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Introduction à la Programmation Urbaine

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Introduction à la programmation urbaine
- Emmanuel Redoutey, Nathalie Bonnevide
Organisation en alternance entre cours et TD (travaux à rendre toutes les 2-3 semaines), avec
des cas d’étude.
Dates de rendu des TD :
02/11
09/12
14/12
Cours 1 - Programmation urbaine - méthodes et études de cas - 05/10
Objectifs pédagogiques de la séance :
- connaître le positionnement, méthodes et objectifs de la programmation dans le champ de
l’AMO, des études urbaines et de la maîtrise d’ouvrage
- connaître actualité des démarches stratégiques de l’urba en France et de l’évolution des
pratiques professionnelles (en AMO, MO et MOE)
- comprendre processus et temps des projets : itérations programmation / conception
Sommaire :
-
panorama historique et épistémologique de la programmation
clarification des termes : prospective, planification, programmation
fondamentaux de la loi MOP : articulation entre AMO/MO/MOE
champs de la programmation et domaines d’expertise associés
approches stratégiques et tactiques de la démarche programmatique
méthodes et outils, déroulement et séquences décisionnelles
organisation des marchés publics et mode de consultation
Fondamentaux (ou rappel)
Article : Joelle ZETLAOUI-LÉGER, « La programmation architecturale et urbaine. Émergence et
évolutions d’une fonction », Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine, 24/25, 2009.
Première définition étymologique : programmo = du grec, écrire avant. La programmation est
un exercice de rédaction, on écrit avant, en amont de ce qui doit arriver. Le programme décrit le
projet, sa définition et ses attentes. Dès l’Antiquité, on programme par le biais de devis
descriptifs. Au Moyen-Âge, on voit apparaître des premiers schémas d’organisation de mise en
espace de modes de vie. A la Renaissance, Alberti, théoricien de l’architecture, pensée naissante
de la programmation. Au XVIIème, réorganisation des places royales à travers des plans.
Programme ≠ programmation.
Programme = document écrit à un moment T qui décrit les exigences et objectifs d’un projet.
Programmation = démarche dans le temps.
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Retour sur l’historique :
À la Renaissance : 3 règles d’Alberti, necessitas, commoditas, voluptas, pour orienter la
production de l’architecture. Soit les besoins vitaux ou fonctionnels, les usages et l’esthétique.
Au XVIIème : apparition du terme « programme », comme « mode de contrôle et de
contractualisation dans l’acte de bâtir ». Deuxième sens : « étude des pratiques civiles, sociales
ou religieuses dans le processus de conception ». EX Schéma du mode de vie monastique de
l’abbaye de Fontenay (prière, déambulation, là où l’on mange et où l’on dort). Abbaye
cistercienne qui sont une transcription directe de la règle de St Benoît : analyse et
compréhension du mode de vie et de l’usage que l’on traduit spatialement ≠ et pas l’inverse !!
Intérêt d’analyser et de décrire des usages et modes de vie pour pouvoir les mettre en espace.
Au XIXème : Violet le Duc « la composition architecturale doit dériver des habitudes de la
civilisation, il est essentiel d’avoir un programme et d’avoir le sentiment de ces habtudes, de ces
usages, de ces besoins… Si les programmes changent un peu quant au fond… »
Au XXème : à partir de l’après-guerre, de la Reconstruction, l’État français a eu un rôle centralisé
du point de vue de la production industrielle et massive des logements (ici, on parle plutôt de
planification que de programmation). Dans cette période, rationalisation extrêmement forte de
la production urbaine, et de la standardisation de tous les équipements publics produits dans
les grands ensembles. EX dans les années 50-60, la production de grands ensembles s’appuie
sur la grille Dupont, qui est une liste d’équipements des grands ensemble (85 sortes
d’équipement, et en fonction du type de logement on inclut un certain nb d’équipements). Donc
là on est pas dans de la programmation, c’est même l’inverse, plutôt que de s’adapter aux
usages et modes de vie, on prédéfine les équipements de manière rationnelle et systématique.
Les équipements sont standardisés, voire même avec des trames constructive : toutes les écoles
sont produites pareilles, dessinées avec des trames de 1,75m entre chaque fenêtre. On est dans
la production en série de tous les équipements publics.
C’est donc dans les années 70-80 qu’il y a une réaction très forte à la politique des grands
ensembles et que se met en place et s’instituent les métiers et la pratique de la programmation,
en accompagnant un mouvement de décentralisation. Petit à petit, l’État rend aux collectivités la
capacité et le pouvoir de programmer elles-mêmes leur aménagement et développement
urbain.
1973 : première réforme de l’ingénierie publique, avec la création du PCA (Plan Construction
Architecture, aujourd’hui devenu le PUCA, qui copilote le dispositif Action Coeur de Ville)
1977 : création de la MIQCP (mission interministérielle pour la qualité des constructions
publiques).
