INTRODUCTION: Le tourisme est un réel pilier du développement économique pour les pays en voie de développement, dans le secteur économique le tourisme est un point d’entrée pour favoriser sa croissance, et c’est le cas pour Madagascar c’est un réel catalyseur pour son développement or de nombreux facteurs pénalisent son processus comme les évasions fiscales et les non utilisations des ressources naturelles, Alors comment pourrait-on développer la haute ville d’Antananarivo à travers le tourisme durable vue sa potentialité géographique et historique ? Afin de pouvoir exploiter pleinement sa potentialité touristique, Madagascar doit d’abord relever plusieurs défis comme l’attraction des investissements directs étrangers indispensable au renforcement de son infrastructure touristique, la gestion et la promotion de ses atouts touristiques sur le marché international, appuyés par le renforcement des capacités humaines et institutionnelles. Mais à mon avis, les effets multiplicateurs du tourisme durable pourraient permettre à Madagascar de se développer et ce sera le sujet de ce mémoire Les effets multiplicateurs de l’investissement, théorisés par l’économiste britannique John Maynard Keynes en 1936, pour lui il s’agit de relancer l’économie par des plans d’investissements massifs financés par de l’endettement, et de baisse d’impôt pour stimuler la consommation. Lorsque l’économie repart, l’Etat doit alors augmenter la fiscalité pour maîtriser l’inflation, et çà a fonctionné dans les années 1930 aux Etats-Unis et aux Royaumes Unis ; la politique de relance par des investissements publics et de grands travaux d’infrastructure, cette politique s’appuyait sur l’effet multiplicateur de la dépense publique.1 L’effet multiplicateur implique une dépense économique qui a un impact sur l’accroissement mais enchainé petit à petit, ces effets commencent par la relation entre le gouvernement et une entreprise, une entreprise aux fournisseurs, et des fournisseurs au gouvernement. Pour être plus précis le gouvernement passe une commande à une entreprise, ensuite l’entreprise va dépenser une partie de cette somme pour payer ses charges, ses dettes, ses fournitures, et ses salariés pour terminer ces derniers à leur tour, 1 Anna-Aël.D Keynésianisme, effet multiplicateur, 2017 1 vont utiliser la majorité de leur salaire pour consommer des produits, créant de la richesse pour d’autres entreprises, qui vont à leur tour employer des salariés, qui dépenseront leurs revenus, malheureusement la politique keynésienne n’est efficace que dans la période des crises et non dans la période de plein emploi. John Maynard Keynes démontra alors qu’un investissement primaire fait souvent par l’Etat entraîne plusieurs séries d’investissement. Je vais prendre comme exemple un projet de construction d’un village culturel et. Pour le réaliser l’Etat doit contacter plusieurs entreprises qui vont eux contacter leurs fournisseurs, et peut-être il y aura une création d’emploi. Tous çà donc entraînera de nouveaux revenus qui seront soit épargnés soit dépensés, de ce fait la consommation relancera l’économie et l’Etat verra ses recettes augmenter, un investissement de départ entraîne donc des investissements successifs au niveau des entreprises mais également des ménages. Cette théorie de l’effet multiplicateur est applicable dans le tourisme et surtout dans le tourisme durable car l’idée ici c’est de faire respecter et préserver les patrimoines, les ressources culturelles et sociales et mise en place des projets de construction et de certaine initiative pour un développement et aussi la sensibilisation des populations locales, et sur la colline de la haute ville il y a encore beaucoup de projet à réaliser, et si nous parlons des touristes qu’on va considérer comme des salariés mais ses salaires sont destinés à la consommation comme le dit Keynes, les premiers bénéficiaires sont les établissements d’hébergement et les opérateurs de voyage , ensuite il y a les employés touristiques et de ces entreprises et enfin l’Etat et grâce à cela, la consommation augmentera et se répercutera entre les agents économiques. Dans chaque localité touristique, il peut y avoir plusieurs effets multiplicateurs. Je vais prendre comme exemple, la colline de la haute ville d’Antananarivo. La haute ville regorge des monuments et vestiges témoins d’un passé glorieux. Elle offre aux regards passionnés une multitude d’attractions, des histoires, une grande variété de beauté architecturale, des patrimoines nationaux. Tous çà citent donc la présence du tourisme culturel. C’est le tourisme culturel qui domine sur la haute ville d’Antananarivo et c’est un atout pour le développement de la haute ville car le tourisme culturel représente 8% à 20% des parts du marché touristique dans le monde et ce dernier est une forme de développement 2 économique mais qui s’appuie sur les ressources culturelles et c’est un moyen pour les individus de connaitre et de comprendre leurs environnements et passé respectif. On a choisis cette localité car grâce aux sauvegardes et valorisations de l’héritage culturel de la ville, on peut aboutir à un développement, aussi le site d’Andohalo, un quartier sur la haute ville était dans l’époque colonial un lieu d’échanges économiques, culturels et sociaux, c’est un endroit où fut intronisé aussi les rois et reines de Madagascar et promulgué les édits et discours royaux. Andohalo vient d’être baptisée la porte de la Haute ville par le président de la délégation spéciale, Edgard RAZAFINDRAVAHY et le Vice-Président de la Région Ile de France Roberto Romero et la Ministre de la culture et du patrimoine Elia RAVELOMANANTSOA2, la raison pour laquelle Andohalo est nommé ainsi car elle donne accès au quartier des grands monuments historiques comme le Palais du premier ministre Rainilaiarivony, le Palais de la justice d’Ambatonfandrana et le plus important d’entre tous le Palais royal de Manjakamiadana et pleins d’autres territoire monumentaux qui a besoin d’être valorisés. Je ne me limiterai pas seulement sur le tourisme culturel et ses bienfaits économiques sur la haute ville, certes le tourisme culturel mène à un développement mais on veut développer durablement la haute ville il faut donc mettre en place le tourisme durable qui est considéré comme un outil permettant la conservation et valorisation des ressources naturelles et culturelles locales, et c’est une véritable alternative de développement économique car il a un potentiel important comme la création d’emplois, et d’activités entrepreneuriales impliquant une population très large aux expériences et talents variés. Il est nécessaire quand même de remonter au concept plus général qui est le développement durable définit comme un processus de changement par lequel l’exploitation des ressources, l’orientation des investissements, les changements techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaction des besoins des hommes, et si on se focalise un peu plus sur l’orientation des investissements on trouve dedans les effets multiplicateurs. Pour mener à bien ce mémoire et à partir de ces considérations, Nous allons développer deux parties pour traiter la question sur les effets multiplicateurs du tourisme durable. Dans 2 Source : Andry.R, convention d’Andohalo, édition 2018 3 la première partie, nous nous attacherons sur le concept du tourisme durable et le tourisme classique et dans la deuxième partie, une analyse économique et une analyse SWOT sera effectuée afin de pouvoir faire quelque recommandation. 4 PARTIE I : LE CONCEPT DU TOURISME DURABLE ET TOURISME CLASSIQUE 5 Chapitre1 : Généralités du tourisme: 1.1Définition du tourisme : Selon l’Organisation Mondiale du tourisme, le tourisme est un phénomène social, culturel et économique qui implique le déplacement de personnes vers des pays ou endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins professionnels ou professionnelles ou pour affaires.3 « les Touristes » désignent les voyageurs temporaires séjournant au moins 24 heures dans le pays ou lieu visité, pour des motifs d’agrément, professionnel ou personnel, donc c’est une des activités économiques pour le développement d’un pays en émergence comme Madagascar, plus précisément le tourisme moderne a un lien étroit avec le développement et constitue le progrès socioéconomique, c’est donc l’une des premières sources de devises pour un pays, elle a aussi une répercussion environnementale et culturelle, malgré çà le tourisme est un moyen pour certains individus et certaines sociétés de comprendre et connaître leurs environnements et leurs passé respectifs. 1.2Classification du tourisme : On peut classer le tourisme selon les motifs suivants : Loisirs, détentes, vacances Visites à des parents et amis Affaires et motifs professionnels Traitement médical Religion et pèlerinages La typologie du tourisme est de plus en plus complexe. A l’origine elle se limita au tourisme saisonnier, religieux, urbain et rural. La complexité du fonctionnement de la société conduisit à une diversification extraordinaire de l'offre touristique. La variété des espaces disponibles, la multiplicité des moyens de communication et de transport, l’augmentation des formes de loisirs, large catégorie d'usagers aboutissant à de très nombreuses formules de vacances. 3 Organisation Mondiale du tourisme, 2018 6 Mais ce n’est pas suffisant pour mettre en évidence les caractéristiques spécifiques du tourisme, pour le classifier et le comparer avec d’autres branches d’activités économiques d’autres pays il faut mesurer et savoir : L’apport du tourisme au produit intérieur brut. L’importance du tourisme par rapport à d’autres secteurs économiques. Le nombre d’emplois créés par le tourisme au sein d’une économie. L’importance de l’investissement dans le tourisme. Les recettes fiscales générées par l’industrie touristique. L’incidence du tourisme sur la balance des paiements d’un pays. Les caractéristiques des ressources humaines impliquées dans le tourisme. 1.2.1 Le tourisme classique : Le tourisme classique s'appuie sur l'hôtellerie et la restauration commerciales, aux prix différenciés selon le niveau de vie des clientèles. Il s'accommode néanmoins de la location de meublés, parfois en association avec les hôteliers-restaurateurs du pays visité. Il s'accompagne d'équipements qui valorisent des points pittoresques, des panoramas, des richesses archéologiques, ethnologiques et historiques. Il se fonde sur une vie festive et des activités sportives. 1.2.2 Le tourisme durable : un outil de développement : Le tourisme durable prend pleinement en compte ses répercussions économiques, sociales et environnementales, actuelles et futures, tout en répondant aux besoins des visiteurs, de l’industrie touristique, de l’environnement et des communautés d’accueil. Le tourisme durable utilise ainsi de façon optimale les ressources environnementales, respecte les communautés d’accueil et assure la pérennité des activités touristiques, de sorte que l’ensemble des retombées économiques sont équitablement partagées. Le tourisme durable est un instrument d’élimination de la pauvreté, de préservation de l’environnement et d’amélioration de la qualité de vie. Un tourisme bien conçu et bien administré peut largement contribuer aux trois dimensions du développement durable – économique, sociale et environnementale – crée des liens avec d’autres secteurs, génère des emplois décents tout en ouvrant la porte sur des débouchés commerciaux. 7 Il est donc indispensable que tous les acteurs, y compris les entreprises du secteur, soient conscients de ces opportunités mais aussi de leur responsabilité et que leurs actions laissent une empreinte positive sur la société dans laquelle ils opèrent. 1.2.2.1La durabilité du tourisme : La durabilité comporte 3 facettes interdépendantes : - La réussite commerciale et économique - La préservation de l’environnement - La responsabilité sociale Il est important de noter aussi que le tourisme durable intègre de plus en plus des aspects liés à la qualité des produits et des services touristiques, et ne se réfère plus seulement au niveau comparatif des prix. Cette tendance s’observe parmi la clientèle des marchés émetteurs les plus développés. La qualité en tourisme comporte des paramètres tels que la durabilité environnementale et l’authenticité culturelle des destinations. La forme du tourisme se repose sur 3 piliers : - Pilier économique : croissance économique, création de richesse - Pilier social : redistribution des richesses, réduction des inégalités, maîtrise du développement touristique par les populations locales, préservation des valeurs traditionnelles et des identités culturelles. - Pilier environnementale : gestion des ressources culturelles de façon patrimoniale, bonne connaissance des ressources non renouvelables, prise en compte de l’impact des projets proposés sur la préservation du patrimoine et des ressources indispensables pour l’avenir des générations futures 1.2.2.2 Les enjeux du tourisme durable :4 Les enjeux du tourisme durable sont imbriquées et difficilement séparables dans les pays émetteurs comme dans les pays récepteurs. L’économie touche au social qui touche à l’environnemental et les touristes sont liés eux – mêmes aux trois ensembles. On envisagera donc les enjeux que sous un aspect d’interdépendance. 4 Source : Le tourisme durable pour le développement, CNUCED, copyright 2007 8 Quatre enjeux sont à distinguer qui concerne l’économique, le socio-culturel, l’environnement et les touristes eux-mêmes. 1.2.2.2.1Les enjeux économiques : Tout l’enjeu économique du tourisme durable sera donc de promouvoir des formes de tourisme qui, tout en étant viables et rentables d’un point de vue financier et commercial. Minimisent les inconvénients en termes de pertes de revenus, d’emplois et de devises pour l’économie nationale (fuites..), ainsi que les effets inégalitaires et appauvrissant sur les groupes les plus démunis. Maximisent les bénéfices offerts par l’activité touristique, notamment par rapport aux autres secteurs (création d’activité...), et les retombées pour les populations locales en leur garantissant une large participation ainsi que la pleine propreté de leurs actifs. 1.2.2.2.2 Les enjeux sociaux et culturels : Les populations locales sont particulièrement concernées par cet enjeu en ce sens que les aspects sociaux les touchent dans ce qu’elles ont de plus cher : leur organisation sociale, leur culture, leurs coutumes, leurs habitudes. Si le tourisme est un puissant facteur de développement des mentalités et d’ouverture culturelle, est souvent aussi un facteur d’acculturation et de perte des repères traditionnels qui entraîne la mendicité, l’acculturation5… Ces maux seront d’autant moins graves qu’ils auront été anticipés avant même m’élaboration du projet, grâce à la participation de toute la société. Il est donc évident que la parole des populations locales, des communautés, de tous les groupes ne devra en aucun cas être limitée ou empêchée. L’idée est que les populations locales doivent pouvoir exprimer librement leurs souhaits, si elles veulent du tourisme ou pas, et si oui comment adapter ses cultures vis-à-vis du tourisme ? 