AIX-MARSEILLE UNIVERSITE FACULTE DE MEDECINE DE MARSEILLE ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA SANTE THESE DE DOCTORAT Présentée et publiquement soutenue devant LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE MARSEILLE Le lundi 2 juillet 2012, par Aurélie RENVOISÉ Née le 13 Décembre 1982 à La Seyne sur Mer Applicabilité de la PCR « universelle » 16S comme outil d’identification et de détection bactérienne en laboratoire hospitalier de bactériologie. En vue d’obtention du grade de DOCTORAT d’AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ Spécialité: Maladies Infectieuses Composition du Jury: Pr Jean-Louis MEGE Pr Florence DOUCET-POPULAIRE Pr Guillaume ARLET Pr Vincent JARLIER Président du Jury Rapporteur Rapporteur Directeur de thèse Directeur du Laboratoire ER5 (UPRES EA 1541) « recherche expérimentale, épidémiologique et moléculaire sur la résistance aux antibiotiques » (Directeur : Pr Vincent Jarlier). Faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie (Paris VI). Cette structure est intégrée à l’IFR 113 « immunité – cancer - infection », Faculté de médecine Pitié-Salpêtrière (Directeurs : Pr Brigitte Autran et Pr David Klatzmann) 1 Avant propos: Le format de présentation de cette thèse correspond à une recommandation de la spécialité Maladies Infectieuses et Microbiologie, à l’intérieur du Master des Sciences de la Vie et de la Santé qui dépend de l’Ecole Doctorale des Sciences de la Vie de Marseille. Le candidat est amené à respecter des règles qui lui sont imposées et qui comportent un format de thèse utilisé dans le Nord de l’Europe et qui permet un meilleur rangement que les thèses traditionnelles. Par ailleurs, la partie introduction et bibliographie est remplacée par une revue envoyée dans un journal afin de permettre une évaluation extérieure de la qualité de la revue et de permettre à l’étudiant de commencer le plus tôt possible une bibliographie exhaustive sur le domaine de cette thèse. Par ailleurs, la thèse est présentée sur article publié, accepté ou soumis associé d’un bref commentaire donnant le sens général du travail. Cette forme de présentation a paru plus en adéquation avec les exigences de la compétition internationale et permet de se concentrer sur des travaux qui bénéficieront d’une diffusion internationale. Professeur Didier RAOULT 2 SOMMAIRE Résumé 5 Abstract 7 Abréviations 9 Introduction 10 Le ribosome bactérien 10 L’ARNr 16S : définition, origines et utilisation 12 Définition d’une espèce bactérienne 21 Place de la PCR universelle 16S dans l’identification bactérienne 24 Place de la PCR universelle 16S dans la détection de bactéries à partir de prélèvements 27 Objectifs du travail personnel 30 1 - Identification de souches de diagnostic phénotypique impossible ou difficile par PCR universelle 16S. • Gordonia sputi bacteremia. Renvoise A, Harle J-R, Roux V, Raoult D. Emerg Infect Dis. 2009 Sep;15(9):1535-7. Commentaire 32 Article 34 • Wohlfahrtiimonas chitiniclastica bacteremia in homeless woman. Rebaudet S, Genot S, Renvoise A, Fournier P-E, Stein A. Emerg Infect Dis. 2009 Jun;15(6):985-7. Commentaire 38 Article 40 2 - Détection bactérienne dans les prélèvements humains par PCR universelle 16S. • Kytococcus schroeteri, a rare agent of endocarditis. Renvoise A, Roux V, Thuny F, Riberi A, Casalta JP. Int J Infect Dis. 2008 Mar;12(2):223-7. Commentaire 44 Article 46 3 SOMMAIRE (suite) 3 - Description de nouvelles espèces pour des souches isolées de prélèvements biologiques humains grâce à la PCR universelle 16S. • Actinomyces massiliensis sp. nov., isolated from a patient blood culture. Renvoise A, Roux V, Raoult D. Commentaire 52 Int J Syst Evol Microbiol. 2009 Mar;59(Pt 3):540-4. Article 53 • Helcobacillus massiliensis gen. nov., sp. nov., a novel representative of the family Dermabacteraceae isolated from a patient with a cutaneous discharge. Commentaire 59 Renvoise A, Aldrovandi N, Raoult D, Roux V. Int J Syst Evol Microbiol. 2009 Sep;59(Pt 9):2346-51. Article 60 • Actinomyces timonensis sp. nov., isolated from a patient osteo-articular sample. Renvoise A, Roux V, Raoult D. Commentaire 67 Int J Syst Evol Microbiol. 2010 Jul;60(Pt 7):1516-21. Article 69 Conclusions générales et perspectives Conclusions générales 75 Limites générales de la PCR universelle 16S 76 Limites de la PCR universelle 16S en tant qu’outil d’identification bactérienne 77 Limites de la PCR universelle 16S en tant qu’outil de définition de nouvelles espèces bactériennes. Débats autour de la définition de nouvelles espèces. 81 Limites de la PCR universelle 16S comme outil de détection moléculaire à partir des prélèvements biologiques 83 Conclusion 87 Annexes Annexe 1 Annexe 2 88 90 Bibliographie 93 Remerciements 106 4 RESUME La PCR universelle ciblant le gène codant pour l’ARNr 16S à l’aide d’amorces universelles, a d’abord été développée pour des études phylogénétiques. En effet ce gène est universellement retrouvé chez les bactéries et sa fonction est conservée. Ainsi, il peut servir d’« horloge moléculaire » pour mesurer les distances phylogénétiques entre les différentes espèces bactériennes. La PCR universelle a ensuite été appliquée en microbiologie clinique dans deux domaines distincts : la détection et l’identification bactériennes. Dans ce travail, nous avons évalué l’applicabilité de la PCR « universelle » 16S comme outil diagnostique dans un centre hospitalier universitaire (hôpital la Timone, Marseille, France). Tout d’abord, nous avons décrit comment la PCR universelle permet l’identification de souches bactériennes mal identifiées par les techniques phénotypiques conventionnelles. Puis, nous avons montré que la PCR universelle peut être utilisée pour détecter l’ADN bactérien dans des prélèvements à culture négative, soit parce que le patient a reçu une antibiothérapie préalable, soit parce que le microorganisme responsable est de croissance difficile. Enfin, nous avons montré que la PCR 16S utilisée pour l’identification permet de mettre en évidence des souches susceptibles de représenter de nouvelles espèces et/ou de nouveaux genres bactériens. 5 Ainsi, la PCR universelle est applicable dans un laboratoire de bactériologie de routine dans les trois objectifs ci-dessus. Elle permet une identification précise des souches bactériennes et l’amélioration du diagnostic des infections associées à des cultures négatives et, par là-même, l’amélioration de la prise en charge des patients. La PCR universelle permet aussi d’étendre nos connaissances des maladies infectieuses et de la phylogénie bactérienne. Bien que la PCR universelle présente certaines limites (discutées dans ce travail), elle reste aujourd’hui le goldstandard incontournable de l’identification et de la détection moléculaires dans les laboratoires de bactériologie. Mots clés: PCR universelle, 16S rRNA gene, diagnostic moléculaire, identification, détection, taxonomie, nouvelles espèces 6 ABSTRACT Broad-range 16S rDNA PCR using universal primers was first developed for phylogenetic purpose since 16S rRNA gene is found in every bacterial species with a conserved function; consequently 16S rRNA gene can be used as a molecular clock for assessing bacterial phylogeny. Broad-range PCR was then applied to medical microbiological diagnosis in two distinct fields: molecular detection and bacteria identification. In the present work, we evaluated the applicability of broad-range PCR as a diagnostic tool in a teaching hospital (Timone Hospital, Marseilles, France). First, we showed that broad-range PCR allows identification of bacteria obtained in culture but misidentified by conventional phenotypic methods. Second, we showed that universal PCR permits bacterial detection in culturenegative infection. Third, we exemplified that using broad-range PCR is a valuable tool to identify new bacterial species and/or genera. Consequently, universal PCR is applicable in routine laboratories in the three above fields; it allows a more accurate identification of bacterial strains and permits to diagnose culture-negative bacterial infections, thus improving patient’s management. It also improves our knowledge of infectious diseases together with bacterial diversity and phylogeny. Although universal PCR 7 presents certain limitations (discussed in this work), it remains today the goldstandard for molecular identification and detection in routine laboratories. Keywords: broad-range PCR, 16S rRNA gene, molecular diagnosis, identification, detection, taxonomy, new species. 