Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies Rapport sur les principales constatations 24 septembre 2018 00 Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Table des matières Table des matières Sommaire 1 Contexte et méthodologie 3 1. Recherche et développement 5 2. Professionnels et emplois 12 3. Dépenses et revenus 15 4. Financement et partenariats 18 5. Problèmes auxquels le secteur doit faire face 21 6. Soutien gouvernemental 23 Travaux cités 25 Pour en savoir plus 26 i © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Sommaire Sommaire Le secteur canadien de la biotechnologie est présent partout au pays et bien implanté dans toutes les régions. Il joue un rôle essentiel dans le développement des secteurs axés sur le savoir au Canada. Le secteur de la biotechnologie au Canada est l’un des plus importants de la haute technologie au pays. Il est reconnu comme pôle d’innovation majeur, source d’emplois pour des professionnels hautement qualifiés et destination attrayante pour l’investissement de capitaux. Au début de 2018, BIOTECanada et Deloitte ont collaboré pour mettre sur pied l’Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies (l’« enquête ») afin de combler le manque de données de qualité sur le secteur canadien des sciences de la vie. L’enquête a été créée pour repérer les points de données clés soulignant les caractéristiques du secteur d’une région et d’un sous-secteur à l’autre, et pour décrire son empreinte économique à l’échelle du pays. BIOTECanada et Deloitte ont aujourd’hui le plaisir de présenter dans ce rapport les résultats du sondage inaugural. L’objectif est de dépeindre la composition et les extrants du secteur et de contribuer à une conversation nationale sur ses enjeux et sur les politiques à mettre en place pour faciliter sa croissance. Faits saillants de l’enquête : • Le secteur canadien de la biotechnologie est composé de nombreuses jeunes entreprises dont les perspectives de croissance sont importantes : ‒ ‒ ‒ 1 La majorité des sociétés du secteur (67 %) se sont dites à la phase de découverte ou d’émergence de leur développement en 2017. En 2017, 53 % des sociétés employaient de 0 à 10 personnes et, en 2021, comme elles prévoient accroître leurs effectifs, 80 % des sociétés interrogées s’attendent à employer 10 personnes ou plus au Canada. En 2017, 59 % des sociétés ont comptabilisé des revenus compris entre 0 et 0,5 M$. En 2021, comme elles vont commercialiser de nouveaux produits, elles sont moins nombreuses (15 %) à prévoir réaliser des revenus annuels compris entre 0 et 0,5 M$, mais 57 % d’entre elles prévoient réaliser des revenus supérieurs à 5 M$. © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Sommaire • Les sociétés prévoient mobiliser davantage de capitaux au cours des prochaines années pour soutenir leur croissance et elles ont indiqué que l’accès au capital était le principal défi du secteur : ‒ ‒ ‒ 2 Les programmes gouvernementaux sont la source de capital que la majorité des répondants (59 %) ont dit vouloir privilégier dans l’avenir. Une grande majorité des répondants ont déjà bénéficié par le passé des programmes phares comme le Programme de la recherche scientifique et du développement expérimental (RS&DE) et le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) (80 % et 65 % respectivement), qui continueront d’être une source importante de soutien dans l’avenir. Les occasions d’améliorer les programmes gouvernementaux existent. La majorité des répondants (61 %) ont signalé que les obstacles administratifs (échéances, complexité, effort, etc.) constituent le plus grand problème de ces programmes, suivi par la taille des financements (37 %) et la disponibilité des mécanismes de financement (37 %). Les sociétés cherchent aussi de plus en plus à mobiliser des capitaux sur les marchés privés. Les deuxième, troisième, quatrième et cinquième sources de capital que les répondants prévoient utiliser dans l’avenir sont le capital institutionnel pharmaceutique (51 %), le capital de risque (41 %), les financements publics (30 %) et les anges financiers (20 %). Les entreprises de biotechnologie canadiennes sont sous-financées par les marchés financiers canadiens, et elles ont de la difficulté à attirer des fonds de sources internationales. © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Contexte et méthodologie Contexte et méthodologie L’objectif de l’enquête sur le secteur des biotechnologies est d’obtenir des données qui évaluent le secteur canadien de la biotechnologie, y compris les activités de recherche et d’innovation, l’impact économique, les activités d’exploitation et les talents, les activités de financement et la tendance en ce qui concerne la croissance. L’enquête a été conçue conjointement par BIOTECanada et Deloitte, puis diffusée publiquement auprès des sociétés. Les associations provinciales du secteur des sciences de la vie et de la biotechnologie dans l’ensemble du pays ont aussi participé à la distribution et à la promotion de l’enquête. Elle a été envoyée à des entreprises canadiennes des sciences de la vie dont les activités de R&D sont fondamentales. Les divisions canadiennes 3 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Contexte et méthodologie des entreprises mondiales des sciences de la vie ont été exclues, comme l’ont été les entreprises du secteur du cannabis. La majorité des répondants (56 %) se sont présentés comme des entreprises de biotechnologie de la santé, et 25 % des répondants se sont identifiés comme des services de R&D. La biotechnologie