Caractérisation électrique d'un semiconducteur ( Effet Hall )

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Université –ABBES LAGRROUR –Khenchela
Faculté
des
Sciences et Technologie
s
Département science de la matière
TP : Physique des semiconducteurs ( 3
ème
licence physique )
TP N°1
EFFET HALL
CARACTERISATION ELECTRIQUE D'UN
SEMICONDUCTEUR
I-BUT
Les semiconducteurs sont des matériaux dont la conductivité, intermédiaire entre celles des isolants et
celles des conducteurs, varie de plusieurs ordres de grandeurs sous l'effet de la température, de
lclairement, de dopage. L’objet de cette étude est de caracriser les propriétés électriques d’un matériau
semiconducteur et leur variation à haute température. Cette étude passe donc par une caractérisation
électrique classique : la conductivi et l’effet Hall. Il sera alors possible de déterminer quelques
paramètres clés des échantillons tels que la mobilité et la concentration de porteurs.
II-RAPPELTHEORIQUE
II.1 STRUCTURE DE BANDES
Un solide cristallin est constitué par la répétition périodique d’un motif élémentaire, les atomes sont ainsi
situés aux uds d’un seau régulier périodique. Les noyaux et les électrons sont en interaction
coulombienne. Dans une description des propriétés électroniques d’un solide cristallin, on prend en
compte linteraction de chaque électron avec le potentiel spatialement périodique créé par le réseau
d’ions, en négligeant les interactions des électrons entre eux. Dans ce modèle, les états i accessibles à
chaque électron ont des énergies Ei qui se regroupent en bandes. Les intervalles d’énergies sur lesquels
nexiste aucune énergie électronique sont appelés bandes interdites (voir figure ci-dessous). Dans un
semiconducteur à temrature nulle, toutes les liaisons covalentes du cristal sont satisfaites : les électrons
remplissent entièrement les bandes d’énergies accessibles les plus basses. La bande d’énergie remplie la
plus élevée est nommée bande de valence, l’énergie du haut de la bande de valence sera notée Ev. La
bande vide la plus basse est la bande de conduction, l’énergie du bas de la bande de conduction sera notée
Ec. La bande interdite qui sépare ces deux bandes est appelée "gap", lénergie du gap est Eg=Ec-Ev. Le
gap Eg des semiconducteurs sétend de 0 à quelques eV selon les
matériaux.
Par exemple : germanium Ge : Eg (à 300K)= 0.67 eV ;
silicum Si : Eg (à 300K)= 1.12 eV
2
II.2 SEMICONDUCTEUR INTRINSEQUE
Un semiconducteur intrinsèque est un semiconducteur pur, c’est-à-dire dans lequel il y a très peu
d’impuretés, typiquement moins de 10
10
cm
-3
(la concentration d’atomes dans un cristal est de l’ordre de
10
22
cm
-3
) et par conséquent les électrons de la bande de conduction proviennent uniquement de la bande
de valence. A T=0K, toutes les liaisons covalentes d’un cristal de Si par exemple sont satisfaites. Quand
on augmente la température, des électrons sont détachés de certaines liaisons et peuvent se déplacer dans
le cristal (en particulier sous l’effet d’un champ électrique, ce qui crée un courant). Donc quand la
température croît, des électrons du haut de la bande de valence peuvent être excités thermiquement dans
des états du bas de la bande de conduction (ionisation intrinsèque): des états de la bande de conduction
sont alors peuplés par des électrons. Les états de la bande de valence laissés vacants sont appel des trous
(un trou estfini comme lensemble des électrons d’une bande pleine moins un électron, par conséquent
sous l’action de champs électriques ou magnétiques, les trous réagissent comme des porteurs de charge
mobiles possédant une charge positive +e). Si on appelle n la densité d’électrons et p la densité de trous,
on a dans un semiconducteur intrinsèque n = p.
Variation en temrature de la densité de porteurs : n(T) = p(T) = N
0
exp(-Eg/2k
B
T) , où N
0
est une
fonction lentement variable de T puisque N
0
est proportionnel à T
3/2
. La variation en température de n(T)
est donc dominé par le facteur exponentiel: n(T) ~exp(-Eg/2k
B
T).
