Telechargé par ouzzat09

Mémoire sur les affections de [...] bpt6k5776745g

publicité
Mémoire sur les affections
de la peau, traitement facile
par l'hydrothérapie,
notamment par l'application
de l'eau de la [...]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
. Mémoire sur les affections de la peau, traitement facile par
l'hydrothérapie, notamment par l'application de l'eau de la
source de Villaines-Saint-Aubin (Loiret)... Par un observateur des
remèdes naturels. 1854.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart
des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le
domaine public provenant des collections de la BnF. Leur
réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet
1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le
cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et
gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment
du maintien de la mention de source des contenus telle que
précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale
de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait
l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la
revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de
fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus
générant directement des revenus : publication vendue (à
l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une
exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit
payant, un support à vocation promotionnelle etc.
CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de
l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.
3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation
particulier. Il s'agit :
- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur
appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,
sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable
du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les
bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont
signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque
municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à
s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de
réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le
producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du
code de la propriété intellectuelle.
5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica
sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans
un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la
conformité de son projet avec le droit de ce pays.
6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions
d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en
matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces
dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par
la loi du 17 juillet 1978.
7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition,
contacter
[email protected].
MÉMOIRE
SUR LES AFFECTIONS DE LA PEAU,
TràH^ent facile par l'Hydrothérapie,
.<',
"noVmment
Par l'application de
J?EA<U DE LA SOURCE
'tyy
DE
YIILAIMSSAITMBIN
(LOIRET).
ANALYSÉE ADMINISTRATIVEMENT EN NOVEMBRE
1849,
SUR L'INVITATION DU MINISTRE.
Démangeaisons?— Dartres,
— Ulcères, — Maux d'yeux. —
Brûlures, — Douleurs rhumatismales, — Cicatrisation
des plaies, -— Piqûres d'insectes.
Par un Observateur des Remèdes naturels.
PIUX :
10
CENTIMES.
,;
PARIS,
-LIBRAIRIE *. HAMJEI, RCE RACIilE, «O.
'
185S.
-: ' :!>:
MEMOIRE
SÉR -LES AFFECTIONS DE LA PEAU,
Par un Observateur des Remèdes naturels.
Suivant la science hydrolhérapique, presque toutes leg eaux naturelles ordinaires sont efficaces à différents degrés contre une quantité
d'affections et de maladies, notamment contre celles de la peau. Etant
employées convenablement, en tout cas elles sont inoffensives et leur
composition n'est pas sujette à l'erreur.
A l'appui de ces assertions, on peut citer en première ligne l'eau de
la source de Villaines-Saint-Aubin (Loiret), découverte en 1846, et analysée administralivemenl en novembre 1849 par l'Académie de médecine
sur l'invitation du Ministre de l'Agriculture et du Commerce (1).
Cette eau s'emploie froide ou tiède, par lotions, frictions et compresses
avec succès dans les affections de la peau ainsi qu'il est prouvé par
les pièces dont un extrait est ci-joint.
Notamment dans les démangeaisons, dartres, ulcères, maux d'yeux,
brûlures, douleurs rhumatismales, cicatrisation des plaies.
On peut appliquer cette eau naturelle sur la peau, dans les maisons do
bain principalement, au sot tir du bain; son action alors sera plus efficace et on cToit ensuite continuer son application soir et malin en évitant
de laisser sécher les compresses sur les plaies ou dartres.
(l)Une décision de ce ministre rendue en décembre 1853, transmise au Préfet du
Loiret, porte :(jue les pharmaciens n'ont pas besoin d'autorisation pour le débit de
l'eau de la source de Villaines-Saint-Aubin, mais qu'elle ne peut être livrée ou
expédiée comme eau minérale puisqu'elle n'a pas été jugée telle au point de vue de
la science actuelle.
Les pièces explicatives sur sa nature et son efficacité sont déposées en l'étude du
notaire de la commune où la source est située ; elle a été découverte par un
sondage. Elle est froide, son usage a prouvé qu'elle était curative.
Kxtrait des pièces crtuistâtàist t'eriiçacité
de
l'Eau de la source de Villaines-S'aint-Aubin 'Loiret'
Suivant un) procès -verbal d'enquête daté du 22 avril 1849, faite
par le Maire de la Ferté-Saint-Aubin (Loiret), commune où la source est
située ;
Les personnes ci-après nommées ont déclaré devant ce Magistrat,
qu'elles avaient fait usage de l'eau de celte source avec succès pour se
guérir de diverses affections, savoir :
Le sieur Auguste Baudoin, laboureur, affligé d'une ulcère à la jambe,
que divers médicaments n'avaient pu cicatriser, a été guéri radicalement
de celte p'Më profonde (dont il a montré la cicatrice), par lotions et
compresses renouvelées chaque jour, soir et matin, pendant un mois.