5 Acculturation : Processus par lequel un individu apprend les modes de comportements, les modèles et les normes d'un groupe de façon à être accepté dans ce groupe et à y participer sans conflit. 9 Il s’agit d’instaurer un climat de confiance et de fierté bien placée. Là est le principal enjeu social du tourisme durable pour les populations locales. 1.2.2.2.3 Les enjeux environnementaux : La maîtrise du territoire par et pour les générations locales actuelles et futures est le problème essentiel du tourisme durable dans sa dimension environnementale. Bien souvent, croyant faire du tourisme durable, les acteurs ont une vision uniquement écologistes du territoire. Cela débouche sur un écotourisme mal compris. Les populations, par leurs exclusions, sont alors parfois les principes victimes de ce tourisme environnemental. C’est le cas par exemple lorsqu’on constitue des réserves naturelles dont on a chassé les habitants au prétexte qu’ils gâchent le paysage. En négligeant l’aspect social, la préservation de l’environnement ne satisfait pas ici les critères du véritable tourisme durable. Il est donc essentiel là encore que les populations locales, avec l’aide des autorités et des associations spécialisées, soient consultées pour donner leur avis sur leur vision de la défense du territoire et de l’écosystème. L’enjeu principal consistera donc à préserver l’environnement et idéalement, à utiliser le tourisme et les recettes qu’il engendre pour aider à cet objectif dans le respect et avec l’accord des populations locales. 1.2.2.2.4 Les enjeux pour les touristes : Le touriste doit être pris en compte dans la mesure où c’est lui qui se déplace, et donc qui fait d’un endroit une destination. Sans touristes, par destination et pas de production touristique. Le tourisme ne peut pas être durable si les touristes sont mécontents de la destination qu’ils visitent. Il suffit juste de considérer le déclin de quelques destinations touristiques comme Marrakech dans les années quatre-vingt, pour constater qu’un développement touristique non raisonné peut contribuer à sa propre destruction. Dans ces destinations, l’objectif prioritaire a longtemps été attirer un nombre maximal de touristes étrangers, la recherche de profits rapides prenant le pas sur les objectifs de développement durable. 10 A Marrakech, le harcèlement des touristes par les faux guides, les pratiques malhonnêtes de certains commerçants et un climat général d’hostilité à l’égard des visiteurs étrangers avaient contribué à la très mauvaise réputation de cette ville aujourd’hui redevenue, grâce au travail des autorités et de toute la population, une destination touristique de premier plan. La prise en compte des intérêts des touristes et de leur niveau de satisfaction doit donc être une tâche essentielle et permanente de tout prestataire touristique. Les destinations évoluent, les désirs des touristes aussi. Ce que les touristes aimaient autrefois n’est plus valable aujourd’hui. Les populations locales, les autorités et les différents partenaires du projet doivent donc bien être conscients qu’ils ne développeront pas des projets touristiques malgré en dépit des souhaits légitimes des touristes. Autant s’attacher dès le départ à intégrer cette donnée essentielle. Aussi, les touristes devront être consultés avant la réalisation du projet et en tout cas des études de marchés sérieuses devront être faites pour aider à l’élaboration du produit touristique. Notons qu’un touriste dont les attentes sont prises en compte sera aussi un touriste plus respectueux des lieux et des populations visitées. Un visiteur sensibilisé et auquel on demande son avis n’aura plus la même vision de la destination. Il faut savoir écouter ses doléances ou ses remarques et mettre en place une véritable procédure de traitement de ces remontées. Aucune ne devra être délaissée et il revient en priorité aux autorités nationales et locales, au travers du Ministère du tourisme et de ses délégations mais aussi à tous les partenaires publics et privés, de prendre en compte les remarques et au final, assurer le bien-être des touristes sur une destination. 1.2.3 Les indicateurs d’un développement touristique durable :6 Reconnaissant la triple dimension économique, sociale, et environnementale que doit respecter le tourisme, plusieurs organismes (publics, privés, régionaux et internationaux) ont perçus le définir un outil d’information et d’évaluation destiné à aider les décideurs publics et privés dans leur gestion concrète des projets de tourisme durable. 6 Source : Le tourisme durable pour le développement, CNUCED, copyright 2007 page 66 11 L’objet de ces indicateurs est de délivrer sur les actions entreprises une information relative aux divers aspects de la durabilité afin d’en faciliter le pilotage et d’en contrôler la conformité avec les principes du tourisme durable. Correctement appliqués, ils permettent donc le suivi des impacts d’ordre économique, social, environnemental à tous les niveaux. Les indicateurs de durabilité touristique ne représentent pas une fin en soi, mais plutôt destinés à éclairer les responsables dans une prise de décision, à les aider dans la gestion des projets et à faciliter la réalisation des objectifs. Ces indicateurs peuvent s’appliquer à différents moments et niveaux d’analyse, représentent un outil de gestion et assurent le cadre normatif et régulateur vers la voie du tourisme durable. Les indicateurs de durabilité touristiques sont définis en tenant compte de leur capacité à générer des éléments de mesure et évaluation et des informations disponibles à l’échelon global et local enfin de l’existence des ressources (humaines, techniques et financières) L’importance des caractéristiques d’une destination peut aider à la détermination des indicateurs les plus pertinents. Par exemple, si l’objectif principal d’une destination est de préserver les caractéristiques de l’environnement naturel pour qu’il continue de plaire aux visiteurs, les indicateurs essentiels de durabilité mesureront : - L’étendue des zones protégées - La perte des caractères sur lesquelles se concentre la protection (espèces, écosystèmes, etc…) Si l’objectif est de réduire le risque de dégradation de l’environnement utilisé par les touristes (plages, attractions artificielles, etc…), les indicateurs les plus importants concerneront : - Les niveaux d’utilisation des lieux touristiques. - L’ampleur de l’impact des touristes sur les valeurs environnements ou culturelles. - Les tendances du marché et les changements d’intérêt chez les touristes qui continuent de fréquenter la zone. 12 Pour déterminer la pérennité d’une destination, tels indicateurs peuvent donc être utiles dans la mesure où ils aident les responsables à mieux comprendre les liens entre les activités touristiques et l’environnement dans lequel ils évoluent. En recourant à l’identification et au calcul de ces indicateurs, les responsables du tourisme parviennent à repérer les problèmes naissant, évaluer les conséquences d’une mesure, soutenir un développement touristique durable en identifiant les limites et les possibilités et se responsabiliser en prenant d’avantage des décisions en connaissance de cause. 1.2.3.1Les grands types d’indicateurs :7 Nous aborderons ici deux séries d’indicateurs : - Les indicateurs fondamentaux du tourisme durable qui sont appliqués d’une façon commune à toutes les destinations. - Les indicateurs locaux qui sont propre aux destinations et ne s’appliquent qu’à des écosystèmes et des types de tourisme particuliers. Les indicateurs s’articulent autour de trois dimensions : La dimension environnementale, qui couvre tout ce qui est relatif au patrimoine naturel et culturel La dimension économique, qui fait référence aux retombées économiques et aux ressources matérielles et financières nécessaires au développement de l’activité touristique. La dimension sociale, qui concerne l’emploi, la participation de la communauté, le coût et la qualité de vie, la solidarité et la concertation entre tous les acteurs dans la destination. Chaque indicateur comprend un ou plusieurs éléments de mesure, dont l’évaluation s’effectue à partir de critères qui peuvent être qualitatifs ou quantitatifs. Ils changeront dans le temps compte tenu de l’amélioration constante qui fait intégrante de ce processus. Tous ces indicateurs aident les différentes parties prenantes (publiques et privées) à développer un tourisme durable qui maximise les effets bénéfiques du tourisme et l’insertion des populations 7 locales et minimise les différentes formes de fuites, ils Mohamed .B, Tourisme durable : Fondements, Indicateurs et apport au développement, édition 2008 13 maîtrisent aussi les effets indésirables et gèrent mieux les ressources environnementales (patrimoine naturel et culturel) Par ailleurs, ils montrent à quel point le développement et la gestion d’un tourisme durable s’avèrent, en pratique, complexes et pluridisciplinaires. C’est pourquoi, il est particulièrement recommandé d’élaborer, pour chaque région considérée, des indicateurs spécifiques qui intègrent les différentes dimensions du tourisme durable et facilitent, dès lors, son processus de pilotage. Le tourisme exige un effort permanent d’évaluation, d’ajustement et d’adaptation et des destinations touristiques. Il est important que les indicateurs choisis soient régulièrement examinés et évalués. Le tourisme durable constitue un énorme potentiel pour le développement, voyons maintenant pour Madagascar. 14 Chapitre 2 : Aperçus du tourisme à Madagascar 2.1Les potentialités touristiques de Madagascar : Madagascar fait partie des dix zones sensibles de la diversité biologiques mondiale et possède l’un des écosystèmes les plus riches du monde. Quatrième plus grande île au monde, avec ses 587,041 km2 de superficie et ses 5000 km de côtes, elle est caractérisée par la grande variété de son climat qui a favorisé une remarquable diversification de ses espèces animales et végétales façonnant ainsi des paysages et écosystème variés d’une région à une autre. Des forêts tropicales humides de la côte Est et des nombreux parcs nationaux et espèces endémiques qu’elles renferment, aux majestueux baobabs des régions semi-arides du Sud-Ouest, en passant par les magnifiques paysages de l’architecture traditionnelle Merina sur les hauts plateaux. Madagascar a un énorme potentiel pour le tourisme grâce à la grande variété d’activités proposées aux touristes comme le tourisme balnéaire et les activités y afférente (plages, plongées, sous-marine, surf et autres activités sportives) grâce à ses 5000 km de côtes. L’écotourisme grâce à sa riche biodiversité et à la variété de sa faune et sa flore. Et les différents circuits et patrimoines pour le tourisme culturel. 2.1.2 L’écotourisme8 : Comme Madagascar est l’un des dix zones sensibles de la biodiversité mondiale, doté d’une flore et faune riche et variée au potentiel pour devenir l’une des principales destinations émergentes naturellement durable. Les forêts humides de la côte-Est de l’île, et les réserves naturelles et son relief particulier dessiné par ses collines ondulantes et ses pics élevés, à l’intérieur de desquels des forêts intactes, lacs et mangroves offrent un habitat naturel à des oiseaux rares et lémuriens. L’écotourisme tient une place prépondérante dans l’industrie touristique malgache. 64,4% des visiteurs de la grande île incluent au moins une visite d’un parc national ou d’une aire protégée à Madagascar. 8 Ecotourisme et Développement durable, la revue en science de l’environnement, volume 4 15 La vision Durban, qui prévoit de tripler la superficie des aires protégées à Madagascar allant ainsi de 1,7 millions d’hectares à 6 millions reflète la prise de conscience des autorités quant à l’existence de cet énorme potentiel. 2.1.3Le tourisme culturel : L’ensemble du territoire malgache recèle un riche patrimoine culturel mais encore peu et pas exploité. La colline royale d’Ambohimanga, un symbole historique de la dynastie Merina, mais aussi un haut lieu de culte sacré figuré parmi les patrimoines mondiaux de l’UNESCO. Au-delà des circuits touristiques traditionnels, les visiteurs pourront agrémenter leurs séjours par une rencontre avec la culture, l’histoire et les traditions malgaches, au sein des villageois et communautés locales eux-mêmes. Conscient de la valeur du patrimoine culturel et des potentialités qu’il offre sur le plan touristique, le Ministère en charge du tourisme a affirmé sa volonté en mettant en place des villages culturels. L’artisanat est aussi l’un des vecteurs de la culture. Madagascar regorge de talentueux artisans qui reflètent la diversité des différentes régions de l’île à travers leurs chefs d’œuvre. A côté des artisans professionnels, beaucoup de villageois en milieu rural exercent aussi l’artisanat en tant qu’activité secondaire fournissant un complément de revenu. Ainsi à Madagascar plus de 2 millions de personnes vivent directement et indirectement de l’artisanat. Une grande partie des produits de ces artisans sont vendus sur les marchés touristiques locaux. Le Ministère en charge du tourisme à Madagascar qui ambitionne de faire de la grande île la principale destination émergente moderne et prospère, naturellement durable. Le gouvernement malgache vise alors à développer l’industrie du tourisme pour drainer le développement inclusif et durable, au profit de ses 25millions d’habitants. Madagascar se remet lentement de sa dernière crise socio-politique. La période 2009 à 2013, au cours de laquelle le taux de croissance annuel moyen était de moins de 1%. Le secteur minier. L’agriculture et le secteur tertiaire dont le tourisme en particulier sont les principaux moteurs dans la relance post-crise. En dépit de l’amélioration de la croissance économique, estimée à 3,4% en 2015 contre 3,3% en 2014 et 2,4% en 2013, cette 16 performance reste encore faible et demeure bien en-dessus du potentiel économique de la grande île. Les efforts soutenus consentis par le Ministère du Tourisme en vue d’attirer les investisseurs sont visibles à travers la croissance continue du montant des investissements. Pour 2017, les investissements ont atteint 148 905 799 360 Ariary. Soit une hausse de plus de 300% en volume comparé à l’année 2016 qui étaient de 42 673 000 000 Ariary. Malgré les événements qui ont ralenti l’arrivée des visiteurs, les investissements ont été, par contre, dans une courbe ascendante. Ces investissements ont généré 2 830 nouveaux emplois répartis entre les nouveaux établissements créés.9 2.2Arrivées aux frontières : L’année 2017 a été exceptionnellement pénalisée par l’épidémie de peste ayant sévi dans certaines Régions de Madagascar et dont les effets médiatiques ont fortement impactés de manière négative sur la croissance attendue dans le secteur tourisme. Le chiffre de 2017 donne un total de 255 460 arrivées de touristes aux frontières. Une baisse de 17 % par rapport à l’année 2016 a été enregistrée pour une prévision de 300 000 touristes à la fin de décembre 2017. 