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COURS DE PHILO - Le bonheur

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Séquence 1 :
L’éthique et la philosophie morale
Chapitre 1 :
Le bonheur
Introduction :
Le bonheur est l’un des premiers moteurs de la philosophie. La diffusion des idées des
philosophes s’est beaucoup fait autour de ce concept de bonheur. Par exemple, Epicure a basé
tout son enseignement autour de cette question du bonheur, « comment atteindre le bonheur ».
Epicure (341 – 270av. J.-C.): philosophe grec fondateur de l'épicurisme, l'une des plus
importantes écoles philosophiques de l'Antiquité.
En éthique, il défend l'idée que le souverain bien est le plaisir, passant avant toute chose par
l'« absence de douleur ». En logique ou épistémologie (étude de la connaissance en générale),
Épicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et annonce ainsi
l'empirisme.
La doctrine d'Épicure eut un succès prodigieux, elle peut être résumée par ce que les
épicuriens ont appelé le quadruple remède (ou « quadruple poison »), formulé ainsi :
1.
2.
3.
4.
Les dieux ne sont pas à craindre
La mort n'est pas à craindre
On peut atteindre le bonheur
On peut supporter la douleur
Empirisme : ensemble de théories philosophiques qui font de l'expérience sensible l'origine
de toute connaissance ou croyance et de tout plaisir esthétique.
Vocabulaire :
Ethique : valeurs qui peuvent être appliquées personnellement ou professionnellement.
Morale : Science du bien et du mal  théorie de l'action humaine soumise au devoir et ayant
pour but le bien.
Synthèse : Opération intellectuelle par laquelle on rassemble des éléments de connaissance en
un ensemble cohérent.
Universel : Qui s'étend, s'applique à la totalité des personnes, des objets ou des choses qui
existent.
Particulier : Qui ne concerne qu'un individu (ou un petit groupe).
Subjectif : Propre à une personne en particulier, à son affectivité
Objectif : Qui est indépendant de l'esprit, des intérêts, des goûts et des préjugés.
Etre : Avoir une réalité. Une chose en elle-même.
Essence : Fond de l'être, nature des choses, définition. Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle
est ; ensemble des caractères constitutifs et invariables (synonyme : nature, substance).
Finalité : but, objectif, ce qu’on vise.
Le bonheur n’est-il qu’un idéal ?
Notions :
Le bonheur
La liberté
La nature
La raison
La science
Le temps
Le travail
La vérité
Rq :
-
Première question en philosophie  Pourquoi ? (Qu’est ce que c’est ; qu’est ce qu’on
entend par la).
Verbe important dans la problématique : « être »  verbe le plus important de l’histoire
de la philosophie
Qu’est-ce que le bonheur ? :
Mots clé : liberté, satisfaction, paix  état de tranquillité de l’âme, désir  la satisfaction de
tous ses désirs
Le bonheur : état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité.
Une joie intense n’est pas le bonheur, et un plaisir éphémère non plus.
L’homme heureux est comblé  il vit une forme de plénitude.
Universellement, tout le monde recherche le bonheur, mais il est relatif à chaque individu car
chacun en a sa propre définition.
Exemple : ce qui me rend heureux ne rend pas nécessairement heureux mon voisin.
Rq : le bonheur s’apprécie dans la durée.
Qu’est-ce qu’on entend par idéal ? :
Mots-clé : perfection, irréel, fantasme, illusion
Idéal : Ce que l'on se représente ou se propose comme type parfait ou modèle absolu (dans
l'ordre pratique, esthétique ou intellectuel).
L’idéal et le bonheur sont des concepts  le concept d’idéal et le concept de bonheur sont
identifiés comme tel.
Concept : en philosophie, on pense avec des concepts  présents dans notre esprit, quand on
ne pense pas avec des mots ou qu’on a des difficulté à traduire avec des mots.
Lorsqu’on n’est pas capable de verbaliser quelque chose, c’est bien la preuve que l’on ne
pense pas avec des mots mais avec quelque chose, qu’on appellera des concepts (d’abord
l’idée de quelque chose, puis difficulté à traduire).
Rq : un même mot peut renvoyer à plusieurs concepts.
Exemple : le mot chien peut se référer à plusieurs idée : l’animal, ou quelque de méprisable qui
se comporte mal à l’égard de la personne qui en parle.
Il est donc important de définir les concepts tels qu’on les entend (= les comprend).
Comment fait-on la différence entre les différents concepts ?
Pour parvenir à s’entendre sur une définition, il faut savoir qu’une définition a 5 exigences :
-
identifier le genre du concept (thème général, catégorie)
rechercher des antonymes et une différence spécifique (ce qui différencie ce concept
par rapport aux autres de la même catégorie)
Exemple : un marteau est un outil, et sa différence spécifique par rapport aux autres outils est
qu’il sert à planter et arracher des clous.
