
phonème.
L’unité de base est le phonème qui occupe le niveau inférieur. Le phonème n’a pas de
valeur, mais il sert à différencier la valeur des morphèmes et des mots: sur, pur, mur.
Le morphème se compose de phonèmes et représente l’unité minimale
significative. Dans la proposition: la fille-tte march-ait lente-ment il y a 7 morphèmes:
trois morphèmes lexicaux (fill-, march-, lent-) qui expriment la valeur essentielle du mot,
2 morphèmes dérivationnels (-ette, -ment) qui servent à former des mots nouveaux, un
morphème grammatical (-ait) qui s’ajoutent aux morphèmes lexicaux dans le discours sans
changer leur valeur lexicale.
Les morphèmes servent à former les mots qui en se réunissant forment des
groupements de mots ou des syntagmes.
La proposition représente une unité communicative et se compose de mots et de
syntagmes. C’est l’unité principale de la syntaxe. Les propositions forment les phrases, les
unités syperphrastiques, et les textes.
Toutes ces unités sont étudiées par les disciplines linguistiques différentes. Quant à la
morphologie elle s’intéresse aux morphèmes (morphèmes grammaticaux) et aux mots.
La hiérarchie des niveaux évoqués consiste en ce que les unités de tel ou tel niveaux
se composent des unités du niveau inférieur: le morphème se compose de phonèmes, les
mots se composent de morphèmes,etc. Mais la valeur de chaque unité se manifeste au
niveau supèrieur: -s est la marque du pluriel dans “un livre - des livres” et le signe de la 2
personne singulier dans “tu parles”.
On relève deux approches principales des faits de grammaire: l’approche mentaliste
qui fait appel au contenue sémantique des faits grammaticaux et l’approche formaliste qui
nie la nécessité de tenir compte des facteurs se trouvant au dehors de la langue elle-même.
La méthode formaliste est à la base des grammaires dites formelles (grammaire
distributive, grammaire générative), l’approche mentaliste a donné naissance aux
grammaires logiques, psychologiques, situationnelles. Vu que les phénomènes
linguistiques ne sont pas homogènes, ni les grammaires formelles, ni les grammaires
mentalistes ne peuvent à elles seules expliquer les faits grammaticaux de façon adéquate.
La grammaire fonctionnelle cherche à éviter les approches unilatérales de celles-ci. Elle