8 ABREVIATIONS ADN…………………… ARN………………… ARNr ou rRNA……… ARNr 16S ou 16S rRNA 16S rRNA gene ……… PCR ………………… rpoB ………………… maldi-tof ……………… S……………………… acide désoxyribonucléique acide ribonucléique acide ribonucléique ribosomique constituant ARN de la petite sous-unité ribosomale du 30S des procaryotes le gène codant les ARN ribosomaux 16S réaction en chaîne par polymérase (de l'anglais polymerase chain reaction) gène codant pour la sous-unité béta de l'ARN matrix-assisted laser desorption ionization-time-offlight Le Svedberg, de symbole S, est une unité de mesure du taux de sédimentation. 9 INTRODUCTION 1. Le ribosome bactérien Le ribosome est un complexe ribonucléoprotéique (c’est-à-dire composé de protéines et d’ARN) ; il permet la synthèse des protéines en utilisant l’ARN messager comme source d’information et les ARN de transfert associés aux acides aminés comme substrats. Cette synthèse protéique, encore appelée traduction est divisée en cinq phases principales : la liaison de l'ARN messager au ribosome, l'initiation, l'élongation, la terminaison et le recyclage des sous unités ribosomales. Chez les bactéries, le ribosome est composé d’une grande sous-unité (50S) et d’une petite sous-unité (30S) (cf Figure 1 page 10). Figure 1 : L’ARN ribosomique 16S : un constituant de la petite sous-unité ribosomale des procaryotes. 10 Au total, le ribosome fonctionnel (composé des deux sous-unités réunies) a une masse moléculaire de 2,5-megadalton et un coefficient de sédimentation de 70S (Schmeing and Ramakrishnan, 2009). La petite sous-unité est composée de l’ARN ribosomal 16S (cf Figure 1 page 10) (codé par un gène d’environ 1500 nucléotides) et d’environ 20 protéines ; elle permet la « lecture de l’ARN messager ». La grande sous-unité est composée de l’ARN ribosomal 23S (codé par un gène d’environ 2900 nucléotides), de l’ARN ribosomal 5S (codé par un gène d’environ 120 nucléotides) et d’environ 30 protéines ; elle permet la synthèse de la protéine correspondant à l’ARN messager « lu » par la petite sous-unité. De plus, divers facteurs protéiques agissent sur le ribosome aux différentes étapes de la traduction (Schmeing and Ramakrishnan, 2009). 11 2. L’ARNr 16S : définition, origines et utilisation L'ARN ribosomal (ARNr) 16S est le constituant ARN de la petite sousunité ribosomale du 30S des procaryotes (cf Figure 1 page 10). Le gène codant pour cet ARNr est le « 16S rRNA gene » (Clarridge, III, 2004), présent dans l’ensemble des espèces bactériennes en un nombre variable de copies (cf Figure 2 page 13) (Petti, 2007; Woese, 1987). Il est composé d’environ 1500 nucléotides et est constitué de sept régions conservées et de neuf régions hypervariables (cf Figure 3 page 14) (Chakravorty et al. 2007). L’ensemble permet donc théoriquement d’utiliser ce gène pour identifier et détecter toute espèce bactérienne. 12 Figure 2 : Structure secondaire de l’ARN ribosomique 16S d’Escherichia coli. Source : http://rna.ucsc.edu/rnacenter/ribosome_images.html 13 16S long réalisé au CHU la Timone (amorces fD1 et rP2) et amorces de séquençage : 16S court réalisé au CHU la Timone (amorces 536F et rP2) et amorces de séquençage : 16S court commercialisé par MicroSeq 500 (amorces 5F et 531R) Figure 3 : Représentation schématique du gène codant pour l’ARNr 16S. Les cercles représentent les régions conservées utilisées pour le design d’amorces nécessaires à l’amplification et au séquençage. Quelques exemples de choix d’amorces sont donnés. Source : Petti, 2007 14 Dans les années 1980, il a été montré que les relations phylogéniques entre les êtres vivants pouvaient être déterminées en comparant leurs séquences nucléiques (Clarridge, III, 2004). Des travaux préliminaires ont pu montrer que le 16S rRNA gene code pour un ARN ribosomal de fonction constante dans l’évolution ; ce gène peut donc servir d’horloge moléculaire pour suivre les changements dans l’évolution bactérienne. Les séquences du gène 16S ont ainsi joué un rôle majeur dans l’étude de la phylogénie et de la taxonomie bactérienne (Janda and Abbott, 2007; Olsen and Woese, 1993). Ce gène a d’abord été utilisé à la fin des années 1980 par Carl Woese comme outil d’étude de l’évolution bactérienne (Woese, 1987). En 1991, Weisburg et al. ont décrit des amorces dites « universelles » permettant d’amplifier l’intégralité du gène codant pour l’ARNr 16S de la plupart des bactéries (cf Figure 3 page 14) (Weisburg et al. 1991). Actuellement de multiples amorces universelles ont été décrites dans la littérature. Il n’existe malheureusement aucune revue ni aucune base de données qui répertorierait les dizaines d’amorces décrites depuis 20 ans. Dans le domaine de la détection bactérienne, Sontakke et al. ont proposé en 2009 une synthèse des diverses amorces utilisées (cf Tableau 2 page 19). De plus la nomenclature des amorces reste non consensuelle ; souvent les auteurs nomment une amorce avec un nombre faisant référence à la position de la première base sur l’ADNr 16S d’Escherichia coli, suivi de F ou R pour forward ou reverse. Mais cela n’est pas toujours le cas, comme on peut noter pour les amorces fréquemment utilisées fD1 et rP2 (décrites par Weisburg et al). Les amorces utilisées au 15 laboratoire du CHU la Timone pendant la durée de ce travail ainsi que les conditions de réaction sont données dans le Tableau 1 page 18. Le terme de « PCR universelle » ou « PCR 16S » sera utilisé par abus de langage dans les décennies suivantes pour nommer l’amplification du gène codant pour l’ARNr 16S. Les termes de « 16S court » et « 16S long » feront également leur apparition dans le langage courant des microbiologistes pour faire référence à différentes longueur de séquences amplifiées (cf Figure 3 page 10 et Tableau 1 page 18). « 16S court » fait référence à l’amplification d’une partie du gène codant pour l’ARNr 16S, le plus souvent les 500 premiers nucléotides mais ce n’est pas toujours le cas (Petti, 2007). Pour la plupart des souches, le pouvoir discriminant de ces courtes séquences semble suffisant pour discriminer les espèces entre elles (Clarridge, III, 2004). Pour différentier certains genres ou pour décrire une nouvelle espèce, l’amplification « 16S long » reste nécessaire (Clarridge, III, 2004). En partant de la caractéristique d’universalité dans le monde bactérien, l’amplification suivie du séquençage du 16S rRNA gene a été utilisée pour identifier des souches bactériennes mal identifiées par techniques conventionnelles, mais également pour détecter l’ADN bactérien directement à 16 partir des prélèvements (Petti, 2007). Ces applications, qui ont ouvert une nouvelle voie dans la pratique de la microbiologie clinique, sont décrites cidessous. 17 Tableau 1 : Amorces et conditions de réaction utilisées au CHU la Timone Amorces d'amplification pour le 16S long * (5' => 3') fD1 AGAGTTTGATCCTGGCTCAG rP2 ACGGCTACCTTGTTACGACTT Amorces de séquençage pour le 16S long (5' => 3') 536F CAGCAGCCGCGGTAATAC 536R GTATTACCGCGGCTGCTG 800f ATTAGATACCCTGGTAG 800r CTACCAGGGTATCTAAT 1050f TGTCGTCAGCTCGTG 1050r CACGAGCTGACGACA Amorces d'amplification pour le 16S court † (5' => 3') 536F CAGCAGCCGCGGTAATAC rP2 ACGGCTACCTTGTTACGACTT Amorces de séquençage pour le 16S court (5' => 3') 536F CAGCAGCCGCGGTAATAC 800f ATTAGATACCCTGGTAG 800r CTACCAGGGTATCTAAT 1050f TGTCGTCAGCTCGTG Conditions de réaction 16S long 16S court température durée température durée ‡ 95°C 5' ou 15' 95°C 5' ou 15' 95°C 30'' 95°C 30'' 52°C 30'' 62°C 30'' 72°C 1'30'' 72°C 1'30'' 4°C 4°C ∝ ∝ 40 cycles * utilisé pour l’identification et la détection jusqu’en 2005, puis à partir de 2005 seulement pour l’identification. † utilisé pour la détection à partir de 2005. ‡ en fonction de la polymérase utilisée. 