- Chercher des synonymes apparents
-
-
Identifier les conditions de réalisation  Comment ?
identifier le contexte dans lequel on cherche à définir le concept (= de quoi ça parle,
quel thème).
Exemple : concept de justice  exemple de contexte : parler de la justice dans un contexte ou
nous devons déterminer un système de redistribution équitable de la richesse.
-
Equitable (équité) : qui ne lèse personne.
Exemple : bourse scolaire (en fonction des revenues des parents etc.)
Egalitaire (égalité) : qui vise à l’égalité entre les hommes
Exemple : sécurité sociale (calculée de la même façon pour tout le monde.
Genre : genre théorique
Différence spécifique : différence selon laquelle les richesses sont redistribuées entre les
individus d’une manière équitable (en acceptant que certains aient plus à la condition que cela
permette aux plus pauvres d’en tirer un avantage certain et en faisant en sorte que nous
puissions subvenir à nos besoins).
 Concept de justice sociale (en fonction de ce contexte, de ce genre et de cette différence
spécifique).
Concept de bonheur  thème (=contexte) choisi : bonheur en tant qu’idéal (= bonheur
comme idée)
 Genre : philosophie morale
 Différence spécifique : rapport du bonheur au désir
I)
Le bonheur est un idéal
a. Les différents types de jugement
Emmanuel Kant considère l’ensemble du savoir, l’ensemble de la connaissance, et l’ensemble
des jugements et va écrire différentes critiques selon ces différentes catégories de jugement.
Emmanuel Kant (1724 – 1804) : philosophe allemand fondateur du criticisme et de la
doctrine dite « idéalisme transcendantal ».
Son œuvre est centrée autour des trois Critiques :
- Critique de la raison pure
- Critique de la raison pratique
- Critique de la faculté de juger
Les trois grandes branches de la philosophie kantienne :
- Philosophie de la connaissance (développée surtout dans la Critique de la raison pure)
- Philosophie pratique (exposée dans la Critique de la raison pratique et les Fondements
de la métaphysique et des mœurs)
- Esthétique (dans la Critique de la faculté de juger)
Dans son ouvrage La critique de la raison pure, Kant fait la critique de notre faculté
rationnelle à produire des concepts pures  faculté de produire des concepts, faculté de
produire des abstractions (ex : les maths, purs de toute expérience  on n’a pas besoin de
faire l’expérience des concepts en mathématiques pour faire des maths).
Rq : D’après Kant, il est impossible de faire des jugements synthétique a priori en dehors des
mathématiques (ex : si un calcul est bon c’est que c’est vrai).
A priori : préjugés
A posteriori : expérience
Les différents types de jugements, selon Kant :
- Jugement épistémologique (et métaphysique) (le jugement fait par les scientifiques
qu’on retrouve dans La critique de la raison pure  le vrai et le faux)
- Jugement politique
Rq :
-
-
Pendant très longtemps, on a pensé qu’on pouvait connaître des choses sans recours à
l’expérience (pures).
La métaphysique est désormais morte en tant que science sur laquelle on se réfère.
Kant met fin à des générations et des générations de philosophes qui considéraient la
métaphysique comme la science principale (avant la Révolution Française).
Jugement moral (pratique au sens de l’action  le bien et le mal)
Jugement esthétique (tout ce qui relève de l’art  le beau et le laid)
Métaphysique : Recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l'être (esprit,
nature, Dieu, matière…), des causes de l'univers et des principes premiers de la connaissance.
Critique de la raison pure (1781) : œuvre de Kant dans laquelle il aspire à permettre à
la métaphysique de ne plus être un champ de bataille entre philosophes et écoles opposés les
uns aux autres. Il ne s’agit pas de faire le procès de la raison mais d’un examen critique de la
raison qui a pour fin de discerner, de distinguer ce que la raison peut faire et ce qu’elle est
incapable de faire.
La critique de la raison pure tente de donner une réponse crédible à la question : Que puis-je
savoir ? A cette interrogation, Kant répond : je peux penser les objets de la métaphysique
(Dieu, Moi, le Monde), mais non les connaître, au sens où je peux connaître les lois
physiques.
Critique de la raison pratique (1788) : œuvre de Kant dans laquelle il s'attaque à la morale
avec le même objectif : fonder une morale sur la raison et ses nouvelles possibilités. Une
action morale est définie comme une action déterminée par la raison, et non par nos pulsions.
D’autre part, la valeur morale d’une action est déterminée par son motif, et non par ses
résultats (= conséquences).
Le critère de la moralité repose une question : puis-je transformer la maxime de mon
action en loi universelle ? Selon Kant, agir moralement revient à se conformer à un
«impératif catégorique », autrement dit en conformité avec l’exigence d’une morale
universelle. A contrario, les «impératifs hypothétiques», visent certains buts et ne peuvent être
universalisés.
