
Evaluation cardio-vasculaire
L’hypertension artérielle est très fréquente chez le patient obèse.
L’obésité augmente le travail cardiaque et le volume d’éjection, entraînant une
hypertrophie du ventricule gauche. Elle augmente aussi la pression artérielle
pulmonaire avec possible dilatation du cœur droit et hypertrophie du ventricule
droit.
Les troubles métaboliques, diabète et hypercholestérolémie, peuvent être
responsables d’une maladie coronarienne.
L’estimation de ce retentissement cardio-vasculaire va se faire tout d’abord sur
un interrogatoire et un examen clinique minutieux : recherche d’un angor, d’une
HTA, d’une dyspnée d’effort et de décubitus (difficile à évaluer car très souvent
liée à l’obésité et non à une pathologie cardiaque), traitements suivis…
L’évaluation clinique sera complétée par des examens complémentaires : ECG,
radiographie thoracique à la recherche d’une cardiomégalie, échographie
cardiaque, voire scintigraphie au thallium si nécessaire.
Au moindre doute, il ne faudra pas hésiter à prendre un avis cardiologique afin
d’optimiser la prise en charge des atteintes cardio-vasculaires de ces patients.
Dans ce paragraphe consacré aux problèmes cardio-vasculaires, il faut
également aborder le sujet de l’insuffisance veineuse des membres inférieurs,
très fréquente chez le sujet obèse. La prophylaxie de la thrombose veineuse en
péri-opératoire est essentielle chez ces patients, d’autant plus que la position
imposée par la chirurgie sur la table d’opération est très thrombogène.
Cette prévention est basée sur trois axes :
- prescription d’HBPM en préopératoire et pendant toute la période
d’hospitalisation
- bas de contention mais ceux-ci doivent être impérativement adaptés à la
taille et à la morphologie des membres inférieurs du patient, ce qui est
parfois impossible. Il est donc préférable de recourir à des systèmes de
pressothérapie alternée des mollets en per et postopératoire immédiat.
- lever précoce de ces patients en postopératoire (J1)