reader) to put their teachings into practice. Of early literature, Sirjani’s text seems to be
unique in the attention it devotes to explaining their quasi-revelatory status.
The discussion of the hikam in the opening chapter sets the stage for the remainder of the
text, essentially comprised of short sayings and tales prefaced by Quranic verses. The editors
astutely note in their own introduction that Sirjani’s use of these sayings need not imply a
lack of ingenuity or originality on his part, since the manner in which he creatively articu-
lates his own ideas can be found in the way in which he stitches together these sayings with
his own terse commentary. While the editors are correct in suggesting that Sarraj’s Book of
Flashes is likely to have exerted the most significant influence on the work, the influence
must not be overstated. Some of the most distinctive features of the Book of Flashes are
entirely absent in Sirjani’s work. Sarraj’s brilliant and highly original explanation of the
ritual fast, for example, is almost entirely absent in Sirjani, even though it was discussed
by Hujwiri and served as the starting point for Ibn al-’Arabi’s (d. 1240) extensive
discussion of its metaphysical significance in the Meccan Revelations.Othersuch
examples could also be provided. On the whole, therefore, Black and White appears,
for all intents and purposes, to be an original contribution, worthy of close study.
Eliza Tasbihi has already noted in her own excellent review of this book (Muslim
World Book Review, 33:4, 2013, pp. 58–62) that Orfali and Saab make no mention, in
their introduction, of a version of Black and White which was edited by Mohsen Pour-
mukhtar and published by the Iranian Institute of Philosophy in Tehran in collaboration
with Berlin’s Free University. The omission was likely for the simple reason that our
editors were unaware of the earlier edition, published as it was only a year before the
present one (a point noted by Tasbihi). A personal correspondence with one of the editors
also made it clear to me that the present Brill edition was completed and awaiting
publication in 2010 – before the Tehran–Berlin edition was itself printed. To this date,
the Tehran–Berlin edition remains extremely difficult to procure.
To conclude, the Orfali and Saab edition of Black and White is meticulously edited, and
comes with a well-researched 50-page introduction which discusses Sirjani’s life, his style
of writing, the role of the hikam in his work, the structure of the work, his sources, as well as
the manuscripts that were used. The only drawback to the present edition is that there are no
source-references for the hadiths that are cited by Sirjani. This would have been a useful
addition considering some of the remarkable traditions he attributes to the Prophet of Islam.
Atif Khalil
University of Lethbridge
Le danseur et sa corde. Wittgenstein, Tolsto¨
ı, Nietzsche, Gottfried Keller et les
difficulte
´s de la foi
Jacques Bouveresse
Marseille : Agone, 2014. 300 p.
Jacques Bouveresse nous invite a` la lecture par une rencontre des travaux de l’e´crivain
suisse Gottfried Keller (1819–1890) et du philosophe Ludwig Wittgenstein (1889–
80 Studies in Religion / Sciences Religieuses 45(1)
1951), sur cette question, plus rarement aborde´e maintenant en philosophie, qu’est la foi
en Dieu et les fondements meˆmes des religions, mais ici sous une variante quelque peu
diffe´rente, a` savoir la place et le sens que prend le questionnement religieux chez
l’e´crivain et le philosophe comme lecteur de ce dernier.
Nietzsche, qui a radicalement critique´ le christianisme, n’en a pas moins exprime´ une
conviction profonde qui consistait a` garder ce qui pouvait bien rester apre`s cette e´pura-
tion du christianisme historique. Mais comme le fait justement remarque´ l’auteur, Witt-
genstein et Keller trouvaient incongru de the´oriser par la philosophie ou la the´ologie, ce
qui ne pouvait re´ellement s’y preˆter, c’est-a`-dire la foi elle-meˆme ou toutes formes de
croyances religieuses. D’ailleurs, l’auteur fait ressortir les principaux arguments des
premiers textes de Wittgenstein, dont le Tractatus, lesquels furent traverse´s par des
influences diverses dont celle de Tolsto¨ı, par son Abre
´ge
´de l’E
´vangile, et de Kierke-
gaard que le philosophe conside´rait plus radical que Dosto¨ıevski quant a` sa critique du
christianisme.
Ainsi, Henri le Vert, roman autobiographique de Keller, aurait joue´unroˆle important
dans la pense´e de Wittgenstein sur la question religieuse ; d’ailleurs, cette influence est
davantage perceptible dans ses Carnets et surtout dans les Remarques me
ˆle
´es,me´langes
de conside´rations philosophiques, d’observations sur le monde et d’impressions
existentielles.
L’auteur ajoute a`cequipre´ce`de de nombreux e´le´ments qui mettent en lumie`re
l’œuvre de Keller et son importance a` la fin du XIX
e
sie`cle et au de´but du XX
e
; non
seulement Nietzsche et Brahms l’ont-ils rencontre´, mais de nombreux e´crivains, dont W.
Benjamin, ont aussi reconnu son importance litte´raire et artistique.
