qui l’avait conçu avait dans sa tête une conception de
l’ « africain ». Ou bien quand il juge le Sphinx gratifié à un « profil bantu », on voit comment l’égyptologue
sénégalais ramène une conception anthropologique dont les peuples à qui ce terme renvoi ne s’en réclament
pas à un trait physiologique. Comme si le remodelage crânien façonne des traits « bantou » , « Wolof » «
89
Nations nègres et culture. 1954. P.200-201
Sophie Jacqueline Les produits d’embaumement égyptiens : nouvelles données pharmacologiques 2016,
Histoire des sciences médicales n°1
90
Sérére », « Massai » « San » etc....Cheikh Anta Diop oublie que c’est le regard social qui façonne, catégorise
la nature humaine, mais pas la nature. Cependant, comme l’auteur de Nation nègre et culture est obsédé par
une vérité, il donne à son objet ses propres réponses.
Les partisans de Cheikh Anta Diop qui considèrent l’Egypte comme point d’origine devrait éprouver une
certaine stupeur à entendre que cette terre méprisait toute forme physique qui est relative à la noirceur. Les
anciens égyptiens ancêtres supposés de tous les africains actuels avaient un préjugé sur ce qui est noir dans
une bourde ancienne qu’il intitule « satire des métiers » : « Ne te souviens-tu pas de la condition du
laboureur au moment où on taxe la récolte? Là les portiers avec leurs gourdins, les Nègres avec leurs cannes
de palmier...»91
Bref, les plus anciennes représentations égyptiennes est un couple mixte fait de calcaire (Snowden 1983). Il
est conservé au Boston Muséum of Fine Art. Elle est datée aux environs de 2600ans av notre ère. Les
précisions « négroïde » apparaissent tardivement, plus précisément au XVIIIe siècle dynastie (par exemple
de la reine Tiyi). L’égyptologue n’aurait aucun problème à distinguer les peuples que l’artiste cherchait à
représenter, ce n’est que les peuples avoisinants et jamais au-delà de sa géographie. En outre, l’artiste est
soumis à des règles de représentation, dans un quadrillage bien défini, il répond un stéréotype codifié que
l’on retrouve, conservés dans plusieurs papyrus appelé Canon Lepsius (il s’agit de buste court, épaules
larges, bassin étroit etc...). Selon A. Froment, les proportions cités dans ces papyrus corresponds aux types
de populations qui se sont adaptés à un climat chaud et sec dus aux contraintes thermorégulation spécifique à
ces régions. L’adaptation à ce climat chaud façonne leur silhouette qui vient de l’élimination de la chaleur
endogène et optimisé par la surface corporelle. Ces contraintes présentent la physique des peuples vivant
dans la vallée du Nil. Ce qui permet de conclure que la physique forestière et subsaharienne ne peuvent point
représenter ces populations durant l’antiquité.
IV) Après Cheikh Anta Diop
L’époque de l’indépendance a façonné le travail de la plupart des intellectuels. Si leur travail est glorieux à
leur époque, il est critiquable dans notre époque. Sachant aussi que leur combat à un moment donné avait
une certaine dose de mimétisme qui recevait l’influence des combats d’idée du XXe siècle et orientait leur
action et réflexion. C’est le réveil nationaliste et le communisme européen qui a déterminé leur lutte et ces
intellectuels n’ont fait que tropicaliser ce combat. Est-ce de leur faute ? Evidemment non ! Senghor,
Césaire, Cheikh Anta Diop, Pathé Diagne etc...n’ont été que la fille de leur époque, où ils cherchaient eux
aussi à accorder à l’Afrique un sens dans l’histoire. Mais le problème, c’est que le sens qu’ils ont défendu
n’est que celui emprunté à l’Occident. La quête existentielle dont cherchait l’intellectuel africain dans les
années 50 et 70 se retrouve par surprise dans une Europe à la veille de la seconde guerre.