Une fois l’universalité de la loi morale reconnue, la morale exige de reconnaître son
applicabilité universelle.
Exemple : les autres sont des agents moraux, comme moi, ce qui implique de les traiter
comme des fins en soi, et non comme des moyens pour servir mes propres fins.
Kant imagine une société idéale, un «royaume des fins», dans lequel les gens sont à la fois les
auteurs et les sujets des lois auxquelles ils obéissent.
Syllogisme : raisonnement déductif rigoureux qui, ne supposant aucune proposition étrangère
sous-entendue, lie des prémisses à une conclusion.
Exemple : « si tout B est A et si tout C est B, alors tout C est A ».
Socrate tente de faire des syllogismes.
 Tout ce qui est rare est cher, l’amour est rare donc l’amour se paie cher.
Ce syllogisme est en fait un sophisme car il comporte plusieurs types de jugements :
- « tout ce qui est rare est cher » = jugement épistémologique  sciences économiques,
loi de l’offre et la demande
- « l’amour est rare, donc l’amour se paie cher » = jugement esthétique  sacrifice,
douleur de l’âme, douleur du corps, souffrance.
 Les règles de l’économie n’ont rien à voir avec les règles de notre vie sentimentale.
Sophisme : Argument, raisonnement faux malgré une apparence de vérité. Le sophisme a des
apparences de syllogisme et sert à manipuler. Les sophistes ont tendance à mélanger
différents types de jugements et font comme si les règles d’un type de jugement valent aussi
dans d’autres thèmes.
Socrate (469 – 399 av. J.-C.) : philosophe grec du Ve siècle av. J.-C. Il est connu comme l’un
des créateurs de la philosophie morale.
Rq : Socrate n’a laissé aucun écrit, sa pensée et sa réputation se sont transmises par des
témoignages indirects.
Il existait avant Socrate des individus réputés pour être sages, représentant une sorte
d'aristocratie. Socrate est le premier philosophe, c'est-à-dire celui qui est non sage, mais qui
désire la sagesse, sachant qu’il ne l'a pas.
Socrate serait le premier à consacrer la réflexion philosophique aux affaires humaines, et non
plus à l'étude de la nature.
Il est devenu l’un des penseurs les plus illustres de l'histoire de la philosophie et est ainsi à
l'origine en philosophie de la notion de concept, ouvrant ainsi le chemin aux idées
platoniciennes. Contrairement aux sophistes, Socrate est cependant le premier à préserver la
possibilité d'un discours vrai, qui ne varie pas en fonction de la subjectivité de chacun.
Rq : Platon et Xénophon sont les disciples de Socrate, ont notablement œuvré à maintenir
l'image de leur maître, qui est mis en scène dans leurs œuvres respectives.
b. Le bonheur intimement lié au désir
Les notions de bonheur et de désirs sont proches car être heureux revient à satisfaire tous ses
désirs.
On peut tout de même dire que le bonheur a un rapport paradoxal au désir  le bonheur est la
réalisation de tous les désirs mais en même temps le bonheur revient à une absence de désir.
Rq : le désir s’oppose au besoin.
Définition
Exemples
Besoin
Vital
Naturel
Limité en nombre
Nécessaire
Finis
Besoin de se nourrir
Besoin de boire de l’eau
Besoin de respirer
Besoin de dormir
Besoin d’avoir un toit
Besoin de se reproduire
Désir
Superflu
Artificiel
Illimité en nombre
Sans fin
Envie de manger gras
Envie de boire des boissons sucrées
Envie d’acheter des choses chères
Envie de jouissance
Rq :
-
Quand on éprouve un besoin, on n’a pas nécessairement besoin d’en être conscient pour
le ressentir et le combler.
Exemple : j’ai soif, je bois.
- Pour ressentir un désir, on a besoin d’être conscient d’un manque, donc il faut d’abord
imaginer un état de satisfaction et de plénitude. Il y a donc une forme de projection vers
l’avenir, mais également dans le passé car le désir peut aussi être nostalgique.
Le besoin peut être satisfait mais le désir est insatiable.
 Le bonheur n’est qu’une illusion car les désirs ne sont jamais satisfaits.
Sigmund Freud (1856 – 1939) : neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse.
Psychanalyse : Méthode de psychologie clinique, investigation des processus psychiques
profonds, de l'inconscient.
Le principe de plaisir par Freud :
Freud part du besoin d’aller de la tension actuelle du déplaisir vers la décharge, pour faire du
plaisir un principe régulateur de l’activité psychique. Cette idée était déjà présente chez
Fechner (philosophe et psychologue allemand). Chez Freud, après Fechner, il ne s’agit pas de
la représentation du plaisir ou du déplaisir, présents ou futurs mais de la sensation actuelle qui
met en marche ce principe : c’est un mouvement qui va toujours du déplaisir au plaisir et
Freud parle d’une régulation automatique (ce qui reprend exactement la thèse de Fechner).
