COURS DE PHILO - Le bonheur

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Séquence 1 :
L’éthique et la philosophie morale
Chapitre 1 :
Le bonheur
Introduction :
Le bonheur est l’un des premiers moteurs de la philosophie. La diffusion des idées des
philosophes s’est beaucoup fait autour de ce concept de bonheur. Par exemple, Epicure a basé
tout son enseignement autour de cette question du bonheur, « comment atteindre le bonheur ».
Epicure (341 270av. J.-C.): philosophe grec fondateur de l'épicurisme, l'une des plus
importantes écoles philosophiques de l'Antiquité.
En éthique, il défend l'idée que le souverain bien est le plaisir, passant avant toute chose par
l'« absence de douleur ». En logique ou épistémologie (étude de la connaissance en générale),
Épicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et annonce ainsi
l'empirisme.
La doctrine d'Épicure eut un succès prodigieux, elle peut être résumée par ce que les
épicuriens ont appelé le quadruple remède (ou « quadruple poison »), formulé ainsi :
1. Les dieux ne sont pas à craindre
2. La mort n'est pas à craindre
3. On peut atteindre le bonheur
4. On peut supporter la douleur
Empirisme : ensemble de théories philosophiques qui font de l'expérience sensible l'origine
de toute connaissance ou croyance et de tout plaisir esthétique.
Vocabulaire :
Ethique : valeurs qui peuvent être appliquées personnellement ou professionnellement.
Morale : Science du bien et du mal théorie de l'action humaine soumise au devoir et ayant
pour but le bien.
Synthèse : Opération intellectuelle par laquelle on rassemble des éléments de connaissance en
un ensemble cohérent.
Universel : Qui s'étend, s'applique à la totalité des personnes, des objets ou des choses qui
existent.
Particulier : Qui ne concerne qu'un individu (ou un petit groupe).
Subjectif : Propre à une personne en particulier, à son affectivité
Objectif : Qui est indépendant de l'esprit, des intérêts, des goûts et des préjugés.
Etre : Avoir une réalité. Une chose en elle-même.
Essence : Fond de l'être, nature des choses, définition. Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle
est ; ensemble des caractères constitutifs et invariables (synonyme : nature, substance).
Finalité : but, objectif, ce qu’on vise.
Le bonheur n’est-il qu’un idéal ?
Notions :
Le bonheur
La liberté
La nature
La raison
La science
Le temps
Le travail
La vérité
Rq :
- Première question en philosophie Pourquoi ? (Qu’est ce que c’est ; qu’est ce qu’on
entend par la).
- Verbe important dans la problématique : « être » verbe le plus important de l’histoire
de la philosophie
Qu’est-ce que le bonheur ? :
Mots clé : liberté, satisfaction, paix état de tranquillité de l’âme, désir la satisfaction de
tous ses désirs
Le bonheur : état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité.
Une joie intense n’est pas le bonheur, et un plaisir éphémère non plus.
L’homme heureux est comblé il vit une forme de plénitude.
Universellement, tout le monde recherche le bonheur, mais il est relatif à chaque individu car
chacun en a sa propre définition.
Exemple : ce qui me rend heureux ne rend pas nécessairement heureux mon voisin.
Rq : le bonheur s’apprécie dans la durée.
Qu’est-ce qu’on entend par idéal ? :
Mots-clé : perfection, irréel, fantasme, illusion
Idéal : Ce que l'on se représente ou se propose comme type parfait ou modèle absolu (dans
l'ordre pratique, esthétique ou intellectuel).
L’idéal et le bonheur sont des concepts le concept d’idéal et le concept de bonheur sont
identifiés comme tel.
Concept : en philosophie, on pense avec des concepts présents dans notre esprit, quand on
ne pense pas avec des mots ou qu’on a des difficulté à traduire avec des mots.
Lorsqu’on n’est pas capable de verbaliser quelque chose, c’est bien la preuve que l’on ne
pense pas avec des mots mais avec quelque chose, qu’on appellera des concepts (d’abord
l’idée de quelque chose, puis difficulté à traduire).
Rq : un même mot peut renvoyer à plusieurs concepts.
