
RAPPORT / BAROMĂTRE HOOTSUITE : FRANCE 2018  4
Plusieurs motifs de satisfaction
Tout dâabord, les mĂ©dias sociaux sont bien ancrĂ©s dans les mĆurs des entreprises et 
ont trouvé leur place dans les stratégies marketing. Ils ne font plus partie de ces options 
sur lesquelles on se pose encore des questions existentielles. Les équipes chargées 
de gérer les comptes médias sociaux sont parfois considérables, les organisations 
commencent Ă  se mettre en place et sâinternalisent de plus en plus, signe de maturitĂ©.
Surtout, nous subissons beaucoup moins de volatilitĂ© dans les plateformes quâil 
y a 10 ans. Et parallÚlement à cette stabilité, nous observons une spécialisation 
des diîĂ©rents rĂ©seaux et communautĂ©s autour de diîĂ©rentes fonctions que les 
entreprises comprennent bien, et quâelles intĂšgrent dans leurs stratĂ©gies avec de 
plus en plus de subtilité. 
Nous avons retrouvé ces éléments dans les verbatim issus des tables rondes 
rĂ©alisĂ©es avec des clients et inî”uenceurs, dont nous avons parsemĂ© ce rapport.
Il y a donc un caractÚre pérenne à la stratégie des médias sociaux dans les 
entreprises, et pas seulement dans les grandes entreprises, car un grand nombre 
de PME et TPE ont rĂ©pondu Ă  notre Ă©tude, ce qui nous a permis dâobtenir une vision 
trĂšs riche et diîĂ©renciĂ©e des diîĂ©rents leviers stratĂ©giques des mĂ©dias sociaux. 
Par ailleurs, câest encore un motif de satisfaction, les usages des entreprises 
sâadaptent en fonction de leur taille, des secteurs (B2B/B2BC) et des mĂ©tiers. Fini le 
temps oĂč lâon croyait que les mĂ©dias sociaux permettaient de dĂ©gager une stratĂ©gie 
qui soit la mĂȘme pour tout le monde et quâil suîsait de recopier. La maturitĂ© est 
lĂ , câest indĂ©niable, nous commencions Ă  la pointer du doigt dans le prĂ©cĂ©dent 
rapport, et cela transparaĂźt encore mieux aujourdâhui. Il faut sâen fĂ©liciter et prendre 
la mesure du fait quâau bout de 10 ans et plus de pratique en entreprise, cette 
discipline est considérée comme fondamentale.
Il reste cependant encore de grosses marges de progression
Ă regret, on peut considĂ©rer que ces opportunitĂ©s dâamĂ©lioration sont souvent les 
mĂȘmes que celles des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. En mĂȘme temps quâon observe que 
les marketeurs deviennent plus mĂ»rs sur ces sujets, on fait aussi le constat dâune 
certaine incapacitĂ©, et ce nâest pas toujours de la faute des entreprises, Ă  dĂ©gager 
des conclusions claires quant à certains points pivot des médias sociaux, comme le 
calcul du ROI par exemple, lâorganisation et la coordination des diîĂ©rents services 
(sur les moyennes et grandes entreprises).
La tentation du marketing descendant
Ce qui nous frappe le plus dans ce baromĂštre câest de voir, malgrĂ© cette maturitĂ© 
que nous avons décrite précédemment, que les progrÚs à réaliser sont encore 
nombreux dans le domaine des spĂ©ciîŽcitĂ©s propres aux mĂ©dias sociauxîą: le 
marketing du bouche-Ă -oreille, lâUGC, et en gĂ©nĂ©ral le recours Ă  des techniques 
alternatives Ă  la publicitĂ©. Celle-ci reste aujourdâhui, malgrĂ© les critiques dont elle 
fait lâobjet, le refuge de beaucoup de marketeurs qui îŽnalement, prĂ©fĂšrent ce mode 
descendant de marketing, Ă  un travail plus proche du terrain.