agricole ou vétérinaire et les technologies et dispositifs médicaux viennent en troisième position, ex æquo avec 17 %. Classification des sous-secteurs Dans quel(s) sous-secteur(s) votre société se classe-t-elle? Nombre de répondants 1 Biotechnologie de la santé 117 Services de R&D 52 Biotechnologie agricole et/ou vétérinaire 36 Technologies et dispositifs médicaux 36 Biotechnologie industrielle 29 Diagnostic 28 Aliments fonctionnels et santé naturelle 26 Biotechnologie environnementale 13 TI dans les soins de santé 10 Au total, 208 sociétés canadiennes ont répondu à l’enquête. Elles sont issues de toutes les régions du pays et se trouvent à tous les stades du développement et de l’exploitation. Un ensemble appréciable de données sur les caractéristiques opérationnelles des sociétés a ainsi été recueilli, pour toutes les dimensions transversales du secteur, entre autres la recherche, les talents, les revenus, le financement et les principales préoccupations du secteur. Il faut toutefois se garder d’utiliser cette enquête pour extrapoler des statistiques globales sur le secteur à l’échelle nationale. Le présent rapport utilise les données de l’enquête pour générer de l’information de qualité sur les caractéristiques des sociétés dans le secteur de la biotechnologie et recourt à des études et analyses secondaires pour étayer les résultats de l’enquête et formuler des commentaires au niveau global. 1 4 Les répondants pouvaient choisir plus d’une réponse. © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Recherche et développement 1. Recherche et développement Phase du cycle de vie À quelle phase votre société est-elle rendue dans son cycle de vie en 2018? Nombre de répondants Phase de découverte Phase d’émergence Phase de croissance Phase de maturité Aucune réponse 17 (8 %) 100 (50 %) 68 (34 %) 16 (8 %) 7 Le secteur canadien de la biotechnologie a de grandes ambitions en R&D et des attentes élevées à l’égard de la commercialisation de nouveaux produits au cours des cinq prochaines années. En 2017, la majorité des répondants (54 %) ont classé leur société dans la phase d’émergence, alors que 22 % s’estimaient rendus à la phase de croissance. Ces résultats décrivent un secteur essentiellement composé de jeunes entreprises centrées sur le développement de nouveaux produits et sur leur mise en marché. En 2018, le nombre de sociétés qui se considèrent en phase de croissance d’ici la fin de l’année a augmenté de 12 points de pourcentage et atteint 34 %. Cette hausse reflète le grand optimisme des sociétés du secteur quant à leurs perspectives de croissance. 5 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Recherche et développement Dépenses en R&D en 2017, 2018 et 2021 Quelle somme votre société prévoyait/prévoit-elle investir en recherche et développement dans les années qui viennent? Nombre de répondants M$ CA 2017 2018 2021 De 0 à 0,5 79 (38 %) 58 (28 %) 33 (16 %) De 0,5 à 1 40 (19 %) 39 (19 %) 19 (9 %) De 1 à 5 56 (27 %) 62 (30 %) 48 (24 %) 15 (7 %) 25 (12 %) 40 (20 %) De 10 à 20 7 (3 %) 8 (4 %) 28 (14 %) De 20 à 50 8 (4 %) 10 (5 %) 21 (10 %) De 50 à 100 2 (1 %) 3 (1 %) 11 (5 %) Plus de 100 0 1 (0,5 %) 2 (1 %) Aucune réponse 1 2 7 De 5 à 10 En 2017, 38 % des répondants ont dépensé de 0 à 0,5 M$ CA en recherche et développement. La tranche de 1 à 5 M$ arrivait au deuxième rang (27 % des répondants). Venait ensuite celle de 0,5 à 1 M$, qui représentait 19 % des répondants. Le pourcentage des répondants diminuait au-delà du seuil des 5 M$, 15 % des sociétés ayant affirmé avoir investi plus de 5 M$ (toutes tranches confondues au-delà de 5 M$) dans la R&D en 2017. Quelle somme votre société prévoyait/prévoit-elle investir en recherche et développement dans les années qui viennent? 90 80 Nombre de répondants Pour 2018 et 2021, on remarque une augmentation des sommes que les sociétés prévoient investir en R&D. Pour ces deux années, respectivement, 30 % et 24 % des sociétés prévoient dépenser entre 1 et 5 M$ en R&D, ce qui en fait la tranche la plus importante. La proportion des sociétés qui s’attendent à dépenser plus de 5 M$ en R&D est quant à elle passée de 16 % en 2017 à 23 % en 2018, et à 50 % en 2021. 70 60 50 40 30 20 10 0 0 à 0,5 0,5 à 1 1à5 5 à 10 10 à 20 20 à 50 50 à 100 Plus de 100 M$ CA 2017 6 2018 2021 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Recherche et développement Stade de développement des produits – Généralités Indiquez le nombre de produits et/ou de technologies que vous avez dans chaque phase Stade de développement Nombre de sociétés 2 Recherche et développement 161 (77 %) Essais cliniques préliminaires ou démonstration de produit 102 (49 %) Essais cliniques avancés ou approbation réglementaire 61 (29 %) Produit mis en marché 62 (30 %) C’est au stade de la recherche et développement que le plus grand nombre de répondants (77 %) déclarent avoir des produits, suivi de 49 % des répondants qui comptent des produits au stade des essais cliniques préliminaires, de 30 % des répondants qui ont déjà un produit mis en marché et de 29 % des répondants qui détiennent des produits au stade des essais cliniques avancés ou en attente d’une approbation réglementaire. 2 Cette question demandait aux répondants de préciser le nombre total de produits qu’ils avaient à chaque stade, mais pour des raisons de clarté, les chiffres donnés représentent le nombre de répondants (c.-à-d. le nombre total de sociétés) avec au moins un produit à ce stade. 