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MASTER
Apologétique
08 au 26 Juillet 2019
Présenté en Juillet 2019 par
Dramane BORO
Tel : 70 27 38 25/[email protected]
Enseignant: Bertrand RICKENBACHER
Année : 2018/2019
Sujet
Il faut que l’église au Burkina Faso
s’engage dans la politique
1
Sommaire
I-INTRODUCTION…………………………………………………………………..3
II- DEFINITION DE LA POLITIQUE………………………..3
III- POLITIQUE POLITICIENNE
IV- POLITIQUE POSITIVE 6
V-CONCLUSION……………………………………………………………………9.
VII-BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………..9
2
INTRODUCTION
Lorsqu’au Burkina Faso l’opposition politique doutait de la crédibilité des élections que le président en
place devait organiser en 1998, l’église évangélique à travers un de ses responsables, le pasteur Samuel
Yaméogo, président de la fédération des églises et missions évangéliques (FEME), fut désigné pour être le
président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Cette Commission Electorale
Nationale Indépendante a eu à sa charge l’organisation de l’élection présidentielle du 15 novembre 1998 qui
a été boycotté par la majorité des partis d’opposition. Cette implication de l’église n’a pas été du gout des
partis d’opposition et de certains médias de la place qui n’ont pas manqué d’accusé l’église évangélique de
collision avec le pouvoir estimant qu’elle ne devait pas s’ingérer dans la politique. Par contre, lorsqu’en
2014, il était question de modifier la constitution pour permettre la réélection du président en place, l’Eglise
évangélique qui n’a pas donné officiellement son point de vue, ou ne l’a pas fait au « temps convenable » fut
accusée par l’opinion publique de ne pas prendre position contre une situation qu’elle qualifiait d’injuste
alors que l’église est sensée défendre la justice. Par contre l’église catholique qui a élevé sa voix pour
protester, s’est vue dire qu’elle n’a pas à s’ingérer dans la politique par le président de l’époque. Comme le
dit si bien ANDRE Gounelle dans son article en ligne sur le sujet, la position des responsables
ecclésiastiques est délicate. En effet quoiqu'ils décident, une avalanche de critiques et de blâmes s'abat sur
eux, aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur de leurs communautés. S'ils se taisent, on les taxe de lâcheté
et de complicité. On leur reproche au mieux de ne pas faire entendre le message évangélique, au pire de le
trahir par leur silence et leur abstention. On leur en veut de ne pas utiliser l'autorité morale, qu'ils sont censés
représenter, en faveur de la justice, de la vérité et de l'humanité. S'ils interviennent, on y voit un acte partisan
contraire à leur mission. On les accuse de se mêler de ce qui ne les regarde pas, et de sortir de leur domaine
de compétence.
Au regard de ce qui vient d’être dit plus haut, quelle attitude l’église du Burkina Faso doit-elle avoir face à
la politique ? Faut-il que l’église du Burkina Faso particulièrement évangélique s’engage dans la politique
ou s’en s’abstienne ? Notre travail va consister à faire une présentation de quelques points de vue sur le
problème et l’analyse de ces points de vue, et terminer par une conclusion pour ce qui concerne le Burkina.
Ce travail s’inspire en grande partie de l’article EGLSE ET POLITIQUE d’André GOUNELLE en ligne sur
le site AndréGounelle.fr.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, nous tenterons de définir ce que c’est que la politique.
3
DEFINITION DE LA POLITIQUE
De l’encyclopédie libre Wikipédia on peut dire de l’expression politique qu’elle est un mot polysémique qui
peut signifier, les actions prévues ou mises en œuvre par une institution, une organisation, un parti, un Etat,
une entreprise, un individu en vue d'atteindre un objectif préalablement fixé. Une autre signification est que
la politique est l’art d’organiser les pouvoirs en vue de gouverner ou gérer la cité. Autrement dit, la politique
(du grec politikos, de la cité) en son sens plus large, désigne ce qui est relatif à l'organisation et à l'exercice
du pouvoir dans une société organisée et c’est le sens sur lequel nous nous focaliserons dans notre travail.
