10/11/2020 CR Electrotechnique TP 1 : Machine synchrone triphasée Etudiants : Aïssatou Diouf Beatriz Kamenhe Zakaria El Hanaoui Introduction Lors de ce TP, nous identifierons les différents paramètres de la machine synchrone et nous étudierons son fonctionnement. Ici, la machine synchrone fonctionne en alternateur entraîné par un moteur asynchrone (alimenté par un variateur de vitesse) dont la vitesse est maintenue constante et égale à la vitesse nominale de l’alternateur (1500tr/mn). Le réglage de la vitesse est obtenu par action sur la consigne variateur (potentiomètre en façade avant). L’inducteur de l’alternateur est alimenté par une source continue variable pour faire varier le courant d’excitation If. Le couplage de ce moteur est un couplage étoile. Objectifs : • Détermination des éléments du modèle à réactance constante ; • Essais sur charge indépendante ; • Couplage d’un alternateur sur un réseau de fréquence et tension imposées. 1. Identification des paramètres Les caractéristiques affichées sur la plaque signalétique sont ci-après : Fig.1 2 A l’aide d’un oscilloscope, nous avons vérifié l’influence du courant d’excitation et de la vitesse sur la f.e.m à vide. Ici, on peut voir la forme d’onde Ev sans modification : Lorsque l’on fait varier If c’est l’amplitude de Ev qui augmente : 3 Lorsque l’on fait varier la vitesse c’est la fréquence de Ev qui varie : Ici la fréquence a augmenté car la vitesse a augmenté 1.1. Caractéristiques à vide Ev = f(If) Le fonctionnement à vide de la machine synchrone se fait lorsque le stator n’est parcouru par aucun courant. Plateforme d’essais Fig.2 Etant l’alimentation de l’inducteur égale à 270 V. Le moteur asynchrone associé au variateur de fréquence permet de remplacer la turbine de l’alternateur. C’est le variateur de fréquence qui permet de régler la vitesse de rotation de l’alternateur au synchronisme. L’équation qui caractérise le fonctionnement à vide de la machine synchrone est : 𝐸𝑠0 = 𝐸𝑣 = −𝑗𝜔𝜑𝑠 = −𝑗 𝑀𝑠𝑓 ∗ 𝜔 √2 ∗ 𝐼𝑓 4 Méthodologie : • En partant de la valeur minimale disponible du courant d’excitation If, faire croître If en relevant la valeur de la tension composée U aux bornes de l’induit ; • Faire varier If, toujours dans le même sens, jusqu’à l’obtention de la valeur U=1.2Un ; • Faire ensuite décroître If, toujours dans le même sens, jusqu’à l’obtention de sa valeur minimale, en relevant les valeurs de U ; • La caractéristique Ev = f(If) est la courbe moyenne des relevés à If croissant et If décroissant. NB : On ne peut pas dépasser la valeur nominale du courant If donné sur la plaque signalétique (4.5 A pour le couplage étoile). Courbe Ev = f(If) On relève la f.e.m à vide par phase Ev=f(If). Ev étant égale à la tension monophasée simple, à 𝑈 savoir 3 pour N = 1500 tr/min √ On obtient les valeurs suivantes : 𝐼𝑓 (A) 𝐸𝑣 (V) 4.5 4.25 4.02 3.57 3.27 3.07 3.03 2.78 2.51 2.25 2 1.75 1.51 1.2 1.01 0.75 0.55 0.24 0.087 0.014 0.0083 247.33 245.33 243.42 241.05 239.05 235.75 232.45 229.50 225.59 221.50 216.33 209.77 201.60 189.77 165.87 133.20 100.62 46 25.78 17.01 16.23 5 On obtient la courbe suivante : Fig.3 La f.e.m Ev est proportionnel au courant inducteur If lorsque la vitesse de rotation est maintenue constante et cette proportionnalité est valable jusqu’à ce que le champ Bf atteigne la saturation. La caractéristique Ev = f(If) présente une proportion rectiligne (zone linéaire) de pente 𝑀𝑠𝑓∗𝜔 √2 puis s’incurve (zone saturée). La tension nominale se situe au début du coude de la saturation. 