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AVANT - PROPOS
Le Réseau Africain d'Ethnobotanique
(RAE) fut établi lors du 15ième Congrès de
l'AETFAT qui eut lieu à Harare en 1997.
Depuis cette date, le nombre d'adhérents a
continuellement augmenté. Après le congrès
d'Harare, certains pays ont établi des
réseaux ethnobotaniques ou des sociétés
professionnelles actives. Des cours universi-
taires en ethnobotanique furent lancés ou
sont en train d'être institués dans plusieurs
institutions africaines. De plus en plus, les
projets de conservation et de développement
impliquent (à des dégrés variés) les popula-
tions locales dans la planification, la prise
de décision et la réalisation de projet. Le
terme « participatif » trouve invariablement
sa place dans les titres de documents qui
traitent des aspects du développement rural
et de la gestion de l'environnement. L'ethno-
botanique paraît avoir gagné une certaine
réputation comme science multi-disci-
plinaire, qui adresse de réels et urgents pro-
blèmes de conservation liés aux economies
rurales.
Pourtant, le fonctionnement des réseaux
nationaux d'ethnobotanique ou des sociétés
professionnelles dépend souvent d'un ou
quelques individus qui dévouent leurs temps
et énergie à réaliser des activités.
Malheureusement, si jamais une de ces
« dynamos » part à l’étranger pour suivre
ses études et augmenter sa capacité profes-
sionnelle, les efforts qu’il déployait en eth-
nobotanique au pays, tombent souvent en
dormance. Comment le Réseau Africain
d'Ethnobotanique peut-il donc assurer que
l'ethnobotanique demeure une discipline
pertinente ? Comment, par exemple, pou-
vons nous assurer que des ethnobotanistes
soient impliqués dans les évaluations des
incidences sur l'environnement dans leurs
pays ? Comment pouvons-nous démontrer
que les travaux soigneux en ethnobotanique
peuvent trouver des solutions aux conflits
d'utilisation des ressources naturelles et à
leur surexploitation et permettre d’éviter des
FOREWORD
The African Ethnobotany Network
(AEN) was founded at the XVth AET-
FAT Congress held in 1997 in Harare.
Since that date its membership has
grown steadily. After the Harare
Congress, a number of countries have
established active ethnobotanical net-
works or professional societies. Formal
courses in ethnobotany have been or are
being lodged in various African univer-
sities. Conservation and development
projects increasingly involve local
people (to varying extents) in planning,
decision making and project implemen-
tation. The term "participatory" invari-
ably finds its way into the titles of
documents dealing with aspects of rural
development and environmental man-
agement. Ethnobotany appears to have
gained recognition as a multi-discipli-
nary science, which addresses real and
pressing conservation problems linked
to rural economies.
However, the functioning of
national ethnobotany networks and
societies often depends on one or a few
individuals who dedicate their time and
energy and "make things happen".
Ironically, the departure of such a
"mover and shaker" for further studies
abroad and the highly desirable upgrade
of his/her individual capacity may lead
to the stagnation or faltering of coordi-
nated efforts in ethnobotany back
home. How can the African
Ethnobotany Network ensure that eth-
nobotany remains on the agenda? How
can we ensure that ethnobotanists are
involved for example in environmental
impact assessments in their countries?
How can we show that careful ethno-
botanical work can find solutions to
resource use conflicts and overexploita-
tion and help to avoid expensive errors
that lead to more poverty and increased
environmental degradation?