¶ 11-940-C-10 Physiopathologie des shunts gauche-droite S. Paranon, P. Acar Le shunt gauche-droite est le passage anormal de sang oxygéné entre les deux circulations. Il représente près de 50 % des cardiopathies congénitales. In utero, le shunt gauche-droite engendre peu de conséquences du fait d’une circulation fœtale avec égalisation des pressions entre les cavités gauches et droites grâce à la perméabilité du foramen ovale et du canal artériel. À la naissance, les shunts entraînent une adaptation hémodynamique, intracardiaque et vasculaire. Progressivement, des modifications du lit pulmonaire, conséquence du débit augmenté, sont observées et sont à l’origine d’une des principales complications : artériolite pulmonaire. Ce risque est plus important en cas de large communication interventriculaire (et/ou de canal artériel persistant). En l’absence de fermeture spontanée, une chirurgie précoce de la communication doit être envisagée afin d’éviter l’hypertension pulmonaire fixée. Les shunts auriculaires sont moins symptomatiques, le volume du shunt dépendant des compliances ventriculaires. Les complications sont tardives, surtout rythmiques, conséquences de la dilatation auriculaire droite. © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Shunt gauche-droite ; Artériolite pulmonaire Plan ¶ Introduction 1 ¶ Rappels hémodynamiques Anténatal Postnatal 1 1 1 ¶ Physiopathologie des shunts gauche-droite Modification du débit cardiaque Adaptations vasculaires Adaptation intracardiaque Modification du lit pulmonaire 2 2 2 2 2 ¶ Conséquences cliniques Shunt ventriculaire et artériel Shunt auriculaire 3 3 3 ¶ Conclusion 4 ■ Introduction Chez l’homme, la circulation sanguine est une circulation en série se divisant en circulation en aval du poumon à sang oxygéné (circulation gauche) et circulation en amont du poumon à sang désoxygéné (circulation droite). Le shunt gauche-droite est le passage anormal de sang oxygéné de la circulation gauche vers la circulation droite. Les cardiopathies avec shunt gauche-droite représentent près de 50 % des cardiopathies congénitales. ■ Rappels hémodynamiques Anténatal L’oxygénation du sang fœtal se fait à partir du placenta. Le sang oxygéné rejoint le cœur via la veine ombilicale et le canal d’Arantius, arrive dans l’oreillette droite. La majorité du sang Cardiologie oxygéné dans l’oreillette droite traverse le foramen ovale et précharge les cavités gauches, le retour veineux pulmonaire restant minime dans l’oreillette gauche. Des cavités gauches, le sang est éjecté dans l’aorte ascendante, privilégiant ainsi l’oxygénation du myocarde et du cerveau dont le retour veineux se fait via le sinus coronaire et les veines jugulaires dans le ventricule droit. Ce retour veineux, auquel s’ajoute le retour veineux sus-hépatique et cave inférieur, est dirigé vers le ventricule droit puis l’artère pulmonaire. Le shunt par le canal artériel est droite-gauche en raison de résistances artérielles pulmonaires droites et gauches élevées. Puis le sang rejoint l’aorte descendante et retourne s’oxygéner dans le placenta. Chez le fœtus, les ventricules ont une fonction systolique et une masse myocardiques égales. En effet, ils fonctionnent avec une égalité de pression grâce à deux communications : le foramen ovale en amont et le canal artériel en aval. Ainsi, une communication interventriculaire est responsable d’un faible shunt in utero. Le diagnostic anténatal de shunt gauche-droite n’en est que plus difficile [1]. Postnatal À la naissance, les poumons sont ventilés, les vaisseaux pulmonaires se dilatent et la circulation pulmonaire devient efficiente. L’apparition d’un retour veineux pulmonaire dans l’oreillette gauche génère une pression amenant à la fermeture du foramen ovale, la valvule de Vieussens se plaquant contre le septum interauriculaire. L’oxygénation et la chute brutale des prostaglandines, du fait d’une synthèse diminuée en l’absence de la principale source placentaire et d’un catabolisme accru dans les poumons devenus fonctionnels, provoquent la fermeture du canal artériel [2]. Les « shunts physiologiques » fermés, la circulation sanguine devient une circulation en série : la circulation gauche en aval du poumon transportant le sang oxygéné, système