2.3Amélioration des offres : Si le capital touristique de Madagascar se trouve dans sa biodiversité unique qui fait du pays l’Ile Trésor, la qualité des infrastructures et la qualité de l’accueil demeurent les ingrédients incontournables pour accompagner l’épanouissement de ce secteur tourisme. L’emploi direct lié au tourisme a augmenté en moyenne de 3,3% par an avec près de 40.000 emplois en 2015 .Le tourisme est un secteur essentiel pour le développement économique et social avec une contribution du tourisme au PIB de 5,9 % en 2015. Toutefois, selon le WTTC, la contribution directe, indirecte et induite du tourisme au PIB est de 13,1%, soit proche de celle de l’agriculture, qui est au demeurant un secteur lié au tourisme.10 Le Ministère du tourisme est le premier responsable du développement du tourisme, la faible ressource dont dispose le Ministère du Tourisme lui a quand même permis de porter 9 Ministère du tourisme, service de la statistique 10 World Travel&Tourism Country 17 haut le secteur tourisme et de le hisser parmi les secteurs piliers de l’économie de Madagascar avec plus de 5 % d’apport au PIB national. Le renforcement des ressources financières du Ministère du Tourisme va lui permettre d’exploiter les atouts potentiels de notre pays en produits touristiques commercialisables. 2.4 Le ministère du tourisme : Le Ministère du tourisme est le premier responsable du développement du tourisme, il a une politique et un plan d’exécution. Le Ministère du tourisme représente les intérêts de l’industrie du tourisme dans tous les domaines relevant du Gouvernement, exemple (impôt, santé, hygiène, éducation, formation, politique économique et générale. Il représente donc des intérêts du gouvernement en termes de contrôle des activités du secteur. Le Ministère du tourisme a plusieurs fonctions et tâches qui sont représenté par ce tableau ci-après Tableau 1 : Tableau des fonctions du Ministère du tourisme définir, élaborer et coordonner la Politique touristique politique touristique gouvernementale définir les directives développement de pour la le politique gouvernementale de marketing et de promotion réviser les stratégies de l’Office National du Tourisme conçues pour accomplir les objectifs de la politique touristique garantir le suivi des objectifs globaux de la politique touristique gouvernementale garantir une durabilité économique, écologique et socioculturelle Planification économique définir les objectifs économiques de la performance du tourisme attribuer 18 les budgets pour les fonctions National exécutives du (Office Tourisme de Madagascar) appuyer les améliorations et les Développement du Tourisme développements du produit établir des concepts de planification nationaux et régionaux préparer le Code du Tourisme Réglementations développer et contrôler les normes de qualité des services touristiques améliorer le système de statistiques sur le tourisme contrôler la mise en œuvre et le respect de la législation et des réglementations suivre de près les activités de l’Office National du Tourisme de Madagascar et autres associations et organisations de tourisme Organisation interne restructurer du les départements Ministère du différents Ministère, par exemple suivi des opérations intégrer une gestion réfléchie dans l’administration rationaliser l’organisation et les procédures motiver et former le personnel ministériel mieux répartir la main d’œuvre (beaucoup de personnel dans la capitale / très peu d’employés en province) 19 renforcer les entités de tourisme Décentralisation provinciales et confier plus de responsabilités aux provinces augmenter le personnel en province afin de répondre aux besoins par ex. contrôles, classification initiale établir une collaboration réelle entre les administrations publiques et le secteur privé en province organiser les activités du Comité Collaboration Interministériel de Tourisme mettre en place le Conseil du Tourisme coopérer avec les institutions au niveau international suivre les normes et les directives internationales suivre le Plan Directeur pour les Ressources humaines mesures de formation quantitatives et qualitatives élaborer le cadre législatif nécessaire à l’établissement du système de formation touristique proposé définir les statuts et règlements nécessaires certifier les instituts de formation Source: Ministère du Tourisme Certains de ses travaux devraient être confiés à l’Office National du Tourisme(ONTM) qui pourra ainsi faire les études et élaborer les concepts. Le ministère aussi a mis en place plusieurs stratégies pour pouvoir mener à bien leurs missions : 20 Créer une gouvernance propice à la croissance accélérée du tourisme Sensibiliser les acteurs et la population sur les rôles et responsabilité de chacun Développer le tourisme durable et renforcer les chaînes de valeur Résoudre les problèmes fonciers et promouvoir les investissements Améliorer la compétitivité de la destination en termes d’accessibilité et d’accueil. Ces multiples stratégies doivent être suivies afin que le Ministère du tourisme puisse accomplir ses objectifs suivants11 : Accroître la contribution du tourisme au PIB de 5,9% en 2015 à 8% à la fin du 2018 Atteindre le nombre de 168000 visiteurs étrangers dans les parcs et aires protégées, soit une progression moyenne de 20% par an par rapport à 2016. Créer 400000 emplois directs et indirects supplémentaire, soit une progression de 22% par an par rapport à 2015. Progresser de 702 millions de dollars américains de revenus fin 2016 à 1 milliards de dollars fin 2018, soit une progression moyenne de 20% par an. Passer de 293183 en 2016 à 450000 visiteurs à Madagascar à fin 2018, soit une progression moyenne de 25% par an. Pour atteindre ces objectifs, les fonctionnaires du Ministère du tourisme ont été organisés de la manière suivante : 11 Source : CHAN MANE Stella.R, les enjeux du tourisme à Madagascar, Juillet 2018 21 12 ORGANIGRAMME DU MINISTERE DU TOURISME Source : Ministère du Tourisme 12 Voir annexe 1 22 Durant notre stage au sein de cet établissement public, on nous a donné tous les informations concernant les services de chaque direction. Après avoir présenté les informations concernant le ministère du tourisme ainsi que le tourisme durable, nous allons décrire la colline de la haute ville ainsi que les différents patrimoines culturels sur cette localité. 23 Chapitre3 : description de la colline de la haute ville D’Antananarivo 3.1Histoire de la haute ville :13 La haute ville regorge des monuments et vestiges témoins d’un passé glorieux. Elle offre aux regards passionnés une multitude d’attractions, des histoires, une grande variété de beauté architecturale, des patrimoines nationaux. Le roi Andrianjaka a fait une conquête vers la fin du XIXème siècle, avant cette colline a été occupée par la communauté vazimba, qui sont après dispersées dans les forêts. Le roi Andrianjaka au début du XVII ème siècle revendiquait que cette colline sera hérité par Ambatondrafana, pour marquer son coup, et montrer sa détermination de quitter Alasora, Andrianjaka installe la capitale de son royaume à Antananarivo. Il y fait donc construire un palais et installe ses fiefs, anciens propriétaires des lieux. L’organisation des habitations suivait un ordre bien précis selon la classe hiérarchique et la fonction de cette population. Le royaume dispose donc d’une capitale à la fois politique, sociale et économique dont le nom est Antananarivo. 3.2Les patrimoines de la colline de la haute ville d’Antananarivo :14 3.2.1Place d’Andohalo : La place d’historique d’Andohalo a joué un rôle fondamental dans l’histoire de la haute ville et du pays. Elle était la place des cérémonies officielles monarchiques et présidentielles. Les belles maisons anciennes, les églises, les temples et les écoles de ce quartier évoquent l’époque où les hauts dignitaires de la cour, les familles princières et les résidents étrangers y logeaient. L’esplanade accueillait marchés et réunions publiques, et promulgations des édits. C’est là que se faisaient les prestations de serments, la circoncision des princes, les cérémonies du Fandroana (bain royal) lors du nouvel an malgache. Le petit lac sacré creusé à l’ouest de la place pour les besoins de certaines cérémonies royales fut comblé en 1897. 13 14 Source : Destination Antananarivo, ORTANA, page 26-31 Voir annexe 2 24 3.2.2 La cathédrale Anglicane : La mission anglicane est devenue propriétaire du quartier d’Ambohimanoro vers la fin du XIX ème siècle. Elle y a construit la cathédrale en 1889. 3.2.3 Paroisse protestante Internationale : En 1882, la construction en dure d’architectes malgaches a remplacé le modeste temple en bois. Cette fonction est remplacée par celle de la poste 1897 quand le général Gallieni devint gouverneur général de la colonie. Elle n’a repris sa vocation originelle qu’en 1903. Les orgues de l’église du Palais y furent alors transférés. 3.2.4Cathédrale Catholique : Cet édifice en pierre inauguré en 1890 a remplacé la petite église en bois. Son édification est l’œuvre du prêtre Alphonse TAIX. Le passage du Pape Jean Paul II en 1989 était parmi les grands événements qui ont marqué ce lieu. 3.2.5 Lycée d’Andohalo: Ancien lycée Galliéni, le lycée d’Andohalo a remplacé de cercle de l’Union. Construit en 1909, il fût d’abord le collège Concordet. 3.2.6 Temple d’Ambonin’Ampamarina : Le temple inauguré en 1874, est érigé en mémoire de martyres chrétiennes victimes des exécutions capitales sous Ranavalona I. Le 28 Mars 1849, 14 personnes emballées dans des nattes étaient précipitées du haut de la grande falaise de Tsimihatsaka. 3.2.7 Palais d’Andafiavaratra : Lors du règne de Ranavalona I, l’un de ses Premiers ministres, Rainiharo, fit l’acquisition d’un vaste terrain situé au Nord du Rova de Manjakamiadana. Il fit construire un palais en bois, une petite réplique du Rova de Manjakamiadana (sa première version en bois), et lui donna le nom d’Andafiavaratra. En 1872, la Reine Ranavalona II ordonna à l’architecte William Pool de construire pour son Premier ministre et époux Rainilaiarivony, un grand palais, celui que nous pouvons encore visiter de nos jours. Durant la colonisation, le bâtiment a été occupé conjointement par l’École Militaire Préparatoire d’ Enfants de Troupes et l’Etat-Major du Général commandant des Troupes de 25 Madagascar. Lors de l’indépendance, en 1960, le premier Président de Madagascar, Philibert Tsiranana en a fait le Palais présidentiel. En 1976, le Palais a subi un énorme incendie et a été reconstruit. Depuis sa réouverture au public, le Palais est transformé en musée d’histoire et de culture, avec plus des objets recensés, la plupart provenant du Palais de Manjakamiadana, après l’incendie de 1995. 3.2.8Ancien Palais de justice : La Reine Ranavalona II a fait construire en 1881 son palais de justice qui ne devait pas avoir de mur à Ambatondrafandrana. Le style, de l’architecte-imprimeur James PARRET, est issu du grec ionique avec ses 16 colonnes. 3.2.9 Le palais de Manjakamiadana : Le roi Andrianjaka (1610-1630) a fondé le palais d’Antananarivo, vaste plate-forme, au sommet de la colline la plus haute de la ville. Les souverains merina y ont édifié, l’un après l’autre, un ou plusieurs bâtiments afin d’affirmer leur légitimité c’est le roi Andrianampoinimerina qui le nommait Manjakamiadana. La Reine Ranavalona II, convertie au protestantisme, décide de faire construire un temple de pierre en l’enceinte du Palais. Mais pour cela il lui faut lever l’interdit sur l’habitat. Le règne de Ranavalona II correspond à une période de développement technique : le passage du bois à la pierre. La ville d’Antananarivo est ainsi transformée. C’est la rupture avec la tradition. Dans la nuit du Samedi 6 novembre 1995, un incendie, considéré comme un accident, détruit totalement le Palais d’Antananarivo. Les flammes ne laissent que des décombres de pierres. 3.2.10 Ankadinandriana : C’était là qu’on jetait les détritus de toutes sortes, provenant du palais, l’administration coloniale y construisit l’hôpital indigène en 1896. 26 3.2.11 Ambavahadimitafo : Le nom vient de la troisième porte d’Antananarivo. Cet accès est le seul à être conservé et qui préserve son authenticité. C’est par cette porte que son entrés dans la Haute Ville tous étrangers et ambassadeurs durant le XIX ème siècle. Le portail d'Ambahadimitafo était le troisième des sept portails accédant à Manjakamiadana. Cette porte était le passage obligé de tout étranger du XVIIIè au XIXè siècle : européens, ambassadeurs, missionnaires, explorateurs ou simples artisans. Le disque de pierre était roulé à la tombée de la nuit pour protéger l'accès au palais. Tous ces patrimoines cités sont les produits touristiques de la colline de la haute, ils ont toujours contribués à la promotion tourisme et surtout dans le tourisme durable par leurs préservations. Voilà en qui concerne les patrimoines culturels de la haute ville, dans le chapitre suivant, nous allons citer les caractéristiques de chaque colline sacrée. 27 Chapitre 4: la spécificité économique des 12 collines sacrées de l’Imerina : 4.1Les caractéristiques des 12 collines sacrées de l’Imerina :15 Chacun de ces villages royaux est un lieu sacré ou se perpétue le culte de nos ancêtres, les astrologues viennent s’y recueillir pour obtenir des conseils dans leurs fonctions pour prédire l’avenir de leurs clients, les célibataires y prient pour trouver l’âme sœur, les chômeurs du travail et les malades pour la guérison, les femmes apparemment stériles pour être enceintes. De manière générale, des cultes y sont périodiquement organisés, attirant de nombreux adeptes ou simplement des curieux et des touristes nationaux ou étrangers et dont la venue est à encourager. Andrianampoinimerina a réussi à restaurer l’unité merina et afin de sceller cette unification, il décida de faire des douze collines, une résidence pour ses douze femmes. 4.1.1Analamanga :16 Son premier nom était Antananarivo. A partir de 1794 avec le roi Andrianampoinimerina, la capitale du royaume merina quitte Ambohimanga et s’installe à Antananarivo. La ville devient le siège d’un pouvoir royal qui s’est fixé un but, c’est d’unifier l’île. Analamanga est le plus haut sommet de la ville, son attitude est de 1468 mètres. Le palais de la Reine se situe sur les hauteurs de la colline, Le palais fût le lieu de résidence des rois et reines du XVII ème siècle au XIX ème siècle. depuis l’époque coloniale en 1902, le bâtiment principal ainsi que ses annexes sont transformaient en musée ou étaient exposées les symboles, les vestiges de la Royauté, des trônes et palanquins aux cahiers d’écoliers des princes en passant par les meubles, les armes et les habits d’apparat ou des collections de tableaux. C’était le fleuron du patrimoine culturel national. Mais après l’incendie du 06 Novembre 1995, il subsiste aujourd’hui le revêtement en pierre du grand palais, le Temple, les 07 tombeaux royaux également restaurés, le portail en pierre sculptée surmonté d’un aigle de bronze déployant ses ailes qui symbolisent la puissance royal. A part le palais, on peut aussi trouver d’autre patrimoine sur la haute ville. 