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Critique de la raison pratique (1788) : œuvre de Kant dans laquelle il s'attaque à la morale
avec le même objectif : fonder une morale sur la raison et ses nouvelles possibilités. Une
action morale est définie comme une action déterminée par la raison, et non par nos pulsions.
D’autre part, la valeur morale d’une action est déterminée par son motif, et non par ses
résultats (= conséquences).
Le critère de la moralité repose une question : puis-je transformer la maxime de mon
action en loi universelle ? Selon Kant, agir moralement revient à se conformer à un
«impératif catégorique », autrement dit en conformité avec l’exigence d’une morale
universelle. A contrario, les «impératifs hypothétiques», visent certains buts et ne peuvent être
universalisés.
Une fois l’universalité de la loi morale reconnue, la morale exige de reconnaître son
applicabilité universelle.
Exemple : les autres sont des agents moraux, comme moi, ce qui implique de les traiter
comme des fins en soi, et non comme des moyens pour servir mes propres fins.
Kant imagine une société idéale, un «royaume des fins», dans lequel les gens sont à la fois les
auteurs et les sujets des lois auxquelles ils obéissent.
Syllogisme : raisonnement déductif rigoureux qui, ne supposant aucune proposition étrangère
sous-entendue, lie des prémisses à une conclusion.
Exemple : « si tout B est A et si tout C est B, alors tout C est A ».
Socrate tente de faire des syllogismes.
Tout ce qui est rare est cher, l’amour est rare donc l’amour se paie cher.
Ce syllogisme est en fait un sophisme car il comporte plusieurs types de jugements :
- « tout ce qui est rare est cher » = jugement épistémologique sciences économiques,
loi de l’offre et la demande
- « l’amour est rare, donc l’amour se paie cher » = jugement esthétique sacrifice,
douleur de l’âme, douleur du corps, souffrance.
Les règles de l’économie n’ont rien à voir avec les règles de notre vie sentimentale.
Sophisme : Argument, raisonnement faux malgré une apparence de vérité. Le sophisme a des
apparences de syllogisme et sert à manipuler. Les sophistes ont tendance à mélanger
différents types de jugements et font comme si les règles d’un type de jugement valent aussi
dans d’autres thèmes.
Socrate (469 – 399 av. J.-C.) : philosophe grec du Ve siècle av. J.-C. Il est connu comme l’un
des créateurs de la philosophie morale.
Rq : Socrate n’a laissé aucun écrit, sa pensée et sa réputation se sont transmises par des
témoignages indirects.
Il existait avant Socrate des individus réputés pour être sages, représentant une sorte
d'aristocratie. Socrate est le premier philosophe, c'est-à-dire celui qui est non sage, mais qui
désire la sagesse, sachant qu’il ne l'a pas.
Socrate serait le premier à consacrer la réflexion philosophique aux affaires humaines, et non
plus à l'étude de la nature.
Il est devenu l’un des penseurs les plus illustres de l'histoire de la philosophie et est ainsi à
l'origine en philosophie de la notion de concept, ouvrant ainsi le chemin aux idées
platoniciennes. Contrairement aux sophistes, Socrate est cependant le premier à préserver la
possibilité d'un discours vrai, qui ne varie pas en fonction de la subjectivité de chacun.
Rq : Platon et Xénophon sont les disciples de Socrate, ont notablement œuvré à maintenir
l'image de leur maître, qui est mis en scène dans leurs œuvres respectives.