Exemple : les besoins instinctuels comme la faim ou le désir sexuel, sont d’abord vécus
comme un déplaisir, pour accéder ensuite à un état de satisfaction.
Le couple plaisir/déplaisir, de même que l’expérience de la douleur et de la satisfaction, est à
la base du fonctionnement intrapsychique et intersubjectif (la place de l’objet restant
primordiale).
c. le désir, source de trouble
Nos génération contemporaines ont hérité du concept de désir tel qu’il a été défini par Freud,
qui voit donc le désir comme une énergie positive liée à la vie affective  le désir est quelque
chose de positif car il nous pousse à faire des choses qui nous procureront de la satisfaction.
Avant Freud, le concept de désir était hérité de la Grèce antique et des philosophes
présocratiques (avant Socrate) qui, au contraire, estimait que le synonyme le plus parfait du
désir est le trouble  douleur, trouble de l’âme, qui l’empêche d’être heureuse.
Pour être heureux, il faut arriver à une absence de troubles liés au désir.
 D’un point de vue philosophique, cette définition du bonheur est liée à la conception
du désir produite par les philosophes de l’Antiquité  c’est paradoxal de chercher le
bonheur par la satisfaction de désir.
 Le bonheur va donc avec l’accomplissement de tous les désirs, mais si rien n’assure
qu’un tel état soit possible, la seule issue trouvée par les philosophes de l’Antiquité est
de cesser de désirer  comment agir par rapport au bonheur pour ne plus désirer ?
 Il est également possible de rejeter le bonheur comme un idéal impossible à atteindre.
Les philosophes se posaient donc la question de savoir comment s’y prendre moralement pour
atteindre un état d’ataraxie.
Ataraxie : absence de trouble, tranquillité de l’âme (taraxie = trouble)
On peut également se poser la question : dépend-t-il de nous d’être heureux ?
 Etre heureux est éminemment lié au hasard et à la chance. Est-ce que ce n’est pas plutôt
le bonheur qui nous trouve, que nous qui trouvons le bonheur ?
 A l’inverse, on peut estimer que c’est le rôle de la morale d’essayer de produire les
conditions de bonheur et qu’il faut activement le rechercher.
Le désir selon Platon : Platon confond les désirs avec d’autres tendances : les besoins, les
pulsions, les souhaits, etc., mais il les évalue avec minutie pour les inscrire dans une
hiérarchie. Le désir se caractérise fondamentalement par le manque. Platon reconnaît tout
d’abord qu’il est difficile de le définir étant donné la diversité des individus, des objets, des
expériences et des apparences. Il trouve toutefois une propriété commune à tous les désirs, le
mouvement vers l’objet visé. Dans cette perspective, l’amour se conçoit comme le
mouvement vers l’être aimé. Cette propriété essentielle du désir explique qu’il soit symbolisé
par le voyage dans les récits mythiques.
Paradoxe du désir par Socrate : idée qu’on désire quelque chose qu’on a pas, ou une
personne qui n’est pas la  le désir né du manque, ce qui veut dire qu’il faut déjà connaître
cette chose (ou cette personne).
Cette idée est paradoxale car pour désirer une chose il faut la connaître, alors pourquoi la
désirer ? Comment peut on ne pas connaître quelque chose et en même temps en avoir
connaissance pour pouvoir la désirer ?
 Si je désire quelque chose c’est que je ne l’ai pas, mais si je la désire c’est que j’ai déjà
connaissance de cette chose.
Triangulation du désir mimétique par René Girard :
Mimétisme : reproduction involontaire des comportements, des attitudes d'autrui.
D’ordinaire, l’origine du désir est posée comme étant immanente à l’individu. Le désir trouve
sa source « dans » l’individu et se porte sur un objet susceptible de satisfaire ce désir et dans
l’approche classique de la motivation l’accès à cet objet permet de réduire l’état de tension qui
est à l’origine de l’émergence du désir.
René Girard s’est intéressé à quatre œuvres majeures de la littérature classique : Don
Quichotte de Cervantès, Le Rouge et le Noir de Stendhal, La Recherche de Proust et
L’Eternel mari de Dostoïevski et présente une théorie unifiée du désir. Prenons l’exemple de
Dostoïevski dans L’Eternel mari : le personnage principal du roman de Dostoïevski, Pavel
Pavlovitch, n’est en mesure de désirer sa future épouse que dès lors où celle-ci est désirée par
l’amant de sa première femme décédée. Le personnage se trouve prisonnier d’une situation
qu’il a déjà vécue. C’est en désignant d’une certaine manière l’objet de son désir que l’ancien
amant détermine ou oriente le désir de Pavel Pavlovitch. C’est une forme d’imitation mais
dans une relation particulièrement ambiguë.
