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CHINE CONTEMPORAINE EXAM

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SESSION D’EXAMEN - ANNÉE UNIVERSITAIRE 2019-2020
Département (à préciser):LLCER CHINOIS
21709322-BEJEDI Solène-C81F631E2-20-06
Epreuve
NIVEAU D’ÉTUDE:
L3
TYPE UE
C81F631
SEMESTRE : 2
INTITULÉ : Chine
contemporaine
SESSION INITIALE
PUBLIC(s):
Assidu ×
et Dispensé d’assiduité
ENSEIGNANT·E·S
Chloé Froissart
Consignes
Votre copie doit obligatoirement être déposée au format pdf.(sauf indication contraire)
Elle indique votre numéro d’étudiant, votre nom votre prénom.ainsi que le code épreuve
Vous devez enregistrer votre copie en respectant la syntaxe suivante :
 Numéro étudiant-Nom-Prénom-code épreuve
Sujet
Répondre aux questions suivantes en une quinzaine de lignes dactylographiées :
1/ Qu’est-ce que le permis à points mis en place dans la province du Guangdong à l’adresse des migrants ?
Décrire ses caractéristiques et fonctions.
Le permis à points mis en place dans la province du Guangdong est un permis qui permet de donner a ceux
qui ne possèdent pas de hukou urbain la possibilité d’en acquérir un de manière définitive ou temporaire. Il
permet également au gouvernement de la province du Guangdong de réguler les flux migratoires sur son
territoire. En juin 2011, la province du Guangdong a promulgué de nouvelles directives visant à
institutionaliser le processus de conversion du hukou paysan en hukou urbain pour permettre aux migrants
d’obtenir un hukou urbain permanent dans n’importe quelles villes de la province. Le système de points mis
en place par la province du Guangdong, contrairement aux hukou délivrés par la ville de Shanghai qui ne
sont accessibles qu’aux migrants hautement qualifiés avec un diplôme d’étude secondaire, se veut plus
inclusive à l’égard des migrants, en élargissant l’accès à un hukou urbain à un plus grand nombres de
migrants y compris aux travailleurs ruraux. La politique de la province du Guangdong a pour but d’intégrer
les travailleurs paysans dans les villes afin qu'ils puissent partager les avantages de la citoyenneté sociale.
Malgré tout des similitudes éxistent entre les villes de la province du Guangdong et d’autres grandes villes
chinoise en ce qui concerne l’éligibilité des migrants pour l’obtention d’un hukou urbain notamment, le
niveau d’éducation du candidat qui occupe une place primordiale. Les qualifications professionnelles
occupent également une place. Les récompenses attribués par le gouvernement à un individu sont
également prise en compte et ce dernier peut espérer accumuler 120 points grâce à celle-ci. Un individu
peut également perdre des points s’il ne suit pas bien le planning familiale (100 minimum), s’il a été interné
dans un camp de réeducation ou emprisonné ces 5 dernières années.
2/ Qu’est-ce que Guo et Tuo appellent une « citoyenneté différenciée » et quelles sont les différences les plus
saillantes avec une conception démocratique de la citoyenneté sociale?
Le développement de ce qu’on appelle la citoyenneté sociale est devenu un enjeu majeur pour le Parti
Communiste Chinois. Les questions relatives à la santé, au système d’éducation, à la pauvreté, au logement
et à la sécurité émergent de plus en plus dans le paysage politique du PCC. En Chine la citoyenneté c’est
d’abord l'appartenance à la communauté urbaine ce qui entraîne l'accès à une multitude de droits sociaux.
Pour les migrants ruraux, l’enjeu est donc d’acquérir un hukou urbain afin de jouir des mêmes droits que les
urbains. En raison du système du hukou et du permis à points, les migrants ruraux en ville subissent des
limitations fortes dans l’accès aux services publics. Bien qu’ils puissent désormais jouir de certains droits
sociaux, ces droits restent partiels dans la majorité des villes chinoises pour quiconque ne possède pas un
hukou urbain. La posséssion d’un hukou urbain ou d’un hukou paysan ainsi que les obstacles liés aux
changement de status des individus créer une forte distinction entre les citoyens ruraux et les citoyens
urbains. C’est pourquoi on parle de citoyenneté différencié. Les individus ne sont dans la société chinoise pas
égaux puisqu’il ne dispose pas des même droits. Il semble qu’il y ait en Chine deux catégories de citoyens. Le
développement de la citoyenneté des paysans suit selon Guo et Tuo la voie d’une «plus grande inclusion
mais exclusion différenciée». Ce qu’on appelle exclusion différenciée est le fait que les paysans aient, après
de nombreuses demandes d’égalité des chances dans l’accès aux prestations sociales, reçu un semblant de
citoyenneté et un accès partiel aux ressources de la ville. La citoyenneté qui leur a été accordé loin de les
satisfaire fait toujours de ces citoyens de seconde zone des étrangers dans les villes de leurs propre pays.
Dans nos démocraties contemporaine, cependant, la citoyenneté sociale donne accès à l’ensemble des
individus à des droits sociaux tel que le droit à la santé, le droit à l’éducation, au chômage, à la retraite ect.
