Telechargé par marcinskibicki1973

pragm

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Interprétation Pragmatique
en dialogue
Anne Xuereb
Plan




Pourquoi la pragmatique est-elle nécessaire en
modélisation du dialogue
Les théories de l’analyse du discours
Formalisation de la cohérence du discours : la
SDRT Segmented Discourse Representation Theory
Mise en œuvre de la SDRT en dialogue hommemachine
 Illustration sur exemples
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
2
La pragmatique


La pragmatique recouvre l'ensemble des
relations entre le langage et le contexte
d'énonciation.
La pragmatique peut être définie comme
l'étude des aspects du langage qui font
référence aux relations entre locuteur et
interlocuteur, d'une part, et entre
interlocuteurs et situation concrète, d'autre
part.
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3
Interprétation pragmatique
Double articulation chez Récanati
La signification linguistique sous-détermine les conditions de vérité
exemple
A : « Le bateau de Jean est finalement resté à quai »
B : « Tu veux dire qu’il ne l’a jamais utilisé ? »
C1 : Oui, c’est resté un pur rêve
« de » renvoie à un projet
C2 : Oui, il ne l’a jamais terminé
« de » renvoie à l’acte de fabrication
Il est donc impossible de donner une valeur de vérité à A sans connaître C
La dimension sociale est par ailleurs nécessaire pour une bonne
interprétation de C (connaissances mutuelles)
L’interprétation est doublement « située » dans le monde et
dans le discours.
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
4
Le topos de Ducrot
Pour Ducrot, ces phénomènes peuvent être représentées
dans un topos. Par exemple
« Pierre a travaillé toute la journée »
c'est produire le topos
x : Pierre(x)  fatigué(x)
Dimension topique = connaissances mutuelles
Dimension logique = règles d’inférence conclusives ou
constructives (hypothèses)
Dimension encyclopédique = connaissances du monde
« bateau de Jean » => x, y : Jean(x)  bateau(y) 
rêve(x, y)
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5
Présuppositions
Pour Corblin, au-delà des formes classiques° certaines
présuppositions entrent aussi dans le cadre du topos.
Par exemple
« Pierre a peu travaillé son examen »
avec C = période de révision
présuppose que l’examen paraît facile à Pierre
x, y : Pierre(x)  examen(y)  juge_facile(x, y)
Ou au contraire qu’il lui paraît insurmontable et que de ce fait
il juge inutile de travailler
° formes classiques
Présuppositions existentielles : Le roi de France est chauve => x :
roi_France(x)
Restrictions sémantiques : boire(x) => liquide(x)
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6
Grice (1975)

Principe de coopération dans le dialogue

Maxime de quantité
Que votre contribution contienne autant d’information que
nécessaire, mais pas plus.

Maxime de qualité
N’affirmez pas ce que vous croyez être faux, ou ce pour quoi
vous manques de preuve.

Maxime de pertinence
Soyez pertinent, parlez à propos

Maxime de manière
Évitez les ambiguités, soyez brefs, ordonnés
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7
Implicatures
Sont des post-propositions (à l’inverse des présuppositions)
conscientes ou inconscientes (implicitures)
Déclenchées de manière :
 Descendante pour les implicatures conversationnelles
(principe d’économie de Grice)



« As-tu invité Pierre et Jean au dîner ? »
« J’ai invité Jean » => x : Pierre(x)  non_invité(x)
Ascendante pour les implicatures conventionnelles
« je suis garé derrière »
transfert métonymique du « je » vers « voiture » puis implicature de
« garé derrière » vers « stationné + parking »
=> x : voiture(x)  stationné(x)

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8
Interprétation pragmatique

Caractère indexical





Anaphores
Déictiques
Ellipses
Implicatures
Présuppositions
 Nécessité de représenter un niveau d’organisation
supérieur à l’énoncé
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9
Les théories de l’analyse du discours


RST Rhetorical Structure Theory
Grosz & Sidner
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10
La RST
Mann et Thomson (1988)


Cohérence = absence d’illogismes et de
lacunes
Relations rhétoriques reliant les segments
de texte



Noyau / satellite
Relations de type informationnelles ou
intentionnelles
Discours = structure récursive hiérarchique
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11
Exemple
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12
Grosz & Sidner (1986)

