ANALYSE FINANCIÈRE Intro I. La comptabilité : le langage de la firme Compta : processus qui consiste à enregistrer, classer et résumer les évènements économiques d’une entité. Elle fournit un bilan du patrimoine (Bilan) et fait un point annuel de l’enrichissement de l’entreprise (Compte de Résultat) La comptabilité implique forcément un tiers qui peut être : l'Etat et les collectivités publiques, la banque, les propriétaires de l'entreprise (sous forme de dividende), les fournisseurs et les salariés. II. Pourquoi analyser les données comptables ? Effectuer une analyse financière consiste à retraiter les états financiers que sont le B, le CR et éventuellement l’annexe afin de faire apparaitre des indicateurs permettant la prise de décision Elle permet de répondre à plusieurs ? : L’entreprise est-elle rentable ? L’entreprise peut-elle investir ? L’entreprise peut-elle embaucher ? La stratégie de l’entreprise est-elle adaptée à ses besoins et à ses ressources ? III. La conduite du diagnostic financier L’analyse financière ne suit pas des règles rigides Diagnostic financier : synthèse effectuée après tous les retraitements. Il permet de mettre en perspective toutes les infos comptables et de dresser le diagnostic de la santé financière de l’entreprise Il doit se situer et s’intégrer dans une démarche générale de diagnostic englobant toutes les variables du succès de l’entreprise : stratégique, commerciale, technologique, sociale… L’analyse précède toujours une prise de décision Le décideur prendra en compte : Les données objectives quantitatives issues du diagnostic financier Les données subjectives ou qualitatives issues du diagnostic général de l’entreprise IV. Qui peut conduire une analyse financière ? Comme les objectifs poursuivis par les utilisateurs des états financiers sont différents, l’AF sera menée de façon différente. Il y a : gestionnaires de l’entreprise, investisseurs, prêteurs, salariés, autres partenaires extérieurs… CH1. La lecture des états financiers L’analyse des états financiers est la 1ère étape d’une AF complète avec retraitement des données comptables B : patrimoine de l’entité, c’est à dire ce qu’elle possède et ce qu’elle doit CR : sert à mesurer l’activité de l’entité I. Le bilan Le bilan est la synthèse de la situation financière d’une organisation à une date donnée. A) Présentation Actif : biens dont l’entreprise est proprio matériels, stocks, créances, liquidités… CE QUE JE FAIS DE MON ARGENT Passif : regroupe les ressources externes de l’entreprise. Elles proviennent des associés (K), banques (emprunts) et fournisseurs (dettes) D’OU VIENT MON ARGENT Comment sont classés les postes du Bilan ? L’actif est classé par ordre de liquidité croissante Le passif est classé par ordre d’exigibilité croissante L’ensemble des postes du B doit être connus et compris pour analyser les états financiers Les actifs immobilisés Les immobilisations sont des actifs destinés à figurer + d’1 année au sein du patrimoine de l’entité Immo incorporelle : actif non financier et sans substance physique qui va être utile à l’activité de l’entreprise frais d’établissement, R&D, brevets, fonds commercial Immo corporelle : actif physique détenu pour être utilisé dans la production de B et S ou pour être loué terrains, constructions, matériel/outillage, matériel de bureau et transport Immo financière : titres (actions/obligations) qui sont acquis durablement participations, titres immobilisés, prêts L’actif circulant A court terme, moins d’1 an, constitué des actifs détenus pas l’entreprise et destiné à ne pas y rester durablement Stocks : représentent la valeur commerciale à un moment donné des marchandises et des matières que possède une entreprise marchandises, matières 1ères, en cours de production, produits finis Créances : somme d’argent qui est due à l’entreprise par un client ou un tiers créances clients et autres Trésorerie : argent dispo immédiatement. valeurs mobilières de placement (VMP= instrument financier détenu à des fins de placement à CT), disponibilités (banques et caisse) Extrait de Bilan simplifié au 31 décembre 