Exemple :
- Un enfant qui n’a jamais mangé de chocolat, désire du chocolat.
- Une fille va trouver un garçon beau parce que d’autres filles le trouve beau également.
Si on remonte à l’origine, l’intermédiaire est le beau gosse lui-même.
Rq : La triangulation du désir résout le paradoxe du désir.
Pourquoi le désir fait-il intervenir la conscience et le temps contrairement au besoin, qui
est dans le présent ?
Le concept de « besoin » peut être défini comme une choser vital à notre existence, ou
naturelle. Le besoin est une forme d’automatisme car il n’est pas nécessaire d’en être
conscient pour le ressentir et le combler dans l’instant présent. Par exemple, un individu qui a
soif n’est pas nécessairement conscient de son besoin d’eau, mais il se désaltère.
A l’inverse, le désir est qualifié d’artificiel et de superflu, car il n’est pas vital à notre survie.
Ce concept ne va pas sans conscience car il passe par le constat d’un manque, engendré par
l’imagination d’un état de plénitude et de satisfaction, c’est-à-dire que pour désirer, il faut une
forme de projection de la conscience vers l’avenir. Le désir peut également être nostalgique et
tourné vers le passé dans le cas où la conscience se souvient d’un état de satisfaction
antérieur, par exemple le manque d’une relation ou d’une personne.
Le bonheur est-il inaccessible à l’homme ?
D’après le texte de Kant, l’homme est incapable de déterminer avec une entière certitude ce
qui le rendrait véritablement heureux car, pour cela, il lui faudrait l’omniscience.
De plus, personne ne sait exactement quel est le contenu du bonheur, ni pour lui-même, ni en
général. Le bonheur est donc une « idée flottante » car il y a une impossibilité logique à lui
donner un contenu. En effet, si le bonheur est la satisfaction complète des besoins et des
désirs, les objets qui constituent le bonheur sont nécessairement issus de l’expérience
empirique. Mais l’idée de bonheur est, par définition, un maximum de bien-être présent et
futur, c’est donc un absolu. Or, aucun absolu ne peut se trouver dans le monde empirique.
L’idée de bonheur et sa réalisation ne se rencontrent donc jamais. Le concept de bonheur ne
peut donc être autrement qu’indéterminé, c’est, comme l’explique Kant, un « idéal, non de la
raison, mais de l’imagination ».
Cf. PDF questions de Kant
II)
Le bonheur est inatteignable, nos désirs nous empêchent
d’être heureux
a. Le mythe de l’Androgyne  le désir provient d’un manque
Le désir provient d’un manque.
On peut se demander pourquoi le désir est-il si intimement lié au manque.
 Le mythe de l’Androgyne tente de répondre à cette question.
Rq : Dans le banquet de Platon, Socrate rappelle la nature d’ « éros » et après Aristophane
raconte ce mythe
Le banquet, Platon : Le Banquet est un dialogue platonicien, écrit aux alentours de 380 av.
J.C.
Socrate, invité à un festin, retrouve des amis. Au cours de cette soirée, les convives décident
de prendre tour à tour la parole pour répondre à la question « qu’est-ce que l’amour ? ». C’est
ici que l’on trouve le célèbre mythe d’Aristophane (=mythe d’Androgyne).
Eros : dieu primordial de l’Amour et de la puissance créatrice dans la mythologie grecque. Le
mot érotisme provient de Éros.
N’y a t’il pas une réalité du mythe d’Aristophane ?
Ces mythes de l’antiquité se nourrissent de la psyché de l’humanité.
Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim : livre paru en 1976. Il a été écrit pour
« aider les adultes, et plus spécialement ceux qui ont charge d’enfants, à comprendre
l'importance des contes de fée ». À travers plusieurs contes populaires tels que BlancheNeige ou La Belle et la Bête, Bettelheim y analyse le contenu psychanalytique des contes
pour enfants, s'attachant en particulier à de grands thèmes comme le complexe d'Œdipe ou
encore la rivalité fraternelle chez les enfants. Il montre comment ces contes répondent aux
angoisses des enfants en les informant sur les épreuves à venir et les efforts à accomplir avant
d'atteindre la maturité.
D’après le mythe d’Androgyne, le manque est constitutif de l’homme  il fait parti de sa
nature
L’androgyne, composé de deux humains, est parfaitement comblé  il n’a ni besoins ni
désirs. Il est très puissant et ne ressent pas le manque.