A T = 300 K, on trouve typiquement dans le Silicium une densité d’électrons dans la bande de conduction
de l’ordre de 10
10
cm
-3
II.3 SEMICONDUCTEUR EXTRINSEQUE
On rend le semiconducteur plus conducteur en lui incorporent une très petite proportion des éments
étrangers - un semiconducteur dans lequel on a introduit volontairement des impuretés (avec une
concentration d'atomes typiquement de 10
15
à 10
18
cm
-3
) est appelé semiconducteur extrinsèque ou
semiconducteur dopé.
Selon la valence des éléments étrangers ajoutés on peut obtenir un mariau avec l'exs d'électrons, il est
dit "semiconducteur de type n" ou un matériau avec le faut d'électrons (l'excès de trous), il est dit
"semiconducteur de type p".
Par exemple on obtient du Silicium de type n en ajoutant des éléments pentavalents (P, As, Sb… ou tout
élément de la colonne V du tableau périodique). Les atomes pentavalents qui se substituent aux atomes
tétravalents de silicium dans le seau cristallin possèdent un électron en surnombre par rapport aux
liaisons covalentes ; cet électron supplémentaire peut être facilement libéré (par l'agitation thermique par
exemple) de l'atome pentavalent qui est appelé atome donneur (d'électron): il devient un porteur libre
négatif et la conductivité correspondante est dite "par excès d'électrons" ou la conductivité de "type n".
On obtient du Silicium de type p en remplaçant une certaine proportion d'atomes de silicium par des
atomes trivalents (B, Al, Ga, Inou tout élément de la colonne III du tableau riodique), auxquels il
manque un électron par rapport a la structure tétravalente du silicium. Ces atomes, dits accepteurs,
captent facilement un électron du réseau. Llectron capté laisse subsister un "trou positif " dans le réseau,
trou qui se trouvera comblé, au bout d'un certain temps, par un électron du voisinage. Un trou peut donc
migrer d'atome en atome dans le réseau. La conductivité est alors par "faut d'électrons" ou de "type p".
3
Dans un semiconducteur intrinsèque ioniser un
électron participant à une liaison covalente Si-Si
consiste à le faire passer de la bande de valence dans la
bande de conduction.
Dans un semiconducteur extrinsèque, ioniser lélectron
de latome de P (donneur), qui ne participe pas à une
liaison covalente P-Si, est nettement plus facile et
l’énergie nécessaire pour le détacher et l’amener dans
la bande de conduction est inférieure à Eg. On peut par
conséquent considérer qu’à l’atome P est associé un
niveau d’énergie E
D
discret, appelé niveau donneur,
situé dans le gap juste en-dessous de la bande de
conduction.
Ed=Eg-E
D
est l’énergie d’ionisation de l’atome P, lionisation sera d’autant plus facile que E
D
est proche
du bas de la bande de conduction. A basse température, ce niveau est occupé par un électron, mais si on
augmente la température, cet électron passe dans la bande de conduction et le niveau est alors vide. Idem
pour un accepteur.
Par exemple : Phosphore introduit dans Ge : Ed=12 meV ;
Phosphore introduit dans Si : Ed=44 meV
Les impuretés accepteuses fournissent des trous supplémentaires au système. Ce sont par exemple des
atomes de Bore en substitution aatoire dans un cristal de Silicium. Cet atome de B a trois électrons de
valence, et pouraliser une liaison B-Si, un
électron doit être pris dans une liaison Si-Si
voisine. Lélectron provenant de la liaison Si-Si
était dans la bande de valence où il laisse un
trou. Comme dans le cas des donneurs, on peut
par conséquent considérer quà latome B est
associé un niveau d’énergie E
A
discret, appelé
niveau accepteur, situé dans le gap juste au-
dessus de la bande de valence. Ea=Eg-E
A
est
l’énergie d’ionisation de l’atome B.
A basse temrature, ce niveau est occupé par un
trou, mais si on augmente la température, ce trou
passe dans la bande de valence et le niveau est alors vide.