2015 ACTIF Actif immobilisé Imm. incorporelles Imm. corporelles Imm. financières Actif circulant Stocks Créances clients Trésorerie (VMP, Banque et caisse Valeur brute Amortissements et provisions Valeur nette 100 30 70 50 10 40 Valeur brute : valeurs d'achat ou d'entrée (pour poser un brevet par exemple) Tant que notre bien est dans notre patrimoine il garde la même valeur d'achat. On détermine des : durées normales d'utilisation pour des différents types de biens. On déterminer la part de valeur perdue annuel. Valeur nette : valeur brute - amortissement. Amortissement : Le fait d'utiliser un bien engendre une perte de valeur lié au temps et à l'usage Que représente l’amortissement de l’actif ? L’amortissement est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif immobilisé résultant de l’usage du temps, du changement technique ou de toutes les autres causes jugées irréversibles. L’amortissement comptable d’une immobilisation est la répartition systématique de son montant amortissable en fonction de son utilisation. L’amortissement affecte à la fois le bilan et le compte de résultat Au bilan : cumul des amortissements depuis l’entrée du bien dans le patrimoine Au CR : la dotation annuelle d’amortissement. La charge d'amortissement va faire varier les charges et le bénéfice. Que représente une provision de l’actif ? Les composantes non amortissable de l’actif immobilisé et celles de l’actif circulant peuvent ou doivent être ajustées en fin d’exercice pour respecter certains principes comptables (image fidèle, prudence) Une provision est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’actif résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles Provision = valeur d’achat – valeur d’inventaire Les éléments d’actif susceptibles de dépréciation probable non irréversible : Immobilisations non amortissables (terrain, fonds de commerce, titres de participation…) Stocks Créances clients Valeur mobilière de placement Le passif On trouve 3 grandes catégories : capitaux propres / provisions / dettes Capitaux propres : Capital Réserves ; bénéfices antérieur qu'on décide de mettre en réserve Report à nouveau ; c'est le placement antérieur des pertes ou bénéfices. Résultat de l'exercice Autres fonds propres ; prêt octroyer à l'entreprise sans conditions de remboursement (c'est entre l'emprunt et le capitaux propres) Provisions : provisions pour risques ; mettre de l'argent de côté pour un risque (ex de risque : si on paye des dédommagements pour un litige interne ou externe avec l'entreprise par exemple) provisions pour charges ; mettre de l'argent de côté pour une charge future (on va évaluer la somme future, anticiper une charge comme des travaux) En général il n'y a pas beaucoup de prévisions. Dettes : Emprunt auprès des établissements de crédit ; remboursement à long terme Dettes fournisseurs Dettes fiscales et sociales ; ce que je dois à l'Etat et aux salariés. B) Lecture du bilan Avant tout calcul il faut apprécier les différents postes qui constituent le bilan comptable. A l'actif : Nature et importance des immobilisations Degré d'obsolescence des immobilisations en comparant le montant brut et le montant net (si l'obsolescence est importante il faut anticiper l'investissement pour des nouvelles immobilisation) L'importance des stocks et leur nature (qui dépend beaucoup du secteur d'activité, plus j'ai du stock plus ça coute cher plus il y a des risques de vol et de perte) L'importance des créances clients et l'existence d'éventuelles provisions sur créances douteuses (il vaut ne pas avoir de créance client L'importance des postes de VMP et de disponibilités (banque et caisse) Au passif : L'importance du capital : la prise de risque des propriétaires dans l'entreprise. Le montant du résultat de l'exercice Le montant des capitaux propres L'importance des dettes financières par rapport aux capitaux propres (dette financière : emprunt/ dette bancaire) Le montant des dettes fournisseurs et de différentes dettes La présence de concours bancaires. (ils sont compris systématiquement dans le poste des emprunts) Un concours