7 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Recherche et développement Biotechnologie de la santé À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette en biotechnologie de la santé? La plus grande proportion des sociétés en biotechnologie de la santé ont des produits vedettes à la phase des essais précliniques (29 %) ou à celle de la recherche et développement (19 %). Au troisième rang viennent les sociétés avec un produit vedette à la phase 2 des essais cliniques (17 %). Enfin, du côté des sociétés parvenues à maturité, notons que 15 % des répondants comptent un produit déjà mis en marché. 15% 19% 12% 29% 17% 8% Recherche et développement Essais précliniques Phase 1 Phase 2 Phase 3 Produit mis en marché Biotechnologie agricole ou vétérinaire À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette en biotechnologie agricole ou vétérinaire? 33% 46% En biotechnologie agricole ou vétérinaire, 46 % des répondants ont indiqué avoir leur produit vedette à la phase de la recherche et développement, alors que 33 % d’entre eux ont répondu avoir un produit mis en marché et 13 %, un produit en attente d’approbation réglementaire. 9% 13% 8 Recherche et développement Approbation réglementaire Mise à niveau de la production Produit mis en marché © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Recherche et développement Technologie médicale À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette en technologie médicale? 19% Le produit vedette de 29 % des répondants du secteur de la technologie médicale a déjà été mis en marché. Au deuxième rang arrivent ex æquo les sociétés comptant des produits au stade de la R&D (19 %) et au stade de la démonstration de produit ou de prototype (19 %). 29% 17% 6% 10% 19% Recherche et développement Ingénierie de produit Démonstration de produit ou de prototype Approbation réglementaire Mise à niveau de la production Produit mis en marché Biotechnologie industrielle À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette en biotechnologie industrielle? 30% 40% La plus grande proportion des répondants du secteur de la biotechnologie industrielle (40 %) ont indiqué avoir un produit vedette au stade de la recherche et développement. Les sociétés possédant une unité pilote ou de démonstration et celles possédant une installation complète se partagent le deuxième rang avec chacune 30 % des répondants. 30% Recherche et développement Unité pilote ou de démonstration Installation complète 9 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Recherche et développement Diagnostic À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette de diagnostic? Le produit vedette de 40 % des répondants a atteint la phase de la recherche et développement, contre 32 % des sociétés qui disposent d’un produit mis en marché et 28 %, d’un produit au stade des tests de validation. 32% 40% 28% Recherche et développement Tests de validation Produit mis en marché Aliments fonctionnels et santé naturelle À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette dans le domaine de la santé naturelle et des aliments fonctionnels? 37% 37% 14% 10 Dans le sous-secteur des aliments fonctionnels et des produits de santé naturelle, la même proportion de répondants (37 %) a indiqué avoir un produit à la phase de la recherche et développement ou mis en marché. La mise à niveau de la production arrive au troisième rang avec 14 % des répondants et, en dernière position, 12 % des sociétés ont répondu avoir un produit en attente d’approbation réglementaire. 12% Recherche et développement Approbation réglementaire Mise à niveau de la production Produit mis en marché © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Recherche et développement Biotechnologie environnementale À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette en biotechnologie environnementale? La majorité (52 %) des sociétés du secteur de la biotechnologie environnementale ont indiqué que leur produit vedette en est à la phase de la recherche et développement, contre 31 % à celle de l’unité pilote ou de la démonstration et 17 % à celle de l’installation complète. 17% 52% 31% Recherche et développement Unité pilote ou de démonstration Installation complète TI dans les soins de santé À quelle phase de développement classeriez-vous votre produit vedette en TI dans les soins de santé? La plus grande proportion des sociétés (32 %) du secteur des TI dans les soins de santé a un produit vedette dans la phase de la recherche et développement. Au deuxième rang, 27 % des sociétés ont un produit commercialisé. On retrouve ex æquo au troisième rang les sociétés dont le produit en est à la phase d’ingénierie ou à celle de la démonstration, soit 18 % des répondants dans chaque catégorie. 27% 32% 5% 18% Recherche et développement Ingénierie de produit Démonstration de produit ou Mise à niveau de la production Produit mis en 11 18% © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Professionnels et emplois 2. Professionnels et emplois Nombre moyen d’employés en 2017, 2018 et 2021 En moyenne, à combien estimez-vous le nombre de personnes employées par votre société dans les années suivantes? 