DE NOBLES MERES, LA CLE D'UNE GRANDE NATION ! - SATHYA SAI BABA

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DE NOBLES MÈRES :
LA CLÉ D’UNE GRANDE NATION !
Des mères idéales
C’est parce qu’Aryamba était une femme fervente et pieuse et parce qu’elle observait les
pratiques sacrées qu’elle a engendré le grand instructeur mondial, Adi Shankaracharya. Si
Vivekananda a pu atteindre la renommée mondiale, la vie sacrée de sa mère en est
responsable. Ramakrishna Paramahamsa a pu prêcher la doctrine sacrée de l’amour au monde
et atteindre la grandeur à cause des bonnes qualités de sa mère.
Gandhi a obtenu l’appellation de
‘’Mahatma’’ (grande âme) en raison du
‘’Kokila Vratha’’ sacré observé par sa mère.
La mère de Gandhi avait coutume d’observer
quotidiennement un vœu rituel appelé
‘’Kokila Vratha’’. Au terme du rituel, elle
attendait l’appel du Kokila (le coucou indien)
avant de prendre son petit-déjeuner.
Mais un jour, elle attendit longtemps, sans
prendre sa nourriture, l’appel du coucou. Le
jeune Gandhi l’avait remarqué. Il sortit de la maison, il imita l’appel du coucou et il dit à sa
mère : ‘’Maintenant que le coucou a appelé, mère, s’il te plaît, mange !’’
Incapable de contenir son chagrin, la mère gifla Gandhi et se lamenta : ‘’Quel péché ai-je
donc commis pour avoir mis au monde un tel menteur ? Quelle grande pécheresse je suis pour
avoir engendré un si vilain menteur comme fils, ô Seigneur !’’ Elle pleurait, tout en parlant.
Profondément ému par les paroles de sa mère, Gandhi lui fit cette promesse : ‘’Désormais, de
toute ma vie, je ne dirai plus de mensonge.’’
A cette époque, les mères avaient coutume d’observer le comportement de leurs enfants et
elles s’efforçaient de les garder sur le droit chemin. Gandhi est devenu un ‘’Mahatma’’ à
cause de la correction que lui a administrée sa mère.
Telle semence, telle plante
En ce temps-là, les mères menaient une vie pure et pieuse en chérissant des pensées sacrées,
en encourageant les vertus et en montrant l’exemple au monde. Si les mères sont bonnes, il
n’y aura pas de place pour un mauvais comportement chez les enfants. Bien que les parents
puissent sembler inoffensifs, ils sont responsables du mauvais comportement de leurs enfants,
comme des vers à l’intérieur d’un fruit.
Il y a beaucoup de mères dans le monde qui ont tenté via leurs efforts énergiques, leurs nobles
pensées et leurs pratiques sacrées d’élever leurs enfants sur la voie de la rectitude. Dans la
ville de Calcutta, une mère vivait avec son fils. Pour l’éducation de son fils, la mère fit
beaucoup de sacrifices et il y a une leçon sur laquelle elle insista beaucoup :
‘’ Cher fils, ne te tracasse pas concernant
l’éducation matérielle. On devrait étudier ce
qui affranchit de la mort. Seule la
connaissance spirituelle peut conduire à
l’immortalité. Elle est immuable. La
connaissance matérielle est provisoire. Pour
gagner sa vie, la connaissance matérielle est
nécessaire, mais on ne devrait acquérir une
telle éducation que pour mener une vie
indépendante avec des désirs limités. Par
conséquent, cher fils, tout en poursuivant tes
études, lance-toi aussi dans la quête spirituelle !’’
C’est ainsi que la mère enseigna à son fils le vrai but de l’éducation. Le garçon termina ses
études et il trouva un job. Un jour, il y eut une fête populaire au village.
Les femmes du village revêtirent leurs plus belles parures et leurs plus beaux ornements pour
participer à la fête. La mère s’y rendit aussi, mais en guenilles. Son fils ne put supporter cette
vision.