bancaire : dans une entreprise on parle par de découvert bancaire ou de concours bancaire II. A) Le compte de résultat Présentation Le compte de résultat : indique la performance économique de l'organisation sur une période de temps déterminée, généralement une année. Il se décompose en 2 parties : Les charges : ce sont des consommations de biens de services (qui dit consommation dit disparition après son utilisation) ce sont des emplois définitions qui appauvrissent l'entreprise. Produits : les produits sont des ressources créées par l'entreprise. B) Les postes du compte de résultat Comment sont classés les produits et les charges ? Selon leur nature : Les charges et produits d'exploitation Les charges et produits financiers Les charges et produits exceptionnels Lecture du compte de résultat : Avant tout calcul il faut être capable d’identifier les éléments importants d’un compte de résultat. Du côté des produits, on va regarder : La nature et le montant des produits et éventuellement les comparer à l'exercice précédent si l'information est disponible L'existence de produits financiers et exceptionnels Du côté des charges, il faut évaluer : L'importance des achats (Matière première et marchandises) Le montant des charges personnelles (par rapport au CA, faire le pourcentage le montant du salaire divisé par le CA x 100) Le poids des dotations aux amortissements de l'exercice Le montant des charges financières Et est-ce que j'ai un bénéfice ou une perte CH2 – L’analyse du compte de résultat I. A) Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) Définition La décomposition du compte de résultat en soldes successifs permet de se faire une idée sur la manière dont le résultat de l'entreprise s'est constitué. Le calcul des SIG permet : D'apprécier la performance de l'entreprise et la création de richesse générée par son activité De décrire la répartition de la richesse créée par l'entreprise entre les salariés, l'état, les apporteurs de capitaux, l'entreprise ellemême De comprendre la formation du résultat net en le décomposant. Il y a deux principes : Analyse des charges et des produits par type d'opération : exploitation, financier, exceptionnel Mise en évidence d'un résultat intermédiaire pour chaque type d’opération B) Les 9 soldes SIG Colonne 1 : Produits (vente de marchandises) Colonne 2 : Charges (cout d’achat des marchandises vendues) Colonne 3 : Soldes = colonne 1 - colonne 2 (marge commerciale) Conseil : Remplir le tableau ligne par ligne. Quand il y a « ou » choisir entre les 2 cases. ATTENTION : Dans le tableau des SIG on ne prend jamais le chiffre l’affaire. La marge commerciale représente la seule activité de négoce de l’entreprise. Une société de négoce ne fabrique rien, elle achète des marchandises et les revend. • Ventes marchandises —> Donnée 1. La marge commerciale • Coût d’achat des marchandises vendues = Achats de marchandises + variation de stocks de marchandises • Marge commerciale = Ventes marchandises - Coût d’achat des marchandises Normalement la marge commerciale est positive. Pour voir si l’entreprise est rentable on peut faire le taux de marge. 2. La production de l’exercice Solde réservé aux activités de transformations et de services de l’entreprise. Dans tableau « Déstockage de production » : production stockée si elle est négative. Somme de la production des 3 lignes - Déstockage = Production de l’exercice Ce solde sous l’influence des choix comptables, elle comprend des éléments qui ne sont pas évalués de façon homogène : • La production vendue est calculé au prix de vente • Les productions stockée et immobilisée sont calculées au prix de revient. On repart des deux soldes précédents pour la calculer. Consommation de l’exercice en provenance des tiers = achats de matières premières et autres approvisionnements + variations de stocks de matières premières et autre approvisionnements + autres achats et charges externes. 