Le seul moment où l’homme ne ressent pas le manque est dans le ventre de la mère, car le
cordon ombilicale nous fournit tout le nécessaire (alimentation, habitat, amour, chaleur etc.)
 moment dans nos vies qui nous a laissé la trace du nombril, moment ou Zeus nous a tous
couper en deux (semblablement au mythe d’Androgyne)
 le nombril est une trace de cette continuité avec la mère
« Traumatisme de la naissance » : la naissance s’associe au premier traumatisme vécu par
l’être humain. Le traumatisme est lié à la séparation brutale de la mère. Mais aussi au passage
soudain d’un environnement protecteur à un environnement hostile.
Rq : le cerveau du nouveau-né n’est pas suffisamment développé pour enregistrer ses expériences
comme un traumatisme (dans le sens strict du terme).
Le manque née au moment où on est séparé du ventre de notre mère. Il y a un vrai
traumatisme à naître et à être séparé de notre mère et toute notre vie nous recherchons cette
continuité avec la mère.
On peut donc dire qu’on a vécu cette séparation divine, comme les androgynes.
Narcissisme primaire : idée que les enfants dans le ventre de leur mère ne font pas la
différence entre leur corps et celui de leur mère (= deux être, un seul corps). Ce phénomène
peut duré des années.
Exemple : lorsqu’un enfant pleure, il a l’impression que le monde pleure, le monde a faim, le
monde à sommeil.
D’un coup, ils s’aperçoivent qu’ils peuvent interagir avec l’extérieur et arrivent à faire la
distinction.
L’érotisme, Georges Bataille : livre publié en 1957 qui reprend cette idée de continuité.
D’après Georges Bataille, seule la religion (= le sacré) peut nous donner le sentiment de
retrouver cette continuité avec la mère. Aujourd’hui, avec la perte du religieux, il reste à
l’humanité l’érotisme  on retrouve la continuité perdue dans la jouissance
Exemple :
Interprétation du clip des The Do :
- Le clip reflète la recherche aveugle de sa moitié (=âme sœur)  inspiré du mythe de
l’androgyne
- Les moitiés d’oranges symbolisent l’identité de chaque individu  interface de la
rencontre amoureuse (ou de son échec)
Rencontre amoureuse : rencontre d’une subjectivité.
Rq : les critères objectifs et le désir ne vont pas ensemble
 On fait très peu de choix dans une relation amoureuse car l’amour est aveugle  en amour
on est pas libre, on ne choisi pas mais ça nous tombe dessus.
Lucrèce : poète philosophe latin du Ier siècle av. J.-C. Premier philosophe à témoigner de
cette idée que l’amour est aveugle et qu’ « on est libre dans le mariage » : on fait le choix de
se marier.
La liberté c’est avoir le choix
Le désir provient du manque car nous sommes des êtres de désir.
b. Les tonneaux de Danaïdes  le désir, perte de notre liberté
Texte de référence : Platon, le tonneau des Danaïdes
Cf. texte
La métaphore des tonneaux des Danaïdes : les premiers tonneaux représentent l’image des
besoins qu’on peut satisfaire (remplis) alors que les tonneaux percés représentent les désirs
(jamais entiers).
Tempérant  celui qui garde le contrôle de ses désirs et qui sait distinguer les besoins des
désirs.
Intempérant  celui qui laisse libre court à ses désirs
Rq : Socrate refuse le désir car il engendre la souffrance  il essaie de les maîtriser pour
accéder à l’intelligence
La ou Socrate place la tempérance au sommet pour ne pas souffrir, Calliclès y place
l’intempérance et le plaisir personnel  si tu as des choix a faire, privilège toujours ton
propre plaisir = hédonisme.
Hédonisme : doctrine qui place le plaisir personnel au plus haut.
Rq : De manière éthique, viser son plaisir personnel n’est pas convenable car cela peut impacter
les personnes qui nous entoure et créer des conflits.
III) On peut développer un savoir-vivre qui nous rend
heureux
Comment s’y prendre pour contrôler le désir et arriver à un état de plénitude ?
L’épicurisme et le stoïcisme sont des philosophies de réduction du désir.
a. Epicurisme
Texte de référence : Lettre à Ménécée, Epicure
Epicure définit le bonheur comme le plaisir du corps (condamné par l’Eglise), l’ataraxie et la
santé de l’âme.
Rq : Les philosophes de l’Antiquité considère le désir comme une source de souffrance et que,
par conséquent, il faut apprendre à réduire les désirs.
« Il faut méditer sur les causes qui peuvent produire le bonheur puisque, lorsqu’il est à
nous, nous avons tout, et que, quand il nous manque, nous faisons tout pour l’avoir ».
Rq :
-
La finalité de la philosophie pour Epicure est le bonheur, par conséquent, tout le monde
peut philosopher  tout le monde a droit au bonheur.