à haute pression, reste sans communication avec la circulation droite transportant le sang non oxygéné, système à basse pression [1]. Dès lors, s’il persiste une communication entre les deux circulations, il existe alors un shunt 1 11-940-C-10 ¶ Physiopathologie des shunts gauche-droite dont le sens et l’importance sont en rapport avec la taille de la communication et la différence de pression entre les deux cavités communicantes. ■ Physiopathologie des shunts gauche-droite (Fig. 1, 2) Le shunt gauche-droite amène à une adaptation hémodynamique et des modifications vasculaires. Modification du débit cardiaque Le shunt gauche-droite est le passage anormal de sang oxygéné de la circulation gauche (circulation systémique) vers la circulation droite (circulation pulmonaire). Le shunt s’effectue entre deux systèmes communicants : du plus résistif vers le 1 moins résistif, du moins compliant vers le plus compliant. Ainsi, le flux de sang oxygéné s’effectue de la circulation gauche vers la circulation droite. Dans la circulation normale en série, le débit sanguin est le même dans chaque système, le débit pulmonaire (Qp) est égal au débit systémique (Qs). En cas de shunt, les débits d’amont et d’aval à la communication se modifient avec une perte de charge à gauche et un hyperdébit à droite : le rapport Qp/Qs est augmenté. La loi de Poiseuille indique la relation entre le gradient de pression moyenne (DP) entre une artère et une veine traversant un organe, le débit sanguin (Q) et les résistances vasculaires (R) de cet organe = Dp = Q × R. Ainsi, l’hyperdébit pulmonaire entraîne une « hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) de débit » : #p = #Q × R. Adaptations vasculaires Les réflexes vasculaires via des mécanismes neurohumoraux vont favoriser la normalisation du débit systémique diminué par le shunt. En effet, tout bas débit systémique va entraîner, via des chémo- et mécanorécepteurs vasculaires centraux et périphériques, une modification du système rénine-angiotensinealdostérone, du système adrénergique, du peptide natriurétique, du taux d’endothéline circulante. Ces systèmes jouent un rôle dans le maintien du débit cardiaque par augmentation des résistances périphériques et augmentation de la volémie [3-6]. Cette augmentation du débit cardiaque entretient, voire aggrave le shunt de gauche à droite. Adaptation intracardiaque 3 2 4 Figure 1. Communication interauriculaire (CIA). Coupe échographique des quatre cavités montrant un shunt auriculaire gauche-droite par deux communications interauriculaires de type ostium secondum. Noter la dilatation des cavités droites. 1. Ventricule droit ; 2. oreillette droite ; 3. ventricule gauche ; 4. oreillette gauche. 1 2 3 4 D’après la loi de Poiseuille, le débit cardiaque est proportionnel à la fréquence cardiaque et au volume d’éjection systolique des ventricules. L’activation sympathique entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque et de la contractilité. Ces effets à long terme sont limités par un phénomène de désensibilisation (diminution de l’expression des récepteurs b au niveau myocardique), par une augmentation induite du travail du cœur et par la survenue d’arythmie [7, 8]. Les systèmes neurohormonaux entraînent une augmentation de la volémie avec dilatation des cavités cardiaques, de même, le shunt lui-même amène un surplus de sang et est responsable de dilatation des cavités droites dans le shunt auriculaire et de dilatation des cavités gauches dans le shunt ventriculaire ou artériel. La loi de Starling indique qu’une surcharge en volume entraîne une augmentation de la contractilité par étirement maximal des sarcomères, ce qui explique l’aspect hyperkinétique échographique du ventricule gauche en cas de shunt artériel ou ventriculaire. La dilatation ventriculaire, due au shunt luimême et à l’augmentation de la volémie, permet ainsi le maintien du volume d’éjection systolique. Enfin, un remodelage ventriculaire s’observe avec un recrutement des sarcomères et une hyperplasie/hypertrophie de la paroi, permettant une augmentation du travail fourni. En effet, pour générer une pression intracavitaire (P) nécessaire à une systole efficace, la paroi ventriculaire doit développer une tension pariétale (TP). Ces deux variables sont mises en relation avec l’épaisseur (h) et la dilatation ventriculaire (D) dans la loi de Laplace : TP = P × D/h. Ainsi, la masse myocardique, ellemême, s’adapte aux modifications hémodynamiques que peut générer un shunt : l’augmentation de débit entraîne une augmentation de la pression pariétale et stimule la croissance myocardique afin de modifier le rapport D/h et ainsi stabiliser la tension pariétale générée [9, 10]. Modification du lit pulmonaire Figure 2. Communication interventriculaire (CIV). Coupe échographique des quatre cavités montrant un shunt ventriculaire gauche-droite par une communication interventriculaire musculaire. Noter la dilatation des cavités gauches. 1. Ventricule droit ; 2. ventricule gauche ; 3. oreillette droite ; 4. oreillette gauche. 2 Le lit artériel pulmonaire, système compliant, se dilate face à l’augmentation du débit pulmonaire, pouvant créer des troubles de ventilation par compression bronchique. Puis si le shunt persiste, les résistances vasculaires pulmonaires augmentent par vasoconstriction et remodelage vasculaire. Le gradient de pression entre l’artère pulmonaire et les veines pulmonaires est proportionnel, d’après la loi de Poiseuille, au débit sanguin traversant le lit vasculaire pulmonaire et aux résistances vasculaires qui y règnent. Ainsi, l’HTAP de débit #p = #Q × R Cardiologie Physiopathologie des shunts gauche-droite ¶ 11-940-C-10 devient une HTAP par augmentation des résistances #p = Q × #R. La paroi vasculaire soumise à un hyperdébit pulmonaire est lésée : les cellules musculaires lisses prolifèrent en intraluminal avec hypertrophie de la média, l’intima s’épaissit et se fibrose. Le mécanisme physiopathologique de ces modifications histologiques reste peu connu : l’augmentation des forces de cisaillement pourraient être responsables d’une altération et d’une dysfonction endothéliale avec dégradation de la matrice extracellulaire et relargage de facteurs de croissance [11] . La dysrégulation de la mort cellulaire serait également impliquée dans la survenue de l’hypertension artérielle pulmonaire des cardiopathies congénitales. Lévy et al. ont démontré l’émergence de cellules endothéliales résistantes au phénomène apoptotique dans l’HTAP irréversible, compliquant les cardiopathies congénitales. Ces cellules prolifèrent, oblitèrent les artérioles pulmonaires et, parallèlement, une néoangiogenèse est observée. Cette dysrégulation apoptotique est amplifiée par des phénomènes inflammatoires, certaines cellules inflammatoires exprimant des protéines antiapoptotiques [12, 13]. De plus, les lésions endothéliales favorisent les thromboses par activation des facteurs de coagulation. Enfin la dysfonction endothéliale crée un déséquilibre de la balance vasodilatateur/vasoconstricteur [2, 14]. ■ Conséquences cliniques Shunt ventriculaire et artériel Les phénomènes d’adaptation hémodynamique varient selon les patients, mais surtout selon le type de shunt gauche-droite : ventriculaire, auriculaire ou artériel. Le retentissement du shunt gauche-droite dépend du gradient de pression entre les deux systèmes communicants et de la taille de la communication. Le petit calibre du défaut septal ou du canal artériel (CA) oppose une résistance au flux sanguin qui le traverse, le débit du shunt gauche-droite reste faible, les cavités gauches sont peu dilatées, les pressions droites basses. Le shunt gauche-droite est dit restrictif quand la pression artérielle pulmonaire est normale. Cliniquement, ce shunt se traduit par un simple souffle, témoin d’un flux véloce et turbulent à travers la communication interventriculaire (CIV) ou le CA chez un enfant asymptomatique. De larges CIV ou CA entraînent une forte augmentation de débit dans l’artère pulmonaire. Le shunt, peu symptomatique chez le nouveau-né, le devient à la fin du premier mois de vie du fait de l’hyperdébit pulmonaire lorsque les résistances pulmonaires diminuent. La symptomatologie est caractérisée par une dyspnée. Les mécanismes d’adaptation myocardique et vasculaire avec l’hyperkinésie ventriculaire gauche se font, à terme, au détriment de l’enfant qui se dénutrit. C’est le gradient Doppler à travers la CIV ou le CA qui permet d’estimer la pression