La dame Leblu, affligée d'une douleur rhumatismale insupportable
au genou, ayant fait des frictions, et appliqué des compresses de celle
eau, matin et soir, pendant quinze jours, a été guérie.
Le sieur Vanard, affligé d'une forte brûlure à la main, s'étaut servi de
cette eau en lotions et compresses, la douleur a cessé presque à l'instant et la plaie a été cicalrisée en trois jours
Le sieur Briollet, directeur de la poste, âgé de 76 ans, affligé depuis
longtemps d'une inflammation considérable à la jambe droite, couverte
en entier de boulons purulents, qui lui causaient une démangeaison insupportable et qui avaient résisté jusqu'alors à l'art médical, a été guéri,
par lapplication de cette,eau en lotions, frictions à la main et compresses réitérées pendaut trois mois et en évitant de laisser sécher les
compresses sur les plaies.
Le sieur Louis Simon,, marchand, étant affligé depuis environ six ans,
d'une douleur rhumatismale dans le genou et la jambe, a été guéri radicalement en peu de temps par une pareille application cle cette eau.
Le sieur Jacques Baudoin, cultivateur fermier,
a déclaré que sa
femme ayant mal aux yeux en avoit été guérie
en peu de temps, par
l'application de cette eau.
Et suivant le même procès-verbal, ce maire a constaté sa visite à la
source et le puisemenl en sa présence des bouteilles d'échantillon d'eau
1°
4
en provenant qui ont élé envoyées au ministre pour être analysées admi-
nislrativement.
2° Suivant une note datée du 11 février 1850, écrite et signée par
M. Varry, docteur-médecin à Montereau (Seine et.Marne), ce docteur qui
a fait usage de cette eau dans sa pratique, a déclaré avoir reconnu que
In qualité fondamentale de l'eau de Villaines-Saint-Aubin était d'être
cicatrisante et qu'elle pourrait être qualifiée Eau epulo anodine.
3° Suivant une lettre datée du 12 mars 1850, écrite et signée par
M. Giganon, docteur-médecin à Orléans (Loiret), adressée au propriétaire de la source, ee docteur qui avait aussi fait usage de cette eau, dans
sa pratique, déclare ce qui suit :
J'ai le bonheur de vous annoncer, que j'ai fait avec votre eau une
cure merveilleuse ; il s'agit d'une brûlure au,troisième degré sur une
femme de 64 ans; le bras dans toute sa longueur et son épaisseur était,
à la lettre, dans un élat de cuisson ; appelé 48 heures après l'accident
j'ai eu à combattre tous les désordres de la gangrène et je suis parvenu à
une guérison presque complète avec le seul secours de cette eau qui doit
être considérée comme une découverte très importante.
4" Suivant une lettre datée du 26 juin 1851, écrite et signée par M. Marquis-Sébie, pharmacien à Bordeaux (Gironde), ce pharmacien déclare
ce qui suit :
Dans les cas où j'ai conseillé et vendu celte eau, ce remède a toujours
réussi ou du moins il a considérablement amendé la maladie.
Un monsieur, d'un tempérammenl assez lymphatique, porteur d'une
maladie dartreu.se depuis trois ou quatre ans, maladie qui avait été
rebelle à diverses médications, a éLé guéri par quelques flacons de
celle eau et aujourd'hui il n'en fait plus usa^e que puur en éviler le
retour.
Une femme vint l'autre jour me consulter pour une plaie au pied
qui ne pouvait se cicatriser, je lui donnai un flacon de cette eau, je n'ai
point revu cette femme,.mais trois jours après elle envoya chercher
chez moi deux nouveaux flacons dont un pour elle et un pour une de .ses
connaissances, preuve évidente que le remède avait été salutaire; cetle
connaissance en a fait reprendre d'autres flacons.
Un remplaçant militaire, qui devait passer sous peu de jours devant
le conseil de révision, vint me consulter pour des boutons dont il avait
le corps couvert depuis quelques temps, deux flacons de cette eau ont
suffi pour faire disparaître ces boutons.
5
Ces faits joints à ceux déjà recueillis
pour moi.
par d'autres sont concluants
1852, écrite par M. Guaty, médecin
à Si Frajou-1'Isle-en-Dodon (Haute-Garonne) , ce médecin déclare que
d'après l'éloge justement mérité, que plusieurs de ses confrères ont fait
de l'eau de la source de Villaines-Saint-Aubin, il se propose d'employer
dans sa pratique ce nouveau moyen thérapeutique.
6" Suivant une lettre datée du 16 avril 1852, écrite et signée par
M. Moureu, pharmacien à Bayonne, (Hautes-Pyrénées), ce pharmacien
déclare :
Qu'ayant conseillé et vendu cette eau, les personnes qui se sont
décidées à l'employer en ont obtenu de très bons effets, qu'il serait à
désirer qu'elle fût popularisée promplement.