15 16 Voir annexe 3 Source : Dominique. A& Jean-Paul.L,le petit futé Madagascar, 8ème édition, P 219, 235 28 Beaucoup d’autre endroit sacré sont dans l’oubli à cause des différents projets. 4.1.2 Ambohimanga : Le palais d’Ambohimanga est entouré par un grande faussée, accessible grâce à sept portail, Ambohimanga est consideré comme le berceau de l’unification du royaume Merina, en effet c’était le point de départ des conquêtes du grand roi Andrianampoinimerina, c’était dans le rova d’Ambohimanga qu’il a passé les premières années de son règne. On peut voir la case d’Andrianampoinimerina constituée d’une seule pièce et garnie des ustensiles d’utilisation quotidienne (sagaies, lits, louche….) puis de deux pavillons de bois sculptés, reliés par une passerelle à balustrade datant de 1871. A un étage et composés de plusieurs pièces, ces élégants pavillons meublés servaient de lieu de détente à la Reine ainsi qu’aux général Galliéni. On peut aussi voir la fosse à bœufs utilisée la veille des fêtes, les bassins sacrés ou se baignaient les rois et reines, ainsi qu’un des canons fabriqués par le français Jean Laborde. Elle se trouve à 24 km au nord-est de la capitale d’Antananarivo et inscrite patrimoine mondiale par l’UNESCO en 2001. 4.1.3Ambohidratrimo : C’est sur cette colline sacrée qu’on trouve les anciens vestiges d’une case royale, elle est surtout connue pour son alignement des 3 tombes. On peut voir encore l’architecture et c’est aussi une résidence princière et qui fait encore l’objet maintenant de culte traditionnel. Malheureusement celle-ci a était aussi incendié à 80% le 18 Août 2015, elle se trouve à 17 kilomètres au Nord-Ouest d’Antananarivo, sur la route de Mahajanga. 4.1.4Ilafy ou Ambohitrankanga : Là fût enseveli en secret le roi Radama II après son assassinat dans la nuit du 11 mai 1863. Résidence princière, plus précisément la résidence de Radama II, il y avait déjà des Andriana établit auparavant donc on peut aussi voir des architectures et des vestiges. La colline est située à environ 10 kilomètres de la capitale. Au cœur de la colline, on peut apercevoir le palais royal, aujourd’hui très visité. Ce bâtiment ancien, quoi que d’une simplicité en termes d’architecture, vaut le détour par son histoire et les objets qu’il renferme. En 1981, le palais d’Ilafy été baptisé comme musée d’art afin d’y conserver les œuvres et les patrimoines malagasy. 29 .La première usine de fabrication d’arme et d’explosif à Madagascar a été construite à Ilafy en mai 1932 par Jean Laborde. 4.1.5Ambohimalaza : Ce qui distingue la colline d’Ambohimalaza, c’est la nécropole17 c’est à dire un village ou il n’y a que des tombes à tranomanara, il y a plein de maison qui date de la fin du XIX ème siècle début XX ème, on peut voir les architectures des missionnaires. Ambohimalaza est célèbre pour deux choses, l’un c’est le bain royal instauré par le roi Ralambo qui se déroulait chaque année et l’autre c’est le sacrifice bovin, c’est sur ce site qu’a eu lieu le premier sacrifice bovin et aussi les premiers tranomanara qui ont été érigés par le prince Andrianatompokoindrindra le prince d’Ambohimalaza. Elle se situe à 15 km à l'est de la ville d'Antananarivo. Aujourd’hui, seuls le tombeau d’Andriantompokoindrindra, celui de sa femme et ceux de ses enfants sont encore visibles.. En 2017, le tranomanara qui surplombe le tombeau d’Andriantompokoindrindra a été ravagé par un incendie, d’origine criminelle d’après l’enquête officielle. Cependant, il a été reconstruit la même année par ses descendants. Toutefois, ce tranomanara a déjà maintes fois subi des rénovations dans le but de garder son aspect d’origine. 4.1.6 Alasora : Cette colline a été connue pour les sacrifices qu’on pratique même aujourd’hui, On peut aussi trouver la tombe de la femme du roi Andrianampoinimerina qui s’y plaçait du nom de Ramanantenasoa. Cette colline se situe au sud-est d’Antananarivo à une demi-heure de route, l’issus de Rafohy et Rangita, elles sont considérées comme les principaux berceaux de la royauté Merina. 4.1.7 Ambohimanambola : C’était sur cette colline que le roi Andrianampoinimerina a fabriqué un fétiche du nom de Kelimalaza, qui était très adoré par le souverain, cet objet avait une forme de V. Il a été contenu dans un coffret qui renfermait beaucoup de bijoux et de trésors. De nombreux tabous (fady) entouraient Kelimalaza et plus généralement la colline d’Ambohimanambola : chevaux, porcs, chèvres, fusils, et européens étaient interdits. Elle se situe à 15 km d’Antananarivo. 17 Village recouvert de tombe 30 4.1.8 Ikaloy : La colline d’Ikaloy ressemble beaucoup à celle d’Ambohimanga. C’éta sur cette colline que le roi Ralambo et le roi Andrianampoinimerina sont nés, 2 grands noms de la royauté malgache. La colline sacrée d’Ikaloy est la plus éloignée du centre-ville d’Antananarivo. Située dans la partie nord de la capitale, elle semble s’être égarée au milieu d’un paysage au relief vallonné. Une case royale traditionnelle en bois et des tombes surmontées d’une maison mortuaire sont érigés sur le site. Elle est bordée par deux ou trois villages distants d’une demi-heure minimum de marche chacun. L’accès se fait à partir de la commune de Talatavolonondry. La colline est à 18 km de chemin de terre, de montée et de descente, praticable en tout-terrain, ou à pied. Ikaloy fait partie des 12 collines sacrées de l’Imerina que le Roi Andrianampoinimerina a consacré, plus tard, il y déposa une de ses femmes officielles RABODO une descendante d’Andriantompokoindrindra d’Ambohimalaza.. Le problème que rencontrent les touristes c’est qu’ils ont dû mal à accéder à l’endroit car Ikaloy n’existe pas sur les cartes et il n’y a aucune indication en route qui peut les aider à localiser l’endroit. 4.1.9 Ambohidrabiby : C’était sur cette colline que régna le roi Ralambo, C’est lui qui a introduit aussi le fandroana et la consommation de viande de zébu. Le roi Ralambo créa la hiérarchie des 4 castes nobles des Andriana, établit les premiers impôts véritables et institua diverses coutumes, dont celle d’ériger des pierres levées en souvenir d’importants évènements. C’est une résidence princière, on peut aussi trouver la tradition de la fabrication de tissu de soi (Landy) qui fait l’objet d’un artisanat actif, elle est situé à 21 kilomètres du centre-ville. L'ancien palais royal peut être visité sur le site. Quelques objets utilisés par les souverains au quotidien y sont toujours exposés. Des tombes royales de Rabiby, beau-père de Ralambo, et de Rasendrasoa, première épouse d'Andrianampoinimerina, y sont aussi érigées. L'immense marmite en fer utilisée à la manufacture de fabrication de poudre d'Ilafy au 18e siècle est aussi l'une des curiosités à ne pas manquer sur les lieux. 31 4.1.10 Antongona : La colline sacrée a été habitée depuis déjà bien longtemps. C’était à partir de cette colline qu’ait donné l’alerte lorsque l’Imerina était attaqué. La nécropole de la colline abrite les reliques des souverains qui ont gouverné sur le site. La colline sacrée d’Antongona se trouve sur la route de Tsiroanomandidy, elle se situe à 36 km à l’ouest de la ville d’Antananarivo, elle se trouve sur la droite si on longe la Route Nationale n° 1 qui mène vers Itasy, il y a une longue marche à pied de 7 kilomètres pour arriver jusqu’au sommet. Le palais de nos jours est représenté par trois maisons traditionnelles qui font office de musée exposant des photos et des objets traditionnels rappelant l’histoire du village. 4.1.11 Ampandrana : Elle se situe au Sud Antananarivo, c’est l’une des plus difficiles à identifier et elle est assez particulière car presque toutes les collines citées sont des lieux d’habitation de la noblesse ou soit des tombeaux pour les souverains Merina. Ampandrana renferme les tombeaux Hova plus précisément la société des classes moyennes comprise entre celles des nobles et celles des esclaves. Il est difficile d’accès, Cela n’empêche guère leur descendance de s’y rendre en pèlerinage. 4.1.12 Antsahadinta : Elle se trouve au sud-ouest d’Antananarivo à 20 km environ, la colline d’Antsahadinta est une nécropole abritant trois tombeaux et les vestiges d’un village aux cas de bois. Le premier tombeau : sépulture de Rabodozafimanjaka, l’une des douze épouses du roi Andrianampoinimerina, le second tombeau est celui d’un roi d’Antananarivo, Andrianamboatsimarofy vaincu par Andrianampoinimerina, fut exilé à Fenoarivo où il mourut. Par la suite, sa dépouille fut transférée à Antsahadinta. Et le troisième tombeau abrite les restes du général Ratsimihara. Les collines sacrées citées ci-dessus prouvent donc la présence du tourisme culturel .La valeur des patrimoines offre une potentialité économique sur le plan touristique et même depuis toujours comme la fabrication des tissus de soi qui fait l’objet d’un artisanat actif maintenant, la consommation de zébu qui jusqu’à maintenant est encore pratiqué, 32 l’unification du royaume Merina, depuis toujours ces patrimoines culturelles et leurs caractéristiques ont eu des impacts économiques pour Madagascar. On va voir maintenant les analyses économiques de la potentialité touristique sur la haute ville et aussi du tourisme durable à travers ses effets multiplicateurs dans la partie suivante et pour terminer une analyse SWOT avant de faire quelque recommandation. 33 PARTIE II : ANALYSE ECONOMIQUE DE LA POTENTIALITE TOURISTIQUE SUR LA COLLINE DE LA HAUTE VILLE 34 Chapitre1 : Description des données touristiques collectées de la haute ville d’ANTANANARIVO 1.1 Les visiteurs sur la haute ville : Ce tableau va nous permettre de voir l’évolution en pourcentage des visiteurs étrangers et nationaux. Tableau 2 : Tableau des visiteurs sur la haute ville NATIONALITE 2016 NATIONALITE 2017 Allemande 27 Allemand 26 Américaine 19 Américain 30 Anglaise 37 Anglais 40 Australien 5 Australien 25 Canadienne 1 Belges 4 Chinoise 2 Britannique 1 Comorienne 1 Canadien 6 Espagnole 27 Chinoise 7 Française 189 Espagnol 42 Guadeloupéenne 2 Finlandais 2 Hollandaise 8 Français 155 Indienne 5 Italien 8 Italienne 6 Juifs 2 Japonaise 5 Malagasy 297 Malagasy 233 mauricienne 4 Mauricienne 1 néerlandaise 4 Polonaise 1 Polonaise 1 Réunionnaise 5 réunionnaise 2 Sud-africain 1 Russe 1 Suédoise 2 singapourienne 4 Turque 1 Suisse 1 TOTAL 662 Total 578 Source : ORTANA 35 D’abord sur ce tableau, Nous pouvons constater que le nombre des touristes de 2016 a un total de 578, plusieurs d’entre eux étaient des visiteurs nationaux c’est-à-dire les malgaches, le nombre des malgaches 233 et en 2017 le nombre des visiteurs nationaux a eu une hausse de 27%, c’est-à-dire 297 en moyenne le nombre des visiteurs nationaux sur la haute ville est de 265. Ensuite, tout comme les visiteurs nationaux, les visiteurs étrangers ont aussi augmenté mais avec un taux d’augmentation de 6%, de 345 en 2016 à 365 en 2017avec une moyenne de 355. Seuls les nombres des français ont diminué en 2017, peut-être due aux catastrophes naturelles qui ont pénalisé le pays, et que les nombres des visiteurs nationaux a augmenté car en 2017, Madagascar a été touché par l’épidémie de peste surtout dans les régions donc ils se sont déplacé en ville afin de pouvoir échappé à la maladie et par la même occasion ils ont pratiqués le tourisme, aussi les érosions multiples en bas de la haute ville qui représente une menace pour le tourisme de la haute ville. Les autres étrangers ont augmentés, comme les australiens, les anglais, les américains malgré cette légère diminution des français, mais le nombre total des touristes étrangers arrivés à Madagascar en 2017 est de 255460, une baisse de 17% par rapport à l’année précédente. On peut dire aussi que la plupart des touristes qui visitent Madagascar, sont des français. Par ailleurs, les visiteurs nationaux représentent 40% des visiteurs de la haute ville en 2016 et les 60% en sont des étrangers dont les 33% sont les français et les 27% sont des étrangers d’autre nationalité. En 2017, les visiteurs nationaux représentaient les 45% et les visiteurs étrangers les 55%. Enfin on peut dire que le nombre des visiteurs nationaux ont augmenté de 5% et celui des visiteurs étrangers ont diminué de 5%. Parmi les visiteurs de Madagascar en 2016 seul 0,20% pourcent ont visité la haute ville et en 2017 seulement 0,26%.18 Après avoir vu les touristes, nous allons voir les produits touristiques de la colline de la haute ville plus précisément les établissements d’hébergements. 18 Voir annexe 4 36 1.2Les produits touristiques de la haute ville : C’est un amalgame, une sorte de paquet fait avec des éléments très hétéroclites : le soleil, plages, sites culturels, hôtel-restaurant, transports, équipements sportifs etc. on peut les regrouper en deux éléments : • L’élément attractif : les ressources naturelles (plage, faune, flore…), socioculturelles (monument, manifestation artistique), technologiques (usine etc.). • Le deuxième élément est constitué par les équipements et les services qui rendent possible le déroulement du séjour et du circuit (les moyens de transport, d’hébergement, de restauration, les équipements culturels, de loisirs, le service de guidage). Et les produits touristiques de la haute ville sont ses patrimoines culturels et les établissements d’hébergement qui sont cités dans le tableau ci-dessous. Tableau 3 : les établissements d’hébergement de la haute ville NOM CATEGORIE CLASSEMENT CHAMBRE PALISSANDRE Hôtel restaurant 4 étoiles LE BRETAGNE hôtel restaurant LE KARTHALA hôtel restaurant GHM LOKANGA HOTEL hôtel restaurant chambre d'hôtes 11 35000 Ar 53000 Ar non classé 7 80496 Ar 108669 Ar 4 étoiles 6 356000 Ar 436000 Ar 400000 Ar 600000 Ar 25000 Ar 40000 Ar 125000 Ar 300000 162000 Ar 216400 80000 Ar 400000 Hôtel non classé NIAOULY Hôtel restaurant 3 Ravinala LA HOTEL HAUTE VILLE RESIDENCE RESTAURANT 3 étoiles HOTEL non classé DU ROVA CHAMBRE VILLA IARIVO D'HOTE non classé Source : ORTANA 19 20 PLANCHE19 PLAFOND20 748000 Ar GALLIENI DE PRIX 388000 Ar MAISON RELAIS 46 PRIX Prix planche : prix le moins chers des chambres Prix plafond : prix le plus chers des chambres 37 4 16 22 16 4 On peut constater que les prix des chambres varient entre 748000 Ar à 25000 Ar selon les classements des hôtels, des relais et des chambres d’hôtes. Ces établissements d’hébergement sont jusqu’à maintenant les seuls investissements touristiques sur la haute ville, mais ils génèrent des emplois pour la population locale, presque les employés de tous ces hôtels sont des personnes qui habitent sur la haute ville. 