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de grammaire francaise Coursautodidacte

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Coursautodidacte
de grammaire française
Activités
d’apprentissage
et corrigés
TIRÉ À PART
Suzanne-G. Chartrand
Gilles McMillan
Requiert la consultation de la
Grammairepédagogique
du français d’aujourd’hui
Coursautodidacte
de grammaire française
Activités
d’apprentissage
et corrigés
TIRÉ À PART
Suzanne-G. Chartrand
Gilles McMillan
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos du Cours autodidacte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Table des matières du Cours autodidacte . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Exemples de textes utilisés comme corpus
dans le Cours autodidacte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Contenus d’apprentissage traités dans le Cours autodidacte . . 9
Signes conventionnels, symboles et abréviations . . . . . . . . . . 10
Activités extraites des chapitres 2, 6, 9 et 10 . . . . . . . . . . . . . 11
Corrigé des activités présentées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Corpus utilisés dans les activités présentées . . . . . . . . . . . . . 28
MEMBRE DU GROUPE MORIN
171, boul. de Mortagne, Boucherville (Québec) J4B 6G4
Tél. : (450) 449-2369 Téléc. : (450) 449 -1096
Avant-propos
Le Cours autodidacte de grammaire française est un cours complet de grammaire
construit à partir de la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui 1. Il contient
onze chapitres qui traitent des classes et des groupes de mots, de la syntaxe de la
phrase, de l’orthographe grammaticale, de la ponctuation et de la grammaire
du texte. Les activités d’apprentissage proposées sont variées : observation de la
langue écrite, analyse et réflexion grammaticales, exercices portant sur l’orthographe,
correction de textes.
Comme son nom l’indique, ce cours est autodidacte, c’est-à-dire que, grâce à
l’organisation et à la progression des activités, on peut travailler seul et à son rythme.
Publics visés
Le Cours autodidacte s’adresse aux élèves de la fin du secondaire comme aux
étudiantes et aux étudiants des collèges et des universités qui veulent développer
leurs connaissances grammaticales et améliorer leur capacité à rédiger correctement
des textes.
Il s’adresse aussi aux enseignantes et aux enseignants qui veulent se familiariser avec
la grammaire moderne, dont l’étude est maintenant prescrite par les programmes de
français du Québec, et, enfin, il servira à quiconque veut approfondir et consolider
ses connaissances en français écrit.
Plan du cours
L’ouvrage comporte trois sections :
1) les onze chapitres et leurs activités ;
2) les corrigés des activités, souvent accompagnés d’explications supplémentaires ;
3) les corpus, c’est-à-dire les ensembles de phrases et de textes qui sont soumis à
l’étude.
Les pages de la section Corpus sont détachables, ce qui facilite leur utilisation.
Cependant, il faut savoir qu’un même corpus peut être requis pour plus d’une
activité d’un chapitre et même de différents chapitres ; il est donc recommandé de
conserver ces pages.
Les chapitres peuvent être regroupés en cinq parties.
1re partie : Les chapitres 1 à 5 présentent les différents groupes fonctionnels (groupes
du nom, du verbe, de l’adjectif, de la préposition et de l’adverbe).
2
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
2e partie : Dans le chapitre 6, on étudie le pronom et le rôle de substitut des
pronoms de reprise.
3e partie : Les chapitres 7 et 8 sont consacrés à la description et à l’étude de la
syntaxe de la phrase.
4e partie : Le chapitre 9 permet d’examiner les règles et les normes de la ponctuation phrastique et textuelle.
5e partie : Avec les chapitres 10 et 11, le cours se clôt sur l’analyse des phénomènes
de grammaire textuelle.
Progression des apprentissages
S’il est fortement conseillé de suivre le plan du Cours autodidacte du début à la fin,
on peut toutefois se créer un itinéraire personnel, pour autant que l’on tienne
compte des indications qui suivent.
Les parties 2 et 5 ayant une relative autonomie, on pourra les travailler au moment
désiré. Cependant, la partie 4, qui traite de la ponctuation, exige de solides connaissances en syntaxe ; il est donc important de maîtriser auparavant la notion de phrase
et les principales fonctions syntaxiques (sujets traités dans les parties 1 et 3). Pour
affiner ses connaissances orthographiques, on se reportera à la 1re partie, qui est un
préalable aux 3e et 4e parties.
Méthode de travail
Chaque chapitre commence par un encadré qui signale des références à la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui. Dans la partie de gauche, on indique les
chapitres de la grammaire concernés par le sujet à l’étude ; dans la partie de droite,
on signale les passages de la grammaire qui traitent des notions nécessaires à la
compréhension du chapitre du Cours.
Voici un exemple.
C
h
a
p
i
t
r
e
8
La coordination et la subordination
RÉFÉRENCES
Chapitre 23 La jonction de phrases, de groupes
et de subordonnées p. 228-238
Chapitre 24 La subordonnée relative p. 239-245
Chapitre 25 La subordonnée complétive p. 246-250
Chapitre 26 Les « circonstancielles » : des subordonnées
compléments de P et des corrélatives
Les notions de phrase et de groupe
chap. 10 : 1 et 2, p. 71-75
Les fonctions syntaxiques
chap. 13 : 1 à 3, p. 102-122
p. 251-261
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
3
Une lecture attentive de ces passages de la Grammaire pédagogique du français
d’aujourd’hui est nécessaire avant d’effectuer les activités. En effet, il ne s’agit pas
uniquement de vérifier ses connaissances en grammaire, mais de les reconstruire par
une activité de réflexion qui permette de comprendre le fonctionnement de la langue.
Le Cours autodidacte de grammaire française se distingue des nombreux cahiers ou
manuels d’exercices courants qui visent essentiellement l’application, de façon
répétitive et quasi automatique, de règles de grammaire présentées comme absolues
et indémontrables.
Un second encadré présente les contenus d’apprentissage qui font l’objet du
chapitre. Voici, à titre d’exemple, ceux du chapitre 8.
CONTENUS D’APPRENTISSAGE
•
•
•
•
•
Mécanismes syntaxiques de jonction de phrases : juxtaposition, coordination et subordination
Notions de niveau syntaxique et de structure hiérarchique de la P
Notions d’autonomie et de dépendance syntaxiques
Notions de coordonnant et de subordonnant
Types de subordonnées : relative, complétive, complément de P et corrélative
Les activités suivent ces encadrés. Elles sont numérotées, regroupées en parties et
chapeautées par un titre qui indique l’objectif poursuivi. Elles peuvent être précédées
par un court exposé ou suivies d’une remarque (REM.), d’une mise en garde ( ) ou
d’une invitation à consulter un dictionnaire (
). Dans certains cas, elles sont
suivies de références à des pages de la grammaire, comme dans l’exemple qui suit.
1
DISTINGUER LA COORDINATION DE LA SUBORDINATION
La juxtaposition, la coordination et la subordination sont des mécanismes syntaxiques qui correspondent à trois façons différentes de joindre des phrases. La juxtaposition, qui est une variante de
la coordination, et la coordination elle-même s’opposent à la subordination. Voici comment.
p. 228-234
Les activités se font à partir de textes 2 de genres variés, choisis en fonction de leur
qualité linguistique et de l’intérêt de leur sujet (questions de société : histoire, environnement, problèmes sociaux, éducation, culture…). Il s’agit soit d’extraits soit de
textes complets : articles de journaux ou de revues, essais littéraires. Ces textes sont
exigeants et peuvent demander plusieurs lectures. Il est évidemment essentiel de les
lire avant de procéder aux activités. Rien n’empêche, d’ailleurs, de lire le corpus de
textes en entier avant d’entreprendre les activités. Les reprenant ensuite un à un, on
sera mieux en mesure de constater que la réflexion grammaticale permet d’en
approfondir la compréhension.
Il est préférable de procéder à la correction des activités après chaque partie d’un
chapitre. Les numéros d’activité sont accompagnés de la page du corrigé correspondant et du numéro du corpus utilisé, s’il y a lieu.
4
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
Des explications supplémentaires sont généralement fournies avec les corrigés,
comme le montre l’exemple ci-dessous.
ACTIVITÉ 1.2
1. Ajoutez les signes de ponctuation manquants dans les phrases suivantes. (Le corrigé est en caractère gras.)
a) Je me suis toujours demandé comment elle avait pu l’apprendre . / ! / …
Hors contexte, le point final simple suffit, mais, selon le contexte et l’intention du scripteur,
on pourrait avoir le point d’exclamation ou les points de suspension pour marquer la fin de
cette phrase déclarative.
b) Durant l’année scolaire, nous vivons à Québec ; l’été, nous nous installons au chalet ; en août, nous
faisons des randonnées en montagne avec nos amis espagnols.
Les virgules détachent les compléments de P placés au début de chacune des trois P, les
points-virgules marquent la juxtaposition des P liées par le sens et déjà virgulées, et le point
final simple marque la fin de la phrase déclarative.
c) J’avais un rendez-vous ce matin, or il neigeait abondamment et on annonçait de la pluie
verglaçante : j’ai dû l’annuler.
La virgule précède le coordonnant or (un point-virgule serait acceptable), les deux points
introduisent une conséquence, et le point simple marque la fin de la phrase déclarative.
La plupart du temps, le corrigé s’impose ; dans les cas où il pourrait y avoir plusieurs
possibilités de réponse, l’analyse retenue est argumentée.
Lors de la correction, on pourra vérifier sa compréhension des contenus d’apprentissage concernés et choisir, éventuellement, les moyens à prendre pour l’améliorer 3.
On aura compris que le Cours autodidacte de grammaire française est exigeant,
comme tout enseignement rigoureux. Cependant, comme les activités d’apprentissage proposées sont conçues de façon à placer l’utilisateur dans un contexte se
rapprochant le plus du travail d’écriture, elles constituent des moyens concrets et
efficaces de développer sa maîtrise du français écrit.
