INITIATION AUX TECHNIQUES DE LA MECANIQUE Métallurgie des métaux Propriétés physiques des métaux et des alliages Introduction : Pour fabriquer un objet technique, on utilise un ou plusieurs matériaux. En fonction de l'usage et du coût de chaque pièce de l’objet technique, on choisira les matériaux. On a donc besoin de connaître les propriétés des matériaux. Le choix d'un matériau pour la réalisation d'un objet technique dépend : des formes à réaliser du procédé de réalisation disponible du mode de production qui sera choisi des propriétés intrinsèques des matériaux disponibles du coût des matériaux. Le choix du matériau dépend également du cahier des charges. Le matériau va en effet contribuer à la réalisation des solutions techniques qui assurent les fonctions principales et contraintes de l'objet. Il va donc falloir classer les matériaux disponibles en fonction des contraintes du CDCF. C'est ce qu'on appelle la hiérarchisation des propriétés. Aujourd’hui, le nombre de matériaux est considérable et en constante croissance. En effet, la science des matériaux permet de concevoir de nouveaux matériaux adaptés à chaque nouvelle application. On pourra distinguer deux grandes catégories de matériaux : Les matériaux de structure, qui seront l’objet de ce cours et qu'on utilise essentiellement pour leurs capacités à soutenir des sollicitations mécaniques et/ou thermiques. Les matériaux fonctionnels, qu'on utilise pour leurs propriétés physiques, telles que conductivité ou semi-conductivité électrique, magnétisme, propriétés optiques … Familles des matériaux : Un matériau est une matière d'origine naturelle ou artificielle que l'Homme façonne pour en faire des objets. On distingue quatre grandes familles de matériaux (fig. 1). Les matériaux métalliques : Ce sont des métaux ou des alliages de métaux. (fer, acier, aluminium, cuivre, bronze, fonte, etc.) Les matériaux organiques : Ce sont des matériaux d’origine animale, végétale ou synthétiques. (bois, coton, laine, papier, carton, matière plastique, le caoutchouc, le cuir, etc.) Les matériaux minéraux : Ce sont des roches, des céramiques ou des verres. (céramique, porcelaine, pierre, plâtre, verre, etc.) Les matériaux composites : Ce sont des assemblages d'au moins deux matériaux non miscibles (fibres de verre, fibres de carbone, contreplaqué, béton, béton armé, kevlar, etc.) Les membres de la même famille ont des traits communs : propriétés, méthodes de mise en œuvre et souvent applications. Propriétés physiques : Une propriété de matériau est une grandeur intensive généralement avec une unité de mesure qui peut être utilisée comme métrique de la valeur pour comparer les avantages d'un matériau plutôt qu'un autre dans un choix de matériaux . Une propriété du matériau peut être une constante, ou une fonction de plusieurs variables indépendantes, telles que la température et la pression. Masse volumique :La masse volumique, aussi appelée densité volumique de masse, est une grandeur physique qui caractérise la masse d'un matériau par unité de volume. Elle est généralement notée par les lettres grecques ρ (rhô). Elle est déterminée par le rapport = où m est la masse de la substance homogène occupant un volume V. Rigidité : Capacité d'un matériau à ne pas se déformer sous l'action d'un effort extérieur. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 1 Ductilité : la ductilité désigne la capacité d'un matériau à se déformer plastiquement sans se rompre. La rupture se fait lorsqu'un défaut (fissure ou cavité), induit par la déformation plastique, devient critique et se propage. La ductilité est donc l'aptitude d'un matériau à résister à cette propagation. S'il y résiste bien, il est dit ductile, sinon il est dit fragile. Dureté : Degré de résistance d'un matériau à la pénétration par un autre matériau. Plus un matériau est dur et plus l'empreinte laissée par ce corps est petite. Pour certains matériaux comme les aciers au carbone, il est possible de corréler leur dureté et leur limite d'élasticité Re. À la différence des minéraux dont la dureté est caractérisée par rayage (voir Échelle de Mohs), on utilise généralement des essais de rebondissement ou de pénétration pour caractériser la dureté des métaux, des matières plastiques et des élastomères. Ces essais ont l'avantage d'être plus simples à réaliser et de donner des résultats reproductibles. Échelle de Mohs L'échelle de dureté de Mohs fut découverte en 1812 par le minéralogiste allemand Friedrich Mohs pour mesurer la dureté des minéraux. Elle est basée sur dix minéraux aisément disponibles. Comme c'est une échelle ordinale, on doit procéder par comparaison (capacité de l'un à rayer l'autre) avec deux autres minéraux dont on connaît déjà la dureté. Résilience : Caractéristique mécanique définissant la résistance aux chocs d'un matériau. (La résilience des métaux, varie avec la température, est déterminée en provoquant la rupture par choc d'une éprouvette normalisée.) Cet essai est simple, rapide, peu coûteux et est surtout employé comme moyen de contrôle et pour classer les matériaux les uns par rapport aux autres. La résilience est fonction de l'énergie développée pour arriver à briser le matériau. Conductibilité électrique (La conductivité) : aptitude d’un matériau à plus ou moins laisser passer le courant électrique. Les matériaux peuvent être conducteurs électriques ou isolants. Conductibilité thermique : Capacité d’un matériau à transmettre la chaleur. La conduction est la seule méthode de transfert de chaleur efficace à travers les solides opaques. Lorsque l'on chauffe l'une des extrémités d'une barre Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 2 métallique, la chaleur se transmet par conduction à l'autre extrémité plus froide. La malléabilité : facilité avec laquelle un matériau se laisse façonner, étendre et aplatir en feuille mince sous un effort de compression (forgeage, martèlement, laminage). L’aluminium est très malléable ainsi que l’or, le fer blanc et le plomb contrairement à l’acier. La malléabilité accroît généralement avec la température. L’élasticité : il s’agit de la propriété qu’ont les matériaux de se déformer sous l’action de forces extérieures et de revenir à leur forme de départ dès que cesse cette action. Ecrouissage : L'écrouissage est plutôt un état qu'une propriété des matériaux. Ainsi, il peut être une qualité ou un défaut. L'écrouissage d'un métal est le durcissement d'un métal sous l'effet de sa déformation plastique Fusibilité: La fusibilité est la propriété que possèdent certains corps de passer de l'état solide à l'état liquide sous l'influence de la chaleur. La température à laquelle se produit ce phénomène se nomme: point de fusion. Magnétisme Classification des matériaux d'après la valeur de leur induction et le sens du champ : matières ferromagnétiques, diamagnétiques, paramagnétiques ou amagnétiques. Fragilité La fragilité désigne la caractéristique d’un métal qui se brise facilement sous l’effet d’un choc ou d’une déformation. Il se déforme peu ou pas du tout, et se casse facilement. L'usinabilité: Propriété directement liée au travail de coupe par enlèvement de copeaux ou glissement du métal. Coulabilité : On appelle la coulabilité la propriété possédée par plusieurs métaux d'épouser étroitement la forme des moules dans lesquels ils sont introduits après fusion. C'est en quelque sorte la fluidité des métaux fondus Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 3 Métaux Les métaux (liaisons métalliques). On les obtient soit par réduction à haute température de leurs oxydes en présence de carbone (ex. fer) ou par électrolyse à haute température (ex. aluminium). Ce sont les matériaux les plus employés pour les applications structurales et pour l’essentiel des métaux ferreux (90% ferreux, les non-ferreux étant des alliages de Al, Cu, Ni et Ti). Ils sont capables de se déformer de manière permanente (ductiles) ce qui permet de réaliser des opérations de mise en forme par déformation plastique (emboutissage, forge, estampage…) ou d’assemblage par déformation plastique. Par ailleurs les matériaux métalliques sont denses, et bons conducteurs thermiques et électriques. Il existe beaucoup de métaux qui sont repartis dans plusieurs familles de métaux: Les métaux pauvres : Ce sont des métaux qui ont tendance à être mous, lourds et à avoir un point de fusion assez bas. Ces métaux sont considéré comme dangereux pour la santé. Le plomb : Le plomb est un métal ductile, résistant à la corrosion, conducteur, très dense. Il fusionne à basse température. Le plomb est l’un des quatre métaux les plus nocifs pour la santé. L’étain : métal précieux assez rare (0.004% de la croûte terrestre), il existe généralement sous forme de minerai (cassitérite) symbole chimique Sn du latin stannum. Le traitement du minerai se fait en plusieurs étapes : enrichissement (broyage et lavage), réduction (chauffage ou grillage) et affinage. Température de fusion 232°C. L’aluminium : il est très léger, mais ductile et malléable et aussi résistant que l'acier. Il est aussi très conducteur de l’électricité et de très grande longévité. Température de fusion 660°C. Les métaux de transitions : Ils existent énormément de métaux