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Namur

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LA HAUTE ECOLE DE LA PROVINCE DE NAMUR
Baccalauréat en secrétariat de direction option langues
Enseignement supérieur économique PE/tc
Campus provincial
rue Henri Blès 188-190
5000 NAMUR
L'allemand
dans les entreprises
en provinces
de Namur,
de Liège et
du Luxembourg
Travail de Fin d'Etudes réalisé en vue de l'obtention du titre de bachelière en secrétariat de direction option langues
Année académique 2010-2011
Angélique FLOYMONT
3e A
Source: dessin réalisé par Nathalie Floymont
Je tiens à remercier Madame Petit, Directrice de la catégorie
économique, pour avoir accepté que je traite ce sujet.
J'adresse mes remerciements les plus profonds à mon garant
scientifique, Monsieur Jeroen Darquennes, et à ma promotrice,
Madame Françoise Ponsard, pour m'avoir épaulée et conseillée lors
de l'élaboration de mon Travail de Fin d'Etudes.
Je remercie également Monsieur Manfred Peters, président de
l'Association pour la Promotion de l'Allemand en Wallonie, et la
Maison des Langues de la province de Liège pour les différentes
informations qu'ils m'ont fournies.
Pour finir, je souhaite remercier toutes les personnes qui, de près ou
de loin, m'ont soutenue lors de la rédaction de mon travail.
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .........................................................................................
TABLE DES MATIERES ............................................................................
INTRODUCTION ...............................................................................................
PARTIE THEORIQUE
...................................................................................
3
4
6
8
Chapitre I: Position de l'allemand dans l'Union Européenne ... 9
1. Les pays et les régions germanophones ...................................................
2. Le statut international de l'allemand dans l'UE ....................................
2.1. Les locuteurs de langue allemande ...........................................................
2.2. Le statut politique ........................................................................................
2.3. La perception de la langue .........................................................................
2.4. La force économique de la langue .............................................................
9
11
11
12
13
14
Chapitre II: Position de l'allemand en Belgique ................................. 16
1. L'allemand au niveau fédéral ........................................................................
2. L'allemand dans la région flamande et dans la région de
Bruxelles-Capitale .............................................................................................
2.1. Dans la région flamande .............................................................................
2.2. Dans la région de Bruxelles-Capitale .......................................................
16
19
19
21
3. L'allemand dans la région wallonne ........................................................... 25
3.1. La Communauté germanophone ............................................................... 25
3.2. La Communauté française ......................................................................... 27
Chapitre III: Position de l'allemand dans l'économie
wallonne ...................................................................................................................... 29
1. Les relations commerciales avec les pays germanophones .............. 30
1.1. Les exportations wallonnes ........................................................................ 30
1.2. Les importations wallonnes ........................................................................ 31
2.
3.
4.
5.
L'allemand dans les entreprises ...................................................................
Les arguments pour la pratique de l'allemand ......................................
La promotion de l'allemand en Wallonie ...................................................
Des hypothèses personnelles ........................................................................
33
39
40
41
PARTIE PRATIQUE
........................................................................................ 42
Chapitre I: Enquête .............................................................................................. 43
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Les objectifs de l'enquête ................................................................................
Les entreprises ciblées .....................................................................................
Les personnes concernées dans l'entreprise ...........................................
Les auteurs du sondage ..................................................................................
Le choix des questions .....................................................................................
La prise de contact avec les entreprises ...................................................
Le profil des entreprises participantes ......................................................
43
44
45
45
46
47
48
Chapitre II: Analyse et interprétation des résultats ........................ 49
1. Le profil des personnes .................................................................................... 50
1.1. Analyse ........................................................................................................... 50
1.2. Interprétation ................................................................................................ 53
2. Les langues étrangères en général .............................................................. 55
2.1. Analyse ........................................................................................................... 55
2.2. Interprétation ................................................................................................ 63
3. Les relations d'affaires avec les pays et les régions
germanophones ................................................................................................... 66
3.1. Analyse ........................................................................................................... 66
3.2. Interprétation ................................................................................................ 68
4. La position de l'allemand dans les entreprises ...................................... 69
4.1. Analyse ........................................................................................................... 69
4.2. Interprétation ................................................................................................ 81
5. L'allemand et l'assistant(e) de direction .................................................... 86
5.1. Analyse ........................................................................................................... 86
5.2. Interprétation ................................................................................................ 89
CONCLUSION ......................................................................................................
BIBLIOGRAPHIE ...............................................................................................
ANNEXES
91
93
6
INTRODUCTION
"Il nous est impossible de vivre et de travailler ensemble sans nous comprendre.
Dans une Union qui encourage la diversité, une lingua franca1 ne pourra jamais
satisfaire tous les besoins de communication. Les langues fournissent les clés des
cultures qu'elles représentent. Le multilinguisme promeut l'ouverture et la tolérance
mais ouvre aussi les portes à de nouveaux marchés et à de nouvelles opportunités
commerciales."2
Selon les propos de M. Etienne Davignon, les êtres humains ont besoin de communiquer et
de se comprendre lorsqu'ils sont en contact les uns avec les autres. Pour transmettre des
informations, ils utilisent notamment les langues mises à leur disposition. Le choix parmi
les différentes langues est déterminé presque instinctivement par la situation géographique,
par les personnes présentes, par le contexte. Les individus peuvent s'exprimer, entre autres,
en allemand.
Depuis que j'ai 16 ans, je suis passionnée par la langue allemande. J'ai pris conscience que
cette langue fait partie du patrimoine belge et qu'elle peut m'apporter énormément. C'est
pourquoi, lors de mes études en secrétariat de direction, j'ai souhaité approfondir mes
connaissances linguistiques. Pour terminer en beauté mon parcours, j'ai choisi de faire des
recherches approfondies sur la langue de Goethe. Mon Travail de Fin d'Etudes a donc pour
sujet "L'allemand dans les entreprises en provinces de Namur, de Liège et du
Luxembourg". Ce travail est partagé en deux parties bien distinctes mais dont les
informations sont liées. La partie théorique consiste en une synthèse des différents
éléments récoltés sur le sujet avec, comme objectif, de mettre en évidence la place
qu'occupe actuellement la langue allemande dans le monde économique wallon. Au niveau
de la partie pratique, mon but est d'obtenir une idée sur l'utilisation de l'allemand au sein
des entreprises des provinces de Namur, de Liège et du Luxembourg. Je saisis aussi
l'occasion pour faire un lien entre la langue de Goethe et mon futur métier qui est le
secrétariat de direction.
1
2
"Lingua Franca" signifie "langue auxiliaire de relation, utilisée par des groupes de langues maternelles différentes"
(cf. LE PETIT LAROUSSE GRAND FORMAT 2002: 598).
Propos du Vicomte Etienne Davignon, président du forum des entreprises européennes
(cf. COMMISSION EUROPÉENNE 2008 b: 2)
7
Dans la partie théorique, la place de l'allemand est envisagée, d'abord, au niveau européen
à travers les locuteurs et le statut de la langue. Ensuite, l'allemand est positionné à l'échelle
de la Belgique. À cette fin, les différentes régions et communautés sont abordées. Enfin,
les différents aspects de l'économie wallonne qui sont en rapport avec la pratique de la
langue de Goethe sont analysés.
En ce qui concerne le cas d'application dans le monde professionnel, j'ai décidé de
solliciter l'aide d'entreprises en leur envoyant une enquête réalisée par mes soins avec la
collaboration de personnes compétentes dans le sujet traité. J'ai sélectionné un échantillon
de quatre-vingt-deux entreprises réparties dans les trois provinces ciblées. En premier lieu,
la partie cachée de l'enquête est commentée. Il s'agit de tous les éléments qui permettent
d'aboutir à l'analyse des résultats. Les objectifs, les questions, les entreprises choisies sont
expliqués pour vous permettre de cerner l'enquête et de comprendre les différents chiffres
étudiés. En second lieu, les résultats, regroupés en différents thèmes, sont synthétisés sous
forme de graphiques pour vous permettre d'avoir une vue d'ensemble des réponses. Ces
graphiques sont accompagnés d'une analyse et d'une interprétation.
Ce Travail de Fin d'Etudes est l'occasion de vous faire découvrir en profondeur les facettes
de la langue allemande dans certaines entreprises.
PARTIE THEORIQUE
9
Chapitre I: Position de l'allemand dans
l'Union Européenne
L'Union Européenne (UE) ne cesse de s'agrandir. Actuellement, elle compte 27 états
membres et de nombreuses langues y sont parlées. Parmi celles-ci, 23 sont considérées
comme langues officielles et elles représentent une diversité linguistique importante. Une
même langue est parfois commune à plusieurs pays. Dans ce premier chapitre, je
m'intéresserai particulièrement à la position de l'allemand au milieu des autres langues en
tant que langue maternelle et langue étrangère
( cf. COMMISSION EUROPÉENNE 2006, 2008 a;
DARQUENNES/NELDE 2006; DARQUENNES 2010; TRUCHOT/HUCK 2009).
1. Les pays et les régions germanophones
Dans l'UE, plusieurs pays et certaines régions ont l'allemand comme langue
maternelle. Cette dernière désigne la première langue apprise par une personne et est
utilisée régulièrement dans la vie quotidienne
(cf. DARQUENNES/NELDE 2006: 64).
Au sein
de l'UE, la langue maternelle parlée par le plus grand nombre d'habitants est
l'allemand. En effet, environ 90 millions de personnes, soit 18 % de la population
européenne, parlent depuis leur naissance la langue de Goethe. Cette langue se place
devant l'anglais, le français et l'italien qui, chacun, compte entre 60 et 65 millions de
locuteurs (cf. COMMISSION EUROPÉENNE
2008 a: 5).
 Carte des pays et des régions de langue maternelle allemande
Source: AMMON 1991: 66
La carte géographique ci-dessus représente les pays et les régions de langue
maternelle allemande. L'allemand est pour certains la langue officielle nationale
("Nationale Amtssprache") et pour d'autres la langue officielle régionale
("Regionale Amtssprache").
10
Dans les pays ou régions où l'allemand est la langue officielle, la majorité des
habitants le parle, aussi bien les individus nés dans le pays que les personnes
immigrées. En Allemagne, en Autriche et au Liechtenstein3, il est l'unique langue
officielle. Pour deux autres pays, la Suisse et le Grand-Duché de Luxembourg, il
partage son statut de langue officielle avec d'autres langues. En Belgique et en Italie, il
est la langue principale d'une partie du territoire, à savoir, respectivement, la
Communauté germanophone et le Tyrol du Sud (cf. DARQUENNES/NELDE 2006: 64).
Dans l'énumération des peuples germanophones, il ne faut pas oublier les populations
minoritaires qui se trouvent, par exemple, en France, au Danemark, en Hongrie, en
Pologne ainsi qu'en République tchèque. Elles correspondent à un faible pourcentage
de la population qui pratique l'allemand dans un pays où cette langue n'est pas
officielle.
 L'allemand comme langue maternelle selon les pays et les régions
PAYS ET REGIONS
Allemagne
Autriche
Liechtenstein
Suisse
Grand-Duché de Luxembourg
Communauté Germanophone (B)
Tyrol du Sud (I)
PERSONNES DE LANGUE
MATERNELLE ALLEMANDE
78 400 000
7 700 000
25 000
4 100 000
280 000
70 000
275 000
Source: MAHNERT 2000 (www.detlev-mahnert.de, consulté le 4.11.2010)
Le tableau ci-dessus montre la population de langue maternelle allemande par pays
et par région en 2000. Les pays et les régions cités sont ceux où la langue allemande
a un statut officiel. Les chiffres du tableau regroupent les autochtones mais aussi les
immigrants. Il s'agit d'une estimation parce qu'il est difficile de dire exactement qui
maîtrise l'allemand en tant que langue maternelle. L'Allemagne et l'Autriche sont les
états où la langue allemande a la plus grande importance au niveau du nombre de
locuteurs natifs. Cette constatation peut s'expliquer par le fait que ce sont deux
nations de grande envergure qui possèdent une seule langue officielle.
3
Le Liechtenstein et la Suisse ne font pas partie de l'UE. Les deux pays sont pris en compte parce qu'ils
entretiennent des relations économiques avec la Belgique et parce que l'allemand est reconnu comme langue
officielle dans ces deux pays.
11
2. Le statut international de l'allemand dans l'UE
Selon Darquennes/Nelde
(2006: 63-64),
le statut de l'allemand, au niveau international,
est déterminé par plusieurs éléments. Ces différents éléments sont:
 le nombre de personnes parlant la langue,
 le statut politique,
 la perception de la langue,
 l'économie.
2.1. Les locuteurs de langue allemande
En plus des pays et régions germanophones où l'allemand est la langue
maternelle de la population, il faut aussi tenir compte de l'apprentissage de la
langue de Goethe comme langue étrangère. Une langue étrangère est une langue
apprise dans un cadre formel, souvent à l'école ou lors de formations. Cette
langue est utilisée dans un contexte spécial, par exemple le commerce.
En 20054, la Commission Européenne a mené une enquête sur les Européens et
leurs langues. Il s'agit d'une série de questions posées à des personnes habitant
dans l'UE. Une de ces questions a permis de connaître la répartition des
différentes langues étrangères que les Européens maîtrisent. La question était:
"Quelles sont les langues que vous parlez suffisamment bien pour participer à
une
conversation,
exception
(cf. COMMISSION EUROPÉENNE 2006: 12;
faite
de
votre
langue
maternelle?"
COMMISSION EUROPÉENNE 2008 a: 5).
De ce
sondage, il ressort que l'anglais, en tant que langue étrangère, occupe la
première place dans l'UE. En effet, il est parlé par 38 % de la population.
L'allemand, quant à lui, se place en deuxième position avec 14 % et est à égalité
avec le français.
4
L'enquête a été réalisée durant les mois de novembre et de décembre 2005 et publiée en 2006.
12
 Apprentissage de l'allemand comme langue étrangère en 2010
PAYS
PERSONNES APPRENANT
L'ALLEMAND
Pologne
2 345 480
France
1 037 885
Hongrie
442 272
République Tchèque
440 952
Italie
431 577
Source: NETZWERK DEUTSCH 2010: 4-12
Le tableau ci-dessus reprend les cinq pays de l'UE dont le nombre de personnes
qui apprennent actuellement l'allemand comme langue étrangère est le plus
élevé. La majorité des pays cités sont situés à proximité de l'Allemagne. Ces
chiffres ne sont qu'une approximation puisqu'il n'est pas aisé de dénombrer
exactement le nombre de personnes. En ce qui concerne la Belgique, le nombre
de personnes qui apprennent l'allemand comme langue étrangère est beaucoup
plus faible. En effet, en 2010, 113 769 personnes ont suivi des cours d'allemand
(cf. NETZWERK DEUTSCH 2010: 4).
2.2. Le statut politique
Le statut d'une langue peut, entre autres, être déterminé par son statut politique.
En effet, une langue sert de moyen de communication entre plusieurs états.
Dans le cas de l'allemand, les pays et les régions germanophones
communiquent entre eux à l'aide de cette langue
(cf. DARQUENNES/NELDE 2006: 67).
Elle peut aussi être utilisée lors des relations commerciales entre les pays et les
régions germanophones et leurs états frontaliers.
De même, le statut de l'allemand au sein de l'UE, anciennement la
Communauté Economique Européenne (C.E.E.), doit également être pris en
compte. En 1957, la C.E.E. a été fondée par l'Allemagne, la France, l'Italie, les
Pays-Bas, la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg. A cette époque,
l'allemand et le français étaient les deux langues principales de travail. Au fil
des années, la C.E.E. s'est agrandie et a été appelée l'UE. L'entrée de la GrandeBretagne, en 1973, a eu une répercussion primordiale au niveau de l'usage
linguistique. Depuis cette date, la langue dominante de l'UE est l'anglais. Cette
domination est due à l'importance accrue de l'anglais au niveau mondial. La
langue de Shakespeare est suivie par le français, puis par l'allemand.
13
Au sein de la Commission Européenne, l'anglais, le français et l'allemand sont
appelés "langues de travail". Cette appellation signifie que les documents traités
par la Commission Européenne sont écrits dans une de ces trois langues. Une
fois que la version finale des documents est décidée, ceux-ci sont traduits dans
les vingt-deux autres langues officielles. Actuellement, l'allemand occupe une
place secondaire. En effet, en 2006, 1,5 million de pages ont été traduites par le
service de traduction de la Commission. Pour 2,7 % des écrits, le document de
base était en allemand, contre 72 % pour l'anglais et 14 % pour le français
(cf. DARQUENNES 2010: 782).
2.3. La perception de la langue
Dans l'UE, il existe deux perceptions totalement opposées de l'allemand. La
divergence d'opinion trouve ses racines dans l'Allemagne communiste. Pour les
pays de l'Est de l'Europe, l'allemand était synonyme de liberté et d'ouverture
aux pays de l'Ouest. Encore aujourd'hui, dans ces nations, il est possible de
ressentir l'influence de cette image positive à travers le nombre important de
personnes qui apprennent l'allemand en tant que langue étrangère. De plus, les
pays de l'Est communiquent parfois entre eux à l'aide de l'allemand. Par contre,
pour les pays de l'Europe de l'Ouest, l'allemand est considéré comme une
langue bruyante dont le passé est peu sécurisant à cause des deux guerres
mondiales. Par conséquent, les locuteurs natifs allemands sont perçus comme
des personnes ayant un esprit guerrier. Cette image négative est parfois illustrée
dans les films (cf. DARQUENNES/NELDE 2006: 71).
Outre la perception qui a trait au passé du peuple allemand, il faut aussi
considérer la perception de la langue en tant que telle. Dans le parcours scolaire
et à certains moments dans le parcours professionnel, la possibilité est offerte
d'apprendre une langue étrangère. Les personnes qui sont confrontées à ce choix
se posent des questions sur cette langue. Pour ce qui est de l'allemand, les gens
se font une opinion plutôt négative. Souvent, le fait qu'il y ait beaucoup de
règles, de cas, de genres et d'exceptions ne joue pas en faveur de la langue.
Pourtant, si la langue est maîtrisée, elle peut devenir un point positif tant au
niveau personnel qu'au niveau professionnel puisque le nombre de personnes
l'apprenant est restreint (cf. SICK 2010: 58).
14
2.4. La force économique de la langue
 Force économique d'une langue en général
Pour déterminer la force économique d'une langue, il faut tenir compte de la
puissance économique des personnes parlant cette langue. Cette puissance est
caractérisée par la croissance économique des pays où cette langue est officielle
mais aussi par l'implantation de leurs entreprises au niveau international. Cette
croissance se situe tant au niveau de l'industrie que des prestations de services.
Elle aura une répercussion sur l'importance des importations, des exportations
et sur le phénomène de l'internationalisation. Ces trois concepts impliquent
l'utilisation de la langue dans les relations commerciales. En effet, depuis que
l'économie d'un pays ne se limite plus à ses frontières, les entreprises, et surtout
les multinationales, sont confrontées au problème des langues tant au niveau de
la communication interne qu'au niveau de la communication externe
(cf. TRUCHOT/HUCK 2009: 4).
Pour la communication entre les membres du personnel, les dirigeants
choisissent entre la langue nationale, la langue de la maison mère ou l'anglais.
Tandis que pour la communication externe, la/les langue(s) choisie(s) varie(nt)
en fonction des buts poursuivis par l'entreprise. Les objectifs peuvent être liés
aux clients, aux marchés ou à l'image qui doit être véhiculée. La communication
externe de la société comprend la/les langue(s) utilisée(s) avec les personnes
étrangères à la firme. Elle(s) est/sont notamment visible(s) sur le site internet de
l'entreprise (cf. TRUCHOT/HUCK 2009: 7).
Pour l'importation et l'exportation, le choix de la langue sera déterminé en
fonction de la force des différentes langues. Soit les entreprises provenant de
deux pays différents décideront de s'exprimer dans une langue étrangère
commune, qui est souvent l'anglais, soit elles choisiront la langue d'un des deux
pays comme moyen de communication. Cette dernière alternative est plus
fréquente lorsqu'au moins une des deux langues, comme l'anglais, le français ou
l'allemand, est largement répandue dans le monde. Tandis que pour
l'internationalisation, qui est le fait de s'implanter et de produire en dehors de
son pays d'origine, l'entreprise s'adapte à la langue parlée sur place. Toutefois,
elle prévoit souvent des formations pour permettre à son personnel de pouvoir
s'exprimer dans la langue nationale de la firme (cf. TRUCHOT/HUCK 2009: 9-11).
