Dossier : “ Dans l’amphithéâtre” Un duel… devenu rituel Les Etrusques avaient pour coutume d’offrir divers spectacles lors des cérémonies funèbres : ils organisaient en particulier des duels à mort entre des prisonniers de guerre ou des esclaves, dont le sang versé était supposé apaiser l’esprit du défunt. Selon la tradition, cette coutume fut introduite à Rome en 264 avant J.-C. : pour les funérailles de leur père, deux fils firent combattre trois paires de gladiateurs sur Le cirque C’est un bâtiment de forme allongée, l’ancêtre de l’hippodrome. On y vient voir les courses de chars. Les attelages peuvent être des biges (2 chevaux) ou des q uadriges ( 4 chevaux). Les cochers (appelés auriges) attachent généralement les rênes autour de leur taille, ce qui accroît le nombre d’accidents. Tous les coups sont permis pour faire tomber l’adversaire de son char. Un compte-tours, visible de loin, sur la spina (mur central autour duquel tournent les chars), indique aux spectateurs l’avancement de la course. le Forum Boarium, près du Tibre. Les riches Romains prirent ensuite l’habitude d’honorer ainsi leurs défunts et le peuple commença à se passionner pour ces spectacles sanglants, rapidement devenus des divertissements publics organisés dans de grandes occasions festives (commémorations, triomphes) par les magistrats romains à partir de 105 avant J.-C. Les munera furent d’abord donnés sur les places publiques ou dans des enclos en bois montés pour l’occasion. Sous l’Empire, il prennent place dans un édifice qui leur est spécialement dédié : l’amphithéâtre, dont le Colisée à Rome, inauguré en 80 après J.-C., reste l’exemple le plus connu. → Le cirque le plus célèbre est le Circus Maximus de Rome (Auguste avait interdit qu’il en soit construit ailleurs…). Le théâtre Bâtiment à ciel ouvert en forme de demi-cercle, le premier théâtre fut élevé à Rome par Pompée en 55 av. J.-C. On vient y voir jouer des pièces de théâtre. Un odéon est un théâtre couvert, souvent de petite taille ; on y écoute des spectacles de poésie. L’amphithéâtre Les Gladiateurs Contrairement à l’appellation courante, les “jeux du cirque” (ludi) se déroulaient dans l’amphithéâtre, un bâtiment de forme ellipsoïdale presque circulaire. C’est l’ancêtre des arènes. Le Colisée, à Rome, est l’un des plus grands édifiés. On trouve des amphithéâtres dans tout le monde romain. Qu’ils aient été prisonniers de guerre, esclaves ou hommes libres attirés par l’argent et la renommée, les gladiateurs sont admirés pour leur b ravoure, comme en témoigne l’historien Cicéron. Recrutés par un laniste (lanista), qui est leur propriétaire et directeur de combat, ils sont entraînés comme des sportifs professionnels dans On y vient voir des c ombats de plusieurs types : - combats contre des animaux (bestiarius ludus) - chasses (venatio) - combats navals (naumachia) pour reconstituer des batailles célèbres. Les premiers furent organisés par Jules César qui des écoles près des amphithéâtres. Ils sont vendus ou loués pour des sommes parfois exorbitantes à celui qui offre le spectacle au peuple. Les meilleurs d’entre eux sont des stars, acclamées par la foule : outre la palme de la victoire, ils touchent de grosses récompenses. S’ils réussissent à survivre, ils peuvent prendre une retraite bien méritée : - inonda pour cette occasion le Champ de Mars à Rome. combats de gladiateurs (munus) Quelques formules célèbres à l’occasion des jeux : ➢ “Ave Cesar, morituri te salutant !” (Avé César, ceux qui vont mourir te saluent !) ➢ “Hoc habet !” (Il a eu son compte !) ➢ “Pollice verso” (Pouce à l’envers, sentence de mort pour le perdant) ↲ on leur offre alors l’épée de bois (rudis) avec laquelle ils s’exerçaient, signe de leur a ffranchissement. Les gladiateurs s’affrontent par paires tirées au sort : ils ont chacun une spécialité, déterminée par un type d’armement précis, qui était à l’origine celui des prisonniers de guerre venus des régions conquises par Rome (Samnites au sud de l’Italie, Thraces au nord de la Grèce par exemple).