Pour Socrate, la sexualité est un désir duquel il faut mieux se détourner
LES 3 PRINCIPES D’EPICURE POUR ATTEINDRE LE BONHEUR
 Il ne faut pas avoir peur de la mort selon Epicure  la mort ne nous concerne pas de notre
vivant et une fois mort, nous ne la ressentons pas car les atomes du corps sont dissolus (plus
de sensibilité pour ressentir la mort).
Rq : pour Epicure, le monde est uniquement composé d’atome (fondateur de l’atomisme).
« Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal
résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité ».
Epicure est matérialiste  il pense qu’il n’existe que de la matière, il estime que si on
observe tout ce qui existe autour de nous dans le cosmos, tout est composé d’atomes  il
n’existe pas d’âme (elle n’est pas une substance étrangère à la matière mais composée
également d’atome ; ≠ spiritualisme  il existe le corps mais également quelque chose au
delà).
 Si on estime qu’il n’y a pas d’âme, le passage entre la vie et la mort n’est que la
dissolution du corps.
« Il ne reste plus rien à redouter de la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il
n’y a rien de redoutable »
« La mort n’est rien pour nous puisque, tant que nous existons nous même, la mort n’est
pas, et quand la mort existe, nous ne somme plus »
 Epicure estime que les dieux (immortels et bienheureux) ne sont pas de ce monde et n’ont
rien à faire avec les humains  il ne faut pas craindre les dieux
 les dieux sont bons (pas de punitions divines ni de miséricorde)
 il est inutile de construire son salue car il n’y a pas de vie après la mort
 En contradiction avec les croyances des premiers chrétiens
Rq : les grecs pensaient que leurs dieux étaient mauvais (ex : un orage est du à la voûte du ciel
qui frotte à la voûte terrestre et qui pourrait leur tomber sur la tête), que toutes les
perturbations naturelles étaient dues a la colère des dieux.
Rq2 : la menace de perdre sa vie est la menace la plus efficace et celle sur laquelle repose les lois
 si on ne craint pas la mort, on a plus peur de rien.
 Epicure propose de réduire le désir en parvenant à le contrôler :
Sorte de désirs :
- naturels et nécessaires
- naturels seulement
- inutiles
 Discrimination (=différence) des désirs
Les seuls désirs à poursuivre sont les désirs naturels et nécessaires (90% de l’humanité vie
avec les désirs naturels et nécessaires).
 Il faut limiter ses désirs a ses simples besoins permet de reprendre le pouvoir sur ses
désirs.
Rq : les premiers chrétiens qualifiaient Epicure d’hédonistes, mais il est loin de l’hédonisme.
Exemple :
- Epicure pense qu’au quotidien, il faut se contenter d’un verre d’eau et d’un morceau
de pain pour s’alimenter car cela suffit à notre corps et que tout le reste est superflu.
- La sexualité dans le cadre de la reproduction est nécessaire, mais pas la sexualité pour
la jouissance car elle perturbe l’âme.
Lorsqu’on désire au-delà de nos désirs naturels et nécessaires, ça crée un cercle vicieux :
on va à notre perte car on n’est jamais satisfait.
Rq :
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-
l’excès est tout a fait tolérable et il faut parfois en faire  lorsqu’on ne fait qu’un excès
de temps en temps, on éprouve d’énorme plaisirs.
Les hédonistes ne sont jamais satisfaits
b. Stoïcisme
Les stoïciens ont les mêmes idées de contrôler les désirs
Stoïcisme : être stoïque  ne pas éprouver d’émotions et être parfaitement rationnel.
Doctrine des philosophes antiques, selon laquelle le bonheur est dans la fermeté d'âme.
Ils ont une définition négative du bonheur, c’est-à-dire qu’ils pensent que le bonheur c’est
« ne pas souffrir ».
Epictète : philosophe de l’école stoïcienne dont Arrien est le disciple.
Le Manuel, Epictète : Sans doute publié pour la première fois autour de l'an 125, il s'agit
d'un court livre résumant la doctrine du philosophe stoïcien Épictète.
Pour Epictète, être libre est ne pas poursuivre ses désirs et accepter son destin comme si
c’était un choix.
 Si on suit notre volonté pour suivre les règles, alors on est libre des règles.
Rq :
-
Si être libre c’est faire ce qu’on veux, est ce que ce n’est pas nos émotions et nos désirs
qui prennent le dessus sur notre raison.
Si être libre c’est qu’on ne m’empêche pas de faire ce que je veux, alors notre liberté est
définie par les autres
 Ils pensent que pour réduire les désirs, il faut faire la différence entre ce qui dépend de
nous et ce qui ne dépend pas de nous  le malheur vient du fait de considérer que les choses
qui ne dépendent pas de nous pourrait en dépendre.
Exemple :
- notre morphologie ne dépend pas de nous et la source de notre malheur est de croire
qu’on pourrait y faire quelque chose.