15
 Force économique de l'allemand
La puissance économique des personnes qui parlent allemand exerce aussi une
influence sur la position de la langue au niveau de l'UE. La majorité des êtres
humains de langue allemande vivent en Allemagne et en Autriche. Il est donc
utile de situer les marchés allemands et autrichiens au niveau européen
(cf. AWEX5).
Le marché allemand est le plus important de l'UE. Au niveau de ses
exportations, la majeure partie, c'est-à-dire 60 %, est destinée à des pays
européens. Les principaux partenaires commerciaux sont la France et la
Grande-Bretagne. La renommée favorable des produits "made in Germany" et
les entreprises particulièrement performantes dans le secteur des machines
industrielles et des biens d'investissements ont contribué à la position
dominante du pays sur les marchés. Avec l'élargissement territorial de l'UE,
l'Allemagne a délocalisé certaines de ses activités, ce qui lui a permis de
proposer des prix plus compétitifs.
En ce qui concerne l'Autriche, elle possède une industrie prospère. Ses plus
importantes relations commerciales se déroulent avec l'Allemagne. En effet,
33 % de ses exportations sont en faveur de l'Allemagne et 40 % de ses
importations proviennent de ce dernier pays. Les pays de l'Europe centrale et
orientale représentent également un potentiel économique considérable.
L'importance économique de ces pays joue un rôle concernant l'utilisation de la
langue dans les relations commerciales. En effet, grâce à la puissance de ces
pays, leurs entreprises ont des contacts avec les pays voisins mais aussi avec
des états plus éloignés. En général, ces échanges permettent d'utiliser l'allemand
afin de conclure des marchés. De même, lorsque les entreprises allemandes ou
autrichiennes décident de créer des filiales dans des pays étrangers, elles
choisiront plus facilement des pays où elles auront la possibilité d'embaucher
des personnes parlant allemand. Par exemple, en Alsace, de nombreuses
entreprises allemandes et autrichiennes y sont implantées
2009: 11).
(cf. TRUCHOT/HUCK
L'exemple cité est aussi valable pour d'autres langues assez répandues
comme l'anglais et le français.
5
Toutes les données et les pourcentages indiqués dans cette partie proviennent du site internet de l'Agence
Wallonne à l'Exportation et aux Investissements étrangers (AWEX) (www.awex.be, consulté
régulièrement d'octobre 2010 à mai 2011).
16
Chapitre II: Position de l'allemand en Belgique
L'aperçu de la position qu'occupe l'allemand en Europe a permis de montrer que la langue
de Goethe a un statut important au niveau européen. Envisageons maintenant la situation
de l'allemand à une échelle plus restreinte, c'est-à-dire la Belgique. Pour ce faire, l'état sera
abordé sous différents points de vue afin de déterminer quelle place est accordée à cette
langue.
1. L'allemand au niveau fédéral
L'Etat fédéral belge est divisé en différentes régions et communautés. La subdivision
de la Belgique est expliquée ci-dessous à l'aide de deux cartes géographiques. Au
niveau linguistique, le pays peut jouir d'une diversité culturelle puisque trois langues
sont reconnues comme étant officielles. La population sera donc répartie selon sa
langue maternelle à l'aide d'un graphique
(cf. COMMUNAUTE FRANÇAISE DE BELGIQUE;
COMMISSION EUROPEENNE 2006).
 Les différentes régions de la Belgique
Source: COMMUNAUTE FRANÇAISE DE BELGIQUE (www.cfwb.be, consulté le 11.11.2010)
Cette carte illustre la répartition territoriale de la Belgique entre les différentes
régions: la région flamande, la région de Bruxelles-Capitale et la région wallonne.
Les régions sont compétentes pour les matières qui se rapportent au territoire. Les
domaines sont l'économie, l'agriculture, l'environnement, les travaux publics,
l'énergie, les transports, l'emploi et l'aménagement du territoire, entre autres.
17
 Les différentes communautés de la Belgique
Source: COMMUNAUTÉ FRANÇAISE DE BELGIQUE (www.cfwb.be, consulté le 11.11.2010)
La carte ci-dessus montre le territoire belge couvert par chaque communauté. Il faut
préciser que la région de Bruxelles-Capitale fait partie de deux communautés en
même temps. Les communautés sont délimitées en fonction des langues et sont liées
aux compétences qui traitent de l'enseignement, de la culture, de l'emploi des
langues et de "matières plus personnalisables", comme l'accueil des immigrés et
l'aide aux familles.
18
 Les langues officielles de la Belgique
La Belgique est un pays riche d'une diversité linguistique. Ce pays compte trois
langues officielles qui sont le néerlandais, le français et l'allemand. Comme il a été
expliqué à la page précédente, chaque communauté est associée à une langue. Cela
signifie que cette langue est la langue maternelle de la majorité des habitants vivant
dans la communauté. Le néerlandais est lié à la Communauté flamande; le français,
à la Communauté française; l'allemand, à la Communauté germanophone.
Source: COMMISSION EUROPEENNE 2006: 7
Les données du graphique ci-dessus proviennent du sondage Eurobaromètre de
2006 réalisé par la Commission Européenne6. Les Belges qui ont été interrogés ont
dû répondre à la question "Quelle est votre langue maternelle?". Le graphique
montre la proportion de chaque langue maternelle pour le pays et tient compte des
réponses données par les personnes interrogées. Les données ne sont pas une
généralisation de la situation linguistique mais plutôt une approximation.
L'allemand a une faible position puisqu'il n'est la langue maternelle que de 0,4 %
des personnes prises en compte pour l'enquête. Ce faible pourcentage s'explique par
le fait que la Communauté germanophone recensait 73 119 habitants en 2006
(cf. SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie (www.statbel.fgov.be, consulté le
6.11.2010)),
c'est-à-dire 0,70 % des citoyens belges. Les résultats fournis pour les
différentes langues sont plus ou moins semblables aux pourcentages d'habitants des
différentes régions belges. En 2006, la région flamande comptait 57,83 % des
personnes habitant en Belgique; la région wallonne7, 32,48 % et la région de
Bruxelles-Capitale, 9,69 %.
6
7
Le sondage a été expliqué dans le chapitre I, point 2.1, p.11.
Le pourcentage pour la région wallonne (sans les personnes habitant dans la Communauté germanophone)
était de 31,78 % en 2006.
19
2. L'allemand dans la région flamande et dans la région
de Bruxelles-Capitale
Avant d'envisager la position de l'allemand dans la région wallonne, un aperçu de la
situation de la langue sera donné dans les deux autres régions, à savoir la région
flamande et la région de Bruxelles-Capitale. J'ai choisi de parler de la situation de
l'allemand dans ces deux régions, et pas dans leur communauté respective, pour une
question de facilité au niveau géographique. D'une part, le territoire couvert par la
région flamande et la Communauté flamande est identique, excepté la partie de la
région de Bruxelles-Capitale. D'autre part, si j'avais parlé des communautés, la région
de Bruxelles-Capitale aurait été incluse à la fois dans la Communauté flamande et
dans la Communauté française. Or, il est intéressant que cette région soit traitée
séparément étant donné la situation linguistique particulière. En effet, deux langues
maternelles s'y côtoient, à savoir le néerlandais et le français. De plus, la ville de
Bruxelles peut aussi être considérée comme une ville multilingue (cf. LOCHTMAN/
LUTJEHARMS/KERMARREC 2004: 210).
L'aperçu se fera tant au niveau éducatif qu'au niveau économique. Les aspects se
rapportant à l'enseignement, qui est une compétence relative aux communautés, seront
inclus dans la partie concernant les régions. Ces aspects me permettront de pouvoir
lier les deux concepts, à savoir le concept éducatif et le concept économique.
2.1. Dans la région flamande
En région flamande, le néerlandais est la langue maternelle de la population.
Dans l'enseignement, la première langue étrangère est le français; la seconde,
l'anglais. L'allemand se situe en troisième position. Auparavant, son rôle était
important et l'allemand était la troisième langue étrangère obligatoire à l'école.
Mais, depuis les années 1970, sa popularité a diminué progressivement. Dans
les universités et les écoles supérieures où l'allemand n'est plus un cours
obligatoire, le retrait est dû à l'introduction de l'espagnol comme troisième
langue dans le cursus scolaire. Par conséquent, le cours d'allemand est devenu
facultatif (cf. VERBOVEN 2009: 223). Les étudiants trouvent que l'allemand est une
langue difficile alors que le vocabulaire et la grammaire sont semblables au
néerlandais. Ils sont plutôt attirés par la culture et la langue de l'Espagne.
20
La baisse du nombre d'étudiants en allemand se fait notamment ressentir dans
les offres d'emploi, surtout depuis que les employeurs accordent plus
d'importance aux personnes compétentes dans ce domaine. Selon Peter
Blocken8 (cf. DEBRUYNE 2010: 86), il est préférable de choisir l'allemand au lieu de
l'espagnol. Dans le monde des affaires, l'espagnol occupe une place de moindre
importance. Quant à l'allemand, il peut permettre de conclure des affaires avec
les pays germanophones, les pays de l'Europe centrale et la Scandinavie. En
février et mars 2004, 4 000 offres d'emploi concernant la partie néerlandophone
du pays ont été analysées
(cf. VERBOVEN 2009: 224).
Il ressort que l'allemand est
demandé pour 13 postes sur 100 et l'espagnol, pour 1 poste sur 100. Or, la
diminution des personnes qui parlent allemand a une répercussion sur le marché
du travail. L'offre de personnes compétentes ne permet pas de satisfaire la
demande des employeurs concernant les postes où l'allemand est sollicité.
Certaines personnes pensent qu'en connaissant l'anglais, il est possible de
remporter des marchés avec des firmes germanophones. Seulement, les
entreprises auront davantage de chance de faire des affaires si la négociation se
déroule dans la langue du client, à savoir ici l'allemand
(cf. VERBOVEN 2009: 225).
Les employés qui ont les compétences linguistiques recherchées permettent à
l'entreprise d'augmenter sa position sur les marchés.
Durant l'année académique 2006-2007, une enquête a été réalisée auprès des
étudiants qui apprennent l'allemand à la faculté universitaire économique
d'Anvers. 90 % d'entre eux ont choisi cette langue parce qu'ils pensent qu'elle
pourra leur offrir de meilleures opportunités pour leur future vie professionnelle
(cf. VERBOVEN 2009: 227).
Les 10 % restant ont plutôt fait ce choix par intérêt
privé. Pour inciter les jeunes à apprendre la langue de Goethe, l'université a
décidé de promouvoir la langue en montrant l'importance de l'allemand au
niveau économique. À cette fin, elle a travaillé en partenariat avec l'ambassade
allemande et des entreprises germanophones implantées en Belgique.
8
Peter Blocken est le manager de la filiale belge d'Oxyde. Oxyde est une entreprise implantée aux
Etats-Unis. Elle commercialise des produits pétrochimiques au niveau mondial.
21
2.2. Dans la région de Bruxelles-Capitale
Afin de montrer la situation de l'allemand dans la région bruxelloise, je me
baserai sur deux recherches qui ont été réalisées dans cette région. La première
étude s'est focalisée sur "les entreprises bruxelloises et les langues étrangères"
et a été menée par l'association sans but lucratif (asbl) TIBEM9 (cf. TIBEM 2006),
sous la direction de L. Mettewie. La seconde porte sur "l'allemand et les langues
étrangères dans l'enseignement bruxellois de la catégorie économique". Elle a
été effectuée par K. Lochtman, M. Lutjeharms et G. Kermarrec (cf. LOCHTMAN/
LUTJEHARMS/KERMARREC 2004).
La région de Bruxelles-Capitale est une région importante au niveau
linguistique. En effet, Bruxelles est à la fois la capitale de la Belgique, de la
Communauté française, de la Communauté flamande mais aussi la capitale
européenne. La diversité linguistique dans les entreprises est donc bien
présente. Cependant, de nombreuses entreprises éprouvent des difficultés à
trouver des personnes compétentes dans les langues recherchées. Dans les
articles de journaux cités par l'asbl TIBEM, on peut constater que les
demandeurs d'emploi bilingues, voire multilingues, ne sont pas légion. En 2006,
une enquête a été menée par TIBEM. Elle avait pour but de montrer l'état de la
situation linguistique dans les entreprises bruxelloises.
Pour une entreprise, les langues représentent un facteur économique non
négligeable. Elles sont un atout et permettent de booster les exportations vers
des pays de langue étrangère. Néanmoins, les entreprises sont confrontées à un
obstacle lorsqu'elles ne possèdent pas un nombre suffisant de travailleurs
multilingues. Parmi les langues les plus utilisées, l'allemand se place en
quatrième position, après le français, le néerlandais et l'anglais.
9
"TIBEM" signifie "Tweetaligheid In Beweging – Bilinguisme En Mouvement".
22
 Utilisation de l'allemand dans les entreprises de la région de
Bruxelles-Capitale
Source: TIBEM 2006: 52
Le graphique ci-dessus illustre l'utilisation de l'allemand selon trois catégories,
à savoir la langue officielle, la communication interne et la communication
externe. D'après les données de l'enquête TIBEM, en 2006, l'allemand était la
langue officielle de 5 % des entreprises. Pour 11,2 % des entreprises
interrogées, la communication entre les travailleurs peut se faire en allemand.
De ce sondage, il ressort aussi que l'allemand est utilisé, dans 38,4 % des
sociétés, pour les relations avec les clients et les fournisseurs. Ces données
montrent bien que la connaissance de cette langue dans la région bruxelloise est
nécessaire et peut être un atout au niveau économique.
De plus, il faut noter que 44 % des entreprises interrogées ont des contacts
commerciaux avec l'Allemagne. En moyenne, 28,8 % du personnel est amené à
communiquer avec ce pays voisin de la Belgique. Dans les entreprises de moins
de dix personnes, ce pourcentage atteint 39,8 %
(cf. TIBEM 2006: 60).
Cette
augmentation s'explique par le fait que les travailleurs possèdent un panel de
tâches plus étoffé. Ils doivent donc avoir une plus grande maîtrise linguistique.
De manière générale, le manque de connaissances linguistiques a davantage de
répercussions négatives dans les petites entreprises. Ces dernières perdent plus
facilement des contrats lorsqu'une langue étrangère bien précise doit être
utilisée mais que celle-ci n'est pas acquise. En effet, vu que le personnel est
réduit, il est plus difficile de faire appel à un collègue lorsque le besoin s'en fait
sentir pour conclure un marché. Au niveau du recrutement, la connaissance de
l'allemand est demandée comme quatrième langue dans moins de 4 % des
entreprises interrogées (cf. TIBEM 2006: 67).
23
Lors de l'enquête en 2006, les entreprises participantes pouvaient proposer des
solutions pour pallier le manque de connaissances linguistiques. En ce qui
concerne la langue de Goethe, certaines ont mis l'accent sur le renforcement des
cours d'allemand pour les étudiants
(cf. TIBEM 2006: 94).
Elles ont utilisé, comme
argument, le fait que c'est une langue peu populaire mais qui a une importance
économique considérable. Pour apprendre et assimiler plus facilement une
langue, les personnes doivent être motivées. La motivation est liée à la culture,
la réussite scolaire et l'avenir professionnel, entre autres. Par contre, les
stéréotypes concernant une langue peuvent influencer l'image qu'un être humain
se fait de la langue.
Envisageons maintenant la manière dont les étudiants considèrent la langue
allemande. Pour ce faire, je parlerai de la deuxième enquête. Elle a été réalisée,
en
200310,
dans
les
universités
Vrije Universiteit
Brussel (VUB)
et
Université Libre de Bruxelles (ULB). Elle était ciblée sur les futurs ingénieurs
commerciaux et avait pour but de montrer l'image que les étudiants se font des
langues étrangères. En moyenne, les étudiants avaient vingt ans. Au niveau de
l'apprentissage de l'allemand, les deux universités n'y accordent pas la même
importance. A la VUB, l'allemand fait partie du cursus scolaire des ingénieurs.
En effet, la plupart des étudiants néerlandophones ont déjà suivi trois ans
d'allemand alors que ceux de l'ULB n'ont presque pas eu de cours de cette
langue.
10
L'enquête a été réalisée en 2003 mais publiée en 2004.
24
 Perception de l'allemand par les futurs ingénieurs
commerciaux de la VUB et de l'ULB
Source: LOCHTMAN/LUTJEHARMS/KERMARREC 2004: 225-226
Le graphique ci-dessus montre l'image que les futurs ingénieurs ont de
l'allemand. Les étudiants devaient donner une cote pour les critères suivants:
belle, romantique, musicale, importante et difficile. La cote attribuée est un
chiffre entier allant de 1 à 5. Le nombre 1 correspondait à "pas du tout"; le
nombre 5, à "extrêmement". Sur le graphique, les bâtonnets correspondent à
une moyenne de l'ensemble des cotes attribuées par les étudiants interrogés. La
perception la plus répandue et qui a obtenu une cote de 4/5 est la difficulté de la
langue. Ensuite, l'importance de l'allemand arrive en second lieu avec 3/5. Pour
finir, la langue est perçue comme non musicale, non romantique et laide. En
effet, la moyenne pour ces trois critères est de 1,5/5. Selon le sondage,
l'allemand, au milieu des autres langues étrangères, est vu comme la langue la
plus difficile.
25
3. L'allemand dans la région wallonne
Comme il est indiqué sur la carte à la page 17, la région wallonne regroupe deux
communautés, à savoir la Communauté germanophone et une grande partie de la
Communauté française. La Communauté germanophone sera présentée brièvement
dans le but de donner un aperçu de l'endroit où l'allemand est parlé par une majorité de
la population belge. En ce qui concerne la Communauté française, l'accent sera mis
sur la place de la langue allemande dans l'enseignement.
3.1. La Communauté germanophone
Les belges dont l'allemand est la langue maternelle habitent principalement
dans la zone géographique qui correspond à la Communauté germanophone
(cf. DEUTSCHSPRACHIGE GEMEINSCHAFT11 (www.dglive.be, consulté le 29.11.2010)).
Cette
communauté est intégrée dans l'état fédéral belge depuis 1920. Elle est souvent
nommée "cantons de l'Est" et fait partie de la province de Liège et de la région
wallonne. Comme les autres communautés de la Belgique, elle possède son
propre parlement "Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft, RDG"12. Ce
parlement est compétent au niveau de l'enseignement, de la culture et des
matières personnalisables
consulté le 29.11.2010)).
(cf. DEUTSCHSPRACHIGE GEMEINSCHAFT (www.dglive.be,
La Communauté germanophone possède aussi des
compétences qui sont propres à la région wallonne. En plus du parlement, il
existe aussi un gouvernement qui applique les différentes lois et un ministère
qui veille, quant à lui, au respect de ces lois.
11
12
"Deutschsprachige Gemeinschaft" signifie "Communauté germanophone".
"Das Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft" est le parlement de la Communauté
germanophone.
26
 Carte de la Communauté germanophone
Le canton d'Eupen
Le canton de Saint-Vith
Source: Deutschsprachige Gemeinschaft (www.dglive.be, consulté le 29.11.2010)
Les cantons de l'Est sont divisés en deux parties bien distinctes: le pays
eupenois et l'Eifel belge qui sont respectivement le canton d'Eupen et le canton
de Saint-Vith. Au total, ces deux cantons comptent neuf communes. Au nord,
sont localisées les communes de La Calamine, Raeren, Lontzen et d'Eupen.
Cette partie est la plus petite en superficie mais c'est celle où la densité de la
population est la plus élevée. Tandis qu'au sud, nous pouvons trouver les
communes de Butgenbach, Bullange, Saint-Vith, Burg Reuland et d'Amblève.
Dans ces différentes communes, l'allemand sert de moyen de communication
dans l'administration, la justice et l'enseignement. Cependant, il est possible que
le français soit utilisé surtout dans les villes où des personnes francophones
habitent. Les minorités francophones habitent principalement sur le territoire de
La Calamine, de Lontzen et d'Eupen
(cf. DEUTSCHSPRACHIGE GEMEINSCHAFT
(www.dglive.be, consulté le 29.11.2010)).
En
matière
d'enseignement,
la
Communauté
germanophone
favorise
l'apprentissage du français puisqu'il est obligatoire dès la maternelle. Grâce à
cette obligation, la Communauté germanophone a pour but que les élèves soient
bilingues allemand/français à la fin de leurs études secondaires
(APAW 2010 a: 3).