Exemple : le mot chien peut se référer à plusieurs idée : l’animal, ou quelque de méprisable qui
se comporte mal à l’égard de la personne qui en parle.
Il est donc important de finir les concepts tels qu’on les entend (= les comprend).
Comment fait-on la différence entre les différents concepts ?
Pour parvenir à s’entendre sur une définition, il faut savoir qu’une définition a 5 exigences :
- identifier le genre du concept (thème général, catégorie)
- rechercher des antonymes et une différence spécifique (ce qui différencie ce concept
par rapport aux autres de la même catégorie)
Exemple : un marteau est un outil, et sa différence spécifique par rapport aux autres outils est
qu’il sert à planter et arracher des clous.
- Chercher des synonymes apparents
- Identifier les conditions de réalisation Comment ?
- identifier le contexte dans lequel on cherche à définir le concept (= de quoi ça parle,
quel thème).
Exemple : concept de justice exemple de contexte : parler de la justice dans un contexte ou
nous devons déterminer un système de redistribution équitable de la richesse.
Equitable (équité) : qui ne lèse personne.
Exemple : bourse scolaire (en fonction des revenues des parents etc.)
Egalitaire (égalité) : qui vise à l’égalité entre les hommes
Exemple : sécurité sociale (calculée de la même façon pour tout le monde.
Genre : genre théorique
Différence spécifique : différence selon laquelle les richesses sont redistribuées entre les
individus d’une manière équitable (en acceptant que certains aient plus à la condition que cela
permette aux plus pauvres d’en tirer un avantage certain et en faisant en sorte que nous
puissions subvenir à nos besoins).
Concept de justice sociale (en fonction de ce contexte, de ce genre et de cette différence
spécifique).
Concept de bonheur thème (=contexte) choisi : bonheur en tant qu’idéal (= bonheur
comme idée)
Genre : philosophie morale
Différence spécifique : rapport du bonheur au désir
I) Le bonheur est un idéal
a. Les différents types de jugement
Emmanuel Kant considère l’ensemble du savoir, l’ensemble de la connaissance, et l’ensemble
des jugements et va écrire différentes critiques selon ces différentes catégories de jugement.
Emmanuel Kant (1724 1804) : philosophe allemand fondateur du criticisme et de la
doctrine dite « idéalisme transcendantal ».
Son œuvre est centrée autour des trois Critiques :
- Critique de la raison pure
- Critique de la raison pratique
- Critique de la faculté de juger
Les trois grandes branches de la philosophie kantienne :
- Philosophie de la connaissance (développée surtout dans la Critique de la raison pure)
- Philosophie pratique (exposée dans la Critique de la raison pratique et les Fondements
de la métaphysique et des mœurs)
- Esthétique (dans la Critique de la faculté de juger)
Dans son ouvrage La critique de la raison pure, Kant fait la critique de notre faculté
rationnelle à produire des concepts pures faculté de produire des concepts, faculté de
produire des abstractions (ex : les maths, purs de toute expérience on n’a pas besoin de
faire l’expérience des concepts en mathématiques pour faire des maths).
Rq : D’après Kant, il est impossible de faire des jugements synthétique a priori en dehors des
mathématiques (ex : si un calcul est bon c’est que c’est vrai).
A priori : préjugés
A posteriori : expérience
Les différents types de jugements, selon Kant :
- Jugement épistémologique (et métaphysique) (le jugement fait par les scientifiques
qu’on retrouve dans La critique de la raison pure le vrai et le faux)
- Jugement politique
Rq :
- Pendant très longtemps, on a pensé qu’on pouvait connaître des choses sans recours à
l’expérience (pures).
- La métaphysique est désormais morte en tant que science sur laquelle on se réfère.
- Kant met fin à des générations et des générations de philosophes qui considéraient la
métaphysique comme la science principale (avant la Révolution Française).
- Jugement moral (pratique au sens de l’action le bien et le mal)
- Jugement esthétique (tout ce qui relève de l’art le beau et le laid)
Métaphysique : Recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l'être (esprit,
nature, Dieu, matière…), des causes de l'univers et des principes premiers de la connaissance.
