
GRIESP    5    Juillet 2015 
Après  avoir  appris  à  lire,  on  doit  amener  l’élève  à  « lire  pour  apprendre »  et  « apprendre  à 
apprendre » ;  le  travail  sur  les  documents  scientifiques  peut  contribuer  à  développer  ces 
compétences.  Pour  faciliter  la  compréhension  des  textes  afin  de  pouvoir  en  utiliser  le  contenu 
scientifique, il peut être proposé des tâches écrites et orales aux élèves, portant par exemple sur : 
- du lexique autour de la polysémie, de l’étymologie, des champs lexicaux, des synonymes, 
des antonymes,… ; 
- des  articulations  du  discours  comme  par  exemple,  les  conjonctions  relatives  à 
l’argumentation : or…donc, car, parce que, si…alors ; 
-  du décodage de l’implicite. 
De nombreuses ressources ont été élaborées en académie à  ce propos et sont téléchargeables 
sur les sites académiques7.  
2. Comment construire une activité documentaire ?  
Il n’est pas essentiel pour le professeur de chercher à différencier une activité documentaire d’une 
résolution de problème utilisant des documents. La spécificité d’une résolution de problème réside 
sans doute dans un cahier des charges très précis, dans une appropriation relativement aisée de 
la problématique et dans une place importante réservée à la mobilisation ou à la construction d’un 
modèle, à l’analyse et à la validation. 
2.1. Le choix des documents : une étape déterminante  
Les documents utilisés peuvent revêtir des formes très plurielles – texte, extrait vidéo ou audio, 
compte-rendu d’expérience, conférence, etc. 
Les documents fournis aux élèves doivent être les plus scientifiques possibles. Il est souhaitable 
qu’y apparaissent les différentes formes de langages scientifiques8 : graphes, allures de courbes, 
équations, schémas expérimentaux, photos, symboles, etc. afin que l’élève acquière la capacité 
d’« identifier la complémentarité d’informations présentées sous des formes différentes »9. 
Dans le but de former les élèves à la lecture critique et à l’appropriation de documents réels, les 
documents  doivent  aussi  être  les  plus  « authentiques »  possibles  (c'est-à-dire  avoir  été  peu 
transformés).  Cependant,  afin  de  faciliter  leur  appropriation,  il  est  parfois  nécessaire  de 
« didactiser » les documents  en réécrivant plus simplement  des  parties délicates10, notamment 
pour  clarifier  ce  qui  pourrait  s’avérer  trop  implicite,  pour  enlever  des  informations  inutiles  ou 
encore  pour  organiser  différemment  les  données11.  Il  est  toutefois  recommandé  d’éviter  tout 
découpage excessif des documents pour ne pas rendre l’activité caricaturale, par exemple avec 
une  succession  de  documents  n’apportant  qu’une  seule  information  explicite  chacun.  Ainsi,  si 
l’activité a pour objectif l’acquisition de nouvelles connaissances en autonomie par les élèves (par 
exemple dans le cadre d’une pédagogie de type « classe inversée »), il est souhaitable que les 
documents  ne  soient  pas  trop  compliqués,  contiennent  peu  d’informations  inutiles  et  soient 
rédigés  de  manière  rigoureuse  pour  favoriser  l’apprentissage.  En  revanche,  si  l’activité  a  pour 
objectif  l’illustration  ou  l’approfondissement  d’une  notion  connue  ou  l’étude  des  limites  d’un 
modèle,  les documents  peuvent  être non  transformés, et on peut même accepter  qu’une  petite 
                                            
7 Par exemple : des outils pour repérer les spécificités du discours scientifique : http://spc.ac-amiens.fr/spip.php?article319 
8 Il convient de montrer aux élèves que l’existence de langages scientifiques dans un texte n’est pas le garant de fondements scientifiques validés 
par une communauté d’experts reconnus : le cas des textes créationnistes est emblématique de ce point de vue.  
9 Capacité associée à la compétence « s’approprier » du tableau 1. (voir en particulier la ressource intitulée « Les pendules »). 
10 Confer par exemple dans la ressource intitulée « Les pendules »  qui propose deux versions de textes : D1 et D2. 
11 Confer par exemple dans la ressource intitulée « La synthèse de Merrifield» qui propose deux présentations de données : 1 et 2.