Elle tient compte du souhait de l'UE. En effet, l'UE prône l'apprentissage de
deux langues étrangères, de préférence celles des pays voisins
EUROPEENNE 2008 a: 5-6).
(cf. COMMISSION
27
3.2. La Communauté française
La Communauté française exerce diverses compétences. Parmi celles-ci, figure
l'enseignement. Ci-dessous, vous trouverez un bref aperçu de la situation de
l'allemand dans les écoles. J'ai choisi de parler uniquement de l'enseignement et
pas des autres compétences parce qu'il est lié au chapitre suivant qui traite de
l'économie. En effet, les jeunes qui fréquentent aujourd'hui les établissements
scolaires seront les travailleurs de demain.
 L'allemand dans l'enseignement
Source: APAW 2010 a: 2
Différentes possibilités sont offertes aux étudiants pour apprendre une
langue. Une de ces possibilités, c'est l'école. Le graphique ci-dessus reprend
tous les étudiants de l'enseignement libre qui ont suivi les cours d'allemand
pendant l'année académique 2009-2010. Les pourcentages pour les étudiants
de la Communauté française sont presque identiques à ceux de
l'enseignement libre. C'est pourquoi un seul graphique a été réalisé.
La répartition des étudiants n'est pas équitable. En effet, les jeunes des
provinces de Liège et du Luxembourg sont ceux qui attachent davantage
d'importance à la connaissance de l'allemand. Au total, ces deux provinces
regroupent 87,58 % des élèves qui ont fait le choix d'apprendre la langue de
Goethe. La situation peut être expliquée par la proximité immédiate des pays
de langue germanophone, à savoir l'Allemagne et le Grand-Duché de
Luxembourg. En ce qui concerne les autres provinces, le pourcentage
d'élèves concernés par les statistiques est nettement plus faible. En région
wallonne, 5 139 élèves ont suivi les cours d'allemand en 2009-2010, le chiffre
représente 2,68 % de la population estudiantine au niveau de l'enseignement
secondaire libre.
28
La Belgique possède des frontières terrestres ou maritimes avec les Pays-Bas,
l'Allemagne, le Grand-Duché de Luxembourg, la Grande-Bretagne et la
France. Son économie est donc influencée par ces pays-là. Il est donc
nécessaire de connaître leurs langues.
29
Chapitre III: Position de l'allemand dans
l'économie wallonne
Aujourd'hui, le temps où chaque pays vivait en autarcie est révolu. Désormais, des produits
étrangers arrivent tous les jours en Belgique et notre pays vend aussi sa production sur le
marché international. C'est pourquoi l'usage des langues est indispensable pour les
entreprises qui souhaitent aborder des marchés plus lointains que le marché belge. Dans
cette optique, les éléments traités dans ce chapitre permettront de positionner une langue
précise, c'est-à-dire l'allemand, dans l'économie wallonne. Pour ce faire, différents points
seront examinés. Tout d'abord, il est utile d'avoir un aperçu des échanges commerciaux
réalisés entre la région wallonne et les pays germanophones. Ensuite, le lien entre
l'économie et l'allemand sera établi grâce à des enquêtes et à l'opinion de spécialistes dans
le domaine. De même, des arguments seront émis par l'Association pour la Promotion de
l'Allemand en Wallonie (APAW) dans le but d'inciter les gens à apprendre la langue de
Goethe. Dans le point sur la promotion de la langue, deux associations feront l'objet d'une
explication. Pour conclure, je formulerai des hypothèses sur la future situation de
l'allemand.
30
1. Les relations commerciales avec les pays
germanophones
En règle générale, l'utilisation d'une langue étrangère dans un pays donné dépend des
relations commerciales du pays en question avec d'autres pays. Dans cette partie, la
place de l'Allemagne et des pays germanophones dans l'économie wallonne sera
envisagée.
1.1. Les exportations wallonnes
 Les exportations wallonnes par pays pour l'année 200813
Source: mail de M. DERZELLE de l'AWEX du 12.10.2010
Le graphique ci-dessus illustre la répartition des exportations wallonnes selon
les différents pays pour l'année 2008. Sur ce graphique, figurent les dix nations
vers lesquelles la région wallonne exporte le plus. Elles représentent 78,61 %
des pays de destination pour les exportations wallonnes. Deux pays de langue
germanophone se situent dans le top 10. L'Allemagne est le deuxième état
importateur de biens et de services en provenance de la Wallonie. Le
Grand-Duché de Luxembourg, quant à lui, se place en sixième position. Pour
les autres pays de langue germanophone, il faut se diriger plus loin dans le
classement. La Suisse et l'Autriche représentent, chacune, plus ou moins 1 %
des exportations wallonnes et se classent respectivement en quatorzième et en
seizième position. La Wallonie exporte un très faible pourcentage de ses biens
et services vers le Liechtenstein, c'est-à-dire 0,0008 %. La part des exportations
vers les pays germanophones avoisine les 22 %.
13
J'ai pris les chiffres de 2008 parce que M. Derzelle, spécialiste des marchés allemands et autrichiens, dit
que ce sont les données les plus représentatives étant donné qu'il y a eu la crise économique mondiale
en 2009 (cf. mail de M. DERZELLE du 12.11.2010).
31
En ce qui concerne les régions germanophones, le tableau fourni par l'AWEX
ne fournit pas de données puisque ces régions font partie d'un pays et que les
chiffres correspondent à la totalité du territoire.
1.2. Les importations wallonnes
 Les importations wallonnes par pays pour l'année 2008
Source: mail de M. DERZELLE de l'AWEX du 12.10.2010
Sur le graphique ci-dessus, sont représentés les dix pays avec lesquels la région
wallonne a eu le plus de contacts commerciaux en terme d'importation en 2008.
Les deux pays germanophones présents dans le top 10 sont l'Allemagne et le
Grand-Duché de Luxembourg. L'Allemagne se place en deuxième position. En
effet, 17,52 % des produits et services que les Wallons importent proviennent
de leurs voisins allemands. Le pourcentage pour le Grand-Duché de
Luxembourg est nettement plus faible. 4,95 % des produits importés par la
région wallonne sont originaires de ce dernier pays. La Suisse, l'Autriche et le
Liechtenstein ne représentent même pas 1 % chacun.
32
 Commentaires généraux sur les relations commerciales
Tant au niveau des exportations que des importations, la région wallonne
travaille, en majeure partie, avec les pays frontaliers de la Belgique. En effet,
ses trois principaux partenaires commerciaux sont, par ordre d'importance, la
France, l'Allemagne et les Pays-Bas. En analysant les données fournies par
l'AWEX, j'ai remarqué que la situation de l'exportation et de l'importation
illustrée par les deux graphiques ci-dessus est à peu près semblable pour les
années précédentes. L'Allemagne joue donc un rôle important sur le plan
économique. La connaissance des langues officielles des états limitrophes
représente un atout pour les entreprises faisant commerce avec eux. En 2008,
les secteurs qui ont eu le plus de contacts avec l'Allemagne sont l'industrie
chimique et la métallurgie (cf. mail de M. DERZELLE du 12.10.2010).
33
2. L'allemand dans les entreprises
"Les compétences linguistiques sont un élément essentiel de l'économie et ce aussi
bien pour le travailleur que pour l'entreprise." (cf. APAW 2010 a: 2)
Afin d'illustrer cette citation et de mettre plus particulièrement l'accent sur la place
économique de l'allemand, différentes enquêtes qui ont été réalisées durant les dix
dernières années sont exploitées. La première enquête a été menée par une ancienne
étudiante en secrétariat de direction, Mme Pauline Antoine, sous la direction de
M. Manfred Peters et de Mme Françoise Ponsard
(cf. 2003: 9-27).
L'Union Wallonne des
Entreprises (UWE) est à l'origine des deux autres enquêtes
(cf. DEMBOUR/
WIERTZ 2004: 18-27; PINTE 2005: 28-31).
En 2003, Mme Pauline Antoine a interrogé 46 entreprises implantées en
région wallonne. Son but était de cerner l'importance économique de l'allemand. Sur
les 46 entreprises qui ont participé au sondage, 33 d'entre elles affirment que leur
personnel est amené à parler allemand. La langue de Goethe est classée en troisième
place dans le palmarès des langues utilisées dans les sociétés interrogées. En effet,
l'anglais, pratiqué dans 42 sociétés, et le néerlandais, utilisé dans 39 firmes, se placent
respectivement en première et en seconde position. Selon les résultats de l'enquête,
l'allemand est important pour les relations commerciales de 27 sociétés, c'est-à-dire
pour 59 % d'entre elles. Lorsque les entreprises concernées sont à la recherche de
nouveaux collaborateurs, 39 % d'entre elles affirment que l'allemand est un atout pour
le demandeur d'emploi. En guise de conclusion de l'enquête, 80 % des firmes
sélectionnées sont en faveur de la promotion de l'allemand en région wallonne.
La deuxième enquête a été réalisée en 2004 par l'UWE. Elle traite de l'utilisation des
langues dans les entreprises de la province de Liège. Cette province a des frontières
avec les Pays-Bas, l'Allemagne, le Grand-Duché de Luxembourg, la Flandre et la
Communauté germanophone. C'est donc un milieu propice pour l'apprentissage et la
pratique linguistiques
(cf. DEMBOUR/WIERTZ 2004: 19).
Les firmes interrogées soulignent
l'importance des langues étrangères, puisqu'en général, deux voire trois autres langues
sont utilisées en plus du français par, en moyenne, 53 % du personnel. De cette
enquête, il est aussi ressorti que 20 % des sociétés ont des difficultés à dénicher les
travailleurs multilingues correspondant aux besoins de la société. Lors de
l'engagement du personnel, les langues les plus demandées sont, par ordre
d'importance, l'anglais (88 %), le néerlandais (78 %), l'allemand (59 %), l'espagnol
(15,7 %) et l'italien (15,2 %).
34
En plus de l'avis des entreprises, l'UWE a aussi recueilli les opinions de diverses
personnalités importantes dans le domaine. Ci-dessous, j'ai sélectionné quelques
témoignages qui ont un rapport avec l'allemand.
Michel KEMPENEERS, responsable de l'AWEX pour la province de Liège, souligne
l'importance des langues pour les entreprises liégeoises:
"Je peux vous assurer que l'anglais ne suffit pas à notre niveau: lorsque vous avez
devant vous des Allemands ou des Hollandais, si vous, en situation de demandeur, ne
faites pas l'effort de leur parler dans leur langue, l'affaire est mal embarquée. [...] Les
entreprises liégeoises recherchent par exemple aujourd'hui même des jeunes parlant
allemand!" (cf. DEMBOUR/WIERTZ 2004: 25)
"En région germanophone, on n'est engagé que si l'on a une connaissance (même
passive) de l'allemand. De ce fait, peu de liégeois y travaillent, alors que les
germanophones belges sont assez nombreux à trouver du boulot en terre liégeoise en
vertu de leurs connaissances linguistiques." (cf. DEMBOUR/WIERTZ 2004: 25)
Michel DEMONCEAU, directeur d'Accent Langues14 dit:
"Chez Accent Langues, je vous confirme que l'allemand est le parent pauvre des
trois langues les plus populaires: 10 % seulement des demandes, pour 40 % pour le
néerlandais comme pour l'anglais. La prise de conscience des entreprises et leur
investissement dans des formations en langues de qualité constituent sans doute une
excellente nouvelle, mais le fait que l'allemand demeure à la traîne en est une
nettement moins bonne." (cf. DEMBOUR/WIERTZ 2004: 27)
Voici quelques points importants relevés dans les témoignages ci-dessus:
 il est préférable de parler dans la langue du client pour conclure une affaire;
 les entreprises liégeoises ont besoin de travailleurs qui parlent allemand;
 les personnes habitant dans la province de Liège ont moins de connaissances
linguistiques que les personnes germanophones;
 l'allemand est une langue peu demandée au niveau des formations linguistiques;
 il faut sensibiliser les entreprises pour qu'elles proposent à leurs travailleurs de
suivre des formations en allemand.
14
Accent Langues est une firme liégeoise qui organise des formations en langues dans les entreprises.
35
L'année suivante, c'est-à-dire en 2005, l'UWE s'interroge à nouveau sur la place des
langues dans le milieu professionnel
(cf. PINTE 2005: 28-31).
En collaboration avec
l'AWEX, le Forem et Accent Langues, elle va étendre son champ d'étude à toute la
Wallonie. Un élément important qui est ressorti du sondage est le fait que les
entreprises ressentent de plus en plus le besoin d'engager des personnes multilingues.
D'ailleurs, l'enquête a montré que des postes multilingues ne sont pas pourvus dans
14 % des entreprises wallonnes. Les personnes qui ont des compétences en langues
peuvent trouver là une opportunité professionnelle. Lorsque les entreprises sont à la
recherche de nouveaux collaborateurs, les langues les plus importantes sont, par ordre
d'importance, le néerlandais (69 %), l'anglais (68 %), l'allemand (30 %), l'espagnol
(10 %) et l'italien (9 %). En ce qui concerne l'exigence des employeurs par rapport aux
langues étrangères, elle est plus importante pour ceux de la province de Liège que
pour ceux de toute la Wallonie. De même, l'allemand est davantage sollicité dans les
environs de Liège. La situation peut s'expliquer par la proximité de l'Allemagne et de
la Communauté germanophone. Afin d'augmenter le niveau linguistique, 40 % des
firmes recourent à des formations.
Les personnes membres des différents organismes à l'origine de l'enquête ont réagi sur
le sujet. Paul Simar15 du Forem a été étonné de la faible position qu'occupe l'allemand
dans les langues recherchées lors de l'embauche de personnel. Les personnes
représentant Accent Langues et Ceran ont réagi à la constatation de M. Simar. Elles
prétendent que la demande pour des formations centrées sur l'allemand est en hausse.
 Tableau récapitulatif des enquêtes
Pauline
ANTOINE
UWE
UWE
(2004)
(2005)
la région
wallonne
91 %
la province de
Liège
88 %
la région
wallonne
68 %
85 %
78 %
69 %
72 %
59 %
30 %
3
3
3
/
53 %
38 %
(2003)
Champ d'application
Pratique de l'anglais
Pratique du
néerlandais
Pratique de l'allemand
Position de l'allemand
au milieu des autres
langues
Travailleurs
concernés par la
pratique des langues
15
Paul Simar est le directeur du centre Forem Formation appelé "Campus Automobile" à Francorchamps.
36
En réaction avec les points essentiels des trois enquêtes ci-dessus, il est important de
parler de l'avis d'une instance européenne sur l'emploi des langues. Pour ce faire, je
me suis inspirée d'un document écrit en 2008 par la Commission Européenne. Le
texte, qui est disponible sur internet, s'intitule "Les langues font nos affaires: des
entreprises plus performantes grâce à une connaissance accrue des langues". A
travers les informations fournies, la Commission Européenne veut conscientiser les
entreprises sur l'emploi des langues. Les auteurs soulèvent un problème bien présent
dans l'UE pour les Petites et Moyennes Entreprises. Il s'agit de la perte de contrats due
au manque de connaissances linguistiques. La faible maîtrise de l'allemand, autant à
l'oral qu'à l'écrit, est responsable de 16 % des contrats perdus
CENTRE FOR LANGUAGES16 2006: 18).
(cf. CILT/THE NATIONAL
Il est évident que l'anglais possède une place
internationale de lingua franca. Cependant, la connaissance d'une autre langue par les
travailleurs d'une entreprise est un réel atout pour la firme et constitue donc un
avantage par rapport à la concurrence. Or, les sociétés éprouvent des difficultés à
trouver les personnes adéquates. L'obstacle culturel rencontré par les sociétés a
conduit la Commission Européenne à envisager la mise en place d'une série de
mesures. À travers les différentes recommandations, elle pousse les entreprises à
définir leurs besoins en matière de formations linguistiques. En fonction des besoins
rencontrés, les sociétés prendront les dispositions nécessaires pour combler les lacunes
du personnel. Si les travailleurs disposent d'un bagage linguistique suffisant, les
entreprises pourront favoriser la mobilité de ces personnes pour gérer les différentes
affaires. Par exemple, l'entreprise17 dans laquelle je réalise mon stage possède des
filiales en Grande-Bretagne, en Allemagne et dans d'autres pays. Certains employés
travaillant à Deinze sont amenés à se rendre dans ces filiales pour veiller à la bonne
gestion des établissements. Il est donc essentiel que ces personnes connaissent la
langue véhiculaire des firmes faisant partie du même groupe pour pouvoir lire, entre
autres, les documents administratifs.
16
17
"The National Centre for Languages" signifie "le centre national pour les langues".
Il s'agit de l'entreprise Brachot-Hermant dont le siège social est situé à Deinze en Belgique.
37
Une bonne maîtrise des outils linguistiques peut être une source de succès dans de
nombreux domaines de l'entreprise, de la vente à la résolution de problèmes. Pour
appuyer l'idée ci-dessus émanant de la Commission Européenne, les propos d'une
personne compétente dans le sujet sont évoqués. Lors du festival des langues qui s'est
tenu à Lille le 21 mars 2009, Christian Tremblay, président de l'Observatoire européen
du plurilinguisme, est intervenu par rapport au thème "Le plurilinguisme, un atout
pour l'Europe?". Il a dit:
"Enfin, si l'anglais est souvent la langue des conseils d'administration des entreprises
multinationales, la langue des affaires est d'abord la langue du client. Un message
pour les entreprises internationales: si vous voulez multiplier votre chiffre d'affaires,
investissez dans les langues et communiquez dans les langues de vos clients."
(cf. TREMBLAY 2009: 4)
A plusieurs reprises, le texte écrit par la Commission Européenne fait référence à un
sondage réalisé en 2005 par Cilt et "the National Centre for Languages". L'étude a
pour sujet "Effects on the European Union Economy of Shortages of Foreign
Language Skills in Enterprise (ELAN)"18. L'enquête comprend une pléthore de
questions et a été effectuée dans 2 000 entreprises exportatrices faisant partie de
29 pays européens. Ces pays font partie de l'UE ou sont candidats pour rentrer au sein
de cette instance. Les résultats ont été disponibles à la fin de l'année 2006. Une des
questions posées aux firmes participantes était: "Do you think your company will need
to acquire additional expertise in languages, or countries, in the next 3 years?"19.
42 % des firmes ont répondu positivement. Parmi les dix langues les plus citées,
l'allemand figure en deuxième position avec 17,84 %
FOR LANGUAGES 2006: 36).
(cf. CILT/THE NATIONAL CENTRE
Il se positionne après l'anglais (25,84 %) et avant le français
(13,19 %). Pour souligner l'importance des langues en Belgique, et donc en région
wallonne, le correspondant belge interrogé a dit:
" Improved communication (written and verbal) in foreign languages and a better
understanding of cultural differences will have an important impact on doing business
abroad successfully.[...]" (cf. CILT/THE NATIONAL CENTRE FOR LANGUAGES 2006: 39)
Cette phrase souligne qu'une amélioration des connaissances linguistiques et qu'une
meilleure compréhension des autres cultures auront une répercussion positive sur
l'exportation. Beaucoup d'entreprises pensent que l'enseignement doit mettre
davantage l'accent sur l'apprentissage des langues.
18
"Effects on the European Union Economy of Shortages of Foreign Language Skills in Enterprise" signifie "les
conséquences sur l'économie de l'Union Européenne du manque de connaissances en langues étrangères dans les
entreprises".
19
Cette question signifie "Pensez-vous que votre entreprise a besoin d'acquérir des connaissances supplémentaires
en langues, ou concernant les pays, dans les 3 prochaines années?"
38
Au niveau de l'emploi, l'allemand joue également un rôle. Dans les journaux et sur
internet, j'ai trouvé des offres d'emploi20 pour lesquelles des connaissances en
allemand sont exigées ou sont un atout lors de l'embauche. Selon le Forem, pendant la
période allant de juillet 2008 à juin 2009, 2 751 offres d'emploi, soit 2 % du total des
offres, requièrent des connaissances en allemand
(cf. VILLETTE 2009: 1-5).
