AERO 1 ELECTROMAGNETISME I - Champ magnétique créé par un aimant A - Les aimants Les aimants naturels sont constitués d’oxyde magnétique de fer de formule Fe3O 4 . Les aimants artificiels sont en acier ou en alliage et ont des formes variées : droits, en U, aiguille aimantée. Les extrémités d’un aimant sont appelées pôle nord et pôle sud. Deux pôles de même nom se repoussent, deux pôles de nom différents s’attirent. Si on brise un aimant en deux, chaque morceau se comporte comme un nouvel aimant : il est impossible d’isoler le pôle nord du pôle sud d’un aimant. Les aiguilles aimantées En un point de la surface terrestre, une petite aiguille aimantée mobile autour d’un axe vertical et éloignée de tout aimant, de tout courant électrique et de toute masse métallique comportant du fer, s’oriente toujours dans la même direction et dans le même sens. Par convention, on appelle pôle nord (en rouge) de l’aiguille aimantée l’extrémité qui pointe approximativement vers le nord géographique de la Terre et pôle sud, l’autre extrémité. Sud géographique S N Nord géographique B - Notion de champ magnétique Des aiguilles aimantées, placées en différents points du voisinage d’un aimant droit prennent une direction et un sens différents de ceux qui étaient initialement les leurs. Les aiguilles aimantées subissent de la part de l’aimant une action qui diffère d’un point à un antre de l’environnement de l’aimant. La présence d’un aimant modifie les propriétés de l’espace qui l’entoure : on dit qu’il créé un champ magnétique dans son environnement. Caractéristique du champ magnétique : On représente le champ magnétique créé par un aimant en un point P par une grandeur vectorielle B . B Point d’application : le point P Direction : axe de l’aiguille aimantée à l’équilibre Sens : Du pôle nord vers le pôle sud de l’aimant ( ou du pôle sud vers le pôle nord de l’aiguille) Intensité : B unité dans le S.I. le tesla (T) P Remarque : La valeur du champ magnétique peut être mesurée avec un teslamètre, appareil muni d’une sonde à effet Hall C - Spectres magnétiques et lignes de champs Réalisation d’un spectre magnétique On saupoudre de la limaille de fer sur une plaque autour d’un aimant. Les grains de limaille de fer s’oriente et dessine des lignes dans l’espace autour de l’aimant. On peut placer également des petites aiguilles aimantées autour de l’aimant. La figure ainsi formée est appelée spectre magnétique. Interprétation : Chaque grain de limaille de fer s’aimante en présence du champ magnétique et se comporte comme une minuscule aiguille aimantée en s’orientant. La limaille de fer du spectre magnétique semble suivre des lignes appelées lignes de champ magnétique. Lignes de champ On appelle ligne de champ magnétique une courbe en chaque point de laquelle le vecteur champ magnétique B est dirigé selon la tangente à cette courbe. Une ligne de champ magnétique sont orientées du pôle nord vers le pôle sur de l’aimant. Les lignes de champ sortent par le pôle nord de l’aimant, entrent dans l’aimant par le pôle sud. - Les lignes de champ vont du pôle nord vers le pôle sud. - Le champ B est tangent aux lignes de champs. - Si on place une aiguille aimantée au point P, son pôle nord va s’orienter dans la direction de B. Champ magnétique uniforme Entre les branches de l’aimant en U, les lignes de champ magnétique sont des droites parallèles : le champ magnétique créé par l’aimant est uniforme. Un champ magnétique est uniforme dans une région de l’espace si, en tout point de cette région, le vecteur champ magnétique B a même direction, même sens et même valeur. D - Superposition de deux champs magnétiques En un point de l'espace, on peut faire agir plusieurs sources de champs magnétiques. Le vecteur champ magnétique résultant en ce point sera la somme des vecteurs champs magnétiques des différentes sources magnétiques en ce point. S N B1 Conclusion : Les champs magnétiques se composent de manière vectorielle. Si deux champs B1 et B2 se superposent en un point M, le champ magnétique B en ce point est leur somme vectorielle. B B1 B2 . Exemple : Deux aimants 1 et 2 créent individuellement au point A des champs magnétiques perpendiculaires d'intensité B1 = 30 mT et B2 = 50 mT. Déterminer le vecteur champ magnétique B résultant au point A. ( intensité et direction) B B2 N S E - Champ magnétique terrestre La Terre possède un champ magnétique produit par les déplacements de son noyau externe Le noyau externe est composé essentiellement de fer et de nickel en fusion conducteurs - qui se comporte comme une gigantesque dynamo. L'effet dynamo est une théorie géophysique qui explique l'origine du champ magnétique terrestre. Dans le mécanisme de cette dynamo le mouvement liquide dans le noyau externe de la terre déplace un matériau conducteur (fer liquide) et génère un courant électrique. Ce courant électrique produit un champ magnétique qui se trouve le long de l'axe de la rotation de la terre. La Terre est une source de champ magnétique, on peut la considérer comme un aimant droit. Le pôle nord d’une aiguille aimantée s’oriente vers le pôle magnétique de la Terre voisin du pôle nord géographique, donc c’est un pôle sud magnétique. Le champ magnétique terrestre assimilable en première approximation, au champ que créerait un aimant droit placé au centre de la Terre et incliné d’un angle de 11° par rapport à l’axe des pôles géographiques (angle = la déclinaison). On suspend une aiguille aimantée, afin qu’elle soit libre de s’orienter dans le plan vertical et dans le plan horizontal, la direction prise par cette aiguille est celle du champ magnétique terrestre BT . Le champ magnétique terrestre plonge vers l’intérieur de la Terre. BH Surface de la Terre BV BT Vers le pôle magnétique de l’hémisphère nord BH BV BT Vers le centre de la Terre Le champ magnétique terrestre BT est la somme vectorielle de ses deux composantes horizontale BH et verticale BV . L’angle I (BH ,BV ) s’appelle l’angle d’inclinaison, il varie au cours du temps et dépend du lieu. En France il vaut environ 60°. La valeur du champ magnétique terrestre varie selon le lieu en fonction de la latitude et des anomalies magnétiques locales ( 30 μT à l’équateur magnétique et 60 μT aux pôles). La valeur de la composante horizontale du champ magnétique terrestre est environ BH 2, 0 10 c’est à cette composante que les boussoles sont sensibles. 