Développement : Étude de la loi Gamma Leçons : 236, 239, 245, 261, 263. Z +∞ Lemme. On pose, pour a > 0, Γ(a) = xa−1 e−x dx. 0 Cette intégrale est bien définie et vérifie ∀a > 0, Γ(a + 1) = aΓ(a). Démonstration. On pose g(x) = xa−1 e−x . g définie, continue, strictement positive sur R∗+ . En +∞, on a g(x) = o( x12 ) donc pour Z +∞ tout A > 0, g(x)dx est définie. Si a ≥ 1, g définie et continue en 0 donc Γ(a) est bien définie. Si 0 < a < 1, on A a e−x xa−1 ∼ xa−1 au voisinage de 0, donc Γ(a) est toujours bien définie. Z L Z L L On a alors Γ(a + 1) = lim xa e−x dx = lim −xa e−x 1/L + axa−1 e−x dx = aΓ(a). L→+∞ L→+∞ 1/L 1/L Soient a, λ > 0. On considère une variable aléatoire X de densité donnée par f (x) = λa −λx a−1 e x 1R+ (x) par Γ(a) rapport à la mesure de Lebesgue. Z +∞ Z +∞ λa 1 xa−1 e−λx dx = ua−1 e−u du = 1 Γ(a) 0 Γ(a) 0 −∞ (on a fait le changement de variables u = λx). Comme f est positive, c’est une densité de probabilité. Z +∞ f (x)dx = Étape 1 : C’est une densité de probabilité. Étape 2 : Calcul de l’espérance. Z +∞ Z +∞ λa Γ(a + 1) a λa xa e−λx dx = = . On a E[X] = xf (x)dx = a+1 Γ(a) Γ(a) λ λ 0 −∞ Étape 3 : Calcul de la variance. Z +∞ Z +∞ a(a + 1) λa Γ(a + 2) λa 2 2 = . xa+1 e−λx dx = x g(x)dx = On a E[X ] = a+2 Γ(a) Γ(a) λ λ2 0 −∞ a(a + 1) − a2 a D’où Var(X) = E[X 2 ] − E[X]2 = = 2. λ2 λ Étape 4 : Transformée de Laplace. Z +∞ λa xa−1 e(t−λ)x dx. Γ(a) 0 L’intégrande est toujours intégrable au voisinage de 0 si a > 0, et intégrable au voisinage de +∞ ssi t − λ < 0. LX u est donc bien définie sur ] − ∞, λ[, et alors en faisant le changement de variables x = λ−t , on a a a−1 a Z +∞ u du λ λ e−u = . LX (t) = Γ(a) 0 (λ − t)a−1 λ−t λ−t Elle est donnée, lorsqu’elle est définie, par LX (t) = E[etX ] = Étape 5 : Fonction caractéristique. λa ]= Γ(a) Z +∞ xa−1 e−(λ−it)x dx. Z +∞ λa On pose D = {z ∈ C, <(z) < λ} et pour z ∈ D, F (z) = xa−1 e(z−λ)x dx. Montrons que F holomorphe sur Γ(a) 0 D : on pose ϕ(x, z) = xa−1 e(z−λ)x . On a pour tout z ∈ D, ϕ(·, z) mesurable, pour tout x ∈ R∗+ , ϕ(x, ·) holomorphe. Soit ε > 0, soit z ∈ D tel que <(z) < λ − ε. Alors |ϕ(x, z)| = xa−1 e(<(z)−λ)x ≤ e−εx xa−1 ∈ L1 (R+ ). On peut appliquer le théorème d’holomorphie des intégrales à paramètre : F est holomorphe sur D. a a log(λ−z) De plus, si z ∈ D, on a <(λ − z)> 0, on où log est la détermination principale apeut donc écrire (λ − z) = e λ du logarithme. Ainsi, G(z) := prolonge LX sur D. F et G coı̈ncident sur ] − ∞, λ[, donc par le théorème λ−z a λ des zéros isolés, F = G sur D et pour tout t ∈ R, ϕX (t) = F (it) = . λ − it Elle est donnée par φX (t) = E[e itX 0 1 Références M. Cottrell et al., Exercices de probabilités, Cassini, pp. 82 et 121. 2