Ces offres
concernent principalement les métiers des services administratifs, commerciaux et de
la distribution. Le graphique ci-dessous est une illustration de l'exigence que les
employeurs ont par rapport à la connaissance de l'allemand. Les postes concernés sont
ceux qui ont été cités précédemment. Le pourcentage le plus élevé regroupe les postes
pour lesquels le demandeur d'emploi doit avoir de très bonnes connaissances de la
langue concernée. En général, les employeurs ont des exigences assez élevées.
Source: VILLETTE 2009: 1
20
Les offres d'emploi se trouvent en annexe I, page I.
39
3. Les arguments pour la pratique de l'allemand
Le 28 octobre 2010, suite à la proposition de Mme Françoise Ponsard21, j'ai participé à
une réunion de l'Association pour la Promotion de l'Allemand en Wallonie (APAW).
Cette réunion, qui s'est déroulée en allemand, a eu lieu dans un des locaux des
Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (FUNDP) sous la présidence
de M. Manfred Peters. Lors de celle-ci, j'ai eu l'opportunité de rencontrer différentes
personnes qui œuvrent pour la promotion de la langue allemande. Durant la soirée, j'ai
pu récolter différentes informations et divers documents. J'ai reçu, entre autres, un
document avec des arguments pour l'apprentissage de l'allemand22.
Les arguments sont divisés en plusieurs catégories. Il s'agit de raisons politiques,
économiques, culturelles, neurologiques et didactiques. Toutes les informations
prouvent bien que l'allemand est une langue importante en Wallonie. La connaissance
de cette langue peut être un réel atout tant au niveau personnel qu'au niveau
professionnel. D'un point de vue personnel, l'allemand est une langue complexe. C'est
pour cette raison que les personnes qui connaissent l'allemand auront plus de facilités
à apprendre d'autres langues. D'un point de vue professionnel, les personnes parlant
allemand auront un avantage sur celles qui ne parlent pas allemand lorsqu'elles
chercheront un emploi. En effet, l'allemand est maîtrisé par un faible pourcentage de
la population. Mais le nombre d'entreprises cherchant des personnes compétentes dans
la langue de Goethe ne cesse d'augmenter. De même, l'Allemagne pourrait leur offrir
de nombreuses possibilités d'emploi. Au niveau économique, M. Michel Hahn23, qui a
été interrogé en 2002 par Mme Pauline Antoine, précise que l'Allemagne exporterait
plus si les Wallons maîtrisaient mieux l'allemand. L'augmentation des exportations
créerait de nouveaux emplois qui ne sont pas à négliger.
21
Mme Ponsard est maître-assistant à la Haute Ecole de la Province de Namur et collaboratrice didactique au
département de langues et littératures germaniques aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur.
22
Un exemplaire du document se trouve en annexe II, page VI.
23
M. Michel Hahn est maintenant pensionné. Auparavant, il a été, en autres, le Consul honoraire de la République
Fédérale Allemande.
40
4. La promotion de l'allemand en Wallonie
L'Association pour la Promotion de l'Allemand en Wallonie, le Goethe-Institut,
l'Ambassade d'Allemagne et la Maison des Langues de la province de Liège unissent
leurs efforts pour mettre en place un projet-pilote. Le but de ce projet est de faire
prendre conscience aux Wallons francophones que la pratique de l'allemand joue un
rôle considérable dans l'économie de la Wallonie. Différentes démarches seront
entreprises durant les années 2011 et 2012 afin d'atteindre le but cité précédemment.
Les actions viseront toute la population, qu'elle soit jeune ou plus âgée. Elles
toucheront les domaines suivants: l'économie, le tourisme, la culture, les sciences et
l'enseignement.
Le 15 avril 2011, j'ai rencontré M. Gilles Huaux, chargé de mission à la Maison des
Langues. Suite à cet entretien, M. Huaux m'a communiqué des informations sur le
service pour lequel il travaille. En 2008, suite à de nombreuses réflexions sur la
problématique des langues étrangères, la province de Liège a créé une Maison des
Langues. Elle œuvre pour la promotion du multilinguisme dans la province et se
concentre sur les langues allemande, anglaise et néerlandaise. Elle rassemble toutes
les données concernant les organisations qui favorisent le développement du
multilinguisme. Avec ces données, elle peut conseiller des entreprises ou des
particuliers qui voudraient apprendre ou perfectionner une langue. Elle vient aussi en
aide aux écoles dans le but d'organiser des activités linguistiques. De même, elle se
charge de sensibiliser les citoyens sur les bénéfices des langues. Elle prend part aussi
au projet-pilote susmentionné. Depuis la création de cette initiative qui est unique en
Belgique, de nombreuses personnes ont eu recours aux services de la Maison des
Langues. En ce qui concerne plus particulièrement l'allemand, l'organisme a conseillé
146 personnes, que ce soit des particuliers ou des entreprises. Ces 146 personnes
représentent 11 % de l'ensemble des citoyens liégeois qui ont sollicité l'aide de la
Maison des Langues. Celle-ci dresse un profil de la personne désireuse de se diriger
vers le multilinguisme. En fonction des souhaits et des diverses possibilités de la
personne, l'organisme lui propose les formations les plus appropriées. Lorsque
certaines personnes le désirent, la Maison des Langues peut trouver des entreprises qui
veulent bien accueillir des stagiaires pour une durée de quinze jours. En 3 ans, des
stages pour 3 francophones et pour 126 germanophones ont été mis en place.
41
5. Des hypothèses personnelles
Les éléments avancés ci-dessous reflètent ma vision des choses et se basent sur toutes
les informations présentes dans les pages précédentes. Les entreprises de la
Communauté française pourraient étendre davantage leurs activités vers les pays
voisins. En effet, si la maîtrise de l'allemand était meilleure, ces entreprises auraient
plus de contacts avec l'Allemagne notamment. Si je reprends les chiffres relatifs à
l'exportation et à l'importation de la région wallonne avec les pays germanophones, je
m'attends à ce que l'allemand ait une place importante. Pourtant, selon les chiffres des
personnes apprenant l'allemand, cette langue n'est pas la préférée des élèves. Pour
moi, il existe réellement un fossé entre la demande et l'offre de personnes compétentes
en allemand. Si les démarches pour la promotion de la langue portent leurs fruits dans
les années à venir, davantage de personnes parleront allemand ou, du moins, seront
sensibilisées à l'utilité de la langue. Je suis persuadée que la connaissance de
l'allemand peut ouvrir beaucoup de portes au niveau professionnel, mais aussi au
niveau privé. L'importance des langues continue de gagner du terrain et je suis
convaincue que l'allemand est une langue d'avenir. Afin d'avoir un aperçu de la
situation de l'allemand dans le milieu professionnel, je vous invite à découvrir
l'enquête réalisée par mes soins et ses résultats.
PARTIE PRATIQUE
43
Chapitre I: Enquête
Une enquête ne se construit pas en un simple coup de baguette magique. Différentes étapes
sont nécessaires afin de ne pas oublier des éléments. Tout d'abord, je me suis fixé des
objectifs. Ces objectifs me permettent de montrer l'utilité du sondage. De même, ils servent
de fil conducteur entre les différents points que j'aborde. En fonction des différents buts
choisis, j'ai sélectionné des entreprises et j'ai précisé les personnes visées dans les firmes.
Ensuite, j'ai indiqué les personnes qui ont contribué à la rédaction du questionnaire ainsi
que quelques enquêtes liées au sujet traité. Certaines pistes mentionnées dans ces enquêtes
ont été exploitées dans plusieurs de mes questions et ont fait jaillir de nouvelles idées.
Toutes les idées obtenues ont été le point de départ pour le choix des questions. Une fois
que le questionnaire a été rédigé, il me restait à prendre contact avec les sociétés choisies.
Pour finir, j'ai dressé le profil des entreprises sollicitées.
1. Les objectifs de l'enquête
Dans la partie théorique, j'ai rassemblé la documentation que j'ai pu obtenir sur le sujet
de mon Travail de Fin d'Etudes et les thèmes qui l'entourent. Je me suis rendu compte
qu'il n'existe presque pas de données actuelles sur l'utilisation de l'allemand dans les
entreprises de la Communauté française. J'ai donc trouvé utile de réaliser moi-même
une enquête dans diverses entreprises dans le but de concrétiser les éléments
théoriques récoltés. Mon objectif est aussi de me faire une idée sur la place de
l'allemand dans les entreprises et de comparer son utilisation dans trois provinces, à
savoir les provinces de Namur, de Liège24 et du Luxembourg.
24
Les entreprises liégeoises qui sont situées dans la Communauté germanophone ne sont pas prises en compte
dans l'enquête vu que l'allemand est la langue maternelle de cette communauté.
44
2. Les entreprises ciblées
Afin d'obtenir une liste d'entreprises, j'ai pris contact, par téléphone et par mail, avec
M. Hondekijn, de l'Association Wallonne à l'Exportation. J'ai sélectionné les
entreprises en fonction de différents critères qui sont:
 le nombre de travailleurs,
 la situation géographique,
 les relations commerciales avec les pays et/ou les régions germanophones.
J'ai centré mes recherches sur un échantillonnage ciblé d'entreprises. Pour mon
enquête, j'ai choisi de faire appel à des entreprises dont le nombre de travailleurs se
situe entre cinq et deux cents. Le choix a été fait judicieusement pour différentes
raisons. Je pense qu'il est préférable d'avoir des entreprises plus ou moins semblables
pour que la comparaison entre les différentes provinces soit valable. C'est pourquoi j'ai
décidé de restreindre l'échantillon des sociétés. De même, dans le futur, je souhaiterais
travailler dans une petite ou dans une moyenne entreprise. Grâce au contact pris avec
les entreprises et aux réponses obtenues, j'aurai peut-être l'occasion de trouver ma
future entreprise.
Mon deuxième critère se base sur la situation géographique des firmes. J'ai voulu
restreindre la zone géographique de recherche. C'est pour cette raison que je me suis
concentrée sur trois provinces. J'ai choisi celle de Namur parce que j'y habite et j'y fais
mes études. Les deux autres provinces, à savoir celle de Liège et celle du
Luxembourg, ont été sélectionnées parce qu'elles possèdent des frontières territoriales
avec des pays germanophones, qui sont l'Allemagne et le Grand-Duché de
Luxembourg. Il y a donc plus de probabilités pour que ces provinces soient en contact
avec la langue de Goethe.
Mon dernier critère est en rapport avec l'économie et en particulier avec les relations
commerciales entre les sociétés des provinces citées ci-dessus et les pays et/ou régions
germanophones. Je ne vois pas l'utilité d'envoyer l'enquête à des entreprises qui
n'entretiennent pas de rapports avec les pays et/ou régions germanophones vu qu'une
partie des questions porte sur les relations commerciales et l'utilisation de la langue
allemande.
45
3. Les personnes concernées dans l'entreprise
Au début, je souhaitais que l'enquête soit destinée uniquement au directeur de
l'entreprise. En prenant contact avec les sociétés et en parlant avec M. Reuland 25, je
me suis aperçue que mon souhait ne serait pas réalisable. En effet, les directeurs ont
peu de temps à accorder à ce genre de travail et j'aurais reçu moins d'enquêtes
complétées. C'est pour cette raison que j'ai décidé de voir plus large au niveau des
personnes susceptibles de répondre au questionnaire. Dès lors, le sondage est destiné
au directeur de l'entreprise ou à un de ses représentants (directeur des ressources
humaines, directeur du marketing, assistant(e) de direction,...). Je n'ai pas non plus
voulu cibler uniquement les assistant(e)s de direction parce que toutes les entreprises
n'emploient pas une telle personne.
4. Les auteurs du sondage
Le sondage a été réalisé par mes soins avec la collaboration de M. Jeroen Darquennes,
mon garant scientifique, et de Mme Françoise Ponsard, ma promotrice. Lors de la
réalisation du sondage, je me suis inspirée de trois enquêtes. La première a été
effectuée par Mme Pauline Antoine en 2003. Il s'agit d'un sondage sur l'utilisation des
langues étrangères dans les entreprises wallonnes. La deuxième a été menée par
l'UWE en 2004 et traite des langues dans les entreprises liégeoises. Quant à la
dernière, elle a été réalisée par TIBEM en 2006 et porte sur les entreprises
bruxelloises et les langues étrangères.
Après avoir établi un premier jet de l'enquête, j'ai fait lire le sondage à différentes
personnes pour m'assurer que les questions étaient compréhensibles pour tout le
monde. L'étape du test me paraît très importante. Elle permet d'envisager les
différentes réponses possibles étant donné le fait que chaque personne peut interpréter
la question d'une manière différente. En effet, les mots n'ont pas le même sens pour
chaque lecteur.
25
Monsieur Reuland est maître-assistant dans l'option "coopération internationale" à la Haute Ecole de la Province
de Namur. Il donne également des formations linguistiques dans les entreprises.
46
5. Le choix des questions
L'enquête26 est divisée en plusieurs parties, à savoir:
 le profil de la personne qui répond au questionnaire,
 les langues étrangères en général,
 les relations d'affaires avec les pays et les régions germanophones,
 la position de l'allemand dans l'entreprise,
 l'allemand et l'assistant(e) de direction.
La première partie est composée de questions qui me permettent de connaître les
différentes langues parlées par la personne qui répond et de savoir aussi ce que cette
personne pense de la langue allemande. Grâce à la seconde série de questions, je peux
avoir une vue globale concernant l'utilisation des langues étrangères dans l'entreprise.
J'ai aussi la possibilité de positionner l'allemand au milieu des autres langues. Je
trouve intéressant de consacrer la troisième partie du sondage aux pourcentages que
représentent les exportations et les importations avec les pays et/ou les régions
germanophones. Ces pourcentages sont liés à la quatrième série de questions qui
s'articule autour du thème "position de l'allemand au sein de l'entreprise". Pour
terminer l'enquête, je m'intéresse à l'utilisation de la langue allemande par l'assistant(e)
de direction. Après mes études, je serai assistante de direction. C'est pourquoi cela
m'intéresse de connaître l'avis des personnes interrogées sur un(e) assistant(e) de
direction qui possède des compétences linguistiques en langue allemande.
Les questions posées peuvent être regroupées en trois catégories: les questions
fermées, les questions fermées avec la possibilité de donner une opinion et la question
ouverte. Les questions fermées facilitent l'analyse du sondage puisque chaque
entreprise a le choix entre les mêmes réponses. Je trouve également intéressant de
récolter l'avis personnel des sociétés sur certains points. C'est pour cette raison que j'ai
rédigé des questions fermées en laissant la possibilité aux personnes interrogées de
justifier leur choix. Quant à la question ouverte, elle laisse aux individus une plus
grande liberté. J'ai choisi de poser uniquement une question ouverte parce que celle-ci
demande un temps de réflexion plus grand lors de la rédaction de la réponse et est plus
difficile à traiter.
26
Un exemplaire de l'enquête vierge se trouve en annexe III, page VIII.
47
6. La prise de contact avec les entreprises
Durant les mois de novembre et de décembre 2010, j'ai passé des appels téléphoniques
à une multitude d'entreprises. Durant ces appels, j'ai vérifié que les entreprises
concernées correspondaient bien aux critères de sélection expliqués à la page 44. De
même, j'ai demandé aux entreprises si elles étaient d'accord de répondre à un
questionnaire et si elles préféraient un courrier postal ou électronique. Au total,
quatre-vingt-deux entreprises ont donné leur aval.
Les 15 et 16 décembre 2010, j'ai envoyé quatre enquêtes par la poste et septante-huit
par mail. L'échéance était le 20 janvier 2011. Dans les jours et les semaines qui ont
suivi, j'ai reçu de nombreux sondages complétés. Six entreprises ont répondu
négativement pour diverses raisons. Dans la plupart des cas, elles se sont rendu
compte qu'elles ne satisfaisaient pas aux critères de sélection. Le 24 janvier 2011, j'ai
envoyé un mail aux quarante entreprises qui ne s'étaient pas manifestées. J'ai mis une
nouvelle échéance plus brève, à savoir le 4 février 2011.
48
7. Le profil des entreprises participantes27
Sur les quatre-vingt-deux entreprises auxquelles j'ai envoyé le questionnaire,
cinquante sociétés ont eu la gentillesse de m'accorder un peu de leur temps afin de
répondre aux diverses questions. Les firmes qui ont participé représentent 61 % des
entreprises sollicitées par mail et par courrier. Ci-dessous, vous trouverez deux
tableaux avec le classement des entreprises par province selon deux critères. Le
premier est la participation et le deuxième est la taille.
 Répartition des entreprises selon la province et leur participation
PROVINCE DE
NAMUR
PROVINCE DE
LIEGE
PROVINCE DU
LUXEMBOURG
Questionnaires
envoyés
30
31
21
Réponses
positives
17
18
15
Réponses
négatives
3
3
0
Entreprises
sans réponse
10
10
6
Taux de
participation
57 %
58 %
71 %
% du total
34 %
36 %
30 %
Le taux de participation le plus élevé se trouve dans la province du Luxembourg. Le
taux des deux autres provinces est plus ou moins similaire. Je constate que le nombre
d'entreprises est réparti presque équitablement par situation géographique.
 Répartition des entreprises participantes selon la province et leur
taille
NOMBRE
DE
PERSONNES
PROVINCE DE
NAMUR
PROVINCE DE
LIEGE
PROVINCE
DU
LUXEMBOURG
% DU
TOTAL
4-1028
4
1
1
12 %
11-50
10
10
11
62 %
51-100
0
6
1
14 %
101-150
2
1
2
10 %
151-200
1
0
0
2%
Total
17
18
15
100 %
La majeure partie des firmes par province emploie entre onze et cinquante personnes.
27
28
La liste des entreprises participantes se trouve en annexe IV, page XVI.
Au début, je voulais me concentrer sur les entreprises employant entre cinq et deux cents personnes. Cependant,
j'ai reçu deux questionnaires intéressants d'entreprises comptant quatre travailleurs. C'est pourquoi j'ai modifié le
nombre de travailleurs.
49
Chapitre II: Analyse et interprétation des
résultats
L'analyse des différents résultats29 concerne les entreprises qui ont été interrogées. Le but
de cette analyse n'est pas de généraliser les résultats à l'ensemble des entreprises wallonnes
mais plutôt d'avoir un aperçu de la situation linguistique et en particulier de l'allemand
dans les sociétés qui ont participé au sondage. La structure de l'étude se base sur celle de
l'enquête afin de respecter la cohérence des différentes parties et de suivre une logique dans
les questions. Chaque question est illustrée par un graphique commenté30 qui synthétise
l'ensemble des réponses reçues. Dans les analyses, je considère souvent que la personne
qui a répondu à l'enquête est le porte-parole de l'entreprise. A la fin de chaque point, je
donne mon interprétation concernant les réponses obtenues aux différentes questions. Vous
avez ainsi l'occasion de vous faire votre propre opinion par rapport aux résultats et puis
vous pouvez confronter votre vision des choses à la mienne.
Afin de cerner le profil des personnes, j'analyserai leurs connaissances linguistiques. Je
parlerai à la fois de la langue maternelle mais aussi des langues étrangères. Pour terminer
l'aperçu du profil, je tenterai de dégager l'image que les personnes interrogées se font de la
langue allemande. Ensuite, je me pencherai sur les langues étrangères dans les entreprises.
L'importance des langues, les langues comme outil de communication interne et externe
ainsi que le lien entre les travailleurs et les langues seront étudiés. Après avoir réalisé un
aperçu linguistique, je parlerai des relations commerciales des firmes avec les pays et les
régions germanophones. Ces relations seront liées au point suivant qui a pour sujet "la
position de l'allemand dans les entreprises". Dans ce point, j'examinerai l'importance de la
langue de Goethe, l'utilisation de cette langue par les travailleurs, l'allemand comme
moyen de communication avec des personnes extérieures aux entreprises, la connaissance
de la langue, entre autres. Pour terminer l'analyse, j'aborderai les connaissances en
allemand de l'assistant(e) de direction. Je mettrai aussi l'accent sur l'atout ou non d'avoir
un(e) assistant(e) de direction maîtrisant la langue allemande.
29
30
L'ensemble des résultats sous forme de tableaux se trouve en annexe V, page XXI.
Dans l'analyse et l'interprétation des résultats, je ne mentionne pas les noms des entreprises parce, dans l'enquête, j'ai
écrit que les données resteraient confidentielles.