1.2. Caractéristique en court-circuit Icc = f(If) Plateforme d’essais Fig.4 Méthodologie : • L’alternateur tournant à la vitesse nominale, relever les valeurs du courant de courtcircuit Icc dans l’induit lorsque le courant d’excitation If varie de sa valeur minimale à la valeur Icc = 1.25In (In courant nominal). 6 • Pour If = 0.5Ifn (Ifn courant nominal d’excitation), vérifier l’influence de la vitesse sur la valeur de Icc. Courbe Icc = f(If) On relève le courant statorique Icc en fonction du courant d’excitation. On obtient les valeurs suivantes : 𝐼𝑓 (A) 𝐼𝑐𝑐 (A) 0.33 0.65 0.89 1.09 1.32 1.42 1 2 3 4 5 5.55 On obtient la courbe suivante : 1,4 Icc=f(If) 1,2 1 Icc 0,8 0,6 0,4 0,2 0 0 1 2 3 4 5 6 If Fig.5 La caractéristique en court-circuit d’une machine synchrone exprime l’évolution du courant statorique Icc en fonction du courant inducteur If de la machine. La vitesse de rotation est maintenue constante et les enroulements statoriques sont en court-circuit. Le courant Icc est proportionnel au courant If. Cette caractéristique est linéaire. 7 1.3. Mesure de la résistance R La mesure s’effectue par la méthode volt-ampèremétrique, le réseau à courant continu variable se comporte comme une source de courant vis-à-vis des enroulements alimentés. Plateforme d’essais Fig.6 𝑉 Etant 𝑅 = 2∗𝐼 Méthodologie : • On relève les valeurs de la tension aux bornes de l’inducteur et du courant pour deux points de fonctionnements. Les valeurs se trouvent ci-après : 𝐼𝑑𝑐 (A) 𝑉 (V) R (𝛺) 4.5 18.56 2.062 4.66 18.56 1.991 On calcule ensuite la valeur moyenne de R 𝑅= 2.062 + 1.991 ≈ 2.03 𝛺 2 1.4. Détermination de la réactance synchrone Pour chaque point de l’essai en court-circuit et en utilisant l’essai à vide, déterminer puis tracer Xd = f(If) Considérons le schéma équivalent suivant : Fig.7 8 A l’aide de la loi des mailles on peut écrire : Ev = R*Icc + Xd*Icc + V La marche en court-circuit correspond à régime non saturé de sorte que l’on peut utiliser la méthode de Behn-Eschenburg pour déterminer la réactance synchrone Xd. Sachant que V=0 en court-circuit, l’équation précédente permet d’écrire : 𝐸𝑣 2 𝑋𝑑 = √ 2 − 𝑅² 𝐼𝑐𝑐 On obtient les valeurs suivantes : 𝐼𝑓 (A) 0.321 0.65 0.85 1.89 1.32 1.42 𝐼𝑐𝑐 (A) 1 2 3 4 5 5.53 𝐸v (V) 24.025 48.75 63.75 144.75 99 106.5 𝑋𝑑 (𝛺) 23.80 24.11 20.94 19.47 19.23 18.88 On trace la courbe Xd = f(If) avec la courbe de l’essai à vide pour mieux voir l’évolution de Xd en fonction de If. Xd=f(If) 1200 1000 Xd 800 600 400 200 0 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 If Fig.8 La fig.8 montre que la réactance Xd est constante lorsque la machine n’est pas saturée et elle décroît au fur et à mesure que la machine se sature. 