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Le recours aux courants porteurs en ligne sur les réseaux publics de distribution d’électricité
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Synthèse
Le haut débit connaît une croissance rapide en France, avec près de 6,8
millions d’abonnés au 1er janvier 2005. Il est accessible principalement au
moyen de la technologie ADSL : fin 2004, près de 90% de la population avait
la possibilité technique d’accéder à l’Internet rapide.
De fortes disparités territoriales subsistent néanmoins au détriment des zones
rurales. Ainsi, fin 2004, la couverture de la population était encore inférieure à
70% dans 9 départements. La résorption de cette fracture numérique est un des
objectifs affichés par le gouvernement lors du Comité Interministériel
d’Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT) du 14 septembre
2004. Un plan d’action gouvernemental a été acté en visant la couverture en
haut débit de 96% de la population nationale et de 70% de la population de
chaque département à fin 2005.
Plusieurs technologies sont susceptibles d’apporter un complément à l’ADSL
pour le développement du haut débit dans les zones rurales. La technologie des
Courants Porteurs en Ligne (CPL) qui offre la possibilité d’établir un réseau de
télécommunication sur des infrastructures électriques existantes en est une.
Lors du CIADT du 3 septembre 2003, le gouvernement a souhaité que soit
expertisée et techniquement testée la possibilité de recourir au support qu’offre
le courant porteur en ligne basse tension pour desservir des zones non-
desservies par un service d’accès à l’Internet haut débit. Afin de préciser les
modalités juridiques, techniques, économiques et financières de cette
opération, le CIADT a mandaté le Ministère délégué à l’Industrie pour étudier
les conditions favorisant le développement de réseaux de desserte grâce aux
CPL en zone rurale.
Un groupe de travail, composé notamment de services de l’Etat, de
représentants de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) et de
la Commission de régulation de l’énergie (CRE), d’EDF et de la Fédération
nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), coprésidé par la
Direction Générale des Entreprises (DGE) et la Direction Générale de
l’Energie et des Matières Premières (DGEMP) a été constitué dans ce but. Il a
mené ses travaux à partir du mois de septembre 2003. Il a auditionné des
représentants de collectivités locales (Conseil Général de la Manche, Syndicat
intercommunal de la périphérie de Paris pour l’électricité et les réseaux de
télécommunications - SIPPEREC) d’une régie (La Régie du Syndicat
électrique intercommunal du Pays Chartrain) et plusieurs sociétés du secteur
(Schneider Electric et France Télécom).
Le présent guide reprend les principaux enseignements que la DGE et la
DGEMP ont tirés des réflexions du groupe de travail. Il permet d’apporter à