Il dit : ‘’Mère ! Tu n’as aucune tenue chic ni aucun bijou. Je suis peiné de te voir ainsi. S’il te
plaît, dis-moi quels ornements tu désires avoir, mère !’Et celle-ci répondit : ‘’Ce n’est pas le
bon moment. Je te le dirai, le moment voulu.’’
Les trois ornements que désirait la mère
Grâce à la bonne conduite et à la diligence du garçon, il s’éleva jusqu’à un poste plus élevé.
Et il retourna voir sa mère et il lui demanda quels ornements elle désirait. ‘’J’irai les chercher
aussi vite que possible’’, dit-il. La mère lui dit qu’elle souhaitait trois ornements, mais qu’elle
en révélerait plus tard la nature.
Avec les années, le fils finit par obtenir un poste très élevé. De nouveau, il l’implora : ‘’Mère !
J’ai pas mal d’argent, maintenant. Dis-moi quels bijoux tu aimerais et je te les ramènerai !’’
La mère répondit : ‘’Cher fils ! Je ne suis plus en état de porter des bijoux.
Néanmoins, il y a quand même certains ornements qui
m’intéressent et je vais te dire leur nature. Attirant son
fils tout près d’elle, elle lui dit : ‘’Dans notre petit
village, il me peine de voir que les enfants doivent
parcourir de longues distances pour leurs études.
Le premier ornement que je souhaite, c’est que tu
fondes une école primaire dans le village.
Deuxièmement, les gens ne disposent d’aucune
infrastructure pour y être soignés, même pour des
petites maladies. Je passe des nuits sans sommeil à
songer à leur détresse.
Quand tu bâtiras un petit hôpital pour les villageois, ce
sera mon deuxième ornement. Le troisième ornement est quelque chose que tu devras
entreprendre toi-même. Dans les jours à venir, il se peut que ta réputation grandisse.
Si quelqu’un demande : ‘’Qui est votre mère ?’’, il est possible que tu mentionnes mon nom.
Ta conduite doit faire en sorte que le nom de ta mère soit respecté. Tu dois partager avec
autrui les bénéfices de l’éducation que tu as reçue. Ne poursuis pas la richesse. Ladorateur de
Mammon n’aspirera pas à Dieu. Celui qui cherche Dieu ne cherchera pas la richesse. Que tu
respectes ceci est le troisième ornement que je souhaite obtenir de toi.’’
Le jeune homme qui entendit les paroles de sa mère et qui plus tard devint célèbre et gagna
l’estime des gens n’était nul autre qu’Ishwar Chandra Vidyasagar. Il gagna une grande
renommée dans la ville de Calcutta.
La mère d’Ishwar Chandra versa des larmes de joie, quand elle réalisa la grande renommée
que son fils avait atteinte. ‘’Ayant engendré un tel fils, ma vie a été rachetée. Cela n’a pas
d’importance ce qui m’arrivera par la suite’’, se dit-elle en elle-même.
Le récit émouvant d’une mère et de son fils
C’est ainsi que depuis les temps anciens, les relations entre la mère et ses enfants ont été
consacrées par la pureté, par la vertu et par l’intégrité des enfants. La relation était
remplie d’amour, d’estime mutuel, d’intense dévotion et de douceur nectarine. Les
enfants éprouvaient un amour profond pour leur mère. C’est parce que les mères
choient les enfants de toutes les manières possibles et imaginables que les enfants ont
tendance à s’égarer.
Après la guerre de Birmanie (dans les années 40), une mère
et son fils arrivèrent à Madras, comme réfugiés. Ce fils
sortait mendier de la nourriture et il ramenait tout ce qu’il
pouvait pour que tous les deux mangent. Voyant l’état
pathétique de son fils, la mère dit que dès le lendemain, elle
sortirait elle-même chercher de la nourriture en laissant son
garçon à l’abri. Par ailleurs, aucune mère n’aimerait voir son
fils sortir comme un mendiant. Elle décida donc de sortir
elle-même.