5 T, Angle de déclinaison magnétique D En un point donné de la terre on appelle déclinaison magnétique D, l’angle entre la direction du pôle nord géographique ( ou passe l’axe de rotation de la terre ) et la direction du pôle nord magnétique ( indiqué par la boussole Les postions des pôles nord et sud magnétiques évoluent au cours des années ce qui modifie la déclinaison magnétique en un point donné. De plus la déclinaison magnétique dépend du lieux géographique Carte des déclinaisons magnétiques en 2010 II - Champ magnétique créé par un courant A - Expérience d’Oersted (1819) On place une aiguille aimantée au voisinage d’un fil de cuivre rectiligne et horizontal. On fait passer un courant continu dans le fil et on observe l’aiguille aimantée. Lorsque le courant circule, l’aiguille aimantée subit une déviation, elle se dispose perpendiculairement au fil. Si nous inversons le sens du courant, le sens de l’aiguille s’inverse. + + + Un conducteur parcouru par un courant électrique créé un champ magnétique dans son voisinage. B - Champ magnétique créé par un courant rectiligne Si l’on trace le spectre au voisinage d’un fil rectiligne traversé paar un courant I on constate que : Lignes de champ : Les lignes de champ magnétique d’un courant électrique rectiligne sont des cercles concentriques ayant pour axe le fil transportant le courant. Sens du champ : Le sens du champ magnétique dépend du sens du courant. Il existe plusieurs règles pour déterminer le sens du champs magnétique Règles de l’observateur d’Ampère : Un observateur, disposé le long du conducteur de façon que le courant électrique circule de ses pieds vers sa tête, et regardant vers un point A de l’espace, y voit le vecteur champ magnétique B orienté par son bras gauche tendu. Règle du tire bouchon : Pour progresser dans le sens du courant, un tire bouchon doit tourner dans le sens du champ. Règle de la main droite : I I B B Intensité du champ : L’intensité du champ magnétique crée par un fil rectiligne en un point est proportionnelle à l’intensité du courant électrique dans le fil. En tout point M dont la distance par rapport au fil est r, l'intensité du champ magnétique est définit par la relation : B valeur du champ en (T) I intensité en (A) r distance en (m)entre M et le fil μ0 I B(M ) μ 0 4π.10 7 u.s.i . perméabilité absolue du 2π r vide Exemple : Un conducteur électrique parcouru par un courant I = 500A produit à 10m autour de lui un champ magnétique B = C - Champ magnétique créé par un solénoïde Un solénoïde est constitué par un enroulement en hélice de N spires de fil de cuivre, régulièrement répartie sur la surface latérale d’un support cylindrique dont la longueur L est grande par rapport à son rayon. Si un courant I traverse ces spires, il apparaît un champs magnétique B au centre du solénoïde. Lignes de champ : A l’intérieur du solénoïde, les lignes de champ sont parallèles. A l’extérieur du solénoïde, les lignes de champs ont la même allure que celle d’un aimant droit. A l’intérieur d’un solénoïde et suffisamment loin des extrémités, le champ magnétique est uniforme et de même direction que l’axe du solénoïde. Faces d’un solénoïde : L’analogie avec l’aimant droit suggère de définir une face sud et une face nord. Une face nord d’un solénoïde est la face qui attire le pôle sud d’une aiguille aimantée. Les lignes de champ magnétique d’un solénoïde sont orientées de telle manière qu’elles sortent du solénoïde par sa face nord et entrent dans le solénoïde par sa face sud. Reconnaissance des faces : On se place devant la face. La lettre S ou N doit être fléchées dans le même sens que I. Sens du champ : Le sens du champ magnétique dépend du sens du courant. Le champ magnétique à l’intérieur du solénoïde est dirigé de la face sud vers la face nord. Règle de l’observateur d’ampère : c’est la même que précédemment. Règle du tire bouchon : c’est la même que précédemment Règle de la main droite : Si les doigts de la main (autres que le pouce) s’appliquent sur les spires du solénoïde dans le sens du courant, le pouce tendu indique le sens du champ magnétique sur l’axe du solénoïde. Valeur du champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde : B μ0 n I μ0 N I L B valeur du champ en T I intensité du courant en A n nombre de spires par unité de longueur en m 1 μ 0 4π.10 7 u.s.i . N nombre de spires L longueur du solénoïde Exemple : Calculer l'intensité B du champ magnétique dans une bobine longue ( 20cm , 400 spires ) traversée par un courant I = 16 A : D - Champs magnétique créé par une bobine plate Au centre O d'une bobine plate de N spires et de rayon R parcourue par un courant I, l'intensité B du champ magnétique est donné par la relation : Exemple : L'intensité du champ magnétique au centre d'une bobine plate ( 500 