LES RISQUES ATEX

Telechargé par Dany Izi
LES RISQUES ATEX
Dans un monde ayant subi un boom industriel, il sied de remarquer que des accidents et incidents de
types électriques, chimiques et manutentionnaires et bien d’autres se sont malheureusement
produit depuis la révolution industrielle à aujourd’hui dans nos industries. Les accidents à caractère
explosifs ont fortement marqué l’histoire à travers les catastrophes de TCHERNOBYL en Russie,
d’ICMESA en Italie et celle de Fukushima au Japon liées à des explosions chimiques. Pour éviter des
inflammations sur les lieux de travail dans des environnements ou la présence de gaz, vapeurs et
poussières combustibles peuvent former des atmosphères explosives des mesures ont été mise en
place. La présence de substances inflammables au sein des installations industrielles génère alors un
risque d’atmosphères explosives (ATEX). Les industriels sont donc tenus par l’application des
principes généraux de prévention de mettre en œuvre une évaluation des risques. Cette évaluation
aboutit à la définition de mesures, de maîtrise des risques pour prévenir la formation d’ATEX et au
classement en zones ATEX des locaux de travail, qui conditionne le choix des équipements
électriques et non électriques en vue de prévenir l’inflammation d’une ATEX. Depuis la parution de la
réglementation imposée aux exploitants industriels la plupart des industriels ont procédé à
l’évaluation des risques et au classement de zones. Dans la suite de notre travail nous parlerons de la
mise en œuvre de mesures matérielles et organisationnelles visant à éviter la présence ou
l’activation de sources d’inflammation capables d'enflammer une ATEX.
I- Qu’est-ce qu’un ATmosphère EXplosive
Une atmosphère explosive est un mélange avec l’air, dans les conditions atmosphériques, de
substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières, dans lequel, après
inflammation, la combustion se propage à l’ensemble du mélange non brûlé.
La formation d’une atmosphère explosive est conditionnée par :
Condition 1 : La présence d’un comburant et d’un combustible
Dans un mélange formant un ATEX, l’oxygène de l’air est le comburant, les substances inflammables
sous forme de gaz, de vapeur ou de poussières sont le combustible.
Voici quelques exemples de substances inflammables pouvant former une ATEX dans un mélange
avec l’air :
Condition 2 : Le mélange doit être explosif
Pour être explosif, le mélange ne doit être ni trop pauvre ni trip riche en
combustible :
LSE = Limite supérieur d’explosivité d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air
(Concentration maximale dans le mélange au-dessus de laquelle il peut être
enflammé).
LIE = Limite inferieure d’explosivité d’une substance inflammable (Concentration
minimale dans le mélange au-dessus de laquelle il peut être enflammé).
Pour être dans son domaine d’explosivité, le mélange avec l’air doit remplir la
condition suivante :
LIE < concentration de la substance inflammable dans le mélange < LSE
Dans le cas des vapeurs, la température du liquide inflammable doit être suffisante
pour émettre assez de vapeur :
Point éclair d’un liquide inflammable = Température à laquelle un liquide émet
suffisamment de vapeurs pour avec l’air un mélange un mélange inflammable.
Pour être dans son domaine d’explosivité, le mélange avec l’air doit remplir la
condition suivante :
𝑇𝐿𝐼𝑄𝑈𝐼𝐷𝐸 > 𝑃𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑒𝑐𝑙𝑎𝑖𝑟
Condition 3 : Source d’inflammation
Une explosion est déclenchée si la source d’inflammation fournit une énergie
supérieure à l’énergie minimale d’inflammation de la substance inflammable (EMI)
ou si la température du mélange est supérieure à la température d’auto
inflammation. Différentes sources d’inflammation sont possibles ; le tableau qui suit
relève les plus courantes.
Catégorie
Source d’inflammation
Procédé et équipement
Etincelles d’origine électrique
Etincelles d’origine Mécanique
Flamme, gaz chauds etc
Surfaces chaudes
Lieu de travail
Foudre
Facteur humain
Erreur de manipulation
Téléphones portables
En récapitulatif, une explosion survient lorsque les conditions du dessin ci-dessous sont remplies
Ces atmosphères explosives se forment :
En fonctionnement normal dans des locaux fermés ou peu ventilés où s’évaporent des
solvants inflammables ou combustibles (postes de peinture, encollage, nettoyage des
réservoirs…) ou au voisinage des orifices des réservoirs de stockage de ces liquides, à
proximité des trémies où sont déversés des produits pulvérulents combustibles ;
Accidentellement en raison de fuites de récipients, de fuites sur des canalisations de liquides,
de gaz inflammables ou de poussières combustibles
II- Substances inflammable les plus dangereuses
La dangerosité d’un mélange avec l’air dépend de sa concentration en substance inflammable mais
également des caractéristiques propres à cette substance. Il est donc nécessaire de classer ces
différents combustibles suivant leur niveau de dangerosité. On distingue deux classements
différents : les groupes de gaz et la classe de température.
1- Groupe de gaz
Les diverses substances peuvent s’enflammer suite à l’apport d’une énergie suffisante. Plus l’énergie
suffisante est faible plus la substance est dangereuse.
IEMS : l’interstice expérimental maximal sécuri
C’est l’épaisseur maximale de la couche d’air entre deux parties d’une chambre interne d’un appareil
d’essai qui, lorsque le mélange interne est enflammé, empêche l’inflammation du mélange gazeux
externe à travers un épaulement de 25 mm de longueur.
EMI : Énergie Minimale d’Inflammation
C’est l’énergie minimale qui doit être fournie au mélange, sous forme d’une flamme ou d’une
étincelle, pour provoquer l’inflammation.
À partir de ces deux critères caractéristiques de chaque substance, quatre groupes de gaz ont été
établis sur la base de cinq gaz représentatifs (ce sont ceux utilisés pour les essais).
Pour le groupe II, la dangerosité croît de la subdivision II A (le moins dangereux) à la subdivision II C
(le plus dangereux).
2- Classes de température
Les diverses substances, gaz/vapeurs ou poussières, peuvent s’enflammer sous l’effet de la chaleur à
une température dite température minimale d’inflammation (ou d’auto-inflammation) qui est
caractéristique de chaque substance. Plus celle-ci est faible, plus la substance est dangereuse.
En conséquence, les matériels destinés à être utilisés dans une atmosphère explosive sont classés de
T1 à T6 en fonction de la température maximale de surface qu’ils génèrent :
III- Détermination initiale des zones à risques
Les emplacements dangereux sont classés en zones à risque, en fonction de la fréquence et de la
durée de la présence d’une atmosphère explosive.
Pour les gaz et vapeurs
En général, une zone 0 sera présente à l’intérieur des réservoirs, des canalisations, des récipients…
Une zone 1 pourra inclure, entre autres :
la proximité immédiate de la zone 0,
la proximité immédiate des ouvertures d’alimentation, des évents, des vannes de prise
d’échantillons ou de purge, des ouvertures de remplissage et de vidange,
des points bas des installations (fosses de rétention, caniveaux…).
Une zone 2 pourra inclure, entre autres, les emplacements entourant les zones 0 et 1, les brides, les
connexions, les vannes et raccords de tuyauterie ainsi que la proximité immédiate des tubes de
niveau en verre, des appareils en matériaux fragiles…
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