Critique de la raison pure (1781) : œuvre de Kant dans laquelle il aspire à permettre à
la métaphysique de ne plus être un champ de bataille entre philosophes et écoles opposés les
uns aux autres. Il ne s’agit pas de faire le procès de la raison mais d’un examen critique de la
raison qui a pour fin de discerner, de distinguer ce que la raison peut faire et ce qu’elle est
incapable de faire.
La critique de la raison pure tente de donner une réponse crédible à la question : Que puis-je
savoir ? A cette interrogation, Kant répond : je peux penser les objets de la métaphysique
(Dieu, Moi, le Monde), mais non les connaître, au sens où je peux connaître les lois
physiques.
Critique de la raison pratique (1788) : œuvre de Kant dans laquelle il s'attaque à la morale
avec le même objectif : fonder une morale sur la raison et ses nouvelles possibilités. Une
action morale est définie comme une action déterminée par la raison, et non par nos pulsions.
D’autre part, la valeur morale d’une action est déterminée par son motif, et non par ses
résultats (= conséquences).
Le critère de la moralité repose une question : puis-je transformer la maxime de mon
action en loi universelle ? Selon Kant, agir moralement revient à se conformer à un
«impératif catégorique », autrement dit en conformité avec l’exigence d’une morale
universelle. A contrario, les «impératifs hypothétiques», visent certains buts et ne peuvent être
universalisés.
Une fois l’universalité de la loi morale reconnue, la morale exige de reconnaître son
applicabilité universelle.
Exemple : les autres sont des agents moraux, comme moi, ce qui implique de les traiter
comme des fins en soi, et non comme des moyens pour servir mes propres fins.
Kant imagine une société idéale, un «royaume des fins», dans lequel les gens sont à la fois les
auteurs et les sujets des lois auxquelles ils obéissent.
Syllogisme : raisonnement déductif rigoureux qui, ne supposant aucune proposition étrangère
sous-entendue, lie des prémisses à une conclusion.
Exemple : « si tout B est A et si tout C est B, alors tout C est A ».
Socrate tente de faire des syllogismes.
Tout ce qui est rare est cher, l’amour est rare donc l’amour se paie cher.
Ce syllogisme est en fait un sophisme car il comporte plusieurs types de jugements :
- « tout ce qui est rare est cher » = jugement épistémologique sciences économiques,
loi de l’offre et la demande
- « l’amour est rare, donc l’amour se paie cher » = jugement esthétique sacrifice,
douleur de l’âme, douleur du corps, souffrance.
Les règles de l’économie n’ont rien à voir avec les règles de notre vie sentimentale.
Sophisme : Argument, raisonnement faux malgré une apparence de vérité. Le sophisme a des
apparences de syllogisme et sert à manipuler. Les sophistes ont tendance à mélanger
différents types de jugements et font comme si les règles d’un type de jugement valent aussi
dans d’autres thèmes.
Socrate (469 399 av. J.-C.) : philosophe grec du Ve siècle av. J.-C. Il est connu comme l’un
des créateurs de la philosophie morale.
Rq : Socrate n’a laissé aucun écrit, sa pensée et sa réputation se sont transmises par des
témoignages indirects.
Il existait avant Socrate des individus réputés pour être sages, représentant une sorte
d'aristocratie. Socrate est le premier philosophe, c'est-à-dire celui qui est non sage, mais qui
désire la sagesse, sachant qu’il ne l'a pas.
Socrate serait le premier à consacrer la réflexion philosophique aux affaires humaines, et non
plus à l'étude de la nature.
Il est devenu l’un des penseurs les plus illustres de l'histoire de la philosophie et est ainsi à
l'origine en philosophie de la notion de concept, ouvrant ainsi le chemin aux idées
platoniciennes. Contrairement aux sophistes, Socrate est cependant le premier à préserver la
possibilité d'un discours vrai, qui ne varie pas en fonction de la subjectivité de chacun.
Rq : Platon et Xénophon sont les disciples de Socrate, ont notablement œuvré à maintenir
l'image de leur maître, qui est mis en scène dans leurs œuvres respectives.
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