L’heure est venue de les critiquer ou de les dépasser. L’heure est venue de voir notre passé non comme
rousseauïste ou un paradis perdu mais un passé humain où s'entremêle obscurité, lumière, liberté et
contrainte, politique et oppression, guerre et résistance etc... Indiquer notre contribution dans l’universel
mais savoir lister nos faiblesses dans le passé etc...Savoir sans gène reconnaitre que nos ancêtres n’ont pas
inventé la poudre, la machine, l’algèbre, l’écriture, ils n’ont pas aussi reçu ni de révélation ou de prophète
etc...Du fait que l’évolution culturelle n’a jamais répéter le même écho. Si elle s’inscrit dans une diversité
culturelle, les produits développés peuvent avoir la même nature mais jamais le même but. C’est là où
Cheikh Anta Diop confond réalisation et capacité. La réalisation correspond à un produit propre à une
société, une communauté donnée et porte leur inscription. La capacité renvoie à cet effort de mettre en
oeuvre les produits réalisés. Toutes les sociétés humaines ont la capacité mais n’ont pas les même
réalisations. Si la charrue est née en Europe, cela n’extirpe pas aux autres d’en avoir la capacité. Le théorème
de Pythagore ne s’est développée que dans les sociétés où les édifices architecturaux ont été conçus. C’est le
cas de l’algèbre, de la chimie, de la physique etc....Pas que l’africain dans l’antiquité en était dépourvue mais
qu’il ne faisait pas face au même réel que le Mésopotamien, le Crétois, le chinois à l’époque de
confusionnisme etc...
Si son travail est admirable dans le sens qu’il accorde à l’homme noir sa place dans l’historiographie.
Toutefois, il est erroné d’un autre coté quand l'égyptologue cherche à penser que toutes les sociétés
humaines ont produits les même réalisations et que celles-ci ont pris leur essor en Afrique. Et c'est de cette
manière qu’elles entrent dans l’universel. Les disciples du maitre tordront le bras de l'imaginaire pour trouver
de semblablement philosophique dans le logos africain.
Pourtant la pensée sauvage de C.L.Strauss a répondu à cette angoisse entre la pensée concrète et la pensée
abstraite. Qu’il n’y’a pas de civilisation « évoluée » ou « supérieure » ; il n’y’a que des différences à des
problèmes fondamentaux et identique. Le guérisseur Dogon ou le thérapeute Lebou ont face à eux la même
nature et le même réel que la pensée rationnelle mais ils ne l’appréhendent pas à l’identique que le ferait
91
Froment 1991, P.38
celui qui s’adonne à des abstractions de type scientifique. La capacité est déterminée par son type
d’environnement qui oriente ses réalisations.
C’est la relation que les hommes ont avec la nature qui fait la spécifité. Cette relation émet chez eux cette
capacité mais ne ils l’aborde pas de la même manière.
Bref ! Qu’entendons-nous par l’Après Cheikh Anta Diop, c’est cet effort que nous devons mettre pour
arracher l’homme et l’histoire africaine à l’idéologie (nationalisme) pour une critique scientifique.
Quand nous arriverons à interroger l’origine de l’Homme (Homo Sapiens) comme une interrogation
purement paléoanthropologique, sans en chercher un quelconque satisfecit idéologique. Comme le disait le
linguiste Noam Chomsky que je : « refuse de relier l’analyse des conceptions à des thèmes scientifiques..»92 .
Ce n’est pas une invitation au scientisme, puisque l’homme est incapable de résoudre la complexité
simplement par le biais de l’expérience, mais invoquer la science, c’est distinguer le spécialiste et le militant,
le politique et le savant, l’activiste et le professeur. D’autres me rétorqueront à me disant que cette distinction
n’est pas dit tout facile. Il y’a eu dans l’histoire des savants qui ont développé des théories et qui ont pour
finalité satisfaire une certaine subjectivité. C’est l’exemple du Marxisme qui se voulait pratique en
réconciliant les connaissances humaines et la politique. Le généticien soviet Lyssenko sous Staline avait
défendu l’existence d’une génétique bourgeoise et la génétique prolétarienne. Comme aussi des
anthropologues nazis ont utilisé la science pour justifier la biologisation des rapports sociaux. Tout cela nous
invite à chercher la distinction entre le savant et le politique, l’objectivité et la subjectivité. Seulement et
seulement si la critique s’impose dans le regard que nous auront sur la réalité. C’est seulement cela qui nous
permettrait de dépasser Cheikh Anta Diop.
