Dossier Relaxation - Le sport pour une meilleure santé mentale & la relaxation pour une meilleure performance sportive

Telechargé par Suzanne
Institut de Formation en Psychomotricité
Faculté de Médecine Toulouse, Rangueil
DOSSIER RELAXATION
Le sport pour une meilleure santé mentale & la relaxation pour une meilleure
performance sportive
PITCHON SUZANNE
2019-2020
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 2
LA RELAXATION PAR LE SPORT................................................................................................ 4
Les bienfaits de l’activité physique sur la santé mentale .................................................... 4
Les indications thérapeutiques ........................................................................................ 6
LA GESTION DU STRESS CHEZ LES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU ............................................... 9
Les facteurs de stress chez les sportifs de haut niveau ........................................................ 9
La prise en charge du stress chez les sportifs de haut niveau ........................................ 11
CONCLUSION ........................................................................................................................ 13
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 14
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INTRODUCTION
La relaxation permet d’accéder volontairement à un état altéré de la conscience grâce à une
baisse de vigilance.
Les méthodes de relaxation sont des conduites thérapeutiques, rééducatives ou
éducatives utilisant des techniques élaborées et codifiées, s’exerçant spécifiquement
sur le secteur tensionnel et tonique de la personnalité. La décontraction
neuromusculaire aboutit à un tonus de repos, base d’une détente physique et
psychique (R. Durant, 1992, cité par M. Guiose, 2002-2003).
Ces techniques résultent de méthodes psychocorporelles qui sont susceptibles d’apporter une
réponse adaptée aux souffrances, aux douleurs, aux problèmes contemporains. Elles sont
fréquemment demandées par les personnes souffrant de toute une série de maux, douleurs
physiques ou psychiques, maladies et en quête d’un mieux-être.
Elles présentent par conséquent de nombreux intérêts en psychologie, en médecine, elles
sont utilisées à des fins thérapeutiques ou prophylactiques (i.e. prévenir l’apparition,
l’aggravation et la propagation d’une maladie). Elles sont aussi proposées à titre de prévention
de certains troubles que génère notre société, au travail, à l’école, dans la vie personnelle…
Elles constituent aussi une façon de prendre soin de soi et un art de vivre. Elles apportent à
chacun une conscience plus fine de soi, de ses sensations, ses perceptions, mais permettent
également d’entrer en contact avec ses émotions et ses affects.
La relaxation est indiquée pour les individus présentant des troubles psychomoteurs (e.g.
intégration du schéma corporel, organisation spatio-temporelle, trouble tonico-émotionnel,
paratonies), des troubles neuro-psychiatriques (e.g. crises d’angoisses somatisées, troubles
phobiques, insomnie sur fond dépressif), des troubles psychosomatiques (e.g. asthme, troubles
dermatologiques, coliques) et enfin pour les patients présentant des troubles neurologiques ou
un handicap mental (e.g. déficience intellectuelle, épilepsie, déficiences sensorielles).
Il existe trois prérequis à toute technique de relaxation : l’adoption d’une posture économique
de détente, la limitation des stimuli internes et externes, ainsi que la concentration sur quelque
chose de neutre émotionnellement. Elles se caractérisent par un monoïdéisme : une
stimulation répétée inlassablement à la conscience s’accompagnant d’une fense face aux
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pensées parasite. Sur le plan physiologique on observe un relâchement musculaire, une
vasodilatation riphérique et une baisse de la pression artérielle, un ralentissement du rythme
cardiaque, une augmentation de l’amplitude respiratoire, une modification du fonctionnement
du système digestif, une augmentation de la température corporelle et une augmentation
d’ondes α (i.e. caractérisant un état de veille calme).
L’activité physique, quant à elle, est défini par l’OMS (i.e. Organisation Mondiale de la Santé)
comme tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d'une
augmentation de la dépense énergétique. Elle apparaît donc comme un facteur : d’équilibre
(par une compensation de la sédentarité), de bien-être, de prévention de certaines maladies
mentales et troubles psychiques, de lutte contre les difficultés psychologiques inhérentes à la
condition humaine, de thérapie principale ou secondaire pour certains troubles psychiatriques,
de réhabilitation sociale des personnes présentant des déficiences (affectives, cognitives,
motrices) et d’amélioration de leur qualité de vie.
Le sport correspond à la forme spécifique que prend cette activité physique. Il est considéré
comme une discipline autonome ayant ses règles, son organisation, son entraînement, ses
codes et ses valeurs.
L’activité physique ou sportive peut être pratiquée à différents niveaux d’intensité. Cela renvoie
au pourcentage de puissance ou au niveau d'effort lors de l'exercice. Cette intensité varie d’une
personne à l’autre. Elle dépend notamment de l’expérience et du niveau de forme physique de
chacun. Cela peut donc aller d’une activité à intensité modérée telle que la marche, la danse,
le ménage, le jardinage ou le bricolage ; à une activité de haute intensité comme la course, la
nage ou un sport de combat.
Tout comme la relaxation, l’activité physique engendre diverses réactions physiologiques. Nous
pourrions nous demander si elle n’aurait pas, elle aussi, des effets néfiques sur le psychisme.
Nous allons donc tenter de déterminer en quoi la relaxation et l’activité physique peuvent se
ressembler et se compléter.
Dans un premier temps nous allons voir comment l’activité physique et sportive peut avoir des
effets comparables à la relaxation et dans un second les raisons pour lesquelles de nombreux
athlètes ont recours à des techniques de gestion du stress.
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LA RELAXATION PAR LE SPORT
Le sport est souvent pratiqué dans le but d’améliorer sa condition physique. Il est important de
ne pas négliger pour autant ses bienfaits sur la santé mentale.
D’après l’OMS, la santé mentale correspond à « un état de bien-être qui permet à chacun de
réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès
et d’une manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la
communauté ». « En ce sens, la santé mentale optimale, qui se rapproche de la notion de bien-
être, fait référence aux ressources psychologiques, sociales et environnementales qui
permettent à l’individu et aux collectivités de mener une vie satisfaisante, de se développer et
de surmonter l’adversité ».
Le corps dical accorde de plus en plus d’attention aux problèmes de santé mentale des
individus. D’après une étude réalisée en 1995, 20 % des femmes et 14 % des hommes ont déjà
souffert de troubles mentaux au cours de leur vie et 1 adulte sur 7 serait touché par des
troubles psychologiques.
L’activité physique pourrait permettre d’acquérir ou de préserver des ressources
psychologiques telles que la motivation, l’adaptation, la compétitivité et le dynamisme.
Cependant malgré un large consensus théorique sur les bénéfices que peut apporter l’activité
physique pour des populations de plus en plus sédentaires, en souffrance psychique, avec des
troubles psychiatriques, ou en situation de réinsertion sociale, elle demeure peu utilisée dans
les services psychiatriques, de rééducation ou de réadaptation.
Les bienfaits de l’activité physique sur la santé mentale :
a. Modifications physiologiques
Lorsqu’on mesure la fréquence cardiaque et la pression artérielle durant une séance d’activité
physique, on constate que les mesures après l’effort sont inférieures à celles faites avant
l’effort.
En fait, l’activation du système nerveux sympathique lors de l’activité physique permet la
libération d’adrénaline. Cette dernière va permettre une augmentation de la fréquence
cardiaque, de la pression artérielle, de la consommation de sucres dans le sang et de la
consommation de dioxygène.
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