Les auteurs
1. Suzanne-G. Chartrand, Denis Aubin, Raymond Blain, Claude Simard, Grammaire pédagogique du français
d’aujourd’hui, Boucherville, GRAFICOR, 1999, 397 p.
2. Lorsqu’il n’y a aucune indication de source, il s’agit de textes rédigés par les auteurs.
3. Des explications supplémentaires pourront être demandées au service pédagogique de la maison GRAFICOR.
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
5
Table des matières du Cours autodidacte
6
AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
V
SIGNES CONVENTIONNELS, SYMBOLES ET ABRÉVIATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
IX
CHAPITRE 1
LE NOM ET LE GROUPE NOMINAL (GN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Reconnaître les noms et leur déterminant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Analyser la construction des GN de niveau supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Utiliser les déterminants appropriés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Construire des GN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Faire les accords dans les GN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
1
1
3
3
4
CHAPITRE 2
LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Reconnaître et caractériser les verbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Analyser la construction des GV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Construire des GV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Employer le bon auxiliaire dans les temps composés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Expliquer l’accord des verbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
5
8
10
11
12
CHAPITRE 3
L’ADJECTIF ET LE GROUPE ADJECTIVAL (GAdj) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Reconnaître et caractériser les adjectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Analyser les GAdj . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Accorder les adjectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
15
15
16
CHAPITRE 4
LA PRÉPOSITION ET LE GROUPE PRÉPOSITIONNEL (GPrép) . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Reconnaître les prépositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Analyser les GPrép . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Choisir la bonne préposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Orthographier le nom dans un GPrép complément du nom . . . . . . . . . . . . . . .
19
19
19
20
22
CHAPITRE 5
L’ADVERBE ET LE GROUPE ADVERBIAL (GAdv) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Reconnaître et caractériser les adverbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Analyser les GAdv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Reconnaître la classe du mot tout et faire l’accord, si nécessaire . . . . . . . . . . . . .
23
23
25
25
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Reconnaître les pronoms et leur antécédent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Utiliser le pronom approprié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Comprendre le fonctionnement du pronom relatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27
27
29
30
CHAPITRE 7
LA PHRASE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Distinguer une phrase graphique d’une P . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Analyser des phrases à l’aide du MODÈLE DE BASE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Reconnaître différentes structures de phrases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Corriger les erreurs de syntaxe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31
31
33
33
35
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
CHAPITRE 8
LA COORDINATION ET LA SUBORDINATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Distinguer la coordination de la subordination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Corriger les erreurs de coordination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36
36
41
CHAPITRE 9
LA PONCTUATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Évaluer ses compétences en ponctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Utiliser les points marquant la fin d’une phrase graphique ( . / ? / ! / … ) . . . . . . .
3. Savoir virguler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Utiliser le point-virgule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Utiliser les deux points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Utiliser les parenthèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Utiliser les crochets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Utiliser le tiret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9. Utiliser les guillemets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. Faire le bilan de ses habiletés en ponctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42
42
44
46
51
52
52
53
53
53
55
CHAPITRE 10
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Tenir compte des éléments de la situation de communication . . . . . . . . . . . . . .
2. Prendre en compte la grammaire du texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1 L’unité du sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2 La reprise de l’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3 La constance du point de vue et la modalisation du texte . . . . . . . . . . . . . .
2.4 Le système verbal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.5 La progression textuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.6 Les organisateurs textuels et la division en paragraphes . . . . . . . . . . . . . . .
2.7 L’organisation séquentielle du texte : séquence dominante
et séquence enchâssée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
57
60
60
61
63
64
64
66
LA MODALISATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1. Reconnaître la modalisation comme un phénomène textuel . . . . . . . . . . . . . . .
2. Repérer les marques énonciatives qui révèlent la présence de l’auteur . . . . . . . .
3. Reconnaître les discours rapportés qui servent le point de vue de l’auteur . . . . .
4. Observer les différentes sortes de marques de modalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
69
69
70
70
71
CORRIGÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
75
CHAPITRE 11
67
CORPUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
7
Exemples de textes utilisés comme corpus
dans le Cours autodidacte 1
Corpus 1 A
La Grande Paix de Montréal de 1701, Gilles Havard
Corpus 1 B
« L’été des Indiens », Stéphane Baillargeon, Le Devoir
Corpus 2 B
« Trésors engloutis », Jean-Simon Gagné, Le Soleil
Corpus 3
« La pieuvre publicitaire », Ignacio Ramonet, Le Monde diplomatique
Corpus 4
« Il ne fait pas bon naître cochon », Diane Johnson, Relations
Corpus 5 A
« Se loger, un luxe ? », Nancy Roussy, Journal L’Itinéraire
Corpus 6 A
« Le mystère Van Gogh », John Berger, Le Monde diplomatique
Corpus 7 B
« Approches de quoi ? », Georges Perec, L’infra-ordinaire
Corpus 8 B
« La dictature du divertissement », Robert Lévesque, L’actualité
Corpus 8 C
« Enterrer les préjugés : Le chantier culturel du Québec », Jacques Godbout,
New York Times / Le Devoir
Corpus 9 D
« Le Titanic, le Mondial et nous », Jacques Attali, Le Monde
Corpus 9 E
« Pourquoi écrire? », Georges Ionesco, Notes et contre-notes
Corpus 9 H
« L’homme et la nature, ensemble », Catherine Larrère, Le Courrier de l’Unesco
Corpus 9 I
« Alarme écologique », Ignacio Ramonet, Le Monde diplomatique
Corpus 9 K
« Le sens de la punition dans Le Livre de la jungle de Kipling », Claude Simard,
in Enseigner et punir
Corpus 9 L
« Les valeurs », Denis Jeffrey, La morale dans la classe
Corpus 11 A
« Mordecai Richler 1931-2001 : Écrivain surdoué, polémiste mordant »,
Stéphane Baillargeon, Le Devoir
Corpus 11 B
« Goodbye Mordecai », Nathalie Petrowski, La Presse
Corpus 11 C
« Un grand écrivain québécois de langue anglaise », Martine Silber, Le Monde
1. Des références complètes seront données dans le Cours autodidacte de grammaire française.
8
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
Contenus d’apprentissage traités
dans le Cours autodidacte
Accord dans le GN chapitre 1
Genre chapitre 10
Accord de l’adjectif chapitre 3
Groupe infinitif (GInf) chapitre 2
Accord du mot tout
Groupe participial (GPart) chapitre 2
chapitre 5
Accord du verbe chapitre 2
Adjectif qualifiant et classifiant chapitre 3
Auxiliaire de conjugaison, d’aspect,
de modalité chapitres 2 et 11
Groupe :
adjectival (GAdj), construction
du GAdj chapitre 3
adverbial (GAdv), construction
du GAdv chapitre 5
nominal (GN), construction
du GN chapitre 1
Classes de mots :
adjectif chapitre 3
prépositionnel (GPrép), construction
du GPrép chapitre 4
adverbe chapitre 5
déterminant chapitre 1
verbal (GV), construction
du GV chapitre 2
nom chapitre 1
préposition chapitre 4
pronom chapitre 6
Juxtaposition et coordination chapitres 8 et 9
verbe chapitre 2
Cohérence textuelle chapitre 10
Marque de modalité chapitres 5, 10 et 11
Conjugaison : mode, temps (simple, composé),
aspect, personne, nombre chapitre 2
Marqueur de relation chapitres 8 et 10
Constituants de P : sujet de P, prédicat de P,
complément de P chapitre 7
Mécanismes syntaxiques de jonction de
phrases : juxtaposition, coordination
et subordination chapitre 8
Coordination, coordonnant chapitre 8
Mise en degré de l’adjectif : comparatif et
superlatif chapitre 3
Discours rapportés chapitres 9, 10 et 11
Modalisation chapitres 10 et 11
en discours second chapitre 11
Fonctions syntaxiques :
MODÈLE DE BASE chapitre 7
attribut :
du complément direct chapitre 3
du sujet chapitres 2, 3 et 4
complément :
de l’adjectif chapitres 3 et 4
Notions d’autonomie et de dépendance
syntaxiques chapitres 7 et 8
Notions de niveau syntaxique et de structure
hiérarchique de la P chapitres 7 et 8
de phrase chapitres 4, 7 et 9
direct du verbe chapitre 2
Organisateurs textuels chapitre 10
du nom chapitres 1, 3 et 4
du pronom chapitres 4 et 6
du verbe chapitres 2 et 5
indirect du verbe
chapitres 2 et 4
modificateur chapitre 5
du verbe chapitres 2 et 5
COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE
P (phrase définie du point de vue syntaxique)
chapitres 7, 8 et 9
Paragraphe chapitre 11
Participe adjectif chapitre 3
Phrase graphique chapitres 7, 8 et 9
9
Phrase(s) :
à construction particulière (phrase à présentatif,
phrase infinitive, phrase non verbale) chapitre 7
Signes conventionnels
*
14
de base chapitre 7
de formes négative, passive, emphatique,
impersonnelle chapitre 7
de types déclaratif, interrogatif, impératif,
exclamatif chapitres 7 et 9
Plan du texte chapitre 10
p. 114-118
( l. 24)
REM.
