Biographie
Nom –Prénom : Afekouh M’barek
Date de Naissance : 16/12/1959
Lieu de Naissance : El Hajeb ( Meknès )
Résidence : Casablanca
- Moi-même et nos lecteurs, nous pourrions, serait, de mieux vous connaître? Qui êtes-vous,
Monsieur M'Barek Afekouh ?
Comme je ne sais pas parler de moi Mais cette fois je vais le faire pour toi, Nedeea.
Je suis membre d’une famille Militante depuis sa race. L’affaire a débutée les moments du
Colonialisme français, au Maroc, qui avait poussé Mon défunt père ( Haj Alla ) a s’injecter.
- Dites-moi s'il vous plaît plus environ votre re… mais aussi sur l'histoire de votre pays à
l'époque.
Dans la résistance et l’armée de libération un homme courageux et meilleur chasseur aussi.
Sa volonté l’a poussé a appartenir au Parti socialiste depuis sa Création (UNFP ) le parti de Mehdi
Ben Berka . Apres l’indépendance et le retour du Roi (Mohammed V ) de l’exile tous les résistants
etaient fiers de la Cause sur laquelle ils résistaient, qui était le retour du Roi et l’indépendance du
Pays. Mais les choses n’allaient pas bien après la mort du Roi Med V, plus précisément en 1961.
Le début du règne Du Roi Hassan II c’est la ou les liquidations des anciens résistants avait
Commencée. Les pouvoirs créent les litiges, les braves qui ont lutter contre le colonialisme
n’avaient même pas L’honneur d’être reconnus comme libérateurs du pays. Alors pour
les repousser, le régime a L’époque s’est aligné avec les gens qui étaient des serviteurs
du colonialisme français et c’est a partir de la avait commencé l’accrochage entre le régime
et l’opposition qui a duré 38 ans . La famille avait changé l’indice plusieurs fois car le père,
comme le reste des opposant, étaient objet de poursuites et de pressions. Apres les deux
coups d’état militaires au Maroc, en 1971 et 1972, l’époque ou mon père exerçait ses fonctions
au palais royal de la ville de Fès, est après venu les préparatifs au coup d’état civil préparé
par les opposant plus particulièrement encadré par le parti de l’opposition qui luttait contre
L’injustice et la politique du bras de fer et dont mon défunt père était soupçonné, toute
la famille vivait au sein du palais royal quant a moi je suivais mais études en 5eme année primaire.
- Je sais que précisément dans cette période vous étiez le témoin d'événements traumatisants,
qui ont marqué votre vie entière.
Oui, en tant que victime des violations des droits de l’homme et issu d’une famille composée de 4
frères –Mimoun 9 ans Driss 4 ans Hamid 1 an –Mbarek qui est moi 13 ans et 2 sœurs – Yamina 11
ans Halima 6 ans, la mère fadila, le père alla, l’oncle Mustapha et la grand mère paternelle tous
victimes des violations en question.
En mars 1973 toute la famille vivait au sein du palais royal a Fès la ou mon défunt père Afekouh alla
exerçait ses fonctions en tant que Moukhazni, avec sa tenue blanche et son tarbouch rouge ; la vie
était commode… Mes frères et moi suivions nos études normalement.
Le 12 mars 1973 vers 17h00 quatre hommes à bord d une voiture de marque Mercedes stationnèrent
devant la porte de la maison demandaient après mon père qui accomplissait sa mission comme
d’habitude devant le portail du palais .mon frère Mimoun qui les croyait amis à mon père les a
accompagné là ou il était. Sur place et devant ses regards, trois de ces agents ont jeté mon père dans la
voiture ; lui ont bandé les yeux, ces agents étaient le nommé DLIMI et ses agents, et depuis aucune
information.