En remontant l’origine de ces concepts, on retrouve Aristote qui, avec sa vision téléologique de la politique
par du principe que toutes les associations sont formées dans le but de parvenir au Bien. La cité grecque, ou
polis, est l’association la plus commune dans le monde grec, contenant toutes les autres associations, telles
que les familles et les associations professionnelles ou autres. En tant que telle, la Cité doit viser le plus
grand bien. Aristote conclut que « l’homme est un animal politique » : nous ne pouvons atteindre la vie
bonne qu’en vivant dans une polis.
De cette définition, nous voyons que la politique comme les autres activités humaine est un fait culturel si on
considère comme le dit Gounelle citant Durkheim que la culture est « l’ensemble des manières de penser, de
sentir et d’agir qui donne à un groupe une unité objective et symbolique », donc parler de l’engagement de
l’église dans la politique c’est réfléchir en définitive sur le rapport de l’évangile à la culture.
III- QUELQUES APPROCHES DE L’AGLISE ET DE LA POLITIQUE
LA SEPARATION
Selon une des expressions célèbre des écritures « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à
Dieu », certains chrétiens du Burkina s’appuyant sur ce passage biblique, disent que le chrétien ne doit pas
faire de la politique que symbolise César. Pour eux, le Christ nous invite ici clairement à ne pas mélanger
« ce qui appartient à Dieu » et ce qui revient à « César », c’est-à-dire aux gouvernants (Luc 20,25). Dans
l’AT, malgré l'onction sacrée du roi, lieutenant de YHWH, il ne lui était pas permis de présenter le sang
expiatoire et de faire brûler le parfum : pour avoir transgressé cette limite le roi (pieux !) Ozias a subi une
punition immédiate, il a contracté une « lèpre », ou dermatose, incapacitante (2 Ch 26.16-21, explicitant 2R
15.5). Elle annonçait la démarcation entre « ce qui est à César » et « ce qui est à Dieu ».
Cette vision admet bien que les deux règnes viennent de Dieu, mais n’ont pas les mêmes domaines l’un
s’occupant de la terre et l’autre des choses célestes. La politique n'est donc pas mauvaise en soi, mais elle
fonctionne selon des règles différentes et vise les choses de la terre tandis que l’église parle de l'évangile qui
concerne notre salut, notre vie intérieure vise notre destiné éternelle. Le travail de l’église se définit par le
renoncement à soi, aux choses du monde et l'amour de Dieu. Ainsi, celui qui gouverne n’a pas à utiliser les
principes de la grâce ou de la foi pour gouverner, notamment un juge doit appliquer la loi sans invoquer le
principe du pardon etc...
Bien que convenable dans les sociétés démocratiques, il sera difficile à quelqu’un de gouverner sans etre
influencé par sa vision du monde ou tout simplement par sa religion. Il advient donc que cette séparation
dans la pratique est illusoire, il est difficile que les gouvernants soient a priori sans idéologie, sans une vision
du monde, ce qui va certainement interférer sur leur politique ou leur jugement.
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L’ANTAGONISME
Pour d’autres burkinabè se basant sur Jean 2/1-16 qui dit « N’aimez pas le monde ni les choses du monde. Si
quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » estiment que le chrétien doit fuir les institutions
du monde car celui-ci est sous la direction de Satan et y participer c’est pactiser avec le diable. C’est ainsi
qu’ils ne veulent pas s’engager dans certaines institutions comme l’armée, ou toute structure culturelle de la
société (exercice d'autorité, théâtre, musique) car pour eux, le péché a tout corrompu. Elle estime que la foi
chrétienne implique une rupture avec « le monde » que sont les structures, la culture et les comportements
des sociétés humaines, qui sont sous le règne des ténèbres. Le chrétien par sa conversion à l'évangile est
transféré dans le royaume de lumière, or que y a-t-il entre les ténèbres et la lumière. Elles sont antagonistes.