50
1. Le profil des personnes
1.1. Analyse
 Quelle est votre langue maternelle?
n = 50
Parmi les personnes interrogées, 41 (82 %) ont le français comme langue
maternelle. Trois de ces personnes possèdent deux langues maternelles, à
savoir soit le français et l'allemand soit le français et l'italien. La seconde
langue maternelle qui regroupe le plus d'êtres humains parmi ceux qui ont
répondu au questionnaire est le néerlandais. Une seule personne a
uniquement l'allemand comme langue maternelle. Je constate que la question
de la langue maternelle ne soulève pas de grandes différences selon les
provinces.
51
 Quelle(s) langue(s) utilisez-vous sur votre lieu de travail en
plus de votre langue maternelle?
n = 50
Le graphique ci-dessus reprend les réponses fournies par les 50 personnes
interrogées. Chaque personne avait la possibilité de cocher plusieurs langues.
C'est pourquoi le total des réponses est supérieur à 50. Dans la partie
théorique, vous avez pu constater que l'anglais occupe une place importante
dans les entreprises wallonnes au détriment des langues nationales de la
Belgique. Le graphique ci-dessus illustre bien la situation. En effet,
45 personnes (90 %) parmi celles interrogées utilisent l'anglais, en plus de
leur langue maternelle, sur leur lieu de travail. Le néerlandais et l'allemand,
quant à eux, sont utilisés par 27 (54 %) personnes. Ils se placent donc tous les
deux en deuxième position. Il est normal que peu de personnes utilisent le
français comme langue étrangère puisque cette langue est la langue
maternelle d'une grande partie de la population ciblée. Parmi les personnes
interrogées, seules deux d'entre elles utilisent uniquement leur langue
maternelle. Elles travaillent dans la province de Namur. Un de ces deux
individus
est
directeur
des
ressources
humaines
et
l'autre
est
administrateur délégué. En moyenne, deux à trois langues étrangères sont
parlées par la personne lorsqu'elle est en situation professionnelle.
La situation linguistique est différente selon les provinces. Pour les personnes
travaillant dans la province de Liège, l'allemand est la deuxième langue
utilisée en situation professionnelle. Par contre, dans les deux autres
provinces, cette langue est placée en troisième position, après le néerlandais.
L'anglais, quant à lui, garde sa place de leader quelle que soit la situation
géographique des personnes interrogées.
52
 Quels sont les mots que vous associez à la langue
allemande?
n = 50
La question posée est une question ouverte. Elle laisse donc une totale liberté
aux personnes quant à l'expression de leur opinion. Parmi les personnes
interrogées, 28 (56 %) n'ont pas donné de réponse. Certaines ont écrit qu'elles
ne comprenaient pas la question et d'autres ont laissé vide l'espace prévu pour
répondre. Deux réponses de la province de Liège appartiennent à deux
catégories distinctes. C'est pourquoi le nombre de personnes qui ont répondu
est supérieur à 22 (44 %). Les réponses sont écrites en français ou en
allemand. Dans l'ensemble, l'opinion que les personnes interrogées se font de
la langue allemande est plus ou moins semblable d'une province à l'autre.
J'ai choisi de classer les réponses obtenues selon différents critères. Le
premier critère regroupe les mots relatifs à l'apprentissage de la langue. Les
termes comme "grammaire ardue, temps primitifs, déclinaisons" sont liés à ce
premier critère. Quant aux expressions liées à la langue des affaires, il s'agit
de mots utilisés avec les clients et les fournisseurs. Ces mots ont un rapport
avec le secteur d'activités des diverses firmes. La catégorie "langue
complexe" rassemble les notions de rigueur, de complexité, de difficulté. De
même, une personne trouve que la langue est rébarbative. Quant à la
catégorie "langue belle", elle reprend les adjectifs "belle, littéraire, agréable".
Pour le dernier critère, celui correspondant à "autres", les termes sont "ich
liebe dich, guten Tag, verboten31".
31
"Ich liebe dich" signifie "je t'aime", "guten Tag" signifie "bonjour" et "verboten" signifie "interdit".
53
1.2. Interprétation
Les graphiques des pages 50 à 52 permettent d'avoir un profil des personnes
interrogées. Je trouve que c'est tout à fait normal que le français soit la langue
maternelle d'une grande partie des individus questionnés. En effet, ils travaillent
dans des entreprises situées dans la Communauté française.
Après vous avoir fait un aperçu de la langue maternelle, je vous ai fourni des
informations sur les langues que les travailleurs sondés parlent sur leur lieu de
travail. Concernant les deux personnes qui, en situation professionnelle,
n'utilisent pas les langues étrangères, je suppose qu'elles possèdent quand même
des connaissances en langues étrangères mais qu'elles n'ont pas l'occasion de
pratiquer ces langues. Je pense que le directeur des ressources humaines est
rarement en contact avec les fournisseurs et les clients puisqu'il s'occupe du
personnel. Quant à l'administrateur délégué, je ne vois pas pourquoi il n'utilise
que le français. Selon moi, une personne avec un poste important est amenée à
communiquer dans les langues étrangères parlées par le personnel.
Je suis consciente que l'anglais est une langue importante. Dans le milieu
économique, la généralisation de cette langue serait sans doute plus facile.
Cependant, je pense que les personnes doivent communiquer dans la langue
maternelle de leur interlocuteur, surtout lorsque cet interlocuteur est un client.
Ainsi, la confiance mutuelle s'installe plus facilement. De plus, connaître la
langue de l'interlocuteur permet de se familiariser avec une partie de la culture
d'autrui. Je trouve qu'il serait donc préférable de favoriser l'emploi des deux
autres langues nationales, à savoir le néerlandais et l'allemand. Cet emploi
permettrait à la Wallonie d'utiliser toutes les ressources disponibles de la
Belgique et de favoriser les relations entre les trois communautés linguistiques.
Rien qu'avec les résultats présentés par le graphique, je constate que le
multilinguisme est une réalité bien présente dans les entreprises.
Dans la partie théorique, vous avez pu découvrir que le pourcentage d'élèves
apprenant l'allemand est très faible. Il est de 2,68 % dans l'enseignement libre
pour l'année académique 2009-2010. Or, grâce au graphique que j'ai réalisé à la
page 51, je constate que plus de la moitié des personnes interrogées utilisent
l'allemand. Les étudiants ne sont peut-être pas conscients des besoins que les
entreprises éprouvent au niveau linguistique.
54
Pour terminer le profil des personnes interrogées, j'ai recueilli leur opinion par
rapport à la langue allemande. Je trouve que l'avis des gens sur l'allemand est
souvent négatif. Ils retiennent les côtés plus difficiles de la langue au lieu de
mettre en avant ce que cette langue pourrait leur apporter. Dans la partie
théorique, j'ai soulevé à deux reprises la constatation de la perception de la
langue. Pour les pays de l'Ouest de l'UE, l'allemand est perçu comme une
langue bruyante et qui est difficile à apprendre. À une échelle plus petite,
c'est-à-dire dans la région de Bruxelles-Capitale, la difficulté de la langue est la
caractéristique qui est la plus souvent mentionnée. Je pense qu'un travail doit
être réalisé afin de surmonter les a priori et de donner une autre image de la
langue.
55
2. Les langues étrangères en général
2.1. Analyse
 Pour votre entreprise, la connaissance des langues
étrangères est:
très importante:
33 entreprises
importante:
16 entreprises
n = 50
peu importante:
1 entreprise
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 17; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 15
Les langues occupent une place considérable dans les sociétés. En effet, dans
33 firmes (66 %) parmi celles interrogées, la connaissance des langues
étrangères est très importante. Si je compare les pourcentages, je remarque
qu'il existe une différence selon les provinces. La province de Liège est la
province où les firmes attachent le plus d'intérêt aux langues étrangères. Par
contre, dans la province du Luxembourg, une société dit que les langues
étrangères sont peu importantes.
56
 Quelle est la langue véhiculaire la plus utilisée dans votre
entreprise?
n = 49
Le total des réponses est supérieur au nombre de firmes interrogées parce que
certaines firmes ont coché plusieurs langues comme étant "la langue
véhiculaire la plus utilisée dans leur entreprise". De même, une entreprise de
la province de Namur n'a pas répondu à la question. 49 firmes sont donc
prises en compte dans l'analyse ci-dessous. Dans 38 (78 %) des sociétés
sondées, le français est la langue qui est la plus souvent utilisée. L'allemand
se place en troisième position, derrière l'anglais et devant le néerlandais. Il a
été choisi par 5 (10 %) firmes. Quatre des cinq entreprises avec l'allemand
comme langue véhiculaire emploient entre 11 et 50 personnes. Une de ces
entreprises dépend d'une société implantée en Allemagne. Pour deux des cinq
firmes, l'allemand est combiné à d'autres langues. La catégorie "autres"
regroupe l'italien, l'espagnol, le polonais et le portugais.
57
 Par ordre d'importance, quelle(s) langue(s) est/sont
utilisée(s) pour les relations avec les fournisseurs?32
n = 50
 Répartition des entreprises qui utilisent l'allemand avec leurs
fournisseurs
province de
Namur (n = 17)
province de
Liège (n = 18)
province du
Luxembourg
langue 1
langue 2
langue 3
langue 4
Total par
province
33
2 (12 %)
1 (6 %)
5 (29 %)
9 (53 %)
0 (0 %)
3 (17 %)
5 (28 %)
5 (28%)
13 (72 %)
1 (7 %)
2 (14 %)
1 (7 %)
7 (47 %)
11 (73 %)
1 (6 %)
(n = 15)
Lors des relations commerciales avec les fournisseurs, plus de la moitié des
sociétés interrogées, c'est-à-dire 29 (58 %), utilise au moins quatre langues
différentes. En tête du classement, le français et l'anglais sont quasiment à
égalité, suivis par le néerlandais et l'allemand, entre autres. Si je me
concentre sur la fréquence d'utilisation des langues, le français est la langue
qui est la plus souvent choisie comme langue 1. La langue 2 qui compte le
plus de firmes est l'anglais. Pour la langue 3, il s'agit du néerlandais.
L'allemand, quant à lui, est le leader de la langue 4.
En général, l'allemand est utilisé par 33 (66 %) des entreprises sondées. Dans
les provinces de Liège et du Luxembourg, il est parlé par respectivement
13 (72 %) et 11 (73 %) firmes. Pour la province de Namur, le nombre est de
9 (53 %). Grâce au graphique, je constate que l'allemand est parlé moins
fréquemment que les trois langues qui le précèdent. En effet, le score le plus
élevé pour la langue de Goethe se situe au niveau de la langue 4.
32
33
La langue 1 correspond à la première langue utilisée avec les fournisseurs; la langue 2, à la
deuxième langue et ainsi de suite.
Les pourcentages ont été calculés par province. Par exemple, 6 % des entreprises de la province de
Namur utilisent l'allemand comme première langue avec les fournisseurs.
58
 Par ordre d'importance, quelle(s) langue(s) est/sont
utilisée(s) pour les relations avec la clientèle34?
n = 49
 Répartition des entreprises qui utilisent l'allemand avec leurs
clients
province de
Namur (n = 16)
province de
Liège (n = 18)
province du
Luxembourg
langue 1
langue 2
langue 3
langue 4
Total par
province
35
2 (13 %)
3 (19 %)
4 (25 %)
10 (63 %)
1 (6%)
3 (17 %)
5 (28 %)
7 (39 %)
16 (89 %)
0 (0 %)
2 (13 %)
2 (13 %)
5 (33 %)
9 (60 %)
1 (6 %)
(n = 15)
Sur les 50 entreprises interrogées, 49 d'entre elles ont répondu à la question.
Deux entreprises ont coché deux langues comme langue 1. Lorsque les
entreprises ont des relations avec leurs clients, elles utilisent les langues
étrangères. Les langues sont légèrement plus utilisées avec les clients qu'avec
les fournisseurs, puisque le nombre d'entreprises ayant répondu à la question
et utilisant au moins quatre langues est plus élevé. Pour les relations avec la
clientèle, le nombre est de 31 (63 %). Le français est la langue 1 la plus
utilisée. Pour les langues 2, 3 et 4, il s'agit, respectivement, du néerlandais, de
l'anglais et de l'allemand.
Au niveau de l'allemand, la différence entre les provinces est plus marquée
que pour les relations avec les fournisseurs. Dans la province de Liège,
16 (89 %) des firmes sondées utilisent l'allemand contre respectivement
10 (63 %) et 9 (60 %) pour les provinces de Namur et du Luxembourg. En
général, l'allemand est le plus souvent utilisé comme langue 4.
34
35
La langue 1 correspond à la première langue utilisée avec la clientèle; la langue 2, à la deuxième
langue et ainsi de suite.
Les pourcentages ont été calculés par province. Par exemple, 6 % des entreprises de la province de
Namur utilisent l'allemand comme première langue avec la clientèle.
59
 Combien de travailleurs sont amenés à utiliser les langues
étrangères?
n = 50
Dans 16 (32 %) des entreprises interrogées, plus de la moitié du personnel
utilise les langues étrangères. La situation est très différente selon la
province. Dans la province de Liège, 9 (50 %) des sociétés sondées se situent
dans la catégorie allant de 51 à 100 % des travailleurs utilisant les langues
étrangères. Par contre, le nombre est nettement plus faible pour les deux
autres zones ciblées. Il est de 5 (29 %) pour Namur et de 2 (13 %) pour le
Luxembourg. 12 (75 %) des firmes concernées par les pourcentages allant de
51 à 100 % emploient entre 4 et 50 travailleurs.
60
 Les connaissances en langues des travailleurs
correspondent-elles aux besoins de l'entreprise?
+/-: 22 entreprises
oui: 19 entreprises
n = 50
non: 9 entreprises
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 17; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 15
En règle générale, les travailleurs ne possèdent pas les compétences
linguistiques recherchées par les sociétés. En effet, 31 (62 %) des entreprises
interrogées ne sont pas entièrement satisfaites des connaissances en langues
de leurs travailleurs. La situation est plus ou moins semblable dans les
différentes provinces. Dans la province du Luxembourg, le potentiel
linguistique des travailleurs ne correspond pas totalement aux exigences de
10 (67 %) firmes. Pour la province de Namur, le nombre est de 10 (59 %),
contre 11 (61 %) pour la province de Liège.
61
 Si les connaissances en langues ne correspondent pas
totalement aux besoins de l'entreprise, l'entreprise metelle en place des formations en langues pour combler ce
manque de connaissances?
oui: 24 entreprises
peut-être dans le
futur: 6 entreprises
n = 36
non: 6 entreprises
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 11; province de Liège: n = 12; province du Luxembourg: n = 13
36 des 50 entreprises participant au sondage ont donné une réponse. Il s'agit
des sociétés appartenant aux trois catégories de la question précédente.
Cependant, toutes les sociétés ne se sont pas exprimées sur le sujet.
30 (83 %) des entreprises ayant répondu organisent ou organiseront peut-être
des formations destinées à améliorer les compétences linguistiques de leur
personnel. Dans la province de Liège, le nombre d'entreprises est le plus
élevé, il est de 11 (92 %). Tandis que pour les deux autres provinces, le
pourcentage se situe aux alentours des 80 %. Les personnes interrogées
avaient la possibilité de justifier leur choix. Les justifications sont peu
nombreuses et concernent principalement le "non". Les raisons qui freinent
les sociétés à mettre des formations linguistiques à la disposition de leur
personnel sont principalement financières. En effet, les coûts des formations
sont trop élevés. De plus, le temps disponible pour l'apprentissage est une
denrée rare.
62
 L'entreprise a-t-elle des difficultés à recruter des
personnes qui répondent à ses exigences en matière de
langues?
oui: 24 entreprises
non: 21 entreprises
n = 48
pas de personnes
parlant les langues
étrangères:
3 entreprises
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 16; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 14
48 sur les 50 entreprises interrogées ont répondu à la question.
24 (50 %) d'entre elles éprouvent des difficultés à trouver des nouveaux
collaborateurs qui répondent aux besoins linguistiques de leurs sociétés. Dans
la province du Luxembourg, le pourcentage est le plus élevé et atteint les
64 % (9 entreprises). C'est dans la province de Liège que la proportion
d'entreprises ayant répondu "oui" est la plus faible, 7 firmes contre 11 pour le
"non". Pour les trois provinces concernées, l'offre de personnes compétentes
en langues n'arrive pas à couvrir la demande faite par les sociétés interrogées.
Parmi les langues citées, l'allemand, avec 10 voix, se place en deuxième
position, après le néerlandais et avant l'anglais. Les lacunes rencontrées sont
un manque de pratique et un niveau insuffisant. De même, deux entreprises
disent que peu de personnes parlent allemand.
63
2.2. Interprétation
Les différents graphiques analysés de la page 55 à la page 62 m'ont permis de
dresser un aperçu de l'utilisation des diverses langues étrangères dans les
entreprises interrogées.
Je pense que les sociétés accordent de plus en plus de poids aux connaissances
linguistiques, surtout quand elles veulent saisir l'opportunité de pénétrer des
marchés étrangers. Les langues peuvent être un atout lors des relations
commerciales. Par contre, si elles ne sont pas maîtrisées, elles peuvent
engendrer des pertes économiques. Dans la partie théorique, vous avez pu
constater que 16 % des contrats sont perdus à cause d'une faible maîtrise de
l'allemand. L'importance des langues est surtout mentionnée dans la province de
Liège. Le phénomène peut s'expliquer par la proximité immédiate des pays dont
la langue est différente du français. En 2004 et 2005, la différence entre la
province de Liège et les autres provinces était déjà présente dans les résultats
fournis par l'UWE.
L'intérêt pour les langues se manifeste aussi par le fait que le français n'est pas
la langue véhiculaire utilisée dans toutes les entreprises interrogées. Il est donc
indispensable que le personnel soit compétent dans la/les langue(s) utilisée(s).
L'allemand est la langue véhiculaire de cinq entreprises. Pour deux d'entre elles,
je ne vois pas clairement une explication, puisque les personnes interrogées ont
coché plusieurs choix. La troisième entreprise est dirigée par une société
implantée en Allemagne. La personne qui a répondu au questionnaire pour cette
firme a indiqué que tous les programmes informatiques sont en allemand. De
plus, les travailleurs contactent régulièrement la maison mère. La quatrième
société possède des filiales en Allemagne, ce qui a peut-être une influence sur
l'emploi des langues. La dernière entreprise, quant à elle, a de plus en plus de
contacts avec les pays germanophones.
64
En ce qui concerne les relations avec les fournisseurs et les clients, je constate
que les entreprises concernées par l'enquête ne se limitent pas à parler français.
Les langues utilisées sont assez variées. Il s'agit du français et de l'anglais en
passant par le néerlandais et l'allemand, pour ne citer que les plus courantes.
Les deux graphiques illustrant la situation ont soulevé chez moi un certain
étonnement. Je pensais que la différence entre l'utilisation des langues avec les
fournisseurs et celle avec les clients serait davantage marquée et que les langues
étrangères seraient plus sollicitées lors des relations avec la clientèle. Pour moi,
c'est la personne qui est dans la position de "vendeur" qui doit faire l'effort de
parler dans la langue de son client.
Dans une entreprise, les travailleurs utilisent quotidiennement une voire
plusieurs langues pour communiquer entre eux ou avec le monde extérieur à
l'entreprise. Je trouve que la question des langues étrangères est propre à chaque
zone géographique. Il est difficile de généraliser la situation pour l'ensemble de
l'est de la Wallonie. En effet, je remarque qu'en fonction de la localisation des
firmes, l'emploi des langues peut être très différent. Dans les sociétés de
maximum 50 travailleurs, davantage de personnes possèdent des connaissances
linguistiques. La constatation peut être expliquée par le fait que les travailleurs
doivent être compétents dans plus de domaines. Aussi, vu le nombre restreint de
personnel, le pourcentage augmente plus rapidement que pour les plus grandes
firmes. De même, la majorité des sociétés interrogées emploient moins de
51 personnes. Ce qui explique aussi que ces firmes soient plus nombreuses dans
les catégories allant de 51 à 100 % des travailleurs utilisant les langues
étrangères. En ce qui concerne l'utilisation plus importante des langues dans la
province de Liège, je suppose que c'est dû à la proximité des pays dont la/les
langue(s) officielle(s) est/sont différente(s) du français. Les langues sont
peut-être perçues comme plus importantes lors des relations commerciales.
