Établir une relation entre les vitesses des ondes sismiques dans le manteau et le noyau d’une part, et la vitesse d’une onde de choc dans
différents matériaux d’autre part.
La comparaison entre ces résultats expérimentaux et les valeurs obtenues par la sismologie permettent de penser que :
le manteau doit être riche en silicates ;
le noyau doit être riche en fer.
2.2.3. Les informations apportées par l’étude des météorites
Les météorites sont des fragments de roches extraterrestres très anciens (âge supérieur à 4.5 Ma) qui parviennent à la surface du globe après
avoir traversé l’atmosphère sans se consumer complètement.
Il existe trois types de météorites :
– météorites pierreuses ou aérolites ou chondrites formées surtout de silicates (90 %) ;
– météorites ferreuses ou sidérites formées d’alliage fer nickel ;
– météorites ferro-pierreuses ou sidérolites qui sont des hybrides contenant à la fois des silicates et des éléments métalliques.
La plupart des météorites proviennent d’une fragmentation par collision des astéroïdes* dont les orbites se situent entre Mars et Jupiter. Les
astronomes pensent que les météorites proviennent de la zone centrale des gros astéroïdes fragmentés par collision, que les météorites
pierreuses proviennent des zones superficielles et que les météorites ferro-pierreuses sont des hybrides issus de la zone de transition entre les
deux précédentes. Si on admet que la terre à une structure interne comparable à celle des gros astéroïdes fragmentés, on peut penser que le
noyau terrestre est de nature métallique, formé essentiellement de fer et nickel, alors que le manteau est constitué des matériaux silicatés. Ceci
confirme les informations données par l’analyse des sismogrammes.
Formation des météorites
Formation des météorites
Les différentes études montrent que la terre est formée intérieurement de 3 grandes enveloppes concentriques :
la croûte ou écorce terrestre riche en silice et aluminium d’où le nom SiAl ; elle est subdivisée en croûte océanique formée de roches
basaltiques et des gabbros recouverts des sédiments et en croûte continentale formée de roches métamorphiques (gneiss et micaschistes), de
granite et quelques roches sédimentaires.
le manteau riche en silice et magnésium d’où le nom SiMa ; elle est formée des roches plutoniques appelées péridotites (80 % d’olivine et 15 %
de pyroxène). Le manteau est subdivisé en manteau supérieur et en manteau inférieur.
Le manteau supérieur comporte une zone de faible vitesse des ondes : la LVZ (Low Velocity Zone) correspondant à l’asthénosphère (70 à 200
km). Cette zone située sous la lithosphère est faite de matériaux plastiques.
le noyau ou cœur riche en nickel et fer d’où le nom NiFe. On distingue à l’intérieur du noyau une troisième surface de discontinuité dite de
Lehmann qui sépare le noyau externe liquide et le noyau interne ou graine solide.
* On rappelle que les astéroïdes sont des petits corps célestes ayant des dimensions pouvant atteindre quelques centaines de km pour les plus
gros et circulant dans le système solaire entre les orbites de Mars et Jupiter. On pense que la ceinture des astéroïdes pourrait être les restes
d’une protoplanète ayant explosé.
3. ÉNERGIE INTERNE DE LA TERRE
Les séismes, le volcanisme et l’existence d’un gradient géothermique (30°C / km dans la croûte terrestre) sont une preuve de la présence de
matériaux à haute température à l’intérieur du globe terrestre.
3.1. ORIGINE DE LA CHALEUR INTERNE DU GLOBE
La chaleur interne du globe a deux origines :
La chaleur initiale stockée lors de la formation de la terre ;
La chaleur libérée par la désintégration des isotopes radioactifs.
3.1.1. La chaleur initiale
Une quantité considérable d’énergie a été stockée à l’intérieur de la terre au moment de sa formation. Comme les autres planètes, la terre
résulte en effet d’un processus d’accrétion c’est-à-dire d’agglomération d’innombrables objets célestes qui s’attirant mutuellement par gravité
sont entrés en collision pour former les planètes et astéroïdes actuels.
Si les couches superficielles ont assez rapidement évacué cette chaleur initiale et se sont donc refroidies pour former une croûte, les couches
internes recouvertes d’un manteau ‘’isolant’’ se refroidissent assez lentement.
3.1.2. Radioactivité du globe
La plus grande partie de la chaleur interne du globe provient de la désintégration des isotopes radioactifs de certains éléments (Uranium,
Thorium et Potassium).
Éléments radioactifs (teneurs en partie par million ou p.p.m.)