3. La valeur ajoutée Mesure la création de richesse réalisée par l’entreprise. C’est un des indicateurs principaux qui va être regardé par les investisseurs. Le PIB est la somme des valeurs ajoutées. Répartition de la VA : entreprise, prêteurs, impôts, salariés. Les éléments suivant nuisent à la représentativité de la VA : • • • 4. EBE La sous-traitance (externalisation du nettoyage ou de la sécurité) Le personnel extérieur (intérimaires par exemple) Les loyers de crédit bail (location longue durée de certains biens) Indicateur de la performance industrielle et commerciale d’une entreprise Indicateur qui n’est pas pollué par des éléments de stratégie financière, élément neutre Il représente le trésorerie potentielle générée par l’exploitation, ou capacité à produire des ressources financiers et la performance dégagée par l’exploitation EBE<O insuffisance brute d’exploitation (IBE) Charges de personnel = salaires et traitements + charges sociales Positif ou négatif, bénéfice ou perte Il traduit la performance de l’entreprise en dehors de tout choix financier et de tout evenement exceptionnel 5. Résultat d’exploitation EBE+ = 1ere colonne (produits) EBE - = 2ème colonne (charges) sans le signe Le résultat d’exploitation doit être identique à celui de l’énoncé Résultat courant avant impôt RE+ = 1ère colonne RE - = 2ème colonne sans le signe 6. RCAI Eléments financiers et exceptionnels = prendre les totaux Montre l’impact des choix de financement Si RE+ et RCAI- : la structure financière a un impact 7. Résultat exceptionnel 8. Résultat de l’exercice 9. Plus ou moins value des cessions RCAI+ : 1ere colonne RCAI - : 2ème colonne Résultat exceptionnel + : 1ère colonne Résultat exceptionnel - : 2ème colonne Participation des salariés : si une entreprise fait un bénéfice, elle doit en réserver une partie aux salariés Solde qui donne une info sur l’éventuel gain ou perte lié aux ventes d’immobilisation Une entreprise à des immo dont elle va finir par se débarrasser (jeter, revendre : possibilité de gagner de l’argent Produit de cessions d’éléments d’actif : regarder les produits exceptionnels sur opération en capital. Valeur comptable des éléments cédés : regarder les charges exceptionnelles sur opération en capital. Le SIG permet de mieux analyser le compte de résultat II. La capacité d’autofinancement Concept fondamental de la finance La CAF correspond à l’épargne calculée à partir du compte de résultat et qui va permettre de venir renforcer les ressources du bilan. Point de liaison entre les différents éléments de gestion financière Elle reflète le potentiel de financement (trésorerie, cash) dégagé par l’action de l’entreprise. CAF = produits encaissables – charges décaissables liés à l’action de l’entreprise Charges : Décaissables (achats, salaires, impôt) Non-décaissables (dotations aux amortissements et provisions) Produits : Encaissables (ventes) Non- encaissables (reprise sur amortissements et provisions) 2 méthodes de calcul : on part de l’EBE on part du résultat net méthode la + simple (page 10 plaquette) Autofinancement = CAF – dividendes Il permet : d’assurer l’indépendance vis à vis des pour voyeurs et fonds Une + grande latitude au niveau de la stratégie financière De minimiser l’endettement et donc le poids des charges financières D’améliorer la sécurité des financements en cas de crise conjoncturelle (+ on a d’autofinancement + on est indépendant car en temps de crise il est difficile d’obtenir des emprunts) La CAF permet de rémunerer les associés D'autofinancer l'entreprise districution des dividences Elle accroit l'autonomie financière de l'entreprise en permettant Le remboursement des emprunts Le financement des investissements Le financement de l'action courante (BFRE) CH3 – Le bilan fonctionnel Principe de prudence : Immobilisation Anticiper les pertes de valeurs On retraite le bilan comptable car le principe de prudence n’anticipe pas tout. I. Le bilan analysé en fonction des cycles emplois/ressources Le bilan fonctionnel distingue les cycles longs (investissements et financements) du cycle court de l’activité quotidienne de l’entreprise Cycle d’investissement Cycle d’exploitation Les rôles du bilan fonctionnel sont : d’apprécier la structure financière de l’entreprise d’évaluer les besoins