- Les évènements extérieurs ne dépendent pas de nous
- Contexte de l’époque : Les honneurs ne dépendent pas de nous (ça ne sert a rien de
faire des efforts, car a l’antiquité, le système procède par élections)
Il n’y a que dans la pratique de la liberté et en suivant la volonté qu’on peut changer
notre destin.
Il ne faut pas se concentrer sur les choses sur lesquelles la volonté n’a pas d’emprise.
Avec l’expérience, on peut se rendre compte que la conscience de la douleur est pire que la
douleur elle-même.
Rq : La douleur n’est pas un mal (elle n’est pas mauvaise d’un point de vue morale), ce n’est
qu’un état du corps.
Le stoïcisme est une manière de contrôler les émotions.
Quelles oppositions pouvons nous faire aux stoïciens et aux épicuriens ?
-
Ce n’est pas dans la nature de l’homme de ne pas exprimer ses sentiments
Catharsis : l'extériorisation de crises émotionnelles vécues pour y trouver la solution.
-
La volonté de ne satisfaire que les désirs nécessaires et naturels crée un conflit
intérieur  contradiction entre stoïcisme et l’épicurisme
-
-
Faire la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous
entraîne le fatalisme  si on se dit que tout ne dépend pas de nous, on ne fera rien
pour changer le négatif
Les désirs naturels et nécessaires peuvent être eux-mêmes difficiles à satisfaire 
dimension politique (famine dans le monde etc.)
L’homme est mit en mouvement par ses désirs : le désir est porteur de projet dans
l’histoire de l’humanité
Limiter un désir est déjà de l’ordre du désir  paradoxe
Texte de référence : Le divertissement, Pascal
Blaise Pascal : philosophe et mathématicien du 17e siècle.
Pascal a une vision assez pessimiste et assez tragique de l’existence humaine : nous sommes
des êtres de désirs et il est préférable de multiplier ces désirs car sans eux nous sombrons dans
l’ennuie, le vide et l’inactivité  notre existence est tragique et nous allons tous vers la mort
et vers la souffrance.
Rq : nous sommes plus des êtres de souffrance que de bonheur.
Il cherche à montrer que l’homme fuis la misère de sa condition en s’adonnant à des activités
veines qui le détournent de la vérité.
Nous passons notre temps à fuir les choses qui dérange notre vie quotidienne  cette
incapacité a apprécier le moment présent est ce qui nous fait désirer.
Selon Pascal, la distraction causée par le fait de désirer n’est pas efficace et il faut apprendre à
vivre dans l’instant présent  plutôt que d’être constamment dans le jeu du désir, il faut
rendre le présent désirable.
Rq : c’est le principe du carpe diem, profiter de l’instant présent.
Carpe diem : locution latine extraite d'un poème d'Horace que l'on traduit en français par : «
Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ».
 Il faut échapper au jeu du désir.
Rq : on a tendance a faire du carpe diem une chose de l’ordre de l’hédonisme alors qu’au
contraire, il est très épicurien.
Ce que propose Pascal est une autre solution à la maîtrise des désirs  apprendre à goûter le
présent et à le rendre désirable.
Arguments de Pascal :
-
il faut rendre le présent désirable car rien n’est plus insupportable pour l’homme que
d’être dans un plein repos (référence à l’ataraxie de Socrate), sans passions, sans
affaire, sans divertissement, sans application  il ressent alors son impuissance et son
vide, ce qui le pousse à faire sortir le chagrin, le désespoir et la noirceur du fond de
son âme
-
c’est une consolation bien misérable de ne pas penser à la mort, à la misère et à
l’ignorance (référence à la lettre à Ménécée d’Epicure) car cela ne va pas à guérir le
mal, mais le cacher simplement pour un peu de temps, ce qui fait qu’on ne pense pas à
le guérir véritablement.
Rq : pour Pascal, penser à autre chose est un divertissement.
-
les divertissements qui font le bonheur des hommes ne sont pas seulement bas ; ils
sont encore faux et trompeurs  ils ne nous soulagent dans nos misères, qu’en nous
causant une misère plus réelle, et plus effective
Rq : Pour Pascal, les divertissements ne marchent que pour les esprits faibles et légers.
-
Sans cela nous serions dans l’ennui, et cet ennui nous porterait à chercher quelque
moyen plus solide d’en sortir. Mais le divertissement nous trompe, nous amuse, et
nous fait arriver insensiblement à la mort  on peut faire toute sa vie en n’affrontant
pas l’existence en étant inconscient des enjeux
Pour ne pas se détourner de l’existence en permanence, il faut accepter l’ennuie pour penser
au présent et le désirer car seul le présent nous appartient  penser aux plaisirs passés et
songer aux plaisirs futurs nous empêche de vivre dans le présent.
Rq : Pascal condamne l’épicurisme et le stoïcisme mais pourtant sa solution est très épicurienne.
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