1.3 La durée de séjour moyenne des visiteurs : Le tableau ci-dessous présente la durée de séjour des visiteurs. Tableau 4 : Tableau de la durée de séjour des visiteurs Jours 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 17 17 21 21 21 21 23 20 20 20 22 Source : Ministère du Tourisme Ce sont en général la durée de séjours des touristes quand ils logent dans un établissement d’hébergement de la haute ville et même à Antananarivo, la plupart de ces touristes sont des chercheurs et des hommes d’affaires. Avec cette durée les touristes étrangers font une dépense moyenne de 40 à 60 euros 21 par jours soit de 160.000 Ar à 280.000 Ar pour leurs repas. Toutes ces données collectées nous permettrons de calculer les multiplicateurs de la haute ville, avec les tarifs des hôtels qui sont supposés être des produits touristiques ainsi que le séjour moyen des touristes qui est entre 17 jours à 22 jours on peut accéder au calcul des dépenses touristiques qui est présenté dans le chapitre suivant. 21 Source : ORTANA 38 Chapitre 2 : Les effets multiplicateurs du tourisme : 2.1 Les effets multiplicateurs : Un effet multiplicateur résulte de la constatation de ce que, dans un système donné, une variation initiale d’un élément situé à l’entrée ou intrant provoque par l’intermédiaire d’entraînements successifs, une variation finale plus importante d’un ou plusieurs autres éléments situés en sortie extrants. Ainsi en sciences économiques, la variation du montant d’une dépense peut avoir un effet multiplicateur sur le revenu national ou l’activité économique générale. L’efficacité du système dépend du comportement des ménages et des entreprises vis-à-vis de nouveaux revenus : soit ils épargnent, un mécanisme qui bloque la circulation de l’argent, soit ils dépensent et investissent. 2.1.1Le multiplicateur des dépenses touristiques :22 Un effet multiplicateur résulte de la constatation de ce que, dans un système donné, une variation initiale d’un élément situé à l’entrée provoque par l’intermédiaire d’entraînements successifs, une variation finale plus importante d’un ou plusieurs autres éléments situés en sortie, la variation du montant d’une dépense peut avoir un effet multiplicateur sur le revenu national ou l’activité économique générale. Un argent dépensé localement par un touriste national ou étranger accroît le revenu des producteurs locaux qui lui vendent les biens ou service qu’ils achètent. Mais ces derniers dépensent eux-mêmes une partie de cet argent supplémentaire auprès d’autres agents locaux dont ils accroissent ainsi les revenus, donc la demande ; ceux-ci dépensent à nouveau tout ou partie de ces revenus supplémentaires auprès des producteurs locaux, et ainsi de suite. Le multiplicateur mesure l’ensemble des accroissements de revenus ainsi générés par vagues successives et dus à la dépense initiale du touriste national ou étranger. Il donne donc une estimation de la capacité du tourisme à créer des flux des revenus au niveau local ou même régional. On va voir comment une unité monétaire dépensé par un touriste circule. 22 Source : Le tourisme durable pour le développement, CNUCED, copyright 2007 page 20-40 39 Par exemple : Dans Lokanga hôtel, un hôtel de 4 étoiles qui contient 6 chambre dont le plus bas prix 356000 Ar23 est de et le plus haut prix des chambres est de 436000 Ar24. Supposons qu’un touriste fais une dépense de 400000 Ar25, cette dépense va être à l’origine de plusieurs vagues successives de création de revenus pour les agents locaux. a) Pour satisfaire cette demande supplémentaire, l’hôtelier devra : Payer 200.000 Ar à ses employés Acheter 100.000 Ar de produits alimentaires auprès des paysans locaux. Son profit personnel s’élève à 100.000 Ar A cette étape, la dépense supplémentaire du touriste a donc créé 400.000 Ar de revenus pour opérateurs de Lokanga Hôtel dont le propriétaire, ses employés, ses fournisseurs 400.000 Ar (Dépense du touriste)=100.000 Ar (Profit du propriétaire) +200.000 Ar (salaire des employés) +100.000Ar (recette des fournisseurs) Mais ses opérateurs du Lokanga Hôtel vont dépenser une partie de ces revenus supplémentaire supposons Ar 80% de ces revenus pour leurs propres consommations et épargner le reste 20%. On suppose ici que tous les achats supplémentaires se font auprès d’autres agents locaux. b) Par exemple : Le propriétaire achète, pour lui-même, les 80% c’est-à-dire les 80.000 Ar pour des vêtements et des services de transports (Taxis) Les employés achètent pour eux-mêmes ces 80% 160.000 Ar des produits alimentaires et des vêtements et des services de soins. Les fournisseurs les 80% 80.000 Ar de ces revenus pour ces besoins physiologiques aussi. Au terme de cette étape, les dépenses de ces trois groupes d’agents vont donc créer 320.000 Ar de revenus pour d’autres agents locaux (taxis, médecins, tailleurs, marchands de produits alimentaire et autre). 320.000 Ar= 80.000 Ar + 80000 Ar + 160000 Ar Prix planche de Lokanga hôtel Prix plafonds de Lokanga hôtel 25 Dépense moyenne de leurs clients avec les prix des chambres. 23 24 40 Soit 80% de 400.000 Ar c) A leur tour, ces autres agents vont dépenser une partie de ces revenus, supposons 80% aussi pour leur consommation en s’achetant des biens et services les uns aux autres ou à d’autres catégories d’agents locaux comme les coiffeurs, les restaurateurs… Ces nouvelles dépenses de consommation s’élèvent à 160000 Ar qui est 80% de 320.000 Ar et qui constituent donc un revenu pour ces derniers qui en dépenseront à nouveau une partie ces revenus... Et ainsi de suite. On a des multiples autres vagues qui suivent ; mais les revenus supplémentaires créés sont de plus en plus faible à chaque vague. Au total, la dépense initiale de 400.000 Ar du touriste aura créé plus de 400.000 Ar de revenus dans l’économie locale, un accroissement final des revenus de 976000Ar. 976000 Ar=256000 Ar+ 320.000 Ar+ 400.000Ar La formule du multiplicateur des dépenses = Accroissement des revenus26 Dépense initiale 2.2 : Les fuites : Dans un pays en développement tel que Madagascar, l’activité touristique nécessite des importations tant de bien que destinés à la consommation que de biens et services destinés à la production. Les multiplicateurs de dépenses touristiques sont trompeurs des fois car la demande formulée par les touristes ne consiste pas seulement en biens et services locaux mais également importés. En effet, certains biens qu’ils souhaitent consommer peuvent ne pas être disponibles ou produits localement, ou lorsqu’ils le sont peuvent ne pas répondre à des critères de qualité suffisante. Plus les touristes demandent des biens importés moins ils demandent des biens aux producteurs locaux, moins les revenus de ces derniers augmentent, moins leurs demandent aux autres producteurs locaux augmentent, surtout si eux-mêmes demandent une part importante des biens importés. La somme des accroissements successifs de revenu s’en 26 Source : Le tourisme durable pour le développement, CNUCED, copyright 2007 page 35-42 41 trouve donc réduite à cause des fuites de demande vers l’étranger que représentent les importations. 2.3Les investissements touristiques sur la haute ville :27 Madagascar montre de plus en plus d’intérêt dans la diversification de l’économie et le tourisme est un secteur cible pour la croissance. Afin d’augmenter un développement continu pour le tourisme, l’investissement local et étranger est encouragé et recherché. Mais malgré un gros intérêt de la part d’investisseurs nationaux et internationaux, le développement du tourisme est très gêné par un climat d’investissement difficile. Tandis que le gouvernement essaie d’accélérer le développement du tourisme, les conditions légales pour l’investissement restent difficiles et se sont même détériorées depuis quelques années. Les investisseurs du tourisme sont des aventuriers charmés par le pays et la gentillesse de sa population. La grande majorité a payé l’investissement avec des fonds personnels et des petits emprunts de la banque, ou pas d’emprunt. Cette caractéristique et leur engagement personnel leur ont permis de survivre la dernière crise économique mais d’un autre côté le secteur n’est pas vraiment professionnel et la gestion peut être qualifiée de nonsophistiquée. Il y a encore peu d’investissement touristique sur la haute ville, seulement les hôtels et les Chambre d’hôtes dû à nombreux facteurs28 comme : la sécurité de la propriété des biens fonciers une communication claire une bonne accessibilité par route et avion un manque de services (eau, électricité, téléphone) une politique stable sur l’investissement (l’annulation du Code des Investissements) 27 28 un système judiciaire juste l’annulation des mesures incitatives du Code des Investissements Source : Roger.M, Manuel d’investisseur touristique Source: Plan directeur du tourisme 42 une procédure longue et compliquée pour obtenir le bail emphytéotique l’incertitude concernant la durabilité de construction le manque d’éducation générale le manque de compétences de gestion chez les employés locaux presque aucune production de produits frais (légumes, fruits) dans les régions éloignées forçant les hôtels d’en importer des hauts plateaux avec un coût très élevé une taxe élevée sur les produits importés la difficulté d’obtenir les permis de travail pour les employés étrangers dans un délai raisonnable Et pas seulement pour la haute ville mais aussi pour Madagascar la plupart des entreprises touristiques sont des investissements à petite échelle appartenant à des investisseurs privés entrant pour la première fois dans le tourisme. Ce sont les problèmes que rencontre les investisseurs touristiques à Madagascar alors que si les moyens pour accéder facilement à un investissement est plus facile et que les investisseurs sont plus rassurés, le taux de chômage à Madagascar diminuerait et dans le même cas pour la haute ville. 2.4Les effets multiplicateurs du tourisme de la haute ville sur l’emploi : Nombreux des habitants de la haute ville sont encore des chômeurs, des jeunes diplômés qui ne trouvent pas d’emplois et des gens sans éducation dû à la pauvreté et qui doivent travailler dès leurs jeunes âges en faisant quelque travail ménager en transportant des bidons contenant de l’eau de la fontaine, et si des investissements sont faits sur les lieux les premiers à jouir des avantages sont la population locale car l’avantage le plus direct du développement touristique est la création d’emplois29 et la possibilité pour la population locale d’accroître leurs revenus et leur niveau de vie. Il permet, en particulier, a beaucoup de jeune de s’intégrer dans la vie professionnelle et d’acquérir assez d’expériences et de compétences pour évoluer dans ce secteur ou bien exercer ensuite leur activité dans des secteurs d’activité connexes. 29 Voir annexe 5 43 Le tourisme utilise relativement beaucoup de main d’œuvre et crée des emplois à tous les niveaux de compétences ; il favorise également le développement d’autres secteurs tels que le bâtiment, les travaux publics, les transports et l’alimentaire à travers les investissements. Les emplois engendrés peuvent être directs et indirects. Les emplois directs sont souvent dans les hôtels, les restaurants et les tours opérateurs. Cette rotation élevée du personnel représente un obstacle important au développement du secteur car les entreprises touristiques sont obligées d’utiliser beaucoup de ressources pour le recrutement et l’installation de nouvelles équipes. Ils n’arrivent donc pas à construire des groupes bien informés et innovateurs. Le tourisme a aussi des retombées indirectes sur d’autres secteurs de l’économie. L’accroissement de la demande de denrées alimentaires, de souvenirs et d’autres articles, par exemple, crée des emplois dans l’agriculture, les industries agro-alimentaires, les métiers artisanaux et les industries locales. Des emplois sont aussi créés dans le bâtiment et dans les industries de biens d’équipements lors des constructions d’hôtels et de centres de tourisme ou culturel. Le tourisme a encore l’attrait de rapporter plus rapidement que d’autres activités économiques. Cependant, cette nomenclature d’emplois touristiques n’est pas pleinement satisfaisante car elle laisse des occupations que l’on pourrait qualifier d’occasionnelles, clandestines que le tourisme montre une étonnante propension à faire foisonner : minuscules prestataires de service, prostitués. Le tourisme contribue grandement à la création d’emplois, en particulier pour les femmes, les jeunes à de nombreux liens avec d’autres secteurs. Par conséquent, le tourisme peut participer à la réduction de la pauvreté. Cependant, si le tourisme ne respecte pas les cultures locales, s’il n’est pas contrôlé, viable, ni responsable sur le plan social, il peut avoir un impact négatif sur les populations locales, leur patrimoine et leur environnement. Sur la haute ville il y a exactement 47 guides locaux. Nombreux de ces guides sont des gens qui habitent sur la haute ville à la limite sur la proximité, qui n’ont pas terminé ces études mais qui exerce le travail juste parce que ces parents étaient des guides. 44 La plupart de la population de la haute ville sont comme çà. Ils sont des guides autoproclamés. Ils gagnent environ de 20.000 à 100.000 Ar et si des investissements sont réalisés sur cette localité donc toute la population, tout le quartier seront privilégiés. 2.4.1 Réduction de la pauvreté :30 Le tourisme, à lui seul, ne peut permettre d’éliminer la pauvreté, mais il peut y contribuer largement. Il est très probable que les investissements du tourisme créent davantage d’emplois, y compris des emplois semi-qualifiés, et donne aux pauvres ou aux petites entreprises la possibilité de vendre directement des biens et des services aux visiteurs. Cependant, le tourisme de masse poser des problèmes qui lui sont propres et qui sont liés à la pression exercée sur les ressources, l’environnement et la préservation du patrimoine culturel, par conséquent, il doit s’accompagner d’une stratégie visant à atténuer tout effet négatif éventuel. L’incidence du tourisme sur la réduction de la pauvreté dépend aussi du niveau des dépenses que les touristes effectuent ou sont encouragés à effectuer sur place. Ce point est important parce que les dépenses facultatives profitent généralement aux pauvres souvent par l’intermédiaire de l’économie informelle31 dans une proportion beaucoup plus élevée que les grands postes de dépenses tels que l’hébergement. Comme indiqué plus haut, le lien avec la production et l’offre de denrées alimentaires à l’échelle locale a aussi son importance. La chaîne d’approvisionnement en produits agricoles destinés au secteur du tourisme pourvoit souvent davantage à la subsistance des ménages pauvres que les emplois dans les hôtels et les restaurants. Par ailleurs, le niveau des salaires détermine l’incidence du tourisme sur l’atténuation de la pauvreté; plus ce niveau est élevé, plus il peut réduire la pauvreté, à condition que les pauvres aient accès à des emplois. Stimulé par le tourisme, l’investissement dans l’infrastructure, les services collectifs, le réseau de transport. pourrait aussi profiter aux pauvres localement, soit directement soit par l’intermédiaire du soutien d’autres secteurs. 