spires de rayon R = 4cm ) parcourue par un courant I = 8 A est : III - Ferromagnétisme A - Vecteur excitation magnétique : Si on considère un solénoïde rempli d’air, on sait que le champs magnétique gréé en sont centre a pour N expression : B 0 μ 0 I L Les termes N, L et I dépendent de la source de champ magnétique (la bobine). Le terme μ 0 dépend du milieu qui se trouve au centre de la (l’air ). On définit le vecteur excitation magnétique H bobine H qui ne dépend que de la source par : B 0 μ 0 H H est un vecteur colinéaire au vecteur champs d’induction magnétique B l’excitation magnétique H s’exprime en ampère par mètre A/m ou A.m-1 Remarques : * Dans l’air ou dans le vide, la relation s’écrit B0 = µ0.H avec µ0 = 4..10-7 (U.S.I.) = perméabilité Magnétique du vide ou de l’air Dans l’air ou dans le vide, le champ magnétique est proportionnel à l’excitation magnétique. pente : µ0 * Dans le cas d’un solénoïde plongé dans l’air, on peut écrire : B0 = µ0.N.I / L et B0 = µ0.H D’où : H = N.I / L H=NI/L L’excitation magnétique s’exprime en effet en A/m B - Milieux ferro ou ferrimagnétiques Corps ferromagnétiques : corps cristallins pouvant être aimantés (Fer, cobalt, nickel et leurs alliages,Fe3C). L’aimantation peut être grande et reste permanente en l’absence de champ extérieur. Compte tenu de l’énorme augmentation des phénomènes magnétiques observée, les matériaux ferromagnétiques présentent un intérêt fondamental en électrotechnique. Corps ferrimagnétiques : cristaux (les ferrites) dont les propriétés magnétiques se situent entre celles des anti-ferromagnétiques (qui ne peuvent être aimantés) et les ferromagnétiques Une ferrite est une sorte de céramique obtenue par moulage à haute température (>1000°C) et à haute pression (oxydes ternaires fer-cobalt, fer-nickel par exemple) Les ferrites ne sont pratiquement pas conducteurs électriques ; ce qui les destine aux applications hautes fréquences. Corps anti-ferromagnétiques : Exemples matériaux diamagnétiques : Cuivre, or, argent, zinc, plomb , silicium…et matériaux paramagnétiques : Aluminium, tungstène, platine, étain…Diamagnétisme et paramagnétisme n’entraînent aucune propriété magnétique intéressante. Action d’un milieux ferromagnétique sur les lignes de champs : En présence d’un élément ferromagnétique les lignes de champ se concentrent pour passer à travers le milieu ferromagnétique. Explication : sous l’effet de B, le corps ferromagnétique subit une aimantation et crée un champ magnétique qui s’ajoute au premier. Le champ total est donc plus intense autour du corps ferromagnétique. Noyau ferromagnétique à l’intérieur d’un solénoïde Si on place un noyau en fer ou en ferrite au centre de la bobine , celui ci canalise les lignes de champ ce qui a pour conséquence d’augmenter l’intensité du champ magnétique . Le champ magnétique est renforcé par un facteur μr , appelé perméabilité relative du matériau. B r 0 N i les valeur de μr sont comprises entre 100 et 20000 selon la qualité du noyau. l Conclusion : Pour créer dans un matériau un champ magnétique B , il faut lui fournir une excitation magnétique notée H . Champ magnétique et excitation magnétique sont liés par la relation : B μ H μr μ0 H avec µ : perméabilité magnétique du milieu En intensité : B = µ.H ( B en T et H en A/m) Perméabilité relative : on pose μ μ r μ 0 Perméabilité magnétique relative des matériaux ferromagnétiques à 20 °C Matériaux ferromagnétiques Cobalt µr (valeur maximale) 250 Fer 5 000 Mu-métal 20 000 Nickel 600 μ r est la perméabilité magnétique relative du matériaux C - Courbe de première aimantation Interprétation du phénomène d’aimantation Un matériau ferromagnétique s’organise en petites zones (dimension < 1mm), dites domaines de Weiss, dans lesquelles existe une aimantation homogène. L’orientation de ces aimantations étant aléatoire, l’aimantation macroscopique moyenne est nulle. Lorsqu’un tel matériau est soumis à une excitation H croissante, les domaines de Weiss s’orientent progressivement sur l’excitation, comme le montre la figure ci-dessous : Lorsque tous les domaines de Weiss sont orienté l’augmentation de H ne produit plus d’effet et on assiste au phénomène de saturation. L’évolution du champ B dans un tel matériau avec l’excitation H a ainsi l’allure suivante : On distingue 3 zones : A partir d’un état démagnétisé, la croissance de B suit d’abord celle de H (zone linéaire) ; l’augmentation de B s’infléchit ensuite pour se stabiliser (zone de saturation) Dans la zone de saturation, B augmente avec H de la même façon que dans l’air. (droite en pointillés sur la figure). Le matériau étant initialement démagnétisé, la courbe porte le nom de courbe de 1ère aimantation. Ci-dessous : Courbes de 1ère aimantation de quelques substances ferromagnétiques courantes (à gauche) et variation de leur perméabilité relative μR avec l’état magnétique (à droite). D - Phénomène d’hystérésis La figure représente l’évolution du champ B dans un matériau ferromagnétique soumis à une excitation H(t) alternative. Après la 1ère croissance de H (de 0 à 1), le retour à 0 (de 1 à 2) laisse un champ rémanent BR. Il faut que H atteigne la valeur négative –HC (de 2 à 3) pour que l’aimantation s’annule. HC est l’excitation coercitive. L’évolution de B se poursuit alors (de 3 à 4, puis à 5, 6 et de nouveau 1…) Le cycle d’hystérésis obtenu traduit le retard de l’évolution du champ B sur l’excitation H. Aspect énergétique : Le cycle d’hystérésis correspond à une dépense énergétique, afin de modifier les domaines de Weiss ; cette dépense est d’autant plus importante que le phénomène