Modèle de dialogue à 3 composantes

Structure linguistique


Structure intentionnelle


Segments + relations rhétoriques
DSP Discourse Segment Purpose = but associé au segment
Structure attentionnelle

Objets et buts saillants
Lien très fort entre structure informative et structure intentionnelle.
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13
Exemple
(1) E: Remplace la pompe et la courroie.
(2) A: Comment faire ?
(3) E: D'abord enlève la courroie puis la pompe.
(4) A: D'accord.
(5) A: La courroie est enlevée.
(6) A: Comment faire pour enlever la pompe ?
(7) E: En premier, il faut enlever le volant.
(8) A: Ok
(9) A: Mais comment l'enlever ?
(10) E: D'abord enlève les deux vis puis retire le volant.
(11) A: Bien.
(12) A: Je n'ai trouvé qu'une seule vis. Ou se trouve l'autre ?
(13) E: Sur le moyeu du volant.
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14
Limites


Problème : la reconnaissance des intentions
Relations entre DSP trop limitées
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15
La SDRT
Asher (93) Asher & Lascarides (03)


RST + DRT
Analyse du discours pour l’organisation structurelle du
discours et sémantique dynamique pour interprétation des
énoncés.
Discourse Representation Theory (Kamp & Reyle, 1981)
Intégration sémantique / pragmatique dans une
construction incrémentale du contexte.
 C’est une théorie représentationnelle de
l’interface sémantique-pragmatique.
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16
La DRT
Discourse Representation Theory
Kamp & Reyle (1981)

DRS Discourse Representation Structure

marqueurs de référence de
l’Univers : x1 x2…
U()
Conditions
C()
P (x1, x2)
x1 = y

x2 = C
 
Conditions : prédicat ou formule logique sur DRS
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17
La DRT (2) les présuppositions
Van der Sandt (1992)


Anaphore et présupposition : même
mécanisme de liage
Déclencheurs de présupposition :
contenu sémantique riche, introduction d’une
nouvelle DRS

Si liage impossible alors accommodation
information ajoutée au contexte
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18
DRT (3) exemple
Léo n’a pas de vélo.
x
si K1 fait partie des conditions de K0, alors K0
x = Léo

Accessibilité
y
vélo(y)
possède(x,y)
est accessible à K1 (mais non l'inverse),
si K1  K2 est une condition de DRS, alors
K0 est accessible à K1
K1 est accessible à K2
Limites


Anaphore propositionnelle
Structure temporelle
(1) Max est tombé. John l’a aidé à se relever.
(2) Max est tombé. John l’a poussé
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19
La SDRT

Étend la DRT

liens logiques entre les segments discursifs :
relations rhétoriques
Interaction entre le contenu sémantique et
l’organisation structurelle du discours.
Contraintes plus fines sur l’accessibilité

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20
La SDRT (2)
Segmented Discourse Representation Theory

SDRS
0
Segmented Discourse Representation Structure
U
Conditions
Référents discursifs d’actes de
langage : étiquettes de DRS ou
SDRS 1, n
Formule  : K
ou R (1, n)
relations de discours entre segments
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21
La SDRS


SDRS : structure hiérarchique
Relations subordonnantes/coordonnantes :
Règles structurelles pour la construction du dialogue
Sites d’attachement disponibles

Contraintes sur l’accessibilité des référents
a.
Jules a eu une journée sportive
b.
Le matin, il a joué au tennis
c.
Il a gagné son match
d.
L’après-midi il est allé à la piscine
a
élaboration
1
b
e. Il a bien nagé
e’. * Il l’a gagné en trois sets
Sites d’attachement
disponibles
d
élaboration
c
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22
SDRS
a, b
a :
x, e1, n
John(x)
Journée sportive (e1, x)
e1 < n
b :
y, e2, n
y=x
jouer_tennis (e2, y)
e2 < n
matin(e2)
Elaboration (a , b)
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23
Sites d’attachement



Domination par emboîtement Dom-E
Domination par subordination Dom-S
Domine : fermeture transitive (Dom-E  Dom-S)*

