PULPITE (cf chambre pulpaire, cf canal dentaire,cf racine, cf rage de dent, cf pulpe dentaire) La rage de dent ou pulpite, est une inflammation majeure de la pulpe dentaire. La pulpe contient un nerf et des vaisseaux et lorsque la carie est suffisamment profonde pour diminuer la distance entre elle et la chambre pulpaire, la douleur commence par se manifester à la pression, au chaud et au froid. A un stade supérieur, la distance, se rétrécie encore, et une inflammation des éléments de la chambre pulpaire apparaît, irréversible. C'est la phase ou la douleur commence à durer et ou elle est de moins en moins contrôlable. A ce stade, la rage de dent ne peut que s'aggraver, et le patient vient après une nuit sans sommeil, fatigué, marqué, souffrant au point qu'il préfère parfois que l'on extraie la dent plutôt que de la soigner pour la conserver. Bien entendu, il faut essayer de convaincre le patient de conserver cette dent qui pourra durer aussi longtemps que lui après cet épisode aigu très douloureux, et résolu par une suppression chirurgicale du nerf, sous anesthésie soigneuse et souvent plus lente à prendre que lorsqu'il s'agit d'une carie simple, mais néanmoins efficace. La dent en cause à ce stade n'est pas toujours facile à déterminer, et tous les éléments traditionnels du diagnostique sont utilisés. Interrogatoire précisant la date de début des douleurs, les épisodes douloureux, les traitements antérieurs d'une carie, d'un traitement radiculaire d'une dent adjacente, d'un détartrage appuyé ayant pu décoller un composite, mobilisé un amalgame, Examen de la sensibilité des dents, au froid, au chaud, à la percussion verticale, horizontale, à la mobilisation, à la pression douce, forte, à la dépression brusque, à la mastication d'un produit dur, à la sonde, à la palpation de la muqueuse, à la pression de la muqueuse, à la couleur de la muqueuse , des obturations en bouche dans la zone douloureuse. Radiographie panoramique, radiographie retro alvéolaire des dents de la zone douloureuse. Test diagnostique par l'injection intra ligamentaire d'anesthésique la plus précise possible, autour de dent suspectée, en petite quantité, et en faisant preuve d'un peu de patience. Cette recherche fait trouver le temps long au patient, mais il nous en voudrait de nous tromper de dent, et il faut le soutenir dans son effort de patience, et lui montrer que l'on est là pour lui rendre service. Une fois la dent malade découverte, le traitement consiste en l'extirpation du paquet vasculonerveux contenu dans la chambre pulpaire et les canaux. Le nettoyage et l'alésage des canaux permet de ne pas laisser de tissu biologique susceptible de s'infecter à l'avenir, puis il faut remplir ces canaux et les micro canaux perpendiculaires au grand axe de la dent ainsi que les canaux aberrants, de pâte, de gutta percha, afin d'étanchéifier l'ensemble et empêcher les germes de venir coloniser le moindre espace vide, pouvant constituer un foyer infectieux latent.