Sélon Gounelle ,ce point de vue ne date pas d’aujourd’hui et on la trouve au troisième siècle chez Tertullien
qui conseille aux chrétiens d’éviter le plus possible les rencontres et les occupations sociales. Il nourrissait
ainsi une vive méfiance envers tout engagement politique. Aujourd'hui, certaines sectes tentent d'édifier une
"clôture" qui préserve leurs adhérents de tout contact avec l'extérieur. Elles constituent, sous forme de micro
sociétés marginales, des îlots de "contre-culture ». On estime ici que le chrétien, par fidélité à son Seigneur,
doit garder ses distances d'avec la culture, et donc, entre autres, se détourner de la politique.
Cet idéal de la rupture apparaît illusoire et trompeur, peut-être plus dans les sociétés actuelles
qu’autrefois. La culture nous imprègne, bien plus que nous le pensons et qui peut aujourd'hui vraiment
s’isoler ? Dans les démocraties, il devient impossible de se tenir à l'écart : même celui qui s'abstient prend
parti et pèse sur le jeu politique (Gounelle,en ligne).
Surtout c’est refuser que malgré la chute, l’homme porte en lui toujours l’image de Dieu et que justement
c’est pour cela que christ n’a pas craint de laisser au ciel la sainteté divine pour venir dans un monde
pécheur. Dieu nous appelle à vivre différemment pas séparément du monde ce qui est d’ailleurs impossible
en dehors de la mort.
L’ ALLIANCE
Le troisième point de vue de chrétiens burkinabè, est celle qui préconise non pas la rupture et le conflit,
mais, à l'inverse, la rencontre et l’alliance entre l’évangile et la culture. Citant toujours Gounelle dans son
article, Justin le Martyr au second siècle estime que la persécution des chrétiens est une méprise sinon que le
chrétien obéit aux autorités (1 Pierre 2/13) et aux lois du pays et est un bon citoyen. Les principes qui
régissent la vie chrétienne ne sont pas déraisonnables, au contraire il serait souhaitable que les
gouvernements s'inspirent de principes chrétiens et mettent en place une politique qui seront bénéfiques pour
tous. L'Église et la société, bien que distinctes, sont indissociables. D'une part, comme l'écrit Paul (Romains
13/1), tout pouvoir ou toute autorité vient de Dieu. Il faut donc voir dans le dirigeant politique aussi un
serviteur ou un ministre de Dieu (et non pas un représentant du malin comme dans l'attitude de ceux qui
prônent l’antagonisme. D’autre part, le chrétien est appelé à prier pour les gouvernants (1 Tim. 2/2). Pour
Justin, l’évangile est parfaitement adapté à la culture et les deux peuvent et doivent collaborer afin
d’améliorer le genre humain. Ce point de vue est soutenu au vingtième siècle, par le Président Eisenhower
qui dit n'avoir pas grande confiance dans le civisme de ceux qui n'ont aucune religion. Au dix-neuvième
siècle, dans les pays catholiques comme dans les protestants On estime souvent que l'État et l'Église doivent
s'aider et s'assister mutuellement, dans une alliance entre le trône et l’autel.