7° Suivant une nouvelle enquête faite dans la commune où la source
est située, par le juge de paix, le 27 février 1854, les personnes qui sont
comparues devant ce juge oat déclaré ce qui suil, savoir :
Le sieur Benjamin Bouland, cultivateur fermier, a déclaré entre autres
guérisons opérées par cette eau, qu'Alfred Sauge, son domestique, avait
une. plaie au-dessus du genou où il y avait un charva et que cette plaie
avait été cicatrisée en cinq ou six jours par l'application de cotte eau.
Le sieur Cé'.estin Sagot, huissier, a déclaré qu'étant affligé d'une plaie
à la jambe droite, dont il a montré la cicalrice, il s'est servi de celte
eau pendant deux jours par lolions et compresses et qu'il s'en est trouvé
soulagé.
La dame Marguerite Herpin, femme du sieur Isaac Baudoin, cultivateur
fermier, a déclaré qu'ayant renversé le malin sur sa jambe une marmite
d'eau bouillante qui l'a fortement brûlée, elle a fait usage de suite de
l'eau de celle source en lotions et compresses et que le soir du même
jour elle était guérie.
Le sieur Duchêne aîné, maître menuisier, a déclaré qu'il s'était servi
de cette eau pour un mal d'yeux et qu'il avait été guéri en dix jours.
La dame Audinet a déclaré qu'ayant été piquée par une moucheguêpe, elle a employé cette eau qui a fait en moins d'une demie heure
disparaître l'enflure et la douleur.
Plusieurs autres personnes ont déclaré devant ce juge de paix
quelles avaient bu de l'eau de celte source avec succès contre les
fièvres inlermillentes quand l'accès commençait à
se faire sentir, à la
dose d'environ un demi verre chaque fois.
5° Suivant uneleltre datée du 7 août
6
et écrit de la main du maire actuel de
ladite commune , postérieure cette dernière enquête, daté du 5 juin
1854, ce magistrat déclare et certifie que cette source lui est bien connue et que l'eau en provenant a élé reconnue dans cette localité comme
curative par beaucoup de personnes qui ont dit en avoir fait usage avec
succès, qu'il n'a aucune raison pour contester la véracité de leurs dépositions à cet égard, et qu'il avait remarqué que cette eau avait un caractère physique exceptionnel.
9° Suivant une lettre datée du même jour, écrite et signée par le
maire prédécesseur, cet ancien magistrat confirme les déclarations du
maire actuel énoncées dans ce certificat, et déclare que cette eau est
'digne d'attention.
8° Suivant un certificat signé
Analyses chimiques.
l-0°Suivant un certificat écrit et signé par M.Chalin, docteur ès-sciences,
professeur de chimie à l'école de pharmacie de Paris et présentemenl
membre de l'Académie de médecine, ce savant docteur a certifié qu'ayant analysé l'eau provenant de la source de Villaines-Saint-Aubin qui
lui avait élé envoyée directement par le propriétaire descelle source,
courant d'avril 1851, il a reconnu que celte eau contenait l'iode en
proportion considérable à l'état d'iodure alcalin et qu'indépendamment
de l'iodure alcalin, il a observé le carbonate de soude et une matière
organique azotée déjà signalée par MM. Poumarède et Poinsot chefs des
travaux chimiques à l'Académie de médecine et aa Conservatoire des
arts et métiers, qu'il regarde comme, étant l'albumine eoluble et qu'il
a eu occasion de répéter deux fois ses expériences. M. Lassaigne, professeur de chimie distingué à l'école-vélérinaire d'AIfort, qui a fait plusieurs analyses de cette eau en l'année 1,853, y asignalé la même matière
animale organique en quantité assez, considérable, mais sous une autre
dénomination; il a aussi signalé en proportion notable l'alcali produit
par les bicarbonates de soude et de chaux qui peutla faire qualifier
alcaline et il n'a pas nié que cette eau pût avoir des qualités curatives,
suivant son rapport démandé, mais il a dit qu'elle ne pouvait être qualifiée minérale au, point de vue de la science actuelle, à cause du faible
poids des substances pondérables qu'elle contenait.
Observation.
Les eaux de sources plus ou moins salutaires ne peuvent être assimilées
à un médicament composé parla main des hommes, elles sont régies par
des lois différentes, leur analyse chimique est insuffisante pour faire
connaître à quel degré elles peuvent être curatives, car beaucoup de substances inconnues ou impalpables peuvent échapper, ces opérations ne sont
que secondaires, une pratique préalable doit les précéder dans ce cas.
Et comme les faits sont plus puissants que la science, les vertus curatives de ce remède naturel doivent être laissées à l'appréciation des personnes qui en ont fait usage, la pratique est mère de la théorie.
Par un Observateur
des Remèdes naturels.
# * *
Auxerre, Imp. Perriquet.
Téléchargement