La Mal-mesure de l’homme tel est le titre du livre du paléontologue américain S.J.Gould (1941-2002) dans
lequel, il critiquait le déterminisme biologique dans les sciences humaines introduite à l’époque par la
sociobiologie des années 70. Il disait ceci «la manipulation inconsciente des données peut être une norme
scientifique» parce que «les scientifiques sont des êtres humains enracinés dans des contextes culturels, et
non des automates orientés vers la vérité externe»
Nous avons considéré ce titre comme
l’image de l'égyptologue sénégalais, ressemblant à ces
anthropologues du XIXe siècle. Influencée par leur vision des choses, ils prenaient la science comme moyen
de justifier leur idéologie. Il n’y’avait plus d'objectivité mais la subjectivité qui les animait passait avant tout.
C’est cela la mauvaise mesure sur les hommes et leur place dans l’histoire. Et cette mauvaise mesure persiste
jusqu’à nos jours.
Le scientifique n’est jamais neutre. Il est la « fille » de son époque. Dans l’histoire de l’anthropologie
biologie, ceux qui l’ont animé ont été attiré par leur subjectivité. Celle qui les pousse à mesurer un crâne ou à
« violer » les données pour satisfaire l’idée qu’il existe une biologie des inégalités raciale. Dans le cas de
Cheikh Anta Diop, c’est l’histoire d’un savant et son peuple. Dans le souci de lui accorder la « grandeur »
dans l’histoire, il lui octroie une mauvaise mesure. Une mal-mesure dans le discours, dans les origines, et
dans son devenir. Cheikh Anta Diop ne procède pas à mesurer des crânes pour justifier un discours. Pour son
siècle, son contexte, son époque, pour sa générateur c’était l’alchimiste.
Si les savants de l’école d’anthropologie de Paris au XIXe siècle sont critiquables, il l’est aussi des
afrocentristes ou diopiens et si on ne parvient pas à avoir cet effort de les critiquer, nous serons nous
responsables de répandre un siècle d’obscurantiste soutenu par un besoin de satisfaire une idéologie dépassée
et pseudo-scientifique.
Conclusion :
En effet, la faiblesse de ses idées et de ses travaux ont été souvent utilisés par certains racialistes et racistes
africains. Elles servent aussi de discours et de projets nationalistes. La « haine pour l’occident » prend source
dans ses idées et de ses ouvrages souvent mal lus ou mal compris.
Cheikh Anta Diop n’a rien apporté de nouveau, ni à l’anthropologie, ni à l’égyptologie. Toute sa thèse, sur
les origines nègres des anciens égyptiens a été défendue dans le passé par certains individus qu’il accuse
d'être des idéologues. Il s’agit de Faidherbe, de Maurice Delafosse, des assimilationnistes dont Yoro Diaw.
Il ne remet pas question l’universelle. Il s’inspire du modèle occidental pour relier l’Afrique aux racines
originelles de la civilisation européennes en indigénisant le passé de l’Afrique93. Par exemple, l’humanité
conçoit son histoire de la même manière. Si toutes les « races » ont la même « lobe antérieure » il devrait
réaliser la même histoire, les même connaissances, les même faits historiques. Par exemple, si on comprend
sa philosophie de l’histoire, les mathématiques, la philosophie, la pensée, la logique, la raison, l’Etat, la roue,
92
Chomsky : Langue, linguistique, Entretient avec Mitsou Ronat Paris Flammarion « Champs » 1977 p.34
Mamadou Diouf : « Des Historiens et des histoires, pour quoi faire ? L’histoire africaine entre l’Etat et les
communautés » in Canadian journal of African studie / Revue canadienne des Etudes Africaines 2000 Vol 34
N°2 (2000) pp. 337-374
93
ont été inventée par toutes les sociétés. L’Afrique y compris. Il reconnait toutefois des périodes de
domination entre les races. Dans l’antiquité, les « nègres » ont dominé, aujourd’hui ce sont les blancs qui ont
dominé. Cette lecture de l’histoire est purement « occidentale ». L’angoisse de Cheikh Anta Diop était de
justifier la place de l’Afrique au coeur de l’universel. Considérer comme un contributeur à part entière de
l’universel. Il accuse que l’Occident grec a plagié le nègre égyptien, il lui a emprunté tous les éléments de la
civilisation.
Le concept du donner et recevoir commencerait selon lui au début de l’histoire dans les grands Lacs. Cheikh
Anta Diop n’invente pas l’histoire, il « négroïse » l’histoire.
En outre, il offre au continent, aux idéologues, aux racistes, aux nationalistes, aux culturalistes, aux
fanatiques l’assurance que leur passée avait le même socle équivalent à la civilisation gréco-romaine.
L’Afrique doit avoir sa part dans l’Antiquité. Ce saisissement ontologique majeur, nécessairement militant
dans le contexte des indépendances, oriente durablement et sous des formes multiples l’œuvre de chercheurs
africains. Comme le dit C. Coquery Vidrovitch, Cheikh Anta Diop a poussé le « bouchon » de la pseudoscience trop loin.
Depuis sa mort (1986), cette thèse est devenue « mémorielle », des « mots », une « théorie » plus que des
faits. L’ombre de Cheikh Anta Diop est si forte, si présente, qu’elle influe sur le travail des chercheurs, des
étudiants. Sa thèse demeure une menace permanente, un risque d’une inhibition intellectuelle. 94Le défi ou le
vrai combat qui incombent aux disciples du « pharaon noir », ce n’est pas cette persistance à déclarer la
guerre à un même adversaire, ni à le pousser à reconnaitre que l’Egypte est par antériorité nègre. Le vrai
combat, c’est de le prouver et aller au-delà. Et jusqu’à nos jours, Cheikh Anta Diop n’est qu’une momie «
d’éloge ».
Depuis sa mort aussi, les recherches et les découvertes archéologiques en Afrique, subsaharienne, nord
africaine, l’Egypte pharaonique etc...sont en plein âge d’or. On connait aujourd’hui le passé de l’Afrique
mieux qu’à l’époque de Cheikh Anta Diop. On ne cesse de découvrir. D’anciennes questions sont
aujourd’hui répondues. Par exemple, en Afrique subsaharienne, la période « pré-coloniale » n’est plus un
siècle obscur, mais une période où l’on peut reconstituer les premières formes de société, les premières
formes de domestication, les premiers complexe agricole au début VIe millénaire. Et surtout, on reconnait
qu’elle n’a jamais été isolé du reste du monde. De la paléoanthropologie, en passant par l’archéologie, la
craniométrie, la linguistique comparée, la génétique, l’anthropologie culturelle, aucune de ces disciplines
rendent crédible les propos de Cheikh Anta Diop. On apprend avec la paléoanthropologie que l’humanité
dans l’histoire n’était pas composée par des races distinctes (négroïde, indo-européen, race jaune), elles est
plutôt le fruit d’un long métissage.Ce métissage est de nos jours, constaté par la paléo-génétique avec la
thèse de l’hybridation qui constate que notre Homo Sapiens n’est pas encore achevé. Nous sommes l’héritier
de tout un échange génétique entre les premières formes anatomiquement modernes et les populations
archaïques ou en transition morphologique. Donc, sa thèse est fausse ?
Pas tout à fait. Elle est fausse que quand elle conçoit l’histoire de l’humanité en race. Les dernières
découvertes ne nient pas l’universel. L’idée que l’Afrique était un continent isolé, suivant la progression des
récentes découvertes archéologiques est fausse. Cet universel s’est réalisé grâce au commerce, la route des
chars entre le Niger et le Tchad. Avec le commerce, le mil typiquement subsaharien au IIIe millénaire av JC, s’est retrouvé en Inde. Mais aussi, reconnaitre qu’elle a appris des autres à faire la roue, pour faire des
chars, l’autre lui a donné de nouveaux taurins typiquement du Proche-Orient. Cependant, l’autre ne lui a
appris à domestiquer des plantes sauvages, ni à enterrer les morts, ni à fondre le fer ou à travailler sur le
cuivre.
Bibliographie :
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(24).