Progression textuelle chapitre 10
Pronominalisation chapitre 6
Pronoms conjoint, de reprise, démonstratif, disjoint,
indéfini, interrogatif, nominal, numéral, personnel,
possessif, réciproque, réfléchi, relatif chapitre 6
Propos chapitre 10
Reprise de l’information chapitres 6 et 10
Rôles de l'adverbe : coordonnant, marqueur
interrogatif ou exclamatif, marque de modalité,
organisateur textuel, substitut chapitre 5
Séquences textuelles chapitre 10
Signes de ponctuation chapitre 9
Situation de communication et
d’énonciation chapitre 10
Subordination et subordonnant chapitre 8
Subordonnée :
complément de P chapitre 8
complétive chapitre 8
corrélative chapitre 8
relative chapitres 1, 8 et 9
Texte chapitre 10
Thème chapitre 10
Transformations de phrases chapitre 7
Verbe, locution verbale, valeur du verbe, sortes de
verbes : intransitif, transitif, attributif, pronominal
(réfléchi, réciproque), impersonnel chapitre 2
10
énoncé asyntaxique
renvoi au chapitre 14 dans
la Grammaire pédagogique
du français d'aujourd'hui
renvoi aux pages 114 à 118
de la Grammaire pédagogique
du français d'aujourd'hui
renvoi à la ligne 24 dans
un corpus
remarque
consultation d’un dictionnaire
attention ! difficulté particulière
ou mise en garde
Symboles
Adj
Adv
CD
CI
Dét
GAdj
GAdv
GInf
GN
GPart
GPrép
GV
N
P
Prép
Pron
V
adjectif
adverbe
complément direct du verbe
complément indirect du verbe
déterminant
groupe adjectival
groupe adverbial
groupe infinitif
groupe nominal
groupe participial
groupe prépositionnel
groupe verbal
nom
phrase définie du point de vue
syntaxique
préposition
pronom
verbe
Abréviations
attr.
aux.
f.
m.
pronom.
par.
pers.
pl.
prés.
s.
sub. compl.
attribut
auxiliaire
féminin
masculin
pronominal
paragraphe
personne grammaticale
pluriel
présent
singulier
subordonnée complétive
C
h
a
p
i
t
r
e
2
Le verbe et le groupe verbal (GV)
RÉFÉRENCES
Chapitre 19 Le verbe et le groupe verbal
Chapitre 20 Le système verbal p. 192-212
2
p. 173-191
Les manipulations chap. 9 : 3, p. 66-70
Les fonctions syntaxiques chap. 13 : 2.1 à 2.6, p. 103-113
Les accords chap. 27 : 3.2 à 3.3, p. 267-272
ANALYSER LA CONSTRUCTION DES GV
ACTIVITÉ 2 CORPUS 2 A
C O R R I G É , P. 1 8
1. Mettez entre crochets [...] les expansions des verbes conjugués dans les deux derniers paragraphes du
corpus 2 A.
2. Dans le tableau 2, faites l’analyse des GV en délimitant chaque expansion. Précisez la construction et
la fonction de chaque expansion p. 179-185 , et justifiez votre analyse des compléments du verbe en
ayant recours aux manipulations pertinentes (déplacement et / ou remplacement) p. 66-70 . Écrire une
seule expansion par ligne.
TA B L E A U 2
VERBE NOYAU
A N A LY S E D E S G V D A N S L E C O R P U S 2 A
EXPANSION : CONSTRUCTION ET FONCTION DE L’EXPANSION
Exemple : analyse du GV de la première phrase du corpus 2 A
est
un géant majestueux et capricieux : GN, attribut du sujet, se pronominalise
par le pronom le
Dans le présent tiré à part, l’espace prévu pour les réponses des activités est parfois remplacé par un trait en pointillé.
1. Les compléments du verbe sont la plupart du temps après le verbe et ne se déplacent généralement pas à
la gauche du verbe.
Louis Jolliet relève la position des côtes.
* Louis Jolliet la position des côtes relève.
Quand ils se réalisent sous la forme de pronoms personnels conjoints (me, te, le / la / les, lui / leur, se, en, y,
nous, vous), les compléments du verbe sont obligatoirement avant le verbe et ne peuvent être déplacés.
Le Saint-Laurent est périlleux, mais les pilotes l’ont dompté.
l’ : pron. pers. conjoint, complément direct du verbe (CD) ont dompté
* Le Saint-Laurent est périlleux, mais les pilotes ont dompté le.
Aussi, le non-déplacement à la gauche du verbe d’un groupe ou d’une phrase subordonnée est un bon
indice pour identifier un complément du verbe (direct ou indirect).
2. De plus, généralement, les compléments du verbe se remplacent par un pronom personnel conjoint.
La possibilité de les pronominaliser par un pronom personnel complément du verbe (direct ou indirect)
prouve qu’il s’agit d’un complément du verbe.
Le Saint-Laurent est périlleux. Les pilotes ont dompté le fleuve.
Le Saint-Laurent est périlleux, mais les pilotes l’ont dompté.
ACTIVITÉS
CHAPITRE 2
LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV)
11
C
h
a
p
i
t
r
e
6
Le pronom et la reprise pronominale
RÉFÉRENCES
Chapitre 17 Le pronom
p. 148-162
La reprise de l’information
chap. 4 : 1, p. 24-27
RECONNAÎTRE LES PRONOMS ET LEUR ANTÉCÉDENT
1
La classe des pronoms est très hétérogène. Les mots qui en font partie ont en commun certaines
caractéristiques sémantiques, morphologiques et syntaxiques, mais ils ont des fonctionnements
très différents les uns des autres. Par exemple, certains pronoms servent à reprendre un élément du
texte : on les appelle des pronoms de reprise ; d’autres ne reprennent aucun élément du texte : on
les appelle des pronoms nominaux, car ils fonctionnent comme des noms. De plus, un même
pronom, par exemple on, ceux, tous, peut, selon le contexte, être un pronom de reprise ou un
pronom nominal.
p. 148-151
ACTIVITÉ 1 CORPUS 6 A
C O R R I G É , P. 1 9
1. Lisez le texte du corpus 6 A.
REM.
Dans le texte du corpus 6 A, l’auteur, dès la première phrase, utilise le pronom personnel de reprise
lui (l. 1), qui fait référence à Van Gogh, mais ce référent n’apparaît pas dans le texte comme tel. On
peut cependant en interpréter le sens à partir du titre, Le mystère Van Gogh.
Les pronoms de reprise reprennent un mot ou un groupe de mots, généralement placé avant dans le
texte, qui, pour cette raison, est appelé antécédent. Il arrive toutefois que le mot ou le groupe de mots
repris par un pronom soit après le pronom de reprise.
2. Dans le tableau 1, on a relevé plusieurs pronoms de reprise du corpus 6 A. Pour chacun d’eux, indiquez
la sorte et transcrivez le mot ou le groupe de mots antécédent qui permet d’en interpréter le sens.
p. 151-162
Un mot ou un groupe de mots peut servir d’antécédent à plus d’un pronom de reprise.
TA B L E A U 1
N O DE
PRONOM
SORTE DE
ANTÉCÉDENT
PRONOM 1
LIGNE
12
A N A LY S E D E P R O N O M S
1
ceux
3
ils
4
il
4
celle
8
lui
8
qui
ACTIVITÉS
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
TA B L E A U 1
N O DE
PRONOM
A N A LY S E D E P R O N O M S (SUITE)
SORTE DE
ANTÉCÉDENT
PRONOM 1
LIGNE
12
y
18
cela
18
en
24
les
26
tous
31
où
34
dont
37
en
39
le
41
ils
47
les
50
qui
52
que
1. Choisir parmi les pronoms suivants : personnel (pers.) ; possessif (poss.) ; démonstratif (dém.) ; relatif (rel.) ; interrogatif (int.) ;
indéfini (ind.) ; numéral (num.).
3. À quoi servent les pronoms de reprise ?
4. Parmi les pronoms nominaux de ce texte, on peut faire deux groupes. Lesquels ?
5. Relisez le corpus 6 A et soulignez d’un trait les pronoms de reprise et de deux traits les pronoms
nominaux de ce texte.
• Lorsque le pronom ce est suivi de que, différentes analyses sont possibles selon son emploi.
– Ce que peut être analysé comme un pronom de forme complexe qui reprend un antécédent :
Il l’aimait, ce que tout le monde savait. Ce pronom complexe peut alors avoir différentes fonctions
syntaxiques. Dans ce cas-ci, il est complément direct du verbe savait.
– Ce que peut aussi être analysé comme un pronom de forme complexe (appelé « relatif nominal ») qui
marque la subordination d’une subordonnée complétive : Il faut ce qu’il faut. Dans ce cas, il n’a pas
d’antécédent p. 243, 2 .
– Les pronoms ce et que peuvent enfin être analysés séparément. Le pronom démonstratif neutre ce a
un sens très général et sert d’antécédent au pronom relatif que, subordonnant d’une subordonnée
relative : Je ferai ce que vous me demanderez.
• Le pronom il peut être soit pronom personnel (Il viendra ce soir.), soit pronom impersonnel dans une
phrase de forme impersonnelle (Il le faut.).
p. 97-98
• Le pronom on a plusieurs sens.
p. 154, DE PLUS
ACTIVITÉS
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
13
C
h
a
p
i
t
r
e
9
La ponctuation
RÉFÉRENCES
Chapitre 28 La ponctuation : fonction et signes
p. 276-288
Le discours rapporté chap. 5 : p. 40
La modalisation chap. 6 : p. 42-45
La phrase chap. 10 : 1, p. 71-72
Les types de phrases chap. 11 : 2, p. 81-89
ÉVALUER SES COMPÉTENCES EN PONCTUATION
1
ACTIVITÉ 1.1 CORPUS 9 A
C O R R I G É , P. 2 2
1. Lisez le corpus 9 A.
2. Précisez à quel emploi correspond chacun des signes de ponctuation du tableau 1.1. Pour y répondre,
vous pouvez vous servir du tableau synthèse p. 287-288 .
TA B L E A U 1 . 1
SIGNE
E M P L O I D E S S I G N E S D E P O N C T U AT I O N
EMPLOI
comprendre ?
C…
beauté.
face,
encore ;
amoureux,
passion,
ainsi.
donc,
manière,
amoureuse ?