1985 : naissance de la loi MOP, qui va cadrer la MO publique (et pas la production privée!!).
Au milieu des années 70, nouvelles méthodes de recherches et expérimentations. La plus
importante : Centre Georges Pompidou, connu pour sa réalisation architecturale, mais la
programmation de cet édifice est exemplaire dans la mesure où des méthodes innovantes de
programmation se sont mises en place avec la démarche de François Lombard. C’est là qu’ont
été détaillés les postes de réalisateur, utilisateur, programmateur, concepteur, maître de
l’ouvrage… La programmation devient une activité autonome, aux côtés de la MO et de la MOE.
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Depuis la fin des années 80, sophistication des méthodes avec l’arrivée ou l’intégration de
processus participatifs dans l’élaboration des projets au stade de la programmation. Nouvelle
méthode qu’est la programmation générative, développée par Michel Bonetti et Michel Conan.
→ Introduire schéma
Met en relation un maître d’ouvrage, un architecte qui vont travailler avec utilisateurs et usagers.
L’idée de la programmation générative*, c’est qu’il va y avoir plusieurs itérations dans la
fabrication du programme. C’est un projet de vie, dans un premier temps d’archi va proposer
une esquisse, qui va être discutée avec les gens qui vont utiliser le bâtiment.
Rappel loi MOP → programmation des équipements publics
MAÎTRISE D’OUVRAGE
Le MO est la personne morale pour laquelle
l’ouvrage est construit. Il lui appartient, et se doit
de s’assurer de la faisabilité et de l’opportunité de
l’opération envisagée
MAÎTRE D’OEUVRE
Mission de réalisation effective du programme,
une fois avoir été désigné. Cette mission doit
permettre d’apporter une réponse architecturale,
technique et économique au programme.
avant de mener son projet, plusieurs étapes :
le MO peut confier au MOE :
- déterminer la localisation : peut y avoir plusieurs
- les études d’esquisse (parfois au niveau du
emplacements possibles
- définir le programme
concours)
- évaluer l’enveloppe financière prévisionnelle
- les études d’avant projet
- les études de projet, plus fines
(primordial pour savoir à la fois si le MO en a la
- l’assistance à la passation du contrat de travaux
capacité financière, et pour que le MOE puisse
doser sont projet, qu’ils rentre dans l’enveloppe, - les études d’exécution
- la direction de l’exécution du contrat de travaux
tout en se garantissant un pourcentage
- l’ordonnancement, le pilotage et la coordination
d’honoraires)
- assurer le financement
- l’assistance lors des opérations de réception
- choisir le processus de réalisation, et conclure
avec le MOE les contrats ayant pour projet les
études et l’exécution des travaux
- déterminer les modalités de concertation
Le MO définit dans le programme :
- les objectifs de l’opération
- les contraintes et exigences de la qualité sociale,
urbanistique, architecturale, fonctionnelle,
technique et économique, d’insertion dans le
paysage et de protection de l’environnement,
relatives à la réalisation et à l’utilisation de
l’ouvrage
Le MO peut confier les études nécessaires à une
personne publique ou privée (comme les SEM, ou
par le biais d’un appel d’offre pour passer par un
bureau d’étude ou un consultant en
programmation). C’est cette petite clause qui a
ouvert le champ du métier de la programmation.
Le MOE doit réaliser la synthèse architecturale des
objectifs et des contraintes du programme, et de
s’assurer du respect des études effectuées.
Le MO lui doit s’assurer de la qualité de l’ouvrage
et du respect du programme.
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→ Insertion schéma
Maîtrise d’ouvrage urbaine : à l’échelle d’un projet urbain, il y a plusieurs acteurs, multi maîtrise
d’ouvrage (ville, bailleurs, régions, départements…). Se pose donc la question de la commande
du projet.
Le travail de programmation urbaine est d’aider à constituer la maîtrise d’ouvrage urbaine.
Même travail, mais il faut en plus aider les acteurs de la maîtrise d’ouvrage à se structurer.
Maîtrise d’oeuvre urbaine : le MOE urbain va avoir une mission de conception et de
coordination de projet, en faisant le plan d’aménagement d’ensemble. Va peut être parfois
réaliser les EP. Est ce qu’on appelle l’architecte en chef. Doit donc coordonner plusieurs
opérations, pour cela réalise des prescriptions architecturales et un plan guide.
=> Ici, on forme au travail d’AMO, qui se situe entre ces deux dimensions là. Il existe trois
niveaux, qui correspondent à la segmentation professionnelle :
- stratégique et décisionnelle = définition du projet et des objectifs
- méthodologique et managériale = maîtrise et conduite du projet
- technique, financière et opérationnelle = selon le stade d’avancement, amont ou aval
La programmation sert à faire dialoguer trois sphères d’acteurs : la sphère politique, la sphère
technique et la sphère citoyenne (cf schéma), tout en évitant que ces trois niveaux soient
étanches.