de transitions. Ils sont en général durs et ils fondent à une température très élevés. Ils contiennent beaucoup d’électrons, ils sont donc très conducteurs. Ces métaux peuvent s’unir pour former des alliages. Le zinc : Extrait des minerais dont le principal est le blende (contient du sulfure de zinc). Malléable à haute température. Métal lourd. Parfait pour les alliages. Excellente conductivité électrique et thermique. Résistance à la corrosion. Recyclable. Température de fusion 420°C. Le titane : Extrait des minerais de rutile et d’ilménite. Le titane est un métal léger, sa masse volumique est près de 2 fois inférieure à celle du fer. A de très bonnes caractéristiques mécaniques car il est très résistant aux contraintes et présente une grande dureté. Faible conductivité électrique et thermique. Résistant à l’oxydation. Sa température de fusion élevée = 1720°C. Le nickel : c’est un métal blanc brillant, relativement dur, malléable et ductile, de densité 8,90 à 20° C. Il fond à 1 453°C. Il cristallise dans le réseau cubique à face centrée et il est ferromagnétique jusqu'à 355°C (point de Curie). L’argent : L'argent est un métal relativement mou. Sa dureté dans l'échelle de Mohs est comprise entre 2,5 et 3. Température de fusion 962°C. Le fer : C’est un métal blanc gris tenace, il est ductile c’est a dire qu’il peut s’allonger et être étiré sans se rompre, malléable et magnétique. Il fond à 1 535°C .Au contact de l’humidité, il se corrode en formant de la rouille. L’or : C’est un métal précieux. Il est jaune brillant, très ductile. Il se trouve à l’état natif sous forme de pépites ou de sédiments dans des cours d’eau. Les alcalins : Les éléments de cette famille sont tous du même genre. Ces éléments sont malléables, on peut les déformer sans provoquer de rupture. Ce sont des métaux mous et légers qui fondent à des températures peu élevée. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 4 Le potassium : C’est un métal mou, de couleur blanc et qu’on trouve naturellement lié à d’autres éléments dans l’eau de mer et dans de nombreux minéraux. Le potassium s’oxyde rapidement au contact de l’air et réagit violemment au contact de l’eau, il peut s’enflammer et exploser. Le lithium : Le lithium métallique est blanc argenté. C'est un métal très réactif qui réagit notamment avec l'azote. Sa réaction avec l'eau est violente et dangereuse. Il est inflammable. Température de fusion180,5°C. Le sodium : métal très léger, masse volumique = 0,972g/cm3. Très mou, le métal se découpe au couteau. Température de Fusion 98°C. Le rubidium : C'est un métal gris-argenté et mou dont la surface se ternit progressivement à cause de l'oxydation qui se réalise en présence de dioxygène produisant de l'oxyde de rubidium (RbO2). Il possède une température de fusion très basse (39°C) et passe donc facilement à l'état liquide. Il réagit très vivement à l'eau (réaction très exothermique), en produisant de du dihydrogène et de l'hydroxyde de rubidium. Il réagit également avec la plupart des acides et des bases. Sa combustion est explosive. Le césium : C'est un métal argenté, brillant, mou et ductile dont la température de fusion est assez basse 28,5°C. Il s'oxyde rapidement au contact du dioxygène de l'air en se recouvrant d'une couche d'oxyde de césium. Le francium : C'est un métal gris dont la température de fusion est relativement basse 27°C. Les alcalino-terreux : Cette famille contient 6 éléments. Ces éléments sont des métaux légers, mous, très réactif. Ils sont très électropositifs, c’est à dire que leurs atomes peuvent perdre des électrons. Le magnésium : C’est un métal connu par sa légèreté, il est blanc argenté. Il permet de former des alliages mécaniquement résistants. Le magnésium est très abondant dans la nature, on le trouve dans de nombreux minerai rocheux. Le béryllium : Le béryllium est un métal grisâtre, l'une de ses particularités est d'être, sous sa forme métallique, sa température de fusion relativement élevée pour un métal de faible densité 1287°C ainsi que pour son élasticité. Le calcium : Il s'agit d'un métal grisâtre, réducteur qui réagit avec le dioxygène et le diazote de l'air en se recouvrant d'une couche protectrice d'oxyde et de nitrure de calcium. Le strontium : C'est un métal argenté et brillant, en présence de dioxygène il peut s'oxyder en surface et se recouvrir d'une couche d'oxyde de strontium (SrO) mais sous forme divisée (poudre en particulier) il peut s'enflammer spontanément. Le baryum : Métal mou, brillant et jaunâtre mais dont la surface se ternit rapidement car il s'oxyde au contact du dioxygène en formant de l'oxyde de baryum. Masse volumique 3,5 g.cm-3 Température de Fusion 725°C Le radium : C'est un métal gris brillant qui se ternit rapidement à l'air en se recouvrant d’une couche de nitrure de radium. Température de Fusion 39°C Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 5 Tests de reconnaissance des métaux Il est possible de différencier les métaux grâce à plusieurs tests : Elaboration de la fonte et de l’acier : Introduction : La fabrication de « demi-produits métalliques », c’est-à-dire de tôles, de plaques, de barres, de fils, de profilés divers, de tubes, de pièces de forge ou de fonderie, relève de l’industrie sidérurgique (pour l’acier) et métallurgique (pour les autres métaux). Cette fabrication comporte une succession d’opérations de transformation, d’extraction ou de séparation des constituants de minerais ou de produits intermédiaires. 1) la métallurgie « primaire » ou « extractive » ou « de première transformation » (winning) part du minerai pour aboutir au métal en général liquide. Cette étape comporte des opérations d’extraction ou de séparation des constituants du minerai plus ou moins importantes ; 2) la métallurgie « secondaire » (refining) consiste en un « traitement du métal liquide », obtenu soit directement dans la première étape, soit par refusion de métaux recyclés avant coulée. Elle comporte plusieurs opérations successives ou combinées : l’affinage (purification), c’est-à-dire l’élimination des éléments nocifs restant dans le métal liquide, la mise à la nuance (addition des éléments constitutifs de l’alliage), la coulée, et la solidification (soit sous forme de lingots, soit directement sous forme de produits solides plats ou longs par coulée continue, soit sous forme de pièces de fonderie, soit même sous forme de poudre) ; 3) la mise en forme, constituée par des transformations thermomécaniques, donnant à la fois la forme, la structure métallurgique et donc une partie de leurs propriétés finales aux demiproduits ; 4) ces demi-produits pourront subir ensuite de nouvelles transformations de mise en forme, de traitements thermiques ou de traitements de surface, par les industries fabriquant des biens intermédiaires (l’industrie mécanique par exemple) ou des produits finis. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 6 Minerai Le minerai de fer se trouve sous forme de roche. Certaines exploitations sont à ciel ouvert, d’autre est souterrain. Le minerai de fer existe en quatre combinaisons principales, soient : fer + oxygène (les oxydes) fer+ oxygène + hydrogène (les hydroxydes) fer+ oxygène + carbone (les carbonates) fer+ soufre (les sulfures). Elaboration de la fonte Coke Minerai de fer : hématite On traite le minerai dans une sorte de four cylindroconique on brique réfractaire, et en couche métallique à l’extérieure, le four lui-même appelé (Haut-fourneau). La fonte s'obtient dans les hauts fourneaux à partir de minerai de fer et du coke (carbone). L'élévation de température conduit à la fusion de la charge et à la transformation chimique, ce qui permet d’obtenir de la fonte liquide et des résidus: laitier et gaz. Le produit obtenu n’est pas du fer pur mais un alliage de f er et du carbone de 2,3 à 4,5% appelé font. Selon la façon de traitement on obtient soit de fonte blanche, soit de fonte grise. La fonte produite par le (Haut-fourneau) appelé fonte de 1ère fusion elle a 3 Utilisateurs : 1ère fusion de l’utilisateur : coulée destinée à être utiliser dans 2ème fusion. 2ème utilisateur : exécution de grosse pièce par coulée directe dans les moules. 3ème utilisateur : fabrication de l’acier. Le haut fourneau Minerai et coke solides sont enfournés par le haut. L’air chaud (1250°C) insufflé à la base provoque la combustion du coke réduisant les « oxydes de fer », dont le minerai est essentiellement composé, c’est à dire captant leur oxygène et isolant le fer. La chaleur dégagée par la combustion fait fondre fer et résidus en une masse liquide. Avantages des fontes Elles permettent la réalisation des pièces moulées complexes car elles possèdent une excellente coulabilité (Aptitudes au moulage). Elles ont une excellente usinabilité, le graphite jouant le rôle de lubrifiant (mise à part les fontes blanches où le graphite n’est pas présent). Elles sont très résistantes en compression. Inconvénients des fontes Les fontes grises lamellaires sont peu résistantes aux chocs, pour les autres fontes le problème de résilience est résolu par la forme non lamellaire du graphite. Les fontes FGS ne sont pas utilisées autant que les fontes FGL parce que son coût de fabrication est bien plus élevé. Les fontes blanches sont très peu utilisées sauf pour la réalisation de pièces spécifiques (Rouleaux de broyeur). Elles sont dures mais très fragiles ceci est dû à la présence de cémentite. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 7 Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 8 Principaux fontes de 1ère fusion Fonte grise : le carbone se trouve à l’état libre sous forme de graphite elle à une teneur en carbone et de silicium très élevée : (C : 3,5 à 4,5% et Si : 1,5 à 5%) Propriétés : - résiste mal à la traction, usinable, bonne résistance à la compression - température de fusion 1200 épuise bien la forme des moules Fonte blanche : le carbone est combiné au fer pour donner le carbure de fer. Elle contient peu de silicium et de carbone. Propriétés : - très dur, très fragile, difficile à usinée - température de fusion 1160 (moulage difficile) Fonte truité : Intermédiaire entre la fonte blanche et la fonte grise, le carbone et en partie déposer dans la masse sous forme de graphite et partie combinée au fer pour donner le carbure de fer. Elle est employée pour la coulée des pièces plus résistance que les pièces en fonte grise. Affinage de la fonte de 2ème fusion La fonte obtenue en haut-fourneau contient trop d’impuretés, pour utiliser dans la fabrication il est nécessaire de l’affiner c.à.d. de purifier, cette opération obtenue dans un cubilot par fusion de gueuses, le métal obtenue et de la fonte de 2ème fusion. Différentes fontes obtenues au cubilot : suivant la construction de charge on obtient : Fonte grise riche en carbone de 3,5 à 4% et de silicium de 2,5 à 2,7% Fonte blanche, peu de carbone 2 à 2,5% et peu de silicium Fonte à haute résistance mécanique, en mettant dans le cubilot de la fonte grise + quelque ruban d’acier Coulée de la fonte (alliage de fer et de carbone) dans une gueuse (un moule) Classification des fontes a) Fonte grise b) Fonte blanche c) Fonte mécanique : à haute résistance, aux propriétés intermédiaires entre celle des aciers et celle des fontes grises. d) Fonte trempée : fonte durcie superficiellement par refroidissement rapide. e) Fonte malléable : obtenue à partir de la fonte blanche, mais traité pour donner la malléabilité et la résilience de la fonte selon la façon de traitement on obtient soit : Fonte malléable à cœur blanc f) Fonte malléable à cœur noir C : 2 à 2,5% et Si : 1 à 1,2% Elaboration des aciers Principe de la métallurgie d’élaboration L’acier peut être obtenu a) A partir de la fonte d’une 1ère fusion élaborer en haut fourneau b) A partir des déchets d’acier récupérer Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 9 Fabrication de l’acier à partir de la fonte Action combiner de la chaux et de l’oxygène de l’air qui traverse la masse de la fonte en fusion procédé « BESSEMER » Action combiner de la chaux et de l’oxygène d’un oxyde de fer mélangés à la fonte maintenue en fusion procédé « MARTIN » Fabrication de l’acier à partir de la ferraille Les ferrailles sont fondues ensemble. On prélève, après fusion complète une éprouvette dont en fait l’analyse. Si la teneur en carbone est inférieure à celle de l’acier désiré, on ajoute de la fonte. Dans le carbone en excès. De la chaux introduire dans le bain permettra d’éliminer les impuretés sous forme de laitier. Différents procédés d’élaboration des aciers Procédé BESSEMER : oxydation de carbone par l’oxygène de l’air Le procédé Bessemer est un procédé d'affinage de la fonte brute, aujourd’hui disparu, ayant servi à fabriquer de l'acier peu coûteux. Ce procédé porte le nom de son inventeur, Henry Bessemer, qui le brevette en 1855. Le procédé consiste à oxyder avec de l'air les éléments chimiques indésirables contenus dans la fonte pour en obtenir du fer ou de l'acier. L'originalité du procédé consiste à exploiter la chaleur dégagée par les réactions chimiques pour maintenir la masse de métal en fusion. Procédé MARTIN : oxydation de carbone par l’oxygène de l’oxyde de fer Fabrication dans des fours à creuset : c’est un procédé de synthèse. On fait ensemble les matériaux nécessaires à l’obtention des aciers s’efforçant de provoquer leurs mélanges intimes, afin d’obtenir un alliage homogène, ce procédé, long et coûteux, et réservé à la fabrication des aciers à outils. Fabrication de l’acier au four électrique : l’acier peut être obtenu au four électrique : Comme au four martin Par oxydation du carbone de la fonte au moyen d’un oxyde de fer Par mélange et fusion de ferraille et de fonte Comme four à creusets : la chaleur nécessaire à la fusion est fournie par l’électricité - Chaleur à l’arc électrique (four à induction) - Chaleur développée par le passage du courant dans la masse métallique (four à induction) Procédé THOMAS : le même que celui de BESSEMER (utiliser pour traitement des fontes phosphoreuses) Fondant : la composition du fondant essentiellement de la nature de la gangue : une gangue argileuse nécessite un fondant calcaire et inversement, les fondants permettent d’éliminer la gangue sous forme de laitier fusible Laitier : obtenue par l’action du fondant sur la gangue, plus léger que la fonte, ils se rassemblent à la partie supérieure du métal en fusion et ils sont évacués par un orifice situé à la partie supérieure du creuset au fur et à mesure de leur production Gangue : - Argileuse : elle contient du silicate d’aluminium - Calcaire : elle contient du carbonate de calcium plus rarement - Impuretés : sont les (Si, P, Mn, …etc.) Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 10 Elaboration de l’acier http://www.techmania.fr/acier_tous_etats/otua2004.html Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 11 Désignation des métaux ferreux Désignation des fontes Dans la fonte, le pourcentage de carbone est compris entre 2,11 et 6,67%. Désignation symbolique : Deux groupes de lettres majuscules EN-GJ Suivies éventuellement (si une spécification est nécessaire) de 2 autres lettres majuscules, Ex : EN-GJMB-... La première lettre désigne la structure du graphite (L= lamellaire, S= sphéroïdal, M=graphite de recuit (fonte malléable), V=vermiculaire, Y=structure spéciale=absence de graphite). La deuxième désigne si nécessaire la constitution métallographique de la fonte (A= austénitique, F=ferritiques, P=perlitiques, L= lédéburitique, Q= état trempé, T= état trempé et revenu, B= malléable à cœur noir, W= malléable à cœur blanc). Suivies d’un groupe de chiffres et des lettres, avec 3variables possible Ex : EN-GJ-500-7-U Si ce groupe commence par un nombre, celui-ci indique la valeur minimale de Rm : S’il est suivi par une lettre, celle-ci indique de mode de production des échantillons d’essai (S = coulé séparément, U = attenant, C = prélevé sur une pièce) ; S’il est suivi d’un tiret et d’un autre nombre, celui-ci indique la valeur minimale de l’allongement à rupture A% ; il est alors suivi d’une lettre indiquant le mode de production des échantillons d’essai. Un nouveau tiret suivie de deux lettres indique éventuellement le domaine de température ou doit être déterminée la résistance à la flexion par choc (RT = température ambiante, LT = basse température) ; Si ce groupe commence par la lettre H, la fonte est classée par sa dureté ; la lettre qui suit précise le type d’essai de dureté (B = Brinell, V = Vickers, R = Rockwell), et le nombre qui suit indique la gamme de la dureté. Désignation symbolique Désignation alphanumérique Foutes grises ordinaires à graphite (non alliées) EN-GJL 100 EN-JL 1010 EN-GJL 250 EN-JL 1040 Fontes grises à graphite sphéroïdal (non alliées) EN-GJS 350-22-RT EN-JS 1014 EN-GJS 1400-1 EN-JS 2040 Fontes malléables à cœur noir EN-GJMB 300-6 EN-JM 1110 EN-GJMB 800-1 EN-JM 1200 Fontes malléables à cœur blanc EN-GJMW 350-4 EN-JM 1010 Fonte blanche EN GJN X Ni-Cr-4-2 - Ancienne norme NF A 02-001 FGL 250 FGS 350-22 FGS HB 185 MN 300-6 MN 800-1 MB 350-4 FBC Ni4Cr2 HC Exemples de désignation Fonte blanche : FB Cr12MoNi fonte blanche de 12% de chrome, contenant de molybdène et du nickel. Fonte grise à graphite lamellaire : FGL 300 fontes grises à graphite lamellaire de résistance à la traction minimale 300MPa. Fonte grise à graphites sphéroïdaux : FGS 600-2 fontes grise à graphite sphéroïdal de résistance à la traction 600MPa et de 2% valeur de l’allongement après rupture. Désignation des aciers Dans l’acier, le pourcentage de carbone est compris entre 0,008 et 2,11%. Outre les désignations commerciales propres aux producteurs, la désignation des alliages métalliques fait l’objectif de normes européennes, qui se sont substituées aux anciennes normes nationales, AFNOR pour la France (parfois encore utilisées à tort). Des correspondances avec des normes internationales Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 12 sont données souvent que possible dans ce chapitre. Les teneurs utilisés pour exprimer les compositions sont toujours les pourcentages massiques des différents constituants. Désignation symbolique par emploi Elle commence toujours par une lettre majuscule. Les aciers désignés par leur emploi ne présentent pas de garantie d’aptitude aux traitements thermiques. La lettre est suivie par des indications chiffrées relatives à des caractéristiques d’usage de l’acier, notamment