financiers et le type de ressources dont dispose l’entreprise de calculer la marge de sécurité financière de l’entreprise de permettre la prise de décision Comment passer du bilan comptable au bilan fonctionnel ? Bilan comptable reclassements et retraitements bilan fonctionnel L’élaboration du bilan fonctionnel se fait à partir des valeurs brutes Représentation des emplois et ressources fonctionnelles = Emplois stables : fonction d’investissement Emplois cycliques : fonction d’activité II. A) Ressources stables : fonction de financement Ressources cycliques : fonction d’activité Elaboration du bilan fonctionnel Les reclassements (page 12 de la plaquette) Emplois stables = Immo incorporelles + corporelles + financières Charges à répartir sur plusieurs exercices Actifs d’exploitation : Stocks Avances et acomptes sur commandes Créances clients Autres créances d’exploitations Charges constatées d’avance Actifs hors exploitation VMP « illiquides » (à + de 3 mois d’échéance) Créances hors exploitation Trésorerie active : VMP liquides (à -3 de mois d’échéance) Disponibilités (banque et caisse) Ressources stables : Capitaux propres Autres fonds propres Provisions pour risques et charges Amortissements et provisions d’actif (total 2nd colonne de l’actif + dettes (emprunts) financières) Dettes financières (-CBC : concours bancaires courants) Dettes d’exploitation : Dettes non financières (avances et acomptes, fournisseurs, dettes fiscales et sociales) Produits constatés d’avance Dettes hors –exploitation : Dettes sur immo Autres dettes hors exploitation Dettes impôt sur les sociétés Trésorerie passive : concours bancaires courants Total actif = total passif III. Analyse du bilan fonctionnel Etablir le bilan fonctionnel permet de calculer des indicateurs clés pour la gestion de l’entreprise A) Fond de Roulement Net Global (FRNG) FRNG = ressources stables – emplois stables Il représente la partie des ressources stables qui concourt au financement de l’actif courant. C’est une marge de sécurité pour l’entreprise 3 cas possible : (page 13) FRNG = 0 FRNG > 1 FRNG < 1 B) Le besoin de fonds de roulement (BFR) et la trésorerie BFR d’exploitation = BFRE : actif circulant d’exploitation – dettes circulantes d’exploitation BFR hors exploitation = BFRME : actif circulant hors exploitation – dettes circulantes hors exploitation Besoin en fond de roulement = BFR = BFRE + BFRME BFR < 0 représente une ressource RFR (ressources fonds de roulement) l’activité courante s’auto finance Le BFR représente le besoin de financement induit par le cycle court de l’entreprise en règle générale, toute exploitation exige des sorties d’argent (achat de matières, salaires) qui ne sont pas compensées immédiatement par l’encaissement des ventes. Le BFR correspond à la fraction des emplois à court terme qui n’est pas financé par des ressources à court terme. Trésorerie nette = actif de trésorerie – passif de trésorerie Ou Trésorerie nette = FRNG – BFR Trésorerie = point d’ancrage entre les 3 cycles C) Mise en perspective des indicateurs Il faut mettre en perspective les indicateurs pour juger de l’équilibre financier d’une entreprise. Interprétation du FRNG Il doit être normalement suffisant pour faire face au BFR On doit généralement vérifier FRNG>BFR trésorerie > 0 Si FRNG < BFR trésorerie < 0 l’entreprise à recours à des découverts bancaires FRNG > 0 ressources stables couvrent les emplois stables et laissent une marge de sécurité pour financer d’activité cyclique FRNG < 0 ressources stables ne couvrent pas les emplois stables qui eux sont financés par des ressources à court terme Il n’est pas automatiquement préjudiciable car il faut interpréter le montant du FRNG du montant du BFR Interprétation du BFR Le BFR résulte des décalages temporels entre les décaissements et les encaissements des flux liés à l'activité de l'entreprise o si le BFR > 0, les emplois cycliques de l'entreprise sont supérieurs aux ressources cycliques. L'entreprise doit donc financer un besoin à court terme, soit à l'aide d'un excédent de ressources longues (FRNG), soit à l'aide de ressources financières