2017 2018 2021 Moyenne 30 35 54 Médiane 8,5 11 20 Nbre d’employés % de répondants 0à9 53 % 46 % 20 % 10 à 24 27 % 25 % 36 % 25 à 99 15 % 23 % 35 % 5% 6% 11 % 2 3 8 100 et plus Aucune réponse (nombre) Le secteur est actuellement représenté par des PME qui s’attendent à créer de nouveaux emplois bien rémunérés au cours des cinq prochaines années. La majorité des sociétés sondées (53 %) comptaient de 0 à 9 employés, et le nombre médian d’employés était de 8,5. Ce chiffre devrait atteindre 11 en 2018 et 20 d’ici 2021. On prévoit notamment que les sociétés de 25 employés ou plus, qui représentaient 20 % des sociétés en 2017, en représenteront 45 % en 2021, soit une augmentation de 25 points de pourcentage. Deloitte a comparé les résultats de l’enquête aux statistiques publiées par Statistique Canada pour ce secteur d’activité. Pour la classification sectorielle, nous avons utilisé l’industrie des services professionnels, scientifiques et techniques (PST) 3 à titre de comparaison, car elle contient les sociétés se rapprochant le plus du secteur de la biotechnologie, notamment les établissements qui mènent des activités de recherche et de développement expérimental dans les sciences physiques, d’ingénierie et de la vie 4. C’est pourquoi, aux fins de la présente analyse, nous utilisons l’industrie des services professionnels, scientifiques et techniques comme comparatif sectoriel global pour la grappe de la biotechnologie. Or, le nombre d’emplois dans cette industrie est en hausse. De 2012 à 2017, cette industrie a enregistré un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 4 % 5. 3 Cette classification est basée sur le groupe 54 (Services professionnels, scientifiques et techniques) du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN), plus précisément sur le sous-groupe 5417 (Services de recherche et de développement scientifiques). Celui-ci comprend les établissements dont l’activité principale consiste à réaliser des investigations originales systématiques pour élargir le champ des connaissances (recherche) et à appliquer les résultats de recherche ou d’autres connaissances scientifiques à la création de produits ou de procédés nouveaux ou nettement améliorés (développement expérimental). Les classes de ce groupe sont définies selon le domaine de recherche, c’est-à-dire en fonction de l’expertise scientifique de l’établissement. 4 La plupart des sociétés sondées ont indiqué que leurs services entraient dans les sous-secteurs de la biotechnologie de la santé (56 %) et des services de R&D (25 %), qui sont largement représentés dans les entreprises classées dans le groupe 54 du SCIAN – Services professionnels, scientifiques et techniques, et plus spécifiquement dans le sous-groupe 5417 – Services de recherche et de développement scientifiques. 5 Statistique Canada. Table 282-0012 – Labour Force Survey estimates (“LFS”), employment by class of worker, North American Industry Classification System (‘NAICS’) and sex. 12 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Professionnels et emplois Un autre fait à souligner est la proportion du nombre d’emplois total fourni par les grandes entreprises du secteur 6. En 2017, seulement 5 % des sociétés ont indiqué avoir plus de 100 employés; toutefois, ces sociétés fournissaient plus de 50 % du nombre d’emplois total dans le secteur. Ces résultats correspondent aux conclusions du rapport 2017 Canadian Life Sciences Trend Analysis selon lequel 86 % des entreprises de biotechnologie sont des PME 7. Diplômes des employés Quel est le nombre approximatif de vos employés qui détiennent les diplômes suivants? Nbre de sociétés comptant au moins un employé titulaire du diplôme Nbre total d’employés Doctorat 183 1 059 Maîtrise 165 953 Baccalauréat 155 2 413 Diplôme d’études postsecondaires 92 851 Diplôme d’études secondaires 68 1 650 Le secteur de la biotechnologie est un champ hautement spécialisé dans lequel beaucoup des fonctions professionnelles nécessitent un diplôme universitaire. Dans le secteur des sciences de la vie, les postes en marketing, en ventes, en communications, en assurance de la qualité, en recherche et développement, et en affaires réglementaires nécessitent généralement un diplôme universitaire 8. De plus, on exige souvent un diplôme de deuxième ou troisième cycle pour de nombreux postes liés à la recherche préclinique, à la recherche clinique et à la recherche et développement 9. Selon l’étude, bon nombre de sociétés du secteur de la biotechnologie comptent dans leurs rangs des employés titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur. En effet, 75 % d’entre elles ont indiqué avoir des employés titulaires d’un baccalauréat, 79 % d’entre elles, des employés détenant un diplôme de maîtrise et 88 % d’entre elles, des employés titulaires d’un doctorat. 6 Fondé sur la définition de Statistique Canada des établissements en fonction du nombre d’employés : Micro De 1 à 4 employés • Petite De 5 à 99 employés • Moyenne De 100 à 499 employés • Grande 500 employés ou plus • 13 Biotechgate. Canadian Life Sciences Trend Analysis 2017. BioTalent Canada. Séquençage des données – Les ressources humaines : moteurs de la bioéconomie canadienne. Rapport d’information sur le marché du travail 2013. 9 Ibid. 7 8 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Professionnels et emplois Embauche Parmi les postes de cadre suivants, lesquels sont/ont été les plus difficiles à pourvoir? Nombre de répondants qui ont sélectionné le poste 10 Développement clinique et médical 42 (24 %) Développement des affaires 40 (22 %) Affaires réglementaires 36 (20 %) Chef des finances 28 (16 %) Chef de la direction 27 (15 %) Ventes 24 (13 %) Autre 21 (12 %) Conseiller scientifique en chef 20 (11 %) Fabrication 20 (11 %) Ingénierie 14 (8 %) Aucune réponse 30 Alors que les sociétés dans le secteur ne cessent de croître, le recrutement de cadres talentueux à l’échelle mondiale s’impose comme une priorité. Les répondants ont indiqué que les postes liés au développement clinique et médical, au développement des affaires et aux affaires réglementaires se révélaient les plus difficiles à pourvoir. Inversement, seulement 8 % des sociétés interrogées ont signalé que l’embauche d’ingénieurs posait problème. La difficulté d’embauche est un enjeu bien connu du secteur de la biotechnologie. En 2008, 34 % des sociétés avaient affirmé devoir composer avec une pénurie de main-d’œuvre, et cette proportion n’avait diminué que légèrement en 2017, où elle était alors de 33 % 11. Les répondants avaient le droit de sélectionner deux réponses. BioTalent Canada. Séquençage des données – Les ressources humaines : moteurs de la bioéconomie canadienne. Rapport d’information sur le marché du travail 2013. 