3. Comparez votre travail avec le corrigé pour évaluer vos compétences en ponctuation.
ACTIVITÉ 1.2
C O R R I G É , P. 2 2
1. Ajoutez les signes de ponctuation manquants dans les phrases suivantes.
Selon l’intention du scripteur, une phrase déclarative peut se terminer par un point final simple ( . ),
un point d’interrogation ( ? ), un point d’exclamation ( ! ) ou des points de suspension ( … ).
Indiquez toutes les possibilités. N’oubliez pas que les majuscules sont des indices importants pour
la ponctuation phrastique.
14
ACTIVITÉS
CHAPITRE 9
LA PONCTUATION
a) Je me suis toujours demandé comment elle avait pu l’apprendre
b) Durant l’année scolaire nous vivons à Québec l’été nous nous installons au chalet en août nous faisons
des randonnées en montagne avec nos amis espagnols
c) J’avais un rendez-vous ce matin or il neigeait abondamment et on annonçait de la pluie verglaçante
j’ai dû l’annuler
d ) Étrange Comme c’est étrange répétait-il sans cesse
e) À l’école de notre quartier le programme d’arts comprend ces quatre disciplines-ci théâtre arts plastiques
musique instrumentale et chant
f ) Les jours de semaine cette librairie est ouverte de 10 h à 20 h le samedi de 9 h à 23 h le dimanche de
12 h à 20 h
g) Plusieurs études montrent que le réchauffement de la planète aura causé des problèmes écologiques
irrémédiables dans vingt ans
h) Moi je trouve qu’il n’a rien fait de répréhensible
i ) Depuis des années selon les statistiques officielles le taux de chômage ne cesse d’augmenter au Canada
et dans les pays fortement industrialisés mais ces statistiques ne révèlent qu’une partie de l’ampleur du
phénomène parce qu’ils ne sont plus admissibles aux prestations des programmes gouvernementaux
bon nombre de chômeurs ne font plus partie des statistiques
2. Vérifiez la qualité de votre travail avec le corrigé. Vous êtes en mesure d’évaluer le travail à faire pour
améliorer votre maîtrise de la ponctuation. Première étape, relisez attentivement et lentement le
chapitre 28 p. 276-288 .
3
SAVOIR VIRGULER
ACTIVITÉ 3.1 CORPUS 9 C
C O R R I G É , P. 2 4
1. Lisez le corpus 9 C.
2. Relisez-le et observez attentivement les virgules en vous demandant quel est leur emploi.
3. Remplissez le tableau 3.1 en justifiant l’emploi des virgules.
2.2.1, p. 280-282
TA B L E A U 3 . 1
VIRGULE
EMPLOI DE LA VIRGULE
EMPLOI
regard,
geste,
parole,
dialogue,
en revanche,
discours,
sélectionne,
dominent,
groupe,
foule,
ACTIVITÉS
CHAPITRE 9
LA PONCTUATION
15
C
h
a
p
i
t
r
e
10
Le texte et la grammaire du texte
RÉFÉRENCES
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 7
Chapitre 8
Introduction à la grammaire du texte p. 18-22
La reprise de l’information p. 23-38
Les marques d’organisation du texte p. 46-48
L’organisation textuelle p. 49-58
La communication orale et écrite
chap. 1 : 2, p. 5-7
Les valeurs et l’emploi des modes et
des temps verbaux chap. 20 : 3, p. 203-212
Dans ce chapitre, nous allons aborder la grammaire du texte, c’est-à-dire la description des
phénomènes qui relèvent de règles, de normes et de conventions plus ou moins strictes, qui ne sont
pas celles de la phrase. En effet, un texte n’est pas une simple succession de phrases sans lien les unes
avec les autres. Au contraire, c’est un agencement de phrases qui suit des règles, se conforme à des
normes et adopte, en tout ou en partie, les conventions d’un genre donné. C’est parce qu’il suit
certaines règles qu’un texte est perçu comme un tout cohérent et organisé.
p. 20-22
2
PRENDRE EN COMPTE LA GRAMMAIRE DU TEXTE
Un texte est un tout cohérent et organisé. Les principaux facteurs qui assurent la cohérence d’un
texte sont l’unité du sujet (section 2.1), la reprise de l’information (section 2.2), la constance du
point de vue (section 2.3), la cohérence du système verbal (section 2.4), la continuité thématique
(section 2.5). Quant à l’autre aspect de l’organisation d’un texte, la progression du texte, elle
provient de l’apport d’informations dans la partie de la phrase appelée propos (section 2.5). Ces
informations nouvelles sont souvent reliées par des marqueurs de relation et organisées en
séquences textuelles (section 2.7). Le texte est généralement découpé en paragraphes ; le sens de
l’enchaînement des paragraphes est souvent révélé par des organisateurs textuels (section 2.6).
2.1
L’unité du sujet
Pour être cohérent, un texte doit présenter une unité de sujet, c’est-à-dire qu’il doit traiter d’un sujet
principal ou d’un nombre limité de sujets. S’il présente plusieurs sujets, ceux-ci doivent être
sémantiquement reliés entre eux.
Le sujet principal d’un texte peut être donné par son titre ; cela est généralement le cas dans les
genres didactiques, par exemple le titre d’un chapitre de manuel, mais ce n’est pas toujours le cas.
En effet, les titres des articles de magazines ou de journaux sont souvent imagés : leurs auteurs ont
tendance à donner des titres accrocheurs plutôt que des titres qui révèlent le sujet de l’article.
Le sujet d’un texte est surtout rendu manifeste par la présence d’un champ lexical principal et de
champs lexicaux secondaires pour le traitement d’aspects soit secondaires, soit complémentaires,
soit incidents.
p. 376-377
16
ACTIVITÉS
CHAPITRE 10
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE
Le recours à un dictionnaire analogique peut être utile pour cette activité. Cependant, sur un même
sujet, le champ lexical varie considérablement d’un texte à un autre. Par exemple, ce ne seront
sûrement pas les mêmes mots qui évoqueront le champ lexical de la condition des femmes des
sociétés occidentales postindustrielles et celui des femmes des sociétés agraires féodales.
ACTIVITÉ 2.1
CORPUS 10
C O R R I G É , P. 2 4
1. L’étude des champs lexicaux dans le texte du corpus 10 laisse apparaître quatre sujets principaux,
délimitant ainsi quatre grandes parties. Indiquez pour chaque partie les paragraphes concernés.
Division du texte (no des par.)
Principaux sujets
1re partie : la poésie populaire pashtoune
2e partie : la poésie des femmes : le landay
3e partie : l’oppression des femmes pashtounes
4e partie : la réaction des femmes pashtounes à leur oppression
2. Dans la première partie, soulignez tous les mots ou groupes de mots qui constituent le champ lexical
du premier sujet de ce texte : la poésie populaire pashtoune.
3. Dans les paragraphes 1 à 7, l’auteur montre les différences entre deux sortes de poésie : la poésie
populaire et la poésie savante. Transcrivez dans le tableau 2.1 des mots ou des groupes de mots qui
forment ces couples antithétiques.
TA B L E A U 2 . 1
POÉSIE POPULAIRE
P O É S I E S AVA N T E
4. Soulignez de deux traits les mots et les groupes de mots qui caractérisent de façon générale la
condition des femmes pashtounes dans les paragraphes 9 à 11 du texte.
5. Pour illustrer la condition des femmes pashtounes, le texte décrit leurs nombreuses tâches. Mettez
entre crochets les mots et les groupes de mots qui illustrent cet aspect de l’oppression des femmes.
2.2
La reprise de l’information
Le phénomène qui consiste à reprendre un élément déjà mentionné dans un texte par un mot ou
un groupe de mots différent est appelé la reprise de l’information. Il contribue grandement à
assurer l’unité du sujet, qui est un facteur important de la cohérence d’un texte.
p. 23-24 ; 37-38
ACTIVITÉ 2.2
CORPUS 10
C O R R I G É , P. 2 7
1. Transcrivez dans le tableau ci-dessous tous les substituts du mot poésie (l. 6, 2e par.). Pour chacun d’eux,
indiquez quel procédé de reprise est employé et si la reprise constitue un apport au sens du texte.
Substitut du mot
poésie (l. 6, 2e par.)
ACTIVITÉS
CHAPITRE 10
Procédé de reprise
Apport au sens par la reprise
(interprétation possible)
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE
17
C O R R I G É
CHAPITRE 2
ACTIVITÉ 2
LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV)
CORPUS 2 A
1. Mettez entre crochets […] les expansions des verbes conjugués dans les deux derniers paragraphes du corpus 2 A.
[...]
Les colons qui débarquent [sur ses rives] [n]’ont [pas] le choix : s’ils veulent [s’implanter dans
ce nouveau monde], il faut [dompter le fleuve].
5
10
Ainsi, en Nouvelle-France, on forme [des pilotes], [des hydrographes], [des arpenteurs]. [Parmi eux]
se trouve Louis Jolliet, un des plus talentueux explorateurs. À lui seul, il effectue [une cinquantaine
de voyages] en canot. Lestée de plomb, sa ligne jauge [les profondeurs]. Il relève [la position des côtes].
Il amasse ainsi [toutes les informations nécessaires] pour dresser la première véritable carte
du fleuve, en 1675. Grâce à cette carte, des centaines de bateaux français peuvent désormais
[mouiller dans les anses naturelles sans risquer de s’échouer], et [se frayer un chemin plus sûr entre
les hauts-fonds].
[...]
Sophie Payeur, « Un grand cours d’eau, un grand cours d’histoire », Québec Science (Montréal), mai 2001, p. 36.
2. Dans le tableau 2, faites l’analyse des GV en délimitant chaque expansion. Précisez la construction et la fonction
de chaque expansion p. 179-185 , et justifiez votre analyse des compléments du verbe en ayant recours aux
manipulations pertinentes (déplacement et / ou remplacement) p. 66-70 .