à court terme (découvert bancaire) o si le BFR < 0, les ressources cycliques de l'entreprise sont supérieures aux emplois cycliques. L'entreprise n'a donc pas de besoins à court terme à financer, son activité courante dégage des ressources D) Les ratios du bilan fonctionnel Qu’est-ce qu’un ratio ? Définition : Au-delà du retraitement des comptes, l’analyse financière exige une prise de position sur la santé financière de l’entreprise et la proposition de solutions correspondant à la situation de la firme. Pour cela l’analyse s’appuie sur des ratios clés calculés à partir des données comptables et des données retraitées. Un ratio est un rapport entre deux grandeurs comptable et financière (division) ; un ratio s’interprète au regard de seuils définis par secteur et de son évolution. Les rations de structure financière Il s’agit ici d’analyser de manière globale la façon dont l’entreprise finance son activité. Ratio de rentabilité financière : résultats nets / Capitaux propres. Ce ratio mesure l’attitude de l’entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés. Si ce ratio est de 10% par exemple, cela signifie que l’entreprise gagne 10euros pour 100euros de capitaux propres. Ratio d'indépendance financière : (dettes financières + trésorerie passive) / (capitaux propres + amortissement et provisions) Ce ratio permet de juger l'autonomie de la firme, et de sa capacité à résister aux aléas conjoncturels. Les banques refusent généralement d’accorder des crédits lorsque ce ratio >1 ou 100%. C'est pourquoi on dit que ce ratio est un bon critère pour évaluer la liberté financière de l’entreprise. S’il est très faible, l’entreprise pourra mettre en place toutes les stratégies qu’elle voudra. Capacité d’endettement = dettes financières / CAF La CAF détermine la capacité de remboursement des dettes financières. Ce ratio va montrer dans quelles mesures la CAF est suffisante pour financer le remboursement de la dette financière. L’endettement ne doit pas excéder 4x la CAF. CH4 – L’analyse de la liquidité du bilan Le bilan financier est également appelé bilan de liquidité ou bilan patrimonial. Le bilan financier poursuit deux objectifs : faire apparaître le patrimoine réel de l'entreprise afin d'évaluer sa capacité à faire face à ses dettes à court terme, à l'aide de ses actifs à court terme. C'est l'évaluation des risques de liquidité. mesurer la capacité de l'entreprise à assurer la continuité de son site d'exploitation I. Définition Construction du bilan financier selon deux principes : - Les actifs vont être classés en fonction de leur liquidité réelle et les passifs en fonction de leur degré d’exigibilité réelle - évaluation à la valeur économique (réelle) Règles pour construire un bilan financier : - On utilise toujours les valeurs nettes de l’actif - Pas de distinction entre exploitation et hors exploitation - Les échéances sont simplifiées (en TC2) : long terme = + d’1an, court terme= - d’1an Le bilan financier conduit à une étude de la liquidité et de la solvabilité de l’entreprise à faire face à ses échéances financières à moyen et long terme. La liquidité mesure la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements à court terme. La solvabilité mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ses obligations financières de moyen et long terme. Une entreprise est solvable si son actif est supérieur à ses dettes. II Les retraitements A. Élimination des éléments sans valeur Certains postes de l’actif bilan correspondent à des écritures comptables n’ayant pas de valeur réelle. Dans une optique économique, ces éléments qui ne pourraient être vendus sont supprimés de l’actif du bilan financier. • Les charges étalées (frais d’établissement et frais de recherche et développement) correspondent à des charges déjà engagées qui sont inscrites au bilan pour des raisons fiscales mais qui n’ont pas de valeur de revente. Ces deux types de postes sont supprimés de l’actif financier à long terme et retirés des capitaux permanents. B. Reclassement des postes comptables Les reclassements consistent à ventiler en fonction de