30 Source : Le tourisme durable au service des communautés locales, 2016 L'économie informelle désigne l'ensemble des activités productrices de biens et services qui échappent au regard ou à la régulation de l'État. 31 45 La création d’emplois est un facteur essentiel de réduction de la pauvreté. L’économie du tourisme, activité à fort coefficient de main-d’œuvre, a tendance à offrir des emplois et des carrières à des travailleurs peu qualifiés ou semi-qualifiés, en particulier à des personnes pauvres, des femmes et des jeunes. Elle peut être une importante source d’emplois pour de nombreux travailleurs qui ont été réduits au chômage pendant la crise financière ou qui entrent dans la vie active. Voilà les effets multiples du tourisme sur une communauté, voyons maintenant les apports du tourisme de la haute ville. 2.5Apport du tourisme de la haute ville : 2.5.1Les recettes touristiques : Les touristes paient des taxes qui sont appelés des vignettes touristiques pour chaque nuit dans un hôtel, et le budget de promotion du tourisme est principalement constitué des vignettes touristiques. Le payement s’effectue par nuitée et par classement, pour les 5 étoiles c’est 8000 Ar, 4 et 3 étoiles c’est 5000 Ar, 2 étoiles c’est 1500 Ar et les ravinala ainsi que les non classé c’est 1000 Ar. Mais une étude menée par l’ONTM montre que certains hôteliers déclarent les taux d’occupations de moins de 5% pour justifier le non-paiement des vignettes c’est-àdire qu’ils ne reçoivent pas assez de client pour payer les vignettes touristiques ce qui explique les recettes de la haute ville réduites et l’absence de la promotion du tourisme de cette colline.32 Pourtant, le budget de cette promotion à Madagascar est constitué principalement par des vignettes touristiques. Toutes les nuits d’hôtel devront être déclarées par les hôteliers aux autorités respectives et des contrôles devront être mis en place pour assurer cela. 2.5.2Les tarifs d’entrée dans les patrimoines :33 Pour les étrangers le prix d’entrée est de 10.000 Ar et pour les nationaux c’est 500 Ar dans le palais de la reine et l’entrée aux au musée du premier ministre. Le palais de la reine reçoit souvent de 1 à 10 visiteurs par jours, que ce soit des visiteurs nationaux ou étrangers. On trouve souvent aussi des étudiants et des amoureux sur la place, 32 Source : Office Nationale du Tourisme à Madagascar 33 Source : ORTANA 46 on peut privilégier d’une vue panoramique sur la ville depuis le palais de la reine et non seulement du palais de la reine mais sur la haute ville. Malheureusement la plupart des touristes surtout étrangers se plaignent et sont déçu des services des employés dans les patrimoines en commençant par l’entrée et après les guides, les Guides sont obligatoire pour les étrangers, le tarif des guides s’élèvent à 20.000 Ar pour 1 à 3 personnes et 30.000 Ar pour 5 à 12 personnes, à la fin du visite, ils exigent encore des pourboires d’au moins 10.000 Ar. Ils se plaignent que leurs dépense s’élève presque à 20 euros pour les visites alors qu’ils ne trouvent pas la visite satisfaisante à cause des intérieurs des bâtiments inaccessibles, et ils sont méfiants pour leurs sécurité à l'entrée. Ce sont les contraintes que rencontrent les visiteurs étrangers. Les visites des touristes versent à peu près minimum 50.000 Ar à 120.000 Ar par jours dans la période de haute saison et dans la basse saison de 20.000 AR à 60.000 Ar, la même chose pour les guides Ces guides obtiennent environ entre 2.000 Ar à 100.000 Ar par jours en dépendance de la saison, dans la haute saison entre le mois de Mars jusqu’à Octobre, ils obtiennent de 20000 Ar à 100000 Ar, mais dans la saison basse, l’activité dans le secteur est très faible, ils obtiennent entre 2000 Ar à 40000 Ar le maximum. 2.5.3 L’ORTANA (Office Régional d’Antananarivo) : L’ORTANA a été créé en 2008 pour promouvoir le tourisme à Madagascar, l’Ortana guide les touristes à travers des distributions de carte, en leurs expliquant les circuits à suivre, il y a deux établissement de l’Ortana à Antananarivo, l’un se trouve à Antaninarenina et l’autre sur la haute ville. L’Ortana a été créé aussi pour préserver les cultures et les patrimoines Malgaches. 2.6L’apport du tourisme durable sur la haute ville : 2.6.1Les bienfaits économiques du tourisme34 : Le tourisme présente l’avantage de créer de l’emploi et des revenus à travers les investissements étrangers et locaux, ce qui permet à la société de se développer et cette évolution de la société et des mœurs crée une forte demande de loisir en général et de produit touristique diversifiés en particulier. 34 Source : Le tourisme durable dans les destinations, Ceron J-P. Dubois (2002) 47 Bon nombre de pays confrontés au problème de la pauvreté et de la dette tourne se sont tournés vers le tourisme pour se procurer des devises et attirés des investissements étrangers. Le tourisme offre des perspectives plus durable, mais pour des pays défavorisés et à l’environnement dégradés, la culture, le patrimoine et la nature sont les seules ressources qui peuvent encore être mise en valeur, et ces trois critères définit le tourisme culturel donc le tourisme culturel est un réel apport économique pour le développement. Le tourisme est essentiellement une forme de développement économique qui s’appuie sur les ressources culturelles. Mais c’est aussi une forme de développement qui, bien que participant de la réalité économique, est un moyen pour les sociétés et les individus locaux de connaître leurs passé respectifs et de comprendre leurs environnements à la fois instructive et gratifiante. Le tourisme peut être un outil d’émancipation permettant de s’enrichir et de communiquer intellectuellement donc il peut apporter une éducation, la culture constitue l’un des fondements de la planification économique et du développement. Le tourisme est aussi une composante importante de la culture et qui créent des nouvelles opportunités. Sur la haute ville on trouve beaucoup de patrimoine, et ces patrimoines culturels doivent être préservés parce que la durabilité socio-culturelle fait partie de l’objectif du tourisme durable. De façon générale, tout développement touristique peut apporter des avantages importants ainsi que de graves problèmes aux communautés locales et à la vie culturelle. Le développement touristique proposé pour Madagascar devrait apporter autant d’impacts positifs que possible à la population locale en visant uniquement l’objectif global de l’amélioration de la qualité de vie des habitants et la maximisation des avantages découlant du projet. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de préserver l’intégrité sociale et culturelle en respectant et enrichissant l’identité et les traditions existantes et le patrimoine culturel. Le terme culture est utilisé pour décrire le système de valeurs d’un groupe social ou national (par ex. les mœurs, les tabous, etc.) ainsi que le quotidien des gens (par ex. la nourriture, la langue, etc.). Les communautés peuvent ressentir un choc culturel à la vue de nouveaux comportements ou quand les touristes ignorent délibérément les règles 48 culturelles locales. Ce comportement dit arrogance culturelle ne s’accorde pas aux principes du tourisme durable et pourrait avoir des retombées importantes. Bien que l’échange culturel à travers le tourisme puisse être avantageux et profiter aux hôtes comme aux visiteurs, les effets secondaires négatifs doivent être évités autant que possible. Ceux–ci comprennent: perte d’authenticité (par ex. mise en scène de coutumes traditionnelles seulement pour les touristes) érosion culturelle (par ex. artisanat adapté à la demande des visiteurs) irritation (par ex. non-respect des tabous) effets sur le comportement moral (par ex. prostitution, crime, exploitation des enfants) détérioration culturelle (par ex. enlèvement illégal d’objets du patrimoine culturel) Des stratégies mise en place pour une gestion efficace de l’échange culturel et pour assurer la contribution du tourisme au développement socio-culturel. 2.6.1.1Informations précédant le voyage : Les touristes doivent avoir la possibilité de s’informer sur les coutumes et les traditions malgaches avant le voyage. Guides, brochures, documentaires télévisés et Internet sont des outils parfaits pour encourager la sensibilité culturelle. 2.6.1.2Marketing responsable : Les communautés locales doivent être impliquées dans les prises de décisions sur les images culturelles utilisées dans la promotion du tourisme. Les images taboues ou qui renforcent les stéréotypes sont offensives aux communautés locales. Ces communautés devront donc participer aux décisions et les accepter. 2.6.1.3Centre d’interprétation : L’interprétation consiste à expliquer aux gens le sens de l’endroit qu’ils sont venus voir. Ainsi les visiteurs comprennent mieux le patrimoine et l’environnement malgaches et développent une meilleure attitude vis-à-vis de la conservation (par ex. expositions bien élaborées en malgache, français et anglais dans les musées et parcs nationaux. 49 2.6.1.4Information publique : Afin d’éviter des chocs et des différends culturels, il faut aussi informer les communautés locales sur les valeurs culturelles des touristes. 2.6.1.5Conception des facilités touristiques : L’infrastructure touristique doit être conçue de façon à ce que la communauté locale ne se sente pas “envahie” par les touristes. Il est recommandé d’incorporer une zone neutre entre les hôtels/villégiatures et les domiciles des habitants locaux. 2.6.1.6Participation communautaire : Le produit touristique est souvent un bien public (l’eau, l’air etc.) partagé par les habitants locaux et les visiteurs. Tous ceux qui subissent l’effet du tourisme doivent donc faire partie de la conception et la mise en œuvre des activités touristiques qui sont : les résidents de la communauté locale de destination les groupes environnementaux les entreprises du tourisme ainsi que celles qui n’y sont pas liées les syndicats ouvriers et représentants d’employés les représentants gouvernementaux, hommes politiques locaux et autres élus 2.6.1.7Les avantages du tourisme durable :35 Si le tourisme est conçu voici les avantages : 2.6.1.7.1Les avantages économiques : - création d’emplois et de revenus à long terme - distribution juste des profits et des coûts 2.6.1.7.2Les avantages environnementaux: - sensibilité environnementale chez les touristes et les communautés locales - augmentation de la protection de l’environnement - minimisation des impacts négatifs Source : L’importance économique et sociale du tourisme et développement durable, LARBI TOUHAMI 35 50 2.6.1.7.3 Les avantages socio-culturels : - renaissance des traditions locales - promotion de la fierté pour le patrimoine local Voilà en qui concerne les effets multiplicateurs et les apports du tourisme durable sur la haute ville, maintenant voyons l’analyse SWOT, elle nous permettra ensuite de voir des recommandations. 51 Chapitre 3 : Analyse interne et externe sur la colline de la haute ville d’Antananarivo L’analyse interne et externe de la haute ville sera effectué par analyse SWOT, il faut voir ses forces et ses faiblesses, ses opportunités et ses menaces, grâce à cette analyse on va pouvoir constater ses atouts interne et externe ainsi que ses défauts interne et externe, elle nous permettra ensuite de faire des recommandations pour le développement de la haute ville. 3.1 Force : 3.1.1Architecture du patrimoine préservé: Le choix des matériaux répondait surtout à l’ordre des croyances. Jusqu’en 1867, le bois et le bambou étaient les seuls matériaux autorisés pour la construction. Ils sont considérés comme des matières vivantes, destinées à l’habitation des vivants, contrairement à la pierre, matière froide, destinée aux morts. On peut encore entrevoir quelques rares maisons en bois sur la haute ville, vestiges de cette époque. La plus remarquable reste aussi l’église protestante d’Anatirova. La première pierre fut posée en juillet 1869 sous le règne de Ranavalona II. Celle-ci affirmait publiquement sa conversion au christianisme. Elle commanda alors à l’architecte anglais William Pool une église en pierres taillées au sud de Manjakamiadana. 11 années étaient nécessaires pour la construction de cet édifice. Tout ce mélange donne au paysage architectural de la haute ville d’Antananarivo une identité particulière, qui est encore conservée. 3.1.2 Présence des produits touristiques et les services : Tous les hôtels de la haute ville sont des produits touristiques ainsi que les guides et les sites touristiques comme : - Lokanga hôtel - Relais de la haute ville - Les guides dans le Palais de la Reine La présence de l’ORTANA sur la haute ville constitue une facilité pour les touristes. L’ORTANA fournis tous les informations sur le tourisme et la localisation de chaque recoin des endroits touristiques à Madagascar. 52 3.1.3 La convivialité des habitants : Les habitants de la haute ville ont un caractère chaleureux envers les visiteurs et entre eux, ils se respectent. Ils respectent aussi l’une des règles malgaches qui est la parenté. Ceci explique qu’ils respectent encore la culture malgache. 3.1.4 La beauté du quartier : On trouve encore sur les quartiers de la haute ville, les anciennes architectures des maisons. La présence du Palais de Manjakamiadana, visible de loin. Il est un élément visuel et architectural majeur du paysage de la Ville. Le quartier est toujours propre et calme ce qui fait sa beauté. 3.1.5 La présence des établissements scolaires et sportifs : Les anciens établissements scolaires et les anciens hôpitaux transformés maintenant en école primaire publique. Un terrain synthétique de football et un terrain de basketball, une piste de tartan et enfin un terrain de boulodrome à 4 couloirs. 3.1.6 La présence des antennes : On y trouve plusieurs antennes-relais de la télé nationale, des radios et des téléphones mobiles qui ne présentent aucun danger sur la santé des habitants. 3.2 Faiblesse: 3.2.1 Manque de toilettes publiques et de poubelles: Sur la colline de la haute ville, on ne trouve qu’une seule toilette publique, et peu de poubelle. 3.2.2 Les mauvais circuits touristiques : Au moment de la basse saison les circuits de la haute ville sont déconseillés à cause des torrents depuis le haut de la colline jusqu’à la basse ville. 3.2.3 Non éclairage des rues principales : Les rues menant vers la haute ville ne sont pas éclairées la nuit et cause un impact négatif sur le tourisme. 53 3.2.4 Trottoirs en mauvaise condition dans les rues d’intérêt touristique : Les trottoirs de la haute ont été mal conçus et risque de causer des accidents aux imprudents. La largeur des trottoirs est petite et les piétons sont forcés de se serrer. 3.2.5 Manque de canaux d’évacuation des eaux de pluies : Manque de canaux d’évacuation sur les circuits et les escaliers de la haute ville. 3.2.6 Plainte des visiteurs : Nombreux des visiteurs de la haute ville se plaignent lors de leurs visites sur la haute ville. 