-En ce moment j’ai envie que ça s’arrête.
-Ça? c’est quoi ça?
-Et bien, tout. La vie, la mort si il y en a une. Tout.
-Tu veux mourir?
-Pourquoi pas. Les trois quarts des imbéciles qui peuples cette terre n’attendent que de mourir. Ce
n’est pas pour rien qu’ils ont inventé le paradis, le nirvana et toute ces autres conneries. Alors
pourquoi pas moi? Pourquoi moi, je ne voudrais pas mourir alors que tout le monde ou presque
désir cette fin.
-Mais ça va faire mal de mourir.
-Sans doute. Brassens disait «mourir pour ses idées, d’accord, mais de mort lente ». Si un mec
comme lui pouvait faire des pseudo-blagues de ce genre sur les activistes, je ne vois pas pourquoi je
me priverais de me foutre de leur gueule, en disant que moi je préfère quand même une mort rapide.
Et puis une fois mort, la douleur n’aura probablement plus la moindre importance. Cela dit, la seule
chose qui nous retient tous de trouver le suicide trop attrayant, (à fortiori) c’est justement l’idée de
la douleur. Le vrai vecteur qui nous pousse dans quelque direction que ce soit dans notre vie est
après tout: la douleur.
Les imbéciles parles d’autres concepts un peu plus chatoyant comme «le salut, le plaisir, le
jouissance» Et il y a une autre catégorie d’imbécile, ceux qui ne seront, hélas, jamais autres chose
que de pauvres enfants, qui parlent de «l’amour». Comme si l’amour était une chose
transcendantale et unique comme une force régissant l’univers à la manière de la gravité par
exemple. A ces gens là je ne peut qu’exprimer mon plus profond mépris, et ma plus lente pitié. Ces
gens là sont tellement dépourvus de ce qu’ils prétendent voir partout dans l’univers qu’ils se sentent
inconsciemment obliger d’en rajouter partout et de lui donner une force qu’elle ne possède pas par
dessus le marché, au grand désarrois qu’est le miens.
-Bon mais alors fait quelque chose de ta vie.
-Et si je puis me permettre, qu’à tu fait de la tienne? Même si tu faisais partit des plus grand esprit
de ce monde, ou que tu était l’homme le plus généreux, ou la femme avec les plus beau enfants, ou
le type avec le plus d’argent, ou le truc avec le pronom le plus unique pour te définir (car c’est pour
certains d’une importance capitale de nos jours). Tu n’a détermine l’intérêt ou la réussite de ta vie
que par le biais de tes propres critères personnels et arbitraire. Au final tu est le juge le jury et
l’accusé de ton propre tribunal. Tu t’imagine, en bien ou en mal, que tu est capable de définir si oui
ou non ta vie est réussis. Je suis là pour t’annoncer que tu as tort. Ta vie n’est pas réussis, elle n’est
pas rater. Elle n’est rien de plus que ce qu’elle est, une vie. Tu peux lui donner de l’importance si ça
t’amuse. Mais comme on l’a vue dans le paragraphe précédent, bon nombre d’humain sur cette terre
ne sont même pas capable de simuler le fait que leur vie a une importance même minime.
-T’es un peu chiant quand même, tu ne pourrais pas te satisfaire de ce que tu as?
-Ok, comment?
-Bin, par exemple tu pourrais faire de la méditation/ait la foi/va faire du sport/va te cultiver/nique ta
mère.
-Non.