18 Tableau 2 : Résumé des différentes amorces utilisées pour la PCR 16S dans un contexte de détection bactérienne à partir des prélèvements cliniques. Source : Sontakke et al., 2009 19 20 3. Définition d’une espèce bactérienne La définition du concept d’espèce bactérienne est un point délicat ; la correspondance entre une souche et une espèce déjà décrite est basée sur une similarité phénotypique et génétique (Gevers et al. 2005). Les méthodes actuelles utilisées pour définir les espèces procaryotes ne permettent pas de couvrir la diversité trouvée dans la nature et la taxonomie bactérienne est influencée par les avancées dans la génétique des populations, l’écologie, la génomique et par la facilité avec laquelle les données peuvent être obtenues (Gevers et al. 2005). Traditionnellement, une espèce bactérienne est définie à partir de l’hybridation ADN-ADN, qui est une technique lourde, complexe, onéreuse et de moins en moins utilisée (cf Figure 4 page 22) (Stackebrandt et al. 2002). Si on se base sur la cinétique de réassociation ADN-ADN, la définition génétique d’une espèce est quantifiable. Une espèce est alors définie génétiquement comme le rassemblement de souches qui ont des relations ADN-ADN se traduisant par (i) un pourcentage d’hybridation ADN-ADN stabilité thermique des hybrides 70% et (ii) une 5°C (Janda and Abbott, 2007). 21 Figure 4 : Principe de l’hybridation ADN-ADN entre deux espèces bactériennes. Plus les espèces sont proches, moins de mésappariements surviennent pendant l’hybridation. Source : “Understanding evolution”, université de Berkeley, Californie. http://evolution.berkeley.edu/evosite/history/genetsims2.shtml 22 Le comité Stackebrandt a établi que toute description de nouvelle espèce devait comporter une séquence complète du 16S rRNA gene (Stackebrandt et al. 2002). Toutefois, pour les pourcentages de similarité, il n’y a pas de valeur seuil clairement établie au-delà de laquelle la communauté scientifique s’accorde pour définir le rang d’espèce (Janda and Abbott, 2002; Janda and Abbott, 2007). En effet, si une similarité proche (≥ 97%) entre deux séquences de 16S ne permet pas systématiquement d’affirmer que deux souches appartiennent à la même espèce, l’inverse est vrai : une similarité entre deux séquences de 16S inférieure à 97% permet d’affirmer que les souches correspondantes appartiennent à des espèces différentes (Drancourt et al. 2004; Gevers et al. 2005; Janda and Abbott, 2007). Lorsque les séquences des ARNr 16S des souches présentent plus de 97% d'homologie, le comité Stackebrandt recommande que l'étude des pourcentages d'hybridation ADN-ADN ainsi que la stabilité thermique des hybrides demeurent la référence pour définir une genomospecies bactérienne (Stackebrandt et al. 2002). 23 4. Place de la PCR universelle 16S dans l’identification bactérienne L’identification bactérienne se fait traditionnellement à partir des caractères phénotypiques de la bactérie : coloration (de Gram par exemple), morphologie, aptitude à croitre sur certains milieux de culture, caractères biochimiques détectés par diverses techniques commerciales (galeries API, systèmes Vitek, Phoenix, Biolog…). Toutefois certaines bactéries sont mal identifiées phénotypiquement pour diverses raisons. En effet, certaines bactéries expriment peu de caractères phénotypiques. Pour d’autres espèces, une situation de stress peut avoir altéré les caractères phénotypiques. Une identification basée exclusivement sur des caractères phénotypiques peut donc mener à un résultat erroné. Par ailleurs, les bactéries rares ne sont pas répertoriées dans les bases de données des systèmes commercialisés et en conséquence, les techniques basées sur les caractères phénotypiques ne permettront pas de les identifier. Enfin, pour certaines bactéries à croissance difficile les caractères phénotypiques sont difficiles à déceler ; la biologie moléculaire simplifie dans ce cas l’identification (Petti et al. 2005). Dans ces situations, l’amplification et le séquençage du 16S rRNA gene suivi de la comparaison de la séquence obtenue à des bases de données ont démontré leur efficacité pour l’identification bactérienne. Il s’agit d’une méthode universelle, précise et objective, dont la variabilité interopérateur est limitée par rapport aux techniques conventionnelles (Petti, 2007). 24 Deux études importantes ont mesuré la performance de la PCR 16S pour l’identification des isolats cliniques non identifiés par méthode traditionnelle. Kiratisin et al. ont rapporté que dans leur laboratoire 5% des isolats n’avaient pas été identifiés par techniques conventionnelles, mais l’avaient été par la PCR 16S au niveau de l’espèce pour 74% d’entre elles, au niveau du genre pour 21% autres, alors que les 5% restants n’avaient pas pu l’être malgré l’approche moléculaire (Kiratisin et al. 2003). Les chiffres correspondant trouvés par Mignard et al. ont rapporté que 83,1% des isolats étaient identifiés au niveau de l’espèce, 15,8% au niveau du genre, et pas d’identification pour seulement 1% (Mignard and Flandrois, 2006). L’utilisation de la PCR 16S pour l’identification bactérienne en laboratoire de routine a permis de découvrir de nouvelles espèces ou de nouveaux genres bactériens. Avec la généralisation et la diffusion de l’outil moléculaire, de nombreuses souches présentant un pourcentage de similarité génétique inférieur à 97% ont été ainsi découvertes. La PCR universelle s’est imposée comme un moyen de découverte de nouveaux taxons. Par exemple, Drancourt et al. ont rapporté la découverte de 11 nouvelles espèces bactériennes parmi 1404 isolats pour lesquels les techniques conventionnelles n’avaient pas été contributives et analysées par PCR 16S (Drancourt et al. 2004). Dans ce travail, des pourcentages de similarité supérieurs à 99% avaient été choisis pour assimiler une souche à une espèce déjà décrite ; de 97 à 99% pour l’assimiler au 25 niveau du genre ; et inférieurs à 97% pour décrire une nouvelle espèce. La PCR 16S est donc un outil majeur d’exploration de la diversité bactérienne (Drancourt et al. 2004; Janda and Abbott, 2007). 26 5. Place de la PCR universelle 16S dans la détection de bactéries à partir de prélèvements La PCR 16S a aussi été utilisée comme un outil de détection moléculaire directement à partir de prélèvements cliniques. Il s’agit donc d’une méthode alternative, indépendante de la culture pour la détection bactérienne (Petti, 2007). Rampini et al. ont montré dans une étude publiée en 2011 que la PCR universelle avait permis d’identifier un agent pathogène dans 42,9% des prélèvements négatifs en culture provenant de patients ayant une infection documentée (Rampini et al. 2011). L’utilisation de la PCR 16S « diagnostique » a notamment été proposée dans certains cadres nosologiques (Petti, 2007; Sontakke et al. 2009) : dans les endocardites où la PCR universelle peut être réalisée sur le sang total et les valves cardiaques (Fournier et al. 2010; Rovery et al. 2005) ; dans les abcès cérébraux ou les méningites à culture négative (Al Masalma et al. 2009; Sontakke et al. 2009) ; ou dans les infections ostéoarticulaires (Fenollar et al. 2006). D’autres applications moins fréquentes ont été proposées : infections du liquide amniotique, empyèmes, pleurésies, neutropénies fébriles ou encore péricardites (Sontakke et al. 2009). L’exemple des endocardites à hémocultures négatives illustre l’intérêt de la PCR 16S pour la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients. En effet pour les endocardites, la positivité des hémocultures fait partie des 27 critères de Duke pour le diagnostic des endocardites infectieuses (Habib et al. 2009) ; mais dans 2,5 à 31% des cas, les hémocultures restent négatives (Fournier et al. 2010). Depuis plus de 10 ans, l’apport de la PCR 16S réalisée sur les valves cardiaques de patients opérés pour une endocardite infectieuse a été largement décrit dans la littérature (Gauduchon et al. 2003; Goldenberger et al. 1997; Greub et al. 2005; Lang et al. 2004; Podglajen et al. 2003; Vondracek et al. 2011). Ces travaux ont montré que la PCR 16S présentait un intérêt particulier dans les situations où les patients avaient reçu une antibiothérapie préalable (Podglajen et al. 2003) ou lorsque l’endocardite infectieuse était due à un agent fastidieux (Fournier et al. 2010). Cela permet ainsi d’améliorer la prise en charge thérapeutique post-chirurgicale des patients (Gauduchon et al. 2003; Lang et al. 2004; Podglajen et al. 2003). Comparativement, la culture traditionnelle des valves cardiaques présente un intérêt limité (Greub et al. 2005; Vondracek et al. 2011). D’autres travaux ont également évalué l’intérêt de la PCR 16S réalisée sur sang total pour améliorer la prise en charge diagnostique chez les patients non opérés et donc sans tissu cardiaque analysable. Mais on retrouve une faible sensibilité de la PCR 16S sur sang total pour le diagnostic étiologique des endocardites infectieuses (Fournier et al. 2010). Enfin, il a été proposé que l’approche moléculaire soit intégrée aux critères de Duke pour le diagnostic des endocardites infectieuses (Millar et al. 2001), mais cela n’a jamais été pris en compte (Habib et al. 2009). 