est important, c’est à dire que la surface du cycle est grande. De même, les pertes par hystérésis augmentent avec la fréquence de l’excitation. Matériaux durs et matériaux doux Les matériaux ferromagnétiques sont classés en matériaux doux et durs, selon la forme de leur cycle. Légende : matériau doux matériau dur Matériaux doux : * Cycle d’hystérésis étroit * Champ rémanent Br et excitation coercitive Hc faible * Pertes par hystérésis faibles * Ils s’aimantent et se désaimantent très facilement On les utilise pour réaliser des circuits magnétiques de (moteurs, transformateurs, …) Exemples d’alliages utilisés pour les tôles des transformateurs Matériaux durs : * Cycle d’hystérésis large * Champ rémanent Br et excitation coercitive Hc importante * Pertes par hystérésis importantes * Ils s’aimantent et se désaimantent très difficilement On les utilise pour réaliser des aimants permanents Applications technologiques IV - Actions et forces électromagnétiques Préambule : représentation d’un vecteur perpendiculaire au plan de la figure Vecteur entrant dans la figure Vecteur sortant de la figure A - Action d’un champs magnétique sur une particule chargée 1 - Déviation d’un faisceau d’électron dans un tube cathodique Principe du tube cathodique ( tube de Braun) : A l'intérieur d'un tube où règne un vide poussé, se trouve un canon à électrons, constitué d'un filament porté à incandescence et d'une anode munie d'un trou. L'anode est portée à une tension accélératrice U > 0 par rapport au filament. V Un grand nombre d'électrons passent par le trou et forment le faisceau électronique se dirigeant en ligne droite (en absence de forces) vers l'écran fluorescent. En heurtant l'écran à grande vitesse ( v ) les électrons y produisent un spot lumineux. N S Lorsqu'on approche un aimant droit du tube le spot est dévié sur l'écran par rapport à sa position initiale. En maintenant l'aimant de sorte que le champ magnétique soit horizontal et perpendiculaire au faisceau on observe que le spot est dévié verticalement Si on inverse le sens des pôles de l’aimant on constate que la déviation s’effectue dans l’autre sens. S N Conclusions : Le faisceau électrique est constitué de charges en mouvement (les électrons). Comme les électrons sont déviés si on approche un aimant, on conclut qu’une charge qui est en mouvement avec une vitesse V dans un champ magnétique B subit une force magnétique. 2 – Force de Lorentz (1823-1928) Si une particule chargée de charge électrique q se déplace à la vitesse v dans un champs magnétique B Elle sera soumise à une force magnétique f m , dite force de Lorentz, égale au produit vectoriel de q. v et B fm q.v B f m est perpendiculaire au plan formé par q. v et B Son sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite Son intensité vaut : f m f m q v B sin( qv , B ) o fm en newton (N) o q en coulombs ( C) o v en mètre par secondes (m.s-1) o B en tesla (T) Remarque : la force est maximale si q. v et B sont perpendiculaires Application à la déviation du faisceau électronique Les électrons sont pourvus d’une charge négative q e 1,6.10 19 C par conséquent le sens du vecteur q. v est opposé au sens du vecteur vitesse v B canon v Trajectoire q.v f Ecran — Si on approche le pôle nord de l’aimant du côté gauche du tube, le spot se déplace vers le bas . — Si on approche le pôle sud de l’aimant du côté gauche du tube, le spot se déplace vers le haut . 3 – Application à l’effet Hall Si un courant Io traverse un barreau en matériau conducteur ou semi-conducteur, et si un champ magnétique d'induction B est appliqué perpendiculairement au sens de passage du courant, une tension Vh, proportionnelle au champ magnétique et au courant Io, apparaît sur les faces latérales du barreau. C'est la tension de Hall (1879). Les électrons sont déviés par le champ magnétique, ils on tendance à se rapprocher de l’électrode inférieure (sur la figure) et à s’éloigner de l’électrode supérieure. Il se crée alors une dissymétrie de charges entre les deux électrodes créant une différence de potentiel appelée tension de Hall. Les capteur de hall sont utilisés pour mesurer les champs d’induction magnétiques. On les utilisent aussi pour mesurer des courants électriques sans contacts directes donc en maintenant une parfaite isolation galvanique. C’est le principe utilisé dans les pinces ampèremétriques. Un fil conducteur traversé par un courant crée autour de lui un champ magnétique dont les lignes de champs sont des cercles concentrique. On place autour du fil conducteur un circuit magnétique constitué d’un anneau en matériau ferromagnétique. Celui ci va capter et canaliser les lignes de champs. On intercale dans le circuit magnétique une sonde de hall permettant de mesure le champs créé. Celui ci étant proportionnel à l’intensité , on mesure ainsi le courant circulant dans le conducteur. Circuit magnétique B - Action d’un champs magnétique sur un courant, force de Laplace 1 – Rails de Laplace Un conducteur mobile ( de longueur l )est placé sur deux rails horizontaux connectés à un générateur, et dans le champ magnétique d'un aimant en U. l Lorsque le courant passe le conducteur mobile roule vers le gauche où vers la droite selon le sens du courant et selon le sens du champ magnétique. Interprétation : Dans un modèle simplifié on peut considérer que le courant électrique est constitué d’un nombre N d’électrons libres qui se déplacent tous avec la même vitesse v dans le sens opposé au sens conventionnel du courant. Ces électrons se déplacent donc dans un champ magnétique B v de sorte que chaque