C’est ce qu’elle fit pendant plusieurs jours, mais elle ne
parvint à glaner qu’une petite quantité de nourriture. Elle
donnait la nourriture à l’enfant et elle se privait elle-même,
mais lui disait qu’elle avait déjà mangé. Après quelque temps,
la femme devint trop faible pour sortir mendier.
Le fils se remit en quête pour nourrir sa mère. Son état se
détériorait avec chaque jour qui passait ; les crampes d’estomac étaient insupportables. Le fils
sortit mendier de la nourriture chez un officier.
L’homme, qui parcourait son journal, entendit l’appel du garçon. Il apporta de la nourriture,
la donna au garçon et lui demanda de la manger en sa présence. Le garçon dit qu’il ne
mangerait pas là, mais qu’il ramènerait chez lui la nourriture. L’officier lui demanda pourquoi
il agissait ainsi, alors qu’il avait si faim.
‘’Tu n’as pas réellement faim ! Tu es un menteur !’’, cria l’officier. Le garçon était trop faible
pour pouvoir encore tenir debout et il s’effondra aux pieds de l’officier avec la nourriture dans
ses mains. L’homme remarqua que le garçon marmonnait quelque chose. Il se rapprocha de la
bouche du garçon et il l’entendit dire : ‘’D’abord pour ma mère, d’abord pour ma mère’’. Et
c’est en prononçant ces paroles que le garçon mourut.
Les mères sont des dieux vivants
La nation a besoin de nobles mères qui vivent une vie exemplaire. Elles devraient
manifester dans leurs vies la grande culture de Bharat. Alors, cette culture sera
transmise à leur descendance. Aujourd’hui, les pères, au lieu de châtier les enfants qui
prennent de mauvaises habitudes, les choient et les encouragent.
Les enfants qui se comportent mal devraient être traités avec sévérité. Aujourd’hui, la
jeunesse oublie Dieu en se complaisant dans les plaisirs sensuels et les jeunes gâchent leur vie.
Ils ne respectent ni leur mère, ni la patrie. Après la guerre de Lanka, lorsque Vibhishana et
d’autres supplièrent Rama de se couronner Lui-même roi de Lanka, Rama leur dit que la mère
et que la patrie étaient plus grands que le paradis lui-même et que rien sur la terre ne le
tenterait pour qu’Il renonce à son amour pour Ayodhya.
Aujourd’hui, combien observent les grands enseignements de Rama concernant l’amour de la
patrie ? Une fois, Rama dit à Sita, alors qu’ils séjournaient sur la montagne de Chitrakoota,
que dans la mesure où quelques-uns pouvaient comprendre le principe subtil de la Divinité,
les gens devraient vénérer leurs parents comme des incarnations visibles de Dieu.
C’est seulement lorsqu’il y aura de bonnes mères et de bons fils que la nation sera exempte de
troubles. Autrement, la nation volera en éclats. Telle est la leçon du Mahabharata, où les
mauvais Kauravas provoquèrent la ruine de tout leur clan avec leurs mauvaises manières. Ce
dont la nation a aujourd’hui besoin, ce n’est pas de prospérité matérielle ni d’études
supérieures. Elle a besoin d’hommes et de femmes de caractère.
Les gens devraient développer leur foi en Dieu, se soucier de la bonne réputation de la société,
chérir la peur du péché et se consacrer à des activités pieuses. Alors, la nation jouira de la paix
et de la sécurité. Chaque mère devrait être considérée comme une incarnation du divin. Alors,
chaque fils jouira de la paix et de la prospérité.
- Discours divin prononcé à l’occasion de l’Easwaramma Day (journée annuelle
consacrée à la mère de l’Avatar Sai), le 6 mai 1993
(Référence : Magazine Heart2Heart de Radio Sai Global Harmony - Mai 2009)
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