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La batterie de ces appareils a une durée de vie limitée à quelques années. Une fois cette batterie
morte, il est très peu rentable de la remplacer. Ce genre de matériel est plutôt à usage
professionnel, et il est absurde dans ce contexte de dépenser 60€ dans l'achat d'une nouvelle
batterie pour un onduleur ancien et ne valant plus rien du fait de son amortissement fiscal. Ils se
retrouvent alors dans la déchetterie la plus proche, ou chez le revendeur informatique du coin,
recyclage de la batterie usagée oblige.
Il suffit d'en récupérer un, et on dispose alors d'un convertisseur gratuit, piloté par
microprocesseur, et produisant un sinus "numérique" 8 bits, c'est à dire de très bonne qualité.
Plusieurs points importants sont à garder présents à l'esprit :
un onduleur informatique n'est pas conçu pour l'automobile (vibrations, secousses,
humidité...)
il est fait pour fonctionner quelques dizaines de minutes tout au plus (refroidissement
"limite")
il est généralement encombrant, au moins pour les modèles équipé d'un transformateur
classique de type "EI"; les toriques permettent d'obtenir un boîtier plus compact, mais
leur prix est plus élevé et ils sont moins courants .
Moyennant quelques adaptations et concessions, il peut très bien faire l'affaire. Il suffit de
récupérer également un ventilateur d'alimentation de micro ordinateur, puis de bricoler un peu.
Principe de réalisation
Le bricolage présenté ici est fait à partir d'un appareil de marque APC fournissant 600 optimistes
VA. En réalité, au démontage, il apparaît que le transformateur, de type "E I" et non torique, c'est
à dire traditionnel, est marqué 430 VA. C'est tout à fait suffisant pour l'utilisation envisagée. Il est
piloté par un microprocesseur 8 bits, et fournit un courant sinusoïdal 8 bits. Cet engin est assez
encombrant et lourd : son boîtier contient une longue carte électronique peuplée de très
nombreux composants, un logement de batterie (que l'on élimine), et surtout un très
encombrant transformateur. Le refroidissement des transistors de puissance est assez léger : il
sera amélioré par un ventilateur prélevé sur l'alimentation d'un vieux PC, ce genre de ventilateur
s'alimentant en 12 volts. Ce n'est cependant pas la meilleure solution. En effet, il est toujours
préférable de charger la sortie 220 V d'un convertisseur. Il serait judicieux de monter un
ventilateur 220 V de dimensions équivalentes (10 à 20 € à prévoir), et alimenté par la sortie du
convertisseur.
L'idée de base est de "remplacer" la batterie interne par celle du véhicule, puis d'obliger
l'onduleur à fonctionner en court-circuitant le bouton "test". La commande marche/arrêt est
assurée par un interrupteur commandant un relais qui amène le 12 V batterie via du câble
électrique de 8 mm². Le négatif est prélevé sur le bornier de masse, là où arrivent les masses
principales (batteries en particulier). Le positif est également prélevé sur le bornier principal. Un
fusible calibré à 40 ampères est placé sur le circuit positif, au plus près du bornier. Ceci assure à
la fois un courant continu de qualité (faible résistance interne, masse fiable) et une protection
satisfaisante (fusible situé au plus près de la source). La protection est indispensable en raison
de la section des fils d'alimentation dont le courant de court circuit serait énorme, et susceptible
de déclencher un incendie. Un relais 40 ampères est ajouté dans le boîtier de l'onduleur afin de
télécommander sa mise en marche. La sortie est protégée par un fusible sous verre à fusion
rapide et calibré à 3 ampères. Il pourrait être avantageusement remplacé par un disjoncteur.