artérielle pulmonaire en appliquant la loi de Bernouilli. Le danger vient de la CIV non restrictive dont l’HTAP, initialement de débit, se transforme en HTAP fixée par augmentation des résistances artérielles pulmonaires. La résultante clinique est l’inversion du shunt qui devient droite-gauche, responsable de la cyanose. L’évolution irréversible vers une HTAP fixée se fait de façon plus ou moins précoce selon la taille de la communication, mais aussi de facteurs individuels [2, 15-17]. Shunt auriculaire La physiopathologie du shunt auriculaire diffère. Le sens et l’importance du shunt sont fonction de la taille de la communication et du gradient de pression entre les deux oreillettes. Celui-ci est directement lié aux performances diastoliques des ventricules. En période néonatale, le ventricule droit est hypertrophié avec une compliance proche de celle du ventricule gauche [1]. La diminution de la compliance du ventricule gauche avec l’âge et/ou une pathologie du myocarde (ischémie, hypertrophie) augmentent le volume du shunt gauche-droite. A contrario, une altération de la fonction diastolique du ventricule droit (sténose valvulaire pulmonaire ou anomalie d’Ebstein) Cardiologie “ Points essentiels • Le shunt gauche-droite est le passage anormal de sang oxygéné de la circulation systémique vers la circulation pulmonaire. • Le sens et l’importance du shunt sont fonction de la taille de la communication et de la différence de pression entre les deux cavités communicantes. Le shunt s’effectue du plus résistif vers le moins résistif, du moins compliant vers le plus compliant. • Le shunt gauche-droite entraîne une adaptation hémodynamique et des modifications vasculaires : une perte de charge à gauche et un hyperdébit à droite : le rapport Qp/Qs est augmenté et l’hyperdébit pulmonaire entraîne une « HTAP de débit » : #p = #Q × R (loi de Poiseuille). • Différents systèmes neurohormonaux jouent un rôle dans le maintien du débit cardiaque par augmentation des résistances périphériques et augmentation de la volémie. • La surcharge en volume entraîne une hyperkinésie par étirement maximal des sarcomères en cas de shunt artériel ou ventriculaire. • Un remodelage ventriculaire s’observe avec un recrutement des sarcomères et une hyperplasie/ hypertrophie de la paroi, permettant une augmentation du travail fourni. • La paroi vasculaire soumise à un hyperdébit crée des lésions d’artériolite pulmonaire irréversibles. • L’HTAP de débit devient une HTAP par augmentation des résistances #p = Q × #R. • Le retentissement du shunt gauche-droite dépend de sa taille, du gradient de pression entre les deux systèmes communicants et de la taille de la communication. Le shunt gauche-droite ventriculaire ou artériel est caractérisé par son caractère restrictif ou non restrictif, défini par le gradient de pression entre les deux systèmes communicants. La fermeture du shunt doit être réalisée avant la survenue de lésions d’artériolite pulmonaire irréversibles en quelques mois. • La physiopathologie du shunt auriculaire diffère. Le sens et l’importance du shunt sont fonction de la taille du défect et du gradient de pression entre les deux oreillettes directement en relation avec les propriétés de compliance des ventricules droit et gauche. Le shunt atrial gauchedroite crée un hyperdébit pulmonaire qui dilate les cavités droites. L’hypertension artérielle pulmonaire fixée compliquant une CIA est rare. réduit le shunt gauche-droite, voire l’inverse pour devenir droite-gauche. Le gradient de pression auriculaire dépend également du retour veineux, de la compliance des deux oreillettes et de la continence des valves auriculoventriculaires [18]. Le sens du shunt auriculaire est donc un baromètre, reflet direct du rapport des pressions gauches et droites de remplissage. Le shunt atrial gauche-droite crée un hyperdébit pulmonaire qui dilate progressivement les cavités droites. Ainsi un nouveau-né avec une CIA est peu symptomatique, les répercussions cliniques survenant avec l’âge. L’enfant peut présenter des infections oto-rhino-laryngologiques (ORL) à répétition, à l’âge adulte, ce shunt auriculaire se manifeste par des troubles du rythme du fait de la dilatation de ces cavités droites ou une insuffisance cardiaque droite. Seul 5 % à 10 % des patients ayant une CIA développent un syndrome d’Eisenmenger dont la physiopathologie reste mal connue [19]. 