28 Théoriquement, le champ de la PCR 16S ne se limite pas aux infections monomicrobiennes, car les techniques de clonage et de pyroséquençage permettent d’identifier différents microorganismes à partir d’un même prélèvement (Al Masalma et al. 2009; Armougom et al. 2009). Une telle stratégie, longue et onéreuse, est toutefois difficilement applicable dans le cadre de l’activité de routine d’un laboratoire. En pratique, la technique permet la détection de certaines bactéries de croissance difficile (mycobactéries, bactéries contenant des acides mycoliques, bactéries intra-cellulaires telles que Coxiella burnetii, Bartonella spp., Ehrlichia spp., Anaplasma spp., Francisella tularensis, Mycoplasma spp.) ou dont la détection par culture conventionnelle est rendue impossible en raison d’un traitement antibiotique préalable (Rampini et al. 2011). En revanche, la PCR universelle appliquée en parallèle de la mise en culture de prélèvements, pour des patients infectés et n’ayant jamais reçu d’antibiotiques ne semble pas contributive (Rampini et al. 2011). 29 6. Objectifs du travail personnel Dans le cadre de ce travail, nous avons voulu évaluer l’applicabilité de la PCR 16S comme outil d’identification (articles 1, 2 et 3), de détection moléculaire (article 3) et de découverte de nouvelles espèces (articles 4, 5 et 6) au sein d’un laboratoire hospitalier de bactériologie. Les résultats de cette évaluation sont rapportés ci-après. 30 ARTICLE 1 Gordonia sputi bacteremia. Renvoise A1, Harle J-R2, Roux V1, Raoult D1. Emerg Infect Dis. 2009 Sep;15(9):1535-7. 1 URMITE UMR CNRS 6236, IRD 198, Université de la Méditerranée, Faculté de Médecine, 27 Bd Jean Moulin, 13385 Marseille cedex 05, France 2 Service de médecine interne, centre Hospitalier Universitaire La Conception, Marseille, France. Contribution de AR: récueil des données clinico-biologiques, analyse des données moléculaires, travail bibliographique, écriture du manuscrit. 31 Commentaire Dans ce travail nous avons rapporté l’identification d’une souche bactérienne d’origine clinique par séquençage du 16S rRNA gene, suivi de la comparaison de la séquence de 1464 nucléotides obtenue sur la base de données Genbank (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/genbank/). Nous avons pu ainsi décrire une bactériémie à Gordonia sputi. Ce travail souligne que les bacilles à Gram positif cultivés dans les flacons d’hémocultures ne doivent pas être systématiquement considérés comme des contaminants ; lorsque les critères cliniques et microbiologiques sont compatibles avec l’imputabilité de tels microorganismes dans un tableau infectieux, ils doivent bénéficier de techniques d’identification plus fines que les techniques biochimiques classiques. En effet les profils biochimiques peuvent conduire à des résultats erronés ; ainsi dans le cas des Gordonia spp. identifiées par biologie moléculaire et rapportées dans la littérature, les souches avaient été initialement identifiées comme Rhodococcus spp., Corynebacterium spp., ou Nocardia spp. (Blanc et al. 2007; Blaschke et al. 2007; Lesens et al. 2000; Sng et al. 2004). On sait que la PCR 16S permet une meilleure identification des bacilles à Gram positif aérobies que les méthodes phénotypiques conventionnelles. Bosshard et al. avaient rapporté que sur 136 souches cliniques de bacilles à Gram positif mal identifiées par techniques conventionnelles 32 (seulement 52,2% des souches avaient été identifiées au niveau du genre par technique conventionnelle), la PCR 16S avait identifié 65,4% des souches au niveau de l’espèce (définie par une similarité 99%) et 31,6% supplémentaires au niveau du genre (défini par une similarité entre 95 et 99%) (Bosshard et al. 2003). Enfin, une série rapportant l’identification moléculaire systématique d’isolats non identifiés par techniques conventionnelles avait retrouvé que les bacilles à Gram positif étaient surreprésentés parmi les isolats rarement décrits en pathogénicité humaine (Drancourt et al. 2004). La revue de la littérature réalisée à l’occasion de ce travail a permis de montrer que les espèces du genre Gordonia spp. causent un large spectre de pathologies humaines dont la connaissance a pu être développée grâce à l’apport de la PCR universelle 16S (Blanc et al. 2007; Blaschke et al. 2007; Gil-Sande et al. 2006; Iida et al. 2005; Jannat-Khah et al. 2009; Lesens et al. 2000; Sng et al. 2004; Verma et al. 2006; Werno et al. 2005). Ce travail illustre donc l’apport de l’identification bactérienne par PCR 16S dans la description de maladies infectieuses, qu’on peut qualifier d’émergentes dans le sens où le diagnostic microbiologique ne pouvait être réalisé avant l’ère moléculaire (Drancourt et al. 2004). 33 ) * , I- * * 39 344BB : ! (1 ! , * * (N + 6 > + H (H G H ! " ( - , . 3 2 ! #$ E E %&' )& * ! + * 0 9 4 A ( F E G ) ! + ) @ ! AAA123,. 3 '9 @ ) C ) % ) @ @ C % ( * ! H + ! $! 6 * .//01 ., 2B'4 8; I! H ( ? = ($ D ! * ( @ J + ! K $! 6 * .//41 2, AB9'A 56, / 3./ 7 2 . /4/2A2 ! 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Emerg Infect Dis. 2009 Jun;15(6):985-7. 1 URMITE UMR CNRS 6236, IRD 198, Université de la Méditerranée, Faculté de Médecine, 27 Bd Jean Moulin, 13385 Marseille cedex 05, France 2 Service de maladies infectieuses, centre Hospitalier Universitaire La Conception, Marseille, France. Contribution de AR: recueil des données de biologie moléculaire et bactériologiques, analyse des données moléculaires, participation à l’écriture du manuscrit pour la partie biologique et au travail bibliographique. 37 Commentaire Ce deuxième travail rapporte l’identification d’une souche de bacille à Gram négatif isolée d’une hémoculture pour laquelle aucune identification phénotypique n’avait pu être obtenue. Seul le séquençage du 16S rRNA gene avait permis l’identification d’une souche de Wohlfahrtiimonas chitiniclastica. La description de ce nouveau genre associé à cette nouvelle espèce avait été publiée de façon concomitante au cas hospitalier décrit ici (Toth et al. 2008) (cf Annexe 1 page 88). Ce travail souligne donc l’applicabilité de la PCR universelle dans la description de maladies infectieuses émergentes, ici au sens d’une pathologie humaine inconnue jusqu’alors. Il est à noter que, depuis, un autre cas de sepsis associé à cette espèce a été décrit (Almuzara et al. 2011). Ce travail se place dans la continuité d’une étude qui avait rapporté 16 isolats (sur 1404 identifiés par biologie moléculaire) correspondant à des espèces bactériennes décrites, mais encore jamais associées à une pathogénicité humaine (Drancourt et al. 2004). Certains auteurs proposent que lorsque des souches inhabituelles sont identifiées par biologie moléculaire, les laboratoires apportent des informations additionnelles aux cliniciens pour les aider à replacer ces espèces rares dans un cadre microbiologique plus familier (Petti, 2007). Ainsi, il est recommandé de donner au clinicien le nom de l’espèce la plus proche, le pourcentage de 38 similarité ainsi que la base de données sur laquelle la comparaison a été effectuée (Clarridge, III, 2004). Dans le cas présent, nous avions répondu au clinicien que pour la souche isolée chez son patient, nous obtenions un pourcentage de similarité de 99,5% avec la souche E43 appartenant au genre Ignatzchineria spp. (numéro d’accession Genbank AJ517825). Quelques jours plus tard, la description de W. chitiniclastica a été publiée (Toth et al. 2008) et on pourrait rendre aujourd’hui pour la même souche, un pourcentage de similarité de 100% avec la souche H100 de l’espèce W. chitiniclastica (numéro d’accession Genbank HQ407275). 