ses caractéristiques mécaniques : limite d’élasticité Re, résistance à la traction Rm ou dureté. Lettre B C E G P S Signification Acier pour béton ; lettre suivie d’un nombre à 3 chiffre indiquant la valeur minimale de Re en Mpa. Acier non allié apte au traitement thermique (voir désignation par composition chimique). Acier pour construction mécanique ; lettre suivie²d’un nombre à 3 chiffres indiquant la valeur minimale de R e en MPa. Acier moulé ; lettre-préfixe, suivi d’une désignation symbolique complète normale. Acier pour appareils à pression ; lettre suivie d’un nombre à 3 chiffres indiquant la valeur minimale de Re en MPa. Aciers de construction d’usage générale ; lettre suivie d’un nombre à 3 chiffres indiquant la valeur minimale de Re en MPa ; Suivi éventuellement de symboles Exemple B500 DC04 E360 G15CrMoV6 P235 S185 Désignation symbolique par composition chimique Aciers d’usage général La désignation commence par la lettre S pour les aciers d’usage général, et par la lettre E pour les aciers de construction mécanique. Le nombre qui suit indique la valeur minimale de la limite d’élasticité en méga pascals. Exemple : S 235. Aciers non alliés : ils ont une teneur en manganèse à 1 %, à l’exclusion des aciers de décolletages. Lettre C ; Suivie d’un nombre égal à 100 fois le pourcentage de teneur en carbone. C60 Les teneurs de ces aciers en divers éléments conseillés comme des impuretés, ne doivent pas dépasser des limites définies par la norme NF EN 10020. Aciers faiblement alliés : la teneur de chaque élément d’alliage est inférieure à 5 % ; aciers non alliés de teneur en manganèse supérieure à 1 % ; aciers de décolletage, à l’exclusion des aciers rapides. - Nombre égale à 100 fois le pourcentage de teneur en carbone ; - Suivi des symboles chimiques des éléments d’alliage dans l’ordre des teneurs décroissantes ; - Suivi de nombres séparés par un trait d’union, égaux aux pourcentages de teneurs des principaux éléments d’alliage dans l’ordre décroissant, multipliées par un facteur spécifique et arrondis à l’unité la plus proche. Ex : 42CrMo 8 Les pourcentages des éléments d’alliage minoritaires ne figurent pas forcément dans la désignation mais sont précisés dans la norme de définition de la nuance concernée. Elément d’alliage Chrome Symbole Facteur Elément d’alliage Symbole Facteur Elément d’alliage Symbole Cr Béryllium Be Vanadium V Cobalt Co Cuivre Cu Zirconium Zr Manganèse Mn Molybdène Mo Cérium Ce Nickel Ni Niobium Nb Azote N Silicium Si Plomb Pb Phosphore P Tungstène W Tantale Ta Soufre S Aluminium Al Titane Ti Bore B 4 10 Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 10 100 Facteur 100 1000 13 Aciers fortement alliés : La teneur d’au moins un élément d’alliage est supérieure ou égale à 5 %, à l’exclusion des aciers rapides. - Lettre X ; - Suivie d’un nombre égal à 100 fois le pourcentage de teneur en carbone. - Suivi des symboles chimiques des éléments d’alliage dans l’ordre des teneurs décroissantes ; - Suivi de nombres séparés par un tiret, égaux aux pourcentages de teneurs des principaux éléments d’alliage dans l’ordre décroissant (sans facteur multiplicatif). Ex : X6CrMo17-1 Métaux et alliages non ferreux Alliages légers Ce sont des alliages d’aluminium. Sa densité est de 2,7 par rapport au fer de densité 7,86 d’où l’appellation d’alliage léger. Notons que par analogie, on surnomme les alliages de magnésium alliages ultralégers. Le système de codage fait la distinction entre les alliages moulés (NF EN 1706), et les alliages corroyés (NF EN 573). Désignation numérique des alliages d’aluminium moulés NF EN 1706 EN A C - 4 2 000 Les lettres EN A symboles représentatifs des alliages d’aluminium La lettre C symbole du moulage C=cast Familles d’alliages Groupe 1 2 3 4 5 6 7 8 Le premier chiffre permet de classer la famille de l’alliage (Cf. tableau cidessous). Le deuxième chiffre permet de classer la sous - famille de l’alliage Les 3 derniers chiffres seront affectés en fonction de la composition chimique exacte de l’alliage. Type d'alliage Aluminium affiné Aluminium + Cuivre Aluminium + Manganèse Aluminium + Silicium Aluminium + Magnésium Aluminium + Magnésium + Silicium Aluminium + Zinc Autres alliages d'aluminium Désignation symbolique des alliages d’aluminium moulés NF EN 1706 EN A C - Al Cu4MgTi Les lettres EN A symboles représentatifs des alliages d’aluminium La lettre C symbole du moulage C=cast Le symbole chimique de l’aluminium Permet d’identifier le métal de base de l’alliage Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT La dernière partie est constitué des éléments d’addition rangés dans l’ordre décroissant de leur concentration Si le symbole chimique est suivi d’un nombre, il s’agit de la concentration en % de cet élément. S’il n’est suivi d’aucun chiffre sa concentration est inférieure à 1% 14 Alliages de cuivre La désignation des métaux cuivreux fait état de deux cas particulier. EN A C - Al Cu4MgTi EN A W - 2 0 17 - Les cuivres affinés NF A 51-050 - Les alliages de cuivre NF A 02-009 Cuivres affines : (au moins 99,85%) Cu - ETP Cu Symbole chimique du cuivre Caractères permettant de définir le type d’affinage ETP Affiné électrolytiquement, non désoxydé, conductivité garanti. FRHC Affiné thermiquement, non désoxydé, conductivité garanti FRTP Affiné thermiquement, non désoxydé, conductivité non garanti DHP Affiné thermiquement ou électrolytiquement, phosphore résiduel fort. DLP Affiné thermiquement ou électrolytiquement, phosphore résiduel faible. OF Désoxydé. OFE Exempt d’oxygène, haute pureté. Alliages de cuivre : Cu Zn 39 Pb 2 Cu Symbole Symboles chimiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse chimique suivi de la concentration en % de l’élément d’alliage. Si la teneur est inférieure du cuivre à 1 %, il n’est pas obligatoire de l’indiquer. Dans certains cas, on note la teneur même si elle est inférieur à 1, en particulier pour différentier deux nuances voisines (ex : CuAg0,05 et CuAg0,1) Les alliages à base de cuivre sont appelé cupro (ex : CuBe2 = cupro-béryllium,) sauf le laiton (Cu Zn) et Les bronzes (Cu-Sn). Les alliages de nickel : Ni - Cu 35 Ni Symbole chimique du nickel Symboles chimiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse suivi de la concentration en % de l’élément d’alliage. Le codage est identique aux alliages de Cu, sauf qu’il existe un tiret après Ni Les alliages de zinc : Z - A4 G Z Symbole Symboles métallurgiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse métallurgique suivit de la concentration en % de l’élément d’alliage. du zinc Les alliages de magnésium : G - A3 Z1 G Symbole métallurgique Symboles métallurgiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse suivit de la concentration en % de l’élément d’alliage. du magnésium Les alliages de titane : T - A3 Z1 T Symbole métallurgique Symboles métallurgiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse suivit de la concentration en % de l’élément d’alliage. du magnésium Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 15 Applications S185 : E295 : C45 ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................. 35 Ni Cr Mo 16 : ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................ 55 Si 7 : ............................................................................................................................................................. X 6 Cr Ni Mo Ti 17-12-2 : X40CrMoVN16-2 : EN-GJMB 400-10 : EN-GJS 370-17 : ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ...................................................................................................................................................... ....................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... ....................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................................... EN-GJMW 380-18 : ....................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................... Cu Sn 14 : Cu Ni26 Zn17 : Cu Pb20 Sn5 : Cu Zn 27 Ni 18 Al Si10Mg : EN AW-1070 ............................................................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................ ......................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................................... Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 16 Généralités Dessin technique Le dessin technique Le dessin technique est le moyen d’expression indispensable et universel de tous les techniciens. C’est lui qui permet de transmettre, à tous les services de production, la pensée technique et les impératifs de fabrication qui lui sont lié. C’est pourquoi ce langage conventionnel est soumis à des règles ne permettant aucune erreur d’interprétation et définies par la normalisation (régit par des normes internationales – Normes ISO). Il est ainsi indispensable d’étudier, de représenter et de construire tout matériel technique. Le dessin artistique exprime une idée, un sentiment, un climat ou une situation. Le dessin technique exprime la forme exacte, les dimensions précises et la constitution d’un objet en vue de sa fabrication Les différents types de dessin Le dessin industriel se divise en plusieurs familles complémentaires. Selon la norme : NF EN 30209 – ISO 10209 1) Abaque : Diagramme permettant de déterminer, sans calculs, les valeurs approximatives d’une ou plusieurs variables 2) Croquis : Dessin établi, en majeure partie, à main levée sans respecter nécessairement une échelle rigoureuse. 