Les liens tre`s particuliers entre les remarques de Wittgenstein sur la religion et celles,
quelquefois tout aussi radicales, de Keller, sont tre`s bien expose´s par Bouveresse qui
souligne, par ces quelques exemples, certains traits de la critique du philosophe et de
l’e´crivain : « La croyance en Dieu se reconnaıˆt et se juge sans doute a` ses fruits, mais
c’est une chose qui est tout aussi vraie de l’athe´isme » (136). La dimension e´thique chez
Wittgenstein a, en effet, pre´occupe´ le philosophe tout au long de sa vie et ce questionne-
ment tout simple, formule´ ainsi : « Comment devenir un autre homme ? » ou encore «
Comment devenir un philosophe digne de ce nom ?», ne pouvait e´chapper a` son constant
souci de pre´cision quant au fait religieux, qu’il ne rejetait nullement et que l’auteur
formule ainsi : « Si c’est essentiellement par la connaissance de soi que l’on acce`de
au sentiment religieux ve´ritable, il reste encore, cependant a` se demander dans quelle
mesure la connaissance en question est en mesure de transformer re´ellement celui qui fait
l’effort de l’acque´rir » (162). Notons que cette observation reste fort pertinente par
rapport a` un proble`me auquel se buttent toujours nombre de the´ologiens !
A ces questions, l’auteur ajoute celle du concept de pre´destination que rele`ve Witt-
genstein qui insiste, dans certains e´crits, sur le contraste, quelquefois violent, entre la
simplicite´ des E
´vangiles et la the´ologie des lettres de Paul ; de´bat qui a fait objet de tre`s
nombreuses pole´miques depuis les de´buts du christianisme, mais rappeler les ambigu¨ıte´s
de ce concept ne peut eˆtre qu’utile, et ce, d’autant plus, que cette tension entre la
the´ologie de Paul et celles des E
´vange´listes n’a jamais e´te´ comple`tement re´solue. Il
en est de meˆme pour les questions de l’existence de l’aˆme et de l’immortalite´ qui ont
pre´occupe´ Wittgenstein et qu’il analyse sans rejet ni adhe´sion.
Book Reviews / Comptes rendus 81
Enfin, Bouveresse n’oriente jamais les pre´occupations religieuses du philosophe
viennois du coˆte´delame´taphysique, absente dans son œuvre, mais plutoˆt vers son
angoisse fondamentale lie´e a` sa recherche incessante de clarification et de ve´rite´;il
n’a jamais disqualifie´, par des arguments spe´cieux et militants, les croyances en ge´ne´ral
ou la foi en un Dieu, ici, des chre´tiens, mais il a plutoˆt recherche´ ce qui pouvait faire sens
dans ses jeux de langages qu’emprunte le croyant. Ce que l’auteur souligne fortement a`
la fois chez Keller et Wittgenstein, c’est leur conviction en une possibilite´ de transfor-
mation profonde de l’homme, tout d’abord par ses propres efforts, et cela par un travail
de lucidite´ sur soi ; mais ils sont tous les deux conscients que le croyant habite´ par la foi
en un Dieu, celui des E
´vangiles, ne peut eˆtre soumis qu’aux meˆmes impe´ratifs et qu’in-
viter quiconque a` la foi, c’est avant tout exiger de soi une constante transformation ou
une conversion, en terme the´ologique.
Ce livre constitue le dernier tome d’une trilogie compose´e de Peut-on ne pas croire ?
(2007) et de Que faut-il faire de la religion ? (2011), tous publie´s chez Agone.
Michel Cle´ment
Moncoutant
Religious Radicalization and Securitization in Canada and Beyond
Paul Bramadat and Lorne Dawson (eds)
Toronto, Ontario: University of Toronto Press, 2014. xii þ332 pp.
This book is the product of an inter-disciplinary research project organized by the
University of Victoria’s Centre for Studies in Religion and Society. The contributors
met to discuss and respond to each other’s draft chapters; as a result the book exhibits a
greater unity than most edited collections. Nevertheless, not all the authors discuss both
religious radicalization and securitization.
Bramadat defines these two key concepts in his Introduction: radicalization is ‘‘the
process by which a person might make a transition from being merely alienated from or
irritated by the dominant culture to being enraged by and violently disposed towards that
culture’’ (5–6); securitization ‘‘refers to the growing emphasis on national security under-
stood both narrowly (e.g., increased border controls for particular states) and broadly (e.g.,
increased international cooperation in the ‘war on terror’ and the pursuit of groups such as
al-Qaeda)’’ (7–8). Securitization attempts to counter radicalization but often encourages it.
Despite the efforts of political leaders and others to dissociate terrorism and religion,
the contributors to this book argue convincingly that many individuals and groups
engaging in terrorist activities are motivated by their particular religious beliefs. Nor
is this a recent phenomenon; as Ian Reader notes, ‘‘the world’s religions are suffused
with images of violence and conflict, usually articulated in terms of cosmic wars of good
against evil’’ (43). Religious radicals can be found in all the major faiths, although most
attention now is directed at Islam.
Three of the chapters are devoted to Muslim extremists. Lorne Dawson’s focus is the
‘Toronto 18,’ a group of young Muslim men who were accused of plotting to attack
82 Studies in Religion / Sciences Religieuses 45(1)
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !