
Etude des parasitoïdes de Parthenolecanium 
corni en vergers nucicoles en Isère 
 
Agnès Verhaeghe (Ctifl/SENuRA), Auria Frémont (AgroParisTech), Willy Couanon (SENuRA) 
La biodiversité fonctionnelle en vergers de noyers est un sujet encore peu maîtri-
sé.  Parmi  les  insectes auxiliaires,  les  hyménoptères  parasitoïdes  constituent un 
des  moyens  de  lutte  biologique  les  plus  efficaces.  La  cochenille  du  cornouiller 
(Parthenolecanium corni), considérée actuellement comme un ravageur préoccu-
pant  en  nuciculture,  est  l'hôte  de  nombreux micro-hyménoptères  parasitoïdes. 
C'est pourquoi, en 2015, la S.E.Nu.R.A. a choisi de mettre en place une étude dans 
l’objectif d’identifier les parasitoïdes de cette cochenille et leurs périodes de vols. 
INTRODUCTION 
Cette étude a constitué à la mise en boites d'émergence, de rameaux infestés de 
cochenilles, prélevés en vergers de noyers. Ce prélèvement de rameaux a eu lieu 
toutes les semaines de mars à juin sur une parcelle de variété Franquette. Les co-
chenilles parasitables (vivantes) et parasitées présentes sur ces rameaux étaient 
ensuite  comptées.  Puis  ces  rameaux  étaient  introduits  à  l'intérieur  de  boites 
d'émergence stockées au laboratoire à température ambiante pour collecter les 
parasitoïdes.  
MATERIELS & METHODES 
RESULTATS 
Du 9 mars au 15 juin 2015, 1253 cochenilles (vivantes ou en cours de parasitage) ont été collectées et introduites en boite d'émergence (tableau 1). Le taux de parasitisme 
des cochenilles varie au cours de l’année, et semble le plus important au cours du mois de mai (tableau 1). 
La figure 1 indique à quelle période de l'année les parasitoïdes ont émergé en condition de laboratoire. Les observations réalisées montrent que les émergences de parasi-
toïdes semblent se réaliser principalement à deux périodes : mi-avril et fin-mai (figure 1). 
L'identification a permis de mettre en évidence 8 groupes d'insectes qui parasitent les cochenilles Parthenolecanium corni : 5 groupes identifiés jusqu'au genre : Metaphy-
cus, Blastothrix, Coccophagus, Pachyneuron, Encyrtus ; 2 groupes identifiés jusqu'à la famille : Mymaridae, Eupelmidae ;  et 1 groupe identifié jusqu'à la sous-famille : Try-
phoninae. Les deux principaux parasitoïdes récoltés ont été Metaphycus et Blastothrix (figure 2). 
Tableau 1 : Suivi des émergences de parasitoïdes en fonction des dates de prélèvement des rameaux  Figure 1 : Nombre de parasitoïdes émergés de mars à juin 2015 
CONCLUSION & PERSPECTIVES 
Figure 3 : Nombre de Metaphycus émergés entre avril et juin en condition de laboratoire 
Au moins deux espèces de Metaphycus semblent avoir été obser-
vées. Ces deux espèces n'ont pas été identifiées. Leurs périodes 
d'émergence est mi-avril et fin-mai. C'est le genre de parasitoïdes 
généralement le plus observé sur P. corni (figure 3). 
Figure 5 : Nombre de Coccophagus émergés entre avril et juin en condition de laboratoire 
Les émergences de Coccophagus ont été modérément et réguliè-
rement observées d'avril à juin. Il existe un dimorphisme sexuel : 
les femelles présentent une tache jaune sur le dos (figure 5). 
Figure 6 : Nombre de Pachyneuron émergés entre avril et juin en condition de laboratoire 
Le  Pachyneuron  est  un  parasitoïde  secondaire  qui  se  développe 
au dépend d’autres parasitoïdes. Etant secondaire, sa période de 
vol est plus tardive que celle des autres parasitoïdes (figure 6). 
Figure 4 : Nombre de Blastothrix émergés entre avril et juin en condition de laboratoire 
La  période  d'émergence  des  Blastothrix est  similaire  à  celle  des 
Metaphycus, en condition de laboratoire : mi-avril et fin mai. L'es-
pèce majoritaire parmi les Blastothrix semble être B. longipennis, 
mais cela nécessite d'être vérifié (figure 4) 
L'étude des parasitoïdes a beaucoup avancé cette année grâce au dispositif mis en place qui permettait de suivre les émergences au laboratoire. Un dispositif similaire 
pourrait être remis en place l’année prochaine afin de savoir si les résultats se réitèrent ou si d’autres parasitoïdes interviennent. De plus, on a pu constater que le parasi-
tisme peut intervenir à différentes périodes de l’année qui correspondent à plusieurs stades du cycle de la cochenille : notamment le stade L2 et la période de ponte des 
cochenilles. Les résultats acquis cette année ouvrent ainsi une porte vers de nouvelles questions plus pratiques : comment peut-on favoriser ces parasitoïdes dans les ver-
gers ? Ont-ils un hôte secondaire ? Où passent-ils l’hiver ? Peut-on réaliser des lâchers massifs de parasitoïdes dans les vergers nucicoles ?  En parallèle, le même travail a 
été initié sur les parasitoïdes de la mouche du brou. 
 
Pour en savoir plus :  Agnès Verhaeghe, Station d’Expérimentation Nucicole Rhône-Alpes, 385A Route de Saint-Marcellin, 38160 CHATTE 
  Tél : 04.76.38.23.00,      E-mail : averhaeghe@senura.com 
 
Figure 2 : Répartition des groupes  
d'hyménoptères parasitoïdes  
émergés entre mars et juin 
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