TA B L E A U 2
A N A LY S E D E S G V D A N S L E C O R P U S 2 A
VERBE NOYAU
EXPANSION : CONSTRUCTION ET FONCTION DE L’EXPANSION
débarquent
sur ses rives : GPrép, CI du verbe débarquent, se pronominalise par le pronom personnel y
ont le choix
n’… pas : GAdv, modificateur de la locution verbale
veulent
s’implanter dans ce nouveau monde : GInf, CD de veulent
On peut aussi considérer que implanter est le verbe et veulent l’auxiliaire de modalité,
le pronom personnel conjoint s’ est alors CD du verbe implanter p. 187, DE PLUS .
faut
dompter le fleuve : GInf, CD de faut
On peut aussi considérer que dompter est le verbe et faut l’auxiliaire de modalité, le GN
le fleuve est alors CD du verbe dompter, qui se pronominalise par le pronom personnel
CD le p. 187, DE PLUS .
forme
des pilotes : GN, CD du verbe forme, se pronominalise par le pronom personnel en
des hydrographes : GN, CD du verbe forme, se pronominalise par le pronom personnel en
des arpenteurs : GN, CD du verbe forme, se pronominalise par le pronom personnel en
18
se trouve
Parmi eux : GPrép, CI du verbe se trouve (verbe pronominal), se pronominalise par
le pronom personnel y
effectue
une cinquantaine de voyages : GN, CD du verbe effectue, se pronominalise partiellement
par le pronom personnel en : Il en effectue une cinquantaine.
jauge
les profondeurs : GN, CD du verbe jauge, se pronominalise par le pronom personnel les
relève
la position des côtes : GN, CD du verbe relève, se pronominalise par le pronom
personnel la
amasse
toutes les informations nécessaires : GN, CD du verbe amasse, se pronominalise par
le pronom personnel les
CORRIGÉ
CHAPITRE 2
LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV)
A N A LY S E D E S G V D A N S L E C O R P U S 2 A
C O R R I G É
TA B L E A U 2
(SUITE)
VERBE NOYAU
EXPANSION : CONSTRUCTION ET FONCTION DE L’EXPANSION
peuvent
mouiller dans les anses naturelles : GInf, CD de peuvent, ne se pronominalise pas, mais
peut être remplacé par faire cela
se frayer […] hauts-fonds : GInf, CD de peuvent, ne se pronominalise pas, mais peut être
remplacé par faire cela
On peut aussi considérer que mouiller et se frayer sont les verbes et peuvent, l’auxiliaire
de modalité ; dans les anses naturelles est alors CI du verbe mouiller, un chemin [...]
les hauts-fonds, CD du verbe frayer et se, son CI p. 187, DE PLUS .
CHAPITRE 6
ACTIVITÉ 1
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
CORPUS 6 A
2. Dans le tableau 1, on a relevé plusieurs pronoms de reprise du corpus 6 A. Pour chacun d’eux, indiquez la sorte
et transcrivez le mot ou le groupe de mots antécédent qui permet d’en interpréter le sens p. 151-162 .
TA B L E A U 1
N O DE
PRONOM
A N A LY S E D E P R O N O M S
SORTE DE
ANTÉCÉDENT
PRONOM 1
LIGNE
1
ceux
dém.
des mots
3
ils
pers.
ses tableaux
4
il
pers.
Van Gogh (dans le titre)
4
celle
dém.
aucune des images
8
lui
pers.
du dessinateur
8
qui
rel.
la main
12
y
pers.
[dans] cette exposition
18
cela
dém.
Le mythe, les films […] ses couleurs brillantes
18
en
pers.
de son œuvre
24
les
pers.
des choses
26
tous
ind.
Chardin, de La Tour [...] Jasper Johns
31
où
rel.
[dans] cette nudité
34
dont
rel.
[de] cette rude tendresse
37
en
pers.
beaucoup de [dessins] semblables
39
le
pers.
un de ses propres tableaux
41
ils
pers.
les dessins de ce genre
47
les
pers.
des courants d’énergie
50
qui
rel.
ce [toutes les choses qui sont vivantes…]
52
que
rel.
le motif
1. Choisir parmi les pronoms suivants : personnel (pers.) ; possessif (poss.) ; démonstratif (dém.) ; relatif (rel.) ;
interrogatif (int.) ; indéfini (ind.) ; numéral (num.).
CORRIGÉ
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
19
C O R R I G É
3. À quoi servent les pronoms de reprise ?
Les pronoms de reprise sont des éléments essentiels pour assurer la cohérence d’un texte, car ils
permettent de reprendre sous une autre forme un élément déjà présent dans le texte. De plus,
ils servent à condenser l’information, à la rendre plus concise.
4. Parmi les pronoms nominaux de ce texte, on peut faire deux groupes. Lesquels ?
Ceux qui désignent des personnes qui participent à la communication ( je, nous…) et ceux qui
peuvent s’interpréter indépendamment du contexte ou de la situation de communication (on,
ce, qui...).
5. Relisez le corpus 6 A et soulignez d’un trait les pronoms de reprise et de deux traits les pronoms nominaux de
ce texte.
Le mystère Van Gogh
Est-il encore possible d’ajouter des mots à tous ceux qui ont déjà été écrits sur lui ? La réponse est
« non ». Si je regarde ses tableaux, la réponse est encore « non », mais pour une raison différente :
5
ils commandent le silence. J’ai été tenté de dire qu’ils plaident en sa faveur, mais j’aurais eu tort,
car aucune des images qu’ il a créées ne verse dans le pathétique — même pas celle du vieillard, la tête
entre les mains, aux portes de l’éternité. Il a passé sa vie à haïr le chantage et le pathétique.
Ce n’est que si je regarde ses dessins qu’il me paraît valoir la peine d’ajouter à tous ces mots. Peut-être
parce que ses dessins ressemblent à une sorte d’écriture et qu’il a souvent dessiné sur les lettres qu’ il
a écrites. L’idéal serait de dessiner le cheminement du dessinateur, de lui emprunter la main qui dessine.
À défaut, essayons les mots.
10
15
20
À Martigny, en Suisse, s’est tenue l’an dernier une exposition de quatre-vingt-dix de ses œuvres
« mineures », comprenant trois petits chefs-d’œuvre — qu’ on ne voit que rarement — et une vingtaine
de dessins stupéfiants. Cette exposition valait le déplacement parce qu’on a pu y découvrir l’artiste
presque comme s’il était un inconnu, comme pour la première fois.
Devant un de ces dessins, un paysage autour de l’abbaye de Montmajour, près d’Arles, qu’ il a exécuté
en juillet 1888, il m’a semblé découvrir la réponse à la question qui s’impose : pourquoi cet homme
est-il devenu le peintre le plus populaire du monde ?
Le mythe, les films, le prix de ses tableaux, ce qu’ on appelle son martyre, ses couleurs brillantes,
tout cela a joué un rôle et a considérablement accru l’attrait global de son œuvre, mais sans en être
à l’origine. On l’aime, me suis-je dit devant ce dessin d’oliviers, parce que, pour lui, l’acte de dessiner
ou de peindre a été une manière de découvrir et de démontrer pourquoi il aimait si intensément
ce qu’ il regardait, et parce que ce qu’ il a regardé pendant les huit années de sa vie de peintre (huit,
pas une de plus), ce sont les choses et les gens de la vie de tous les jours.
Peintre-amant
25
20
Je ne vois pas d’autre peintre européen dont l’œuvre exprime un si strict respect des choses de tous
les jours sans les magnifier d’une manière ou d’une autre, sans renvoyer à une idée de rédemption par
le biais d’un idéal que les choses seraient censées incarner ou servir. Chardin, de La Tour, Courbet,
Monet, Nicolas de Staël, Jasper Johns — pour n’en citer que quelques-uns — se sont tous
CORRIGÉ
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
35
C O R R I G É
30
magistralement appuyés sur des idéologies picturales, alors que lui, dès l’instant qu’il abandonne
sa vocation première de pasteur, abandonne aussi toute idéologie. Il devient strictement existentiel,
idéologiquement nu. La chaise est la chaise, pas un trône. Les souliers ont été usés par la marche.
Les tournesols sont des plantes, pas des constellations. Le facteur distribue le courrier. Les iris vont
mourir. Et de cette nudité qui lui est propre, et où ses contemporains n’ont vu que naïveté ou folie,
provient sa capacité d’aimer, tout soudain et à n’importe quel moment, ce qu’ il a sous les yeux.
Il prend alors son pinceau ou sa plume et s’efforce de réaliser, d’accomplir, cet amour en peintre-amant
qui affirme cette rude tendresse de tous les jours, dont à nos meilleurs moments nous rêvons tous et
que nous reconnaissons immédiatement dans un tableau...
Des mots, des mots. Mais comment cet amour se manifeste-t-il en pratique ? Revenons au dessin. C’est
un dessin à l’encre, réalisé à la plume de roseau. Il lui est arrivé d’en faire beaucoup de semblables en
une seule journée. Parfois, comme celui-ci, d’après nature, parfois d’après un de ses propres tableaux,
qu’ il avait pendu au mur de sa chambre pour le faire sécher.
40
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55
Plutôt que des études préparatoires, les dessins de ce genre sont des espoirs graphiques ; en un style plus
dépouillé — sans maniement compliqué de pigments —, ils indiquent où, dans le meilleur des cas, peut
mener l’acte de peindre. Ils constituent la carte de son amour.