électron est soumis à une même force de Lorentz. fm q.v B avec q = -e Comme les électrons sont retenus par le métal, c'est le conducteur tout entier qui est soumis à une force F appelée force électromagnétique de Laplace. Cette force est égale à la résultante des N forces de Lorentz qui s'exercent sur les électrons F f m N .f m N .qv B Si est la longueur de conducteur placé dans le champs, la vitesse des électrons peut se définir par : où Δt représente le temps mis par un électron t N .q B B pour parcourir . On obtiens alors F N .q t t v or N.q Q représente la charge totale qui circule dans le conducteur durant Δt donc avec I intensité du courant. Conséquence : F I . B N.q Q I t t 2 – Loi de Laplace (Pierre Simon De Laplace 1749-1827) Toute portion de conducteur de longueur l , placée dans un champs d’induction magnétique B et traversé par un courant d’intensité I est soumis à une force FL dite force de LAPLACE l FL I .l B I : intensité du courant en (A) l : longueur de conducteur soumise au champs B en (m) I .l est le vecteur orienté selon le sens de I B : vecteur champs magnétique en (T) FL ; vecteur force de Laplace en (N) FL est perpendiculaire à I .l et B Le sens de FL est donné par la règle des trois doigts de la main droite. Son intensité vaut : FL FL I .l . B . sin( I .l , B ) 3 – Applications de la force de Laplace Moteur à courant continu Une spire rectangulaire , traversée par un courant I, est placée dans un champs magnétique . Le gmps est canalisé grâce au noyau ferromagnétique et devin radial au voisinage de la spire. Les bruns axiaux de la spire sont donc soumis à ds forces de Laplace tangentielles. Il en résulte un couple moteur. Un dispositif balai collecteur permet d’inverser le sens du courant à chaque demi tour et maintenir ainsi un Couple constant. Page 17/31 Définition légale de l’ampère : Un fil (supposé infini)traversé par un courant crée un champ magnétique (très faible), et l'autre fil (infini) traversé par un courant est soumis au champ magnétique du premier fil, il s'exerce alors un force de Laplace (infime) sur le deuxième fil qui va être attiré. La réciproque est vrai; le deuxième fil crée lui aussi un champ magnétique auquel est soumis le premier fil. L'effet est si faible, même avec des fils très fin, on ne constatera aucun déplacement visible. La définition de l'ampère de 1948 : « Un ampère est l'intensité d'un courant constant qui, s'il est maintenu dans deux conducteurs linéaires et parallèles, de longueurs infinies, de sections négligeables et distants d'un mètre dans le vide, produit entre ces deux conducteurs une force linéaire égale à 2 ×10−7 newton par mètre. » V - Flux Magnétique A - Flux magnétique à travers une surface fermée. 1 – Vecteur surface S Soient : • Un contour (C) ferme et oriente. • Ce contour (C) forme une surface S. On définit le vecteur surface S par : • Sa norme : la surface S. en (m²) • Sa direction : perpendiculaire a la surface S. • Son sens : celui de la règle de la main droite ou la règle du tire-bouchon. • Son point d'application : le centre de la surface. 2 - Définition du flux magnétique à travers un contour fermé On considère un contour (C) ferme définit par son vecteur surface S .placé dans une région de l’espace où règne un champ magnétique B . Le contour (C) est traverse par un certain nombre de lignes de champ qu'on représente par le vecteur B . On définit le flux magnétique Ф par le produit scalaire : B. S soit : B.S . cos θ Unité de flux : le wéber (Wb) Avec : θ ( B , S ) angle entre le champ B et le vecteur surface S B intensité du champs magnétique en tesla (T) S surface du contour en (m²) Page 18/31 Exemple : calculer le flux à travers une spire circulaire de rayon R = 5 cm placé dans un champs d’intensité B = 0,4 T dans les cas suivants : θ (°) 0° 45° 90° 180° Φ (Wb) Le signe du flux magnétique Ф dépend du sens de parcours du contour (C) définit de façon arbitraire. En ce qui concerne le flux magnétique, ce qui est important c'est la valeur absolue du flux. On remarque aussi que la valeur de Ф dépend de l'angle θ. Le flux Ф sera maximal pour les valeurs θ = 0 ou θ = π. 3 - Flux à travers un bobine comportant N spires : N .B. S N .B. S . cos θ B - Conservation du Flux Magnétique On appelle tube de champ l'ensemble des lignes de champ contenue dans un contour fermé (C). Le flux magnétique se conserve dans un même tube de champs, on dit que le flux est conservatif. Conservation du flux à travers un tube de champ : le flux à travers le contour (C1) et égal au flux à travers le contour (C2) car ceux-ci s'appuient sur le même tube de champ et embrassent le même nombre de lignes de champ. Donc B1 . S1 B2 . S 2 Comme S 2 S 1 on en déduit que B 2 B1 Page 19/31 Exemple de tube de champs dans un circuit ferromagnétique matériau ferromagnétique S2 Entrefer S1 Le cadre ( appelée carcasse) construit dans un matériau ferromagnétique ( fer au silicieum) canalise les lignes de créées par la bobine. La réduction de la section (S2 << S1) permet d’obtenir dans l’entrefer un champs magnétique très intense ( B2 >> B1) C - Règle du Flux maximum Considérons une bobine suspendue à un fil et alimentée par un courant continu. Lorsque l'on présente par son pôle Nord un aimant droit devant cette bobine, celle-ci pivote (a) pour venir se placer tel que le pôle Sud de la bobine soit devant le pôle Nord de l'aimant (a). Ensuite la bobine de rapproche de l’aimant (b) de telle sorte que le maximum de lignes de champs traverse celle ci. On remarque au final que le flux magnétique créé par l'aimant et embrassé par la bobine est