39 ; !"/ . 3 1/ C /$ / 3 0/ # /3 / # : = < 0 !"# $ %$&'() ) ' $ 4 / / ' / $&'( )*+ % + , -..* ))( B 4#6 ) =*-+ % 3 $ 8 / *) 1 6 ))85(* 1 ((- 1 ? ' $ / / + ! / " # # 7 A ))85(* A (88D. ; ! / /C /3 :/ 3 1/ 0 #6/ 3 1 -% + $ !"# % 2 !"# , )). !" 6/ & 1 1 ! 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Renvoise A1, Roux V1, Thuny F2, Riberi A3, Casalta JP1. Int J Infect Dis. 2008 Mar;12(2):223-7. 1 URMITE UMR CNRS 6236, IRD 198, Université de la Méditerranée, Faculté de Médecine, 27 Bd Jean Moulin, 13385 Marseille cedex 05, France 2 Service de cardiologie, centre Hospitalier Universitaire La Timone, Marseille, France. 3 Service de chirurgie cardiaque, centre Hospitalier Universitaire La Timone, Marseille, France. Contribution de AR: récueil des données clinico-biologiques, analyse des données, travail bibliographique, écriture du manuscrit. 43 Commentaire Cet article illustre l’applicabilité de la PCR universelle comme outil de détection moléculaire. Ce travail fait suite à une stratégie établie dans le laboratoire de bactériologie du CHU la Timone (Marseille), où la détection moléculaire est systématiquement réalisée pour les valves cardiaques de patients atteints d’endocardite infectieuse sans documentation microbiologique (Fournier et al. 2010). Cette détection moléculaire comprend, entre autres, la PCR 16S et a permis dans ce cas de détecter puis d’identifier Kytococcus schroeteri comme agent d’endocardite infectieuse sur une valve cardiaque restée négative en culture. Cela souligne l’intérêt de la PCR universelle pour la détection moléculaire de produits biologiques négatifs en culture, comme cela a pu être montré pour les endocardites à hémoculture négatives sur le sang et les valves cardiaques (Fournier et al. 2010), pour les infections ostéo-articulaires (Fenollar et al. 2006) ou encore les infections neuro-méningées (Al Masalma et al. 2009). Nous avons montré dans ce travail (a) la présence d’ADN de K. schroeteri dans une bioprothèse valvulaire retirée pour endocardite à hémoculture négative et (b) rétrospectivement qu’une souche de cocci à Gram positif isolée d’une hémoculture quelques mois avant chez le même patient et identifiée alors comme Micrococcus luteus (et donc considérée comme contaminant) était en 44 fait aussi un K. schroeteri. Ainsi la PCR 16S peut dans certaines circonstances permettre de rectifier une erreur d’identification et améliorer le diagnostic et la prise en charge des patients (Petti et al. 2005), et permet une meilleure connaissance des pathologies liées à des agents jusqu’alors considérés comme contaminants ou pathogènes opportunistes (Schlaberg et al. 2012). Depuis ce travail, la description de K. schroeteri comme pathogène humain a été rapportée à diverses reprises dans différents cadres nosologiques (Chan et al. 2012). 45 ''2 81! ! " #$%&'(#) #* + ," - ! #.%&$$)(. ## / - , ,/ - 0" ,1 " " ! 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La PCR 16S a d’abord identifié la souche 4401292 isolée d’une hémoculture comme un membre du genre Actinomyces spp. Les pourcentages de similarité obtenus par comparaison avec les séquences 16S des diverses espèces d’Actinomyces décrites trouvaient des valeurs inférieures à 97%, seuil endessous duquel on peut parler de nouvelle espèce bactérienne (Stackebrandt et al. 2002). Nous avons pu ainsi décrire une nouvelle espèce bactérienne : Actinomyces massiliensis sp. nov. La description a été basée sur des caractères morphologiques et biochimiques, le profil des acides gras et une séquence de 1481 nucléotides du 16S rRNA gene. Ce travail souligne que l’utilisation de la PCR 16S dans un laboratoire de bactériologie permet d’améliorer la connaissance de la diversité bactérienne et des pathogènes émergents (Drancourt et al. 2004). 52 <+44= + 304 300 304 447> 44434,-4 ! " # $ %&' () *+,* %&'-. ./01 +*0 ' -2 ,,13 ) % 43 / ! 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Int J Syst Evol Microbiol. 2009 Sep;59(Pt 9):2346-51. URMITE UMR CNRS 6236, IRD 198, Université de la Méditerranée, Faculté de Médecine, 27 Bd Jean Moulin, 13385 Marseille cedex 05, France Contribution de AR: réalisation des expérimentations, travail bibliographique, analyse des données, écriture du manuscrit. 58 Commentaire Dans ce travail, nous avons isolé au cours de notre activité de routine hospitalière une souche de bacille à Gram positif cultivée à partir du prélèvement cutané d’un erythrasma. Cette souche avait été mal identifiée sur ses caractères biochimiques par galerie API Coryne (bioMérieux), et avait donc été soumise à identification moléculaire. La séquence 16S de 1337 nucléotides avait trouvé une similarité de 95,1% avec celle de l’espèce Dermabacter hominis, ce qui faisait de la souche 6401990 une candidate pour une nouvelle espèce (Stackebrandt et al. 2002). Cependant certaines caractéristiques phénotypiques différaient de celles communes au genre Dermabacter spp., et la souche a donc été classifiée dans un nouveau genre. La PCR 16S permet donc d’élargir notre connaissance du monde bactérien aussi bien au niveau des espèces que des genres (Schlaberg et al. 2012). 59 ;+44< ) +,0*!+,3 635 44=> 444,,-4 ! " # $ % &' () *+,* &'-. ./01 +*0 ' -2 ,,13 ) & 43 / ! "# $ % &' ( # ) * ++ ,! ( * -( ,! * - ,! & . " - , . " / 012 % ) , 3 " /40 .( 5. - 4 )+-) ! !!"#$ % & & ' ())*#$ + & & !** & , - !**#$ & & $ . !!/ & 0 & 1 & +& !!/2 & !!/#$ 3 4 5 & 6 4 5 & ") 7 & & & & $ & $ . & & 8 !!*# 9 5 9 ()) # : ()) # ; 8 & ())(# 2"" * 2 $ 5 -$ - $- % 6 7 8 *' 8 *044% 9(0::434 +,0* & $ & !**# & ( 5 $ # # <& # # & #$ & $ & ' ())*# & 5 $ . & =/) !!) & & & $ > ? & $ 1* ())= & & & & $ & $ & & & & $ & 5 44,, +44 .()' $ & & & $ & &5 %. 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URMITE UMR CNRS 6236, IRD 198, Université de la Méditerranée, Faculté de Médecine, 27 Bd Jean Moulin, 13385 Marseille cedex 05, France Contribution de AR: réalisation des expérimentations, travail bibliographique, analyse des données, écriture du manuscrit. 66 Commentaire Dans ce travail, nous avons utilisé la PCR universelle pour identifier une souche provenant d’un prélèvement de sacro-iléite. Dans ce cas, la comparaison des 1360 nucléotides obtenus pour le gène 16S avait trouvé une similarité de 96,9% avec celle de l’espèce Actinomyces denticolens, ce qui faisait de notre souche une nouvelle espèce si on considère le seuil de 97% proposé par le comité Stackebrandt pour la ré-évaluation de la définition des espèces en bactériologie (Stackebrandt et al. 2002). La particularité de ce travail par rapport aux précédents réside d’abord dans l’origine de la souche. En effet, nous avions reçu un prélèvement ostéoarticulaire fait chez une enfant de 13 ans et pour lequel nous avions observé des bacilles à Gram positif et à coloration acido-alcoolo résistante à l’examen microscopique mais dont la culture était restée négative et pour laquelle la détection moléculaire a aussi été négative. Le prélèvement avait par ailleurs été mis en culture cellulaire (Gouriet et al. 2005), ce qui avait permis d’isoler la souche ayant fait l’objet du travail. La deuxième particularité est d’avoir pu intégrer à la description de cette nouvelle souche des données protéiques. En effet le développement de la spectrométrie de masse pour l’identification bactérienne a été concomitant à la 67 réalisation de ce travail (Seng et al. 2009), ce qui a permis d’associer cette nouvelle technologie pour décrire cette nouvelle espèce. 68 @-33A & 2,2- 819 336B 33-0(3 ! " #$ ' (1 ../2 + % 32 4 %&'() *+ ,-.,(/ -,0 ! " # " " $" " # %&' ()* + # " " & , %&' ()* + " * # # " " - " . / 0- .' " # " 1 # " " # 2 " '3( $453 556 ! ! " # $ % & '( )**+ *## 7 +)(#54 +' $( ( " $( (8 +' 6 7( #8 9 :6;+6< $ 8 ,' & =0330-# ;*0/0..0 ""$ > 8 ? 