SD ensemble des sites d'attachement disponibles :
SD = {  tel que  = Last  Domine(, Last) }
Sites d’attachement
disponibles
a
élaboration
b
1
d
élaboration
c
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24
Accessibilité des référents
Soit R (1, 2) une condition de la SDRS 
2 et ses sous-DRS accèdent aux référents (DRSaccessibles) de 1
On ne peut accéder qu'aux référents des constituants qui dominent le
constituant courant, ou du constituant situé immédiatement à gauche
a
b
1
d
c
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25
Deux composants logiques

Logique du contenu informatif : logique
monotone


Inférences dures sur la base d’indices linguistiques
Logique des attachements (« glue logic ») :
non monotone


Le raisonnement pragmatique est révisable selon
l’évolution du contexte
Inférences par défaut, implication défaisable
La logique des attachements n’a qu’un accès restreint au
contenu informatif
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26
Les RR du discours narratif



Axiomes : règles de déclenchement +
effets sémantiques
Narration, Arrière-plan, Élaboration, Explication,
résultat
Élaboration
Relation partie-tout entre évènements principaux

Contraste
Isomorphisme de structure et contraste de thème
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27
Principe de cohérence maximale du
discours

Facteurs d’augmentation de la cohérence :



Le nombre de connexions rhétoriques
Le pouvoir de cohérence des relations
Le nombre de résolution de sous-spécifications
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28
La SDRT du dialogue

Travaux de (Prévot et al, 2001)



La représentation des énoncés doit inclure la
notion d’acte de langage
Les questions et les réponses ont une
représentation sémantique spécifique
L’effet résolvant de la réponse doit être
capturé.
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29
Nouvelles RR pour le dialogue






QAP Question Answer Pair
PQAP Partial Question Answer Pair
IQAP Indirect Question Answer Pair
Q-Elab Question Elaboration
Plan-Elab Plan Elaboration
Aknowledgment
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30
Attachement des constituants
T1
Q1
Insertion nœud topique
QAP
R1
topique
Q1
QAP
R1
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31
Le nœud topique
reçoit le contenu de la résolution Q/R
(A) La salle Eluard est-elle libre la semaine prochaine ?
1
(M) Oui
2
K1 : f.f (dispo(Eluard, d1))
{p.p, p.p} restriction de la réponse
K2 : p.p
K2 appliquée à K1 :
f.f (dispo(Eluard, d1)) (p.p)
 dispo(Eluard, d1)
fonction identité
stocké dans le nœud topique
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32
Pragmatique et structure du
dialogue

La pragmatique est première


Acte de langage : force illocutoire
Pragmatique du questionnement


Élargissement de la notion de réponse
Enrichissement du constituant topique : effets
projectifs
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33
Les actes
Arrièreplan
Actes Engagement
Visée
FFSA
A, B
FSA
A
épistémique Monde, KAB
KA
épistémique Monde, KAB
KB
FPA
A
déontique
B
Plan
FDA
B
déontique
B
But
FFA
A, B
actionnelle
But
Monde,
KAB
FAA
A
actionnelle
But
Monde,
KAB
Effets
Les axes du dialogue
Répliques
(remises en
cause)
But
F’4
F4
Incidences
épistémiques
F’3
F3
Incidences
transactionnelles
F2
F1
Épistémique
Transactionnel
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35
Enchaînements dialogiques
acteB
acteA
temps
interacte
Effet résolvant
Effet projectif
La paire adjacente (acteA – acteB) crée un « interacte » (ou acte
conjoint aux effets résolvant + projectif) qui construit le topos par :
• fermeture des attentes (rattachement à l’historique), résolution
des référents et des buts
• ouverture aux actions futures, aux engagements, aux annonces
de projet, aux implicatures
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36
Exemple
Situation
Dans la rue à minuit
A : un homme un peu négligé
B : une jolie fille
A : Avez-vous l’heure ?
B : Non
Contexte
A et B ne se connaissent pas
Historique du dialogue vide
Effet résolvant = QAP (réponse à une question)
Effet projectif = « laissez-moi tranquille »
Interprétation pragmatique + enchaînements du
dialogue => Extension du rôle du topique
Pragmatique du questionnement
Notion de réponse résolvante