Par exemple : Bore introduit dans Ge :Ea=10 meV ;
Bore introduit dans Si : Ea=46 meV
Atome donneur (Phosphore) et accepteur
(
Bore) dans
un réseau de Si (chaque point
noir
représente un électron)
Densité
des
états
électroniques
accessibles dans un semiconducteur
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II.4 VARIATION EN TEMPERATURE
Soit un semiconducteur de type n, dopé avec des donneurs en concentration N
D
. La figure ci-dessous
montre la variation de la densité n d’électrons dans la bande de conduction en fonction de 1/T. A basse
température la plupart des donneurs ne sont pas ionisés et la concentration n reste ts faible. Quand la
température croît, les donneurs sionisent : c’est le gime dionisation extrinsèque dans lequel
n=n
0
exp((Ec-E
D
)/2k
B
T), n
0
est une fonction lentement variable de T puisque n
0
est proportionnel à
T
3/4
, le facteur exponentiel dominant la variation en temrature n ~ exp((Ec-E
D
)/2k
B
T).
Dans ce régime, le nombre d’électrons provenant de lionisation extrinsèque est bien plus grand que le
nombre délectrons ni provenant de l’ionisation intrinsèque. Pour des temratures plus élevées, mais
telles que lionisation intrinsèque reste un processus peu efficace, on aura ionisé tous les donneurs et ni<<
N
D
, donc n est pratiquement constant : n ~ N
D
, c’est le gime de saturation extrinsèque. En général, on
est dans le régime de saturation extrinsèque à température ambiante. Si on continue à augmenter la
température, il arrive un moment où lionisation intrinsèque n’est plus négligeable et il est même possible
de se trouver à très haute température dans la situation n = ni>> N
D
. Dans ce gime intrinsèque, on
retrouve que n varie comme exp (-Eg/2k
B
T) .
Variation de Log(n) en fonction de 1/T dans un semiconducteur de type n.
II.5 CONDUCTIVITE
Soit des porteurs de charge qlectrons ou trous) de masse m, soumis au champ électrique E. On
considérera quil n’y a dans le cristal quun seul type de porteurs (c’est le cas dans les semiconducteurs
extrinsèques), dont la densité est notée n . Dans le solide, ces porteurs sont également soumis à des forces
aléatoires dues aux interactions avec diverses imperfections du milieu (vibrations thermiques du réseau,
présence d’impuretés,....). On représentera simplement l’effet moyen de ces interactions par une force de
frottement de la forme mv/τ où v est la vitesse moyenne des porteurs et « τ » le temps de collision moyen
caractéristique du mariau à température donnée.
Engime stationnaire la relation fondamentale de la dynamique conduit à :
On appelle µ la mobilité des porteurs dans le mariau telle que |v|=µ|E| d'où :
5
(en général, la mobilité est plus petite pour les trous que pour les électrons, car la masse des trous est
surieure à la masse des électrons)
La densité de courant est alors
Où : est la conductivité du mariau.
Attention : On notera qu’elle est indépendante du signe de la charge q donc les mesures de conductivi
(résistivité) ne permettent pas de distinguer les conducteurs de type n de ceux du type p .
La résistivité du matériau est :
II.6 EFFET HALL
L'effet Hall est un phénone qui se manifeste dans un solide (métal ou semiconducteur) quand il est
parcouru par un courant continu I et soumis à un champ magnétique perpendiculaire B. Cet effet est dû a
la déviation par le champ B, du flux d'électrons participant au courant I .
Chaque porteur du courant électrique est soumis à la force magnétique de Lorentz qui
tend à les dévier sur la face larale du barreau tandis qu'il apparaît une ficience en électrons sur la
face opposée. Cette polarisation du mariau conduit à l'apparition d'un champ électrique transverse
H
E
r
,qui exerce à son tour une force
H
Eq
r
sur les électrons. Le régime stationnaire est donc atteint lorsque
cette force et la force magnétique se compensent.
Le raisonnement peut se faire avec nimporte quel type de charges (q est une grandeur algébrique :
négative pour les électrons ou positive pour les trous).
On voit tout de suite sur les schémas quils vont être viés dans le même sens (car q et v sinversent
donc les effets se compensent). En revanche le champ de Hall change de sens et la tension de Hall
change de signe.
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