J’avais 13 ans a l’époque le plus petit des frères qui est Hamid avait 1 année. Le même jour vers
minuit, quatre agents civiles frappaient a la porte et demandaient a ma mère de leur ouvrir , une fois
au sein de la maison ils ont pris 2 fusils appartenant à mon père ainsi que le permis de chasse et
disaient à ma mère : « Occupe toi des enfants et suivez nous car sa majesté voudrais vous voir »Une
Estafette blanche de marque Citroën devant la porte, devait nous transporter ensemble avec ma
grand-mère, qui venait de sortir de l’hôpital après une opération chirurgicale, On s’est trouvé au sein
d’une caserne militaire à DHAR MAHRAZ a Fès. Dans une chambre pleine de femmes venaient du
moyen atlas ; Après on saurait pourquoi Fès. Sur des couvertures grises à même le sol nous allions
passer 15 jours dans le même endroit sans bouger ni même jouer. Et vous savez la valeur du
mouvement chez les enfants entre 1 an et 13 ans. Pourquoi tous ca et tout ce qui s’en suit. Uniquement
pour faire pression sur mon père pour avouer ce qu’il a et ce qu’il n’a pas fait, pas plus. Car un jour
dans la même caserne ils ont fait appel à ma mère pour qu’elle affronte mon père en pleine torture et
lui demande d’avouer, à son retour le bébé dans les bras choquée et affaiblie par sa situation car elle
n’a pas pu reconnaitre son mari a cause des séances de torture et c’est la ou mon père a su que toute
la famille était séquestrée et donc ruinée.
Après 15 jours toute la famille, sauf le père, était transportée à bord d’une Land- rover de police à
l’aéroport de Fès et c’était notre premier voyage au bout de l’enfer, Nous les 8 membres de la famille
et 6 autres gardiens avec leurs uniformes militaire et 1 coordinateur civil, cette fois la destination sera
le fameux Aéroport d’anfa nommé (CORBES) des hangars à usage de réparation des moteurs d
avions étaient les seuls demeures qui pouvaient absorber des milliers de prisonniers politiques
transportés des quatre coins du pays . Une fois arrivés vers 17h00 et placés dans un coin de l’un des
hangars la famille savait que les choses allaient mal ; manque de couvertures, la famine, des murs
humides, un gardien armé devant nous…etc. c’est de là que les souffrances d’après vont nous
imprégner. Apres quelques heures des contingents de prisonniers arrivaient les’ uns derrière les’ autres
à raz le mur. Quelques’ uns transportés dans des couvertures par des gardiens. Je ne savais pas que
mon père et mon oncle Afekouh Mustapha étaient parmi ces prisonniers et qui ne vont résider dans ce
hangar que quelques heures car deux mois de torture les attends a Derb Moulay Cherif, quand à nous
le reste de la famille après 48h00 au corbes notre troisième et prochaine prison secrète sera le centre
d’ALOUNK là ou vivaient les femmes atteintes de maladies mentales, et c’est là ou on va passer une
année dans un salon devant lequel deux agents de police a tour de rôle assumaient la garde. Cette fois
j’avais remarqué la présence de 5 autres femmes dans le même salon avec nous il s’agissait de Zahra
la femme de l’oncle de Omar Dahkoun, Rkia la belle sœur d’Oumedda, Cherifa la tente de moha
oulhaj Amehzoun ainsi que Fatima sa seconde femme, et Fadma d’ait Hdidou une jeune berbère qui ne
parlait guère la langue arabe. Tous dans le coin d’un salon de presque 50 mètres de longueur et 10
mètres de largeur. La tache la plus difficile et la plus douloureuse était celle de ma mère car elle
devait s’occuper de ma grand mère qui était très malade et de ses enfants, qui ne cessaient de
demander des objets qu’elle ne pouvait pas leurs procurer. D’une part le froid car le salon possédait 5
grandes fenêtres ouvertes jour et nuit et d’autre part la rareté des couvertures (presque 10 couvertures
pour toute la famille). Pendant la journée ont les entouraient autour de nos corps nous les enfants pour
garder propre nos habits pour le jour de notre libération. Mais nous ne savions pas que la situation va
durer une année toute entière sans école ni rayon solaire ni le moindre besoin .la meilleure c’est qu’ont
souffraient des douleurs dentaires a cause du froid et ma petite sœur souffrait du début d’un
rhumatisme cardiaque qui est une nouvelle mission a ma mère. Les agents de police qui nous rendaient
visite n’aimaient pas notre situation ,l’un d’entre eux m’avait avoué en parlant à son binôme que mon
père a été condamné a 30 ans de prison et qu’il avait vu sa photo dans un journal , et depuis toute la
famille pleurait car elle savait ce que lui cache l’avenir.