Les connaissances linguistiques des travailleurs sont loin de satisfaire les
besoins des entreprises sondées. Je pense que le monde de l'enseignement doit
être conscient de la divergence rencontrée et doit prendre les mesures adéquates
pour remédier aux problèmes. Il faudrait qu'il y ait davantage de similitudes
entre les cours et la vie professionnelle. Cependant, dans l'enseignement
secondaire ou supérieur, je trouve qu'il est assez difficile de suivre des cours de
langues qui touchent tous les domaines possibles de carrière professionnelle.
65
C'est plus facile quand les cours ciblent uniquement un secteur bien précis car
chaque secteur d'activités possède un vocabulaire spécifique. Ce vocabulaire
s'acquiert souvent avec l'expérience. Chacun doit essayer de profiter des
expériences qui lui sont offertes pour acquérir un vocabulaire varié et pour se
familiariser avec la pratique de plusieurs langues simultanément. Dans cette
optique, j'ai choisi de réaliser mon stage en Flandre dans une entreprise où
différentes langues font partie de son quotidien. Il s'agit de la société
Brachot-Hermant implantée à Deinze. Les écoles francophones devraient
davantage favoriser les échanges avec des écoles néerlandophones, entre autres,
et/ou mettre en place des procédures plus simples pour réaliser un stage à
l'étranger.
Pour remédier aux lacunes linguistiques de leur personnel, les sociétés peuvent
proposer à leurs travailleurs de suivre des formations. Malgré l'obstacle
financier que rencontrent les entreprises interrogées, je trouve que beaucoup
d'entre elles investissent dans les formations linguistiques destinées à leur
personnel. Elles ont sans doute pris conscience que cet investissement peut
avoir des répercussions positives sur leurs performances économiques. En effet,
la maîtrise des langues peut être un avantage par rapport à une concurrence
moins compétente au niveau linguistique. Pour moi, les formations en langues
sont très utiles. Le concept de la Maison des Langues située à Liège est une
initiative très intéressante. Il serait peut-être judicieux que chaque province soit
dotée d'une telle organisation.
Lorsque les entreprises recherchent des personnes parlant les langues
étrangères, elles ne trouvent pas toujours les individus adéquats. Le fossé entre
l'offre et la demande en matière de personnel ayant des connaissances
linguistiques me semble assez important. Il serait peut-être utile qu'un aperçu
global des besoins réels des entreprises en langues soit réalisé. Cet aperçu
permettrait d'adapter au mieux l'offre à la demande. Je pense qu'un travail est à
effectuer dans l'enseignement pour faire prendre conscience aux jeunes que
l'apprentissage des langues étrangères est une nécessité et qu'il pourra leur
ouvrir beaucoup de portes dans leur future vie professionnelle.
66
3. Les relations d'affaires avec les pays et les régions
germanophones
3.1. Analyse
 Quel pourcentage de vos exportations représentent celles
avec les pays et/ou les régions germanophones?
n = 49
Parmi les résultats présentés grâce au graphique, il manque la réponse d'une
entreprise de la province du Luxembourg. 49 sociétés sont donc prises en
compte dans l'analyse réalisée. Toutes les entreprises, excepté trois, exportent
entre 0 et 50 % de leur production vers les pays et les régions
germanophones. La majeure partie de l'échantillon ciblé exporte entre
0 et 20 % de ses produits vers les pays et les régions germanophones. En
effet, 37 (76 %) firmes se situent dans la tranche citée ci-dessus. Les trois
entreprises, dont les exportations vers les pays et les régions concernés
représentent plus de 50 %, sont des sociétés qui comptent entre 11 et
50 travailleurs. Elles sont situées chacune dans une province différente. Pour
les provinces de Namur et du Luxembourg, le nombre le plus élevé
d'entreprises se situe dans la tranche allant de 0 à 10 %. Par contre, pour la
province de Liège, il s'agit plutôt de la tranche allant de 11 à 20 %.
67
 Quel pourcentage de vos importations représentent celles
avec les pays et/ou les régions germanophones?
n = 48
Une entreprise de la province de Namur et une de la province du
Luxembourg ne se sont pas exprimées sur le sujet. Le graphique synthétise
donc les réponses de 48 entreprises. La constatation est semblable à celle sur
les résultats des exportations. 3 entreprises, qui emploient entre 11 et 50
travailleurs, font partie de la tranche allant de 51 à 100 %. La différence avec
les exportations se situe dans la localisation de ces entreprises. La province
du Luxembourg compte deux sociétés, contre une dans la province de Namur
et zéro dans celle de Liège. De même, les firmes, dont les importations de
produits en provenance des pays et régions germanophones sont inférieures
ou égales à 20 %, sont moins nombreuses. Cependant, le nombre reste quand
même élevé, puisqu'il est de 34 (71 %).
68
3.2. Interprétation
Les chiffres illustrés par le graphique sur les exportations me semblent en
cohérence avec ceux présentés dans la partie théorique. En effet, pour
l'ensemble de la région wallonne, le pourcentage est de 21,66 %36. Ce
pourcentage
contient
les
exportations
réalisées
vers
l'Allemagne,
le
Grand-Duché de Luxembourg, la Suisse, l'Autriche et le Liechtenstein. Selon
mes calculs37, dans les trois provinces concernées, la part des exportations vers
les pays et les régions germanophones se situerait aux alentours de 18 %. Je
suis étonnée que, pour la province de Liège et celle du Luxembourg, les clients
venant des pays et des régions concernés ne soient pas plus importants. Les
entreprises n'ont que la frontière à traverser mais elles sont sans doute
confrontées à un obstacle linguistique. De même, les secteurs dans lesquels les
sociétés travaillent ne permettent peut-être pas de trouver des opportunités pour
vendre des produits dans les pays et/ou les régions germanophones. Concernant
les trois entreprises qui exportent plus de 50 % de leur production vers les pays
germanophones, deux d'entre elles font partie d'un groupe dont la société mère
est implantée en Allemagne. Elles ont peut-être plus de facilités à pénétrer les
marchés de langue germanophone.
En ce qui concerne les importations, je suis étonnée qu'aucune des entreprises
interrogées implantées dans la province de Liège n'importe pas plus de 50 % en
provenance des pays et des régions germanophones. Pourtant, les ressources de
l'Allemagne se trouvent à proximité. Je suppose, encore une fois, que la langue
représente un frein aux relations commerciales entre l'Allemagne et la province
de Liège, dans ce cas-ci. Des raisons économiques peuvent aussi décourager les
entreprises à traverser la frontière.
36
37
Ce pourcentage contient uniquement les exportations réalisées vers les pays germanophones. Les
régions germanophones ne sont pas concernées par ce pourcentage. Pour connaître la réponse, veuillez
vous référer aux explications de la page 30.
Pour chaque tranche, j'ai pris la moyenne des pourcentages que j'ai multipliée par le nombre
d'entreprises qui sont présentes dans la tranche (par exemple, pour la tranche 0-10 %, le calcul est 5 x 19
= 95). Ensuite, j'ai additionné les chiffres obtenus pour l'ensemble des tranches. Pour finir, j'ai divisé la
somme par le nombre de firmes interrogées.
69
4. La position de l'allemand dans les entreprises
4.1. Analyse
 Pour votre entreprise, la connaissance de l'allemand est:
importante:
22 entreprises
peu importante:
15 entreprises
très importante:
11 entreprises
n = 49
pas importante:
1 entreprise
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 17; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 14
Toutes les entreprises interrogées sauf une firme dans la province du
Luxembourg ont répondu à la question. 33 (67 %) des sociétés interrogées
disent que l'allemand est important mais à des degrés différents. 33 %
(11 sociétés) de ce groupe d'entreprises affirment que la langue de Goethe
occupe une place très importante dans leurs établissements. L'allemand ne
joue pas le même rôle dans les trois provinces. Il existe une différence
considérable entre la province de Liège et les deux autres provinces. Le
pourcentage de firmes, dans lesquelles l'allemand est important voire très
important, atteint les 89 % (16 sociétés) contre plus ou moins 55 % dans les
deux autres zones géographiques. Par conséquent, ces deux autres zones
regroupent davantage d'entreprises pour lesquelles l'allemand est peu
important. La région de Namur est la seule province dont une firme est
reprise dans la catégorie "pas importante".
70
 Quel est le pourcentage de travailleurs qui parlent
allemand?
n = 49
Le graphique reprend les réponses données par 49 entreprises. La tranche
allant de 0 à 10 % des travailleurs parlant allemand est celle qui regroupe le
plus d'entreprises interrogées, c'est-à-dire 35 (71 %). La province de Liège se
distingue des deux autres provinces puisqu'elle est la seule à compter des
entreprises dans les tranches allant de 50 à 100 %. Les deux firmes présentes
dans ces tranches emploient moins de 51 travailleurs. Pour la province du
Luxembourg, aucune société n'est concernée par les pourcentages supérieurs
à 20 %.
71
 Quel(s) est/sont le(s) service(s) qui est/sont amené(s) à
utiliser l'allemand?
n = 49
Sur les 50 entreprises interrogées, 49 ont répondu à la question. De l'enquête,
il ressort que les trois services qui utilisent le plus l'allemand sont la vente,
l'achat et la direction pour respectivement 34 (69 %), 25 (51 %) et 24 (49 %)
firmes. Le secrétariat se place en quatrième position puisque, dans 23 (47 %)
des sociétés sondées, les secrétaires utilisent l'allemand. Pour l'ensemble des
entreprises qui ont participé à l'enquête, trois services, en moyenne, utilisent
l'allemand. Pour six des catégories présentes sur le graphique, la province de
Liège est celle dont le nombre d'entreprises par service est le plus élevé. La
catégorie "autre" regroupe des services qui sont plus spécifiques à chaque
entreprise.
72
 A quelle fréquence l'allemand est-il utilisé au sein de votre
entreprise?
n = 49
Le graphique ci-dessus illustre les réponses données par 49 des 50 entreprises
interrogées. Les catégories "tous les jours" et "régulièrement" regroupent, à
elles seules, la majorité des firmes. En effet, l'allemand est utilisé
quotidiennement dans 19 (39 %) firmes et il est parlé régulièrement dans
10 (20 %) d'entre elles. Sur les 29 entreprises concernées par les deux
catégories citées plus haut, 15 (52 %) sont localisées dans la province de
Liège. Pour les autres firmes, la langue allemande est nettement moins
présente comme outil de communication entre les travailleurs eux-mêmes
et/ou entre les entreprises et le monde extérieur. Ces firmes sont
principalement implantées dans les provinces de Namur et du Luxembourg.
73
 Quelle(s) est/sont la/les langue(s) utilisée(s) pour les
relations avec les fournisseurs venant des pays et/ou des
régions germanophones?
n = 50
Afin de communiquer avec leurs fournisseurs installés dans les pays et/ou les
régions germanophones, les entreprises utilisent une ou plusieurs langues.
Sur les 50 sociétés interrogées, 20 (40 %) d'entre elles ont choisi la
combinaison de l'allemand et de l'anglais. Le second regroupement de
langues qui a été choisi par le plus grand nombre de firmes, c'est-à-dire par
9 (18 %) sociétés, est celui de l'allemand et du français. Certaines entreprises
se contentent d'utiliser une seule langue. En effet, quand les firmes achètent
des produits et/ou des services dans les pays et les régions concernés,
l'anglais est l'outil de communication pour 8 (16 %) établissements;
l'allemand, pour 7 (14 %). Le français, quant à lui, n'est jamais utilisé seul. La
catégorie "autres" a été cochée par des entreprises qui utilisent l'allemand et
le français combinés soit à l'italien soit à l'anglais. En règle générale, la
langue de Goethe utilisée seule ou associée à d'autres langues a été
mentionnée par 38 (76 %) firmes. Il existe une grande différence entre les
provinces. Dans la province de Liège, la totalité des firmes interrogées sont
regroupées dans les trois catégories comprenant au minimum l'allemand. Par
opposition, les firmes des autres provinces sont dispersées dans plus ou
moins toutes les autres catégories.
74
 Quelle(s) est/sont la/les langue(s) utilisée(s) pour les
relations avec la clientèle venant des pays et/ou des
régions germanophones?
n = 47
Au total, 47 des 50 entreprises participant à l'enquête ont répondu à la
question. En effet, 3 firmes implantées soit dans la province de Namur soit
dans la province du Luxembourg n'exportent pas vers les pays et/ou les
régions germanophones. La majeure partie des sociétés, c'est-à-dire
39 (83 %), utilise soit uniquement l'allemand, soit l'allemand combiné à une
ou deux autres langues. Ces autres langues sont le français, l'anglais et
l'italien. La constatation réalisée pour la province de Liège dans l'analyse du
graphique précédent est plus ou moins semblable pour le graphique ci-dessus.
En effet, 17 (94 %) parmi les 18 entreprises situées dans cette dernière
province communiquent au moins en allemand.
75
 Si vous avez des relations avec des fournisseurs et/ou des
clients venant des pays de l'Est, quelle(s) est/sont la/les
langue(s) utilisée(s)?
n = 45
Toutes les entreprises interrogées n'entretiennent pas des relations
commerciales avec les pays de l'Est. Les relations commerciales peuvent se
dérouler aussi bien avec des fournisseurs qu'avec des clients. Les réponses
illustrées par le graphique proviennent donc de 45 sociétés. La majorité des
firmes ayant répondu, c'est-à-dire 24 (53 %), utilise uniquement l'anglais. La
combinaison de l'allemand et de l'anglais se place en deuxième position des
langues utilisées, puisqu'elle a été choisie par 13 (29 %) sociétés. Les autres
choix possibles de langues ne représentent pas un pourcentage élevé des
entreprises sondées. La catégorie "autres" regroupent trois entreprises qui
utilisent l'anglais associé à une voire deux autres langues. Ces autres langues
sont l'allemand, le français, le polonais et la langue du pays concerné par les
relations commerciales. Au niveau de la différence entre les provinces, elle
n'est pas réellement présente sauf au niveau de la combinaison de l'allemand
et de l'anglais.
76
 La connaissance de l'allemand représente-t-elle un
avantage pour le demandeur d'emploi lorsqu'il postule dans
votre entreprise?
oui: 40 entreprises
non: 10 entreprises
n = 50
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 17; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 15
Sur les 50 sociétés interrogées, 40 (80 %) d'entre elles disent que la
connaissance de l'allemand est un avantage lorsqu'un nouveau travailleur veut
se faire embaucher dans leur établissement. Les entreprises de la province de
Liège sont celles qui accordent le plus d'importance à la langue de Goethe,
puisque 16 (89 %) d'entre elles appartiennent à la catégorie "oui". Pour les
provinces de Namur et du Luxembourg, le pourcentage est, respectivement,
de 76 % (13 sociétés) et de 73 % (11 sociétés). Les firmes qui ont répondu
"oui" à la question ont eu la possibilité de préciser leur réponse en indiquant
la/les fonction(s) pour laquelle/lesquelles l'allemand représente un avantage
pour le demandeur d'emploi. Certaines firmes n'ont pas souhaité fournir de
précisions sur le sujet. Pour les trois provinces, les trois fonctions qui ont été
le plus souvent citées sont, par ordre d'importance, la vente, l'achat et le
secrétariat.
77
 Faites-vous appel à des organismes extérieurs de
traduction lorsque vous traitez avec des pays
germanophones?
non: 38 entreprises
oui: 12 entreprises
n = 50
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 17; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 15
Sur les 50 firmes interrogées, 38 (76 %) d'entre elles affirment qu'elles ne
font pas appel à des organismes extérieurs de traduction en langue allemande.
En ce qui concerne les sociétés qui ont répondu "oui", elles sont plus ou
moins bien réparties dans les différentes provinces ciblées. C'est dans la
province du Luxembourg que le pourcentage d'entreprises concernées est le
plus élevé. Il est de 27 % (4 firmes). Quant aux deux autres provinces, le
pourcentage est de 24 % (4 firmes) pour Namur et de 22 % (4 firmes) pour
Liège.
78
 Pensez-vous que l'absence de connaissances en allemand
peut avoir des répercussions lors de l'obtention d'un marché
avec les pays et/ou les régions germanophones?
oui: 28 entreprises
non: 19 entreprises
n = 46
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 15; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 13
Avant d'analyser le graphique, je tiens à préciser que toutes les entreprises
n'ont pas donné leur avis sur le sujet. De plus, une firme de la province de
Liège a coché à la fois le "oui" et le "non". C'est pourquoi, sur le graphique,
47 entreprises sont mentionnées alors qu'elles sont, en réalité, 46. Sur les
46 sociétés concernées par l'analyse, 28 (61 %) d'entre elles disent que
l'absence de connaissances en allemand peut avoir des répercussions lors de
l'obtention d'un marché avec les pays et/ou les régions germanophones. Les
résultats de l'enquête ne permettent pas de dégager une réponse commune
aux trois provinces ciblées. En effet, la majorité des firmes situées dans les
provinces de Namur et de Liège a répondu "oui" à la question alors que, dans
la province du Luxembourg, la majorité des voix va en faveur du "non".
Les sociétés ont eu la possibilité de justifier leur choix. Les arguments émis
en faveur du "oui" sont liés à la clientèle. Des connaissances en allemand
permettent d'entrer plus facilement en contact avec les clients, de cibler au
mieux leurs demandes, d'éviter les malentendus. De même, il est attendu de
la part des fournisseurs qu'ils traitent dans la langue maternelle de leurs
clients. D'un autre côté, les entreprises qui ont opté pour le "non" disent que
l'anglais est suffisant et que le manque de connaissances en allemand n'est
pas un frein à l'obtention d'un contrat avec les pays et les régions cités.
79
 Dans le marché des affaires en général, l'allemand joue un
rôle:
peu important:
22 entreprises
important:
20 entreprises
très important:
4 entreprises
n = 50
pas important:
4 entreprises
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 17; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 15
Sur les 50 entreprises interrogées, 22 (44 %) d'entre elles disent que
l'allemand joue un rôle peu important. C'est surtout dans la province de
Namur que le pourcentage est assez élevé. Par contre, pour la province de
Liège, la majeure partie des entreprises, c'est-à-dire 12 firmes (67 %) sur les
18 qui ont participé à l'enquête, prétend que l'allemand est plutôt important
dans le monde des affaires. Les catégories "très important" et "pas important"
ont été choisies, chacune, par 4 (8 %) sociétés. Il faut souligner que trois des
quatre firmes qui ont choisi "très important" sont implantées dans la province
de Namur.
80
 Dans les années à venir, l'utilisation de l'allemand dans les
entreprises de la Communauté française va:
rester la même:
25 entreprises
croître:
10 entreprises
décroître:
6 entreprises
n = 41
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 13; province de Liège: n = 15; province du Luxembourg: n = 13
Sur les 50 entreprises interrogées, 41 ont répondu à la question. Pour ces
41 firmes, une tendance peut se dégager en analysant leur réponse. En effet,
la majorité des sociétés, c'est-à-dire 25 (61 %), pense que la situation de la
langue allemande dans les entreprises de la Communauté française va rester
la même. Certaines entreprises ont justifié leur opinion. Elles ont choisi la
catégorie "rester la même" parce qu'elles ne voient pas les raisons d'un
changement. De même, elles disent que l'anglais reste une langue qui est
comprise par beaucoup de personnes. En ce qui concerne les catégories
"croître " et "décroître", le pourcentage d'entreprises est plus faible.
10 (24 %) entreprises sont d'avis que l'utilisation de la langue va augmenter
dans les années à venir parce qu'une partie des firmes pensent qu'il va y avoir
une ouverture vers les pays de l'Est. De plus, elles disent que l'UE va se
développer et que l'Allemagne est le moteur de l'économie européenne. La
diminution de l'utilisation de la langue a été cochée par 6 (15 %) firmes. La
principale raison est la généralisation de l'anglais.
81
4.2. Interprétation
Les différents résultats illustrés de la page 69 à la page 80 donnent une idée sur
la place occupée par la langue de Goethe dans les établissements interrogés. Je
remarque que la connaissance de l'allemand n'est pas négligeable. En effet, les
entreprises interrogées lui accordent de l'importance. L'apprentissage de la
langue n'est donc pas inutile et peut ouvrir des portes aux personnes capables de
s'exprimer dans cette langue. Il est clair que les pourcentages cités dans
l'analyse ne sont pas représentatifs de la position qu'occupe l'allemand dans les
trois provinces concernées puisque les entreprises sont uniquement celles qui
ont des contacts avec les pays et les régions germanophones.