= qui permet la réalisation de la tâche
Dans le monde de la tâche
Élargie à tout acte de langage
Évite le raisonnement sur les intentions du
locuteur
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38
Définition
RR dialogique =
relation FAp  FBq
RR monologique =
relation de discours FAp  FAq
Effet projectif =
{bA, bB, KAB}
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39
(a) L’axe épistémique et son subordonné
• Les
questions-réponses notées QAP : Question Answer Pair, PQAP
(Partial QAP) et IQAP (Indirect QAP). Ces questions-réponses sont sur l’axe
principal,
• Les questions subordonnées Q-Sub
: Question Subordination,
sont des demandes d’explicitation à propos des connaissances mutuelles. Les
demandes de clarifications, corrections, reformulations, précision, etc. sont
dans cette classe. On les notera Q-Sub:clarification, etc.
• Les élaborations de connaissances notées Elab : Elaboration,
sont des apports de connaissances mutuelles construites au cours du dialogue.
Elab:clarification, Elab:explication, Elab:correction,
Elabq questions constructives.
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
40
(b) l’axe transactionnel et son subordonné
• Les délégations d’action notées RAP
: Request Answer Pair,
est une demande d’action. PRAP réponse-action partielle et IRAP indirecte
• Les élaborations de plan notées P-Elab : Plan Elaboration,
est une contribution à la construction d’un plan conjoint – ce plan devient le
cadre d’action qui conduit à la résolution du but,
• Les élaborations de question Q-Elab : Question Elaboration,
contribution à la construction d’un plan par une question,
• Les élaborations de but R-Elab : Action Elaboration,
est une contribution à la construction d’un but – ou à la mise en perspective de
ce but s’il est déjà posé. Cette transaction sur le but est sur l’axe subordonné,
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
41
(c) les axes divergents : incidences et répliques
• Les incidences notées I : On distingue les incidences avec retour ou
détour et les incidences sans retour, les insultes par exemple. Les détours sont
en général des actes constructifs, mais indirectement et non médiatement,
pour l’arrière-plan du dialogue,
• Les répliques notées R : se comportent comme des coordinations
fermantes. En effet on ne peut enchaîner que sur une réponse à la réplique ou
par un échappatoire. Les répliques permettent cependant de changer les
règles du dialogue, de réguler la prise de tour de parole, de contester les rôles,
etc. Leur effet est de modifier les engagements des interacteurs.
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
42
(d) Les continuations notées C :
sont des actes qui continuent le discours dans le même topique.
Les phatiques et méta-discours n’engendrent pas de relations rhétoriques
intéressantes pour le DHM. Les acquiescements [Prévot, 2004] sont des
phatiques qui ont pour rôle soit de maintenir le fil du dialogue (comme mmh,
ouais, etc.) soit de fermer une suite d’énoncés sous un même topique. Les
acquiescements ne sont pas des réponses oui/non à des questions.
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43
Exemples de relations dialogiques
Axe Subordonné
Axe Principal
Epistémique
FSB
QAP, PQAP, IQAP
FFSB
Q-Sub, Elabq
Elle est au fond de ce couloir
Dans un autre bâtiment C’est bien une salle de réunion que vous cherchez ?
A côté de la salle Rouge C’est pour l’assemblée générale ?
FFSA
Où est la salle B ?
FAB
Transactionnel
QAP, PQAP
FFB
QAP, PQAP, IQAP
Venez, je vous emmène avec moi Vous allez au fond de ce couloir
Vous du
allez
dans l’autre bâtiment
Venez avec moi je vous montre le début
chemin
Vous allez
qui est à côté de la salle C
FSB FPB P-Elab
FFB dans
FDBla salle
R-Elab
Le plan des salles est dans le hall
Demandez au concierge
Vous montez là ou vous prenez l’ascenseur Vous devez d’abord passer au contrôle
Exemples de relations monologiques
Axe Subordonné
Axe Principal
Epistémique
FS
A
FFSA
Élaborations PRAP
Q-Sub Q-Elab Elabq
C’est pour une réunion
C’est bien vous le responsable ?
La même qu’hier
Est-ce que vous savez si Dupond l’a déjà fait ?
Ou bien me dire qui peut le faire ?
FFA Pouvez-vous Je sais que la C2 est disponible
demain
me réserver une
Y aura-t-il du matériel ?
FFSA C
salle ?
Transactionnel
FFA FAA R-Elab, P-Elab, C
Faites-le par Internet
Et prévenir les participants
Je commence à remplir la fiche
FDA FPA
R-Elab P-Elab
Vous devez d'abord saisir ma demande dans le
système
Vous pouvez remplir une fiche ou appeler le
responsable
Mécanismes de construction de la
SDRS