9 2. Alternateur débitant sur un récepteur indépendant L’alternateur entraîné à une vitesse constante (1500 tr/min) alimente un plan de charge résistif. Plateforme d’essais Fig.9 2.1. Caractéristique en charge V = f(I) à If = cte Méthodologie : • Amener le groupe à la vitesse de 1500 tr/min. • Régler le courant d’excitation If pour obtenir la tension nominale à vide. • Faire varier le courant le courant d’induit de 0 à 1.25In (In courant nominal) à l’aide du plan de charges et relever la caractéristique V = f(I) On obtient les valeurs ci-dessous : Vréseau (V) 339 341 346.3 351 358 367 370 367 384 392 I (A) 4.45 4.20 3.94 3.43 2.78 2.08 1.81 1.31 0.77 0.13 10 Courbe V = f(I) Fig.10 Nous voyons alors très bien que la tension diminue lorsque le courant d’induit augmente. 2.2 Caractéristique de réglage : Ici, nous souhaitons faire varier I de 0 à 4,5A et maintenir la tension à sa valeur nominale. Pour ce faire, nous faisons varier le courant d’excitation If. Nous relevons I et If (avec deux ampèremètres) et nous obtenons ces valeurs : If I 2,46 2,54 2,68 2,89 3,02 3,27 3,44 3,71 3,9 4,15 4,16 4,2 0,148 0,308 0,767 1,23 1,55 2,01 2,33 2,8 3,12 3,42 3,57 3,72 11 A partir de ces valeurs nous avons tracé la caractéristique If=f(I) : Fig.11 Nous pouvons alors voir que le courant d’excitation augmente en fonction du courant d’induit. 3.3 Rendement : Lors de cet essai, nous avons fait varier I en maintenant U à sa valeur nominal en faisant varier If. Les mesures que nous avons effectuées sont la mesure de I, de If, de Uf, de Tu et de N. (Avec comme matériel, une dynamo-tachymètre, des ampèremètres, un voltmètre et un Couplemètre. 𝑃𝑢 En effet, le rendement de l’alternateur est égal à 𝜂 = 𝑃𝑎𝑏 = 𝑇𝑢∗𝛺 √3∗𝑈∗𝐼∗𝑐𝑜𝑠𝜑+𝑈𝑓∗𝐼𝑓 12 Ainsi pour calculer le rendement avec nos différentes valeurs nous avons dû convertir la vitesse N en rad/s. De plus notre alternateur étant sur une charge résistive, le cos 𝜑 = 1 Voici donc nos valeurs : 𝛺 N 1473 1466 1456 1445 1436 1423 154,2521 99 153,5191 61 152,4719 63 151,3200 46 150,3775 68 149,0162 12 Tu 1,8 5,5 9,3 13,3 17,3 21,5 Pu Vf 277,6539 59 844,3553 86 1417,989 26 2012,556 61 2601,531 93 3203,848 55 If P induit I 0,0000 0,00082 55,3 15 95 2,4 60,8 0,78 47,424 2,67 69,5 1,55 107,725 3,01 79,3 2,33 184,769 3,41 91 3,11 283,01 3,82 105 3,87 406,35 4,3 P Pab 1662,7 2 1662,72083 1849,7 76 1897,2 2085,3 28 2193,053 2362,4 48 2547,217 2646,4 96 2929,506 2979,0 4 3385,39 Nous avons Pu= 𝛺 ∗ 𝑇𝑢, P induit= Vf*If, P= √3 ∗ 400 ∗ 𝐼 ∗ 1 et Pab= P+P induit Ainsi nous pouvons alors calculer le rendement qui vaut alors pour chacun des points : 𝜂 0,16698772 0,44505344 0,6465823 0,79010018 0,88804458 0,94637503 13 Enfin nous traçons 𝜂 = 𝑓(𝐼) : Rendement=f(I) 1 0,9 0,8 Rendement 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 I Fig.12 Nous pouvons alors voir qu’au courant nominale, nous avons un rendement d’environ 95% et que ce dernier augmente en fonction du courant d’induit. Conclusion : Lors de ce TP, nous avons étudié le fonctionnement en alternateur de la machine synchrone précédemment vu en cours en confrontant les résultats obtenus aux résultats théoriques des TD malheureusement nous n’avons pas eu le temps de finaliser le sujet en raison des contraintes, néanmoins la partie câblage a été réaliser en salle de TP et nous avons saisis les différents enjeux et objectifs du sujet à travers les différents essais et les caractéristiques obtenus en fonctions des éléments constitutifs de la machine synchrone. 14