Cycle menstruel Le cycle menstruel est défini par les modifications subies par les organes reproducteurs de la femme environ tous les 28 jours; ces modifications périodiques débutent à la puberté, en général entre 11 et 13 ans. Ce cycle permet à un ovule de surgir de l'ovaire et d'être libéré pour être fécondé. La muqueuse de l'utérus (endomètre) subit simultanément des modifications, de façon à préparer l'utérus à la nidation de l'ovule fécondé. Si la fécondation n'a pas lieu, l'endomètre se déchire, produisant le flux menstruel, ou règles, et le cycle recommence. Les différentes phases de ce cycle sont déclenchées par des hormones (messagers chimiques), dont deux sont sécrétées par l'hypophyse et deux autres par les ovaires. Le début du cycle, correspondant à la phase proliférative (folliculaire), est déclenché par l'hypothalamus, horloge interne de l'organisme, qui fait partie du cerveau. L'hypothalamus commande à l'hypophyse de libérer dans la circulation sanguine la folliculostimuline (FSH: folliculo-stimulating hormone). Les follicules immatures, qui contiennent des oeufs immatures (ovocytes de premier ordre), sont alors stimulés par la FSH. En général, seul un oeuf est libéré à chaque cycle, et le reste dégénère. Les oestrogènes sécrétés par les ovaires stimulent la muqueuse de l'utérus et agissent en retour sur l'hypothalamus qui, non seulement contrôle la sécrétion de FSH, mais stimule la libération d'hormone lutéinisante (LH: luteinizing hormone) par l'hypophyse. Les oestrogènes stimulent également la prolifération (épaississement) de l'endomètre (muqueuse de l'utérus). Cette phase du cycle menstruel dure environ 14 jours. Au cours de la seconde phase, ou phase lutéale (sécrétoire, ou progestative), la LH provoque la rupture du follicule et la libération d'un oeuf. Le follicule vide forme le corps jaune, qui sécrète des oestrogènes et de la progestérone pour préparer l'endomètre à la nidation de l'oeuf et arrêter la libération de FSH et de LH. Durant cette phase, qui dure environ 7 jours, il n'est pas rare que les glandes mammaires deviennent légèrement gonflées et douloureuses, et qu'apparaissent des modifications de l'humeur, telles qu'une irritabilité, une dépression, ou une nervosité. Ces modifications sont souvent appelées "syndromes prémenstruels" ou SPM. Si l'oeuf libéré n'est pas fécondé, la dernière phase du cycle (ou phase ischémique prémenstruelle) commence alors. Le corps jaune dégénère. Les taux d'oestrogène et de progestérone chutent rapidement, provoquant la rupture de la couche externe de l'endomètre et son évacuation avec l'écoulement sanguin menstruel (règles). Le flux menstruel en lui-même peut durer 4 à 5 jours, alors que la phase ischémique dure 7 jours au total. Au moment où la menstruation a lieu, la première phase d'un nouveau cycle est à nouveau déclenchée par l' hypothalamus, qui commande à l'hypophyse de libérer de la FSH. Le cycle menstruel dure généralement un mois, mais il peut être de 6 semaines chez certaines femmes ou être irrégulier. Les profils des menstruations sont aussi uniques que l'est chaque femme. Le cycle peut également être affecté par le stress, la perte de poids, ou une chose aussi simple qu'un voyage sur une longue distance. Dans les années précédant la ménopause (qui peut débuter vers 45-50 ans), les follicules se développent parfois sans engendrer d'ovulation. Ce phénomène peut être à l'origine de saignements irréguliers et abondants Bien que l'apparition d'une gêne soit fréquente au cours de la menstruation, la plupart des symptômes ne sont pas permanents et ne sont généralement pas signe d'une affection sous-jacente. Cependant, les deux effets indésirables de la menstruation les plus fréquents sont la dysménorrhée ("crampes") et le syndrome prémenstruel (SPM). La cause de la dysménorrhée est le spasme utérin qui prive transitoirement le muscle d'oxygène; ce phénomène apparaît presque toujours en début de règles et peut durer trois jours. En résumé Lorsque l'on parle du cycle menstruel féminin, on entend par là toutes les modifications qui se font au niveau de certains organes internes féminins, ovaires et utérus entre deux périodes de règles. Mais cela prend en compte également l'hypothalamus et l'hypophyse. Et tout ces éléments interfèrent... L'hypothalamus et l'hypophyse : Ce sont par eux que tout commence car l'hypophyse "commandé" par l'hypothalamus va permettre aux ovaires de "fabriquer" un ovocyte prêt à être fécondé. L'hypothalamus entraîne la libération d'une hormone appelée GnRh ( Gonadotrophin-Releasing hormone) ou encore LHRH ( Luteinizing HormoneReleasiog Hormone). Cette hormone GnRh va faire comprendre à l'hypophyse qu'il doit se mettre en action et sécréter deux hormones différentes : La FSH ( Follicular Stimulating Hormone) et la LH ( Luteinising Hormone) qui vont agir sur l'ovaire. Les ovaires : Les ovaires contiennent, depuis la vie embryonnaire, un stock de plusieurs milliers de follicules. Sous l'effet des hormones