Dans le point sur les relations d'affaires avec les pays et/ou les régions
germanophones, vous avez pu voir que les sociétés interrogées entretiennent
des relations commerciales avec les zones géographiques citées. Les travailleurs
sont donc amenés à communiquer en allemand. Je me suis rendu compte que la
part du personnel utilisant l'allemand est inférieure à 11 % dans beaucoup
d'entreprises. Leur personnel ne communique peut-être jamais en allemand. Je
trouve que, dans les entreprises interrogées, la langue de Goethe est peu
employée. Pourtant, à la question sur l'importance de l'allemand, j'ai constaté
que l'allemand occupe une place considérable. D'autres langues sont sans doute
privilégiées lors des relations commerciales.
J'ai aussi constaté que les deux entreprises dont plus de la moitié des
travailleurs utilise l'allemand emploient moins de 51 travailleurs. La situation
est peut-être due au pourcentage plus élevé que représente chaque individu dans
le total des personnes employées dans l'entreprise. Par exemple, dans une firme
comptant 10 travailleurs, chaque personne compte pour 10 % du personnel. Si
cinq individus parlent allemand, le pourcentage atteint directement les 50 %.
Les statistiques augmentent donc beaucoup plus rapidement que pour une
entreprise employant 100 personnes.
82
En fonction du service dans lequel une personne travaille, elle a plus ou moins
d'opportunités de pratiquer l'allemand. Le top 3 des services utilisant l'allemand,
à savoir la vente, l'achat et la direction, est tout à fait logique. Premièrement, les
firmes se doivent de négocier dans la langue du client. Il est donc tout à fait
normal pour les entreprises qui ont des clients germanophones que les vendeurs
sachent s'exprimer en allemand. Deuxièmement, le service "achat" est le
service, tout comme le département "vente", qui a le plus de contacts avec des
personnes extérieures à l'entreprise. Certains fournisseurs germanophones ne
parlent peut-être pas une autre langue que leur langue maternelle.
Troisièmement, la direction est le service le plus important dans une firme. Le
directeur est donc supposé utiliser beaucoup de langues étrangères, ce qui
explique la place du service "direction" dans le top 3.
En comparant les réponses concernant les services en contact avec l'allemand et
celles de la fréquence d'utilisation, je remarque que celles fournies par deux
entreprises de la province de Namur sont incohérentes. En effet, les firmes ont
répondu qu'elles n'utilisaient jamais l'allemand alors que certains de leurs
départements sont amenés à le parler. Pour une des sociétés, il s'agit de la
direction et pour l'autre, le secrétariat et le service après-vente. Je suppose que
les deux entreprises ont coché la case "jamais" parce que les occasions de
communiquer en allemand sont extrêmement rares. De même, j'ai constaté que
la province de Liège est la province dans laquelle la langue est la plus utilisée
dans les différents services des entreprises. Cette constatation est aussi
corroborée par
les chiffres sur la fréquence d'utilisation. Je pense que la
proximité de l'Allemagne est responsable de la pratique plus régulière et plus
massive de la langue de Goethe.
Afin de communiquer avec leurs fournisseurs venant des pays et/ou des régions
germanophones, les entreprises peuvent utiliser différentes langues. Je constate
que beaucoup de firmes communiquent en allemand. Il faut préciser que cette
langue n'est pas toujours utilisée seule. Même si l'anglais est considéré comme
la lingua franca
(cf. chapitre I: 12),
il est utile de remarquer que l'utilisation unique
de l'anglais dans les relations entre les entreprises interrogées et leurs
fournisseurs n'est pas généralisée et que d'autres langues sont tout aussi utiles
que la langue de Shakespeare.
83
Une clientèle provenant des pays et/ou des régions germanophones a une
influence sur la/les langue(s) parlée(s) par le fournisseur. Je remarque que le
pourcentage de firmes utilisant au moins l'allemand est plus important pour les
relations avec les clients que pour celles avec les fournisseurs. À mon sens, il
est tout à fait normal que la part d'entreprises soit plus élevée. En effet, il me
semble que les fournisseurs, qui sont ici les entreprises interrogées, doivent
parler dans la langue de leurs clients si elles veulent optimaliser leur
commercialisation.
Une constatation qui ne m'étonne plus est celle faite pour la province de Liège.
Presque toutes les firmes parlent au moins l'allemand avec leur clientèle des
zones géographiques citées ci-dessus. Au fur et à mesure que j'examine les
réponses aux différentes questions de l'enquête, une tendance générale est en
train de se dégager. En effet, la province de Liège est, dans la plus grande partie
des cas, la province dont les entreprises présentent le plus d'intérêt pour les
clients et les fournisseurs germanophones mais aussi pour l'importance de
l'allemand.
Quand les entreprises interrogées ont des contacts avec les pays de l'Est, la plus
grande partie de celles-ci utilise l'anglais. Je constate donc que l'utilisation de
l'allemand est nettement moins massive. Je trouve la situation tout à fait
normale vu que l'allemand n'a pas un statut de langue officielle dans les pays
concernés. L'anglais s'impose donc de manière naturelle en tant que lingua
franca.
Grâce aux éléments évoqués ci-dessus, vous pouvez déjà vous faire une idée de
la place de l'allemand dans les entreprises interrogées. Il est maintenant utile
d'envisager la place de l'allemand lors de l'embauche. Je constate que, dans la
majeure partie des cas, l'allemand peut faire la différence entre deux candidats
lors de la recherche d'un emploi. Le candidat possédant des connaissances en
allemand aura plus de chance qu'un candidat sans connaissances de la langue,
sauf si la société accorde davantage d'importance aux compétences techniques
du métier plutôt qu'aux compétences linguistiques. Je trouve que le top 3 des
fonctions citées, à savoir la vente, l'achat et le secrétariat, est tout à fait logique.
Dans la partie sur les services, la vente et l'achat sont ceux qui sont le plus
souvent mentionnés par les entreprises. Selon moi, la vente, l'achat et le
84
secrétariat jouent le rôle "d'intermédiaire" entre la firme et le monde extérieur.
Les trois fonctions sont donc continuellement en contact avec des personnes
étrangères à l'entreprise et doivent s'adapter à la langue de celles-ci.
Lorsque les firmes ne possèdent pas de personnes aptes à traduire des
documents, elles peuvent faire appel à un bureau de traduction. La plus grande
partie des sociétés interrogées ne fait pas appel à un tel bureau. Je vais tenter
d'émettre des hypothèses qui pourraient expliquer la situation. Tout d'abord, les
sociétés peuvent peut-être compter sur les connaissances linguistiques du
personnel pour traduire les documents. C'est sans doute le cas des 19 entreprises
qui sont satisfaites des connaissances linguistiques de leurs travailleurs.
Ensuite, elles ont éventuellement recours à une autre langue qui leur permet de
faire passer un message qui sera compris par la partie adverse. Pour finir, il est
possible qu'elles ne disposent pas du budget nécessaire pour se permettre de
s'offrir les services d'un bureau de traduction. Les trois faits énoncés ne sont
que des suppositions qui me paraissent envisageables et plausibles.
La position de l'allemand a été interprétée sous différents aspects. Envisageons
maintenant l'importance de l'allemand pour discuter d'une affaire. Grâce aux
résultats, je remarque que les connaissances en allemand sont importantes pour
mener à bien des relations commerciales avec les pays et les régions
germanophones. Je suis tout à fait d'accord avec les raisons invoquées par les
entreprises qui prétendent que l'absence de connaissances en allemand peut
avoir des répercussions. Les firmes disent que c'est plus facile de traiter avec la
clientèle. Je pense qu'un client se sentira beaucoup plus vite en confiance s'il
peut communiquer et obtenir de la documentation dans sa langue maternelle.
Par contre, je suis étonnée des réponses données par les firmes de la province
du Luxembourg. La majorité de ces sociétés dit que l'absence de connaissances
de la langue allemande n'a pas de conséquences. Selon moi, les chances sont
beaucoup plus grandes de réussir une affaire commerciale si les échanges, ou au
moins les premiers contacts, se font dans la langue du client.
85
Après avoir dressé un profil des entreprises par rapport à l'utilisation de
l'allemand, je trouve intéressant de récolter leur avis sur la langue de Goethe
envisagée à une plus grande échelle, c'est-à-dire dans le monde des affaires en
général. Les réponses obtenues dans la province de Namur me semblent assez
contradictoires. En effet, la majorité des entreprises pour les catégories "peu
important" et "très important" sont situées dans cette province. Normalement,
les résultats auraient dû être plus ou moins semblables puisque je demandais
l'importance de l'allemand dans le marché des affaires en général. Je pense que
cette divergence réside dans le fait que chaque firme est unique. En fonction de
son secteur d'activités, de ses clients, de ses fournisseurs, la société est
influencée et voit les choses d'une manière tout à fait personnelle.
Dans la partie sur l'allemand dans l'entreprise, la dernière question porte sur la
place que la langue allemande aura dans les années à venir. Le nombre de
réponses à cette question est plus faible. Je pense que c'est dû au fait que
certaines entreprises n'ont peut-être pas une idée précise concernant l'utilisation
de l'allemand dans les années futures. Dans l'ensemble, je trouve que les
prévisions sont plutôt positives. Dans les pages précédentes, j'ai relevé le fait
que l'allemand est davantage utilisé dans les entreprises de la province de Liège
que dans celles des deux autres provinces. Je m'attendais à ce que plus de
firmes situées dans la province de Liège disent que l'utilisation de l'allemand va
croître. Je suis donc étonnée de voir les résultats, et plus particulièrement que
trois sociétés liégeoises disent que l'allemand sera moins utilisé.
86
5. L'allemand et l'assistant(e) de direction
5.1. Analyse
 L'assistant(e) de direction parle-t-il/elle allemand?
non: 20 entreprises
oui: 17 entreprises
n = 50
pas d'assistant(e) de
direction:
13 entreprises
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 17; province de Liège: n = 18; province du Luxembourg: n = 15
Le graphique ci-dessus illustre les réponses données par les 50 entreprises
interrogées. 37 (74 %) de ces firmes emploient au moins un(e) assistant(e) de
direction. Dans 17 (46 %) d'entre elles, l'assistant(e) de direction parle
allemand. Les assistants de direction employés par les sociétés de la province
de Liège sont les plus nombreux à utiliser l'allemand. En effet, sur les
17 entreprises regroupées dans la catégorie "oui", 9 (53 %) d'entre elles sont
implantées dans cette province.
87
 Si oui, utilise-t-il/elle l'allemand à l'oral et/ou à l'écrit?
à l'oral et à l'écrit:
14 entreprises
uniquement à l'oral:
3 entreprises
n = 17
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 3; province de Liège: n = 9; province du Luxembourg: n = 5
Sur les 17 entreprises interrogées qui ont répondu "oui" à la question de la
page précédente, la majorité d'entre elles, c'est-à-dire 14 (82 %), a dit que
leur assistant(e) de direction utilise la langue de Goethe à la fois à l'oral et à
l'écrit. 8 (57 %) de ces entreprises sont situées dans la province de Liège. Les
firmes dont les assistants de direction ne pratiquent l'allemand qu'à l'oral sont
peu nombreuses. Il faut aussi préciser qu'aucun(e) assistant(e) de direction ne
pratique l'allemand uniquement à l'écrit.
88
 Pensez-vous qu'un(e) assistant(e) de direction qui pratique
l'allemand peut être un atout pour votre entreprise?
oui: 30 entreprises
non: 16 entreprises
n = 46
Nombre d'entreprises
* province de Namur: n = 16; province de Liège: n = 16; province du Luxembourg: n = 14
Le graphique ci-dessus rassemble les réponses fournies par 46 des 50 firmes
interrogées. 30 (65 %) des sociétés qui ont répondu disent qu'un(e)
assistant(e) de direction qui pratique l'allemand est un atout pour elles. Le
pourcentage est plus ou moins semblable d'une province à l'autre. La plupart
des sociétés ont justifié leur choix. Elles ont souvent mentionné l'aspect
relationnel. Un(e) assistant(e) de direction parlant allemand permet d'avoir de
meilleurs contacts avec les clients et les fournisseurs germanophones et, dans
certains cas, avec la maison mère basée en Allemagne. Quant aux entreprises
qui appartiennent à la catégorie "non", elles disent que l'allemand est peu
nécessaire car elles n'ont pas beaucoup de contacts avec les pays et les
régions germanophones.
89
5.2. Interprétation
Les graphiques de la page 86 à la page 88 m'ont apporté différentes
informations sur l'allemand et l'assistant(e) de direction. J'ai constaté que plus
ou moins un quart des firmes ne compte pas dans leur personnel un(e)
assistant(e) de direction. La constatation est surtout valable dans les entreprises
de moins de 51 travailleurs. La personne qui pourrait être assimilée à un(e)
assistant(e) de direction possède peut-être un panel plus étoffé de tâches et sa
fonction a probablement une autre dénomination.
Si je compare les réponses à la question "L'assistant(e) de direction
parle-t-il/elle allemand?" avec les réponses concernant les services utilisant
l'allemand38, je remarque que les chiffres ne sont pas les mêmes. Sur le
graphique concernant les services, 23 firmes sont concernées par la catégorie
"secrétariat" alors qu'à la page 86, les entreprises du groupe "oui" sont 17. La
différence réside sans doute dans la signification des termes employés. Le mot
"secrétariat" a un sens plus général tandis que l'appellation "assistant(e) de
direction" est plus précise.
Un(e) secrétaire de direction est une personne qui est confrontée à l'emploi des
langues étrangères. Selon moi, il est normal que la majorité des assistants de
direction utilise la langue allemande à l'oral et à l'écrit. En effet, en général, les
contacts avec les clients et les fournisseurs se font à la fois verbalement et par
écrit. En ce qui concerne les firmes dont l'allemand est uniquement parlé, je
suppose que les assistants de direction utilisent une autre langue pour tout ce
qui concerne la transmission d'informations commerciales.
38
Vous trouverez la question ainsi que son analyse à la page 71.
90
Pour les différentes personnes concernées par les études en secrétariat de
direction, je pense qu'il est utile de connaître l'avis des entreprises sur un(e)
assistant(e) de direction qui parle allemand. Les différents chiffres qui ont été
illustrés par le graphique à la page 88 montrent que, pour la plupart des
entreprises interrogées, la connaissance de l'allemand est importante pour un(e)
assistant(e) de direction. C'est pourquoi je trouve que l'apprentissage de
l'allemand a sa place dans la grille horaire du baccalauréat proposé par
la Haute Ecole de la Province de Namur. Les résultats fournis par l'enquête me
prouvent que j'ai eu raison d'apprendre l'allemand. La connaissance de cette
langue jouera peut-être en ma faveur lorsque je serai à la recherche d'un emploi.
91
CONCLUSION
Dans l'UE, la langue allemande est bien présente, puisqu'elle est la langue maternelle
d'environ 90 millions de personnes. Elle fait aussi partie des trois langues de travail
utilisées au sein de l'institution européenne et elle tire profit de la puissance économique de
l'Allemagne et de l'Autriche. Cependant, elle doit faire face à des préjugés qui nuisent à sa
réputation.
Au niveau de la Belgique, l'allemand est une des trois langues officielles du pays mais il
n'est parlé, en tant que langue maternelle, que par un faible pourcentage de la population.
Cette population habite principalement dans la Communauté germanophone. Dans la
région flamande et dans celle de Bruxelles-Capitale, les étudiants qui suivent des cours
d'allemand ne sont pas légion. Dans l'enseignement en Communauté française, la
constatation est similaire. Alors que les entreprises qui utilisent cette langue pour leurs
relations commerciales sont quand même nombreuses.
La région wallonne entretient des relations commerciales avec les pays germanophones.
Par exemple, l'Allemagne est son deuxième partenaire commercial, aussi bien pour les
exportations que pour les importations. En ce qui concerne les enquêtes qui ont été
exploitées sur les langues dans les entreprises, elles m'ont permis de déduire que l'allemand
est utilisé dans les sociétés. Le pourcentage de firmes varie en fonction de la zone
géographique envisagée. Dans le sondage de 2005 réalisé par l'UWE, l'allemand est parlé
dans 30 % des sociétés de la région wallonne. Afin de donner une autre image de la langue
et afin de faire sa promotion, des associations mettent différentes actions en œuvre. Grâce
aux différents chapitres qui ont été abordés, je peux conclure que l'allemand est une langue
nécessaire pour le bon fonctionnement de certaines entreprises.
L'enquête réalisée dans les entreprises des provinces de Namur, de Liège et du
Luxembourg m'a permis de mettre en application les éléments théoriques abordés. La
réalisation du sondage n'a pas été une chose simple. La recherche des entreprises m'a pris
du temps. De même, je n'étais pas certaine de recevoir beaucoup de questionnaires
complétés. J'ai vraiment été touchée de voir que les firmes se sont intéressées à mon TFE
et qu'elles ont souhaité m'apporter leur collaboration.
92
Je trouve que l'expérience est très enrichissante car j'ai dû faire la démarche de contacter
les entreprises. De même, la gestion des différents questionnaires demande de
l'organisation et une certaine méthode. Je pense que l'enquête donne une plus-value à mon
travail parce qu'elle met en lumière des éléments nouveaux.
Sur leur lieu de travail, 54 % des personnes interrogées utilisent l'allemand. Tout comme
dans la partie théorique, j'ai constaté que, dans la plupart des cas, la difficulté de la langue
est mentionnée. Dans les entreprises sondées, l'allemand partage son statut de langue
étrangère avec l'anglais et le néerlandais, entre autres. Je tiens tout de même à signaler que
la langue de Goethe est la langue véhiculaire de cinq entreprises. Au niveau des relations
commerciales entretenues avec les fournisseurs et les clients, l'allemand est le plus souvent
utilisé comme langue 4. La majorité des firmes interrogées dit que l'allemand est important
pour elles. Cependant, en général, moins de 10 % du personnel parlent allemand. Les
employeurs ne trouvent peut-être pas assez de travailleurs compétents dans la langue
concernée. La plus grande partie d'entre eux affirme aussi que l'allemand est un avantage
pour le demandeur d'emploi. Envisageons maintenant ma future profession. Le secrétariat
fait partie des services qui sont le plus souvent en contact avec des personnes de langue
germanophone. Il est donc essentiel qu'un(e) assistant(e) de direction sache s'exprimer en
allemand.
Si je compare les résultats des trois provinces, je constate qu'il existe bel et bien une
différence en terme d'utilisation de la langue. Tout au long de l'analyse des graphiques, une
conclusion concernant la province de Liège s'est profilée à l'horizon. Pour la majorité des
réponses, les entreprises situées dans la province de Liège sont celles qui sont les plus
concernées par rapport à l'utilisation de l'allemand. Quant aux deux autres provinces, la
constatation est différente. L'allemand est présent mais a moins d'importance.
Selon les sociétés interrogées, la situation de l'allemand va rester la même dans les années
à venir. À vous, maintenant, de suivre l'actualité dans les prochaines années pour voir si
l'avis de ces firmes se confirmera. La lecture de mon TFE a peut-être fait jaillir en vous des
interrogations, des idées, une soudaine envie d'apprendre l'allemand. Tel est mon souhait.