3.3 Opportunité : 3.3.1 Classement patrimoine mondial par l’UNESCO à travers un projet : Améliorer la visibilité internationale d’Antananarivo, en menant le processus conduisant au classement Patrimoine Mondial de L’UNESCO, de du secteur historique et patrimonial qu’est la Haute Ville. Le projet consiste à faire classer, au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la Haute Ville d’Antananarivo. L’objectif est d’améliorer l'attractivité de l'offre touristique d'Antananarivo et d’appuyer la Commune Urbaine d’Antananarivo pour le développement stratégique du tourisme sur ce territoire. Le projet de Classement UNESCO répond aux deux objectifs de la coopération entre la Région Ile-de-France et la Commune Urbaine d’Antananarivo qui est d’améliorer la qualité de vie des habitants et de préserver l’identité de la Ville, tant la Haute Ville est un élément important de cette identité. 3.3.2 Le seul site urbain en Afrique subsaharienne : La Haute Ville d’Antananarivo est un site unique en Afrique subsaharienne. La Ville a façonné un site unique, de grande qualité, suffisamment bien préservée. Le site se caractérise non seulement par son architecture mais aussi par une forme urbaine spécifique dans laquelle les éléments du paysage jouent un rôle important et donne une cohérence à l’ensemble. 3.3.3 Accessible par voiture et mobilité facile des transports en commun : La ville d’Antananarivo est divisée en trois : - La haute ville - La ville à mi-hauteur 54 - La basse ville Les rues de la ville à mi-hauteur et de la basse sont reliées à la haute ville et ça permet au touriste d’y accéder facilement. 3.3.4 Vue panoramique : La haute ville offre aux visiteurs la vue sur presque tout le périmètre d’Antananarivo et une belle vue, grâce à cette vue les touristes peuvent se localiser. 3.3.5Les différentes influences asiatiques ou européennes sur la Haute Ville : Le site est représentatif de diverses influences asiatiques en Afrique : les maisons de type carré, les toitures de type indonésien, le rôle important des directions et de l’orientation des bâtiments. Le site est marqué par une mixité du paysage naturel et urbain (rizières, cressonnières, jardins, places urbaines, espaces publics). La Haute Ville a également été soumise aux influences occidentales (anglaises et françaises) selon les diverses périodes de colonisation de l’île. L’ensemble de ces influences a produit une synthèse malgache unique que l’on retrouve sur les bâtiments majeurs notamment (palais, édifices religieux, etc.). 3.3.6 La majorité des espaces préservés: La relation ville/paysage présente un caractère exceptionnel grâce, notamment, à une agriculture urbaine qui n’a jamais cessé, avec la persistance de rizières dans la ville basse, et de cressonnières jusqu’au pied des palais de la Haute Ville (dont plusieurs alimentées en eau de source. Il s’agit ici d’une pratique ancestrale traditionnelle ayant résisté à l’expansion urbaine de Antananarivo et non pas de la réintroduction d’une agriculture raisonnée en milieu urbain. Son organisation spatiale historique, est majoritairement préservée. 3.3.7 Un grand nombre de croyances préservées: Certains éléments sont toujours vénérés et, par conséquent, « naturellement », ou automatiquement, protégés. Il s’agit d’arbres sacrés, de sources sacrées, de fontaines, de puits ,qui donnent lieu à des rites et cultes des ancêtres (et des souverains). 55 Parallèlement, l’introduction et le développement du christianisme sur l’île a permis la construction de temples et d’églises qui marquent fortement le paysage urbain de la Haute Ville. Enfin, certaines pratiques culturelles sont encore actives : tradition royale, musique… 3.3.8Des sources d’eaux encore préservés : D’autres sources d’eaux naturelles coulent encore et sont restées publiques permettent à la population de compenser les manques. 3.3.9Le nombre de touriste : Parmi les 12 collines sacrées, celle de la haute ville attire beaucoup de touriste grâce à ses patrimoines. On trouve des marchands de produit artisanale tel que les valiha et des bateaux miniatures en bois ainsi que des produits locaux. 3.4 Menace : 3.4.1Insécurité : L’insécurité sur la haute ville règne, à cause du non éclairage des rues et des circuits touristiques. 3.4.2Faiblesse de son offre d’infrastructure culturelle : Il n’y a plus beaucoup de place sur la colline de la haute ville pour des investissements à cause des maisons. 3.4.3Les travaux de réhabilitation du palais de la reine suspendus : Les travaux de réhabilitation du Palais de Manjakamiadana sont achevés à 50%. La réalisation de la deuxième phase des travaux de rénovation rencontre un problème de taille, dont l’insuffisance de budget. Le budget initial s’élevait à 18 milliards d’Ariary, mais avec la hausse de prix des divers matériaux de construction, cette prévision risque de ne plus suffire. 3.4.4Les différents sites culturels tombés dans l’oubli : Beaucoup des sites culturels sur la colline de la haute ville sont tombés dans l’oubli à cause des différents projets et construction, et que les sites sont la plupart tombés dans la masse du quotidien. 56 Comme exemple, Ambohitantely c’est sur ce lieu que les livreurs de miel royal d’Anjozorobe prennent leurs pause et préparer les discours au Roi ou à la Reine. Antsahatsiroho, le lieu où Andrianampoinimerina a mis fin au jours de son fils aîné ; maintenant on trouve sur la place la maison du fokontany et l’ancien nom d’Ampamarinana était Ambatotsimahasoa olona. 3.4.5L’Avidité des guides : Les guides sur la haute ville sont avides d’argent, dès qu’ils aperçoivent des visiteurs surtout étrangers ils se précipitent tous et demandent une somme colossale pour le coût de leurs services. 3.4.6Les éboulements sur la colline de la haute ville : Les différents éboulements sur la haute depuis l’année dernière risque de menacer le tourisme sur la haute ville. 3.4.7Détériorations culturelles : Le vol de vestige royal comme la couronne de la Reine, contraire aux objectifs du tourisme durable qui veut préserver les vestiges. 3.4.8Les problèmes d’adduction d’eau : Un des problèmes auxquels cette population fait face est l’adduction d’eau potable. La commune urbaine d’Antananarivo a mis en place des bornes fontaines alimentées par l’eau de la JIRAMA. Elle les a confiées aux Fokontany, qui assurent l’entretien et la gestion de ces sources, avec les fréquentes coupures d’eau, l’approvisionnement est très insuffisant. 3.4.9Erosions culturelles : Certaines de ces sources sont devenues des propriétés privées, et les propriétaires de terrain les transforme en un site sacré et prétend que c’est une source sacrée et l’utilise à des fins usurpatoires pour les touristes. Après avoir présenté les analyses internes et externes de la colline de la haute ville, nous allons voir les solutions pour le développement de la colline. 57 Chapitre 4 : Recommandation pour le développement du tourisme durable sur la colline de la haute ville : En voyant les ces défauts et atouts, on peut donc faire quelques recommandations pour son développement. 4.1La mise en place d’un site pilote :36 Mettre en place un projet pilote sur le tourisme durable en travaillant dans un site pilote avec une communauté cible, la communauté de la haute ville pour valoriser les produits et les services locaux tout en prenant compte de l’environnement. Au cours des phases de démarrage du projet un site pilote sera sélectionné en fonction de ses potentialités touristiques mais aussi en fonction de retombées potentielles qui pourront en découler pour ses habitants. Le site pilote sera alors un site à fort potentiel touristique sur lequel sont établis des communautés vulnérables qui pourront être directement impliquées dans des activités reliées au tourisme ainsi que la conservation des patrimoines et de l’environnement culturel qui les entourent. Des liens entre le secteur agricole, artisanal, et le secteur tourisme seront développés. En effet, le marché touristique est souvent une plateforme qui permet aux communautés vulnérables de proposer des produits agricoles et artisanaux ainsi que des services à forte valeur ajoutée locale à des touristes. Des campagnes de sensibilisation et des séances de renforcement des capacités seront alors menées au sein de la communauté locale afin qu’elle soit à même de produire des biens et des services répondant aux attentes des touristes. Ces sensibilisations seront effectuées à travers des émissions télévisés et des radios et par l’intermédiaire des formateurs formés par des agents du Ministère en charge du tourisme et de l’ONTM. L’idée sera aussi de développer une des activités génératrices de revenus décents et durables pour la communauté de façon à les intégrer pleinement dans cette nouvelle initiative de développement et pour qu’elle puisse en bénéficier directement. A cet effet, 36 Source : Le tourisme durable au service des communautés locales, 2016 58 les secteurs porteurs qui ont été identifiés sont l’agriculture, l’artisanat, les activités culturelles. 4.2L’élaboration économique de l’industrie touristique malgache :37 En collaboration avec les tours opérateurs, proposition et conception de nouveaux circuits touristiques qui changent des circuits traditionnels et exploration de nouveaux circuits du tourisme culturel afin de permettre aux communautés pauvres, à la marge du développement de tirer profit des retombées touristiques. A cet effet, l’artisanat a été identifié comme étant un secteur phare à promouvoir. Madagascar regorge de petits artisans créatifs et talentueux. La commercialisation des produits artisanaux fabriqués par ces artisans sur les marchés touristiques locaux augmentera leurs revenus et améliorera les moyens de subsistance de leurs ménages respectifs. Avec ses 18 ethnies et leurs cultures et histoires variées. La haute ville possède également un énorme potentiel pour le tourisme culturel et traditionnel. La matérialisation de cette nouvelle perspective pourra se faire à travers la création de villages culturels. Concevoir et mettre en place un nouveau modèle de développement local parallèlement à une stratégie participative de conservation de patrimoine culturel. L’idée est d’augmenter les incitations des communautés locales pour être mieux impliquées dans les activités de conservation des sites et patrimoines culturels en créant des activités. 4.3La durabilité économique : À part la préservation de l’intégrité socio-culturelle, le tourisme durable tend vers la production de profits financiers à long terme. Les impacts positifs du tourisme ont rapport aux revenus en devises étrangères et à la contribution au revenu du gouvernement. 37 Source : Programme commerce et Environnement, 2016 59 La population locale profitera aussi de la création d’emplois et de possibilités commerciales ainsi que du développement de l’infrastructure sociale, du transport et de services de base modernes. Comme pour tout développement, les impacts peuvent aussi être négatifs: - Fuites à l’exportation: les profits vont vers d’autres - Fuites à l’importation: les touristes exigent des produits qui doivent être importés - Augmentation du coût de la vie pour les communautés - Sur-dépendance au tourisme comme première activité économique - Inflation En premier lieu, il est essentiel d’analyser ses impacts négatifs et de développer une destination touristique qui puisse répondre aux besoins du marché, maintenant et à l’avenir. Les éléments de base pour la stabilité à long terme et le succès financier incluent un mélange de différents types de tourisme. Pour un développement réussi, le défi est d’assurer la distribution égale des profits égaux parmi la population. Le principe central du tourisme durable est l’intégration de la population locale dans le développement touristique et il est essentiel de créer des emplois et des sources de revenus à cette fin. Plusieurs exemples à travers le monde ont montré qu’une grande partie des revenus générés par le tourisme n’atteint pas la population locale. On note que lorsque des touristes restent dans un centre de villégiature pendant tout leur séjour, obtenant ce qu’il leur faut sur place, il y a peu de chance que les habitants locaux profitent du tourisme. C’est pourquoi les lieux de villégiature ne devraient représenter qu’une partie de l’offre touristique et devraient montrer dans leur concept que le contact avec l’économie environnante est désirable. Les invités sont encouragés de visiter les établissements locaux. Ainsi, les habitants des alentours profitent des retombées économiques du tourisme. Un plan bien conçu ne fait pas du tourisme la seule source de revenus pour la haute ville mais il pourra contribuer de façon importante à soutenir le marché local de l’emploi dans les secteurs économiques traditionnels. Par exemple, le matériel de construction local devrait être utilisé autant que possible pendant la phase de construction, et si possible des entreprises de construction et des 60 architectes locaux devraient faire le travail. De cette façon les fuites de revenus et de profits seront réduites au minimum. Il faut encourager une approche qui fait appel à l’engagement des industries locales dans le développement des besoins touristiques. Un large éventail de biens et de services est disponible dans les communautés locales (par ex. des produits agricoles - légumes, fruits, poisson). L’industrie du tourisme fournit un marché tout neuf aux employés des industries traditionnelles qui auront la possibilité d’augmenter leurs revenus en faisant du commerce avec les villégiatures. Cette dimension locale authentique peut d’ailleurs devenir un outil de marketing et de vente des plus utiles. Il faut cependant garantir que les communautés locales ne se privent pas de leurs propres ressources alimentaires. Mis à part les produits agricoles et de pêche, l’artisanat fabriqué par les communautés offre d’autres objets à vendre aux touristes. Dans ce contexte, une aide technique et financière doit être offerte aux entrepreneurs locaux pour faciliter l’établissement de petites entreprises. C’est aussi le cas pour l’introduction de services de tourisme locaux offerts par les communautés locales. Les spectacles de culture traditionnelle peuvent aussi apporter des revenus à la population locale et doivent ainsi être promus. Cependant, afin d’éviter une authenticité fabriquée, les arts, l’artisanat et les traditions locaux ne doivent pas être exagérément commercialisés ni artificiellement modifiés. A long terme, le nombre d’expatriés employés devrait être réduit au minimum. De plus, les entreprises de tourisme devraient appartenir aux habitants locaux ou être gérées par eux. Les étrangers qui vivent à Madagascar depuis longtemps devraient s’engager dans le tourisme car ils ont une connaissance plus profonde des coutumes et traditions locales que les investisseurs étrangers. 4.4Mettre à niveau des institutions de développement et de promotion du tourisme : Mettre à niveau les compétences du Ministère en charge du tourisme et de l’Office National du Tourisme à Madagascar et leurs offices régionaux afin qu’ils puissent offrir des prestations adaptées aux besoins et aux attentes des touristes. Cette mise à niveau contribuera au renforcement des capacités opérationnelles des institutions de développement et de promotion du tourisme qui pourront mieux positionner 61 la destination Madagascar à travers le cadre réglementaire et la gamme de service qu’elles mettront à la disposition des acteurs touristiques. 