- Combien de temps ont duré toute ces tourments? Qu'est-il arrivé après?
Après une année de routine et de souffrance, vers le soir d’une journée très froide une délégation
composée de plusieurs membres, nous a rendue visite, un dossier à la main leur supérieur commença à
citer les noms. Nous savions pas pourquoi ,un par un on prenait direction vers une estafette de police
qui aurai comme destination le commissariat de Derb Moulay chérif ( notre 4ème prison secrète ) et
c’est la ou 2 autres nuits nous attendaient .un des gardiens nous a murmuré que demain serait le jour
de notre libération, effectivement après deux jours ils nous ont déposé devant la gare routière de la
CTM a Casablanca, avec des réquisitions a la main, ma mère jeta la bande noire au sein de l’estafette
car ils ont l’habitude de lui cacher les yeux avec ma grand mère au moment de chaque déplacement,
la famille est libre enfin mais le futur nous faisait peur. Nous avions raison dans ce sens car a notre
arrivée a Fès par autocar vers 1h00 du matin, on a pu convaincre les chauffeurs de taxis pour qu’ils
nous déposent devant la porte du palais la ou se trouvait notre passé, le refus du gardien de nous
laisser rentrer chez nous, d’après lui des instructions lui ont été donné pour qu’on oublie notre maison
et nos affaires, cette situation nous a coincés contre le mur durant une heure pour penser par quoi
commencer, pas d’argent pas de quoi manger et pas de père qui pourra guider la famille. En général
notre libération était le début d’une seconde disparition, avec l’aide des militants proches de la famille
on a pu convaincre les directeurs des écoles à nous délivrer un certificat de mutation car comme s’était
marqué sur mon dossier d’école que j’avais quitté mes études pour aller chercher du travail. Une
maison a la campagne était notre refuge, prés de notre oncle cadet qui s’occupait des trois familles : la
sienne, la notre et celle de Rabat de mon petit oncle qui disparut 3 ans après son arrestation dans une
caserne militaire a Rabat, tous les trois décédèrent ces dernières années.
- Si vous êtes d'accord pour continuer, je voudrais vous demander de me parler de votre mère
et de votre sœur, qui était - d'après ce que je comprends - très malade ...
Ma mère ne cessait pas de penser a la situation de ma sœur qui s’aggravait jour après jour pour y
remédier ca nécessitait une opération a cœur ouvert ce qui était impossible, et de la je veux remercier
le professeur cardiologue Abdelmadjid Bouzoubaa, qui a pris en charge son hospitalisation depuis
1974 jusqu'à son décès en 1998.Quant a mon frère Driss aussi, n’avait pas échappé a la même maladie
après. Et à tous ceux qui ont donnés aide et assistance a nos familles de prés ou de loin.
- Je pense qu'il est très difficile de continuer. Revenons donc actuellement….
Toute la famille se considère prisonnière depuis mars 1973 à nos jours .pourquoi ? Pour plusieurs
raisons. On a tout perdu, comme je ne fais pression sur personne puisque les responsables pensent que
les 90.000DHS d’indemnisations soit une récompense a mes souffrances.
- Concernant mon défunt père jusqu'à maintenant aucun signe au niveau du rétablissement de sa
situation financière et administrative. Ni d’avoir sa carte de résistance en tant qu’ancien résistant
comme plusieurs prisonniers politiques.
- Concernant le reste de la famille nulle chose n’est faite au niveau de l’intégration sociale à nos jours.
Plus que ca plusieurs membres ont été négligés des listes par contre ils ont en droit.
Donc pour nous les membres de la famille Afekouh comme pour le reste des victimes des violations
des droits de l’homme, la mise en œuvre des recommandations de L’IER n’a pas eu lieu.
- Quels ont été les plus grandes difficultés et les injustices que votre famille ont dû endurer?