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Le danger qui menace cette attitude est qu’un évangile si bien adapté, et intégré perd toute puissance
d’interpellation. Il peut alors fournir un fondement et une justification aux idées et pratiques soit de la
majorité gouvernementale soit de l'opposition légale. Il confirme et se conforme. Le christianisme se voit
alors utilisé à des fins politiques. Nous pouvons donner comme exemples les partisans de l’apartheid
justifiant leur politique par la bible ! Dans son article en ligne (Janvier 2016) portant le titre « The Bible and
the justification of apartheid in Reformed circles in the 1940's in South Africa: Some historical,
hermeneutical and theological remarks » Vosloo, Robert R de Stellenbosch University, cite un théologien de
l’apartheid (JD du Toit connu sous le nom de Totius ) par les paroles ci-dessous :
«Give me a Bible text,’ says the opponent of our colour policy, ‘a text
that proves that segregation is in agreement with the utterances of
Holy Scripture.’ ‘I have no text,’ is my answer. ‘Then I have won the
case, says the advocate for equality’ … I answer: … ‘I don’t have a
text, but I have the Bible, the whole Bible. My argumentation would
proceed from Genesis to Revelation ».
Il dit en substance qu’à travers toute la bible de la Genèse à Apocalypse, il peut prouver que l’apartheid est
parfaitement en accord avec les saintes écritures. Partant du livre de la création, il affirme que Dieu en
séparant la création (lumière d’avec les ténèbres, la terre d’avec le ciel etc..) et en dispersant les hommes à la
tour de Babel, est pour la séparation des races et que l’unité en christ est spirituelle et non physique bref, on
peut voir que l’idéologie de cet homme le fait interpréter la bible dans le seul but de défendre sa position. Ce
qu’ont fait les Nazis aussi (ANDRE Gounelle, en ligne).
LA NATURE ET LE BUT DU ROYAUME DE DIEU
Pour bien apprécier ces différents points de vue, il est nécessaire de comprendre le message du christianisme
dont le thème central est la venue du royaume de Dieu par Jésus Christ. Jésus Christ est venue pour prêcher
la bonne nouvelle du royaume de Dieu ou pour être plus précis, le retour de la gloire de Dieu sur la terre par
sa venue en chair sur la terre. En substance, la venue de Christ inaugure le rétablissement du règne de Dieu
sur la terre. Mais qu’est-ce ce royaume dont Christ est venue annoncer la bonne nouvelle et dont l’église est
sensée promouvoir jusqu’à son retour. Certes, le cadre de cette réflexion ne permet pas de faire tout le tour
du sujet mais on peut dire d’abord que tout l’univers visible et invisible appartient au seigneur Dieu et qu’il
est le Roi de toute sa création (Job 34 :13 ; Psaumes 47 : 3) Car l’Eternel, le Très-Haut, est redoutable, Il est
un grand roi sur toute la terre. Le royaume de Dieu vue sous cet angle nous montre que c’est toute la
création de Dieu qui est le royaume.
On peut aussi regarder le royaume de Dieu comme étant la sphère où Dieu règne, où sa volonté est respectée
et accomplie (André CHOUBEU,2013, article en ligne) et le paradis céleste ou la montagne sainte de Dieu
est le protype de ce royaume de Dieu. En créant l’homme à son image et le plaçant dans le jardin d’Eden,
l’homme devait répliquer le paradis sur la terre a l’image du paradis céleste. Ainsi l’homme image de Dieu
de Dieu, devait faire de la terre l’image du paradis à partir du jardin d’Eden.Cela devait se faire par l’action
d’Adam et Eve (cultiver et garder le jardin) et en communion avec Dieu. On peut dire qu’Adam et Eve avait
la responsabilité d’établir le règne de Dieu sur la terre.
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Mais en désobéissant à Dieu, Adam à fait que le règne de Dieu donc l’obéissance à sa parole, quitte la terre
et c’est le règne de Satan à qui il a obéit qui s’est installé. La bible nous montre que malgré cette situation
Dieu a toujours travaillé pour la restauration de sa volonté sur la terre et c’est Jésus qui a pu inaugurer
l’établissement de ce règne. Dans la même lignée, les disciples de christ ont été établis pour poursuivre ce
travail jusqu’au retour final de Jésus pour un rétablissement parfait et totale du royaume de Dieu sur la terre.