maximal : l'angle θ entre le champ de l'aimant et le vecteur surface de la bobine est nul . Règle du flux maximum : Tout conducteur parcouru par un courant , délimitent une surface elle même orientée par le sens du courant, et placée dans un champ magnétique tend a s'orienter de façon a ce que le flux au travers de la surface soit maximum (en valeur absolue et positif). Cette règle est une autre forme de la loi de Laplace car ce sont des forces électromagnetiques qui agissent sur le conducteur pour l'orienter. Page 20/31 VI - Induction A - Force électromotrice induite 1 – Mise en évidence si on remue un aimant devant une bobine, non alimentée, on observe une tension à ses bornes. • Si on approche l'aimant vers la bobine, l'aiguille du voltmètre dévie dans un sens. • Si on approche l'aimant vers la bobine plus rapidement, l'aiguille du voltmètre dévie dans le même sens et de façons de plus importante • Des que le mouvement de l'aimant s'arrête, le voltmètre affiche 0. • Si on éloigne l'aimant de la bobine, l'aiguille du voltmètre dévie dans l'autre sens. Interprétation : • Lorsque l'aimant est en mouvement, on observe une tension aux bornes de la bobine : la bobine se comporte comme un générateur. • Si le mouvement de l'aimant cesse, la tension aux bornes de la bobine est nulle : la tension aux bornes de la bobine existe s'il y a une variation de mouvement. • Lorsque l'aimant se déplace, la bobine embrasse un flux magnétique qui varie suivant la position de l'aimant : la bobine est soumise a un flux variable. • Plus l'aimant se déplace rapidement, plus la tension aux bornes de la bobine est important. phénomène de l'induction électromagnétique Pour tout circuit soumis a une variation de flux magnétique, il se crée a ses bornes une tension. Force électromotrice induite ( f.e.m. induite) qui est proportionnelle au variations du flux. Le circuit se comporte alors en générateur. Cette fem est notée e et s’exprime en volt. 2 – Loi de FARADAY e(t ) d dt On écrit aussi : f.e.m. induite = e(t ) variation de flux = vitesse de variation du flux t durée Page 21/31 Vocabulaire : - on appelle inducteur la source de champ magnétique.( ici l’aimant ) - on appelle induit le circuit ou l’élément aux bornes duquel apparaît la fém induite.( bobine) Le flux s’exprime : N B S cos( B S ) ,pour obtenir variation de flux il faut : - Soit faire varier le champ B (transformateur) - Soit faire varier l’angle ( B , S ) ( alternateur) - Soit faire varier la surface S (c’est le cas suivant) 2 - Déplacement d’un conducteur dans un champ uniforme Déplacement d’une tige dans un champ B uniforme (aimant en U) Aimant Voltmètre v B V Rails K tige mobile instant t2 tige mobile instant t1 - Quand le conducteur est déplacé, une fém induite est créée. - L’amplitude de la fém induite augmente avec la vitesse de déplacement. - Le signe de la fém induite varie avec le sens de B et le sens du déplacement. Interprétation : Lors de son déplacement, le conducteur coupe les lignes de champ .La surface S du circuit augmente : Une fém induite e apparaît. Expression de la fem induite: l x La tige durant de longueur l se déplace entre les instants t2 et t1 d’une longueur x, ce qui augmente la surface coupée par le champs magnétique B de S l . x . Ce qui provoque une augmentation de Flux de B .S B .l . x . Si l’opération s’effectue durant l’intervalle de temps t t 1 t 2 , la f.e.m. induite s’exprime par : e B .l . x x x B .l B .l .v en posant v vitesse de la tige t t t t La fém induite dans un conducteur de longueur l en déplacement dans un champ B uniforme est proportionnel à la vitesse v de son déplacement. e B .l .v si B v et B l Page 22/31 Application : fem induite dans une machine à courant continu Un machine à courant continu est constituée de conducteurs rectilignes ( au niveau de rotor) qui se déplacent dans un champs magnétique créé par les aimants du stator. Ils coupent en permanence le flux magnétique et sont le siège d’une fem induite. Il apparaît aux bornes du collecteur une fem induite proportionnelle au flux et à la vitesse de rotation. C’est le principe de la génératrice : e k .. 3 - Principe de l’alternateur les bobinage induits sont fixes et disposés sur le stator, l’inducteur est constitué d’un aimant qui (rotor) qui tourne au centre des bobines. Le flux induit dans les bobines varie sinusoidalement du fait que l’angle θ entre champs et vecteur surface varie en permanence de 0 à 2π. N .B. S . cos θ Si on pose que θ ω.t avec ω vitesse angulaire de rotation alors ( t ) N .B. S . cos(ωt ) Le flux est donc une fonction sinusoïdale du temps En appliquant la loi de Faraday : d ( t ) d cos(ωt ) e( t ) N .B. S B . S .ω. Sin(ωt ) dt dt La fem induite dans chaque bobine est une grandeur sinusoïdale dont l’amplitude est proportionnelle à la vitesse de rotation. Remarque : si les bobines sont décalées de 2π/3 on obtient un système de 3 tensions triphasées. 