Construire la DRS de l’énoncé courant
Intégrer ce segment dans la SDRS en cours



Site d’attachement
Inférer la relation rhétorique
Mise à jour de la SDRS


Résolutions des sous-spécifications
Introduction de segments complexes


Notion de topique
Calculer les effets projectifs
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46
Topique et dialogue
Le topique en SDRT est :
Une relation structurelle
Un nœud de résolution de la structure SDRS
Rôle particulier pour les relations Question/ réponse
Extension pour la pragmatique :
Une unité logique de contenu :
Un « lieu » de représentation des connaissances
mutuelles (co-construites) pour une interprétation
pragmatique
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
47
Exemple 1 : topiques coordonnés
ctx (conférence)
(A-q1) : Où a lieu la conférence ?
topique
(B-r1) : Dans la salle des colloques
T1
(A-q2) : C'est à quelle heure ?
T2
(B-r2) : A quatorze heures.
topique
continuation
q1
QAP
T3
topique
q2
QAP
r1
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r2
48
Exemple 2 : Topique élaboré
(A-q3) : Puis-je te voir la semaine
prochaine ?
(B-q4) : Es-tu libre mardi ?
ctx
topique
T1
(A-r4) : Oui.
topique
q3
Q-Elab
T2
topique
q4
QAP
r4
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49
Exemple 3 : Réponses partielles
ctx
(A-q5) : Pour quelle date voulez-vous
réserver ?
T1
(B-r5) : Avant la fin du mois.
topique
(B-r6) : Un jeudi
q5
PQAP
PQAP
r5
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r6
50
Plan




Pourquoi la pragmatique est-elle nécessaire en
modélisation du dialogue
Les théories de l’analyse du discours
Formalisation de la cohérence du discours : la
SDRT
Mise en œuvre de la SDRT en dialogue hommemachine
 Illustration sur exemples
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51
La représentation logico-sémantique
(DRS)
Énoncé : conjonction d’actes de langage
Fp force illocutoire F + contenu propositionnel p


Forces FA , FF, FS, FFS, FD, FP
p : marqueurs de référence ; prédicats ; équations
Sous-spécifications
U : Luc Blanc à l’appareil
1U : [FS ; a1 : personne ; identité+annonce(a1) ; a1.NomComplet = "Luc Blanc"]
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52
QAP, PQAP, IQAP
FFSA  FSB ou FFSA  FAB

QAP (p, q) Question Answer Pair
Réponse (p,q)

PQAP (p, q) Partial Question Answer Pair
q  r  Réponse (p,r)

IQAP (p, q) Indirect Question Answer Pair
q  r  Réponse (p,r)
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53
Délégations d’action
FFA  FAB ou FFA  FSB ; FPA  FAB ou FPA  FSB

RAP (p, q)
Réponse (p,q)

PRAP (p, q) Partial Request Answer Pair
q  r  RAP (p,r)

IRAP (p, q) Indirect Request Answer Pair
q  r  RAP (p,r)
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54
Questions subordonnées Q-Sub
Ce sont des suites de questions dépendantes, chacune
susceptible de recevoir une réponse. La subordination laisse
chaque nœud question ouvert).

Q-Sub:clarification(p, q)
q est une question élaborant sur le contenu de p

Q-Sub:incidence(p, q)
question ne portant pas sur le contenu de p (ni sur une
sous partie de p et n’est pas non plus une élaboration) mais
restant dans le même thème.
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
55
Élaborations de connaissances
Relation partie/tout entre les constituants principaux p et q.

Elabq (p, q) Elaboration de question
q est une question élaborant sur le contenu de p

Elab: explication (p, q)
Relation sémantique d’explication entre p et q

Elab: correction (p, q)
q apporte une correction de la sémantique, par substitution
d’une partie de p

Elab: clarification (p, q)
q apporte une clarification ou une précision sur le contenu de
p
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
56
Élaborations de but

Q-Elab(p, q) Question Elaboration
Réponse (q, p’)  p’ fournit un plan a qui participe à la
résolution du but b associé à p

R-Elab(p, q) Request Elaboration
L’exécution de le réponse q fournit à A un but qu’il devra
atteindre pour atteindre le but b associé à p.