Contrairement à la conception chinoise de la citoyenneté sociale, la conception démocratique de celle-ci se
veut accessible à tous et repose sur le principe d’égalité des chances et des individus devant la loi. Mais il est
également vrai qu’aujourd’hui, les régulations construites autour du travail sont perçues dans nos démocraties
contemporaine et dans le cadre de la mondialisation des économies comme des obstacles à la libéralisation
de l’économie et la prolifération du marché.
3/ Quels sont les différents types de conflits du travail distingués par Chen et Tang, quels types de travailleurs
concernent-ils et quelles sont leurs caractéristiques respectives ?
Dû aux nombreuses violations des droits du travail dans les usines et entreprises chinoises, il n’est pas
étonnant qu’on assiste à une vague de prise de conscience des travailleurs chinois qui se manifestent par
l’augmentation des conflits du travail. Il y a trois types de conflits du travail distingués par Chen et Tang, les
protestations économique morale, les conflits basés sur le droit et les conflits et la résistance basés sur les
intérêts. Ces trois types de conflits du travail sont apparut avec l’émergence du capitalisme.
La première vague de protestation économique morale est apparut dans les années 1990 suite à une prise de
conscience des travailleurs de la classe ouvirères et une envie de défendre légalement leur droits. Ce conflit
est apparut en réponse défensive des travailleurs des entreprises publiques à l'effondrement du système
d'entreprise paternaliste socialiste qui garantissait autrefois leur statut socio économique. Cependant, dans un
tel conflit, les revendications des travailleurs ne faisaient pas de distinction claire entre les droits et les
intérêts, car sous l'ancienne institution socialiste, il n'y avait pas de loi du travail qui stipulait les droits
individuels des travailleurs. C’est en 1994 que les loi sur le droit du travail voient le jour. Les travailleurs ont
conscience qu’ils possèdent des droits et c’est la violation de ces mêmes droits qui créer des protestations
économiques morales.Les conflits basés sur le droit, se distingue de ceux fondés sur l'économie morale en
raison de l'inclusion de traits modernes et juridico-rationnels. Ce type de conflits implique que les travailleurs
cherchent à corriger les dommages et ravages dont ils ont été victimes à l’aide du droit. Ce n’est pas une
simple prise de conscience des droits du travail. Se sont les comportements abusifs des employeurs et les
réformes légales qui ont conduit à l’émergence de ce type de conflit. Les citoyens ayant pris conscience de
leur droit font tout pour les protéger de manière légale. Les conflits basés sur la résistance économique
morale sont les plus récents. L’augmentation de ce type de conflit est dû aux manifestation en 2010 des
travailleurs de Honda dans la province du Guangdong. Ce type de conflit se traduit par la recherche d’une
forme de justice économique qui va au-delà des lois codifiées du travail qui sont d’ailleurs souvent respectés.
Ils sont à l’origine d’une revendication collective reposant sur un conflit de distribution dans l’économie
capitaliste. Cette résistance basés sur les intérêts nourrit la conscience des travailleurs sur les droits collectif
notamment celui de s’organiser.
4/ Quels sont les trois types de négociations collectives vues à travers les exposés et quelles sont leurs
caractéristiques respectives ?
Les négotiations collectives sont des pratiques socio-politiques qui reposent sur une organisation
volontaire et autonome des travailleurs. Ces négotiations collectives sont mises en place pour essayer
de d’atténuer les conflits dans les entreprises. Comme vue précedemment on a eu ces dernières
années une augmentation du nombre de conflits liés à l’activité professionnelle. Les travailleurs se sont
mis à exprimer leur revendication pour plus de justice économique et l’application et le respect de leur
droit. Ces revendications des travailleurs ainsi que l’évolution de la politique économique de la Chine
ont donnés lieu à l’organisation d’élection supervisés par des ONG dans les usines chinoises. Il existent
différents types de négotiations collectives, certaines de ces négotiations bénéficie d’un fort soutien
politique tant au niveau national qu’au niveau local. D’ailleurs l’élection de représentants syndicaux par
les travailleurs est soutenue par le Secrétaire du Parti de la province du Guangdong. Les autorités ont
ainsi assoupli leur position face aux grévistes et aux revendications de ceux-ci.
D’autres sont soutenues par les ONG qui tout en promouvant les droits collectifs des individus aident
les ouvriers à élirent leurs représentants et négocier avec leurs patrons. Depuis cependant ces
organisations qui avaient toujours été considérés comme dangereuse par le parti se sont vu réprimés
par l’état. Il ya différentes approchent des négotiations collectives, l’approche institutionnaliste et
normative des négotiations collectives considèrent contrairement à celle développés par les ONG qu’il
n’éxiste pas de négotiation collective pilotés par l’état et que celle-ci ne peuvent naitre que de la révolte.
Pourtant les ONG clament que l’action collective n’était pas organisé de manière conflictuelle.
L’émergence de ces négotiations collectives donnent naissance à ce que certains ont appelés
« l’autoritarisme négocié ». les acteurs sociaux jouentt donc ici un rôle politique.
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