4 – Principe du transformateur On fait circuler un courant alternatif dans la bobine du primaire. Cette bobine crée un champ variable dont les lignes de champ sont canalisées par la carcasse appelée circuit magnétique. La bobine du secondaire, soumise au flux variable voit apparaître un fém induite à ses bornes. Un transformateur est un convertisseur d’énergie permettant de baisser ou d’élever une tension. Il permet également d’isoler deux circuits électriques Page 23/31 B - Courant induit 1 – Loi de Lenz On déplace un aimant devant une bobine fermée sur un ampèremètre, on constate l’apparition d’un courant induit dont le sens dépend du sens de déplacement du champs - Si on approche le pôle Nord de l’aimant : Le sens du courant i, crée un pôle Nord s’opposant à l’approche du pôle Nord de l’aimant. - Si on éloigne le pôle Nord de l’aimant : Le sens du courant i, crée un pôle Sud s’opposant à l’éloignement du pôle Nord de l’aimant. - Si on approche de la bobine le pôle Sud de l’aimant : Le sens positif du courant i, crée un pôle Sud s’opposant à l’approche du pôle Sud de l’aimant. - Si on éloigne le pôle Sud de l’aimant : Le sens du courant i, crée un pôle Nord s’opposant à l’éloignement du pôle Sud de l’aimant. Conclusion : La variation du champ B entraîne la circulation d’un courant induit. Ce courant crée à son tour un champ magnétique qui s’oppose à la cause qui lui a donné naissance, c’est-à-dire la variation de B . Enoncé de la loi de LENZ : Le courant induit, par ses effets, s’oppose à la cause qui lui a donné Conséquence : La loi de Lenz permet d'orienter la f.e.m. e(t) en convention générateur. Sur les schéma on considère que l’ampèremètre est récepteur et la bobine génératrice de fem e e(t) Ф augmente donc e(t) est négative Ф diminue donc e(t) est positive C - Courants de FOUCAULT (Léon Foucault 1851) Eddy currents Si l’on approche une bobine alimentée par un courant alternatif d’une masse de métal conducteur, le flux alternatif produit induit dans la masse métallique des courants électriques circulaire Les courants de Foucault sont des courants induits qui circulent dans la masse d’un conducteur. Ils obéissent à la loi de Lenz donc s’opposent à la variation du flux inducteur Page 24/31 Les courants de Foucault prennent naissance de deux manière : Le conducteur est en mouvement devant un champ magnétique fixe .Les courant de Foucault créent des force de Laplace qui s’opposent selon la loi de Lenz au mouvement. C’est le principe du freinage par courant de Foucault ou des moteur à induction (moteurs asynchrone Le conducteur est fixe dans un champ magnétique variable. Le plus souvent ce champs est créé par une bobine alimentée par un courant sinusoïdal. Si le conducteur est résistif , les courants de Foucault provoque par effet Joule son échauffement. C’est le principe du chauffage par induction. Ce phénomène est aussi la cause de l’échauffement donc de la perte pertes d’énergie dans les machines électrique et les transformateur. (pertes par courant de Foucault) Exemples d’application : Freinage par induction Principe, un disque métallique entre deux bobinages alimentés sur commande par un courant continu . Les le métal du disque coupe en permanence le flux des bobine ce qui provoque l’apparition de courants de Foucault qui en accord avec la loi de Lenz provoque un couple résistant qui a tendance à freiner le disque. Ce type de freinage est utilisé dans certains véhicule ( camion, train) . Cependant le couple de freinage diminue avec la vitesse et est donc inefficace à basse vitesse. On les nomme ralentisseur à induction. Remarque : Pour les train on utilise aussi un freinage linéaire où des bobines fixées aux bogie induise directement les courants dans le rail Chauffage par induction Principe, un bobinage inducteur alimenté par un courant alternatif de fréquence élevé (>20kHz) entour la pièce métallique que l’on veut chauffer. Les courants induits dans la pièce provoquent par effet joule son échauffement. Ce procédé est particulièrement efficace si le métal à chauffer est très résistif (fer, acier) Page 25/31 Application dans de nombreux domaines , frittage, frettage, forge, traitement thermique de surface, soudage-brasage, inclusion de métal dans les plastiques, polymérisation des matériaux etc.. Réduction des courants de Foucault Les courants de Foucault peuvent être nuisibles, provocant des échauffements des tôles des machines électriques à courant alternatif sinusoïdal et les transformateurs. Pour remédier à ces effets les noyaux sont construits au moyen d’empilement de tôles minces séparées par un vernis isolant. Ces feuilles sont faites d’un acier au silicium à grande résistivité. Les tôles sont rivetées ensembles et isolées électriquement entre elles. Les courants induits sont ainsi de plus faible intensité Phénomène de lévitation magnétique On utilise des Céramique supra-conductrice qui ont la propriété d’avoir une résistivité nulle en dessous d’une certaine température( inférieure à –140°C). Pour cela il faut les refroidir dans de l’azote liquide (te = - 196°C). Si on place un aimant au dessus d’une pastille de céramique préalablement refroidie le phénomène de lévitation. L’aimant tient en suspension au-dessus de la céramique du fait de l’apparition d’un courant induit dans celle ci qui provoque un champ magnétique qui s’oppose à l’aimant. Page 26/31 VII - Auto-Induction A - Inductance propre d’une bobine Flux propre d’une bobine : Cas d’un solénoïde S Rappel : une bobine traversée par un courant I Crée en son centre un champ magnétique N d’intensité B μ 0 I l Ce champ crée lui même à travers les surfaces S des N spires un flux N B S appelé flux propre de la bobine μ N 2S N Pour un solénoïde N μ 0 I S 0 I dépend que de la géométrie de la bobine et est l l proportionnel à l’intensité I Inductance propre d’une bobine : On pose L I Dans le cas du solénoïde à aire L d’exprime donc par : L avec L inductance en Henry (H) μ0 N 2 S l Exercice : Calculer l’inductance L d’un solénoïde de longueur 10cm de diamètre d=2cm et comportant 500 spires. μr μ0 N 2 S Solénoïde avec noyau ferromagnétique : l’inductance devient L l avec μ r permittivité relative du matériau ferromagnétique B - Expression de la f.e.m. d’auto-induction Si