En détails ou de façon pratique, on peut dire que fondamentalement, le règne de Dieu sur la terre c’est
l’expression visible du caractère de Dieu ou de ses caractéristiques que sont, l’amour, la compassion, la
justice, la vérité, l’intégrité, la joie, la paix, la sainteté (Romains 14 :17) dans la création.
Annoncer la bonne nouvelle du royaume ou apporter le royaume de Dieu, c’est Manifester les
caractéristiques de Dieu dans la culture des hommes. De ce fait, la politique qui est un aspect de la culture
de l’homme a besoin de l’expression de Dieu. La politique a donc besoin du royaume de Dieu et ce sont les
disciples de christ notamment les chrétiens qui ont la responsabilité de promouvoir ce royaume dans cette
partie de la culture des hommes, qu’est la politique.
A partir de ce qui vient d’être dit, nous nous rendons compte que l’église en tant qu’organisation
ecclésiastique doit être séparée des membres que sont les chrétiens qui la composent.
En effet bien que cela semble irréel, l’église est semblable à une école qui enseignent aux hommes les
principes de Dieu et surtout la communion individuelle avec lui, ce qu’est être disciple de Christ. Elle doit
inculquer à chaque membre la pratique de développer et maintenir une relation personnelle avec Dieu d’une
part et transmettre les connaissances et principes de Dieu à travers la bible d’autre part pour agir dans le
monde. En tant qu’institution regroupant les membres de tous bords, elle n’a pas à s’engager dans une
direction quelconque de la politique mais il appartient à ses membres, particulièrement ceux qui se sentent
appeler dans ce domaine de la société de lever la voie, bien plus, de s’engager dans le but de promouvoir le
règne de Dieu qu’est la justice, l’intégrité, la vérité l’amour en somme, le caractère de Dieu dans cette
sphère. Dieu est invisible et ce sont ceux qui portent son nom qui doivent le monter dans les domaines où
chacun est appelé. Le but donc du christianisme c’est de rendre Dieu (ou ses valeurs spirituelles, morales
etc.) visible dans toutes les activités humaines et Jésus Christ en est le prototype de l’homme rendant Dieu
visible sur terre.On va donc que ce n’est
En revenant donc aux différentes visions de l’église en rapport avec la politique citée dans la première partie
de cette réflexion, nous voyons que vouloir séparer l’église de la politique ou rejeter la politique c’est refuser
de prendre notre responsabilité et même une forme de désobéissance au mandat de christ qui dit d’aller et de
faire de toutes les nations des disciples. Par contre, prôner aussi une alliance tout azimut n’est pas la solution
au risque d’être vite submergé par les pratiques mondaines de faire la politique comme le dit Gounelle citant
Vahanian, dans son article sur l’église et la politique, Dieu fait alors "partie du mobilier du monde"*. Il ne
nous interpelle pas, il nous exprime. La réalité absorbe la spiritualité.
La politique comme tout autre activité humaine telle que la médecine, l’ingénierie, etc.… est une
science qui s’apprend et ce n’est donc pas le fait d’être chrétien qui nous qualifie pour vouloir nous y lancer
ou nous engager mais notre compétence en la matière, de même que notre détermination à y apporter le
royaume et la justice de Dieu. A l’image de Daniel et ses compagnons qui étaient les meilleurs, dont il est dit
qu’ils étaient dix fois supérieurs aux autres mais étaient également prêt à donner leur vie pour rester fidèle à
leur Dieu, tel doit être l’engagement du Chrétien dans la politique. L’engagement de l’église ou plus
précisément des chrétiens dans la politique n’est pas optionnel mais un ministère ou sacerdoce dont ceux
parmi les chrétiens qui sont appelés doivent s’engager dans le but d’y apporter le royaume et la justice de
Dieu.