10 11 14 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Dépenses et revenus 3. Dépenses et revenus Revenus estimés en 2017, 2018 et 2021 Quels ont été/sont vos revenus estimés pour les exercices suivants?* Nombre de répondants M$ CA 2017 2018 2021 De 0 à 0,5 114 (59 %) 79 (41 %) 29 (15 %) De 0,5 à 1 18 (9 %) 31 (16 %) 12 (6 %) 35 (18 %) 50 (26 %) 40 (21 %) De 5 à 10 8 (4 %) 10 (5 %) 33 (17 %) De 10 à 20 4 (2 %) 8 (4 %) 27 (14 %) De 20 à 50 5 (3 %) 6 (3 %) 19 (10 %) De 50 à 100 6 (3 %) 6 (3 %) 14 (7 %) Plus de 100 2 (1 %) 3 (2 %) 15 (8 %) 16 15 19 De 1 à 5 Aucune réponse Le secteur canadien de la biotechnologie a des attentes élevées en ce qui concerne la croissance des revenus au cours des cinq prochaines années. En 2017, la majorité des sociétés (59 %) ont comptabilisé des revenus annuels compris entre 0 et 500 000 $, alors que seulement 13 % d’entre elles ont franchi le cap des 5 M$. Ces chiffres cadrent avec la moyenne sectorielle 12 d’environ 565 000 $ 13. On s’attend à ce que les revenus de la majorité des sociétés augmentent entre 2018 et 2021, et que 59 % d’entre elles réalisent des revenus annuels de plus de 500 000 $ en 2018, chiffre qui devrait passer à 85 % en 2021. Ces résultats corroborent le portrait d’un secteur composé de nombreuses jeunes entreprises qui investissent actuellement en recherche et développement et fondent de grands espoirs dans leur réussite commerciale au cours des cinq prochaines années. 12 Ce chiffre est basé sur les revenus associés aux profils des petites entreprises dans le secteur des services de recherche et développement scientifiques, établis par Statistique Canada. 13 Statistique Canada. Profils des petites entreprises, 2016. 15 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Dépenses et revenus Charges d’exploitation en 2017, 2018 et 2021 Quelles ont été/sont vos charges d’exploitation estimées pour les exercices suivants? Nombre de répondants M$ CA 2017 2018 2021 De 0 à 0,5 45 (23 %) 24 (13 %) 7 (4 %) De 0,5 à 1 44 (23 %) 34 (18 %) 17 (9 %) De 1 à 5 61 (32 %) 84 (44 %) 50 (27 %) 18 (9 %) 20 (10 %) 44 (23 %) De 10 à 20 8 (4 %) 12 (6 %) 24 (13 %) De 20 à 50 10 (5 %) 10 (5 %) 31 (16 %) De 50 à 100 4 (2 %) 6 (3 %) 9 (5 %) Plus de 100 2 (1 %) 2 (1 %) 6 (3 %) 16 16 20 De 5 à 10 Aucune réponse Pour 2017, près de la moitié (46 %) des répondants ont indiqué que leurs charges d’exploitation s’élevaient jusqu’à 1 M$. Pour 2018, cette proportion diminue pour atteindre approximativement 30 % des sociétés, alors que le pourcentage des sociétés qui s’attendent à dépenser de 1 à 5 M$ augmente, passant de 32 % à 44 %. Sur une période de cinq ans, on s’attend à ce que les charges d’exploitation connaissent une hausse substantielle et que 61 % des sociétés assument des charges d’exploitation annuelles de plus de 5 M$ en 2021. Soulignons que les charges d’exploitation relevées par l’enquête en 2017 sont comparables à la moyenne sectorielle. Selon les profils des petites entreprises établis par Statistique Canada, en moyenne, une entreprise dans le secteur des services de recherche et de développement scientifiques engage par année quelque 773 000 $ 14 en charges d’exploitation. 14 Statistique Canada. Profils des petites entreprises, 2016. 16 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Dépenses et revenus Rendement économique sectoriel Indicateur économique PIB (SCIAN 54) (en millions) 15 Emplois (SCIAN 54) 16 (en milliers) Nombre de sociétés (SCIAN 54) 17 2014 2015 2016 2017 83 879 $ 86 191 $ 90 629 $ 91 950 $ 888 913 951 989 284 358 293 135 297 389 305 022 Les deux mesures utilisées le plus couramment pour évaluer l’impact économique d’un secteur d’activité sont le produit intérieur brut (PIB), qui établit la valeur ajoutée des biens et services produits au sein de l’économie, et l’« effet multiplicateur », qui évalue l’impact sur les autres secteurs d’une activité économique accrue attribuable à un secteur en particulier 18. En règle générale, la croissance dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques se reflète dans la croissance du PIB, du nombre d’emplois et du nombre de sociétés. Le PIB mesuré par les dépenses montre que l’augmentation prévue par les sociétés de biotechnologie sondées concorde avec la croissance observée dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques. Entre 2014 et 2017, le PIB de ce secteur a augmenté à un TCAC de 2 % 19. Selon le Conference Board du Canada, ce secteur devrait poursuivre sa croissance à un TCAC de 2 % jusqu’en 2022 20. Les dépenses génèrent l’activité économique. On s’attend à ce que l’impact des dépenses effectuées par les sociétés du secteur de la biotechnologie dépasse le secteur et se fasse sentir dans d’autres secteurs d’activité dans la chaîne de valeur et d’approvisionnement. On entend par dépenses engagées par le secteur de la biotechnologie les sommes nécessaires