Chapitre 10 TS REPRODUCTION DES PLANTES ENTRE VIE FIXEE ET MOBILITE

Telechargé par Félix II ONDZE
COURS DE SVT TERMINALE SPECIALITE. PAGE DE L’APPRENANT
Chapitre 10 :
REPRODUCTION DES PLANTES ENTRE VIE FIXEE ET MOBILITE
Introduction :
Les plantes à fleurs ont une vie fixée à l’interface entre le sol et l’atmosphère. Quelles sont les
différentes modalités de la reproduction asexuée et de la reproduction sexuée des plantes à fleurs?
I- La reproduction asexuée des plantes :
La reproduction asexuée est celle qui se fait sans l’intervention des gamètes. On l’appelle encore
multiplication végétative, en raison du fait qu’un individu seul sans partenaire est capable de produire
un ou plusieurs autres individus sans fécondation, à partir de ses organes végétatifs. Tous les individus
issus d’un individu parental sont génétiquement identiques et forment un clone. La multiplication
végétative peut être naturelle ou artificielle, c’est-à-dire effectuée par l’Homme.
1. La reproduction asexuée naturelle :
Elle peut se faire selon des modalités différentes.
Quelques exemples :
Le bouturage : une partie de l’appareil végétatif
de la plante initiale qui se détache (bouture), peut
se développer, former les parties manquantes et
régénérer une plante complète. Ex : Chez le
manioc ou la canne à sucre.
Le marcottage : une partie de la plante initiale (marcotte)
forme sur elle-même tous les organes nécessaires à la vie de la
future plante. Ces organes constituent un nouvel individu
après séparation de la plante initiale. Ex : Chez le fraisier.
Le bourgeonnement : Développent de nouveaux individus à
partir des bourgeons des tiges. Ex : Chez les pommes de
terre.
La reproduction asexuée permet aux plantes de coloniser de nouveaux milieux.
2. La reproduction asexuée artificielle :
Elle peut se faire en laboratoire de recherche, en agronomie ou en horticulture. Depuis les années
1960, différentes techniques de cultures des plantes in vitro ont été mises au point et sont utilisées de
manière industrielle. L’une de ces techniques est la culture de méristèmes apicaux. Elle consiste à
prélever un méristème de tige sur une plante initiale, puis à le cultiver in vitro pour obtenir une
microbouture. Celle-ci est multipliée en plusieurs microboutures qui vont se développer sur un milieu
nutritif enrichi en hormones végétales qui favorisent la croissance des bourgeons, puis sur un milieu
riche en auxine pour permettre le développement des racines. On obtient ainsi beaucoup de plants de
petite taille munis de racines et de tiges feuillées, que l’on cultive dans des pots, puis dans les jardins.
Cette technique de culture permet d’avoir rapidement beaucoup de plants identiques dépourvus de
d’agents pathogènes comme les virus.
La reproduction asexuée repose sur la totipotence des cellules végétales. C’est-à-dire sur leur
capacité de régénérer un individu entier, en passant par exemple par une étape de dédifférenciation
cellulaire. Elle repose aussi sur leur capacité de croissance indéfinie, en conservant les méristèmes.
II- La reproduction sexuée des plantes :
Chez les angiospermes, la reproduction sexuée est réalisée par un organe reproducteur de la plante : la
fleur
1. Organisation de la fleur :
La fleur est constituée de différentes pièces florales, situées sur des cercles concentriques appelés
verticilles. De l’extérieur vers l’intérieur de la fleur on trouve des pièces stériles (les sépales puis les
pétales) et les pièces fertiles (les étamines puis le pistil). Le pistil renferme les ovules ou gamétanges
femelles, tandis que les étamines portent les anthères contenant les grains de pollen ou gamétanges
mâles, à maturité.
2. La pollinisation.
a) Définition.
C’est le transfert du pollen de l’étamine vers le pistil.
b) Les différents types de pollinisations.
- La pollinisation directe ou autopollinisation :
- La pollinisation indirecte ou croisée :
c) Les agents de la pollinisation.
- Les agents vivants : les insectes (pollinisation entomophile), les oiseaux (pollinisation
ornithophile), les chauves-souris (pollinisation cheiroptérophile), ou même par l’Homme
(pollinisation artificielle).
- Les agents non vivants : le vent (pollinisation amophile), l’eau (pollinisation hydrophile).
N.B : La pollinisation par un animal repose souvent sur une collaboration étroite entre la plante et
son animal pollinisateur, caractérisée par les adaptations entre les deux espèces. Les caractéristiques
(couleurs, odeurs, formes) de la fleur peuvent contribuer à attirer le pollinisateur, qui peut présenter
les adaptations à la pollinisation. Ces adaptations mutuelles sont le résultat d’une coévolution entre
les deux espèces.
3. La fécondation :
A l’issue de la pollinisation, les grains de pollen déposés sur le stigmate du pistil germent en
émettant chacun un tube pollinique contenant les gamètes mâles ou anthérozoïdes. Le tube
pollinique s’enfonce dans le pistil jusqu’aux ovules contenant les sacs embryonnaires abritant les
gamètes femelles. Il y a ainsi fécondation. Selon le mode de transfert du pollen, on a soit une
autofécondation ou une fécondation directe, soit une fécondation croisée ou indirecte.
Schémas de la double fécondation.
4. Formation des graines et dissémination :
a) De la fleur au fruit contenant des graines.
Après la fécondation, les ovules se transforment en graines et l’ovaire se transforme en fruit. La graine,
protégée par une enveloppe résistante, contient l’embryon qui donnera la future plante lors de la
germination, ainsi que des réserves qui seront utilisées au cours de cette germination. Ces réserves,
accumulées lors de la formation de la graine, sont de nature variée, selon les espèces (glucidiques,
lipidiques ou protéiques).
b) La dissémination des graines.
Du fait du mode de vie fixée des plantes, les graines issues de la reproduction sexuée sont responsables
de la dispersion de l’espèce et de la colonisation de nouveaux milieux. Elles sont disséminées, soit
directement par la plante, soit à partir des agents physiques comme l’eau ou le vent, ou encore par les
animaux. De nombreux animaux consomment des fruits charnus puis rejettent avec leurs excréments
les graines dont le pouvoir germinatif est accru lors du passage dans le tube digestif de l’animal.
Ainsi donc, les relations entre les plantes et leurs animaux pollinisateurs ou disséminateurs
s’inscrivent dans le cadre d’interactions mutualistes, où les deux espèces différentes en tirent chacun
un bénéfice.
5. Germination et mobilisation des réserves :
Après sa formation, la graine contenant son embryon et cotylédon(s), est protégée par un tégument.
Elle se déshydrate et entre en vie ralentie ou dormance tant que les conditions de vie ne sont pas
favorables. Elle peut survivre longtemps dans cet état et se conserver tant que son intégrité nest pas
perturbée.
Pour germer, une graine doit d’abord être fortement réhydratée et placée dans de bonnes conditions de
d’aération et de température. L’hydratation stimule l’activité enzymatique nécessaire à la mobilisation
des réserves et au développement de la jeune plantule.
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