3) Epure : Dessin à caractère géométrique tracé avec la plus grande précision possible. 4) Esquisse : Dessin préliminaire des grandes lignes d’un projet. 5) Schéma : Dessin dans lequel des graphiques sont utilisés pour indiquer les fonctions des composants d’un système et leurs relations. 6) Avant-projet : Dessin représentant, dans ses grandes lignes, une des solutions viables atteignant l’objectif fixé. 7) Projet : Dessin représentant tous les détails nécessaires pour définir une solution choisie 8) Dessin d’ensemble : Dessin d’ensemble montrant tous groupes et parties d’un produit complètement assemblé. 9) Sous ensemble : Dessin d’ensemble d’un niveau hiérarchique inférieur, représentant seulement un nombre limité de groupes d’éléments ou de pièces 10) Dessin de définition : Le dessin de définition détermine complètement et sans ambiguïté les exigences fonctionnelles auxquelles doit satisfaire le produit dans l’état de finition prescrit. Il est destiné à faire foi lors du contrôle de réception du produit. 11) Dessin d’ensemble : Dessin représentant la disposition relative et la forme d’un groupe de niveau supérieur d’éléments assemblés. 12) Dessin d’interface : Dessin donnant les informations pour l’assemblage ou la connexion de deux ou plusieurs pièces concernées, par exemple, leurs dimensions, l’encombrement, les performances et les exigences. 13) Dessin technique : Informations techniques portées sur un support de données, présentées graphiquement conformément à des règles spécifiques et généralement dessinées à l’échelle. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 17 Exemples Les schémas (fig1) Ce sont les dessins obtenus à l’aide de symboles normalisés. Le but du schéma est de proposer représentation simplifiée permettant la compréhension du fonctionnement. Fig1 Schéma cinématique d’un tourne à gauche Les dessins d’ensemble (fig2) Il définit entièrement l’ensemble du mécanisme en représentant toutes les pièces et en satisfaisant toutes les contraintes de conception imposées par le cahier des charges. Fig2 Les dessins de définition (fig3) Il est réalisé à partir du dessin de définition et détermine complètement les formes et dimensions d’un composant. Fig3 La représentation Un composant ou un ensemble de composants est représenté soit en projection plane (sous forme de plan papier comme l’exemple ci-dessus), soit en perspective (cavalière fig4, isométrique fig5, …). Les perspectives sont utilisées pour illustrer les formes générales de la pièce en trois dimensions. Fig4 Perspective cavalière Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT Fig5 Perspective isométrique 18 Les normes de dessin Le dessin technique est soumis à un certain nombre de règles appelées normes (NF pour la France et ISO pour l’international). Normes d’écriture Selon la norme NF E 04-505 – ISO 3098 Le but de cette normalisation est d’assurer la lisibilité, l’homogénéité et la reproductibilité des caractères. Avec la généralisation de la DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) et de la CAO (Conception Assistée par Fig6 Ordinateur), ces normes tendent à être oubliées car elles sont automatisées avec l’utilisation des polices de caractères. Ecriture type B L’écriture se décline de plus sous deux formes : droite (type B droite- fig6) et italique (type B penchée à 15°- fig7). Fig7 Dimensions générales Les dimensions générales sont définies en fonction de la hauteur ‘’h’’ des majuscules. Les valeurs de ‘’h’’ sont choisies parmi les dimensions ci-dessous. Dimension nominale h 2,5 3,5 5 7 10 14 20 h Hauteur des majuscules (ou chiffres) c = 0,7 h Hauteur des minuscules avec jambage a = 0,2 h Hauteur des minuscules sans jambage Espace entre les caractères Largeur des traits d'écriture interligne minimal h d = 0,1 h b = 1,4 h Espacement des lettres et des mots (fig8) Pour obtenir une écriture aisée, il faut respecter l’espacement suivant. Fig8 Exposants et racines (fig9) La valeur de l’exposant ou de la racine est inscrite un corps plus petit. Fractions (fig10) L’écriture des fractions doit être conforme à l’un des exemples donnés. En particulier, pour le premier exemple, la barre de fraction doit être dans le plan médian du signe « égal ». Soulignement : (fig11) Pour garder toute la lisibilité, le soulignement ne doit pas couper de jambage. Fig9 Fig10 Fig11 Normes de tracé La vision d’une pièce s’obtient selon un point de vue. Il y aura donc des parties visibles et d’autres cachés. La norme prévoit, entre autres, le trait continu fort et le trait interrompu fin pour les différencier. Contrairement aux normes d’écriture, le dessinateur doit maîtriser parfaitement ces normes afin d’être capable de lire les plans. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 19 Désignation Tracé Applications Continu fort Arêtes et contours vus Continu fin Ligne d’attache et de côte Hachures– Arêtes fictives Interrompu fin Arêtes et contours cachés Mixte fin Axes et traces de plans de symétrie Continue fin à main levé ou en zigzag Limite de vues ou de coupures partielles Mixte fin terminé par deux traits forts Trace des plans de coupe Contour de pièces voisines, position de pièces mobiles. Mixte fin à deux points Normes de présentation Les formats de papier (fig12) Les formats de papier vont de l’A4 (le classique 210 mm x 297 mm) à l’A0 qui offre une surface de dessin de 1 m². Les divers autres formats s’obtiennent en coupant en deux selon la plus grande dimension. Tout dessin technique doit être représenté sur un support aux dimensions normalisées. Les formats se déduisent les uns des autres à partir du format A0 (1 m2) en divisant le plus grand côté par deux. Le rapport de la longueur sur la largeur est de √2. (A0 = 2 x A1 = 4 x A2 = 8 x A3 = 16 x A4 = 1 m2). Les formats peuvent être utilisés horizontalement ou verticalement. Fig12 Formats A0 A1 Dimensions A2 A3 A4 210 x 297 Le cadre Il délimite la zone d'exécution du dessin. Dessiné en trait continu fort, il fait apparaître une marge sur tout le contour. Cette marge est située à 10mm pour les formats A4, A3 et A2 et à 20 mm pour les formats A1 et A0, ces dimensions ne sont pas normalisées, on peut donc les modifier dans certains cas si c’est nécessaire. Les cartouches (fig13) Le cartouche représente une sorte de carte d’identité du dessin. Son emplacement est toujours dans le coin inférieur droit du cadre. Les renseignements contenus dans le cartouche concernent l’échelle principale, le titre du dessin, le système ISO utilisé, le format, le dessinateur, la date, l’indice de modification… Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 20 Fig13 Représentation des solides Dans l'industrie, pour fabriquer une pièce on représente d'abord les formes de celle-ci en projections et si cela est nécessaire une perspective accompagne les projections afin de faciliter la lecture du dessin. La représentation des solides est basée sur la méthode de projection orthogonale utilisée en géométrie descriptive. Les méthodes qui forment le système de projections normalisés sont : Méthode du premier dièdre. Méthode du troisième dièdre. Méthode des flèches repérées. Méthode du premier dièdre (fig14) Elle est dite aussi méthode Européenne et désignée par la lettre E et le symbole à coté qui doivent figurer dans le cartouche au-dessous de l’échelle. Dans cette méthode l'objet est placé dans le premier dièdre et se situe entre l'observateur et le plan de projection. Méthode du troisième dièdre (fig15) Elle est appelée aussi méthode Américaine et désignée par la lettre A et le symbole Convention sur les repères (fig16) - il faut les aligner - taille conseillée Pour la représentation les lignes d'attache ne doivent pas se confondre avec d'autres lignes, elles ne doivent pas se couper entre elles. - Mettre un point à l'extrémité de la ligne d'attache du repère si elle se termine à l'intérieur d'une pièce. Mettre une flèche si elle s'arrête sur son contour. Fig14 Fig15 Fig16 La nomenclature Elle complète le dessin d’ensemble, en dressant la liste de tous les éléments constitutifs du système dessiné (pièces, composants standards). Chaque élément est répertorié, numéroté, classé et tous les renseignements nécessaires le concernant sont indiqués (repère, nombre, désignation, matière et observations particulières). (page23) Sur la 1ère ligne de la nomenclature apparaît : Rep Nb Désignation Matière Observations La nomenclature se lit de bas en haut La largeur standard est de 190mm. Remarque : L’ordre des numéros des repères est croissant et indique, généralement, l’ordre de montage des pièces. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 21 Les repères doivent être alignés. Mettre un point à l’extrémité de la ligne d’attache du repère si elle se termine à l’intérieur de la pièce, une flèche si elle se termine sur son contour. Les échelles (fig17) La notion d'échelle appartient à la géométrie. Son emploi réside essentiellement dans la facilité de représentation d'un objet grand ou encombrant qui ne peut être représenté sur une feuille de papier. Dessiner à l'échelle, c'est copier un objet en respectant une règle de proportionnalité. Par exemple, le segment de droite AB ci-dessous mesurant 5 cm est réduit 5 fois. Pour cela, on utilise une constante de réduction dont la valeur est de 1/5. Échelle 1:5 Fig17 Les vues Vue en perspective « cavalière » (fig18) Définition Elle permet une définition globale de l’objet selon les trois dimensions (dans l’espace). Exemple : Pièce en « L ». Tracé pratique Afin de permettre un tracé clair et rapide, les valeurs suivantes sont normalisées : a = 45° L = dimension réelle h = dimension réelle l = dimension x 0,5 Fig18 Disposition des vues (fig19 & fig20) L'objet à représenter est placé à l'intérieur d'un cube. Ses faces principales orientées parallèlement aux faces du cube. Les projections sont faites sur les faces intérieures de ce cube. La vue qui donne le plus d'information sur les formes de l'objet, s'appelle : la vue de face Les 3 règles : Ne jamais inscrire le nom des vues. L’ensemble des vues doit définir complètement et sans ambiguïté la pièce. Pour représenter une pièce, on utilise 2 à 3 vues avec obligatoirement la vue de face. La position des vues correspond à la méthode de projection du premier dièdre (afficher dans le cartouche) La mise en page (fig21) La mise en page d’un dessin consiste à positionner les vues à intervalles réguliers (x et y) par rapport au cadre et au cartouche. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 22 Cube ou boite en verre Fig19 Fig20 Fig21 La cotation La cotation a pour objet d’indiquer avec précision les dimensions des différentes surfaces sur la pièce. Les chiffres inscrits doivent correspondre aux dimensions réelles de la pièce et ceci quelle que soit l’échelle du dessin. L’unité est toujours en millimètre (mm) et n’est jamais indiquée. Les éléments d’une cote sont : Rep Eléments Caractéristiques 1 2 3 4 5 deux lignes d’attache trait fin deux flèches aux extrémités de la ligne de cote trait moyen une ligne de cote la valeur de la dimension réelle Si la place manque, on peut placer la valeur de la dimension sur une ligne de repère Exemples d’application a c b d Fig23 Cotation d’un diamètre (fig22) Avec une ligne de repère c Avec des lignes d’attaches d trait fin, parallèle à la longueur à coter trait moyen, au-dessus et au milieu de la ligne de cote Cote longue (fig22) a Placer les flèches à l’endroit. Placer le chiffre au milieu de la ligne de cote. Cote courte (fig22) b Placer les flèches à l’envers. Placer le chiffre au milieu ou sur le côté. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT a b Fig23 Cotation d’un rayon (fig23) Echelle 1:1 (réel) a Echelle 2:1 b 23 Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 24 Dessin Exercices de lecture 1) Noter au-dessus de chaque perspective le numéro de la vue correspondante. 2) Dessiner les vues nécessaires afin de montrer les détails de chaque pièce. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 25 1) Noter au-dessus de chaque perspective le numéro de la vue correspondante. 2) Dessiner les vues nécessaires afin de montrer les détails de chaque pièce. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 26 Position des vues Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 27 Echelle : Dessiné par : Format A4 H Date : Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 28 Echelle : Dessiné par : Format A4 H Date : Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 29 Echelle : Dessiné par : Format A4 H Date : Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 30 Coupes et Sections Introduction (fig24) En mode de représentation normal, les formes intérieures d'un objet simple peuvent être décrites à partir des traits interrompus courts ("pointillés"), cependant la méthode devient vite complexe lorsque les contours intérieurs sont nombreux. Dans le cas des dessins d'ensemble, les tracés deviennent vite illisibles et l'identification des pièces impossible. Pour de tels cas, les vues en coupe, également appelées "coupes", permettent une meilleure définition et une compréhension plus aisée des formes intérieures ou des divers composants. Il existe plusieurs variantes de représentations répondant à des besoins différents. La plupart utilisent un plan de coupe imaginaire qui coupe l'objet en deux, la partie avant (celle en arrière du plan de coupe) est supprimée afin de pouvoir observer et dessiner les formes intérieures. Les hachures, tracées en traits fins, matérialisent le plan de coupe et mettent en évidence les contours intérieurs. Dans un dessin, une seule vue est concernée par une coupe, les autres vues restent en mode de représentation normal. Fig24 Coupes (fig25) Principe L’objet est coupé. Les morceaux sont séparés. Le plus représentatif est choisi. L’observateur, le regard tourné vers le plan coupé, dessine l’ensemble du morceau suivant les règles habituelles. L’intérieur, devenu clairement visible, apparaît en trait fort. Les zones « découpées » sont recouvertes de hachures. Règles de représentations Le plan de coupe Il est matérialisé par un trait d’axe, renforcé aux extrémités par deux traits forts courts. Le sens indiquant la partie de la pièce à conserver est indiqué par deux flèches nommées à l’aide de deux lettres (A-A, B-B, …). Les hachures Les hachures apparaissent là où la matière est effectivement coupée. Elles sont réalisées en traits fins, inclinées de 30, 45 ou 60 degrés par rapport à la direction générale de la pièce. Les hachures ne traversent jamais un trait continu fort. Les hachures ne s’arrêtent jamais sur un trait interrompu fin. On ne coupe jamais des pièces pleines de révolution telles que : arbres, vis, écrou, clavettes, rivets, billes ou roues dentées… Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 31 Remarque - En général, on ne dessine pas les contours cachés ou traits interrompus courts, dans les vues en coupe, sauf si ceux-ci sont indispensables à la compréhension. - Les hachures mettent en évidence les parties coupées des coupes. Fig25 Représentation normalisée des hachures (fig26) Sur un plan d’ensemble, le motif des hachures permet d’identifier le type de matériaux des pièces. Mais sur un dessin de définition, c’est toujours le motif d’usage général qui est utilisé. Fig26 Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 32 Coupe à plans parallèles (fig27) Les tracés des plans de coupe sont renforcés à chaque changement de direction. La vue en coupe A-A représente les plans de coupe comme s’ils avaient été mis dans le prolongement les uns des autres. Fig27 Coupe brisée à plans sécants (fig28) Les tracés des plans de coupe sont renforcés au changement de direction des plans de coupe. Le plan de coupe oblique est amené par rotation d’angle dans le prolongement de l’autre. Fig28 Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 33 Les sections Objectif : Eviter de surcharger les vues en isolant les formes que l’on désire préciser. Section sortie (fig29) Une section sortie et dessinée en trait fort pour tous les contours et en trait fin pour les hachures. La section est placée le plus souvent dans le prolongement du plan de coupe comme sur La figure ci-contre (soit dans le prolongement de l’axe de la pièce). Les indications de coupes (plans, flèches, lettres) peuvent ne pas être placées s’il n’y a aucune ambiguïté possible. Section rabattue (fig30) La section est rabattue directement sur la vue, dans ce cas elle se trace EN TRAIT FIN. Le plan de coupe et les flèches du sens d'observation sont facultatifs. Coupe locale ou partielle (fig31) La coupe partielle permet de montrer un usinage intérieur sans couper la totalité de la pièce. Elle se trace EN TRAIT FIN avec un trait délimitant la zone coupée à main levée. Fig29 Fig30 Fig31 Coupe des nervures (fig32) Objectif : Différencier immédiatement la coupe d’une pièce massive de celle d’une pièce nervurée de même section. Si on l’observe suivant la flèche et qu’on la représente en coupe, le plan de coupe A-A passe par le plan médian des nervures et la vue en coupe A-A obtenue ci-dessous donne une idée fausse des formes de la pièce qui semble massive. Fig32 Fig33 Pour éviter l’effet visuel de masse : (fig33) On ne coupe jamais longitudinalement une nervure. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 34 Compléter la vue de face en coupe A-A, la vue de dessus et la vue de gauche. Echelle : Dessiné par : Format A4 H Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT Date : 35 Compléter la vue de gauche en coupe A-A de la masse et la vue de dessus. Echelle : Dessiné par : Format A4 H Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT Date : 36 Terminez les 3 vues (vue de droite coupe A-A). Echelle : Dessiné par : Format A4 H Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT Date : 37 Une Chappe orientable est définie ci-dessus par une vue de face, une vue de gauche (½vue -½ coupe A-A) et une vue de dessus incomplète. - Terminer la vue de face. Représenter toutes les lignes cachées. - Compléter la vue de gauche. Représenter toutes les lignes cachées. - Laisser la vue de dessus incomplète. - Repérer les points (1) et (2) sur les 3 vues. Echelle : Dessiné par : Format A4 H Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT Date : 38 Vocabulaires technique Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 39 Application 1 6 2 7 3 8 4 9 5 Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 40 La cotation Rôle Elle permet, avec le dessin de définition, la fabrication de la pièce. Coter, c’est inscrire les dimensions (ou cotes) strictement nécessaires afin que le lecteur du dessin y retrouve rapidement, sans mesurer et sans calculer, les renseignements nécessaires. Une cote indique toujours la mesure réelle de la pièce, en mm pour une distance, en degré pour un angle. L’unité n’est pas écrite. Types de cotes La cotation d’un dessin comprend deux étapes. La première définit les formes générales de l’objet, la deuxième précise la situation des différentes parties de l’objet. Les cotes de grandeur hors tout indiquent la dimension la plus grande de l’objet dans le sens de la longueur, de la largeur et de la hauteur. Les cotes de position indiquent l’emplacement des formes, les unes par rapport aux autres. Description (fig 34) Une cote comprend 4 parties : Fig34 ① Les lignes d’attache : En trait fin, elles prolongent les traits du détail du dessin et dépassent légèrement la ligne de cote ② La ligne de cote : En trait fin, elle est perpendiculaire aux lignes d’attache et tracée à 7mm minimum d’un autre trait (dessin ou autre cote) ③ Les flèches : En trait fort, elles terminent la ligne de cote et touchent la ligne d’attache. Elles se placent à l’intérieur ou à l’extérieur de la ligne de cote (si manque de place). Un point peut remplacer une flèche si manque de place. ④ Les chiffres : (la cote elle-même). Ils se placent au milieu et toujours au-dessus (2 mm environ) de la ligne de cote. Par manque de place, on peut écrire la cote sur le prolongement de la ligne de cote. Recommandations (conventions) Ne jamais utiliser une ligne de dessin comme ligne d’attache ou de cote Un axe peut servir de ligne d’attache, jamais de ligne de cote Une ligne de cote doit être placée, si possible, toujours en dehors du tracé du dessin. Eviter que 2 lignes de cotes se coupent (ou coupent une ligne dessin) Un diamètre est repéré par un symbole Ø, un rayon par la lettre R Un petit plus On peut compléter une cote par une tolérance de fabrication IT (± 1mm par ex) Ou par des particularités de fabrication comme le filetage, les assemblages, les traitements de la pièce, …. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 41 Tolérances géométriques Tolérances de forme Les spécifications de forme sont intrinsèques à l'élément tolérancé (la planéité d'une surface par exemple est indépendante des autres surfaces de la pièce). Elles ne peuvent donc pas faire appel à un ou plusieurs éléments de référence. Types Désignation Rectitude Circularité Forme d'une ligne quelconque Élément tolérancé élément linéique nominalement rectiligne élément linéique nominalement circulaire Planéité Cylindricité Forme d’une surface quelconque élément linéique élément surfacique nominalement plan élément surfacique nominalement cylindrique élément surfacique Caractéristiques de la zone de tolérance de situation intrinsèques (écart tolérancé) aucune Ø d’un cylindre, distance entre 2 droites ou 2 plans aucune distance entre 2 cercles concentriques aucune distance entre 2 lignes aucune distance entre 2 plans parallèles aucune distance entre 2 cylindres coaxiaux aucune distance entre 2 surfaces Tolérances d’orientation Une tolérance d’orientation d’un élément est donnée obligatoirement par rapport à un autre élément pris comme référence. SYMBOLE GNIFICATION Parallélisme Perpendicularité Inclinaison Profil d’une surface Profil d’une ligne Remarque : Pour l’inclinaison, il est nécessaire d’indiquer, en plus, l’angle par rapport à l’élément de référence. Tolérances de position La localisation théorique de l’élément est définie, par rapport au système de référence, au moyen de cotes encadrées. (Remarque : une cote encadrée est l’indication graphique d’une « dimension théorique exacte ». Une dimension théorique exacte définit la position, l’orientation ou le profil théorique exact d’un élément.) La zone de tolérance est répartie également de part et d’autre de cette position théorique exacte. SYMBOLE GNIFICATION Localisation Coaxialité* Concentricité** Symétrie * Coaxialité : pour les axes ; **Concentricité : pour les centres Profil d’une surface Profil d’une ligne Cadre de tolérance Les exigences sont indiquées dans un cadre rectangulaire divisé en deux cases ou plus (5 maxi). Ces cases contiennent, de gauche à droite, dans l’ordre suivant (voir fig35) : Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 42 Le symbole de la caractéristique géométrique ; La valeur de la tolérance ; cette tolérance est précédée du signe Ø si la zone de tolérance est circulaire ou cylindrique, ou de SØ si la zone de tolérance est sphérique ; Le cas échéant, la ou les lettres permettant d’identifier la référence ou le système de référence. Exigence géométrique sans référence Exigence avec référence spécifiée Fig35 Zone de tolérance cylindrique avec système de référence Lorsque la tolérance s’applique à plus d’un élément (six éléments par exemples), ceci doit être indiqué au-dessus du cadre. (voir fig36) S’il est nécessaire de spécifier plus d’une caractéristique géométrique pour un élément, les exigences peuvent être données dans des cadres de tolérance placés l’un au-dessous de l’autre. (voir fig37) Zone de tolérance sphérique avec système de référence Tolérance sur plusieurs Fig36 éléments Exigences géométriques multiples Fig37 Eléments tolérancés Sauf cas particuliers, le cadre de tolérance est relié à l’élément tolérancé par une ligne de repère, raccordée à l’un ou l’autre des côtés du cadre et terminée par une flèche qui aboutit : Sur le contour de l’élément (fig38) ou sur le prolongement du contour (fig39) (mais clairement séparé de la ligne de cote), si la tolérance s’applique à la ligne ou à la surface elle-même (figures cidessous). Fig39 Fig38 Sur l’élément ou sur son prolongement Sur le contour Dans le prolongement de la ligne de cote, lorsque la tolérance s’applique à l’axe, au plan médian ou au centre de l’élément ainsi coté (fig40). Fig40 Tolérancement d’un axe Tolérancement d’un plan médian Rappel sur la notion de cotes fonctionnelles : On appelle cotes fonctionnelles, des cotes : - relatives à des éléments ne constituant pas un assemblage : ces cotes découlent de paramètres tels que la résistance mécanique, l'encombrement, l'économie de matière ou l'esthétique..., - relatives aux éléments constituant un assemblage : dans ce cas, la condition d'aptitude à l'emploi résulte de valeurs limites de distance, telles que jeu, serrage, garde, débattement, positionnement, dépassement, - déplacement... Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 43 La cotation fonctionnelle Introduction Les machines et les mécanismes sont constitués d'ensembles et de sous-ensembles de composants ou « pièces », assemblés et empilés les uns sur les autres. Chaque composant est fabriqué en série à partir de dimensions tolérancées. Système ISO de tolérances – Ajustements Principe de l’interchangeabilité Lorsqu’il faut fabriquer une série de pièces identiques, il est impossible d’obtenir, d’une pièce à l’autre, exactement les mêmes dimensions. Il faut donc prévoir une variation possible de ces dimensions afin d’assurer l’interchangeabilité des pièces dans leurs ensembles respectifs. Les dimensions ou cotes sont alors comprises entre deux valeurs limites appelées cote minimale et cote maximale. L’écart arithmétique entre ces deux valeurs s’appelle tolérance ou intervalle de tolérance (IT). La cote théorique entière est-elle appelée cote nominale. Définitions Dimension nominale : dimension de référence, commune à l’arbre et à l’alésage. Conséquence pratique : dans un alésage de 25, on met un arbre de 25, même si on sait qu’en réalité aucun des deux ne doit faire très exactement 25 mm. Dimension effective : dimension réelle, que l’on peut mesurer sur la pièce Dimensions limites : dimensions mini et maxi entre lesquelles doit se trouver la dimension réelle Une dimension mesurée se trouvant juste sur la limite est considérée comme bonne. Ecart : différence (algébrique) entre une dimension limite et la dimension nominale ALESAGE ES Arbre es écart supérieur = Dmax – Dnom EI = dmax – Dnom ei écart inférieur = Dmin – Dnom = dmin – Dnom Intervalle de tolérance : IT = dimension Maxi – dimension mini Ligne zéro : c’est la représentation de la dimension nominale sur le dessin. Notion d'arbre : Désigne une pièce contenue (minuscule) Notion d'alésage : Désigne une pièce contenante (majuscule) Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 44 Exemple Côte CN ES EI es ei Cmax Cmin IT Système ISO de tolérances Dans le but d’homogénéiser les intervalles de tolérance, on a défini des classes qualités qui fixent la valeur de l’intervalle de tolérance (IT) en fonction de la dimension ou cote nominale. Ces classes qualité sont exprimées par des nombres de 0 à 16. Le nombre 0 définissant la meilleure qualité (IT le plus faible). En mécanique courante, on utilise les qualités comprises entre 5 et 13 (tableau ci-dessous). Positions relatives des écarts ou intervalles de tolérance Une qualité étant fixée, l’intervalle de tolérance peut se positionner de diverses façons par rapport à la cote nominale. La position de ces intervalles de tolérance est exprimée par une lettre, de A ou a à ZC ou zc. Cette lettre est une Majuscule lorsque la pièce est un contenant ou alésage. Cette lettre est une minuscule lorsque la pièce est un contenu ou arbre. Certaines positions sont particulières (à retenir): JS ou js : écart réparti uniformément des deux cotés. H ou h : écart s’appuyant sur la cote nominale. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 45 Tableaux des écarts relatifs Principe et désignation d’un ajustement Un ajustement permet de spécifier à la fois la cote du contenant ou alésage, et celle du contenu ou arbre. Ø 60 H7 Qualité : indique la valeur de l'IT Ecart : indique la position de l'IT par rapport à la cote nominale Cote nominale Pièces cylindriques Exemple Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 46 Différents types d’ajustements Ils sont de trois types : Ajustement avec jeu Ajustement incertain Ajustement avec serrage Suivant la fonction désirée de l’assemblage, et la qualité requise, on choisit le type d’ajustement. Au vu des tableaux de position des IT, le nombre de possibilités est très important. Deux systèmes permettant d’harmoniser et de réduire la quantité d’outillage nécessaire à la fabrication des pièces ont été conçus: - Le système de l’alésage normal, c’est le système le plus utilisé, tous les alésages ou contenants sont H. Objectif de la Cotation Fonctionnelle Le but de la cotation fonctionnelle est de déterminer les cotes des éléments d’un mécanisme qui assureront, avec les tolérances (IT) les plus larges, les conditions de fonctionnement (jeux fonctionnels). Ces cotes sont appelées cotes fonctionnelles. Ce sont celles qui doivent être portées sur les dessins de définition. L’utilisation de cette méthode de cotation conduit à une réduction du coût de fabrication. Définitions La cote condition ou le jeu Une cote condition est une cote tolérancée qui exprime une exigence liée à l'assemblage, ou au fonctionnement du mécanisme ou à l'assemblage d'un ensemble de pièces. Elle s'inscrit sur le dessin d'ensemble. Elle est orientée de gauche à droite, ou de bas en haut. Elle peut être un jeu, un dépassement, un serrage, un retrait. De gauche à droite : un point à gauche De bas en haut : un point en une flèche à droite bas, une flèche en haut La cote fonctionnelle Une cote fonctionnelle est une cote tolérancée appartenant à une pièce ayant une influence sur la cote condition, elle a une influence, dans la mesure où elle varie dans son intervalle de tolérance, sur la valeur d'une cote-condition. Une cote fonctionnelle est délimitée, à ses extrémités, par deux surfaces d'appui ou par une surface d'appui et une surface terminale. Surfaces terminales Les surfaces terminales sont les surfaces perpendiculaires à la cote condition. Ces surfaces ne débouchent pas sur une autre pièce. Elles sont représentées par un trait fin. Surface de liaison Une surface de liaison correspond à la surface de contact entre deux pièces ; elle appartient autant à une pièce qu’à l’autre. Elles sont représentées par un trait fin. Règles à respecter Pour la bonne réalisation d’une chaîne de côtes, plusieurs règles sont à respecter : Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 47 la chaîne de côtes débute à l’origine du vecteur cote condition et se termine à son extrémité chaque cote de la chaîne commence et se termine sur la même pièce, le problème initial de la cotation fonctionnelle étant de coter les différentes pièces du mécanisme, il ne peut y avoir qu’une seule cote par pièce dans une même chaîne de côtes. La chaîne de côtes doit être la plus courte possible afin de faire intervenir le moins de côtes possibles (en effet, le nombre de côtes influent directement sur le prix de la pièce). Si deux côtes de la même chaîne appartiennent à la même pièce, c’est qu’il existe une chaîne de côtes encore plus courte réalisant le même vecteur condition. le passage d’une cote de la chaîne à la suivante se fait par la surface d’appui entre les deux pièces. Illustration sur un système Application Repérer les surfaces terminales de la cote condition et les surfaces de liaison Partir de l’origine (point) de la cote condition : coter cette pièce jusqu’à la surface de liaison en contact avec une autre pièce. Coter cette 2ème pièce…ainsi de suite jusqu’à ce que l’extrémité de la dernière cote touche la surface terminale en contact avec l’extrémité (flèche) de la cote condition. Repérer les cotes au fur et à mesure : a1 pour la pièce 1, a2 pour la pièce 2 etc. Etablir un graphe des contacts de Ja. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 48 Ecrire l’équation de la chaîne de cotes Ja =…………………………………… Augmenter a2 permet de…………………………Ja Diminuer a3 permet de ……………..…………....Ja D’où: JaMAX=………………………………………………………………………………………………………..………………. Jamin=…………………………………………………………..…………………………………………………………… Application : Ja = 1± 0.5 ; a3= 30± 0,1 donner une valeur de a2 .et reporter cette cote sur le dessin de définition de la pièce 2. Ja =…………………………………....................…….. JaMax = …………………………................……..……. Jamin = ………………………………................….…... a2Max = ………………………………..................…… a2min = …………………………..................………… D’où: a2= …………………………………………….. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 49 Exercice 1 : guidage en translation On demande : 1. Justifier la cote-condition : Cote-condition a : ……………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………….. 2. Tracer la chaîne de cotes relative au vecteur cote-condition a . 3. Ecrire l’ équation de projection de la cote-condition : a = …………………………..……….. Exercice 2 : assemblage par vis On demande : 1. Justifier les cotes-condition : * Cote-condition d : ……………………………………………………………………………….. * Cote-condition e : ……………………………………………………………………………….. 2. Tracer la chaîne de cotes relative aux vecteurs cote-condition d et e . 3. Ecrire les équations de projection des cotes-condition : d = …………………………..…………….….. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT e = …………………….………………..….….. 50 Exercice 3 : tendeur de courroie Exercice 4 : montage d’un galet 4 Anneau élastique 3 Galet 2 Chape 1 Axe On demande : 1. Justifier les cotes-condition : a.Cote-condition a : …..……………………………………………………………………….….. ……………………………………………………………………………….. b.Cote-condition b : ..…………………………………………………………………….……….. ……………………………………………………………………………….. 2. Tracer la chaîne de cotes relative aux vecteurs cote-condition a et b . 3. Reporter sur les dessins ci-dessous,les cotes fonctionnelles issues des chaînes de cotes relatives aux cotes-condition a et b : Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 51 4. Ecrire les équations de projection des cotes-condition : a = …………………………..….….. b = …………………………..….….. bmini = ……………………………………... bMaxi = ………………………..….……….. 5. Ecrire les équations donnant “b mini” et “b maxi” 6. Calculer la cote tolérancée b1, pour cela : On donne : 0 +0,2 b = 0,1 0 b4 = 1,2 h11 (1,2 -0,06 ) 0 b2 = 25 -0,05 a- Calculer b1 mini : ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… b1 mini = …………….……. b- Calculer b1 maxi : ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… b1 Maxi = …………………. c- Donner la cote nominale puis calculer l’écart inférieur et l’écart supérieur de la cote tolérancée b1 : ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… Ecrire la cote b1 : Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT b1 = …………………...……. 52 Exercice 5: sur le dessin d’ensemble partiel du système d’articulation ci-dessous Travail demandé : Installer les conditions de fonctionnement Ja, Jb, Jc et Jd. Tracer les chaines de côtes relatives aux conditions Ja, Jb, Jc et Jd. Reporter les cotes fonctionnelles obtenues par les conditions sur chacun des éléments de l’ensemble. Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 53 Donner l’utilité des conditions Ja, Jb, Jc et Jd. Ja : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… Jb : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… Jc: ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… Jd : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… Sachant que : Ecrire les équations relatives à la condition Jb : ………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………..……………….…… ……………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………………..….… ……………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………………..….… Calculer la cote nominale et les limites à donner à la cote b4 relative à la condition Jb. …………………………………………………..…………………………………………………………………………..……………………………………………… ……………………………………………………………………..………………………………………………………..……………………………………………… ………………………………………………………………………..……………………………………………………..……………………………………………… ……………………………………………………………………………..………………………………………………..……………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………… …………………………………………………………………………………..…………………………………………..……………………………………………… Module : Initiation aux Techniques de la Mécanique – OFPPT 54