Plan-Elab(p, q) Plan Élaboration
q constitue un élément du plan a pour atteindre le but
associé à p. q est une assertion.
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57
Processus général de résolution
Détermination des relations rhétoriques
et points d’attachement
Mise à jour de la SDRS
insertion/mise à jour des nœuds topiques.
Vérification pragmatique des présuppositions
et traitement des implicatures conventionnelles
Calcul du topos
(implicatures et effets projectifs)
Résolution pragmatique des référents
(indexicaux, anaphores, déictiques)
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58
Principes généraux
tâches
topique
règles
règles
Jeux
dialogiques
objets
SDRS
Ontologie
Monde
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59
Exemple de résolution
U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil.
Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ?
1
2
M : Non. Elle est disponible jeudi.
3,  4
U : Bon et bien réservez-la moi
M : Voulez-vous réserver aussi le rétro-projecteur ?
5
6
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
60
1 U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil
Ouverture +présentation
FS(1)
1 U:[FS; a1:personne ; Identité+annonce(a1)
a1= Luc Blanc, U = a1]
→ présupposition
Luc Blanc = Prénom Nom
jeux

règles
Ouverture +présentation
demande de service 
offre_service
→ implicature
a1 : membre_connu
Tâches et BDD

1
Effet projectif :
attente : demande_service  offre_service
61
2 U: Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ?
Dispo salle  demande de
service/termes
jeux
2 U:[FFS; s2:salle; d2:date; e2:booléen;
Agenda+demande(s2,d2,e2) ; s2=Lafayette;
d2=j+1; e2=0]

1
règles

Arrière-plan

2
→ présupposition
 salle(Lafayette)
Tâches et BDD
62
3 M : Non
3 :[FS : neg(x) ; x = ? ]
jeux
x = 2


1
1
Arrière-plan
Arrière-plan

règles
T1
2
QAP

3
2
QAP

3
Tâches et BDD
T1: 3[2]
→[non dispo (salle Lafayette, j+1) ]
63
4 M : Elle est disponible jeudi
4 U:[FS; v : indéfini ; d3: date; e3: booléen_dispo;
Agenda+annonce(v2,d3,e3) ;
v = ?; e3 = 0; d3 = plus proche jeudi]

1 Arrière-plan
T1
jeux
règles
Calcul_date :
→ présupposition
jeudi = + proche jeudi
2
QAP

3
Implicature : non dispo (demain
à jeudi-1)
IQAP

4
→[non dispo (salle Lafayette, j+1)
+ 4 [2] → dispo(salle Lafayette, jeudi)
T1: 3[2]
+ non_dispo(salle lafayette, [j+1, jeudi-1]]
Tâches et BDD
64
5 U: eh bien réservez-la moi.
5 U:[FF; x :indéfini ; réservation+demande(x), x=? ]

Exécution service
1
Arrière-plan
jeux

T1
5
règles
2
QAP

3
IQAP

4
Réserver. Salle ? Date ?
Tâches et BDD
65
5 U: eh bien réservez-la moi.
5 U:[FF; x:indéfini ; d5:date;
réservation+demande(x,d5), x=? d5=? ]

1 Arrière-plan
T3
Execution service
jeux
*12
Cont.
T1
règles
topique
2
QAP

3
Tâches et BDD
T2
IQAP


5
4
T2:[salle(x), x=v=Lafayette; d5=d3=jeudi prochain ]
T3: T1 + T2 : [dispo salle + résa salle (lafayette, jeudi ]
66
La SDRS finale
1
Arrière-plan
T3
topique
*14
topique
*234
cont.
T1
3
topique
5
2
QAP
T2
IQAP
4
*567
Elabq
6
QAP
7
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
67
Conclusion
 Rôle structurant du nœud topique
Résolution des référents
Intégration des présuppositions et implicatures
Introduction des effets projectifs
Construction des connaissances partagées
 Séparation des sources de connaissances
Ontologie de jeux dialogiques
Modèle de tâche
École Dialogue et Interaction, juillet 2006
68
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