4.5La sensibilisation de la population locale : La sensibilisation et le renforcement des capacités des communautés locales seront aussi de mise. En effet, ces dernières sont au cœur de ce processus car les voyageurs choisissent leur destination en fonction de la propreté et de l’existence d’infrastructures et services touristiques, de l’authenticité de la culture locale et l’hospitalité des habitants. Elles doivent alors créer un environnement attrayant pour les touristes et avec les employés des patrimoines tels que les guides recevront des formations sur la réception et accueil des visiteurs, ainsi que sur le respect des normes d’hygiène de base. 4.6Encouragement de l’investissement : Les investissements dans le tourisme doivent être fortement encouragés. La population doit avoir la possibilité de participer aux activités touristiques et bénéficier de la croissance du tourisme afin d’éviter les frustrations. Les investisseurs malgaches potentiels habitant à l’étranger, sont nombreux et les conditions afférant à leur retour devront être définies. Une grande partie du capital d’épargne malgache est investie en dehors du pays. En ramenant ce capital vers Madagascar, le vote de confiance dans le développement futur de Madagascar, sera évident. 4.7Infrastructure : Vu la taille de la haute ville et les conditions climatiques souvent difficiles, les endroits choisis pour les développements touristiques sont souvent inaccessibles ou difficiles à atteindre par la route. L’aménagement en infrastructure de base limitée. En conséquence, la plupart des hôtels se situent sur le centre-ville. L’étude de chaque endroit touristique devra être entreprise, basée sur le Plan Directeur du Tourisme et le nouveau programme de développement routier. 62 Ces études détermineront l’infrastructure essentielle au développement des sites attractifs, pourra être mise en place. Le développement doit aussi être basé sur un partage des responsabilités entre le secteur public et privé et départager les tâches. Tâches du secteur public : développer l’infrastructure dans les environs du site vendre les terrains constructibles louer les terrains non-constructibles avec un bail de 40 ans Tâches et fonctions des compagnies de développement: développement du site (aménagement en infrastructure et construction d’hôtels / facilités) ventes de toutes les parcelles aux opérateurs guichet unique pour les opérateurs touristiques intéressés Cette approche permet de créer un partenariat solide entre les secteurs public et privé et d’attirer ainsi les compagnies de développement internationales en les incitant à investir dans le pays et à développer des sites touristiques de haut niveau. De plus, le gouvernement espère qu’une coopération solide sera créée entre les compagnies de développement internationales et les compagnies de construction locales. 4.8Le guide d’investissement dans le tourisme : Un guide général d’investissement dans le tourisme devra être produit. Il présentera les informations contextuelles les plus importantes liées au pays. Il parlera aussi des facteurs économiques, de la politique du tourisme et présentera une vision des développements futurs. Ce guide sera édité et mis à jour une fois par an pour inclure d’autres contacts et les nouvelles promotions et activités de marketing. Il sera disponible en français et en anglais. Le guide d’investissement dans le tourisme présentera aux investisseurs potentiels, une première vue générale compréhensive et compacte de Madagascar et de son industrie touristique. Son but sera d’augmenter l’intérêt dans la destination et d’encourager le lecteur à rechercher des informations supplémentaires. Le premier contact est d’importance capitale et une impression de dévouement et professionnalisme devra être créée. Les investisseurs potentiels auront besoin d’au moins les informations sur son environnement économique, politique, écologique et socioculturel. 63 Ce guide pourra ainsi créer un climat d’investissement fonctionnel pour le tourisme et les projets d’hospitalité, un point de contact fixe sous la forme d’une institution indépendante qui assistera les investisseurs potentiels, encourager l’investissement local et attirer les investissements internationaux avec marketing et promotion. 64 CONCLUSION : En bref, dans un contexte où l’on parle de plus en plus des concepts du tourisme durable et de la haute ville d’Antananarivo, nous avons eu comme ambition de voir ses effets multiplicateurs que ce soit dans l’emploi ou les dépenses des touristes et les investissements à travers les différentes relations des acteurs de l’offre du tourisme. Dans notre étude, nous avons désigné comme acteurs locaux la population de la colline de la haute ville et les gens qui travaillent dans ses différents produits touristiques. Dans la première partie, nous avons fait une présentation du tourisme durable et les patrimoines des 12 collines sacrées de l’imerina et de la haute ville d’Antananarivo. Concernant cette première partie, nous avons pu remarquer que chaque colline sacrée a sa propre histoire et spécificité et qu’elles peuvent être un outil de développement grâce aux enjeux du tourisme durable. Nous pouvons aussi voir que la colline de la haute ville a une potentialité touristique grâce à ses divers patrimoines culturels et la présence du tourisme durable, ainsi que le Ministère du tourisme joue un rôle très important dans le développement du tourisme durable. Dans la deuxième partie, nous avons cités les produits touristiques de la haute ville comme les établissements d’hébergements et les différents services de la haute ville, mais nous pouvons noter le manque des données statistiques des visiteurs de la haute ville. Ensuite, nous avons fait une analyse économique en montrant quelques exemples des effets multiplicateurs des dépenses touristiques et des emplois générés par les effets multiplicateurs de l’investissement, ce sont les effets multiplicateurs du tourisme durable mais ces effets multiplicateurs peuvent avoir des impacts négatifs comme les fuites à cause des importations et nous avons pu voir comment les éviter en proposant des solutions. Par ailleurs, on ne pouvait pas proposer des solutions sans avoir fait des analyses internes ou externes et dans ses analyses nous pouvons constater que le tourisme durable sur colline de la haute ville peut être développé mais rencontre quelque contrainte. Ce mémoire nous a permis d’identifier les potentialités de la colline haute dans le tourisme et d’exposer ses contraintes, les effets multiplicateurs du tourisme durable est un outil de développement pour la colline de la haute ville grâce aux dépenses des touristes et les emplois générés par le tourisme à travers les investissements touristiques cependant est ce 65 que la valorisation de ses sites culturels pourrait vraiment améliorer la qualité de vie des habitants de la colline de la haute ville ? 66 TABLE DES MATIERES RESUME REMERCIEMENT SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ABREVIATIONS INTRODUCTION……………………………………………………………. 1 PARTIE I : LE CONCEPT DU TOURISME DURABLE ET TOURISME CLASSIQUE…………………………………………………………………. 5 Chapitre1 : Généralités du tourisme………………………………..................... 6 1.1Définition du tourisme : ……………………………………………………... 6 1.2Classification du tourisme : ………………………………………………… 6 1.2.1 Le tourisme classique : …………………………………………………… 7 1.2.2 Le tourisme durable : un outil de développement : ……………………… 7 1.2.2.1La durabilité du tourisme : ……………………………………………… 8 1.2.2.2 Les enjeux du tourisme durable : ………………………………………. 8 1.2.2.2.1Les enjeux économiques : …………………………………………… 9 1.2.2.2.2 Les enjeux sociaux et culturels : …………………………………… 9 1.2.2.2.3 Les enjeux environnementaux : ……………………………………… 10 1.2.2.2.4 Les enjeux pour les touristes : ………………………………………… 10 1.2.3 Les indicateurs d’un développement touristique durable :……………… 11 1.2.3.1Les grands types d’indicateurs : ………………………………………… 13 Chapitre2 : Aperçu du tourisme à Madagascar……………………………………15 2.1Les potentialités touristiques de Madagascar : …………………………… 15 2.1.2 L’écotourisme : ………………………………………………………… 15 2.1.3Le tourisme culturel : …………………………………………………… 16 2.2Arrivées aux frontières : ……………………………………………………. 17 67 2.3Amélioration des offres : ……………………………………………………… 17 2.4 Le ministère du tourisme : ……………………………………………………. 18 Chapitre3 : Description de la colline de la haute ville D’Antananarivo…………… 24 3.1Histoire de la haute ville : ………………………………………..……………. 24 3.2Les patrimoines de la colline de la haute ville d’Antananarivo : ………………. 24 3.2.1Place d’Andohalo : …………………………………………………………. 24 3.2.2 La cathédrale Anglicane : ……………………………………………………. 25 3.2.3 Paroisse protestante Internationale : …………………………………………… 25 3.2.4Cathédrale Catholique : ……………………………………………………….. 25 3.2.5 Lycée d’Andohalo: …………………………………………………………… 25 3.2.6 Temple d’Ambonin’Ampamarina : ……………………………………………… 25 3.2.7 Palais d’Andafiavaratra : ……………………………………………………. 25 3.2.8Ancien Palais de justice : ……………………………………………………. 26 3.2.9 Le palais de Manjakamiadana : …………………………………………… 26 3.2.10 Ankadinandriana : ………………………………………………………… 26 3.2.11 Ambavahadimitafo : ……………………………………………………….. 27 Chapitre4 : Spécificité économique des 12 collines sacrées de l’Imerina…………. 28 4.1Les caractéristiques culturels des 12 collines sacrées de l’Imerina : ……………. 28 4.1.1Analamanga : ………………………………………………………………… 28 4.1.2 Ambohimanga : ……………………………………………………. …… 29 4.1.3Ambohidratrimo : …………………………………………………………… 29 4.1.4Ilafy ou Ambohitrankanga : ………………………………………………… 29 4.1.5Ambohimalaza: …………………………………………………………... 30 4.1.6 Alasora : ………………………………………………………………... 30 4.1.7 Ambohimanambola : ……………………………………………………. 30 4.1.8 Ikaloy : ………………………………………………………………….. 31 4.1.9 Ambohidrabiby : …………………………………………………………. 31 68 4.1.10 Antongona : ……………………………………………………………. 32 4.1.11 Ampandrana : ………………………………………………………….. 32 4.1.12 Antsahadinta : …………………………………………………………. 32 PARTIE II : ANALYSE ECONOMIQUE DE LA POTENTIALITE TOURISTIQUE SUR LA COLLINE DE LA HAUTE VILLE D’ANTANANARIVO Chapitre1 : Description des données touristiques collectées de la haute ville d’Antananarivo………………………………………………………………………… 35 1.1 Les visiteurs sur la haute ville : …………………………………………………… 35 1.2Les produits touristiques de la haute ville : ……………………………………… 37 1.3 La durée de séjour moyenne des visiteurs : ………………………………………. 38 Chapitre2 : Les effets multiplicateurs du tourisme…………………………………. 39 2.1 Les effets multiplicateurs : ……………………………………………………. 39 2.1.1Le multiplicateur des dépenses touristiques :…………………………………… 39 2.2 : Les fuites : …………………………………………………………………….. 41 2.3Les investissements touristiques sur la haute ville : ……………………………… 42 2.4Les effets multiplicateurs du tourisme de la haute ville sur l’emploi : …………… 43 2.4.1 Réduction de la pauvreté : ……………………………………………………. 45 2.5Apport du tourisme de la haute ville : …………………………………………… 46 2.5.1Les recettes touristiques : ……………………………………………………… 46 2.5.2Les tarifs d’entrée dans les patrimoines : ………………………………………… 46 2.5.3 L’ORTANA (Office Régional d’Antananarivo) : ………………………………… 47 2.6L’apport du tourisme durable sur la haute ville : …………………………………… 47 2.6.1Les bienfaits économiques du tourisme : ………………………………………… 47 2.6.1.1Informations précédant le voyage : ……………………………………………… 49 2.6.1.2Marketing responsable : …………………………………………………………. 49 2.6.1.3Centre d’interprétation : …………………………………………………………. 49 2.6.1.4Information publique : …………………………………………………………… 50 2.6.1.5Conception des facilités touristiques : ……………………………………………. 50 69 2.6.1.6Participation communautaire : …………………………………………………… 50 2.6.1.7Les avantages du tourisme durable : …………………………………………… 50 2.6.1.7.1Les avantages économiques : ……………………………………………… 50 2.6.1.7.2Les avantages environnementaux: …………………………………………… 50 2.6.1.7.3 Les avantages socio-culturels : ……………………………………………… 51 Chapitre3 : Analyse interne et externe de la haute ville d’Antananarivo……………… 52 3.1 Force : ……………………………………………………………………………. 52 3.1.1Architecture du patrimoine préservé: …………………………………………… 52 3.1.2 Présence des produits touristiques et les services : ……………………………… 52 3.1.3 La convivialité des habitants : ……………………………………………………. 53 3.1.4 La beauté du quartier : ………………………………………………………….. 53 3.1.5 La présence des établissements scolaires et sportifs ……………………………. 53 3.1.6 La présence des antennes : ……………………………………………………… 53 3.2 Faiblesse: ………………………………………………………………………… 53 3.2.1 Manque de toilettes publiques et de poubelles: ………………………………… 53 3.2.2 Les mauvais circuits touristiques : …………………………………………….. 53 3.2.3 Non éclairage des rues principales : …………………………………………… 53 3.2.4 Trottoirs en mauvaise condition dans les rues d’intérêt touristique : …………. 54 3.2.5 Manque de canaux d’évacuation des eaux de pluies : ………………………… 54 3.2.6 Plainte des visiteurs : ………………………………………………………….. 54 3.3 Opportunité : …………………………………………………………………….. 54 3.3.1 Classement patrimoine mondial par l’UNESCO à travers un projet : …………. 54 3.3.2 Le seul site urbain en Afrique subsaharienne : ………………………………… 54 3.3.3 Accessible par voiture et mobilité facile des transports en commun : …………. 54 3.3.4 Vue panoramique : ……………………………………………………………….. 55 3.3.5Les différentes influences asiatiques ou européennes sur la Haute Ville : ………. 55 3.3.6 La majorité des espaces préservés: ……………………………………………… 55 70 3.3.7 Un grand nombre de croyances préservées: ……………………………………. 55 3.3.8Des sources d’eaux encore préservés : ………………………………………… 56 3.3.9Le nombre de touriste : ……………………………………………………… 56 3.4 Menace : ………………………………………………………………………. 56 3.4.1Insécurité : …………………………………………………………………….. 56 3.4.2Faiblesse de son offre d’infrastructure culturelle permanente : ……………….. 56 3.4.3Les travaux de réhabilitation du palais de la reine suspendus : ………………… 56 3.4.4Les différents sites culturels tombés dans l’oubli : …………………………….. 56 3.4.5L’Avidité des guides : …………………………………………………………. 57 3.4.6Les éboulements sur la colline de la haute ville : ……………………………..… 57 3.4.7Détériorations culturelles : ……………………………………………………….. 57 3.4.8Les problèmes d’adduction d’eau : ……………………………………………… 57 3.4.9Erosions culturelles : ……………………………………………………………. 57 Chapitre4 : Recommandation pour le développement du tourisme durable sur la haute ville d’Antananarivo…………………………………………………………………………. 58 4.1La mise en place d’un site pilote : ……………………………………………………. 58 4.2L’élaboration économique de l’industrie touristique malgache : …………………… 59 4.3La durabilité économique : …………………………………………………………. 59 4.4Mettre à niveau des institutions de développement et de promotion du tourisme : … 61 4.5 La sensibilisation de la population locale : ………………………………………… 62 4.6 Encouragement de l’investissement : ……………………………………………… 62 4.7Infrastructure : ……………………………………………………………………… 62 4.8Le guide d’investissement dans le tourisme : ………………………………….…… 63 CONCLUSION :………………………………………………………………………… 65 TABLES DES MATIERES……………………………………………………………… 67 BIBLIOGRAPHIE ANNEXE 71