Que voyons-nous ? Du thym, d’autres arbrisseaux, des rochers de calcaire, des oliviers sur une colline,
au loin une plaine, des oiseaux au ciel. Il trempe sa plume dans l’encre bistre, observe et trace sur le
papier. Les gestes viennent de la main, du poignet, du bras, de l’épaule, peut-être même des muscles
du cou, et pourtant les traits qu’ il trace sur le papier suivent des courants d’énergie qui ne sont pas
physiquement les siens et qui ne deviennent visibles que lorsqu’il les dessine. Que sont-ils ? L’énergie
d’un arbre qui croît, d’une plante à la recherche de la lumière, du besoin qu’a une branche de
s’accommoder des branches voisines, l’énergie de la racine des chardons et des arbrisseaux, du poids
des rochers fichés sur une pente, de la lumière du soleil, de l’attirance qu’exerce l’ombre sur tout ce qui
est vivant et souffre de la chaleur, du souffle du mistral venant du nord qui a façonné les strates
des rochers. C’est là une liste arbitraire ; mais ce qui ne l’est pas, c’est le motif que ses traits forment
sur le papier. Ce motif est pareil à une empreinte digitale. Mais de qui ?
C’est un dessin qui prise l’exactitude — chaque trait est explicite et dépourvu d’ambiguïté — et qui
pourtant s’oublie totalement dans son ouverture à ce qu’ il a rencontré. Et la rencontre est si étroite
qu’on ne saurait dire de quelle trace il s’agit. Une carte d’amour, vraiment. […]
John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28.
Précisions sur le corrigé :
a) Dans ce texte, les mots ce que à la ligne 17, peuvent être analysés comme un pronom de forme
pronominale complexe reprenant un antécédent. Aux lignes 21, 32 et 55, ce que peut être analysé
différemment. Le pronom neutre ce peut être considéré comme l’antécédent du pronom relatif qu’ (que).
b) Les s’ dans s’est tenue, à la ligne 10, s’efforce, à la ligne 33, et s’agit, à la ligne 56, ne sont pas des pronoms,
ils font partie du verbe pronominal.
c) À la ligne 32, tout dans tout soudain peut être considéré comme un adverbe.
d ) Aux lignes 6, 22, 36, 52 et 54, on ne considère pas le ce (c’) comme un pronom puisqu’il s’agit du
présentatif c’est.
e) Aux lignes 1, 6, 15, 37 et 56, le pronom impersonnel il n’est ni un pronom de reprise ni un pronom
nominal.
f) À la ligne 52, ce qui en lien avec c’est sont des marqueurs emphatiques
CORRIGÉ
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
p. 96
.
21
C O R R I G É
CHAPITRE 9
ACTIVITÉ 1.1
LA PONCTUATION
CORPUS 9 A
2. Précisez à quel emploi correspond chacun des signes de ponctuation du tableau 1.1.
p. 287-288
TA B L E A U 1 . 1
E M P L O I D E S S I G N E S D E P O N C T U AT I O N
SIGNE
EMPLOI
comprendre ?
marque la fin d’une phrase de type interrogatif
C…
marque la discrétion : le nom n’est pas écrit au complet
beauté.
marque la fin d’une P déclarative
p. 81
REM. Dans le présent ouvrage, l’expression « P déclarative » désigne une phrase déclarative assertive,
donc sans intention interrogative, exclamative ni impérative.
face,
marque le détachement du complément de P De face en début de P
encore ;
sépare des P coordonnées, étroitement liées par le sens et qui sont déjà virgulées
Le coordonnant mais ne doit pas toujours être précédé d’une virgule.
amoureux,
1re virgule pour détacher le complément de P devant l’objet de leur passion inséré entre
le sujet et le prédicat de la subordonnée
passion,
2e virgule pour détacher le complément de P devant l’objet de leur passion inséré entre
le sujet et le prédicat de la subordonnée
ainsi.
marque la fin d’une P déclarative
donc,
1re virgule pour détacher le complément de P à ma manière inséré dans le GV entre
le verbe et l’attribut du sujet
manière,
2e virgule pour détacher le complément de P à ma manière inséré entre le verbe et
l’attribut du sujet
amoureuse ?
marque la fin d’une P déclarative ayant une intention interrogative
ACTIVITÉ 1.2
1. Ajoutez les signes de ponctuation manquants dans les phrases suivantes. (Le corrigé est en caractère gras.)
a) Je me suis toujours demandé comment elle avait pu l’apprendre . / ! / …
Hors contexte, le point final simple suffit, mais, selon le contexte et l’intention du scripteur,
on pourrait avoir le point d’exclamation ou les points de suspension pour marquer la fin de
cette phrase déclarative.
b) Durant l’année scolaire, nous vivons à Québec ; l’été, nous nous installons au chalet ; en août, nous
faisons des randonnées en montagne avec nos amis espagnols.
Les virgules détachent les compléments de P placés au début de chacune des trois P, les
points-virgules marquent la juxtaposition des P étroitement liées par le sens et déjà
virgulées, et le point final simple marque la fin de la phrase déclarative.
22
CORRIGÉ
CHAPITRE 9
LA PONCTUATION
C O R R I G É
c) J’avais un rendez-vous ce matin, or il neigeait abondamment et on annonçait de la pluie
verglaçante : j’ai dû l’annuler.
La virgule précède le coordonnant or (un point-virgule serait acceptable), les deux points
introduisent une conséquence, et le point simple marque la fin de la phrase déclarative.
d ) « Étrange ! Comme c’est étrange ! » répétait-il sans cesse.
Les paroles rapportées sont entre guillemets, les points d’exclamation marquent un haut
degré d’intensité, et le point final simple marque la fin de la phrase déclarative.
Certains auteurs ajoutent une virgule entre le guillemet fermant et la phrase incise, mais on peut
l’omettre par souci d’économie de signes.
e) À l’école de notre quartier, le programme d’arts comprend ces quatre disciplines-ci : théâtre, arts
plastiques, musique instrumentale et chant.
La première virgule détache le complément de P placé en début de P, les deux points
introduisent une énumération annoncée, les autres virgules séparent les GN juxtaposés,
et le point final simple marque la fin de la phrase déclarative.
f ) Les jours de semaine, cette librairie est ouverte de 10 h à 20 h ; le samedi, de 9 h à 23 h ;
le dimanche, de 12 h à 20 h.
Les trois virgules détachent les compléments de P placés en début de phrase et les deux
dernières, de plus, marquent l’effacement de la P cette librairie est ouverte ; les points-virgules
marquent la juxtaposition des P de même structure, liées par le sens et déjà virgulées ;
le point final simple marque la fin de la phrase.
L’abréviation de l’unité de mesure heure est h sans point abréviatif.
g) Plusieurs études montrent que le réchauffement de la planète aura causé des problèmes écologiques
irrémédiables dans vingt ans.
h) Moi, je trouve qu’il n’a rien fait de répréhensible.
La virgule détache le mot mis en emphase. Le point final simple marque la fin de la phrase
déclarative.
i ) Depuis des années, selon les statistiques officielles, le taux de chômage ne cesse d’augmenter au
Canada et dans les pays fortement industrialisés, mais ces statistiques ne révèlent qu’une partie de
l’ampleur du phénomène : parce qu’ils ne sont plus admissibles aux prestations des programmes
gouvernementaux, bon nombre de chômeurs ne font plus partie des statistiques.
Les deux premières virgules détachent les compléments de P en début de P ; la troisième
précède le coordonnant mais ; la quatrième détache la subordonnée complément de P en
début de P ; les deux points introduisent une explication (un point-virgule serait aussi
possible) ; le point final simple marque la fin de la phrase déclarative.
CORRIGÉ
CHAPITRE 9
LA PONCTUATION
23
C O R R I G É
ACTIVITÉ 3.1
CORPUS 9 C
3. Remplissez le tableau 3.1 en justifiant l’emploi des virgules
TA B L E A U 3 . 1
2.2.1, p. 280-282 .
EMPLOI DE LA VIRGULE
VIRGULE
EMPLOI
regard,
sépare le GN le regard du GN le geste, éléments juxtaposés d’une énumération
geste,
sépare le GN le geste du GN la voix, éléments juxtaposés d’une énumération
parole,
détache, en début de P, le complément de P Par le regard [...] parole
dialogue,
détache, en début de P, le complément de P Dans le dialogue
en revanche,
détache ce coordonnant au début de la P coordonnée
discours,
détache, en début de P, le complément de P dans le discours
sélectionne,
marque la juxtaposition du verbe sélectionne au verbe met en ordre
dominent,
marque le détachement, en début de P, du complément de P Dans les cas […] dominent
groupe,
sépare le GN un groupe du GN une foule, éléments juxtaposés d’une énumération
foule,
détache, en début de P, le complément de P Pour les cas […] foule
CHAPITRE 10
ACTIVITÉ 2.1
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE
CORPUS 10
1. L’étude des champs lexicaux dans le texte du corpus 10 laisse apparaître quatre sujets principaux, délimitant ainsi
quatre grandes parties. Indiquez pour chaque partie les paragraphes concernés.
Principaux sujets
Division du texte (no des par.)
1re partie : la poésie populaire pashtoune
par. 1 à 4
2e partie : la poésie des femmes : le landay
par. 5 à 8
3e partie : l’oppression des femmes pashtounes
par. 9 à 11
4e partie : la réaction des femmes pashtounes à leur oppression
par. 12 à la fin
2. Dans la première partie, soulignez tous les mots ou groupes de mots qui constituent le champ lexical du premier
sujet de ce texte : la poésie populaire pashtoune.
Pour le corrigé, voir les passages soulignés dans le texte au numéro 5 ci-dessous.
3. Dans les paragraphes 1 à 7, l’auteur montre les différences entre deux sortes de poésie : la poésie populaire et
la poésie savante. Transcrivez dans le tableau 2.1 des mots ou des groupes de mots qui forment ces couples
antithétiques.