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EN CONCLUSION
L’église du Burkina Faso doit-elle s’engager en politique ? De ce qui a été dit, il faut donc distinguer
l’Eglise en tant que les chrétiens disciples de christ et l’église en tant qu’organisation ecclésiastique. Ainsi,
si l’on parle de l’église, les disciples de christ, il est important de comprendre que certains parmi eux ont
reçus l’appel de Dieu pour s’y engager et apporter le royaume de Dieu et sa justice. Ainsi ces personnes ont
reçu de Dieu des talents qu’ils doivent fructifier comme tout autre appel dans le corps de Christ.
Par contre l’église en tant qu’organisation ecclésiastique ou ‘personne morale’ bien qu’elle ne doive pas
imposer des choix politique a un pays ou à un groupe, a le devoir de parler lorsque le choix en question
réduit ou blesse l’humanité du peuple concerné. Pour dire que Dieu se soucie plus du comment que du
quoi". Peu importe à Dieu qu'on soit marié ou célibataire, pasteur ou domestique, roi ou laboureur. Ce qui
compte pour Dieu, affirme-t-il, ce n'est pas ce que l'on fait, mais comment on le fait. Je dirais donc avec
Gounelle que les Églises n'ont pas à dire aux Burkinabè si l’ UPC vaut mieux que le CDP ,par contre, elle
doit demander que ces partis politiques agissent et gouvernent humainement, justement, honnêtement.
VII-BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………..V-
The Bible and the justification of apartheid in
Reformed circles in the 1940's in South Africa:
Some historical, hermeneutical and theological
remarks1
STJ vol.1 n.2 Stellenbosch 2015 ARTICLES de Vosloo, Robert R
Stellenbosch University. [email protected]
http://dx.doi.org/10.17570/STJ.2015.V1N2.A09
8
This article is based on a paper that was read at Biblica's Conversation
on the Bible, held at the Stellenbosch Institute for Advanced Studies
(STIAS), 24-25 March 2015.
http://agora.qc.ca/dossiers/Politique Source: Yves Mongeau, Libérer la démocratie.
Définition
Le politique ou la politique ?
« La politique, c'est l'activité historique par laquelle les hommes organisent leur cité. Elle s'apparente donc à
l'art, à l'économie, à la religion. Cette activité qu'est la politique est variable, adaptée aux circonstances. Elle
s'exerce cependant sur un fond de lois constantes qui constituent ce qu’on appelle le politique. Ces lois
existent du seul fait que l'être humain vit en société. La politique est donc l'ensemble de l'activité politique
concrète et historique. »
Julien Freund, "La mésocratie", Revue Critère, 1978. Voir le texte de cet entretien
ThEv vol. 4, n° 2, 2005
47
Henri Blocher
Discerner au sein de la culture1
LA NATURE ET LE BUT DU ROYAUME DE
DIEU
http://dr-choubeu.over-blog.com/la-nature-et-le-but-du-royaume-de-dieu
Vosloo, Robert R Stellenbosch University
[email protected]
Stellenbosch Theological Journal 2015, Vol 1, No 2, 195–215
DOI: http://dx.doi.org/10.17570/stj.2015.v1n2.a09
Online ISSN 2413-9467 | Print ISSN 2413-9459 2015 © Pieter de Waal Neethling Trust
https://www.researchgate.net/publication/309438940_The_Bible_and_the_justification_of_apartheid_in_Re
formed_circles_in_the_1940's_in_South_Africa_Some_historical_hermeneutical_and_theological_remarks
13 Fevrier 2020 à 17H44
at the Stellenbosch Institute for Advanced Studies (STIAS), 24-25 March 2015
rticle (PDF Available) · January 2016 with 135 Reads
DOI: 10.17570/stj.2015.v1n2.a09
Reformed circles in the 1940's in South Africa:
9
Some historical, hermeneutical and theological remarks1
André Gounelle
ÉGLISE ET POLITIQUE
(publié, avec des coupures, dans : Église Réformée de France,
La tentation de l‘extrême droite, Réveil, Les Bergers et les Mages, 2000
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