une bobine ,d’inductance L, est parcourue par un courant d’intensité variable i(t), elle est alors traversée par un flux propre lui même variable Ф(t) = L.i(t) Cette variation de flux entraîne l’apparition d’une force électromotrice d’auto induction e(t) régie par la LOI de FARADAY e( t ) d ( t ) dLi ( t ) di ( t ) L dt dt dt La f.e.m. d’auto-induction est donc proportionnelle à la vitesse de variation de l’intensité C - Relation entre courant et tension aux bornes d’une bobine Considérons une bobine idéale de résistance nulle, Si on lui applique une tensio uAB elle sera traversée par Un courant i pris avecla convention récepteur. La fem d’autoinduction dont le sens est donné par la loi de Faraday est donc opposée à u (convention générateur) di di On a donc u AB e L L dt dt Page 27/31 u di dt Loi d’Ohm aux bornes d’une bobine idéale :(inductance pure) La tension u(t) aux bornes d’une bobine est proportionnelle à la variation de courant par rapport au temps. L’inductance L est le coefficient de proportionnalité. On a : di u L dt L : inductance propre en Henry ( H ) i: intensité en Ampères ( A ) t : temps en secondes ( s ) u : tension en Volts ( V ) avec : Remarque : Le signe de u dépend du sens de variation de i. - Si i augmente, u > 0 - Si i diminue, u < 0 Cas d’une bobine réelle : (comportant une résistance non négligeable) On tient compte de la résistance r du bobinage du fil de cuivre Le modèle équivalent de la bobine est Composé d’une inductance pure L en série avec une résistance r on écrit : u uL ur L di ri dt D - Energie électromagnétique emmagasinée par une bobine Une bobine peut stocker de l’énergie et la restituer pendant un temps très court (exemple étincelle). Cette énergie s’exprime en fonction de l’intensité du courant par : W 1 L. I 2 2 avec: W énergie en Joule (J) L inductance en Henry (H) I intensité en ampère (A) Démonstration : La puissance p est la dérivée de l’énergie W mais aussi le produit de la tension u par di dW u.i L i soit en simplifiant par dt : dW L.i .di l’intensité i donc p dt dt i2 En intégrant cette expression on obtient : W dW L. i .di L 2 E - Comportement d’une bobine en régime variable L’inductance pure est une source de tension : di dt - en régime établi et continu : la tension aux bornes de L est nulle u = 0 - en régime périodique établi : la valeur moyenne de u est nulle - en régime quelconque : le courant ne peut pas subir de discontinuité les trois conséquences de l’équation u L. Page 28/31 Rupture de courant dans un circuit inductif Une brève variation de courant, comme par exemple l’ouverture d’un circuit, peut provoquer une variation di quasi infinie. Cela provoque aux bornes de la bobine une dt surtension brève u L di pouvant atteindre plusieurs dt Arc électrique millier de volts. Cette surtension est à l’origine d’étincelles d’extra rupture pouvant détruire les circuits. Il ne faut jamais interrompre brutalement le courant dans un circuit inductif. Rôle de la diode de roue libre DRL À la fermeture de l’interrupteur K, la DRL est bloquée. À l’ouverture, la DRL permet d’écouler le courant, évitant l’arc d’extra-rupture et protégeant ainsi l’interrupteur K. Conclusion : Une bobine s’oppose toujours aux variation brutales de courant. Cette propriété est utilisée pour le lissage du courant dans les applications nécessitant un forte intensité comme les alimentation ou les hacheurs. Exemples de bobines de lissage : En sortie d'un montage redresseur, si l'on souhaite avoir un courant le plus constant possible, il faudra ajouter une bobine en série avec la charge. Page 29/31 VIII - Application au Contrôle Non Destructif Contrôle par flux de fuite magnétique (Magnétoscopie) Le contrôle par flux de fuite magnétique consiste à soumettre la pièce ou une partie de celle-ci à un champ magnétique constant. Les défauts superficiels provoquent, par l’importante variation de réluctance qu’ils représentent, une déviation des lignes de champ. Des flux de fuite magnétique sont engendrés localement. Ils sont ensuite généralement visualisés soit à l’aide d’un produit indicateur porteur de limaille de fer (magnétoscopie), soit à l’aide d’un film magnétisable (magnétographie), soit à l’aide d’appareils de mesure de champ magnétique. Page 30/31 Contrôle par courants de Foucault Cette technique utilise des courants induits à l’intérieur de la pièce,. Pour ce faire, un excitateur externe est employé, souvent constitué d’une bobine parcourue par un courant alternatif. Les courants induits, parce qu’ils forment des boucles et sont à la même fréquence que le courant d’excitation, engendrent un champ magnétique alternatif de réaction sortant de la pièce à inspecter. Les défauts superficiels dévient les lignes des courants de Foucault, et par suite modifient le champ magnétique résultant. La variation du champ magnétique est enfin mesurée au moyen d’un élément sensible au champ magnétique alternatif, qui peut être une bobine ou un capteur de champ magnétique. L’utilisation des courants de Foucault dans les applications de CND est limitée aux pièces électriquement conductrices. Elle s’étend de l’inspection des tubes (échangeurs, générateurs de vapeurs de centrales nucléaires) à la recherche des défauts débouchant sur des surfaces plus ou moins planes. La principale difficulté est la faible pénétration des courants induits, selon l’effet dit « de peau », qui rend difficile la détection de défauts enfouis. C’est une technique sans contact et la rapidité d’établissement des courants induits donne la possibilité de déplacer très rapidement la sonde. Page 31/31