à l’achat des intrants. Ces dépenses alimentent les fournisseurs de ce secteur, puis les fournisseurs de ces fournisseurs, puis l’économie au sens large, et génèrent une activité économique supplémentaire ainsi qu’une valeur ajoutée. Selon Statistique Canada, les plus importants secteurs faisant partie de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie des services professionnels, scientifiques et techniques sont les suivants : fabrication, services financiers, assurances, immobilier, location et crédit-bail, sociétés de portefeuille, soutien administratif, gestion des déchets et services d’assainissement 21. La croissance dans le secteur de la biotechnologie entraîne une croissance non négligeable dans les secteurs de ces fournisseurs et l’économie en général. Les données de Statistique Canada indiquent que l’industrie des services professionnels, scientifiques et techniques a un effet multiplicateur total de 1,21 sur le PIB. Autrement dit, pour chaque dollar dépensé au Canada, cette industrie génère une valeur ajoutée estimée à 1,21 $ dans l’économie 22. Statistique Canada. CANSIM 379-0031. Statistique Canada. CANSIM 282-0088. 17 Statistique Canada. CANSIM 553-0001; 553-0003; 553-0005; 553-0007. 18 L’activité économique est définie comme le montant total des dépenses non dédoublées effectuées par les sociétés dans le secteur d’activité et servant habituellement à la production de biens et de services. 19 Statistique Canada. CANSIM 379-0031. 20 Conference Board du Canada. Canadian outlook Long-term economic Forecast: 2018. 21 Statistique Canada. Tableaux symétriques d’entrées-sorties nationaux : niveau d’agrégation S, 2013. 22 Statistique Canada. Entrées-sorties – multiplicateurs nationaux, 2013. 15 16 17 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Financement et partenariats 4. Financement et partenariats Capital d’investissement mobilisé en 2017, 2018 et 2021 En ce qui concerne le capital d’investissement, quel montant avez-vous mobilisé/prévoyez-vous mobiliser au cours des exercices suivants? Nombre de répondants M$ CA 2017 2018 2021 De 0 à 0,5 100 (55 %) 65 (36 %) 51 (29 %) De 0,5 à 1 20 (11 %) 11 (6 %) 10 (6 %) De 1 à 5 30 (16 %) 41 (23 %) 24 (14 %) 11 (6 %) 21 (12 %) 14 (8 %) De 10 à 20 8 (4 %) 19 (10 %) 24 (14 %) De 20 à 50 6 (3 %) 16 (9 %) 28 (16 %) De 50 à 100 4 (2 %) 4 (2 %) 15 (9 %) Plus de 100 4 (2 %) 4 (2 %) 8 (5 %) 25 27 34 De 5 à 10 Aucune réponse Les sociétés canadiennes de biotechnologie cherchent à mobiliser davantage de capitaux dans les prochaines années. En 2017, la majorité des répondants (66 %) ont réuni moins de 1 M$ (66 %) en financement, tandis que 12 % des répondants ont réuni plus de 10 M$. D’ici 2021, 43 % des répondants prévoient aller chercher plus de 10 M$, soit une nette augmentation de 31 points de pourcentage par rapport à 2017. À titre de comparaison, le nombre de sociétés qui prévoient réunir un montant inférieur à 1 M$ en 2021 a diminué de 31 points de pourcentage pour s’établir à 35 %. 18 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Financement et partenariats Sources de capital Pour ce qui est du capital mobilisé en 2017, quelles sources avez-vous utilisées? Nombre de répondants ayant accès à chaque source de capital Programmes gouvernementaux 72 (45 %) Capitaux propres du fondateur 47 (29 %) Anges financiers 41 (26 %) Financement public 26 (16 %) Capital institutionnel pharmaceutique 26 (16 %) Emprunts 25 (16 %) Famille et amis 21 (13 %) Capital de risque 20 (13 %) Acquisitions et dessaisissements Autre 0 (0 %) 10 (6 %) Aucune réponse 48 Dans l’avenir, quelles sources envisagez-vous d’utiliser pour mobiliser du capital? Nombre de répondants ayant accès à chaque source de capital Programmes gouvernementaux 103 (59 %) Capital institutionnel pharmaceutique 89 (51 %) Capital de risque 72 (41 %) Financement public 53 (30 %) Anges financiers 34 (20 %) Emprunts 28 (16 %) Acquisitions et dessaisissements 26 (15 %) Capitaux propres du fondateur 23 (13 %) Famille et amis 12 (7 %) Autre 12 (7 %) Aucune réponse 34 Les programmes gouvernementaux représentent la source de capital la plus fréquemment utilisée par les sociétés canadiennes du secteur de la biotechnologie. En 2017, 45 % des répondants au sondage ont eu recours aux programmes gouvernementaux pour réunir du capital, et 59 % prévoient y avoir recours dans l’avenir. En 2017, les capitaux propres des fondateurs (29 %) et les anges financiers (26 %) arrivaient respectivement au deuxième et au troisième rang des sources les plus fréquemment utilisées. Dans l’avenir, les sources de capital qui arrivent au deuxième et au troisième rang sont le capital institutionnel pharmaceutique (51 %) et le capital de risque (41 %). Ces résultats confirment le portrait d’un secteur composé d’un grand nombre de jeunes 19 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Financement et partenariats sociétés très optimistes quant à leur croissance future et qui souhaitent avoir un meilleur accès au capital pour favoriser leur développement. Dans l’avenir, quelles sources envisagez-vous d’utiliser pour mobiliser du capital? Trois principales sources de capital par phase de développement (2018) Phase de découverte Phase d’émergence Phase de croissance Phase de maturité 1 Programmes Capital institutionnel gouvernementaux (53 %) pharmaceutique (56 %) 2 Anges financiers (35 %) Programmes Capital institutionnel gouvernementaux (51 %) pharmaceutique (37 %) Capitaux propres du fondateur (19 %) 3 Capital institutionnel pharmaceutique (29 %) Capital de risque (50 %) Capital