8 "8> " 8 $ ,' & $" ?8 8 8 "" 2, ! , - ./ ! )**0/ 1 0 ! 2 3 )/ 4 5/ - 0 6 )***/ 3 5 0/ & )&- %7 8 2 3 # # *&* 9 )&- %7 8 )5 " 2 : + 3 ! ' - 0 " " " " 2 " 6% 7 0 " 3-0 -33 )*+' +.*. " )&- %7 8 4 )**) " ; - # 7 ; - - +.*. " 2 , < =7 " 2 !7 6 ; =7 ( ### % " !7 6 ; 6% )&- %7 " =) 4 )**) 6% " ! - 6% ! 8 " =7 8 ( < = -8 )) % % ( / 6> ? -8 " " " 5)5 , < 8 " " 8 <( <;- 7<# 8 " 8 ;@-;AB ) 6 " " !> . + = " " 1 )* " $ - C 7 )*+ 2 " < " ) " 6 " " " " / " ' )/ - ' -) #:->! D )&- %7 8 9 " >,2 + / " +.*. " *&* *5+ *5& *& *& *& *5 9 " " *+ 9 " +.*. " #= ( !E 2 D2 " " !E 2 6# FG! 6# % #=5 6# 03 " 6# 03<H> !E 2 " , ? 6 " " #6 )+&5* #6 )50* #6 )0.) #6 )5) #6 )5).+ #6 )&0+ #6 )5)& #6 )5)5 #6 )5)+ -@% 6) #6 )&&.+ " " )&%7 8 ) " +.*. 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Enfin la détection bactérienne moléculaire pourrait apporter une amélioration de la prise en charge des patients, car elle peut permettre de poser des diagnostics microbiologiques là où les techniques conventionnelles auraient apporté un diagnostic plus lent voire n’auraient pu apporter le diagnostic (article 1). Cependant il faut préciser quelles sont les limites et les écueils de la PCR « universelle » basée sur l’amplification et le séquençage de l’ARNr 16S. 75 1. Limites générales de la PCR universelle 16S L’outil moléculaire 16S a certaines limites. Celles-ci sont tout d’abord d’ordre général : le coût reste élevé, bien qu’il ait pu être réduit depuis la description de la technique (Kiratisin et al. 2003). Certains auteurs proposent également de ne séquencer que partiellement le gène 16S (environ 500 nucléotides soit le tiers du gène dans sa partie 5’) afin de limiter le coût tout en conservant une bonne valeur taxonomique (Clarridge, III, 2004; Schlaberg et al. 2012). L’apport de cette stratégie associée à l’utilisation d’un système commercialisé (MicroSeq 500) a été rapporté dans la littérature ; la principale limitation du « MicroSeq 500 16S ribosomal DNA-based bacterial identification system » résiderait dans la qualité de la base de donnée qui lui est associée, base qui serait constituée d’un nombre insuffisant de séquences (Woo et al. 2003). Par ailleurs, la PCR 16S nécessite des techniciens formés à la biologie moléculaire, mais également des microbiologistes formés à l’utilisation des outils bioinformatiques de base ainsi qu’à l’interprétation des résultats moléculaires (cf ci-dessous) (Altschul et al. 1990; Sontakke et al. 2009). Enfin bien que des systèmes commerciaux tels que MicroSeq aient été développés (Woo et al. 2003), l’absence d’évolution vers une automatisation de 76 la technique est un facteur limitant pour sa généralisation. Toutefois avec le développement des techniques de séquençage à haut débit, les étapes de la PCR universelle 16S pourraient être incorporées dans un système robotisé (Woo et al. 2008). 2. Limites de la PCR universelle 16S en tant qu’outil d’identification bactérienne La PCR 16S reste peu performante comme outil d’identification pour certains genres au sein desquels les variations de séquences sont trop minimes entre espèces pour permettre de les distinguer. C’est le cas par exemple pour : Mycobacterium spp., les streptocoques (Streptococcus mitis, S. oralis et S. pneumoniae), les entérobactéries (Escherichia coli et Shigella) ou encore Bacillus spp. (Bacillus cereus et B. anthracis) (Janda and Abbott, 2007; Mignard and Flandrois, 2006; Petti, 2007). Dans ces cas où les séquences de 16S varient peu entre espèces, on ne peut distinguer les espèces proches. D’autres gènes ont alors été proposés pour distinguer ces espèces ; par exemple le gène rpoB qui code pour la sous-unité béta de l’ARN polymérase, est présent en une seule copie dans les génomes bactériens et a démontré son utilité chez les mycobactéries (Adekambi et al. 2009; Petti, 2007). 77 Certains organismes ont plusieurs copies du 16S rRNA gene, qui peuvent présenter des variations entre elles, ce qui a pour conséquence de générer des séquences contenant des ambigüités (Petti, 2007). De plus un certain degré de « microhétérogénéité » au sein des espèces a été rapporté, ce qui correspond à des variations inférieures à 0,5% intra-espèces et aux différents génotypes des sous-espèces (Clarridge, III, 2004). L’impact en routine hospitalière de ces petites variations semblerait être minime (Mignard and Flandrois, 2006). Bien sûr, si la souche soumise à identification 16S n’est pas pure, on obtient une séquence avec des ambigüités. Si une séquence présente plus de 1% de positions ambigües, le résultat peut être erroné (Mignard and Flandrois, 2006). Par ailleurs, les bases de données auxquelles on compare la séquence de la souche à identifier ont chacune leurs qualités et leurs défauts (Janda and Abbott, 2007; Kiratisin et al. 2003) et peuvent être « polluées » par des séquences peu ou mal identifiées ce qui peut entraîner des erreurs d’interprétation (Mignard and Flandrois, 2006; Woo et al. 2008). Par exemple, la qualité des séquences déposées dans Genbank, base de données publique qui réunit un très grand nombre de séquences, n’est pas contrôlée (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/genbank/) (cf Annexe 2 page 90). Beaucoup de séquences proviennent de microorganismes nouveaux et inhabituels, isolés de l’environnement ; on y retrouve aussi beaucoup de séquences provenant de microorganismes n’ayant jamais été cultivés. A l’inverse, le nombre limité de 78 séquences déposées dans certaines bases de données (telle que MicroSeq) peut être un facteur limitant (Boudewijns et al. 2006). Enfin, l’évolution de la taxonomie peut être source de discordances. Par exemple, certaines espèces ont été définies avant l’ère du 16S et on peut trouver plus d’un genomovar au sein d’une espèce (c’est le cas pour Acinetobacter spp., Enterobacter cloacae, Pseudomonas stutzeri). Dans ces cas, les souches de référence ne reflètent pas nécessairement la composition génomique de tous les membres de l’espèce (Janda and Abbott, 2007). C’est pourquoi il faut toujours vérifier comment ont été validées les séquences des espèces auxquelles correspond la séquence étudiée. Il faut en particulier se méfier des séquences obtenues par des études métagénomiques sans références taxonomiques (Schlaberg et al. 2012). Les algorithmes bioinformatiques de calcul utilisés pour la comparaison des séquences doivent être utilisés avec précaution et il convient de maitriser les paramètres de l’outil utilisé pour ne pas générer des résultats erronés (cf Annexe 2 page 90). Par exemple, l’algorithme proposé pour utiliser la base de données Genbank, appelé BLAST (Basic Local Alignment Search Tool), fonctionne par défaut sur des paramètres qui ne sont pas adaptés à toutes les applications (Altschul et al. 1990). Une fois les résultats du calcul d’alignement obtenus, il faut vérifier si la longueur de l’alignement est suffisante pour que le résultat soit interprétable. 79 Enfin, le problème majeur est que le seuil à partir duquel un pourcentage de similarité permettrait d’assimiler la séquence étudiée à une espèce, voire à un genre, n’est pas clairement établi. Plusieurs seuils ont été proposés. La plupart des taxonomistes acceptent des seuils de 97% pour le genre et de 99% pour l’espèce (Janda and Abbott, 2002; Petti, 2007). Cependant certains auteurs suggèrent d’utiliser un seuil de 99,5% pour l’espèce (Woo et al. 2008). Il apparaît impossible de déterminer un seuil unique pour l’ensemble du monde bactérien (Schlaberg et al. 2012). Récemment des recommandations pour l’interprétation ont été proposées par le CLSI (Clinical and Laboratory Standard Institute), mais leur tarif prohibitif en limite la diffusion aux laboratoires de routine (Petti et al. 2008). Il faut noter que les pourcentages de similarité obtenus varient selon qu’on utilise un « 16S court » ou un « 16S long », mais également selon le programme utilisé et selon les paramètres utilisés pour un même programme (Clarridge, III, 2004). Il faut de plus garder à l’esprit que l’interprétation finale d’un résultat d’identification bactérienne basé sur l’ARNr 16S, doit aussi, avec bon sens, tenir compte des caractères phénotypiques (Woo et al. 2008). Depuis quelques années un nouvel outil d’identification bactérienne à visé « universelle » est mis à la disposition des microbiologistes (Mellmann et al. 2008). Il s’agit de l’identification par spectrométrie de masse MALDI-TOF 80 (matrix-assisted laser desorption ionization-time-of-flight), qui a montré sa capacité à identifier rapidement, à faible coût et de manière universelle les souches cultivées dans un laboratoire de bactériologie (Bizzini and Greub, 2010; Seng et al. 2009). La spectrométrie de masse permet de réduire le recours à la biologie moléculaire. Cependant la biologie moléculaire reste le gold standard pour l’identification bactérienne (Cherkaoui et al. 2010), ce qui a bien été montré par un travail récent qui trouve que seulement 45,9% des souches identifiées par PCR 16S auraient pu l’être par spectrométrie de masse MALDITOF (Bizzini et al. 2011). 