3 11-940-C-10 ¶ Physiopathologie des shunts gauche-droite ■ Conclusion [7] Les cardiopathies entraînant un shunt gauche-droite sont fréquentes. Les conséquences hémodynamiques et cliniques de ces shunts dépendent du type et de la taille de la communication qui peut être ventriculaire auriculaire ou artérielle et des propriétés des cavités communicantes. L’hypertension artérielle pulmonaire fixée (ou syndrome d’Eisenmenger) est beaucoup plus fréquente dans les shunts ventriculaires ou artériels. Les shunts auriculaires retentissent surtout sur le volume des cavités droites, pas sur les pressions. [8] [9] [10] [11] . ■ Références [1] [2] [3] [4] [5] [6] [12] Sidi D. Physiologie-physiopathologie et pathologie cardiovasculaire fœtale. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Pédiatrie, 4-004-A-10, 2004. Schneider DJ, Moore JW. Patent ductus arteriosus. Circulation 2006; 114:1873-82. Buchhorn R, Hammersen A, Bartmus D, Bürsch J. The pathogenesis of heart failure in infants with congenital heart disease. Cardiol Young 2001;11:498-504. Dzau VJ, Colucii WS, Hollenberg NK, Williams GH. Relation of the renin-angiotensin-aldosterone system to clinical state in congestive heart failure. Circulation 1981;63:645-51. Sigurdsson A, Swedberg K. The role of neurohormonal activation in chronic heart failure and postmyocardial infarction. Am Heart J 1996; 132:229-34. Yeh JL, Hsu JH, Dai ZK, Liou SF, Chen IJ, Wu JR. Increased circulating big endothelin-1 and atrial natriuretic peptide in infants and children with heart failure secondary to congenital heart disease. Int J Cardiol 2005;104:15-20. [13] [14] [15] [16] [17] [18] [19] Böhm M, Flesch M, Schnabel P. b-adrenergic signal transduction in the failing and hypertrophied myocardium. J Mol Med 1997;75:842-8. Wang X, Sentex E, Saini HK, Chapman D, Dhalla NS. Upregulation of b adrenergic receptors in heart failure due to volume overload. Am J Physiol 2005;289:H151-H159. Sidi D. Physiologie cardiovasculaire du nourrisson et de l’enfant. In: Anesthésiologie pédiatrique. Paris: Flammarion; 1997. p. 13-20. Devictor D, Sidi D. Explorations hémodynamiques en pédiatrie. Collection Anesthésiologie et Réanimation. Paris: Masson; 1992 (p. 3-22). Celermajer DS, Cullen S, Deanfield JE. Impairment of endotheliumdependent pulmonary artery relaxation in children with congenital heart disease and abnormal pulmonary hemodynamics. Circulation 1993;87:440-6. Lévy M, Maurey C, Clermajer DS, Vouhé PR, Danel C, Bonnet D, et al. Impaired apoptosis of pulmonary endothelial cells is associated with intimal proliferation and irreversibility of pulmonary hypertension in congenital heart disease. J Am Coll Cardiol 2007;49:803-10. Lévy M, Bonnet D, Vouhé P. Dysrégulation apoptotique dans l’hypertension artérielle pulmonaire des cardiopathies congénitales. Arch Pediatr 2008;15:698-701. Diller GP, Gatzoulis MA. Pulmonary vascular disease in adults with congenital heart disease. Circulation 2007;115:1039-50. Ammash NM, Warnes CA. Ventricular septal defects in adults. Ann Intern Med 2001;135:812-24. Minette MS, Sahn DJ. Ventricular septal defects. Circulation 2006;114: 2190-7. Dupuis C, Kachaner J, Freedom RM, Payot M, Davignon A. Cardiologie pédiatrique. Paris: Médecine-Sciences Flammarion; 1991 (p. 143-224). Houyel L. Communications interauriculaires. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Pédiatrie, 4-071-A-10, 2003. Webb G, Gatzoulis MA. Atrial septal defects in the adult. Circulation 2006;114:1645-53. S. Paranon. P. Acar, Professeur ([email protected]). Cardiologie pédiatrique, Hôpital des enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne TSA 70034, 31059 Toulouse cedex 9, France. Toute référence à cet article doit porter la mention : Paranon S., Acar P. Physiopathologie des shunts gauche-droite. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Cardiologie, 11-940-C-10, 2011. Disponibles sur www.em-consulte.com Arbres décisionnels 4 Iconographies supplémentaires Vidéos / Animations Documents légaux Information au patient Informations supplémentaires Autoévaluations Cas clinique Cardiologie