BIBLIO Deux guides pour résumer tout ça :
- Les contrats de maîtrise d’oeuvre urbaine, MICQP, 2007
- Maîtrise d’ouvrage de l’opération d’aménagement urbain, La démarche stratégique de
programmation urbaine, MICQP, 2015
Le projet urbain : essai de cadrage du point de vue de la programmation urbaine
Terme valise, en réalité plusieurs écoles du projet urbain dont une française née dans les années
80 autour des ateliers projets urbains de Ariela Masbounji. Le projet urbain vu par les italiens est
différent, on pourrait parler des projets nordiques, de petite taille et hyper participatifs.
Parallèlement, les projets urbains à la française sont la ZAC des Batignolles par EX.
La définition et la mise en oeuvre d’un projet urbain suppose :
• La transformation combinée de l’espace et de ses usages. Ou c’est une modification
d’usages qui implique une transformation spatiale, ou l’inverse.
• La production d’espace public (donc quand c’est des gated communities, pas un projet
urbain)
• La mise en jeu de plusieurs échelles de réflexion et d’intervention, des échelles territoriales
aux lieux du quotidien
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• Une interaction entre maîtrises d’ouvrage et partenaires du projet qui constitue le système
d’acteurs (négo des finalités du projet, de son contenu programmatique et de ses
financements)
• Un processus d’étude et de projet, des études préalables et du diagno à la réalisation des
aménagements
• La considération des temporalités de la ville et de l’aménagement
• Une démarche concertée voire participative
• Les temps politiques comptent beaucoup, au début d’un mandat, champs ouverts, et plus
le mandat touche à sa fin, plus le champ se restreint.
La programmation urbaine est-elle un domaine (d’expertise) ou un champ (d’élaboration du
projet) ?
Un domaine est relativement clos, relève presque de la propriété, alors que le champ est
relativement ouvert.
La programmation peut être considéré comme une domaine d’expertise, de compétence,
professionnel et de qualification.
La programmation comme champ d’intervention, d’étude, de recherche, est plus ouverte. Dans
la mesure où la programmation n’est pas l’apanage des programmistes, on aura tendance à dire
qu’il s’agit plus d’un champ, « espace social de positions où tous les participants ont à peu près
tous les mêmes intérêts (le collectif) », cf définition Bourdieu. La programmation urbaine peut
être vue comme un champ de définition du projet et de construction de la maîtrise d’ouvrage
urbaine qui la porte, où se croisent différents domaines d’expertise, y compris l’expertise de
l’usager.
Champs d’intervention de la programmation et système urbain
→ insérer schéma
- Études pour l’aménagement de très grands sites, prend la forme de dialogues compétitifs.
Projets de territoires, de très grande dimension.
- Urbanisme des mobilités, aujourd'hui une multitude d’études de programmation urbaine
-
-
autour des nouvelles gares du Grand Paris Express par exemple.
Projets de paysage, ménagement de milieux naturels et démarches quartiers durables (plus
libre que la démarche de type écoquartier, qui impose des grilles assez techniques pour
inscrire le projet dans le label écoquartier). Les pbtiques de végétalisation, de nature en
ville, de prise en compte des enjeux climatiques renvoient de plus en plus à des études de
programmation urbaine.
Reconversions et mutations friches et secteurs anciens : très important du point de vue de
la programmation.
Espaces publics urbains et métropolitains, peuvent renvoyer à des études de
programmation. EX étude de programmation sur la place de la République, qui a eu lieu
après le concours de la MOE, probablement par manque de temps.
Projets de renouvellement urbain et interventions en sites habités. Premier tiers du NPRU
Domaines d’expertise et métiers
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→ insérer schéma
- Commande publique : premier niveau de décision politique, il s’agit du conseil et de
l’assistance à la définition du projet politique et stratégique
- Programmation territoriale : peut désigner les moyens de mise en oeuvre d’une politique
-
publique à l’échelle d’un territoire
Programmation urbaine pré-opérationnelle : définir les objectifs de la maîtrise d’ouvrage,
les conditions de réalisation du projet (faisabilité), préparer et accompagner les missions
de maîtrise d’oeuvre. Interaction avec la sphère citoyenne.
Programmation des équipements publics : en soi presque un projet urbain
Études de marché : on ne peut plus programmer de l’habitat sans faire des études de
marche immobilier, analyser ses dynamiques, proposer des scénarios.
AMO montages opérationnels et financiers : bilans prévisionnels, modes de financement …
Urbanisme opérationnel, management de projet
AMO consultation et aménagement : pour faire des consultations de concepteurs ou
d’aménageurs
AMO conduite de procédures : étude d’impact, loi sur l’eau, dossier de ZAC… procédures
réglementaires.