3. Limites de la PCR universelle 16S en tant qu’outil de définition de nouvelles espèces bactériennes. Débats autour de la définition de nouvelles espèces. Depuis les recommandations émises en 2002 par le comité Stackebrandt pour la description de nouvelles espèces (Stackebrandt et al. 2002), il n’y a plus eu de recommandations pour la définition taxonomique des nouvelles espèces. Après avoir corrélé chez de nouvelles espèces décrites les pourcentages d’hybridation ADN-ADN aux pourcentages de similarité, d’autres auteurs ont proposé qu’une souche présentant un seuil de similarité inférieur à 99% avec l’espèce la plus proche (et non plus 97%) soit une souche candidate pour une 81 nouvelle espèce (Stackebrandt and Ebers, 2006), mais il n’y a pas de consensus sur ce point. Si le 16S reste un outil de découverte majeur de nouvelles espèces, sa place dans la description de ces nouveaux taxons est débattue. En effet les auteurs s’accordent sur la nécessité d’inclure une séquence de 16S d’au moins 1500 nucléotides dans la description d’une nouvelle espèce (Stackebrandt et al. 2002), mais certains pensent que la description des nouvelles espèces et la taxonomie bactérienne doivent se baser sur une séquence génomique complète (Coenye et al. 2005). Le nombre minimum de souches à étudier pour décrire une nouvelle espèce reste débattu. Si certains proposent qu’un minimum de cinq souches distinctes soient étudiées pour décrire une nouvelle espèce (Janda and Abbott, 2002), d’autres auteurs émettent des réserves sur cette règle. En effet, pour des espèces émergentes encore très rares, il faudrait des années pour isoler cinq souches distinctes, ce qui retarderait d’autant la description de ces nouvelles espèces (Drancourt et al. 2004; Drancourt and Raoult, 2005). 82 4. Limites de la PCR universelle 16S comme outil de détection moléculaire à partir des prélèvements biologiques L’utilisation de la PCR universelle 16S comme outil de détection moléculaire présente également certaines limites, essentiellement liées au fait que l’on ne peut l’utiliser que pour les prélèvements provenant de sites normalement stériles et sièges d’infections monomicrobiennes (Petti, 2007). Bien que les techniques de clonage et de pyroséquençage permettent d’utiliser théoriquement la PCR 16S pour les prélèvements polymicrobiens (Al Masalma et al. 2009; Armougom et al. 2009), une telle application n’a pas sa place en pratique quotidienne au laboratoire. Les contaminations lors des amplifications géniques sont fréquentes et rendent l’interprétation des résultats délicate. Le problème des faux positifs peut être limité par l’utilisation de réactifs « DNA free », de pipettes dédiées, d’embouts de pipettes cotonnés, de trois pièces séparées dédiées à chaque étape (préparation des mix réactionnels, extraction de l’ADN, amplification) et par l’expertise d’un microbiologiste expérimenté. L’utilisation d’un témoin négatif pour chaque étape du protocole est un élément indispensable pour dépister ces faux positifs (Sontakke et al. 2009) 83 La sensibilité de la PCR universelle 16S peut être insuffisante. Une équipe a proposé pour améliorer la sensibilité de réaliser un « 16S court » en première intention puis un « 16S long » en seconde intention dans les situations où il est nécessaire d’obtenir une identification bactérienne plus discriminante (Jenkins et al. 2012). Ce manque sensibilité du « 16S long » avait été observé au laboratoire du CHU la Timone et a amené après 2005 (donc a posteriori de l’article 1) au choix d’un nouveau système d’amorces amplifiant les 2/3 du 16S dans sa partie 3’ (cf Figure 3 page 14 et Tableau 1 page 18). Des tests de sensibilité entre différents jeux avaient retrouvé une meilleure sensibilité pour le couple 536F/rP2 (Dr V. Roux, personal data). On mentionnait en introduction à ce travail l’absence de liste exhaustive d’amorces existant pour la PCR 16S. Parallèlement à cela, il existe peu de travaux évaluant la sensibilité et le caractère « universel » de ces amorces. Cela concerne peu l’identification bactérienne, mais le problème reste entier pour la détection bactérienne à partir de prélèvements cliniques. De plus, les bases de données de séquences (telle que ribosomal database project : http://rdp.cme.msu.edu/) sont régulièrement incrémentées, et on constate que la diversité des séquences amplifiées par un jeu d’amorces donné doit être réévaluée avec le temps (Baker et al. 2003; Frank et al. 2008). Le choix des amorces est donc un élément essentiel à la qualité du travail de détection bactérienne et des revues de référence font défaut sur ce sujet. 84 La sensibilité de l’amplification du 16S, comme pour celle de toute PCR standard, est inférieure à celle de techniques récemment développées, telles que la PCR en temps réel, la PCR-hybridation ou la loop-mediated isothermal amplification (Mori and Notomi, 2009; Weile and Knabbe, 2009). Ces techniques permettent de coupler détection bactérienne et identification, avec une sensibilité améliorée, un risque de contamination diminué, un coût et une rapidité ayant permis leur développement dans des structures diagnostiques de type « point-of-care », dont l’objectif est de permettre la prise de décisions (une hospitalisation, mise en isolement, traitement anti-infectieux) dans le temps de la prise en charge initiale (Cohen-Bacrie et al. 2011). Cependant ces nouvelles techniques reposent sur la désignation « à l’avance » des microorganismes recherchés. La détection moléculaire dans les cas atypiques et sans orientation microbiologique préalable reste donc aujourd’hui l’apanage de la PCR universelle 16S. Ainsi la PCR 16S a permis d’associer Bartonella henselae ou Tropheryma whipplei à l’angiomatose bacillaire et la maladie de Whipple, respectivement (Petti, 2007). L’association entre la détection d’une séquence bactérienne et une maladie infectieuse était dans ce cas orientée par des données histopathologiques. Quand ce n’est pas le cas, le lien de cause à effet entre la détection d’un ADN bactérien dans un prélèvement humain et une maladie 85 infectieuse peut être plus difficile à établir (Petti, 2007). Il a été montré pour les endocardites infectieuses que l’ADN bactérien pouvait persister de manière prolongée après traitement antibiotique, notamment pour Bartonella spp. et Streptococcus spp. ce qui rend délicate l’interprétation des résultats moléculaires (Rovery et al. 2005). A l’extrême, l’utilisation de la PCR en paléomicrobiologie est la démonstration ultime de la persistance de l’ADN bactérien dans l’organisme humain (Tran-Hung et al. 2007). Les faibles quantités de prélèvements testés en biologie moléculaire, les inhibiteurs de PCR et l’interférence entre l’ADN bactérien et l’ADN humain sont des éléments limitant l’intérêt de la PCR universelle dans cette application (Petti, 2007). La PCR 16S ne constitue plus aujourd’hui un outil diagnostique isolé, mais rentre dans le cadre d’une stratégie diagnostique moléculaire plus globale. Devant un cadre nosologique précis tel qu’une endocardite à hémocultures négatives, une stratégie combinant des approches sérologiques, histologiques et moléculaires a démontré son efficacité (Fournier et al. 2010). Dans ce cas, la PCR 16S est réalisée parallèlement à diverses PCR en temps réel ciblées et à une autre PCR standard ciblant les champignons. Il a été montré dans ce contexte que la PCR 16S sur sang total manquait de sensibilité et que les PCR temps-réel ciblées sur sang total sont d’un plus grand intérêt car plus sensibles ; a contrario la PCR 16S sur valve cardiaque a une meilleure sensibilité et reste le test à réaliser en première intention sur ce type d’échantillons (Fournier et al. 2010). 