institutionnel pharmaceutique (19 %) Quel que soit le stade de développement, les programmes gouvernementaux et le capital institutionnel pharmaceutique figurent parmi les trois principales sources futures de capital choisies par les répondants. Les anges financiers (35 %) arrivent en deuxième dans la phase de découverte, tandis que le capital de risque (50 %) et le financement par emprunts (28 %) sont au troisième rang dans les phases d’émergence et de croissance, respectivement. Par ailleurs, plus de 50 % des 20 Programmes Programmes gouvernementaux (59 %) gouvernementaux (19 %) Emprunts (28 %) répondants dans les phases de découverte, d’émergence et de croissance envisagent d’avoir recours aux programmes gouvernementaux pour mobiliser du capital dans l’avenir. À la phase de maturité, cependant, ce nombre chute à 19 %. Cela indique l’importance du soutien des gouvernements dans l’incubation des sociétés de biotechnologie en début de croissance qui, une fois matures, ont moins besoin de financement public. © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Problèmes auxquels le secteur doit faire face 5. Problèmes auxquels le secteur doit faire face Selon vous, quels sont les principaux problèmes auxquels le secteur doit faire face actuellement? Nombre de répondants ayant mentionné les problèmes suivants Accès au capital 116 (57 %) Recrutement et fidélisation des meilleurs talents 66 (32 %) Défis réglementaires 64 (31 %) Capacité à croître 48 (23 %) Accès à de nouveaux marchés 33 (16 %) Compétitivité de la fiscalité canadienne 23 (11 %) Autre 9 (4 %) Aucune réponse 2 Selon la majorité des répondants au sondage (57 %), le principal problème auquel le secteur de la biotechnologie doit faire face est l’accès au capital. Cette proportion est similaire à celle obtenue lors des sondages antérieurs menés à l’échelle nationale 23 et provinciale 24, qui indiquent aussi que l’accès au capital constitue le principal problème pour les sociétés. Cela s’explique par l’étroitesse du marché canadien du financement, le pays ne comptant que quelques fonds de capital de risque et une banque d’investissement spécialisés. En plus de nuire à la croissance des sociétés canadiennes, l’accès limité au capital les met constamment sous la pression des bailleurs de fonds américains qui veulent qu’elles déménagent aux États-Unis. Concrètement, au troisième trimestre de 2017, les sociétés canadiennes dans le secteur des sciences de la vie avaient mobilisé 554 M$ CA en financement par capital de risque 25. À titre de comparaison, au cours de la même période, le financement reçu par leurs homologues américaines s’est élevé à 12,1 G$ US 26. Par habitant, cela équivaut à environ 37 $ US aux États-Unis et à 12 $ US au Canada 27, soit un écart de plus de 300 %. . BIOTECanada. The missing ingredient. Canadian Life Sciences Industry Forecast 2013. . BIOAlberta. Life sciences in Alberta – State of the industry 2017. 25 . Association canadienne du capital de risque et d’investissement. VC & PE Canadian Market Overview – YTD Q3 2017. 26 . PitchBook et National Venture Capital Association. Venture Monitor – Q3 2017. 27 . Calculé selon un taux de change de 1,30 $ CA pour 1 $ US; la population des États-Unis est de 325 millions d’habitants et celle du Canada, de 36 millions. 23 24 21 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Problèmes auxquels le secteur doit faire face Afin de favoriser la croissance soutenue du secteur et de tirer parti des occasions qui se présentent, les décideurs peuvent aider à améliorer l’accès au capital et aux talents. Vient ensuite, pour 32 % des répondants, le problème lié au recrutement et à la fidélisation des meilleurs talents. Ce problème est d’autant plus important qu’il explique en partie la difficulté à réunir des capitaux au pays. En effet, l’une des principales caractéristiques que les investisseurs recherchent est la présence d’une équipe de direction solide et chevronnée. Si les sociétés canadiennes ne sont pas en mesure de pourvoir les postes clés, elles auront non seulement du mal à gérer leur croissance, mais aussi à accéder au capital dont elles ont besoin pour financer cette croissance. Mis ensemble, ces problèmes revêtent une importance particulière, compte tenu des perspectives de croissance du secteur pour les cinq prochaines années et (généralement) des sociétés qui sont aux premiers stades de leur développement. 22 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Soutien gouvernemental 6. Soutien gouvernemental Quelle initiative gouvernementale avez-vous utilisée? Nombre de répondants ayant bénéficié d’un programme Programme de la recherche scientifique et du développement expérimental (RS&DE) 150 (80 %) Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) 121 (65 %) Programmes financés par les gouvernements provinciaux 69 (37 %) Autre 35 (19 %) Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) 25 (13 %) Technologies du développement durable Canada (TDDC) 7 (4 %) Programme International Science and Technology Partnerships Canada (ISTPP) 2 (1 %) Climate Change Emission Management Corporation 2 (1 %) Medical Product Development Program (MPDP) de BioCanada 1 (0,5 %) Bioenergy Producer Credit Program 1 (0,5 %) Aucune réponse 21 Quelles sont les principales difficultés liées aux programmes gouvernementaux? Nombre de répondants ayant bénéficié d’un programme Obstacles liés à la demande (échéances, complexité, effort, etc.) 115 (61 %) Taille du financement 69 (37 %) Nombre de mécanismes de financement disponibles 69 (37 %) Continuité