Réponses possibles :
TA B L E A U 2 . 1
24
POÉSIE POPULAIRE
P O É S I E S AVA N T E
créent loin des livres (l. 2)
spontanément (l. 3)
modèle (l. 1)
autorités poétiques (l. 1)
CORRIGÉ
CHAPITRE 10
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE
C O R R I G É
TA B L E A U 2 . 1 ( S U I T E )
POÉSIE POPULAIRE
P O É S I E S AVA N T E
improvisations (l. 5)
chant (l. 6)
déclamation (l. 7)
quelque chose de simple et d’essentiel (l. 15)
jeux de mots (l. 12)
préciosité métaphorique (l. 12)
exercices rhétoriques (l. 13)
présence active de la femme (l. 19)
lettrés, clercs (l. 33)
poème anonyme (l. 27)
mémoire collective (l. 30)
termes savants (l. 33)
allusions coraniques (l. 33)
chantres sans instruction littéraire (l. 34)
sans semailles ordonnées, sans protection,
sans apprêt (l. 39)
hors du champ culturel […] et […] social (l. 40)
expressions persanes, voire arabes (l. 34)
compositions sentent l’artifice (l. 34)
4. Soulignez de deux traits les mots et les groupes de mots qui caractérisent de façon générale la condition des
femmes pashtounes dans les paragraphes 9 à 11 du texte.
Pour le corrigé, voir les passages surlignés dans le texte au numéro 5 ci-dessous.
5. Pour illustrer la condition des femmes pashtounes, le texte décrit leurs nombreuses tâches. Mettez entre crochets
les mots et les groupes de mots qui illustrent cet aspect de l’oppression des femmes.
Réponses possibles pour les questions :
2) souligné, 4) surligné et 5) crochets
Introduction
1. Sans modèle à imiter, sans autorités poétiques à respecter, les auteurs de la littérature orale de langue
pashtou créent loin des livres. Généralement dépourvus de viatiques scolaires ou universitaires, ils
préservent leurs compositions des influences extérieures et donnent spontanément à leurs œuvres la force
d’échos emblématiques où s’entend tout un peuple.
5
10
15
2. Pourtant, ces improvisations populaires ont su développer des formes d’une grande diversité, avec des
règles spécifiques de versification. Inséparable du chant, une telle poésie n’est pas destinée à la
déclamation. Ses rimes et ses rythmes ont, d’abord, valeur mélodique.
3. Du point de vue du contenu, elle se distingue nettement de la poésie dari (persane). Elle n’exalte pas
l’amour mystique. Aucune aspiration vers un ciel inconnu, insondable, ineffable, ne s’y découvre. Elle
ne s’adonne pas non plus à la louange du seigneur. Aucune représentation d’un maître absolu,
disposant de la vie et de la mort de ses sujets, n’y apparaît. L’image de l’éphèbe, objet de passion
homosexuelle, en est également bannie. Les jeux de mots, le raffinement des sentiments, la préciosité
métaphorique — exercices rhétoriques que la littérature persane pousse parfois jusqu’aux limites de
l’absurde — ne s’y expriment pas davantage.
4. En revanche, quelque chose de simple et d’essentiel s’affirme constamment ici : le chant d’un être
terrestre, avec ses soucis, ses inquiétudes, ses joies et ses plaisirs ; chant qui célèbre la nature, les
CORRIGÉ
CHAPITRE 10
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE
25
C O R R I G É
montagnes, les vallées, les forêts, les rivières, l’aube, le crépuscule et l’espace aimanté de la nuit ; chant
qui se nourrit aussi de guerre et d’honneur, de honte et d’amour, de beauté et de mort.
25
5. Cependant, la grande originalité de cette poésie populaire, c’est la présence active de la femme. Si,
comme partout, celle-ci est support d’inspiration des refrains masculins, elle s’impose surtout en tant
que créatrice, en tant qu’auteur et sujet de nombreux chants. Ainsi, un genre exige-t-il toujours sa
participation : le landay, qui signifie littéralement « le bref ». Il s’agit en effet d’un poème très court, de
deux vers libres en neuf et treize syllabes, sans rimes obligatoires mais avec de solides scansions
internes. Vocalisé différemment selon les régions, il ponctue souvent les discussions à la manière d’une
citation, d’un dicton qui étaye un sentiment ou une idée.
30
6. Comme un cri du cœur, comme un éclair, comme une flamme, le landay, par sa brièveté et son
rythme, capte l’attention. Ce poème anonyme entretient d’ailleurs une émulation quasi permanente.
Chaque après-midi, quand les filles du village s’en vont puiser l’eau à la source, ou quand elles dansent
et chantent pour une fête ou un mariage, de nouveaux landays s’improvisent, et les meilleurs s’ancrent
d’emblée dans la mémoire collective.
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7. Chacun, homme ou femme, peut donc manifester une émotion, un désir, une plainte, au moyen de
ces deux vers chantés ; mais tant la forme grammaticale que l’inspiration aident à en distinguer les
différents instigateurs. Les lettrés et les clercs usent de termes savants, d’allusions coraniques,
d’expressions persanes, voire arabes : leurs compositions sentent l’artifice. À l’opposé, les chantres sans
instruction littéraire et religieuse témoignent d’une vigueur accrue, de peu de préciosité, même si leurs
mélodies n’atteignent que rarement la sobriété profonde et pure des landays féminins. Ceux-ci, en
effet, jaillissent de la part jalousement inculte, ou à tout le moins en friche, de la communauté. S’ils
sont simples, fragiles et beaux comme les fleurs sauvages des plaines et des montagnes alentour, c’est
qu’ils naissent sans semailles ordonnées, sans protection, sans apprêt. Ils sont, au sens strict, hors
champ ; hors du champ culturel exclusivement réservé aux hommes, et par là hors du champ social. Les
sentiments et les idées qu’ils véhiculent ne laissent d’ailleurs aucun doute quant au sexe de leurs
auteurs : jamais un mâle pashtoun ne pourrait évoquer certaines intrigues, fût-ce de manière parodique.
Il lui est par exemple psychologiquement impossible de mettre en scène un amant à la virilité défiée ou
à la dignité humiliée.
8. Ainsi, tous les landays présentés dans cette étude proviendront-ils du florilège féminin, l’authenticité
de leurs sonorités se révélant incomparable. Car c’est un visage fascinant qui émerge de ces textes où la
femme chante et parle d’elle-même, de l’homme et du monde qui l’entoure ; un visage fier, impitoyable
et révolté.
9. Dans la communauté pashtoune, de structure fortement tribale et clanique, la condition féminine
est particulièrement dure . Groupement de guerriers, dont seuls les adultes mâles appartenant à la tribu
et à ses sous-clans sont membres de plein droit, cette société se trouve entièrement régie par les valeurs
masculines, avec pour loi de base le code de l’honneur. Dans un tel environnement, virilisé à l’extrême,
pieux et fanatique à sa façon, la femme subit une double oppression physique et morale .
10. Physiquement, elle [ supporte la charge des tâches domestiques les plus épuisantes ]. Si les hommes
échangent des coups de feu de temps en temps et vont aux champs épisodiquement, la plus grande
partie de leur vie se passe à la mosquée ou sur la place du village ; là où se discutent les affaires de la
politique tribale. La femme, elle, [ travaille dès avant l’aube jusque tard dans la nuit, l’année durant ].
CORRIGÉ
CHAPITRE 10
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE
65
70
C O R R I G É
60
En plus de [ l’aide qu’elle apporte pendant les récoltes saisonnières ], elle assume un labeur régulier,
permanent, sans repos, sans congé . Au moins deux fois par jour, matin et soir, elle va, pour [ la corvée
de l’eau ], à la source ou à la rivière, [ parcourant parfois des distances considérables ], [ transportant
sur la tête ou sous le bras des récipients très lourds ]. Elle [ s’occupe des enfants, qui sont toujours
nombreux, de la cuisine et du bétail ] ; elle [ moud le grain, prépare la farine, cuit le pain, file la laine,
coud les vêtements, fait sécher l’engrais animal, irrigue les cultures... ] Or cette femme ne se plaint
jamais de son travail d’esclave . Rares sont les landays où elle mentionne ses « doigts de velours » avec
lesquels [ se ramassent les épis de blé ], ou bien sa cruche trop lourde qui lui occasionne des douleurs
dans le dos .
11. En fait, ce qui la fait le plus souffrir , c’est le côté moral de son asservissement . Elle se sent
réprimée, bafouée, tenue pour un être de second rang . Dès le berceau, elle est accueillie avec tristesse et
honte — une honte qui n’épargne d’ailleurs pas la mère qui engendre une fille. Le père qui apprend
cette arrivée inopportune semble en deuil, tandis qu’à la naissance d’un garçon, il donne une fête, tire
des salves de fusil. Puis la fillette devient monnaie d’échange entre les familles claniques sans jamais
être consultée . Elle passe toute son existence dans un état d’infériorité, de subordination et
d’humiliation . Même son mari ne daigne pas manger avec elle.
[...]
Sayd Bahodine Majrouh, Le suicide et le chant. Poésie populaire des femmes pashtounes, adaptation par André Velter, Paris,
© Éditions Gallimard, Collection Connaissance de l’Orient, 2001.
ACTIVITÉ 2.2
CORPUS 10
1. Transcrivez dans le tableau ci-dessous tous les substituts du mot poésie ( l. 6, 2e par. ). Pour chacun d’eux, indiquez
quel procédé de reprise est employé et si la reprise constitue un apport au sens du texte.
Substitut du mot
poésie (l. 6, 2e par.)