93
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(consulté le 25.09.2010)
 Personnes ressources
Monsieur Quentin Derzelle (mail du 12.10.2010 et mail du 12.11.2010):
 tableaux sur les exportations et les importations de la Wallonie par pays en 2008
Monsieur Frédéric Hondekijn (mail du 24.11.2010):
 liste des entreprises wallonnes ayant des contacts avec les pays germanophones
La Maison des Langues:
 VILLETTE, G. (2009), Les connaissances en langues souhaitées par les employeurs
dans les offres d'emploi du Forem et le profil des DEI relativement à la connaissance
de l'allemand, (non-publié), pp. 1-5
Monsieur Manfred Peters, professeur ordinaire, ém., président de l'Association pour la
Promotion de l'Allemand en Wallonie:
 ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DE L'ALLEMAND EN WALLONIE
(2010 a), Projet-pilote: l'allemand en Wallonie 2011-2012, (non-publié), pp. 1-15
 ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DE L'ALLEMAND EN WALLONIE
(2010 b), Arguments en faveur de l'étude de l'allemand en Wallonie, (non-publié), p.1
ANNEXES
TABLE DES ANNEXES
N° de la
planche
Titre de la
planche
N° de la page
Planche I
Offres d'emploi
I
Planche II
Arguments en
faveur de l'étude de
l'allemand en
Wallonie
VI
Planche III
Utilisation de
l'allemand dans les
entreprises:
enquête vierge
VIII
Planche IV
Liste des
entreprises
participantes
XVI
Planche V
Résultats de
l'enquête
XXI
Planche I:
Offres d'emploi
II
Source: Références, supplément au journal Le soir, 22.01.2011
Source: Jobat, supplément au journal Vers l'Avenir, 29.05.2010
Source: Références, supplément au journal Le soir, 05.02.2011
III
Source: Références, supplément au journal Le soir, 16.04.2011
Source: Références, supplément au journal Le soir, 22.01.2011
Source: Références, supplément au journal Le soir, 02.04.2011
IV
Source: Références, supplément au journal Le soir, 05.03.2011
Source: Plein champ, 05.08.2010
V
Source: Références, supplément au journal Le soir,
02.04.2011
Source: Références, supplément au journal Le soir, 05.03.2011
Planche II:
Arguments en faveur de
l'étude de l'allemand en
Wallonie
VII
Source: ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DE L'ALLEMAND EN WALLONIE (2010 b), Arguments en faveur de
l'étude de l'allemand en Wallonie, (non-publié)
Planche III:
Utilisation de l'allemand
dans les entreprises:
enquête vierge
IX
Utilisation de l'allemand au sein de votre
entreprise:
notice explicative
Madame, Monsieur,
Je suis en troisième année de baccalauréat en secrétariat de direction – option langues à
la Haute Ecole de la Province de Namur. Durant cette dernière année de formation, je suis
amenée à réaliser un Travail de Fin d'Etudes qui a pour sujet "L'utilisation de l'allemand dans
les entreprises de la Communauté Française". Afin de concrétiser les éléments théoriques
récoltés sur cette thématique, je souhaite réaliser une enquête dans les entreprises.
J'ai choisi de cibler mon travail sur les entreprises des provinces de Liège, du Luxembourg et
de Namur. Ces provinces ont été sélectionnées parce que les deux premières possèdent une
frontière avec un pays de langue germanophone et que la dernière est la province dans laquelle
j'habite. Je me suis concentrée sur les entreprises qui entretiennent des relations commerciales
avec les pays et/ou les régions germanophones et dont le nombre de travailleurs est compris
entre cinq et deux cents. Même si votre entreprise n'utilise pas l'allemand, votre avis
m'intéresse pour la rédaction de mon enquête.
Ce sondage est destiné au directeur de l'entreprise ou à un de ses représentants (directeur
des ressources humaines, directeur du marketing, secrétaire de direction,...). Il est divisé
en plusieurs parties. En premier lieu, j'ai rédigé une série de questions en rapport avec les
thèmes suivants:





votre profil,
les langues étrangères en général,
les relations d'affaires avec les pays et les régions germanophones,
la position de l'allemand dans votre entreprise,
l'allemand et l'assistant(e) de direction.
Ensuite, la carte d'identité de l'entreprise et les coordonnées de la personne qui répondra à ce
questionnaire sont demandées.
Cette enquête est très importante pour l'aboutissement de mon Travail de Fin d'Etudes et
pour l'obtention de mon diplôme. C'est pourquoi je souhaiterais que vous répondiez aux
questions posées et que vous me renvoyiez le questionnaire complété à une des adresses
mentionnées ci-dessous avant le 4 février 2011.
Angélique FLOYMONT
rue de Mahène 7
5504 FOY-NOTRE-DAME
ou à l'adresse e-mail suivante: [email protected]
D'avance, je vous remercie pour le temps que vous m'aurez accordé et pour votre participation.
Dans l'attente de recevoir votre questionnaire complété, je vous prie d'agréer, Madame,
Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
Angélique FLOYMONT
Utilisation de l'allemand au sein de votre entreprise: enquête
X
Utilisation de l'allemand au sein de votre
entreprise: enquête
I.
Votre profil
1.
Quelle est votre langue maternelle?
français
anglais
néerlandais
allemand
italien
espagnol
autre(s): ..........................................
2.
Quelle(s) langue(s) utilisez-vous sur votre lieu de travail en plus de votre langue
maternelle?
français
anglais
néerlandais
allemand
italien
espagnol
autre(s): ..........................................
3.
Quels sont les mots que vous associez à la langue allemande?
...................................................................................................................................
...................................................................................................................................
...................................................................................................................................
...................................................................................................................................
II. Les langues étrangères en général
1.
Pour votre entreprise, la connaissance des langues étrangères est:
très importante
importante
peu importante
pas importante
2.
Quelle est la langue véhiculaire la plus utilisée dans votre entreprise?
français
anglais
néerlandais
allemand
italien
espagnol
autre(s): ..........................................
3.
Par ordre d'importance, quelle(s) langue(s) est/sont utilisée(s) pour les relations
avec les fournisseurs? (veillez numéroter les langues choisies par ordre
d'importance, 1 = langue la plus souvent utilisée)
français...
anglais...
néerlandais.. allemand... italien... espagnol...
autre(s): ..........................................
Utilisation de l'allemand au sein de votre entreprise: enquête
XI
4.
Par ordre d'importance, quelle(s) langue(s) est/sont utilisée(s) pour les relations
avec la clientèle? (veillez numéroter les langues choisies par ordre d'importance, 1 =
langue la plus souvent utilisée)
français...
anglais...
néerlandais.. allemand... italien... espagnol...
autre(s): ..........................................
5.
6.
Combien de travailleurs sont amenés à utiliser les langues étrangères?
0-10 %
11-20 %
21-30 %
31-40 %
41-50 %
51-60 %
61-70 %
71-80 %
81-90 %
91-100 %
Les connaissances en langues des travailleurs correspondent-elles aux besoins de
l'entreprise?
oui
non
+/-
6.1. Si les connaissances en langues ne correspondent pas totalement aux
besoins de l'entreprise, l'entreprise met-elle en place des formations en
langues pour combler ce manque de connaissances?
oui
non → Pour quelle(s) raison(s)? .................................................................
.....................................................................................................................
peut-être dans le futur
7.
L'entreprise a-t-elle des difficultés à recruter des personnes qui répondent à ses
exigences en matière de langues?
oui → Pour quelle(s) langue(s)? .........................................................................
→ Quelle(s) est/sont la/les lacune(s) rencontrée(s)? .....................................
...................................................................................................................
non
l'entreprise ne recherche pas de personnes parlant les langues étrangères
Utilisation de l'allemand au sein de votre entreprise: enquête
XII
III. Les relations d'affaires avec les pays et les régions germanophones
1.
Quel pourcentage de vos exportations représentent celles avec les pays et/ou les
régions germanophones? (p. ex. Allemagne, Autriche, Suisse, Liechtenstein,
Luxembourg, Communauté germanophone, le Sud du Tyrol en Italie,...)
2.
0-10 %
11-20 %
21-30 %
31-40 %
41-50 %
51-60 %
61-70 %
71-80 %
81-90 %
91-100 %
Quel pourcentage de vos importations représentent celles avec les pays et/ou les
régions germanophones?
0-10 %
11-20 %
21-30 %
31-40 %
41-50 %
51-60 %
61-70 %
71-80 %
81-90 %
91-100 %
IV. La position de l'allemand dans votre entreprise
1.
Pour votre entreprise, la connaissance de l'allemand est:
très importante
importante
peu importante
pas importante
2.
3.
Quel est le pourcentage de travailleurs qui parlent allemand?
0-10 %
11-20 %
21-30 %
31-40 %
41-50 %
51-60 %
61-70 %
71-80 %
81-90 %
91-100 %
Quel(s) est/sont le(s) service(s) qui est/sont amené(s) à utiliser l'allemand?
direction
secrétariat
achat
vente
comptabilité
production
marketing
service après-vente
autre(s):..................................................................................................................
aucun service
4.
A quelle fréquence l'allemand est-il utilisé au sein de votre entreprise?
tous les jours
régulièrement
rarement
jamais
Utilisation de l'allemand au sein de votre entreprise: enquête
de temps en temps
XIII
Les questions 5 et 6 me permettront de cibler précisément votre comportement
linguistique avec les pays et/ou régions germanophones.
5.
Quelle(s) est/sont la/les langue(s) utilisée(s) pour les relations avec les
fournisseurs venant des pays et/ou des régions germanophones? (p. ex.
Allemagne,
Autriche,
Suisse,
Liechtenstein,
Luxembourg,
Communauté
germanophone, le Sud du Tyrol en Italie,...)Veuillez cocher 1 SEULE réponse.
uniquement l'allemand
uniquement l'anglais
uniquement le français
l'allemand et le français
l'allemand et l'anglais
le français et l'anglais
autre(s): .................................................................................................................
6.
Quelle(s) est/sont la/les langue(s) utilisée(s) pour les relations avec la clientèle
venant des pays et/ou des régions germanophones? Veuillez cocher 1 SEULE
réponse.
uniquement l'allemand
uniquement l'anglais
uniquement le français
l'allemand et le français
l'allemand et l'anglais
le français et l'anglais
autre(s): .................................................................................................................
7.
Si vous avez des relations avec des fournisseurs et/ou des clients venant des pays
de l'est (p. ex. Pologne, République tchèque, Russie,...), quelle(s) est/sont la/les
langue(s) utilisée(s)? Veuillez cocher 1 SEULE réponse.
uniquement l'allemand
uniquement l'anglais
uniquement le français
l'allemand et le français
l'allemand et l'anglais
le français et l'anglais
autre(s): .................................................................................................................
8.
La connaissance de l'allemand représente-t-elle un avantage pour le demandeur
d'emploi lorsqu'il postule dans votre entreprise?
oui
→ Pour quelle(s) fonction(s): .....................................................................
.................................................................................................................
non
9.
Faites-vous appel à des organismes extérieurs de traduction lorsque vous traitez
avec des pays germanophones?
oui
non
Utilisation de l'allemand au sein de votre entreprise: enquête
XIV
10. Pensez-vous que l'absence de connaissances en allemand peut avoir des
répercussions lors de l'obtention d'un marché avec les pays et/ou régions
germanophones?
oui
→ Pourquoi? ..............................................................................................
................................................................................................................
non → Pourquoi? ..............................................................................................
................................................................................................................
11. Dans le marché des affaires en général, l'allemand joue un rôle:
très important
important
peu important
pas important
12. Dans les années à venir, l'utilisation de l'allemand dans les entreprises de la
Communauté française va:
→
croître
Pourquoi? ............................................................................
..............................................................................................
décroître
→
Pourquoi? ............................................................................
..............................................................................................
rester la même →
Pourquoi? ............................................................................
..............................................................................................
V. L'allemand et l'assistant(e) de direction
1.
L'assistant(e) de direction parle-t-il/elle allemand?
oui
1.1.
non
l'entreprise n'a pas d'assistant(e) de direction
Si oui, utilise-t-il/elle l'allemand à l'oral et/ou à l'écrit?
uniquement à l'oral
uniquement à l'écrit
à l'oral et à l'écrit
2.
Pensez-vous qu'un(e) assistant(e) de direction qui pratique l'allemand peut être un
atout pour votre entreprise?
oui
→ Pourquoi? ..............................................................................................
................................................................................................................
non → Pourquoi? ..............................................................................................
................................................................................................................
Utilisation de l'allemand au sein de votre entreprise: enquête
XV
Carte d'identité de l'entreprise
Dénomination sociale: .............................................................................................................
Adresse: ...................................................................................................................................
...................................................................................................................................
N° tél. : ....................................................................................................................................
Adresse e-mail: ........................................................................................................................
Personne de contact: ................................................................................................................
Secteur d'activités: ...................................................................................................................
Nombre de travailleurs: ...........................................................................................................
Nom de la société-mère (si c'est le cas): .................................................................................
Localisation de la société-mère (si c'est le cas): .....................................................................
Vos coordonnées
Nom: ............................................................
Prénom: ........................................................
Fonction dans l'entreprise: ......................................................................................................
Diplôme: ..................................................................................................................................
Adresse e-mail:.........................................................................................................................
Ces données resteront confidentielles. Toutefois, seriez-vous d'accord que le nom de
l'entreprise, le nombre de travailleurs et vos nom, prénom et fonction figurent dans mon
travail de Fin d'Etudes?
oui
non
Un tout grand merci pour votre collaboration

Utilisation de l'allemand au sein de votre entreprise: enquête
Planche IV:
Liste des entreprises
participantes
XVII
La province de Namur (17 sociétés)1
 ASSOCIATION WALLONNE DE L'ELEVAGE et BELGIAN BLUE GROUP à
Ciney
Personne de contact: Frédéric Botin
Fonction dans l'entreprise: directeur de l'administration générale
Nombre de travailleurs: 190
Secteur d'activités: services aux éleveurs bovins et vente de génétiques bovines
 CAO PRO sprl à Sorinnes (Dinant)
Personne de contact: Pascal NICOLAS
Fonction dans l'entreprise: gérant
Nombre de travailleurs: 13
Secteur d'activités: fabrication d'équipements pour la sidérurgie
 COFABOIS sa à Wépion
Personne de contact: Jean-Paul DAOUT
Fonction dans l'entreprise: non précisée
Nombre de travailleurs: 4
Secteur d'activités: commerce de bois
 EPPENDORF ARRAY TECHNOLOGIES à Namur
Personne de contact: Muriel ART
Fonction dans l'entreprise: RH et Quality Manager
Nombre de travailleurs: 33
Secteur d'activités: biotechnologies
 EUROPEAN SOLAR ENGINEERING sa à Rochefort
Personne de contact: Ludovic DUBOIS
Fonction dans l'entreprise: directeur financier
Nombre de travailleurs: 35
Secteur d'activités: solaire thermique
 LA MAISON ECOLOGIQUE sprl à Bois-de-Villers
Personne de contact: Christoph KNIFFKE
Fonction dans l'entreprise: délégué technico-commercial
Nombre de travailleurs: 4
Secteur d'activités: bioconstruction et rénovation naturelle
 LABO'LIFE BELGIUM à Les Isnes
Personne de contact: Freddy FILIPPONE
Fonction dans l'entreprise: responsable exportation
Nombre de travailleurs 16
Secteur d'activités: micro immunothérapie
1
La liste des entreprises participantes situées dans les provinces de Namur, de Liège et du Luxembourg comprend
uniquement les sociétés qui ont été d'accord que leurs coordonnées soient mentionnées dans mon TFE.
XVIII
 MATEXPORT sa à Baillonville
Personne de contact: Stéphan MAILLEN
Fonction dans l'entreprise: responsable commercial
Nombre de travailleurs: 7
Secteur d'activités: import/export de matériel agricole
 MATHY BY BOLS sa à Mariembourg
Personne de contact: Jean-Marie BOLS
Fonction dans l'entreprise: administrateur délégué
Nombre de travailleurs: 32
Secteur d'activités: fabrication de meubles
 STUV sa à Bois-de-Villers
Personne de contact: Dany LEFEVRE
Fonction dans l'entreprise: Manager RH
Nombre de travailleurs: 115
Secteur d'activités: fabrication de poêles à bois
 7 autres entreprises ne souhaitent pas que leurs coordonnées soient inscrites dans mon
Travail de Fin d'Etudes
La province de Liège (18 sociétés)
 4 M EUROPE à Battice
Personne de contact: Sophie DECKER
Fonction dans l'entreprise: assistante de direction
Nombre de travailleurs: 27
Secteur d'activités: recouvrement de sol en résine époxy et polyuréthane
 CONSTRUCTIONS ELECTRONIQUES ET TELECOMMUNICATIONS sa à
Wandre
Personne de contact: Philippe GRANDFILS
Fonction dans la société: Key Account Manager (vente à l'exportation)
Nombre de travailleurs: 85
Secteur d'activités: énergie – alimentations électriques sans coupures
 DELTATEC à Ans
Personne de contact: Sylvie DROGART
Fonction dans l'entreprise: Finance Assistant
Nombre de travailleurs: 38
Secteur d'activités: nouvelles technologies
XIX
 ETABLISSEMENTS JOSEPH ROYEN à Soumagne
Personne de contact: Claire GODART
Fonction dans l'entreprise: secrétaire de direction
Nombre de travailleurs: ± 40
Secteur d'activités: carrosserie industrielle
 ETILUX sa à Liège
Personne de contact: Julie THONUS
Fonction dans l'entreprise: Translator & Export Sales Assistant
Nombre de travailleurs: 70
Secteur d'activités: étiquetage/adhésif/emballage/code barre/audiovisuel
 FUTUREX à Barchon
Personne de contact: Alexandre MOONEN
Fonction dans l'entreprise: Customer Services
Nombre de travailleurs: 12
Secteur d'activités: Information Technology company, Web-Components
 HYDROMETAL sa à Engis
Personne de contact: Anne-Catherine EVERS
Fonction dans l'entreprise: responsable commerciale et administrative
Nombre de travailleurs: 55
Secteur d'activités: recyclage des métaux non ferreux
 PLASTIC POOL EUROPE sa à Villers-le-Bouillet
Personne de contact: Marc PARTHOENS
Fonction dans l'entreprise: directeur général
Nombre de travailleurs: ± 30
Secteur d'activités: recyclage de casiers à bouteilles
 10 autres entreprises ne souhaitent pas que leurs coordonnées soient inscrites dans mon
Travail de Fin d'Etudes
La province du Luxembourg (15 sociétés)
 ABRAHAM BENELUX sa à Libramont
Personne de contact: Sylvie COUTURIER
Fonction dans l'entreprise: responsable hygiène et qualité
Nombre de travailleurs: ± 20
Secteur d'activités: alimentation
 BIO-X DIAGNOSTICS sprl à Jemelle
Personne de contact: Annita GINTER
Fonction dans l'entreprise: responsable commerciale et gérante
Nombre de travailleurs: 14
Secteur d'activités: diagnostic vétérinaire
XX
 CARRIERES DES GRES REUNIES à La Roche-en-Ardenne
Personne de contact: Maurice SON
Fonction dans l'entreprise: directeur commercial
Nombre de travailleurs: 21
Secteur d'activités: production de sables et de gravillons pour la fabrication d'enrobés
bitumineux (tarmac)
 GRUES ET MATERIEL FORESTIER DEOM sa à Libin
Personne de contact: Jean-Guy DEOM
Fonction dans l'entreprise: administrateur délégué
Nombre de travailleurs: 45
Secteur d'activités: import et vente de grues et du matériel forestier
 HMS BAUSYSTEME sa
Personne de contact: Nathalie LEDENT
Fonction dans l'entreprise: assistante de direction
Nombre de travailleurs: 15
Secteur d'activités: production et vente de maisons en bois massif contrecollé
 INRADCO sprl à Marloie
Personne de contact: Tara ANCIAUX
Fonction dans l'entreprise: assistante de direction
Nombre de travailleurs: 12
Secteur d'activités: radio/commande industrielle/électronique
 ISOMETALL à Manhay
Personne de contact: Kitty VAN DE WYNGAERT
Fonction dans l'entreprise: employée
Nombre de travailleurs: ± 50
Secteur d'activités: toiture et bardage
 RECYBOIS sa à Virton
Personne de contact: Gérard CHAPELLIER
Fonction dans l'entreprise: responsable administratif
Nombre de travailleurs: 32
Secteur d'activités: exploitation forestière, sciage, production de granulés de bois
 SEALUX sa à Bertrix
Personne de contact: Pierre LAMBOTTE
Fonction dans l'entreprise: directeur commercial
Nombre de travailleurs: 8
Secteur d'activités: étanchéité industrielle
 6 autres entreprises ne souhaitent pas que leurs coordonnées soient inscrites dans mon
Travail de Fin d'Etudes
Source: HONDEKIJN, F. (mail du 24.11.2010), employé à l'Agence Wallonne à l'Exportation et aux
Investissements étrangers
Planche V:
Résultats de
l'enquête
Les langues sont partout: à la télévision, sur internet, à l'école,... alors pourquoi ne pas apprendre
l'allemand? Les avantages sont nombreux aussi bien au point de vue professionnel que personnel.
Les entreprises sont à la recherche de personnes parlant la langue de Goethe. En effet,
communiquer dans la langue du client, c'est une ardeur d'avance dans le monde professionnel. Sur
le marché de l'emploi, il existe bel et bien un fossé entre l'offre et la demande de personnes
possédant des compétences linguistiques, ici en allemand.
Quelles actions doivent être entreprises pour changer la situation actuelle? Faut-il modifier les
cours de langues étrangères? Faut-il favoriser le partenariat entre les entreprises et l'enseignement?
Ces questions donnent matière à réfléchir...
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