du programme 28 (15 %) Communication et promotion 16 (9 %) Autre 13 (7 %) Aucune réponse 21 Les programmes gouvernementaux jouent un rôle crucial dans le développement de produits et le succès commercial. Le Programme de la recherche scientifique et du développement expérimental (RS&DE) est le plus utilisé, 80 % des répondants ayant indiqué en avoir bénéficié. Le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) arrive au deuxième rang (65 % en ont profité) et les programmes financés par les gouvernements provinciaux viennent au troisième rang (37 % en ont profité). Pour la majorité des répondants (61 %), les obstacles liés à la demande, y compris l’effort demandé et la complexité, constituent les principales difficultés des programmes gouvernementaux. Compte tenu de l’importance de ces programmes pour soutenir la croissance du secteur, la simplification des processus pour soumettre une demande pourrait nettement influer sur sa performance sans que cela nécessite un investissement majeur de fonds publics. À égalité au deuxième rang, on trouve la taille du financement et le 23 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Soutien gouvernemental nombre de mécanismes de financement disponibles, qui représentent chacun la principale difficulté liée aux programmes gouvernementaux pour 37 % des répondants. 24 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Travaux cités Travaux cités BIOAlberta. Life sciences in Alberta – State of the industry 2017. BioTalent Canada. Séquençage des données – Les ressources humaines : moteurs de la bioéconomie canadienne. Rapport d’information sur le marché du travail 2013. BIOTECanada. The missing ingredient – Canadian Life Sciences Industry Forecast 2013. Biotechgate. Canadian Life Sciences Database. Biotechgate. Canadian Life Sciences Trend Analysis 2017. Association canadienne du capital de risque et d’investissement. VC & PE Canadian Market Overview – YTD Q3 2017. Conference Board du Canada. Canadian Outlook Long-term Economic Forecast: 2018. PitchBook et National Venture Capital Association. Venture Monitor – Q3 2017. Spencer Stuart. Canadian Board Index 2017. Statistique Canada. Profil des petites entreprises, 2016. Statistique Canada. Entrées-sorties – multiplicateurs nationaux, 2013. Statistique Canada. Tableaux symétriques d’entrées-sorties nationaux : niveau d’agrégation S, 2013. Statistique Canada. Tableaux CANSIM 282-0012, 282-0088, 282-0142, 379-0031, 553-0001, 553-0003, 553-0005 et 553-0007. 25 © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Pour en savoir plus Pour en savoir plus BIOTECanada BIOTECanada est une association industrielle À propos de la pratique des sciences de la vie de Deloitte nationale comptant plus de 200 membres situés un Forts de leur expérience auprès des sociétés du peu partout au pays et reflétant la nature plurielle secteur des sciences de la vie, au pays et à des secteurs biotechnologiques de la santé, de la l’étranger, les professionnels de Deloitte travaillent à fabrication et de l’agriculture. En plus de fournir de l’évaluation de stratégies, à l’établissement et au considérables avantages aux Canadiens en matière maintien de partenariats, à l’élaboration de de santé, l’industrie de la biotechnologie est stratégies de commercialisation, à la croissance du rapidement devenue un élément essentiel de chiffre d’affaires, à l’amélioration de l’efficacité transformation de toutes les pierres angulaires opérationnelle, à l’optimisation de l’utilisation des traditionnelles de l’économie canadienne, dont le actifs, au renforcement des équipes de direction, à la secteur manufacturier, le secteur de l’automobile, le mise en œuvre de structures efficientes sur le plan secteur énergétique, l’aérospatiale et les forêts. fiscal, à la simplification des processus d’audit et de comptabilité propres au secteur, à l’atténuation des Personne-ressource : Cate McCready risques d’entreprise, à la négociation et à la prestation de services-conseils. Vice-présidente aux affaires extérieures BIOTECanada 613-230-5585 [email protected] 26 © Deloitte LLP and affiliated entities Enquête de 2018 sur le secteur des biotechnologies | Pour en savoir plus Merci. Lisa Purdy Leader nationale Sciences de la vie et soins de santé 416-601-6403 [email protected] Jeremy Webster Leader, Ouest du Canada Sciences de la vie et soins de santé 780-915-0183 [email protected] Jason Ding Directeur général Sciences de la vie et soins de santé 780-803-8677 [email protected] Kelley Dealhoy Conseillère principale Secteur mondial des sciences de la vie 416-601-6596 [email protected] www.deloitte.ca Deloitte, l’un des cabinets de services professionnels les plus importants au Canada, offre des services dans les domaines de la certification, de la fiscalité, de la consultation et des conseils financiers. Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l., société à responsabilité limitée constituée en vertu des lois de l’Ontario, est le cabinet membre canadien de Deloitte Touche Tohmatsu Limited. Deloitte désigne une ou plusieurs entités parmi Deloitte Touche Tohmatsu Limited, société fermée à responsabilité limitée par garanties du Royaume-Uni, ainsi que son réseau de cabinets membres dont chacun constitue une entité juridique distincte et indépendante. Pour obtenir une description détaillée de la structure juridique de Deloitte Touche Tohmatsu Limited et de ses sociétés membres, voir www.deloitte.com/ca/apropos. © Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées. 1 © Deloitte LLP and affiliated entities