‘’ Cher fils, ne te tracasse pas concernant
l’éducation matérielle. On devrait étudier ce
qui affranchit de la mort. Seule la
connaissance spirituelle peut conduire à
l’immortalité. Elle est immuable. La
connaissance matérielle est provisoire. Pour
gagner sa vie, la connaissance matérielle est
nécessaire, mais on ne devrait acquérir une
telle éducation que pour mener une vie
indépendante avec des désirs limités. Par
conséquent, cher fils, tout en poursuivant tes
études, lance-toi aussi dans la quête spirituelle !’’
C’est ainsi que la mère enseigna à son fils le vrai but de l’éducation. Le garçon termina ses
études et il trouva un job. Un jour, il y eut une fête populaire au village.
Les femmes du village revêtirent leurs plus belles parures et leurs plus beaux ornements pour
participer à la fête. La mère s’y rendit aussi, mais en guenilles. Son fils ne put supporter cette
vision.
Il dit : ‘’Mère ! Tu n’as aucune tenue chic ni aucun bijou. Je suis peiné de te voir ainsi. S’il te
plaît, dis-moi quels ornements tu désires avoir, mère !’’ Et celle-ci répondit : ‘’Ce n’est pas le
bon moment. Je te le dirai, le moment voulu.’’
Les trois ornements que désirait la mère
Grâce à la bonne conduite et à la diligence du garçon, il s’éleva jusqu’à un poste plus élevé.
Et il retourna voir sa mère et il lui demanda quels ornements elle désirait. ‘’J’irai les chercher
aussi vite que possible’’, dit-il. La mère lui dit qu’elle souhaitait trois ornements, mais qu’elle
en révélerait plus tard la nature.
Avec les années, le fils finit par obtenir un poste très élevé. De nouveau, il l’implora : ‘’Mère !
J’ai pas mal d’argent, maintenant. Dis-moi quels bijoux tu aimerais et je te les ramènerai !’’
La mère répondit : ‘’Cher fils ! Je ne suis plus en état de porter des bijoux.
Néanmoins, il y a quand même certains ornements qui
m’intéressent et je vais te dire leur nature. Attirant son
fils tout près d’elle, elle lui dit : ‘’Dans notre petit
village, il me peine de voir que les enfants doivent
parcourir de longues distances pour leurs études.
Le premier ornement que je souhaite, c’est que tu
fondes une école primaire dans le village.
Deuxièmement, les gens ne disposent d’aucune
infrastructure pour y être soignés, même pour des
petites maladies. Je passe des nuits sans sommeil à
songer à leur détresse.
Quand tu bâtiras un petit hôpital pour les villageois, ce