l’échéance réelle certains postes du bilan. - Traitement du stock permanent Le stock permanent correspond au stock minimum dont l’entreprise a besoin pour exercer son activité. Il représente donc un minimum toujours présent dans la firme. Dès lors on peut estimer qu’il est un élément de long terme car il est présent plus qu’un cycle d’exploitation. Si un stock permanent existe, on va retirer sa valeur de l’actif à court terme et cette valeur sera placée en actif à long terme. - Les créances clients et autres créances seront reclassées dans le bilan financier en fonction de leur échéance. - Les VMP seront classés en fonction de leur échéance (à noter : certains postes d’immobilisations pourront être reclassés dans l’actif à court terme si l’entreprise souhaite les céder dans l’année à venir) Au passif, les dividendes à payer sont des dettes à court terme vis-à-vis des actionnaires. Ils sont généralement distribués dans les 3 mois suivants l’assemblée générale. Les dividendes à payer sont retranchés du résultat (ou plus généralement capitaux propres) et ajoutés aux dettes à court terme. Les provisions pour risques et charges sont considérées comme des dettes probables et seront ventilées en fonction de leurs échéances entre capitaux permanents et dettes à court terme. Les dettes financières sont majoritairement à plus d’un an. Cependant, la part remboursable l’exercice suivant sera reclassée en dette à court terme. Les dettes non financières sont généralement à court terme. Sauf indication contraire, les produits et charges constatés d’avance sont des éléments à court terme. C. La réévaluation des actifs Afin d'acquérir une image économique réelle de la firme, on réévalue les actifs. Généralement, cette revalorisation se fait pour des actifs immobilisés qui sont inscrits au bilan à leur valeur d’achat diminué des amortissements. Hors, si la date d'acquisition est ancienne, leur valeur peut être sous-estimée par rapport à la valeur de marché. C’est pourquoi, l’analyste souhaite en tenir compte pour déterminer le patrimoine réel. La valeur réelle du bien sera inscrite à l'actif immobilisé et la plus ou moins value identifiée sera réintégrée en capitaux permanents. D. Le fonds de roulement financier - financer la partie des actifs circulants dont la rotation est la plus faible - A financer l'écart structurel entre les actifs circulants et les dettes à court terme. En effet, l'entreprise doit souvent Ce FDR vise à : rembourser ses dettes - constituer une marge de sécurité financière qui se calcule : capitaux permanents – actifs à plus d’1an. III les ratios du bilan financier les ratios de solvabilité = total de l’actif net / total des dettes Il mesure la capacité de l’entreprise à payer l’ensemble de ces dettes en utilisant l’intégralité de son actif. On estime pour que ce ratio soit satisfaisant, qu’il doit être supérieur à 3. Il va mesurer la sécurité dont bénéficient les créanciers à long terme de l’entreprise et la marge de crédit de la firme. Les ratios de liquidité Ils comparent l’actif et le passif à moins d’un an. Plus ce ratio est supérieur à 1, plus la liquidité de l’entreprise est élevée. A liquidité renvoie à la capacité de couvrir les échéances à court terme. Les différents ratios de liquidité : Le ratio de liquidité générale = actif à moins d’1 an / dettes à moins d’1an Il mesure la capacité de l’entreprise à payer toutes ses dettes à court terme. On attend généralement que ce ratio soit supérieur à 1. Il s’interprète au regard du secteur d’activité de l’entreprise Le ratio de liquidité réduite = (créance à moins d’1an + trésorerie (VMP, banque, caisse)) / passif à moins d’1an. Ce ratio exclue les stocks de son numérateur puisqu’on considère qu’un stock minimal doit être conservé pour que l’entreprise puisse fonctionner. Ce ratio doit être le plus proche possible de 1. Le ratio de liquidité immédiate = trésorerie / dettes à moins d’1an Ce ratio divise la part des dettes qui peut être remboursé immédiatement. Il est généralement relativement faible. Il s’analyse généralement en regardant son évolution sur plusieurs années.