sécrétées par l'hypophyse, l'ovaire va se "mettre en route" et plusieurs des follicules en réserve vont commencer à se développer (nous sommes au début d'un cycle). Il y a deux phases : une phase folliculaire et une phase lutéale. Durant la première phase, les ovocytes vont se développer mais un seul arrivera à terme de son développement, les autres dégénéreront. Ce sera le follicule de DE GRAAF (nom du premier médecin à l'avoir décrit). Toujours durant cette phase, les follicules sécrètent une hormone, l'oestradiol. Cette hormone va petit à petit devenir plus abondante et aura deux actions : 1) Elle freine la libération de la FSH dont le taux baisse et entraîne l'involution des follicules à l'exception du plus résistant qui continue son évolution. 2) Elle entraîne, au delà d'un seuil, la libération brutale de LH (ainsi que de FSH) qui va elle entraîner l'ovulation. Cette brusque montée de LH provoque la rupture du follicule et la libération de l'ovule qui va être capté par la trompe ou il y aura fécondation ou non. Le follicule resté au niveau de l'ovaire se transforme en corps jaune. C'est une formation arrondie, de quelques centimètres de diamètre qui fait saillie au niveau de l'ovaire. On arrive à ce moment là vers le 14ème jour du cycle à la deuxième phase qui est la phase lutéale : Cette phase se définie par la présence du corps jaune qui sécrète en plus de l'oestradiol, de la progestérone. Ces deux hormones oestradiol et progestérone ont une contrôle négatif sur l'hypophyse qui va baisser sa production de LH et FSH. L'utérus : Les hormones libérées pas les ovaires vont jouer sur l'utérus et lui permettre de se préparer à l'implantation de l'oeuf si il y a fécondation. Evolution de l'endomètre au cours d'un cycle.* L'oestradiol sécrétée lors des 14 premiers jours du cycles pendant la phase folliculaires va entraîner la prolifération des cellules de la muqueuse utérine, l'endomètre. L'épaisseur de celle-ci croît jusqu'au moment de l'ovulation. Lors de la seconde phase, la phase lutéale, il y a sécrétion de progestérone. Cette hormone va stopper la croissance de l'endomètre. Les travées cellulaires qui le constituent deviennent sinueuses et se gorgent de produits sécrétoires. L'endomètre a un aspect de "dentelle" et est prêt pour l'implantation de l'oeuf. Si l'ovule n'est pas fécondé, au bout de 14 jours, le corps jaune arrête de sécréter. Il a une chute des hormones oestradiole et progestérone qui entraîne la desquamation de la muqueuse qui disparaît avec l'ovocyte non fécondé. Ce sont les règles. Cette chute d'hormone provoque au niveau de l'hypothalamus une information lui signifiant qu'il faut recommencer un nouveau cycle. Si il y a grossesse, la chute d'hormone n'a pas lieu. Ménopause Lorsque la femme atteint 40-50 ans, sa production d’oestrogènes diminue, elle n’a plus d’ovulation ni de règles et son stock d’ovules s’est épuisé. Ce stade de la vie est appelé ménopause (du grec meno: mois; pause: cessation), correspondant à un "changement de vie". Le corps ne s’arrête jamais entièrement de fabriquer des oestrogènes, mais sa production diminue à des concentrations insuffisantes pour provoquer des menstruations. Toutefois, même lorsqu’il n’y a plus de règles, il peut se produire des ovulations de façon sporadique. Par conséquent, il est prudent d’être conscient qu’une conception est toujours possible dans les deux ans qui suivent l’arrêt des menstruations. La moitié des femmes n’ont plus leurs règles à 48 ans. À 52 ans, 85 % des femmes sont ménopausées. Les fumeuses atteignent cette date un à deux ans plus tôt. Une femme sur cinq ne présentera aucun symptôme au moment de la ménopause. Le seul signe sera l’arrêt des règles. Dans les autres cas, les symptômes présentés seront divers: bouffées de chaleur, variations de l’humeur ou dépression, sécheresse de la peau, maux de tête, maux de dos et fatigue. Environ 49 % de ces femmes souffriront de bouffées de chaleur et parmi ces femmes, 15 % iront consulter un médecin en raison de ces symptômes. Un autre effet indésirable de la ménopause est l’augmentation du risque de crise cardiaque, due à la carence en oestrogènes. En outre, il y aurai une sécheresse vaginale. Le recours aux gels ou aux crèmes lubrifiantes, ou à un traitement hormonal peut contribuer à remédier à cet inconvénient. La diminution de la densité osseuse au moment de la ménopause constitue un problème plus important. La présence d’oestrogènes est indispensable au processus de minéralisation osseuse car elle participe à la capacité des os à absorber le calcium d’origine alimentaire. Comme les concentrations d’oestrogènes diminuent pendant la ménopause, la déperdition osseuse augmente, et conduit parfois à l’ostéoporose, en particulier chez les femmes faiblement constituées, dont la densité osseuse est plus faible. Il existe des mesures préventives pour lutter contre l’ostéoporose, comme la supplémentation calcique et l’hormonothérapie ainsi qu’une activité sportive serait bénéfique