86 5. Conclusion Au total, nous avons montré au cours des travaux réunis dans ce document que la PCR universelle 16S était applicable dans un laboratoire hospitalier de bactériologie pour identifier des souches mal identifiées par techniques conventionnelles, pour détecter l’ADN bactérien à partir de prélèvements biologiques négatifs en culture, mais aussi pour mettre en évidence de nouvelles espèces et de nouveaux genres bactériens à partir de souches cliniques. Bien que la PCR 16S ait des limitations qui doivent faire réserver son usage à des situations bien déterminées et doivent souvent être associées à d’autres techniques moléculaires, elle est à l’heure actuelle une technique incontournable pour le diagnostic bactériologique médical. 87 Annexe 1 : Wohlfahrtiimonas chitiniclastica, une bactérie isolée du stade larvaire 3 de Wohlfahrtia magnifica. (a) Wohlfahrtia magnifica est une mouche présente en Europe, en Asie et en Afrique du Nord et qui est à l'origine de myiases décrites chez de nombreuses espèces animales (bovins, camélidés, caprins, carnivores, équidés, oies, ovins, porcins...) et plus rarement chez l'homme. Le mot myase désigne l’ensemble des troubles provoqués par la présence dans un corps humain ou animal de larves de diptères parasites des familles Calliphoridae, Sarcophagidae, Cuterebridae, Muscidae. Source : http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/ww/wohlfahrtiimonas.html 88 (b) Myases humaines. Sources : Wikipédia, the diptera site 89 Annexe 2 : utiliser l’outil BLAST pour trouver des similarités de séquences sur la base de données Genbank. (a) page d’accueil BLASTn 1- savoir entrer une séquence appropriée et corrigée 2- savoir choisir la bonne base de données 3- savoir choisir le bon programme 4- savoir modifier les paramètres par défaut en fonction de la requête 90 (b) résultats bruts ou « hit list » : chaque ligne contient - le numéro d’accession de la séquence et son nom, - la description associée à l’annotation de la séquence, - le score qui est une mesure de la signification statistique de l’alignement ; plus il est élevé, plus les séquences sont similaires, - le pourcentage de couverture entre les deux séquences, - la « E-value » ou « expectation value » qui donne la meilleure mesure de la signification statistique de l’alignement, en estimant le nombre de fois où on aurait pu obtenir un si bon alignement par le seul fruit du hasard ; plus cette valeur est basse, plus les séquences sont similaires, - le pourcentage de similarité arrondi à l’unité, - et les liens vers d’éventuels génomes. 91 (c) résultats détaillés, ie alignements, séquence par séquence ; ils sont rendus par le serveur sous la « hit-list » Plusieurs informations sont fournies : - le numéro d’accession, le nom et la longueur de la séquence « subject » ; on peut en avoir plusieurs si plusieurs séquences ont été alignées de manière identique à notre séquence « query » (cf exemple ci-dessous), - le score mentionné plus haut, - la « E-value » ou Expect pour Expectation value, - le nombre de nucléotides identiques et le nombre d’indels, - puis l’alignement tel quel avec l’orientation des brins des séquences « query » et « subject ». Séquences « subject » 92 BIBLIOGRAPHIE Adekambi, T., Drancourt, M. & Raoult, D. (2009). The rpoB gene as a tool for clinical microbiologists. Trends Microbiol. 17, 37-45. Al Masalma, M., Armougom, F., Scheld, W. M., Dufour, H., Roche, P. H., Drancourt, M. & Raoult, D. (2009). The expansion of the microbiological spectrum of brain abscesses with use of multiple 16S ribosomal DNA sequencing. Clinical Infectious Diseases 48, 1169-1178. Almuzara, M. N., Palombarani, S., Tuduri, A., Figueroa, S., Gianecini, A., Sabater, L., Ramirez, M. S. & Vay, C. A. (2011). First case of fulminant sepsis due to Wohlfahrtiimonas chitiniclastica. J. Clin. Microbiol. 49, 2333-2335. Altschul, S. F., Gish, W., Miller, W., Myers, E. W. & Lipman, D. J. (1990). Basic local alignment search tool. J Mol Biol 215, 403-410. Armougom, F., Bittar, F., Stremler, N., Rolain, J. M., Robert, C., Dubus, J. C., Sarles, J., Raoult, D. & La Scola, B. (2009). 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J Clin Microbiol 41, 1996-2001. 105 REMERCIEMENTS Je souhaite tout d’abord remercier Monsieur le Professeur Jean-Louis Mege, sans lequel la soutenance de cette thèse n’aurait pas été possible. Je le remercie de m’avoir fait l’honneur de m’accorder sa confiance dans une situation particulière et d’avoir accepté de présider ce jury. Je le remercie également de la sympathie dont il a bien voulu faire preuve à mon égard tout au long de mon cursus marseillais et après mon départ de Marseille. Je remercie Monsieur le Professeur Vincent Jarlier, qui m’a fait l’honneur de me nommer assistante hospitalo-universitaire dans son service. Je le remercie de m’avoir fait assez confiance pour recruter un élément extérieur au milieu des microbiologistes parisiens. Je le remercie enfin pour tout le soutien dont il a fait preuve au cours de l’élaboration de cette thèse. Je remercie Madame le Professeur Florence Doucet-Populaire, qui a accepté d’être rapporteur dans mon jury de thèse. Je remercie Monsieur le Professeur Guillaume Arlet, qui a, lui aussi, bien voulu être rapporteur dans ce jury de thèse. 106 Je remercie Monsieur le Professeur Didier Raoult pour tout ce qu’il a bien voulu me transmettre pendant les six années de mon cursus marseillais. Je remercie tout particulièrement le Docteur Véronique Roux, qui m’a initiée puis guidée dans la voie de la biologie moléculaire. Je la remercie pour son encadrement et sa pédagogie qui ont permis d’aboutir aux publications dont est constituée cette thèse. Je la remercie enfin pour son amitié et son soutien pendant mon cursus marseillais. Je remercie tous les Marseillais, séniors, internes, secrétaires, ingénieurs, techniciens, qui ont été mes collègues pendant 6 ans. Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez donné et je ne vous oublie pas. Je remercie mes collègues de la Pitié Salpétrière pour m’avoir accueillie au sein de leur équipe, pour leur gentillesse et leur disponibilité constante. Je remercie tout particulièrement le Dr Alexandra Aubry pour avoir bien voulu relire ce mémoire de thèse et les corrections et remarques critiques qui en ont découlé. Je remercie également les Drs Florence Brossier, Laurence Drieux et Stéphanie Petrella pour leurs encouragements constants pendant la période de rédaction de cette thèse. 107 Je remercie mes amis les plus proches pour leur soutien et leur amitié indéfectible : la communauté de l’anneau (Marie, Elisabeth, Jean-Christophe, Stéphan, Mickaël, Samir, Isa, Yassina), les rickettsiens extérieurs à la communauté (Oleg, Annick, Catherine, Quentin, Iza, Cristina, Gilles, Fred), les non rickettsiens (Joëlle, Daniel, Séb, Olivier, Christophe, Nicole, Max, Laurence, Laurent, Patrick, Diane, Elise, Bernard, Christine, Carole, Aurore) et tous les autres… Je remercie et embrasse des milliers de fois ma merveilleuse famille pour son soutien, son amour et son indéfectible confiance. Mille baisers aux clans Demari, Ropion, Andrau, Jego, Mugnier, Renvoisé-Marié. E ringraziù tutta a mo famiglia di Corsica. Un grand merci à Dell pour le support technique et à Gmail pour les sauvegardes sans fautes de cette thèse. Pour Marcelline, ma minette chérie dont les ronrons et l’affection féline ont accompagné de longues heures de travail. 108 Pour mes grands-parents Renvoisé et Mamie Papa, pour Papy, Mamie et Mémé Nénette qui me manquent tous les jours, à mes parents adorés, toujours présents, aimants, dévoués, je dédie cette deuxième thèse. ! " # $ # % ' ' ' & ( # ) ' ' ' ' * " * 109