2) Andah (B.W). 1980. « L’Afrique de l’ouest avant le VIIe siècle » in Histoire générale de l’Afrique Unesco
P. 632-662 1980
3) Andah (B.W.) 1990 : « Les peuples de la Guinée supérieure (entre la Côte d’Ivoire et la Casamance) » in
P. 552-518 in Histoire Générale de l’Afrique 1990 Unesco
4) Al-Bakri (Cordoue 1068) : Route de l’Afrique blanche noire du Nord trad. Vincent Montiel IFAN 1968
5) Babacar Sall : Hommes et cultures du Sahara ancien n°67 revue ANKH
94
Ibrahima Thioub : « L’historiographie de l’ «Ecole de Dakar » Entre militantisme anti-colonial et mémoire
communautaire. La quete d’une écriture professionnelle de l’histoire 2000 91. 110
6) Babacar Sall : Hommes et cultures du Sahara anciens Article publié dans ANKH n°6/7
7) Babacar Sall : Des terres de l'Ouest à la vallée du Nil ANKH n° 18 2008
8) Babacar Sall : Aux sources de l’Egypte primitive n°18/19/20 2010-2011
9) Boule et Vallois 1932 : « l’homme fossile d’Asselar. Archives de l’institut de Paléontologie humaine,
mémoire n°9,Paris 90p
10)Boule et Vallois 1946 : Les hommes fossiles. Masson, Paris 3e ed,587p
11)Boule et Vallois 1932 : « l’homme fossile d’Asselar. Archives de l’institut de Paléontologie humaine,
mémoire n°9,Paris 90p
12)Bathily Abdoulaye : « Les portes de l’or : le royaume de Galam de l’ère musulmane au temps des
Négrier Paris L’Hamattan 1989
13)Boulègue Jean : Le Grand Jolof (XIIIe-XVIe siècle) Karthala 1987
14)Boule et Vallois 1946 : Les hommes fossiles. Masson, Paris 3e ed,587p
15) Brauer G, 1976 : « Morphological and multivariate analysis of human skeleton from Iron Age graves
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16)Brauer G, 1978 : « The morphological differentiation of anatomically modern man in Africa, with respect
to recent finds from East. Zeitschrift fur Morphologie und Anthropologie 69 :
17)Brauer G., ROSING EW., 1989. -Human biological history of southernAfrica./1I : 1. Schwidetzky (Ed.),
Rassengeschichte der Menschheit, R. Oldenbourg Verlag, München, vol. 13, Südafrika, pp. 7-137.
18) Braeur G, Hamburg : « The morphological differentiation of anatomically modern man in Africa, with
special regard to recent finds from East Africa Dezember 1978, Bd. 69, H. 3 (Dezember 1978), pp.
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19) Broom1918
The Evidence Afforded by the Boskop Skull of
New Species of Primitive Man Homo
Capensis
Anthropologie Papers American Museum of Natu ral History 23 65-79
20)Brown, F et al Early Homo Erectus Skeleton from West Lake Turkana Kenya Nature 316 788-792
21)Bocoum H, : « La métallurgie du fer en Afrique, un patrimoine et une ressource au service du
developpement » in Aux origines de la métallurgie du fer en Afrique, une ancienneté méconnue, Afrique
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22) Bocoum H,1988 : Metallurgie et couvert végétal dans la moyenne vallée du Sénégal dans les régions
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23)Balout L, 1955 : « Préhistoire de l’Afrique du Nord », Paris A.MG 435-57, 17
24) Bertin et al. 1978 : « The Nubian of Kom : Serum and Serum and Red Cell Protein Types Human
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25)BOCQUET-APPEL J.P. : Deux ou trois choses que je sais d’elle : l’anthropologie physique
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VI,No2,1
9 88,
41-66ECOL.HUM.,
26) M’Bokolo E. M. in Cheikh Anta Diop ou l’Afrocentrisme malgré lui, retour sur son influence dans les
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2010 pages 25 à 45
27)Borgonini-Tarlipaoli 1981 : « Les groupes sanguins du système ABO partir des tissus anciens gyp
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Bulletins et mémoires de la Société Anthropologie de Paris cité plus loin
BMSA)
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28)Bernard Vandermeersch : « Qafzeh, histoire des découvertes » in Bulletin du Centre de recherche
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29)Bernard Vandermeersch 1981 : « Les hommes fossiles de Qafzeh (Israël). Cahiers de paléontologie
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30) Bernard Vandermeersch et Bruno Maureille : « Les neandertaliens, biologies et cultures » 2007 P.
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31) Camps (G.), 1969. L'Homme de Mechta el Arbi et sa civilisation. Anuario de Estudios Atlanticos, 15,
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32)Christian Dupay Protohistoire du Mali et Niger in Encyclopédie berbère XXXIX Protohistoire
33)C. Dupay « Du Sahara à l’Egypte : Héritage culturel commun ? » conférence du Samedi 17mai 2008
Chamla (M.C.), 1970. Les Hommes épipaléolithiques de Columnata. Mem. CRAPE, 15 AMG, Paris,
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Cet article a été cité par d' autres articles dans PMC.
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