Je reviens a l’année 1974 après la libération on était obligé de quitter notre vie du passé et aller
commencer la vie dès le début. Une maison en pleine compagne était notre seul refuge. Avec mes
deux frères ainés loin pour suivre nos études. L es petits ne résistaient pas car le père demeure toujours
dans sa prison pour 6 autres années de plus après notre libération. Les charges des transport et ceux de
l’hospitalisation de la sœur malade Halima s’accumulent, car sa maladie nécessite plusieurs démarches
quotidiennes dans un lieu désert. Nous étions tous loin des hôpitaux comme d’infirmiers. Moi a
l’époque je suivais mes études dans un lycée a la ville d’El-hajeb mes professeurs connaissaient
bien mon histoire sans la dévoilée, car personne ne pouvait pas parler des violations commises par le
régime. C’était parmi les tabous Et les lignes rouges a ne pas franchir.
En 1980 et suite a une vague de pressions menée par les partis de l’opposition, des prisonniers
politiques dont mon père avaient été libérés par une grâce royale.Mais cette fois le père « Alla » libéré
avec 5 années de plus non fermées, des autorisations le suivirent pour chaque déplacement loin de
chez lui mais paralysait sans fonctions… ni de quoi vivre, omment suivre les études des enfants Ou
s’occuper des malades c’est vraiment lamentable, quant a moi j’ai trouvé des difficultés a suivre mes
études en 1984 une année après l’obtention de mon baccalauréat et mon transfert a la faculté de la ville
de Fès qui n’avait pas duré deux ans car après 1985 toute la famille a pu changer d’indice pour
déménager a la ville de Casablanca, la pression du père m’a poussé a quitter les études et rejoindre la
famille, a cet effet un ami de mon père était la cause.
- Que s'est-il passé après?
De m’embaucher dans la fonction publique au siège de la mairie de la ville,mais toujours les
cauchemars du passé me tourmentaient a la fois je suivaitdes études dans l’université citoyenne de la
haute école de management durant trois ans c’était la ou j’avais pensé a démissionné et m’injecté dans
le secteur privé.
Apres 1992 après un voyage d’un mois en France, je me suis injecter dans la gestion des entreprises
privées. Mon premier mariage était en 1995 avec une voisine qui a donné le fruit d’une fille nommée
« Rania » qui vivait en Italie avec sa maman, suite a notre divorce une année après notre mariage.
En 1998 la mort a pu arracher la sœur malade de la famille après une longue durée de souffrance et
depuis les traumatismes psychologiques résident dans chacun de nous, car toujours la cause était
l’emprisonnement donc indirectement
Le régime et ses poches étaient la cause de sa mort.
En 1999 qui a marqué la mort du Roi Hassan II était une occasion aux victimes des violations des
droits humain a se restructurer et demander leurs revendications du nouveau Roi, c’est pourquoi on
avait accéder a la création de notre organisme « le forum marocain pour la vérité et la justice »
comme Syndicat des prisonniers politique au Maroc. La réponse officielle était de passer a la
réconciliation par la création l’instance indépendante d’arbitrage et après « l’instance équité et
réconciliation » pour suivre les dossiers des victimes et qui avait déposé son Rapport final au Roi
Mohammed VI.. Avec des recommandations a suivre par l’état au niveaux, indemnisation des
victimes et leurs intégration sociale ……etc
Quant a moi au sein du F.M.V.J depuis 1999 on luttait a ce que les victimes soient satisfaites et faire
un suivie a leurs dossiers.
En 2009 mon père est décédé sans régulariser sa situation financière du passé et la majorité des
victimes attendent toujours leurs intégrations sociales dont moi qui avait proposé un financement par
les banques a mon projet et depuis 2009 date de dépôt aucun signe de vie, comme je continu a militer
commed’autres au sein de cet organisme et comme membre aussi au sein de La commission régionale
des droits humain Casablanca-Settat.
- Pourquoi vous sentez-vous le besoin de faire cela?
D’une part pour lutter contre les erreurs du passé et semer la culture des droits humain.dans la vie
quotidienne des citoyens. Aussi a l’échelle internationale je suis
Ambassadeur en large de IHRC Nord/west Afrique.
- Pensez-vous que vos efforts sont ou peuvent avoir du succès?
Donc la remarque c’est malheureusement après le passage des tortures physiques on s’affronte a des
tortures psychologiques….attendre, attendre…..et attendre a l’infinie c’est ca la justice transitionnelle
assumée par le pays….car les mêmes gens du passé qui gouvernent actuellement dans leurs postes.Et
avec les mêmes mentalités ./.
Cordialement
M’barek Afekouh
GSM : +212663078805
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