Procédé de reprise
Apport au sens par la reprise
(interprétation possible)
Ses rimes (l. 7)
reprise par association
le déterminant possessif indique qu’il s’agit
d’une reprise, mais ici c’est un seul aspect
de la poésie qui est considéré : ses rimes
ses rythmes (l. 7)
reprise par association
le déterminant possessif indique qu’il s’agit
d’une reprise, mais ici c’est un 2e aspect
de la poésie qui est considéré : ses rythmes
elle (l. 8)
reprise pronominale
aucun apport
Elle (l. 8)
reprise pronominale
aucun apport
y (l. 9)
reprise pronominale
aucun apport
Elle (l. 9)
reprise pronominale
aucun apport
y (l. 11)
reprise pronominale
aucun apport
en (l. 12)
reprise pronominale
aucun apport
y (l. 14)
reprise pronominale
aucun apport
ici (l. 15)
reprise adverbiale
aucun apport
cette poésie populaire
(l. 19)
reprise par le même nom
avec un déterminant
différent
le déterminant démonstratif indique qu’il s’agit
d’une reprise, mais l’adjectif populaire ajoute
une information
CORRIGÉ
CHAPITRE 10
LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE
27
C O R P U S
CORPUS 2 A ACTIVITÉS 1.1, 1.2, 1.4 ET 2
ET
CHAPITRE 7, ACTIVITÉ 1.2
Un grand cours d’eau, un grand cours d’histoire
Avec ses hauts-fonds, ses récifs et ses rapides, ses courants et ses brouillards redoutables,
le Saint-Laurent est un géant majestueux et capricieux.
Les colons qui débarquent sur ses rives n’ont pas le choix : s’ils veulent s’implanter dans
ce nouveau monde, il faut dompter le fleuve.
5
Ainsi, en Nouvelle-France, on forme des pilotes, des hydrographes, des arpenteurs. Parmi eux
se trouve Louis Jolliet, un des plus talentueux explorateurs. À lui seul, il effectue une cinquantaine
Il amasse ainsi toutes les informations nécessaires pour dresser la première véritable carte
du fleuve, en 1675. Grâce à cette carte, des centaines de bateaux français peuvent désormais
10
mouiller dans les anses naturelles sans risquer de s’échouer, et se frayer un chemin plus sûr entre
les hauts-fonds.
[…]
Le texte dont est tiré cet extrait sera publié intégralement dans un recueil spécial, « La redécouverte
du patrimoine industriel », que la Revue Québec Science compte faire paraître à l’hiver 2003-2004.
28
CORPUS
CHAPITRE 2
LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV)
Sophie Payeur,« Un grand cours d’eau, un grand cours d’histoire », Québec Science (Montréal), mai 2001, p. 36.
de voyages en canot. Lestée de plomb, sa ligne jauge les profondeurs. Il relève la position des côtes.
C O R P U S
CORPUS 6 A
ACTIVITÉS 1 ET 3
Le mystère Van Gogh
Est-il encore possible d’ajouter des mots à tous ceux qui ont déjà été écrits sur lui ? La réponse est
« non ». Si je regarde ses tableaux, la réponse est encore « non », mais pour une raison différente :
ils commandent le silence. J’ai été tenté de dire qu’ils plaident en sa faveur, mais j’aurais eu tort,
car aucune des images qu’il a créées ne verse dans le pathétique — même pas celle du vieillard, la tête
5
entre les mains, aux portes de l’éternité. Il a passé sa vie à haïr le chantage et le pathétique.
Ce n’est que si je regarde ses dessins qu’il me paraît valoir la peine d’ajouter à tous ces mots. Peut-être
parce que ses dessins ressemblent à une sorte d’écriture et qu’il a souvent dessiné sur les lettres qu’il
a écrites. L’idéal serait de dessiner le cheminement du dessinateur, de lui emprunter la main qui dessine.
À défaut, essayons les mots.
10
À Martigny, en Suisse, s’est tenue l’an dernier une exposition de quatre-vingt-dix de ses œuvres
John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28.
« mineures », comprenant trois petits chefs-d’œuvre — qu’on ne voit que rarement — et une vingtaine
de dessins stupéfiants. Cette exposition valait le déplacement parce qu’on a pu y découvrir l’artiste
presque comme s’il était un inconnu, comme pour la première fois.
Devant un de ces dessins, un paysage autour de l’abbaye de Montmajour, près d’Arles, qu’il a exécuté
15
en juillet 1888, il m’a semblé découvrir la réponse à la question qui s’impose : pourquoi cet homme
est-il devenu le peintre le plus populaire du monde ?
Le mythe, les films, le prix de ses tableaux, ce qu’on appelle son martyre, ses couleurs brillantes,
tout cela a joué un rôle et a considérablement accru l’attrait global de son œuvre, mais sans en être
à l’origine. On l’aime, me suis-je dit devant ce dessin d’oliviers, parce que, pour lui, l’acte de dessiner
CORPUS
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
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CORPUS 6 A
20
ACTIVITÉS 1 ET 3
(SUITE)
ou de peindre a été une manière de découvrir et de démontrer pourquoi il aimait si intensément
ce qu’il regardait, et parce que ce qu’il a regardé pendant les huit années de sa vie de peintre (huit,
pas une de plus), ce sont les choses et les gens de la vie de tous les jours.
Peintre-amant
Je ne vois pas d’autre peintre européen dont l’œuvre exprime un si strict respect des choses de tous
les jours sans les magnifier d’une manière ou d’une autre, sans renvoyer à une idée de rédemption par
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le biais d’un idéal que les choses seraient censées incarner ou servir. Chardin, de La Tour, Courbet,
Monet, Nicolas de Staël, Jasper Johns — pour n’en citer que quelques-uns — se sont tous
magistralement appuyés sur des idéologies picturales, alors que lui, dès l’instant qu’il abandonne
sa vocation première de pasteur, abandonne aussi toute idéologie. Il devient strictement existentiel,
idéologiquement nu. La chaise est la chaise, pas un trône. Les souliers ont été usés par la marche.
Les tournesols sont des plantes, pas des constellations. Le facteur distribue le courrier. Les iris vont
mourir. Et de cette nudité qui lui est propre, et où ses contemporains n’ont vu que naïveté ou folie,
provient sa capacité d’aimer, tout soudain et à n’importe quel moment, ce qu’il a sous les yeux.
Il prend alors son pinceau ou sa plume et s’efforce de réaliser, d’accomplir, cet amour en peintre-amant
qui affirme cette rude tendresse de tous les jours, dont à nos meilleurs moments nous rêvons tous et
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que nous reconnaissons immédiatement dans un tableau...
Des mots, des mots. Mais comment cet amour se manifeste-t-il en pratique ? Revenons au dessin. C’est
un dessin à l’encre, réalisé à la plume de roseau. Il lui est arrivé d’en faire beaucoup de semblables en
une seule journée. Parfois, comme celui-ci, d’après nature, parfois d’après un de ses propres tableaux,
qu’il avait pendu au mur de sa chambre pour le faire sécher.
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CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28.
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C O R P U S
CORPUS 6 A
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ACTIVITÉS 1 ET 3
(SUITE)
Plutôt que des études préparatoires, les dessins de ce genre sont des espoirs graphiques ; en un style plus
dépouillé — sans maniement compliqué de pigments —, ils indiquent où, dans le meilleur des cas, peut
mener l’acte de peindre. Ils constituent la carte de son amour.
Que voyons-nous ? Du thym, d’autres arbrisseaux, des rochers de calcaire, des oliviers sur une colline,
au loin une plaine, des oiseaux au ciel. Il trempe sa plume dans l’encre bistre, observe et trace sur le
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papier. Les gestes viennent de la main, du poignet, du bras, de l’épaule, peut-être même des muscles
du cou, et pourtant les traits qu’il trace sur le papier suivent des courants d’énergie qui ne sont pas
physiquement les siens et qui ne deviennent visibles que lorsqu’il les dessine. Que sont-ils ? L’énergie
d’un arbre qui croît, d’une plante à la recherche de la lumière, du besoin qu’a une branche de
s’accommoder des branches voisines, l’énergie de la racine des chardons et des arbrisseaux, du poids
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des rochers fichés sur une pente, de la lumière du soleil, de l’attirance qu’exerce l’ombre sur tout ce qui
est vivant et souffre de la chaleur, du souffle du mistral venant du nord qui a façonné les strates
John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28.
des rochers. C’est là une liste arbitraire ; mais ce qui ne l’est pas, c’est le motif que ses traits forment
sur le papier. Ce motif est pareil à une empreinte digitale. Mais de qui ?
C’est un dessin qui prise l’exactitude — chaque trait est explicite et dépourvu d’ambiguïté — et qui
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pourtant s’oublie totalement dans son ouverture à ce qu’il a rencontré. Et la rencontre est si étroite
qu’on ne saurait dire de quelle trace il s’agit. Une carte d’amour, vraiment.
[…]
CORPUS
CHAPITRE 6
LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE
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C O R P U S
[…]
Il y a dans un enfant très beau quelque chose que je ne puis définir et qui me rend triste. Comment me
faire comprendre ? Ta petite nièce C… est en ce moment d’une ravissante beauté. De face, ce n’est rien
encore ; mais quand elle tourne son profil d’une certaine manière et que son petit nez argenté se dessine
fièrement au-dessous de ses beaux cils, je suis saisie d’une admiration qui en quelque sorte me désole.
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On assure que les grands amoureux, devant l’objet de leur passion, sont ainsi. Je serais donc, à ma
manière, une grande amoureuse ?
[…]
CORPUS 9 C
ACTIVITÉ 3.1
L’information et la communication sont-elles une même chose ?
[…]
Par le regard, le geste, la voix et finalement la parole, les êtres humains ont graduellement appris à faire
circuler des messages entre eux. Dans le dialogue, le partage et l’échange dominent ; en revanche, dans
le discours, une personne sélectionne, met en ordre et diffuse un ensemble de messages à tout un groupe.
Dans les cas où partage et échange dominent, disons qu’un processus de communication est à l’œuvre.
Pour les cas où un individu s’adresse à un groupe, une foule, réservons le terme d’information. […]
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CORPUS
CHAPITRE 9
LA PONCTUATION
Colette, La naissance du jour, Paris, Flammarion, 1984, p. 41.
ACTIVITÉ 1.1
Jean-Claude Guédon, La planète cyber. Internet et cyberespace, Paris, © Éditions Gallimard, 1996, p. 12.
CORPUS 9 A
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