Approches stratégiques et tactiques du projet urbain
Lectures éclairantes :
- Michel de Certeau, L’Invention du quotidien, 1. Arts de faire, Paris, UGE, 1980
- Michel Foucault, Sécurité, territoire, population, Cours au Collège de France, Paris,
Gallimard, leçon du 11 janvier 1978
Avec Surveiller et punir, Foucault a analysé notamment l’organisation des écoles comme étant
des dispositifs spatiaux renvoyant toujours à la souveraineté d’un pouvoir. De Certeau vient d’un
tout autre univers, prêtre jésuite théoricien de l’herméneutique, mais a aussi bcp travaillé sur les
pratiques culturelles. Ds les années 70, étude sur la société de consommation, question de
savoir si les gens ne devenait pas tout à fait des moutons inféodés aux institutions. Avec l’idée
de braconnage culturel, De Certeau s’oppose à Foucault en montrant que les individus
développent toutes sortes de ruses dans le quotidien. Face à des stratégies de pouvoir, les
individus ont des capacités tactiques de slalomer dans cette grille, et sont aussi des producteurs
culturels.
Introduction du livre où il définit « stratégie » (terme guerrier, stratégie surtout spatiale par la
maîtrise de l’espace et zénithale parce qu’on la voit de haut) et « tactique » (stratégie du plus
faible, que dois déployer le soldat au milieu du champ de bataille sans possibilité de vision
d’ensemble).
Opposition stratège et tacticien pour faire la comparaison avec l’urbanisme stratégique et
tactique.
« Les stratégies sont des actions qui grâce au postulat d’un lieu de pouvoir élaborent des lieux
théoriques capables d’articuler un ensemble de lieux physiques où les forces sont réparties. »
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« Les tactiques sont des procédures qui valent par la pertinence qu’elles donnent au temps - aux
circonstances que l’instant précis d’une intervention transforme en situation favorable, à la
rapidité de mouvements qui changent l’organisation de l’espace, aux relations entre mouvements
successifs d’un « coup », aux croisements possibles de durées et de rythmes hétérogènes, etc. »
Application au champ de la programmation
Il s’agit d’articuler la vision zénithale (stratégie territoriale) et le regard situé sur le terrain
(tactiques du projet).
La vision zénithale renvoie à la prospective et à la planification : temps du territoire, géographie,
évolutions sociétales… // Regard situé, soient les démarches, usages et pratiques, qui renvoient
au temps du projet, où prédomine le contexte.
Quand on fait un diagnostique programmatique, on s’interroge dans le contrite
programmatique (qui est le commanditaire), et parallèlement on va faire du terrain, rencontrer
les habitants, les acteurs locaux, et comprendre leurs tactiques. Et on va faire dialoguer ces deux
aspects.
EX Ground Control : stratégie de valorisation des actifs de la SNCF, qui choisit et contrôle les
gens qui viennent occuper cet espace. Présenté par elle comme opération d’urbanisme
tactique, mais en réalité pas du tout. Plutôt projet d’urbanisme transitoire. Comme les Grands
Voisins, plus dans le tactique même si ont leurs stratégies.
Méthodes : le questionnement programmatique
Trois échelles d’intervention : programmation territoriale, programmation urbaine préopérationnelle et programmation de l’espace public.
Éléments de méthode pour chacune de ces trois échelles :
Un diagnostic en programmation revient à se poser des questions : en quoi ce site sera
stratégique dans les années à venir ? quel est son potentiel ? etc…
Première sphère d’analyse : le site et ses enjeux urbains - orientations urbaines, principes
d’aménagement
Deuxième sphère d’analyse : les fonctions et usages en présence - appartient plus au champ de
la programmation
Troisième sphère d’analyse : les processus et procédures - les conditions de mise en oeuvre ou
de transformation d’un territoire.
Le questionnement programmatique se situe à l’intersection de ces divers éléments d’analyse :
quelles interactions entre site et usages ? Quelles maîtrise d’ouvrage (urbain et opérationnelle) ?
Quel périmètre de réflexion et d’intervention ? etc…
→ insérer schéma
Tout dépend de l’échelle à laquelle on intervient (voir les 3 schémas), mais toujours la même
méthode. Tout s’élargit ou se précise selon qu’on intervient à l’échelle territoriale ou à l’échelle
plus fine de l’espace public.
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Principales étapes techniques et décisionnelles / mission de programmation :
1. Diagnostic
2. Scenarii et faisabilité
3. Écriture du programme urbain et des modalités de mise en œuvre
Essai de synthèse
→ insérer schéma
En gros, la programmation, c’est l’étape de schématisation du projet avant que le
concepteur le dessine.
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